Emericbr
En prévision des combats, quelques trégorrois avaient mis sur pieds un campement pour recueillir les blessés de guerre. Bien sûr, c'était un campement de fortune. Des tentes, des lits improvisés. Quelques infirmiers plus ou moins qualifiés, aussi. Ceux qui ne partent pas au front, mais qui souhaite malgré tout se rendre utile. Un bien noble investissement de soi que celui de sauver des vies. C'était le matin, la bataille s'était déroulée dans la nuit. Il faisait déjà chaud.
C'est sur un de ces lits de fortune qu'Emeric se réveilla, ce jour là. Un mal de crâne abominable le tira de ce qu'on pourrait appeler un sommeil. Il était là, dans la tente. Pas la moindre idée de ce qu'il y faisait. Dans sa tête raisonnait encore les explosions de l'attaque nocturne. Sa vision était floue... Il tenta alors de se lever sans succès, comme placardé sur une intense douleur. En l'appercevant, deux silhouettes se précipitèrent vers lui. Deux, ou trois. Peut-être une seule, il aurait été incapable de le déterminé. Il lui firent boire une substance infecte avant de le recoucher. Ils lui parlaient, mais il ne comprenait pas. Quelques minutes plus tard, il perdit à nouveau connaissance.
Les heures passaient. Combien ? Pas la moindre idée. Il se réveilla une fois de plus avec dans la tête la même douleur raisonnante. Pendant un moment, il regarda le toit de la tente en essayant de comprendre la situation.
La bataille... le combat... Il était sur le mur, ils ont donné la charge. Les échelles... ils sont montés sur le mur... les échelles repoussés, mais certains ont réussi à monter. Et puis... ce gars là, un brun, son moulinet extérieur... ma foutu un coup au visage...
Il tenta alors de boucher le bras pour toucher son visage, mais une fois de plus, la douleur le rattrapa. Il sentait bien que quelque chose clochait. Rapidement, il comprit que la moitié de son visage était couvert de bandages. Son oeil droit était lui aussi recouvert.
Il replongea alors encore dans la bataille. Le coup au visage l'avait dangereusement touché. Dans un élan de frénésie, il avait frappé un des types en haut d'une échelle. Une belle patate en plein visage, avec son gantelet d'acier. Mais là, ça se floutait. Il ne savait plus si le type était tombé ou pas. Mais Emeric, lui, était bien tombé. Sur le sol, à la merci de ses ennemis.
Ça n'avait pas raté. Tandis que son regard explorait ce qu'il entourait dans la petite chambre dhôpital, il remarqua les bandages sur son torse. Son flanc était ensanglanté. A peine fit-il un petit geste pour effleurer son bandage qu'il se tordait de douleur. Les minutes passèrent. Puis, en tournant la tête, il aperçu de la paperasse. Des lettres, apparemment, qui l'attendaient sur une petite table à côté. Avec une peine extrême, il parvint à attraper la première et à la déchiffrer. Un courrier municipal, de Patate. L'attaque avait été repoussée. Encore un temps d'absence, puis lorsqu'il en eut la force, il tenta d'attraper la seconde lettre, qui lui échappa des doigts. Sans l'intervention bienvenue d'un homme qui passait par là, il n'aurait pas pu découvrir le contenu du message.
C'était une note, malgré son état de choc, il devina très vite de qui elle provenait. C'était son bel amour, Zak, qui l'avait vu tombé. La lettre lui fit un temps oublier la douleur, et un petit sourire se dessina sur ses lèvres... jusqu'à reperdre connaissance, une fois de plus.
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C'est sur un de ces lits de fortune qu'Emeric se réveilla, ce jour là. Un mal de crâne abominable le tira de ce qu'on pourrait appeler un sommeil. Il était là, dans la tente. Pas la moindre idée de ce qu'il y faisait. Dans sa tête raisonnait encore les explosions de l'attaque nocturne. Sa vision était floue... Il tenta alors de se lever sans succès, comme placardé sur une intense douleur. En l'appercevant, deux silhouettes se précipitèrent vers lui. Deux, ou trois. Peut-être une seule, il aurait été incapable de le déterminé. Il lui firent boire une substance infecte avant de le recoucher. Ils lui parlaient, mais il ne comprenait pas. Quelques minutes plus tard, il perdit à nouveau connaissance.
Les heures passaient. Combien ? Pas la moindre idée. Il se réveilla une fois de plus avec dans la tête la même douleur raisonnante. Pendant un moment, il regarda le toit de la tente en essayant de comprendre la situation.
La bataille... le combat... Il était sur le mur, ils ont donné la charge. Les échelles... ils sont montés sur le mur... les échelles repoussés, mais certains ont réussi à monter. Et puis... ce gars là, un brun, son moulinet extérieur... ma foutu un coup au visage...
Il tenta alors de boucher le bras pour toucher son visage, mais une fois de plus, la douleur le rattrapa. Il sentait bien que quelque chose clochait. Rapidement, il comprit que la moitié de son visage était couvert de bandages. Son oeil droit était lui aussi recouvert.
Il replongea alors encore dans la bataille. Le coup au visage l'avait dangereusement touché. Dans un élan de frénésie, il avait frappé un des types en haut d'une échelle. Une belle patate en plein visage, avec son gantelet d'acier. Mais là, ça se floutait. Il ne savait plus si le type était tombé ou pas. Mais Emeric, lui, était bien tombé. Sur le sol, à la merci de ses ennemis.
Ça n'avait pas raté. Tandis que son regard explorait ce qu'il entourait dans la petite chambre dhôpital, il remarqua les bandages sur son torse. Son flanc était ensanglanté. A peine fit-il un petit geste pour effleurer son bandage qu'il se tordait de douleur. Les minutes passèrent. Puis, en tournant la tête, il aperçu de la paperasse. Des lettres, apparemment, qui l'attendaient sur une petite table à côté. Avec une peine extrême, il parvint à attraper la première et à la déchiffrer. Un courrier municipal, de Patate. L'attaque avait été repoussée. Encore un temps d'absence, puis lorsqu'il en eut la force, il tenta d'attraper la seconde lettre, qui lui échappa des doigts. Sans l'intervention bienvenue d'un homme qui passait par là, il n'aurait pas pu découvrir le contenu du message.
C'était une note, malgré son état de choc, il devina très vite de qui elle provenait. C'était son bel amour, Zak, qui l'avait vu tombé. La lettre lui fit un temps oublier la douleur, et un petit sourire se dessina sur ses lèvres... jusqu'à reperdre connaissance, une fois de plus.
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