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La place

Honorable

L'ignoble spectacle semblait devoir commencer. La troupe du Joker qui finalement n'était pas si néfaste pour le village apparaissait maintenant sous un éclairage autre. Leurs vrais visages peut être...

Des êtres pouvant mettre a mort des villageois... Des villageois dés pipés dés le départ que pouvait quelques paysans contre des soudards? Que pouvait apporter leurs morts?

Il avait espérer leur grâce.

Boulvay a écrit:

Mes dames et mes sieurs,vous êtes présent aujourd'hui pour assister a l’exécution de deux personnes.
Coupable,d'avoir voulu se révolter,coupable d'aller a l'encontre des volontés du Clan du Joker.


Le spectacle s'annonçait répugnant a vomir pourtant il restait là comme hypnotisé ne pouvant s'arracher de la place.

Ils étaient maintenant corde au cou, un geste un simple geste et ils pendraient dans le vide, leur vie s'envoleraient.

Il ferma les yeux attendant la clameur de la folle qui ne manquerait pas de s'élever le moment venu. Rien ne vint... Par contre quand il rouvrit les yeux un attroupement autour de de Boulvay, il vit qu'on lui tendait un vélin. Le discours de grâce sans aucun doute!

Il entendit ensuite

Boulvay a écrit:

.../...
Aussi,grâce a ce vélin,votre ville est de nouveau a vous.
Citoyens,vous avez un ange gardien,qui plus est..intelligent.


Un quoi songea t'il un Ange Gardien? Et pourquoi pas un Duc!

Boulvay a écrit:

Qu'on les descende et reprenez le court de votre vie!


Il faillit presque crier "Vive le Joker" mais il se retient au dernier moment. Le cours de notre vie? Ils partaient donc?

La fin de l'histoire était triste et si rapide, peut être néanmoins conviendrait il de démonter au plus vite cette potence un revirement était toujours possible.

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Honorable - Tribun de Langres -

Humble érudit Langrois voie de l’État.

Cultivateur de maïs. Boulanger et propriétaire de la taverne "Bel Épi".
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Kachina
Elle avait souri au mot de "ville franche", elle qui, un jour en Armagnac avait fait ce rêve pour faire d'un fier village juché sur son rocher, une ville libre. S'en étaient suivis, un étendard de la couleur de ses yeux. Vert comme l'espoir. A peine levé , taché de sang. Et 45 jours...à guérir les plaies. 45 jours qui au final restaient comme un doux souvenir. Celui de sa renaissance. Elle glissa juste en réponse à son voisin :

- Une ville franche ? Comme vous y allez, vous ! Il faut des réserves de bois, de fer, une armée et que fait-on de ceux qui veulent étudier et des mines ? Elle souriait moqueuse, tout en songeant qu'à l'époque, leur rêve le plus fou n'était que de vivre en Armagnac et qu'elle aurait été la première à foutre le feu au moindre pilori qu'on aurait érigé là.

Mais son sourire s'était figé quand le silence s'était fait d'un coup. Toutes les têtes s'étaient tournées vers la potence, vers cet homme accompagné du bourreau et des deux condamnés. Elle avait vu monter son homme sur l'estrade qui accueillait la potence. Il était trop tard pour s'interposer et elle pria silencieusement pour que l'homme de Pique ne couvre pas le roy de coeur.

Le regard vert rivé sur la silhouette du Jok, elle songeait qu'elle ne connaitrait jamais vraiment l'homme qu'elle aimait. Pas plus qu'il ne devinait derrière ses colères à elle, tout ce qui faisait d'elle cette femme qu'il avait voulu épouser.
Ainsi va la vie. On chemine à deux, mais la fusion n'est jamais totale...
A cet instant là, elle l'aimait et le détestait à la fois. Qui,mieux que lui , à part Pochtron pouvait comprendre que la vue d'une potence lui retournait les tripes ? Elle lui en voulait de lui imposer ça.
Elle avait elle même réclamé la mort de celui qui s'en était pris à leur fils nouveau né. Mais là, il s'agissait d'hommes ayant tenté de défendre leur village. Elle aurait pu, un autre temps être à leur place.

Et elle aurait craché sur le bourreau.



Et soudain, elle sut.....
Un soupir de soulagement s'échappa de sa poitrine quand une voix en elle lui souffla :
Mais bien sur que si, tu le connais, ton Brun. Il ne le fera pas. Et sa nuque et ses épaules qu'elle avait inconsciemment crispées se détendirent alors qu'elle retrouvait une respiration normale. Elle entendit , comme en écho à ses pensées, avec un léger sourire aux lèvres ces mots qu'il adressait aux villageois, stupéfaits :

" Cher habitants,nous ne sommes pas de simples barbares,des brigands comme veulent le faire croire ceux placés bien trop loin de Langres. "

Voilà, tout était dit ! Ils n'étaient pas des barbares...

Dans un mouvement de tête, elle chercha le regard d' Eliance et murmura d'un ton léger , provocante et crâneuse :
il aurait tout de même pu leur faire trancher la langue, non ?

Et elle adressa de là, où elle se trouvait, un signe de tête à celui qui haranguait la foule. La voyait-il seulement , dissimulée parmi tous ces curieux dont les visages exprimaient le soulagement. ? Une chose était certaine : la Faucheuse ne danserait pas dans les ruelles de Langres ce matin de juillet....
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Eliance
Son regard est crispé sur le Jok'. Comment un homme peut avoir les roustons pour en tuer deux autres ? La mort, elle connaît. Elle a vu son premier mari offrir son dernier souffle à l'Italien. Mais la lutte avait été acharnée et le gros l'avait bien cherché, aussi. C'était pour la protéger. Comme quand elle pensait que le gros cramait dans la maison. C'était pour se protéger. Mais tuer après coup, de sang froid, tuer des gens seulement pour avoir défendu leur bourg, ça la dépasse. Elle comprend pas. Alors elle fixe la potence et le Jok', tour à tour, dans un sentiment de frayeur et un autre indescriptible. Un qui l'oblige à regarder, un qui fait battre son cœur plus vite, un qui lui rend le souffle court.
    Qu'on les descende...
La Ménudière ne respire plus. Elle a oublié. Elle a oublié comment on fait. Du soulagement mais aussi de la déception l'envahissent. Il faut du temps pour qu'elle reprenne ses esprits. Et les mots de Kachina n'y sont pas pour rien. À sa voix, elle redescend sur cette place, recommence à respirer normalement, cligne des yeux, regarde la potence qui restera vide, puis la Louve. Les seuls mots qui lui viennent sont...

Pas drôle... C'pas drôle...

Elle est en fait rassurée de ne pas avoir vu ça. Elle ne sait pas si elle aurait supporté, si elle aurait pu continuer à regarder le Jok' de la même manière, si elle aurait pu les côtoyer tous, de la même manière. Alors elle rigole pas du tout, doutant même de ce qu'elle fiche là. Des milliards de questions la submergent. Ces foutues questions qu'elle se contente d'habitude d'ignorer pour vivre simplement l'instant offert la harcèlent et résonnent dans sa caboche jusqu'à l'étourdir. Alors plutôt que de s'effondrer dans la foule, elle s'en va, poussant sans ménagement les gens que ses yeux flous ne discernent plus trop, s'appuyant à moitié sur les épaules rencontrées pour garder l'équilibre, les pieds traînant dans la poussière.
Elle est mal barrée, l'Abîmée. Et c'est pas nouveau.

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