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La halle d'Orthez : [RP/IG] Le Castel...Irréductible

Ceraphin
Un ange passe et le doute plane.

M'enfin, quand même, vous avez déjà remarqué, hein?
Vous avez déjà remarqué que c'est toujours quand votre maman vous dit que vous pouvez inviter des amis à la maison, que c'est toujours à ce moment là que se pointent les bonnes copines de la dite maman?!
De celles qui vont vous plomber cette ambiance de folie que vous aviez prévue... à grands coups de blablabla, de toutes nouvelles recettes de crumbles végétariens, des dernières tendances de braies tailles basses (à porter avec chainette de ceinture de chasteté apparente) ou pire du fessier du nouveau champion comtal de joutes.
La plaie, quoi!

Quoique, à bien y regarder, Maman n'était peut être pas du genre, et ses copines, pas sûr non plus.
Mais sont-elles réellement ses copines, au fait?
Bah oui, d'ailleurs, qui sont elles?

Tant de questions qui se bousculent et si peu de temps pour les poser toutes.
Quel cruel dilemne!

Et voilà qu'une petite musique entrainante se fait entendre, là derrière.
Non de non!
La fête commence!
Sous peu Mordock va y aller de sa maurache, pour sûr!
Pas de temps à perdre, plus le temps d'attendre... fiesta en vue, vite, vite!
Réagir!

Et paf, le Ceraf' prend l'initiative et décide de tout de même aller chercher ses amis, restés en taverne municipale.
Trop tard pour les courbettes et autres requêtes polies, l'urgence est là et l'enfant annonce franchement la couleur...


Place, place, plaaaaace!

Et c'est un enfant surexcité qui repart en direction de la porte et du chemin derrière, bras agités au dessus de sa tête, façon tornade humaine, complètement fol dingo.
Au moins comme ça, les deux arrivantes étaient prévenues et pourraient se pousser à temps, histoire de ne pas se faire bousculer, ni se croire poussées vers la sortie.

En passant, il lança un...
B'soir dame!... tonitruant, à la plus timide qui venait de murmurer ses salutations.

Et hop hop hop, ça cavale dans les ruelles d'Orthez.

Essoufflé mais ravi, Ceraphin parviendra rapidement à la dite auberge, dont il enverra joyeusement voler la porte.
Là, Robinne et Isabel seront conviées prestement à le suivre sans faillir au Castel.
Au Castel!
Zou!
Le temps que Robinne aille alerter leurs compagnons respectifs, l'enfant patientera (juste un peu, mais pas trop!) en taverne, en compagnie de l'ibère Isabel.
Juste le temps de faire la connaissance d'un curieux messire qu'il regardera bizarrement lorsqu'il racontera être un assassin et un garde du corps.
Ah ça c'est sûr qu'un corps mort ça se garde surement plus facilement songea le gamin qui mélangeait un peu tout mais n'en demeurait pas moins méfiant, pour autant.
Les porteurs de mort c'était pas son truc... ça ne le faisait pas rêver, bien au contraire.
Inutile de dire qu'il ne trainera pas outre mesure en sa compagnie même si Isabel ne semblait pas vraiment inquiète de sa présence.
Elle semblait le connaitre, un peu.

Enfin, il entrainera bientôt dans son sillage bondissant, ses amis du Périgord en direction du château familial.
Histoire d'y vérifier si l'adage disait vrai quant au nombre de fous et à la profusion de rires qui en résultait.

Et en guise d'introduction, l'enfant lâchera à l'attention de Maman...


M'man, t'as les salutations de... de... comment qu'il s'appelait déjà, le drôle d'la taverne?... de Zazou!
Parait qu'il t'connait!


Juste comme ça, hein... de but en blanc.
Avec un air suspicieux.

De quoi?
Présenter ses invités?
Vous inquiétez pas, ils courent encore derrière... mais vont pas tarder à arriver.
Isabel_de_mendoza
Son enfant préféré (enfin, le seul qui ne lui provoquait des plaques rouges, ainsi que Annouk)etait venu les chercher en taverne…
Là bas il avait fait la connaissance de Zouz, le gascon, qui lui avait raconté ses délits de sang…

Elle avait eu peur de la réaction de Ceraphin mais celui là était resté stoïque…
Même que à son départ il avait promis de surveiller par la fenêtre de peur qu’il ne l’attaque…

Dix minutes plus tard il entra comme un grand, vérifier que l’ibère était encore entière…

Isabel avait aimé son allure, que ajouté au léger duvet de son menton et au gonflement de la poitrine lui donnai des airs de coq maître de son poulailler…
Ce petit était destiné à faire parler de lui dans un futur immédiat, Isabel en était sure.
Dans son élan sauveteur, le môme avait fait tomber son joli bonnet et il était parti sans s’en apercevoir…


Fichtre, va falloir le lui rendre, personne n’assume le rose bonbon comme Ceraphin, puis je sais qu’il y tient….

Isabel entreprit alors le chemin qui la conduirait ver le Castel, ce fameux château aux allures imposantes qu’on divisait de loin…

León l’accompagnait en sautillant, complètement récupéré de ses problèmes gastriques…
Isabel aimait le voir bête et heureux…
Elle était profondément attaché à son hispanique de canidé, le seul qui su rester fidèle dans les moments les plus durs de sa vie…

Depuis son arrivée à Orthez, une sorte d’angoisse s’était emparée d’elle…Isabel ne savait pas la cause mais elle sentait une sorte de couverture noire l’envelopper peu à peu l’âme…
Colère, tristesse et angoisse commençaient à chasser sa joie et vivacité habituelle…

Isabel arriva à un carrefour…

Le chemin de droite amenait directe au Castel…
Le chemin de gauche vers Dax…

_________________
Robinus70
[Qu’allait-elle faire dans cette galère …. ?????]



Robinne était enfin arrivée à Orthez, après quelques dernières lettres relevant encore du passage de frontières, quelques échanges en matière de commerce pour Castillon, et des nouvelles du tribunal du Périgord, elle ferma tous ces dossiers dans un gros ouffffffff.

ENFIN !

Elle désirait un repos mérité, mais surtout, soigner son moral qui était ….au plus bas…
Elle avait tout d’abord dirigé ses pas vers l’église, cherchant réconfort moral auprès du curé, mais constata la désertion des lieux.
Elle avait bien rencontré une shaman qui lui avait proposé de soigner son âme, mais avait fui rapidement se rendant compte que la dame en question lisait dans ses pensées en toute impunité.
Avait donné une pièce à Annouk au passage et taillé une bavette avec la petite fille.

Toute grognon et de mauvaise humeur, la paysanne avait trouvé une petite taverne, un havre de paix, où elle comptait en toute discrétion s’envoyer quelques chopes histoire de rire un peu.


REPOS !!!!!

Les mandibules de l’escargot enfin arrivées en bord de chope, les yeux louchant sur la mousse onctueuse dont elle rêvait depuis des jours, furent interrompu par un Boubot* de 12 ans…
Sourire crispé, regard qui coule de la mousse à Céraphin, la bave qui coule d’envie devant la chope.
La bouche qui se ferme, la chope qui est abandonnée…


FRUSTRATION !!!!!

Que je vienne ? Mordock ? Appel ? Où ? CASTEL ?????????


Le cœur gros, l’humeur fort mécontente, Robinne ne peut refuser, elle abandonne son précieux breuvage, son amoureux pendu à un pommier, son carnet de voyage et suit Céraphin en maugréant….

Qu’est ce qu’y veut le Mordock ???
Boudeuse elle envisageait toutes les solutions possibles…
-Qu’en tant que Substitut elle témoigne qu’il était bien le père du Boubot ?
-Qu’elle lui tienne la chandelle, pendant qu’il tendait de reconquérir son ex ???
(Ben oui pendant tout la route il n’avait cessé de leur parler de la belle Diane, de son pouvoir de séduction qu’il ne doutait pas exercer sur la comtesse.)
-Qu’elle joue le rôle de l’amusette dans un diner, ou on invite le benêt du coin histoire de bien rire ???
- Où le jouet du Boubot, pendant que maman devise joyeusement du dernier tissu à la mode dans la création de houppelandes…


Rien à faire, son humeur restait au plus bas, telle une cruche dans un univers de bibelots de porcelaines, a moins qu’on remplisse cette cruche d’un doux breuvage dont elle avait été privée, l’escargot se ferait boudeur mal levé sur son unique pied…
Mordock allait en baver ça c’était sur ! Foi de gastéropode !



*Boubot ou Bibou= dernier né d'une famille.
Eilith
Un long silence. Très long. La Châtaigne voit le gamin filer, sans même une phrase, à peine un Bonsoir pour Cym... et elle, elle compte pour du beurre ? La jeune fille se renfrogne, mais se tait. Après tout, elle est pas chez elle, hein. Et puis, elle a son compte de gens à torturer, aussi, elle va pas allonger la liste.

Elle soupire, regardant les autres personnes.

Bon, ben nous on faisait juste une visite, pour répondre à l'invitation. On a apporté des oranges, et tout. Je vous les laisse là, de toute façon, moi j'aime pas les trucs sucrés, hein.

Eilith les dépose sur la table la plus proche, et chope la Fourmi par la manche de sa houppelande. Bien sûr qu'elle a vu le regard suppliant, elle commence à la connaître, Cymoril, depuis le temps.


Mais bon, on fait qu'une toute petite visite, hein, c'était pour...euh.. dire bonjour.
La pucelle a failli dire "pour être poli". Mais ça se dit pas, ça. Et puis, sincèrement, elle aurait bien voulu goûter de la viande. Mais bon, elle a jamais le temps de rester un peu au même endroit, ne serait-ce que pour écouter de la musique.

Allez, Cym, on repart !!
Un petit regard d'excuse à son amie, c'est qu'elle l'aura traînée de bout en bout. Bah, tant pis, ça lui fait voir des gens.
Cymoril
Elle manque de s’étouffer quand le gamin l’appelle Dame…

J’ai l’air si vieille que ça ? C’est la houppelande ? Ou alors j’ai vraiment une sale tête !
C’est fou ce que ça peut cogiter une fourmi sur un mot aussi bête que dame. Quand on repense aux copines qui avaient essayé de la transformer en vraie femme, on se demande comment on peut lui servir du dame à tous les coins de rue.
Une envie de crier qu’elle est une Fourmi, mais à coup sûr tout le monde se foutrait d’elle.

Renfrognée, la tête qui s’enfonce un peu plus entre les petites épaules de la demoiselle, les mains crispées, la rougeur installée jusqu’aux oreilles, la totale pour la mettre à l’aise.

Son regard balaye rapidement la pièce, elle entraperçoit Dame Anne Eleonore, celle qu’elle a réussi à faire rire une fois en taverne, puis se fixe sur le bout de ses bottes.

Ecoutant d’une oreille distraite les explications d’Eilith, et réprimant de son mieux la Voix qui voudrait s’insinuer dans sa tête. River, dégage, j’suis pas d’humeur, n’essaye même pas !

Vrai qu’elles ont essayé d’être polies et tout, surtout elle, parce que faut l’avouer, elle est plus à l’aise sur un champ de bataille au final. Les gens c’est pas son truc, après elle finit par s’attacher, et elle veut plus… Elle a décidé de restreindre au maximum, s’empêcher de ressentir le moindre élan affectif de quelque nature qu’il soit.

Le départ est annoncé, une visite éclair, c’est le moins qu’on puisse dire. Au moins, elle n’aura pas eu le temps de dire de connerie, c’est toujours ça !


Bon, ben à la revoyure les gens !

Elle remonte en selle, partageant sa monture jusqu’en ville avec Eilith, laissant derrière elles le castel et ses occupants.
Au loin sur la route, la brune Isa, rare souvenir agréable d’une Bergerac hostile, qu'elles escorteront durant sa traversée de la Gascogne.

_________________

Juliuz a écrit: Cymoril, toujours franche et ironique mais qui a drôlement perdu de son charme en changeant d'avatar.
--Leon_le_chien
[Va falloir que j’intervienne pour mettre les choses en place]

On va voir mon pote, on va voir mon pote, on va voir mon poteuuuuu…

Ça tombe bien, il me présentera cette chienne qui promène aux abords du verger…
L’est trop belle, cette robe frisée cannelle, cette démarche guillerette…Ouaip, pour sur que le Ceraph me la présentera…

Mais…Allez ama* qu’est ce que tu fais plantée là…


Regard suppliant…Gémissement d’urgence…

Hinnnnnnnnn ?

León la frôle avec la truffe, reprend la route, revient la pousser, reprend la route…
Un bruit de sabots qui approchent….


Potocloc, potocloc, potocloc

León flaire la nuit…

Des yeux qui pétillent, la queue qui remue…
Ça sent le Cartel…


Où qu’il est mon Falcounnet…où qu’il est, où ?

León frôle l’apoplexie amoureuse…
Suivie d’une déception en voyant la Châtaigne et la Fourmi approcher de son ama…
Pas de trace de son amour platonique, pourtant l’odeur y est…
Elles bavardent…León essaye de comprendre…Isabel fait des gros gestes…Nie de la tête…Les gasconnes repartent…Isabel soupire…Isabel sourit…Isabel le regarde avec un air farceur…


Alors mon ami, on fait la course jusqu’au Castel ?

Guau, guau, guau, guauuuuuuuuuuuu, guauuuuuuuuuuuu !!!! (Traduction au françois : moi prems, moi prems, moi prems)

León aime courir, León aime gagner, Leon…ne sait pas freiner à temps…León s’incruste contre la porte…

CLONC

Une bosse naît entre ses deux yeux bleus…

*ama : maitresse
Robinus70
Robinne plantée dans l’anti chambre du Castel, en était toujours à rêver d’une chope moussante … Son regard allait de Mordock aux gens qui passaient entraient et sortaient.
Une petite toux résonna contre la pierre, et l’écho lui répondit….
Silence….
En toile de fond toujours cette chope comme une obsession, la mousse attirante, la fraicheur, la condensation sur le bock.
L’escargot en bavait d’envie.
Son corps tourna lentement direction la porte.
Bibine, la bien nommée, ne pouvait refuser cet appel…
Elle franchit le seuil au moment ou Léon arrivait guilleret et a demi assomé.
Elle lui donna une caresse et repartit s’adonner à son plaisir égoïste et solitaire…
Ceraphin
Le temps est capricieux.
Le temps est un caprice.
Car, quand dans le même intervalle, pour l'un il s'écoule trop vite parce que pris dans moult occupations, pour l'autre il devient éternité d'attente.
Et pourtant, le temps n'est-il pas immuable, par définition?
(Ceraphin métaphysicien)

Houla, rien ne va plus... coup de fatigue ou surchauffe du ciboulot?
Ceraphin secoue la tête pour renier tout en bloc.

N'empêche que ça circule fort dans le coin.
Dans le Castel, pas dans sa tête... tssss.
Un Castel-moulin?

A peine revenu de sa course, il a bien retrouvé tout le petit monde tel qu'il l'avait laissé... à part peut être une Maman à tendance vaporeuse, voir même carrément évaporée!
Tu vois Mamie qu'y pas que moi qui peut disparaitre en un clin d'œil!
Haussant les épaules, suivies d'un sourcil circonflexe, l'enfant se dit qu'elle est ainsi, voletant de ci de là, insaisissable et inattendue.
Comme ça qu'il l'aime sa maman donc pourquoi le lui reprocher?
(Ceraphin philosophe)

Et donc.
Assoiffé suite à sa course, Ceraphin avait avalé d'un trait un bock de biè... lait.
Juste le temps de se raser la blanche moustache d'un revers de manche, que les deux dames (bon damoiselles pour leur faire plaisir, c'est jour de bonté) s'éclipsaient.
Le regard perplexe mais sans trop chercher à comprendre, Ceraphin acquiesce d'un mouvement de tête leur salutations de départ.


Ah bon... au r'voir.

Dommage, ça aurait pu être amusant.
Quoique la plus petite avait un air qui lui inspirait encore et toujours de la défiance, elle devait être le genre à vous balancer une baffe parce que vous aviez dit un truc qui ne lui plaisait pas comme de l'appeler "dame".
(Ceraphin prophète)
M'enfin s'il fallait deviner les préférences de parfaites inconnues, ont étaient pas sortis de la taverne, hein!
Comme si c'était écrit sur son front.
Pis taper un gamin, ça serait pas joli joli.
(Ceraphin moraliste)
Bref...
En même temps, il était loin de s'imaginer qu'un regard spontanément rébarbatif d'un enfant contrarié dans sa fougue naturelle pouvait rebuter de si grandes personnes, et aussi vite.

Il restait qui alors?
Mis à part une Mamie retournée s'affairer, une Maman reine de cache-cache... nous avions une Anne à la manivelle, une Robinne arrivée entre temps qui ne savait ou se mettre et un Mordock qui faisait semblant d'écouter religieusement la musique tout en cherchant du regard quelqu'une.
Ah ah!
Dire que Ceraphin lui avait répondu un jour, qu'il ne lui restait qu'à épouser sa maman Diane pour pouvoir l'adopter.
Il avait vaguement l'impression que la boutade ne l'était plus tant que cela dans les yeux de l'ogre de Castillon.
M'enfin, à 12 ans, c'est bien connu, on ne comprenait rien à ces choses là.
Ben voyons.
(Ceraphin sociologue)

Pris par le silence général et un rien de fatigue, le gamin resta donc là, à profiter de ces présences et d'une ambiance un peu trop sage à son gout.
Mais pour autant, il savait (parfois) rester à sa place.
Il décida donc de gouter à ces fameuses "oranges" qu'il ne connaissait pas... pour lui les fruits se résumaient à des choses plus traditionnelles (pommes poires et scoubi... euh nan pas ça) surtout sous les latitudes ou il avait vécu.
Donc une orange.
Finalement la petite dame (comment s'appelait elle déjà?) avait peut être meilleur fond qu'il ne le pensait, puisqu'elle lui permettrait de découvrir ses fameuses "oranges".
Ca ressemblait à une grosse pomme, en fait, mais de couleur orange... d'où le nom!
(Ceraphin étymologiste)
Et croque dedans à pleine dents.

Pouah!
C'est pas bon!


Non vraiment cette (rhoo comment qu'elle s'appelle déjà?!), cette, cette, elle là, elle n'était pas gentille.
Vraiment, on a beau faire des efforts, des fois, pffff..., ça ne sert à rien!
Toujours se fier à la première impression.

Or, or... pendant ce temps là, Robine en profita pour s'extirper discrètement, voir même silencieusement.
C'est vrai qu'à voir ses mains torturer les pans de sa chemise, elle semblait autant à son aise ici, qu'un escargot au milieu d'une place de marché, un jour de fête comtale.
N'ayant compris de suite qu'elle s'en allait vraiment, Ceraphin laissa involontairement quelques précieuses minutes d'avance à Robinne pour s'éloigner, tant et si bien, qu'une fois dehors, il dut donner de la voix pour l'appeler... malgré cette désagréable amertume persistante en bouche...


Robiiiiinneeeeeeuh!
Keeeeeessstuuuuuféééééé?


C'est vrai, quoi... hein Leon?
Leon?
(Ceraphin euh... bah... enfant)

Oh Leon!
Mordock45
Mordock écoutait la mélodie qui flottait dans la pièce.... son oreille n'arrivait pas à s'y faire....les instruments qui jouaient ensemble n'étaient clairement pas accordés. Il était même possible que certains jouaient un ton au dessus...
Par expérience, Mordock savait que certains musiciens n'arrivaient pas à jouer à plusieurs et il assistait actuellement à un concert de solistes entrecoupé de longs silences. Chacun interpretait quelques mesures sans rapport avec les précédentes et ça rendait un tout cacophonique au possible.

Il manquait le thème, la tonalité, le rythme, les basses, c'est a dire le liant pour faire de ce concert improvisé une douce soirée musicale et chantante ou chacun aurait pu avoir sa place à tour de role dans le but de faire une oeuvre originale et drole qui tienne la route.....

Mordock n'en pouvait plus....il reprit sa maurache et sa besace.

Mesdames, je vais devoir vous laisser.... je suis heureux de constater que Céraphin a trouvé une famille et qu'il est entre de bonnes mains.

Mordock regardait loin devant lui ... bien au delà des murs du chateau....

Cétait le but de mon voyage finalement....

Il sortit du castel, entendit la porte se fermer....

Il se retourna, regarda quelques secondes la fenêtre illuminée et se dirigea vers l'auberge tout en serrant fort un caillou qui ne quittait plus le fond de sa poche depuis quelques semaines. Il renifla et s'essuya le coin des yeux du revers de sa manche....

Il sera bien ici... on ne peut pas rêver mieux de toute façon....

_________________
Ceraphin
Sa voix s'était perdue en échos.
Ou bien s'était heurtée à la herse?
Toujours est-il que Robinne s'en était allée, apparemment.
Assis sur le perron de l'immense porte de bois, Ceraphin était pensif.
Heureusement qu'il y avait un Leon pour se consoler un peu en jeux et caresses, parce que c'était "blues-land"... là, tout de suite, maintenant.

Faut dire que Mordock s'en était allé aussi, suivant de peu son amie Bibine.
Oh certes, comme à l'accoutumée, il avait déposé un baiser sur le front du gamin et chahuté vigoureusement sa tignasse de sa grosse paluche... avant de s'éloigner avec un drôle d'air dans les yeux, là bas, vers le village.

Soupir.

L'enfant en avait un peu gros... là, tout de suite, maintenant..
Il ne comprenait pas pourquoi, pourquoi rien ne se passait comme prévu.
Il avait surement mal fait quelque chose.
C'était de sa faute, surement, encore une fois.
Il en trainait des monceaux de culpabilités déjà dans sa petite vie, perplexe devant tant d'évènements malheureux dont il n'avait pu et su en expliquer les raisons que par le fait d'avoir mal fait.
La mort de son père, en tête.

Faudrait juste, qu'une fois, juste une, on lui explique ses erreurs pour qu'il fasse mieux... ou du moins qu'il essaye.

Pourtant d'un naturel optimiste et enjoué, Ceraphin enviait l'inaltérable bonne humeur du chien d'Isabel... là, tout de suite, maintenant.
Elle viendrait l'Isabel?
Une ombre dans la nuit se mouvait non loin mais il n'osait y croire plus qu'à ce petit diner entre amis pour lequel il s'était tellement enthousiasmé.
Advienne qui pourra, il ne voulait plus rien espérer par crainte d'être déçu.

Mais si c'était bien elle qui s'en venait, ça lui ferait du bien de la voir.
Là, tout de suite, maintenant.
Robinus70
Quand le vent vous apporte un autre chant…


Retour en arrière ….

Sur la route de la taverne Robinne méditait, elle pensait à leur arrivée à Orthez, long convois de rire et de joie, la fatigue du voyage, le bonheur et l’enthousiasme de l’arrivée…
Mais avant bien avant …
L’invitation, l’invitation d’un enfant…
Oui il fallait être fou pour y avoir répondu.
Répondre à la malice enfantine, répondre aux yeux d’un enfant rieur ou se mélange la joie et la mélancolie. Mais dans son cœur de femme, cette flamme de regard avait attisé un feu, le feu de la simplicité de l’humilité, le feu ludique d’un bout d’elle oublié.
Alors ils avaient fait la course, même point de départ les uns passant par l’Est et les autres par l’Ouest…
Céraphin avait gagné. (Normal pendant toute la route Robinne avait indiqué l’Est en pensant Ouest, alors forcément ça créé quelques retards…)

Puis Robinne avait découvert l’univers du Bibou, sa nouvelle maison, un grand castel, avec de belles dames.
Elle était perdue, de la petite cabane de Céraphin à la bicoque d’Isa, a ça petite ferme ou elle élevait Popotine dans un petit quartier de village, elle tombait dans un monde de fastes, de relations étranges.

C’est donc sur le chemin de la taverne qu’on la retrouvait.
Un chant dans le vent :


Robiiiiinneeeeeeuh!
Keeeeeessstuuuuuféééééé?


L’Andouille ! Comment préférer une chope, un désir de boisson, a un prince ?
Prince d’étranges planètes, peuplés de d’étranges personnages…
Prince d’un castel…
Demi-tour droite… Non gauche… Est ? Ouest ? Bref retour en arrière…
On croise un Mordock tout aussi triste, on lui prend le bras, doucement mais fermement, et on l’entraine, il va venir parce que il ne peut pas refuser, parce que vous lorsqu’il vous a appelé vous êtes venue, alors il doit venir…
Le boubot était là caressant Léon.
Elle s’installa à côté de lui sans un mot la main sur la tête du chien.
Puis les mots, sortirent lentement, avec simplicité…


Céraph ? C’est où la cuisine ? Léon il a faim ! Mordock il est prêt à Mordre et Isa va pas tarder…

L’idée de pouvoir se retrouver dans un lieu simple convivial, de manger avec ses doigts et de saucer avec un morceau de pain en toute aisance, autour de rires et de sourires, oui l’idée était là… Comme un retour en arrière, comme un chant venu d’hier…
Isabel_de_mendoza
[Les pochtronnes boivent, Isabel boit, donc Isabel est une pochtronne…]

Le problème de la cervoise ce que ça donne souvent envie d’arroser les fleurs…

Isabel attendit que les gasconnes soient loin avant de se glisser derrière quelques arbustes, elle avait même réussi à se débarrasser de León, brave bête mais qui avait une fâcheuse habitude de lechouillage de visage lorsqu’on était accroupi, Mordock en avait fait l’expérience…
On se concentre…


*Ah ? Mais si c’est Bibine là…
Ah ? Mais si c’est Mordock aussi…*


En temps normal elle aurait crie, voir braillé leurs noms, mais là…elle était en une position délicate…
*Ouf, ils partent, mais pourquoi ils partent ? Bon je les rattrape après, faisons les choses par ordre de priorité…*

Des bruits à nouveau…
*Ah ? Mais ils reviennent là… *

Isabel se fit discrète, elle était émerveillée de la capacité de stockage de sa vessie mais surtout, elle ne voulait pas que Mordock se moque encore d’elle…

*Pourvu qu’ils passent vite et après je les rejoints au Castel mine de rien…*

Quelques fleurs arrosées plus tard…

Qu’ils étaient beaux…
On dirait un portrait de famille…

Ceraphin et Robinne assis dans le perron de la porte bavardent…
Mordock ronchonne comme à son habitude…
Et León se fait caresser, enfin, c’est une façon de parler, car même si on n’a pas envie León possède une technique infaillible pour cela…Il se met sous une main qui traine et avance et recule selon son envie…

Isabel s’avance le semblant sérieux…

S’arrête devant Ceraphin…

Ta mère ne t’a jamais expliqué qu’il faut sortir la tête couverte par ce froid ?

Un chapeau rose bonbon s’incruste sur la tignasse du gosse.
Puis, en se mettant sur la pointe de ses pieds. Isabel posa son doigt sur nez de Mordock (seul contact physique dont elle était capable)


Mon cherrrrrrrrrrrrr, tu rrrrrrrronchonnes ?

Clignottage des yeux, sourire peste
_________________
Ceraphin
Nan!

La réponse était tombée, cinglante... suivie d'un long silence.
Mine boudeuse et regard courroucé, Ceraphin se retenait.

Pas trop longtemps, pas assez longtemps, en fait.
Oh certes, il était assez bon comédien mais n'avait pas encore la pleine maitrise de ses émotions, surtout celles hilares.
Aussi il ne put réprimer le large sourire, que maman aurait dit "de canaille", qui lui envahissait déjà le visage.


Nan pas d'bonnet, Isabel, pasqu'on va tous au chaud!

Et de se relever d'un bond, d'un seul, pour pousser la lourde porte tel un géant déplaçant une montagne.

Viens Robinne, c'est par là que se trouve la cuisine... avec un air mystérieux, comme s'il était agit là de l'emplacement secret d'un trésor oublié.
Et d'ajouter avant de s'engouffrer dans le Castel...


Meuh nan Mordock il ron-cho-nne pas!
Il co-cho-nne, nuance!
C'est du mimétisme, que ça s'appelle.


Allez savoir d'où il sortait ça...

Ni une, ni deux, ce fut donc une nouvelle invasion du Castel qui en avait surement connu bien d'autres et enverrait encore pas mal.

Une fois assuré que TOUS ses amis étaient à nouveau dans les murs... il envisagea même de barricader la porte pour prévenir de toute tentative de fuite... Ceraphin désigna la cuisine...


C'est là, entrez... j'arrive, j'reviens!

Et de repartir en courant plus avant dans les profondeurs du bâtiment, suivi et rattrapé par un chien qui trouvait là son jeu du moment.

Mamaaaaaan!
Mamaaaaaaaaaan!
T'es ouuuuuuuuu?


Le Castel était si grand et encore si peu pratiqué par l'enfant qu'il n'aurait su y dénicher une maman-courant-d'air.
Tant pis, peut être la rêverait on ressurgir sans qu'on s'y attende.
En attendant, faute de maman, le gamin avait déniché une Anne qui était demeurée (meuh nan j'ai pas dit qu'elle était demeurée! ... pfff, laissez moi finir ma phrase!) là... pensive et rêveuse derrière son mystérieux bandeau blanc.


Viens, Anne, on va manger!

Moui, c'était comme ça!
M'enfin, à cet âge là c'était bien moins l'expression d'un caractère directif et autoritaire, que d'une évidence bon enfant: si lui allait manger, tout le monde devait manger... dans le sens généreux de l'action.

Le voici donc, menant Anne par la main, avec cette infinie précaution naturelle dans la démarche, lui qui d'ordinaire n'était qu'un feu follet.
Même Leon n'osait plus zigzaguer au milieu de leurs jambes.

Quelques pas plus tard et une pièce plus loin: la cuisine.
Une Mamie tant affairée que Ceraphin décida de prendre les devants et de se conduire en qualité d'hôte.
Une énorme miche de pain ramassé ici fut déposée là, en centre de tablée.
Un couteau y fut planté en son plein cœur, esprit pratique et ludique... voilà l'Excalibur dans son rocher, qui saura l'en extirper et devenir roi de la cuisine?
Un panier de fruits est porté à bout de petits bras.


Méfiez vous des pommes oranges là, sont pas bonnes!
Pouah!


Mamie a bien jeté un œil sur tout ce chambardement dans sa cuisine mais n'en semble pas offusquée un instant.
Observant ses invités, et notamment Mordock, l'enfant se dit que de l'oie rôtie... ça le ferait bien!
Ni vu, ni connu, Mamie tambouille toujours dans son coin, le dos tourné, le gamin s'empare d'une belle lame et mimant quelques folles attaques et parades à l'épée de combat, s'en va taillader la pauvre bête... joliment dorée, soit dit en passant.
Piètre escrimeur, Ceraphin finira par oublier le couteau et préfèrera s'emparer d'une cuisse.
Tirant tant et si bien, il finira par l'écarteler du restant... finissant croupion à terre (Ceraph' pas l'oie!) mais victorieux, l'énorme cuisse brandie dans la main.
Radieux!


Qui qu'en veut?!
Mordock45
[Une cuisse de dinde .... peau d'orange]

Citation:
Mon cherrrrrrrrrrrrr, tu rrrrrrrronchonnes ?


Meuh nan Mordock il ron-cho-nne pas!
Il co-cho-nne, nuance!
C'est du mimétisme, que ça s'appelle.



Ben v'la que le gamin se met à l'humour.....En parlant de mimétisme, fait bien gaffe que je ne te baisse pas tes braies pour vérifier si tu n'as pas la queue en tirebouchon !!!
Quant à toi isabel, je te serais gré d'arrêter de m'appuyer sur le blaire à tout bout de champ avec cet air bête comme si tu attendais que quelque chose se mette en branle après m'avoir enfoncer le tarin !!!


Mordock souriait... le gamin avait le chic pour lui faire passer ses crises de ronchonnades porcines.

Attablé, Mordock bavait en regardant la cuisse de dinde. Petit, il se serait battu pour les "blanc" mais passé l'adolescence et les premiers poils sur le menton, le croupion et les hauts de cuisse avaient sa préférence.


Citation:
Mamaaaaaan!
Mamaaaaaaaaaan!
T'es ouuuuuuuuu?



Mordock n'était pas dupe.... Il aurait beau appeler, le gamin n'allait pas satisfaire ses besoins de proximité maternelle....ici.... Au mieux, à 15 ans, il reprenait son baluchon et partirait sur les routes à la recherche du temps perdu... au pire, il se retrouverait embrigadé dans les troupes de brigands qui semblaient avoir choisi Orthez comme refuge.

La comtesse restait absente... quoi de plus normal, nous étions les invités de son fils et elle nous laissait jouer en paix.... On pouvait s'estimer heureux de se retrouver dans la cuisine...car finalement c'était préférable au gouter dans la chambre de Céraphin.


Citation:
Méfiez vous des pommes oranges là, sont pas bonnes!


Qui qu'en veut?!



Moi, j'en veux bien une de cuisse !!!

Mordock commença a attaquer la cuisse puis il attrapa une orange et croqua dedans à pleines dents comme une pomme....

Le goût n'était effectivement pas terrible, cette pomme orange avait la peau coriace....

Arg.... 'la cuisse peau d'orange' ne vous plaira surement pas mesdames.... peut être qu'en l'enduisant d'une bonne crème, on arriverait à l'oublier ..........................cette peau d'orange.....

Mordock releva la tête.... il ecarquilla les yeux comme s'il venait de voir Isabel entrain de sourire au réveil.

Euh....Ya une cave dans ce castel ? J'prendrais bien un verre de vin pour faire passer la cuisse..... pas vous ?
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Robinus70
Les saveurs subtiles à la Mordock…


Robinne était entrée dans un Castel, mais par la petite porte.
A petite personne, petite porte.
A personne simple, lieu simple.
Céraphin en maître des lieux avait pris les choses en main, enfin les choses … la cuisse …

La dessus Mordock n’avait pas manqué de rebondir, y associant même le fruit de sa taquinerie …
Il avait bien trouvé le mélange étrange, mais aimait et ne refusait jamais une aventure gustative innovante.
D’ailleurs sous l’œil critique du maestro en queue de … pie… L’oie était devenue dinde, et il avait même fait selon l’expression de Gawin, ses yeux de poule devant un clou rouillé…
Bon ! Lui appelait ça l’effet sourire d’Isa au réveil… Son coté troubadour, poète, volage, spécialiste en volatils et gallinacés sans doute.
Allez savoir si au dessert, tout sucre, tout miel, il ne passerait pas à la leçon des abeilles et des fleurs …
Mais là Robinne se taisait, moins boudeuse, et surtout craintive de se retrouver avec une des questions métaphysique de Céraphin, type mise en boite pleine d’humour et de tendresse.

Elle sortit de sa réserve boudeuse lorsque son ami Mordock prononça le mot cave et vin !!!


AHHHHHHH !

Le cri du cœur de Bibine était lancé…L’humeur de l’escargot l’invitait à sortir de sa coquille.
La boulasse en vue, Isa basculant cul sec en champs de vision ,les antennes en alertes, elle cherchait déjà du regard les premières marches l’invitant à une chasse au trésor dans le castel…
Si Gawin pouvait venir et ajouter quelques épices au vin, le transformer en hypocras sucré et savoureux, sans nul doute que l’oie à l’orange prendrait encore une autre tournure…
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