Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   1, 2   >   >>

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Tréguier, été 1463, le bal de la victoire.

Equemont_du_salar
La chaleur relative de la côte nord bretonne commençait à se faire sentir. Les embruns habituellement glacés qui humidifiaient l'air de Tréguier se transformaient en ce crachin chaud et gluant. Le chaud n'était pas toujours bon en Bretagne.

L'indomptable avait été malmenée par les forces ducales et grand ducales. Tout discours idéologique n'avait aucune valeur devant les tâches sombres qui maculaient les coursives des remparts. Le sang. Le sang de leurs frères tombés, leur propre sang versé pour défendre les leurs. On leur prêtait tous les torts. Les grands de Haute Bretagne les conspuaient. Ils les avaient vaincus.

Personne n'avait prédit cette victoire que la couronne tentait de masquer en un retrait de leurs troupes. Une forme de trêve pour pouvoir enterrer leurs morts et préparer l'avenir. Entre temps, Equemont qui servait de bras droit, en termes d'armée, du duc du Trégor avait été élu à la grande majorité à la mairie de la ville. Très occupé, il n'avait pas le temps de gérer tout cela comme il l'aurait souhaité en temps de paix.

Mais. Parce qu'il y a un mais. Il sentait un besoin de soulagement général, une sorte de grande fête populaire pour célébrer leur victoire. Il veilla à ce que la garde soit bien montée, il fit parvenir des courriers à tous leurs soutiens pour les inviter à les rejoindre. Tout serait bientôt fin prêt.

    Quelques jours plus tard.


On avait monté au milieu de la place du village une grande estrade où quelques troubadours donnaient régulièrement des réjouissances. Equemont avait fait apporter des litres de chouchen et de bière. A l'heure convenue, il fit jouer du tambour pour attirer tout le monde et envoya des garçons d'écurie dans toute la ville.


Venez ! Venez vous êtes attendus pour fêter la victoire de Tréguier !

_________________
Imagine
Deux jours avant, dans le camp des"soldats" tréglorrois.



il est la fin de l'après midi, un peu d'air frais rapporté du large soulage par à coups la moiteur des peaux . D'habitude chacun vaque à ses occupations. Les uns à leur poste surveillent les alentours , d'autres font des rondes, et les autres en attente de prendre la relève, essayent de récupérer de leur fatigue ou participent à la vie du camp.
Mais aujourd'hui, seuls ceux qui sont chargés de protéger les frontières de Tréguier vadrouillent, les autres sont agglutinés devant l'entrée d''une tente. Et pas n'importe quelle tente. LA tente où tout se joue. '

Un mouvement de foule, si l'on peut dire car ils ne sont qu'une vingtaine de personnes en ce qui concerne ce coin ci du camp, et la poignée de tréglorrois reculent laissant apparaitre Imagine à l'entrée de la tente, tenant main en l'air le tissu qui sert de porte.


- Mais je vous ai dit d'attendre dehors, vous attendez dehors ! point ! non mais on dirait des gamins. vous nous prenez l'air ,là, vous ne comprenez pas ? C'est pas parce qu'on sera 300 sous la tente, qu'elle ira plus vite rhooooo , allez ouste !

Un soldat prend la parole.

- oué mais trois heures pour écrire trois chiffres ... si Marie ne sait pas écrire qu'elle le dise, on a autre chose à faire oh !

- ah oui ? comme quoi par exemple ?

- ben j'aimerais bien me rafraichir avant de reprendre la relève vois-tu ?


- et qu'est ce qui t en 'empeche ? vas y !


- non justement, je veux être là pour voir de mes yeux, je sais qu'il y a des tricheurs ici !

- Tu parles de moi ?

- oui mais pas que

- Han parce que toi , tu ne triches jamais, c'est bien connu . Il ne pourra pas y avoir de triche cette fois ci , on sera tous témoins.

- Ha tu vois que je suis obligé de rester ?

- oui mais t'es pas obligé de rester dans la tente , donc de l'air , bon , fiche moi la paix tu me fais transpirer pour rien.

puis se tournant vers Marie qui est dans la tente .

- Hé Marie, tu nous graves ça sur du menhir ou quoi ?

- Ca y eeeest ! j'ai terminé !


Marie se lève du petit bureau improvisé , nettoie sa plume, la pose et rejoint Imagine avec un long velin en main.

- alors c'est simple ! vous allez piocher chacun un bout de papier sur lequel un chiffre est écrit ... qui a pris la bourse de papiers ?


- elle est là ! Pierre lève la bourse en l'air afin que tout le monde puisse la voir

[color=white]- donc pierre vous fait piocher et me dit à haute voix votre numéro. A son tour , en l'air elle montre le velin . J'ai ici la liste de nous tous , y compris ceux qui sont de garde. Naturellement ceux qui sont de garde piocheront plus tard. Evidemment. Pierre me rendra la bourse quand on en aura fini ici et je la garderai pour eux. Pour l'heure , je note le numéro en face du nom concerné. Une fois la liste complète, je la remettrai à Equemont. C'est lui qui nous dira si ce sont les nombres pairs ou impairs qui iront au bal en premier. Sachez que tout le monde ira au bal mais pas au meme temps, ce qui est normal car il faut que l'on se relaie pour les gardes. Bon c'est clair ? tout le monde a compris ?


- oui mais si je ...

- ah oui, si vous voulez échanger votre tour, vous vous arrangez entre vous, ça ne nous regarde pas. voilà . Des questions ?

- Si par exemple, le jour du bal je suis de garde et qu'en plus j'ai tiré le chiffre qui ira en dernier au bal, je vais me taper deux gardes d'affilées ?

- ah oui, ah non, tu fais bien de poser la question ... ce jour là, les gardes seront faites non pas par rapport aux groupes habituels mais par rapport au groupe impair et pair que l'on affichera bien sur au petit matin du jour j. Pour chaque groupe "'pair ou impair" il y aura bien sur les sous groupes des différents lieux à surveiller. Allez, hop, en ligne tout le monde, Pierre passe pour la pioche.


elle rentre dans la tente s'attabler , tout en criant :

- et Pierre tu cries assez fort les chiffres que j'entende, d'accord ?

_________________
Erwanic
Il les regardait pavoiser pendant que les gens honnêtes de la ville crevaient la faim où étaient enfermées dans les geôles du bourgmestre...
He oui, il fallait bien payer les brigands et les mercenaires pour avoir des troupes et cela se faisait aux dépends des gens de la ville.

Il allait être beau le bal, brigands et mercenaires au rendez-vous avec en plus une petite odeur de putréfaction.

Le jeune homme regardait cela d'un air dégoûté mais un un petit sourire revint sur son visage quand il quitta les lieux pour rejoindre le but fixé.

La résistance veillait.

Il accéléra l'allure.
Rico3713
Il avait entendu parler de la fête de la victoire sans trop savoir quand elle aurait lieu quand il entendit à un coin de rue un roulement de tambour et un garçon d’écurie passer à vive allure annonçant le début des festivités.

Ben, il est bien pressé celui là

Rico pris sont temps, il n’avait pas envie d’arriver le premier sachant que pour la première fois il ne serait pas accompagné. Il savait déjà qu’il passerait son temps à la buvette, il fallait bien fêter cette victoire sur l’impérialisme breton.

Prenant la rue qui menait à la place, il aperçu les villageois devant une grande estrade sur laquelle des troubadours donnaient le rythme. Sur le côté une tente avec Imagine devant l’entrée et des enfants qui gesticulaient.


Bon, on y va mon grand, on va se faufiler et trouver les tonneaux
_________________
Erwanic
Arrivé au bon endroit, il attendit comme convenu.
Druss.
Les cordes filèrent dans la nuit et un bruit métallique étouffé se produisit quand les grappins enroulés de chiffons heurtèrent les merlons des remparts.

Il y avait un certain avantage à opérer dans une ville gardée par des brigands de soudards et autres malfrats.

Ils n'étaient pas des professionnels, devant des assauts massifs, il pouvaient s’avérer utiles..

Devant une opération discrète, ils devenaient aussi inutiles que le H du mot harnois.

Bientôt, plusieurs silhouettes émergèrent.

Aucun bruit pour les trahir, les ordres étaient clairs aucune pièce d'armure ou presque, seulement des chemises de mailles rivetée sous jacque ou des brigandines légères.

Les vêtements étaient noirs et les visages noircis au charbon.
Erwanic
Il les attendait et les aida à récupérer les grappins.

Puis ils filèrent tous dans la nuit.

La résistance de Treguier était en ordre de marche.

Bretagne ne s’avouait jamais vaincue
Erwin.


De l'alcool à flot pour oublier le sang versé

Soignant sa tenue plus encore qu'à son habitude, le jeune Istovas se plaisait à donner le change. Qui penserait en le voyant, l'éducation soignée et l'élégance aux gestes, avoir affaire au pirate qu'il était pourtant. Pourpoint et bottes ajustés, chevelure maintes et maintes fois arrangée, il se tourna enfin vers Cléo.

-Tu es prête ma Vénus ? Est-ce qu'on peut y aller ?

Prête ? Oui, pour les festivités battant leur plein au coeur de Tréguier triomphante. Erwin adressa un sourire à la petite blonde qui faisait battre le sien, de coeur. Par la légèreté festive il essayerait de se détourner aussi un instant du poids de ne pas être présent pour l'anniversaire de sa fille unique, qui devait festoyer elle aussi, sous la douceur bordelaise en compagnie de son grand-père et de sa tante nouvellement née. Oui: parfois la famille c'est compliqué.
Ses activités et la guerre civile à laquelle il avait pris part après beaucoup d'hésitation, l'avaient contraint à éloigner son enfant pendant un temps.

Mais l'heure était à la fête, et bien que la vue de la Vénus affublée pour l'occasion lui donnait plutôt des envies d'intimité, il allait pourtant falloir s'y rendre.
Ce fut donc au bras de la petite dame qu'il arpenta les rues de la ville retrouvant peu à peu sa sérénité.
Les garçons d'écurie avaient fait tout un tapage pour informer toute la communauté villageoise des réjouissances qui devaient se tenir ce jour, aussi Erwin escomptait y voir beaucoup de monde. Après tout, si la guerre avait réunit autant de Trégorrois devant les remparts, il serait dommage qu'il n'y en ait pas autant pour se réjouir de leur succès.

En chemin, le jeune homme fit signe à sa belle qu'il s'arrêtait. En effet, il s'approcha d'un mendiant et fit sonner quelques généreuses pièces dans le creux de sa main, et lui adressa un sourire bienveillant


-Prends, offre toi à manger et à boire ce soir. Il n'est pas question qu'un Trégorrois ne puisse pas se réjouir comme les autres ce soir.

Ce fut après avoir salué poliment le misérable, qu'il regardait d'un oeil absent de tout mépris, qu'Erwin repris le bras de sa compagne pour arriver enfin sur le lieu des festivités, ou la musique sonnait déjà. Intimement il saluait le geste du sire Equemont d'avoir voulu réjouir le coeur des gens en ces temps quelque peu troubles. Il s'agit d'ailleurs de la première personne dont il s'approcha afin de le saluer.
Une fois n'est pas coutume, il n'était pas en retard. Il fallait croire qu'il s'améliorait. Seuls Rico et Imagine étaient arrivés avant lui. Peut être sous-estimait il l'influence de la petite Cléo sur lui, allez savoir.


Imagine
TREGUIER, dans le camp des soldats soutenant leur roy Patate


De bonne heure, le matin du bal. Equemont a tranché. Les chiffres impairs iront les premiers au bal, deux heures après ils devront laisser la place à l'équipe 2 les "pairs" .

Les soldats du camp Sud, se bousculent devant les listes affichées et ça discute entre collègues de galère comme d'habitude quand c'est relache.


- ouiiiiiiii, on se tire les premiers les gars.
- pousse toi, fais voir ? ah oui. Heyyyyy ! coco, on est dans les premiers !
- y'a titus aussi ?
- oui , y'a titus, bab et pudu
- hé chiottes pfff on est baisé nous !
- quoi ? dis moi pas qu'on est de garde ??
- je te le dis pas mais on l'est .
- pfff on a un cul c'est pas potib ça ! on se fait avoir à chaque fois. D'ailleurs c'est pas normal de commencer par les chiffres impairs c'est pas logique, y'a magouille !
- hey tu changerais avec moi Riwan ?
-pourquoi tu es dans le premier groupe ?
- Non
- ben ? Mais tu veux échanger quoi alors ?
- ché pas moi, Marie, elle a dit qu'on pouvait changer !
- oh lui je vais me le faire d'ici ce soir. vire vite de là !


Le blonde rapplique, trainant ses bottes dans la terre battue. elle rentre à peine de la garde de nuit.

- non mais je rêve ? on vous attends pour la relève !

- oh Gin, ça va ? on regardait justement les groupes pairs et impairs. Pff je suis dans le groupe qui ira en dernier au bal , ça me fiche les boules, il n'y aura plus personne . On va juste crevé de chaud en plus pfff . T'es dans le premier toi.

- je sais ! Si ça peut te rassurer , on crèvera tous de chaud, on a droit qu'à un verre. Moi je sens que je vais me planter sous un arbre à l'ombre des palmiers et je ne vais plus bouger.

- tu ne danseras pas ?

- tu es fou ? je n'ai pas l'intention de m'évaporer. En plus j'y vais telle que tu me voies. Je n'ai pas de robe à me mettre . Meme Marie ne p... hé mais tu me tiens la conversation alors qu'ils vous attendent pour la relève. Bouge toi, on est tous crevé , je te préviens, ça gueule fort la bas. vous n'etes pas sérieux, on est toujours en avance pour vous remplacer et vous, faut toujours qu'on pleure pour vous voir arriver.

- On y va, on y va... ohhhhh les gars, on y va et vite !


Ils ne sont pas encore partis qu'une femme "soldat" bouchère de métier l'interpelle.

- Demat Gin, tu tombes bien ! il faut que tu nous aides . Tu as fini ta garde là non ?
- oui
- t'es seule ? où sont les autres ?
- ils vont arrivés , je suis venue chercher la relève qui était en retard
- ah ! bon je ferais avec toi alors , il faut apporter des tables sur la place pour le bal , pour le buffet. On prend celles de la cantine.
- Mais personne d'autres peut le faire ? je rentre à peine de ma garde de nuit , dans deux heures je reprends et deux heures après je file direct au bal je suis dans le groupe 1. J'allais dormir un peu là.
- Que ce soit toi, ou un autre, vous revenez tous de la garde. Les autres prennent la relève et ceux qui sont au camp sont tous occupés, je ne vais pas aller dans les autres camps pour leur demander des tables alors qu'on est le plus proche du village, enfin !
- mais il n'y a pas de charrette de libre , comment je fais ?
- y'a deux charettes de libre. Fais toi aider de deux jeunes en cuisine pour charger. Je fais suivre l'autre charrette dès que les autres arrivent.




_________________
Zakarine..
Un bal en pleine journée, quelle drôle d'idée! D'ordinaire, les festivités de ce genre étaient prévues la nuit, pour que les gens purent vaquer à leurs occupations le jour. Mais à période extraordinaire, organisation extraordinaire! Les Trégorrois avaient besoin de leurs nuits pour veiller à la sécurité de leur ville, même si quelques sentinelles restaient en poste ce jour-là. Le relais allait être passé et tout le monde allait profiter de la fête.

Le bal de la victoire! Pour certains Bretons, le nom donné à ce bal était un peu prématuré mais pas pour les Résistants. Chaque jour gagné sur le Duché et ses sbires était une victoire annoncée. Tréguier avait le droit de se défendre et les villageois entendaient bien le faire savoir. Pour l'heure, ils voulaient se décontracter, passer à autre chose pour quelques heures durant. Contrairement à ses habitudes, après sa visite quotidienne à Emeric, elle ne retourna pas au camps. Elle prit une charrette et se dirigea vers la plage, où se trouvait sa demeure. Que c'était bon de se retrouver chez soi! Elle avait hâte que cela se termine mais les bruits couraient qu'une armée était dans la ville voisine. La trêve était de courte durée, même si elle était rompue chaque nuit par quelques têtes de bois qui insistaient lourdement.
La Rouquine prit la clé qui se trouvait toujours cachée sous le pot de fleur et l'enfila dans la serrure, puis la tourna. Elle ouvrit la porte qui grinça et elle se dit qu'il faudrait la graisser. La salle à vivre était toute poussiéreuse. Penser à faire venir la vioque pour s'occuper du ménage pensa-t-elle tout haut. Avec tous ces événements, elle avait laissé tomber sa maison et tout ce qui allait avec. Elle se dirigea vers sa chambre et sortit une de ses plus belles robes de sa malle.


Ahhhh! Elle est parfaite! On ne va tout de même pas se laisser aller, n'est-ce pas ?

Bal du jour ou bal de nuit, Zakarine mettait un point d'honneur pour paraître sous son meilleur jour. Regrettant d'être seule à cet instant, sans son compagnon, elle prit un bain chaud et parfumé aux senteurs estivales. La rose primait dans cette atmosphère humide de la salle de bain. Zakarine se délassa un long moment, les yeux fermés. Quelle Paix! Bon, il fallait y aller à présent. Elle sortit du baquet et s'essuya. Comme il n'y avait personne chez elle, les domestiques avaient été priés de rentrer chez eux depuis le début de la guerre, elle retourna dans sa chambre en tenue d'Eve. Ses onguents et autres soins de beauté étaient étalés sur sa coiffeuse. Pour éviter le dessèchement de sa peau, elle s’enduisit le visage et le corps d' huile de lis qu'elle massait délicatement pour faire pénétrer: tel était son secret de beauté pour une peau douce et satinée. Elle revêtit ensuite sa robe et releva ses cheveux en chignon. Dernières retouches de maquillage devant sa psyché et le tour était joué. Là voilà fin prête à affronter les troubadours et les serveurs de chouchen.

Elle remonta dans sa charrette et fit le chemin à l'envers. Le centre-ville de Tréguier était animé comme il y avait longtemps qu'il ne l'avait pas été. C'était comme si le temps s'était arrêté et que la guerre n'était qu'un lointain souvenir... enfin, chacun faisait comme si.. Zakarine fit un détour par la tente hospitalière pour voir Emeric avant d'aller danser. Il dormait. Elle demanda aux infirmiers qui s'occupaient de lui de l'avertir qu'elle l'attendait là-bas et qu'elle espérait qu'il aurait assez de force pour y aller, de la faire prévenir s'il fallait venir le chercher et surtout, il ne fallait absolument pas qu'ils oublient de lui transmettre tout l'amour qu'elle lui portait.


Dîtes-lui bien tout ça! Surtout n'oubliez pas, hein?! Dîtes-lui que je l'aime!

Elle repartit au bal et se fit annoncer par le crieur qui se mit à hurler son nom.

Dame Zakarine de l'Etoile Bleue, Comtesse du Kerborzh!

Peu habituée à son nouveau titre de noblesse, Baronne c'était déjà bien, elle sursauta en pensant qu'il s'était peut-être trompé de personne.




______________________
Cleo.



-Tu es prête ma Vénus ? Est-ce qu'on peut y aller ?

Pour finaliser sa préparation, elle planta une pique en bois d'olivier dans sa chevelure incendiaire pour faire tenir son chignon, duquel s'échappaient quelques mèches folles qui lui donnaient ce délicieux petit air mutin. Elle se tourna vers Erwin en affichant un grand sourire qui éclairait son visage. Visage qui ne portait aucune trace de fatigue malgré une énième nuit passée devant la mairie, à repousser les assaillants à coups de pelle bien placés. A croire qu'ils étaient maso les bougres.

- Je suis prête, comme tu peux le voir.

Pour l'occasion, elle avait enfilé une robe rose pâle, toute simple mais qui lui allait comme un gant. Taillée dans un tissu fin au tombé parfait qui révélait autant qu'il voilait les courbes de ses hanches et de ses cuisses, ainsi que le galbe parfait de sa poitrine. Une ceinture tressée mettait en valeur la finesse de sa taille et lorsque la fente de sa robe s'ouvrait, on devinait l'ombre douce d'un mollet. Elle était belle et le savait. Le regard gourmand qu'Erwin posa sur elle le confirmait.

Sur le moment, elle eut une envie subite de faire voler leurs vêtements, mais ce n'était pas raisonnable, pas vrai ? Ils allaient se mettre en retard. Elle se résolut, donc, et glissa son bras sous le sien. Ils fêteront, à leur manière, un peu plus tard. Avant de quitter la maison, elle hésita un bref instant à emporter sa pelle, des fois que ça serve... Finalement elle y renonça et se laissa entraîner dans le dédale des rues tregorroises, fièrement accrochée au bras de celui qui partageait sa vie depuis quelques mois maintenant, et qu'elle considérait comme le plus beau capitaine de tout le Royaume. Le plus intelligent aussi. Ce n'est pas pour rien qu'elle avait jeté son dévolu sur lui, après tout.

Quand ils s'arrêtèrent en chemin, la petite blonde observa de loin et d'un œil suspicieux le mendiant. De là où elle se trouvait, elle crût percevoir une trace sur son visage. Trace qui ressemblait fortement à celle laissée par sa pelle. Serait-ce un des assaillants déguisé en miséreux ? Elle secoua la tête pour chasser cette idée, fallait pas non plus virer parano. Après cette très courte pause, ils reprirent leur marche jusqu'au lieu des festivités et semblaient même être arrivés en avance. La jeune femme regretta presque de ne pas avoir mis son envie d'effeuillage en pratique avant de quitter leur demeure...

Elle leva alors les yeux vers le visage aimé et lui souffla, sur un ton plaisantin :

- Mon Chéri, il n'y a pas beaucoup de monde encore... que dirais-tu d'aller vérifier la bonne tenue de nos habits derrière le grand buisson, là-bas..?

Cléo se mordit la lèvre inférieure pour retenir le rire qui voulait s'échapper, en voyant la tête de son pirate qu'elle parvenait toujours à surprendre par sa spontanéité et ses idées déplacées.
N'est pas Vénus qui veut, n'est-ce pas ?



Emeric
Le soleil brillait, ce jour là. Les vents marins adoucissaient le climat. Un bien beau jour d'été pour célébrer ce que les trégorrois aimaient appeler une victoire. C'était vrai : Tréguier n'avait pas gagner de guerre, mais elle a résisté avec succès aux agressions bretonnes. Une victoire, donc, même si elle avait laissé des marques.

A la demande générale (ou presque), Emeric avait accepté de se rendre au bal dans la mesure où son état le lui permettait à présent. Après son réveil en début d'après-midi et quelques échanges avec les infirmiers, il se prépara à partir. Pas directement pour le bal, non. Avant ça, il voulait passer par la maison. Il prit donc ses quelques affaires, sa béquille, et quitta enfin cet hôpital dans lequel il avait été coincé pendant déjà bien trop longtemps.

Le trajet jusqu'à la maison se fit sans encombre. Il avait reprit suffisamment de force lors de sa convalescence. Sans perdre de temps, il entra. Un peu déçu de ne pas y trouver sa belle baronne, mais pas surpris. A cette heure là, elle devait déjà être au bal. Il la retrouverait bientôt... l'impatience le rongeait déjà. Alors pour ne pas perdre de temps, il commença par se laver, changer ses bandages. Puis lorsqu'il trouva un miroir, s'y observa longuement. Non pas par narcissisme, non. Les récents événements l'avaient transformé. Sa barbe qu'il portait habituellement très courte s'était imposé. Mais surtout, la cicatrice sur son oeil attirait son attention. Elle n'était pas si désastreuse qu'il l'aurait cru. Il n'y avait aucun miroir à l'hôpital, et c'était la première fois qu'il pouvait l'observer. Ce n'était pas sa première blessure de guerre, non. Mais celle-ci serait plus dure à cacher.

Après s'être rafraîchi le visage, il se rendit à sa garde robe. Hésitant, il observait différentes tenues. Il avait donné une piètre image de lui, ces derniers jours. Ce bal était l'occasion de redresser ça. Hors de question de négliger la tenue. Ses différentes tenues de capitaines avaient beaucoup d'allure. Peut-être était-ce l'occasion d'en ressortir une. D'un autre côté, les tensions étaient toujours présentes, et la guerre n'était pas terminée, comme en témoignaient les attaques régulières de la mairie. Il opta donc finalement pour une tenue armée. Sa plus belle chemise, sous son plastron de parade. Sans bien sûr oublier son épée. Le miroir lui renvoyait à la fois l'image d'un homme élégant, et celle d'un guerrier toujours prêt à en découdre. Quoi que vu son état, il était encore judicieux d'éviter l'affrontement.

Pendant qu'il se préparait, ses pensées se tournèrent vers Zak. Sa belle baronne, ou comtesse, qui l'attendait sûrement sur place. Elle lui avait tellement manqué, et l'idée de la retrouver le faisait se hâter davantage.

Je suis prêt, je crois...

Il était prêt.

Le voilà arrivé au bal, quelques bonnes minutes plus tard. Un bal en plein jour... une idée originale, mais forcée par les constants assauts nocturnes. Il se fit discret en entrant. Il observa tour à tour les invités déjà présents. Beaucoup de très bons amis. Beaucoup de gardes, aussi. Quoi de plus normal en temps de guerre. Son regard s'arrêta sur Zakarine, son amour de toujours. Immobile, il la contempla un moment avant de s'avancer. Toujours sa béquille sous le bras, il salua Erwin d'une poignée de main, et Gin d'une bise chaleureuse avant d'atteindre sa rousse.

Hey baronne, j'suis venu, finalement. T'as vu ?
Ozane
C'est en costume de duchesse que oz' se pointa , elle venait voir ça , une fête , elle n'en manquait jamais une , par contre l'ambiance avait l'air pourrie , elle avait encore dû se tromper de chemin...

c'est quand elle reconnue le du salasse qu'elle se cogna la tête de sa paume de main ..mais bien sûr , c'est la route des égarés ici , sûrement pas fait pour s'éclater au pire se ridiculiser allez vite vite , on rentre au château fantôme c'est peu être contagieux .

Elle repartie aussi vite ne se mélangeant jamais aux parasites , choses qu'elle avait appris toute jeune .
Druss.
[Début de la nuit pendant le bal des brigands]

Lentement, il dessina en prenant son temps, et ce avec soin, chaque bâtiment qui était nécessaire au plan...

Il donna ensuite les explications sur le modus operandi de l'opération.
Une opération qui avait pris du temps mais qui était déjà un succès tant tout avait été orchestré pour que les félons à la Bretagne se prennent pour des vainqueurs...

Vainqueurs de pacotille certes mais l'essentiel étaient qu'il y croient....Et c'était réussi.

Il donna toutes les consignes et finit par la dernière:

-"On ne touche pas un cheveu des enfants, des femmes et des hommes qui ne portent pas d'armes et qui ne sont pas agressifs, permission de tuer les brigands et les mercenaires présents ils sont l'essentiel des forces de la bouse qui se prend pour un libérateur."

Il s'arrêta un moment et reprit:
-"Quant aux tregorrois qui ont choisi la traîtrise, pas de pitié, aucune pitié si vous avez un doute pensez aux gens qui crèvent de faim en ville ou qui pourrissent dans les geôles de la ville pendant qu'eux festoient au bal."

La chose dite, tout le monde se prépara.
Kheran
Passant dans le coin, Kheran pu remarquer une fête chez les boulets. Il se rendit donc sur place, encapuchonné bien sur, pour ne pas être reconnut de tout ces péons sans cervelle. Du moins ceux qui ressemble à Equemont, car certains Trégois ont su être sympa malgré les évènements.

Allant de coin en coin, il prenait des verres par ci, par là, les jetant derrière lui quand il les avait terminés !

Ben quoi ? C'est la fête non ?

Écoutant les discours des gens ci et là, Kheran ne pu retenir une pensée... L'autre Equemont là il prétend avoir du boulot, et peu de temps, mais je trouves qu'il en a beaucoup pour dire des conneries en place publique. Il devrait prendre exemple sur Patate qui l'ouvre quand nécessaire et pas à tout va pour montrer qu'il a la plus grosse.

Il haussa les épaules, on ne change pas les gens...

Boire, boire, boire... Faut bien pisser à un moment donné ! Aussi Kheran pissa tout dans une chope qu'il fit boire à un Trégois masquant l’odeur par un fond de chouchen !


Aller l'ami !! Buvons à la Victoire !!

Qu'il balança reprenant un verre pendant que l'autre buvait sans même se rendre compte !
Puis il disparu dans les ombres, avant que l'autre débile remarque la blague !

Sur le retour, il se fit une remarque : L'animation revient, c'est ce que voulait Patate, et c'est plutot bien. Mais à voir les têtes de cons qui vivent ici, on comprend pourquoi c'était mort ! Une fête, deux trois discours bidon, et dans deux mois c'est de nouveau mort.

ALLER ! Vive Trégulurtutu!
See the RP information <<   1, 2   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)