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La halle d'Orthez : [RP/IG] Le Castel...Irréductible

Lucius_c
Tout le monde doit apprendre un jour...

Loin s'en fut qu'autan de douceur n'avait pas abreuver son regard. Loin s'en fut. Tout est mieux que l'indifférence, et l'amour que portait la dame aux siens le touchait. Il lui accorda un sourire, de ceux qui illumine son visage, un soupçon d'âme, la reconnaissance plate d'un homme, qui sait ce qu'il doit. La maladie était passée, alors, ici aussi... Il chassa l'ombre sur son regard, elle est passée, elle n'y viendra plus.

Les jeudi, sont assez mornes... Je saluerai la bonne dame pour vous, soyez en sûr, et si je puis vous demandez une faveur... Si mon fils se montre, qu'il nous réserve son été, s'il vous dit, la belle saison... Je réunirais quatre dimanches, au moins, flânant ci, près des monts.. Je vous irai cueillir des fleurs des champs.

Sur ce il empaqueta les quelques affaires qu'elle avait préparée... Rien ne semblait vouloir départir son impatience, son entrain retrouvé. Car qui entrevoit la mort, ne veut rien de plus... Que de profiter de la vie. Il s'en ira trouver sa Diane, en Paris, si près de tout ce qu'il s'est refusé, si près de tout ce qu'il a commis. Dans l'antre des souvenirs, d'un passé trop présent... Et d'un avenir à conquérir.


Je m'en irais voir ma mie...
Qu'elle n'est point à mon gré
Je sais que trop je m'y fie
Mais a coeur fidèle, elle agrée.

Je le sais. Je le sens. Je le vis.
Ad vitam Aeternam.


Là il saisit la main enfarinée, et y pose une bouche enjouée.
La mine blanchie, mais les joues rougie... Le nez blanc de farine...


Car je l'aime ! ainsi soit il.

Peu savent l'inhabitude d'un tel discours chez lui. Peu savent. Mais chance nouvelle... Espoir nouveau. Il faut sourire à la chance comme aux mamies aimantes. Elles sont toujours unique.
--Mamie.confiote
Mamie ce jour là mettait la dernière touche à cette recette. Un essai d'une sorte de tortillons qu'il fallait faire frire. Doré tout juste que ça devait sortir. Elle avait repensé à l'amoureux de retour comme une fleur avec ses fleurs en intention.
C'etait ben mignon tout ça de s'encourir, mais ce qu'elle en disait la vieille c'etait que quand on aime on compte pas...Surtout pas le temps. C'etait beau à voir tiens, que l'homme de la famille par monts et vaux. L'etait ptêt MA, ou un truc du genre. Ah la jeunesse..
M'enfin la vieille y avait ben loin que son coeur etait mort. A chaque petit corps porté en terre, un bout y etait resté avec, jusqu'où jour où l'avait plus rien ressenti.
Le labeur à ça de vrai qu'il fait oublier...
Le père du Lucas s'en etait reparti, point le genre à faire la conversation celui là. Pas comme Constant. Avec lui c'etait à baton rompu. Reparti donc l'intermittent "mari", tout guilleret, pour sûr on aurait cru qu'il irait jusqu'à Paris par voie d'air... Curieux...Mamie avait fait les recommandations de toute gâteuse qui se respecte.
Puis la vie avait repris comme avant. Ni plus ni moins...
C'est que le temps on en fait ce qu'on veut. Elle aurait même parié que de nouvelles de Rosa l'en aurait point. Elle demanderait à Céraphin té!

Donc ce jour là. Le churos etait grésillant à souhait et il rejoignit ses frangins dans le panier garni..


L'en a de drôles d'idées ce Constant! Mais ça coûte point cher pour sûr.

Céraaaaaaaaaphin, mon p'tit vin donc voir Mamie. Si tu pouvais cavaler porter ça au Constant, mes vieilles jambes s'raient ben contentes.


La vieille attendit le galop du marmot. Elle l'aimait bien ce mome...Une bonne bouille, avec ce petit air mi espiegle mi...oiseau tombé du nid.
Il lui rappelait..Bast! la Confiote entrepris de nettoyer toute cette farine gachée.


Tu diras au prof de musique qu'un sac de blé s'rait point d'refus..Et si ce qu'il mange ressemble ben à son rêve. L'en a de bonne lui!

Pour sûr le Constant l'etait pas fini.Mais au moins il avait de la conversation et le génie de vous refiler le casse tête et marmitte.
Pis apres Mamie elle se préparerait à aller visiter comme chaque année sa brue. C'etait point à côté mais la tradition c'etait la tradition.
Pour sûr que le petit serait bien avec Constant pendant ce temps...
Ceraphin
Bon certes il avait répondu à l'appel de la sainte matrone des fourneaux, comment aurait-il pu lui refuser ça?

Pourtant il avait d'autres priorités, pour l'heure.
Gagner Paris et plus exactement Margency... rejoindre Maman.
Le moyen était trouvé, il fallait faire vite pour ne pas manquer le coche... c'était de circonstance... et espérer à nouveau, revivre quelques moments privilégiés dans cette jolie propriété familiale.

Mais avant, honorer Mamie et son service irréprochable en faisant cette course... au plus vite!
Panier sera déposé au seuil du domicile de Constant.
Pas de risque à prendre, s'il lui adresse la parole, Ceraphin sait qu'il risque d'être otage de son flot proverbial... et ça, pas question, pas ce jour... la dernière correspondance pour Plume's land n'attend guère les retardataires.

Et laissant derrière lui tout cela, Ceraphin, plein de conscience professionnelle, prend le temps de crier à la cantonade...


Meeeeesssiiiiire Constaaaaaant!
Y aaaaaaa vos rêeeeeeves qui sont tous fumaaaaants devaaaant vot'poooooooorte!


Envolé l'oiseau.
Robinus70
[Le mois suivant ]


Ils s’étaient arrêtés au lavoir, Robinne tenait à faire un brin de toilette pendant que le Percheron s’abreuvait.
Mordock pestait, contre la gente féminine qui avait ce besoin constant de paraître et de sentir bon.
C’est sur, lui affirmait sa masculinité dans des odeurs de bouc.


Je te dis que c’t’enfant là a déjà eut assez de misères, alors je ne veux pas qu’il m’embrasse et me voit toute sale. Répétait Robinne à Mordock.
Pis tu ferais bien d’en faire autant toi !
Sa main caressa la surface de l’eau, et une gerbe en jaillit, pour aller éclabousser le musicien.

L’œil malicieux de Robinne répondait à la noirceur de celui de Mordock.


Bon on y va ?

Arrivée au Castel…

Toujours aussi impressionnée par les fastes du lieu, Robinne triturait nerveusement ses braies à hauteur des cuisses, essuyant la moiteur de ses mains.
Elle donna deux grands coups à la porte, et ils attendirent…
Ceraphin
Un castel et ses fantômes.
Vide et plein de courants d'air.
Mais aussi de souvenirs.

L'endroit était désert depuis... son retour de Margency.
Les quelques visiteurs coutumiers avaient fuit le castel orphelin de sa châtelaine.
Seul, peut être, messire Constant venait il y laisser son esprit vagabonder, parfois... mais jamais en sa présence aussi Ceraphin ne pouvait que le supposer.
Messire Constant, une personne avec qui le gamin se devait de converser bientôt, puisqu'il faisait parti des proches de Maman.
Tout comme ce baron et commandant de Gascogne qui lui avait écrit, hier.
Ainsi il pourrait continuer à être proche de sa Maman disparue à travers la rencontre de ceux qui la connaissaient bien.

Donc, un castel vide.
Même Mamie s'en était allée en voyage.
Savait-elle pour Maman?

Ceraphin demeurait donc un peu dans cette grande bâtisse lugubre mais uniquement aux heures utiles et nécessaires.
Le printemps s'en étant venue, il passait la majorité de ses jours au grand air... n'hésitant pas à travailler pour subvenir à ses besoins.
L'enfant savait s'assumer et, du reste, il s'attendait à ne plus bénéficier très longtemps d'un castel sur lequel il n'avait aucun droit... n'étant point héritier légitime.
Peu lui importait, le seul héritage requis et désiré était ce nom que sa Maman lui avait autorisé à porter avec empressement... d'Azayes.

Et ce matin, il allait s'en aller quérir un emploi sur le parvis de la mairie lorsque deux coups firent résonner la lourde porte.
Surpris, dans un premier temps, Ceraphin marqua un temps d'arrêt et de réflexion.
Ne sachant trop quelle sombre nouvelle on venait lui apporter, l'enfant pris le temps de soupirer un bon coup et de composer un visage qui se voudrait impassible et responsable... comme les grands.

Enfin, il s'en alla ouvrir la porte de chêne.
Ciel lumineux et soleil radieux le virent aveugle quelques secondes... ce n'est qu'après avoir tenté de deviner à contre jour qui étaient ces deux silhouettes, qu'un large sourire se dessina sur le visage de l'enfant.

Et d'un air malicieux, car il faut toujours savoir jouer de tout et en tous temps, il prononça d'une voix volontairement forcée sur les graves...


Entrez donc, vos altesses...

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Robinus70
Entrez donc, vos altesses...

Un pas en avant, les bras se tendent, soulèvent l’enfant, et le voilà bizouillé sur les deux joues, deux petites mains au passage vérifiant la couche de gras, voir si il avait grandi, maigri, enfin tout ce qu’une Mama de la caste Paysanne vérifie chez un jeune garçon, qu’elle affectionne.

Deux pieds qui se balancent dans le vide l’air de dire « il est où le sol ? » Un regard qui se tourne vers Mordock et qui lance un appel au secours…

Robinne rit pose le Bibou, et entre, elle fait son altesse, dédramatise le moment et fait passer les émotions dans la bouffonnerie. Elle tortille du derrière dans une houppelande imaginaire, et joue les précieuses ridicules.

Demander si ça va ? Non ce n’était pas le jour … Alors on commence autrement…


Céraphin ! Heureuse de te voir mon grand, tu m’as manqué !

Robinne laisse Mordock saluer « son garçon de cœur » elle sourit, elle est rassurée de voir le coté mutin et taquin sur le minois du jeune homme.
Elle n’a que la journée à accorder à Céraphin, une journée ou elle veut s’assurer que l’enfant va bien, que l’on s’occupe de lui, et surtout de lui remettre le parchemin qu’elle lui a préparé.

Elle observe les lieux vides, et froids, et observe le jeune garçon.
Elle sait, elle sait qu’il aime cet endroit, elle connaît ses choix.

Elle sort le parchemin et le tend à Céraphin.


C’est pour toi ….


Citation:
Moi Robinne de Castillon, promet ce jour de veiller sur toi.
Je promets de suivre ta croissance dans ce monde, et de me rendre disponible à toi au moindre besoin.
Je promets de te saouler de racontotes variées dans de petites missives.
Je promets de répondre à ton appel si tu en as besoin.
Je promets aussi de te protéger du tutorat de Mordock et de son éducation malsaine…
Et de sa chemise de nuit en Pilou rose…
Je promets de traire Popotine tous les matins en pensant aux moustaches blanchâtres qui couvrent tes lèvres lorsque tu dégustes le lait.

Sache aussi, que de la part du village de Castillon, que les habitants t’ont réservé une petite maison qui sera toujours tienne, si un jour tu en sens le besoin. Elle se trouve au quartier de l'amitié...
Avec toute ma tendresse
Fait à Castillon le 12 avril 1457.

Robinne.
Et pour la population de Castillon : son maire Lotx.
Ceraphin
Un contact affectif.
Furtivement, il va le savourer... soupirant d'aise et de manque à la fois, pour bien vite reprendre un sourire imperturbable au sortir de l'embrassade.
Un coup d'œil à Mordock, histoire de s'assurer qu'il n'a toujours pas mis les enfants à son menu avant d'en rire et d'aller chercher le contact du musicien, à son tour.


Moi aussi j'suis content de vous revoir.
J'ai pensé à vous... souvent.
Et puis...


Les mots cèdent poliment la priorité aux gestes: un parchemin est tendu.

Pour moi?... index pointé sur sa propre poitrine.D'ac'...

Ceraphin aimait lire.
Ce qu'il fit donc, consciencieusement.
A mesure du document parcouru, l'enfant se frottait nerveusement le cuir chevelu.
Il luttait pour contenir ses émotions, concentrant ses pensées sur tout ce qu'il pouvait pour ne pas laisser une émotivité particulièrement à fleur de peau, ces temps ci, l'emporter devant ses amis.
Il dut prendre le luxe de relire plusieurs fois les dernières lignes, pour pouvoir relever ses yeux sans qu'ils soient trop brillants.


Eh beh...

Sourire, gêné... toujours une main nerveuse dans les cheveux.

Promis, j'oublierai pas et je le garde avec moi ou que j'aille.
Comme ça, si un jour... je saurai ou aller.


Puis reprenant une malice naturelle...

M'enfin, Mordock?!
J'croyais que Castillon c'était le pays du gazon?
Vous voulez quand même pas que j'habite là bas!?...
langue tirée sur le côté.

Mais... air soudainement plus mature... vous remercierez le village pour moi, hein.
Parce que c'est pas rien, ça...
montrant le parchemin.
Pis surtout merci à vous deux.

Une nouvelle fournée de bises.
Bon on passe à autre chose, sinon ça va tourner à la giboulée d'avril.


Vous avez faim?
Vous restez longtemps ou pas?
Et puis sinon, quoi de neuf?


Et hop, c'est reparti... mode déluge... de questions.

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Mordock45
Mordock suivait robine depuis quelques jours déjà.... peu bavard, il gratouillait des mélodies sur sa maurache lors de chaque arrêt, pause et halte imposés par son amie robinne. Son esprit était englué dans des mélodies improbables, les croches valsaient et sautaient sur sa portée imaginaire au gré des changements de rythme de sa monture.....
Il ne parlait plus et composait silencieusement en mineur... c'était plus triste et ça correspondait bien à son humeur du moment. La musique était son mode de défense depuis longtemps déjà, elle lui permettait de faire le vide, de rentrer dans une bulle magique : une sorte de bouclier anti-morosité.

Il se retrouva donc dans le castel sans trop avoir profité du voyage .... Il avait appréhendé ce moment ou il croiserait Céraphin.... Il savait qu'il ne trouverait pas les mots à donner à un enfant qui venait de perdre sa maman.

Céraphin avait ouvert la porte .... Mordock en était au moment tant redouté .....

Mordock s'agenouilla, l'embrassa en lui serrant les épaules... préférant garder le silence.

Citation:
M'enfin, Mordock?!
J'croyais que Castillon c'était le pays du gazon?
Vous voulez quand même pas que j'habite là bas!?... langue tirée sur le côté.


Le gamin était courageux.... il se permettait même de me détendre..... pensa mordock en esquissant un sourire

Il n'avait pas besoin de tuteur, il avait déjà l'essentiel.....le courage, c'est d'aimer la vie et de regarder la mort d'un regard tranquille... et il l'avait déjà compris !!!

Mordock regarda robinne lui tendre le parchemin.... son esprit était reparti loin loin au pays des harmonies.... sa vie était faite de bémols... la porte qui menait au bonheur était à portée mais il n'était pas sûr d'en trouver la clé.... Il remit son armure, qui ne subissait bizarrement pas les altérations du temps, pour répondre au gamin.

Le pays du gazon...??? Ben oui.... et il ne suffit pas d'un seul âne pour tout brouter......... On te trouvera bien une petite place !!!!
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Ceraphin
Ceraphin partit d'un éclat de rire, peut être un peu excessif mais... ça faisait un tel bien.

Eh j'suis pas un bourricot moi, pis j'mange pas de gazon... j'préfère les fruits et les légumes.
D'ailleurs, ça y est, j'ai mon champ de légumes, comme à Sarlat.
Pareil!


Fier.

A bien y regarder, le Mordock était un peu morose.
Ceraphin soupira doucement, il pensait avoir compris.
Comment lui expliquer?


Eh tu sais... il tambourinait doucement le ventre du musicien d'un poing léger.
Eh tu sais... c'est pas parce que je ne viens pas m'installer à Castillon maintenant que je ne viendrai pas vous voir et peut être m'y installer un jour.
C'est juste que, comment dire...
le poing continuait à marteler nerveusement la peau d'un tambour improvisé... je ne fais plus trop de projets.
C'est comme ça qu'on dit, hein?
Parce que... bah j'ai bien compris que c'est pas moi qui décidait et que bien souvent, le ciel changeait tous mes plans.


Ce qu'il n'exprima pas, à voix haute, c'était aussi qu'il était désormais persuadé d'être porteur d'une malédiction, vouant ceux qui le prenaient en charge, à une mort bien trop précoce.

Donc je vais vivre en fonction de ce qui arrivera.
Et je crois aussi que je suis devenu plus grand, d'un coup.


Il se mit à sourire, en coin.

Nan pas comme ça... en se toisant de la main... mais là... tapotant sa tempe.
Et puis... le regard empli de tristesse... faut que j'apprenne à me débrouiller tout seul, j'ai compris le message.

Enfin voilà.
Maiiiiis... j'viendrai te voir, vous voir, surtout depuis que je sais que j'ai une maison à Castillon-pays-du-gazon!
Et un jour, qui sait, je viendrai peut être m'installer dans là bas, on verra bien ce que le ciel me réservera comme aventures.


Pis... c'est officiel, t'es mon tuteur.
Donc faudra que tu continues à m'apprendre des trucs et même par courrier, quand on sera loin les uns des autres.
Tu m'en as appris déjà pas mal...
sourire timide.
Et j'ai besoin d'apprendre, tout apprendre.

Et puis un jour je serai chevalier et là j'aurais besoin d'un maitre d'armes... parce queeee... j'connais personne qui manie le couteau de boucher comme toi!
Alors...
le poing s'était ouvert pour tendre une main comme pour sceller un contrat, un pacte...

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Robinus70
Robinne légèrement en retrait, écoutait Céraphin, parler à Mordock, lequel des deux était l’adulte ?
Un sourire fugace passa sur son visage.
Elle regardait Céraphin marteler, le ventre du boucher, trouvant les mots que Mordock avait eu besoin de venir entendre de la propre bouche de l’enfant.
Le musicien avait nourri son voyage d’un mélange d’espoirs et de renoncements, l’espoir de ramener l’enfant, le renoncement d’en faire un fils présent à ces côtés.
Elle avait respecté ses silences tout le long de la route, comme elle respectait les mots du Bibou.
Une main tendue, vers un pacte de vie.
Petite main déjà calleuse, endurcie par une expérience de vie trop tôt arrivée.
Oui il avait grandi là … dedans….

Elle souriait, On ne choisit pas Céraphin, c’est lui qui vous choisit, et la magie était là.
Il fallait savoir apprécier ce don du Bibou, avec humilité, avec au fond du cœur la joie d’être un morceau de son histoire.



Vous avez faim?
Vous restez longtemps ou pas?
Et puis sinon, quoi de neuf?



Non on ne peut pas rester Céraphin.
Si j’ai faim ? Ouaip une faim de loup et je vais te croquer !!!!


Joignant le geste à la parole, Robinne attrapa le petit homme et le prit sur ses genoux, l’air de rien chahutant, elle lui donna une dose de câlin qu’a son âge on n’accepte que dans le jeu, parce que bon, trop grand à présent pour s’avouer qu’on a encore envie.

Mordock tu as faim ? Tu veux un bout de cet agneau tout tendre ?

Puis se penchant à l’oreille de Céraphin, elle lui murmura :
« T’inquiète pas il est amoureux »

Des rires montèrent entre les murs, mélange de chatouilles émotives, de tendresses de promesses, de pudeur…
Il fallait se séparer… déjà….
Un dernier bisou, des bras qui serrent encore un peu plus fort l’enfant.
Robinne parle :


Je vais attendre dehors, je te laisse encore un peu le papa poule…
Clin d’œil complice, la petite dame s’en retourne le cœur plein de joie et de sérénité, parce qu’elle sait qu’il y aura d’autres demain …
Cesaire_h
Livraison pour un orphelin

La charette fit l'arrêt devant la batisse, sorte de castel au charme négligé et posé sur le haut de sa colline. Le genre à être remarqué de loin, on ne piuvait pas le louper. Pas mécontent que le voyage arrive à son terme l'homme tranquille, se demandant à cet accueil silencieux si demeurait quelqu'un ici..Cour vide, pas le moindre signe de vie, un champs à l'abandon, retourné à l'état sauvage sur la gauche. Sur son canasson il reste un moment pensif...Un regard à la Fourmi, il démonte en jetant les rènes au gamin. Il espère que le môme qu'il est venu voir aura pas quitté la région n'ayant pas envie de faire le tour du royaume pour lui refiler le paquet..Il est certain que la famille a pas circulé dans le coin puisqu'il s'est renseigné..

On peut pas dire que ça se bouscule... Pourtant...


Là sur la droite un champs qui a l'air de vivoter tranquille, preuve que quelqu'un monte bien ici parfois...Le pont est baissé sur les douves, ça croasse même sévère dans le secteur et il se marre dans sa barbe de trois jours en repensant à cette femme avec sa colonie de batraciens..Qui est pas revenue de Bordeaux comme pas mal de ceux d'ici. A croire que le bled est devenu un désert fantomatique depuis. Le Falco lui avait dit que la ville bougeait pas mal mais à part un stand élégant et deux trois conneries du genre...Et une fumée du genre opaque en contrebas...Un incendie ? Césaire doit admettre que l'endroit n'est pas chiche...

La charette chargée à s'écrouler fini de grincer ptêt effrayée de ce castel sordide et sombre.Césaire ne peut s'empecher de lui trouver un charme certain, pas insensible à l'aspect mystérieux et austère. Il comprend pourquoi on lui a glissé à l'oreille qu'il faisait froid dans le dos. Serein il en vient à imaginer de pouvoir y passer le temps qu'il faudra pour les echanges à venir...



Pourvu que le gosse aie pas foutu le camps.. T'es déjà venue ici toi..Ta tête est connue ça peut aider..


Ajouté en désignant la lourde porte fermée alors qu'il va aider la demoiselle toute en robe retroussée et noire à descendre de sa monture. Il ne sait pas s'il trouvera également celui avec lequel il correspond parfois dans une partie qui les amuse à leur façon...Au dernier tour y avait deux partout et depuis le silence mais au vu des circonstances il ne s'est pas étonné outre mesure...
Ils iront frapper puis si rien en vient, la taverne du coin les éclairera un peu avec du bol...Pourtant il a comme la sensation de pas être seul et qu'on les épie de pas trop loin..
Etrange sensation...Aussi il reprend plus haut...


J'ai un colis pour le gamin Azayes...Y a même un caillou et une boîte à confettis..

Haussant les épaules devant cette débilité profonde...Il a pas cherché à comprendre cette recommandation qui doit se révéler utile et aider à l'approche.Parait que le concerné comprendra, paraît que c'est une vieille histoire. Il paraît aussi que Césaire a pas que ça à foutre de jouer les exécuteurs testamentaires...
Le congrès des brigands se tient loin d'ici dans peu de temps...
Cymoril
Arrivés...

Il était temps. Pas que le trajet fut particulièrement long, mais l'incertitude de la route, le maraudage à outrance sur cette frontière. Des amis en ont fait les frais, ils sont restés dans le coin d'ailleurs, et c'est avec un sourire discret qu'elle songe à des futures retrouvailles avec la tornade rose, accessoirement Duchesse d'Ynis Pryden, aux lèvres au goût sucré de fruit défendu.

Enfin, on est là, devant cette lourde. Ca lui rappelle étrangement son dernier passage au même endroit, avec Eilith. Elles n'avaient d'ailleurs pas dépassé l'entrée, avec comme une impression de tomber comme un cheveu sur la soupe, en dépit de l'invitation... Pure politesse...

La brunette soupire, et jette un oeil au gamin qui les accompagne. Pauvre Tybalt... Pas ici qu'il trouvera avec qui jouer, mais bon.
Après la descente de cheval, une main tapotant les plis de la robe pour la défroisser et lui redonner un aspect fluide, regard au mioche, lui intimant de ne pas bouger pour l'instant.



D'jà venue... oui, mais j'suis repartie sans entrer... alors j'sais pas si ça va changer grand chose...

Répond-t-elle à Césaire, d'une voix tout juste audible. Discrète...
Oui, elle sait ce qu'on a dit après d'ailleurs. Qu'elle s'était comportée comme une sauvage. Mais le gamin avait pas été si ravi que ça de les voir débarquer, apparemment déjà bien pris par un emploi du temps chargé, et peu enclin aux civilités.

En attendant de voir si la voix de l'homme tranquille a suffisamment porté pour faire effet, elle repasse en mémoire la liste de choses qu'elle a à faire dans les prochains jours...
Livrer sa cargaison de bois labritois au maire, négocier quelques échanges, retrouver une Lucky et son pélerin quelque part pour boire un coup, passer arroser les plantes d'Eilith chez son faux compagnon, et peut-être même essayer de suivre un cours ou deux à l'université du coin...

Un oeil levé vers la bâtisse, toujours aussi accueillante, y'a pas à dire... De quoi effrayer les esprits faibles et éloigner les importuns... Ils ne doivent pas être dérangés souvent par des colpoteurs ou autres marchands ambulants, pas étonnant qu'elle devine l'attrait que la barraque exerce sur son compagnon... Lui et sa tranquillité...

Ceci dit, si tout ça pouvait ne pas prendre trop de temps, ça ne la dérangerait pas plus que ça, ils ont un emploi du temps des plus serré.

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Juliuz a écrit: Cymoril, toujours franche et ironique mais qui a drôlement perdu de son charme en changeant d'avatar.
Ceraphin
Devine qui vient diner ce jour?
Bah justement, Ceraphin l'ignore.
Il a bien vu l'équipage monter le chemin jusqu'au castel... et ce n'était pas pour le rassurer.
Faut dire qu'il n'avait pas beaucoup de visites et qu'il n'en attendait pas plus.
Depuis le passage de Robinne et Mordock, nul ne s'était aventuré à venir affronter les vieilles pierres.
Et c'était bien ainsi.

L'enfant y vivotait toujours, profitant de quelques conforts rustiques apportés par les murs, faut dire qu'il avait su vivre avec bien moins, auparavant.
Et puis il cultivait la parcelle d'à côté, de quoi y faire pousser quelques légumes... un truc qu'il maitrisait bien et qui avait l'avantage de lui remplir le ventre, certains jours de récolte.

Donc... un groupe qui monte.
Bonne ou mauvaise augure?
Le gamin l'ignore et redoute.
Nul doute qu'un jour on le lui reprendra ce castel et qu'on l'en chassera sans vergogne.
Pour ça que finalement, l'allure abandonnée du domaine n'était pas un mal, le lieu en était du coup bien moins convoitable.

Un œil scrute.
Caché derrière une meurtrière, proche de la lourde porte, il cligne à trop vouloir discerner les traits de ceux qui s'avancent.
Bientôt un s'approchera suffisamment pour s'en faire une idée.
Et l'idée n'est pas très réjouissante.
L'allure d'un homme d'armes... l'allure de ceux qui ne vous inspirent pas confiance surtout quand vous n'êtes pas encore de taille à vendre chère votre peau.
A ses côtés, maintenant, une femme dont le visage, vu d'ici, lui dit quelque chose... mais quoi?

La porte est frappée et le fait sursauter.
Il tremble à l'abri des murs de la petite citadelle mais n'en perd pas une miette.
Et puis, l'homme parle.
Haut et fort... pour qu'on l'entende.


... Azayes...

Ceraphin sursaute.
C'est là le nom de Maman, feue Maman...


... caillou... confettis..

Ceraphin blêmit.
Comment?
Comment cet étranger peut-il connaitre leurs secrets?
Face à l'inconnu d'une situation qui se complique encore plus qu'il n'aurait cru, le gamin ne sait trop que faire.
Il pourrait faire le mort ou l'absent mais... mais une curiosité dévorante vient de le saisir aux tripes.
Caillou et confettis... toute une histoire que peu connaissent, alors...
Alors nul doute que s'il ne cherche pas à comprendre, toute sa vie il se questionnera jusqu'à en devenir fou.

Improviser.
A ses pieds, un antique carreau tout oxydé, vestige d'une ancienne garde qui devait veiller ici, autrefois.
Pas d'arbalète pour aller avec mais de l'autre côté de la meurtrière, qui le saurait?
Et de pointer le dard à travers la brèche, passablement dirigé vers l'inconnu.
Il ne reste qu'à prendre son courage à deux mains et à se grossir la voix du mieux possible...


Euuuuh... hum! Qui va làààà!?
Et qui le demande?!


Oui, voilà...
Et le carreau cliquète contre la pierre... fichue tremblote.

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Lucius_c
Ce castel est hanté.
Des pas, parfois, retentissent, alors qu’il n’y a pas âme qui vive. Des craquements, des cris qui meurent dans le silence.
LE silence.
Enfin.
Certain que cet homme, quand on le voyait, ne passait pas inaperçu. Et pourtant il faisait corps avec les lieux. Les bien pensants aurait dit, que cet homme n’était pas aimable, qu’il aurait pu prendre soin du gosse, puis ce que sa femme était morte, et que son fils unique était en vadrouille. Effectivement, il n’était pas aimable.

C'était un fait. D’une part.

D’une autre part, bien qu’il ait vu folâtrer le gamin en de diverses occasions, il n’avait même jamais soupçonné que sa dame l’eut adopté. Alors, il était déjà bien qu’il supporte ses babillages à rompre le silence, ces courses poursuites avec les animaux, et autre défoulements. Puis qu'il était, de la maison du temps de sa Dame, il ne l'aurait pas jeter dehors. Et cela était déjà bien aimable. Bien assez.

Il était à peu près sur, que personne, jamais, n’ai soupçonné son arrivée. Qu’avait-il encore à faire là ? Pas énormément de chose. Assis dans son antre, il regardait Diane.



-"J’ai vu ton Fère… On ne peut pas dire qu’il te ressemble...Et pourtant… Son essence le rend plus comparable à toi que ma parfaite sculpture…"

Et de sourire au tronc sculpté, l’air absent. Conscient d’agir en pure perte. Et encore des cris ! Il allait voir le fantôme du Castel, et celui-ci l’attraperait par les fonds de culotte, pour lui apprendre à verrouillé sa bouche !

-" La peste soit l’indisc…

Non loin des tours, en direction des douves, l’œil dans une meurtrière... Ne serait-ce donc pas Césaire… Et une Donzelle. Passons. Toutefois, la curiosité s’aiguisait. Qu’était-il donc venu faire ici. Et avec une donzelle ? Le pas allongé et léger, il s’approche, derrière le gamin.

-" Arrêtes donc cela…" dit il, la voix froide, comme il avait déjà moult fois morigéné Lucas. "Et surtout, tient toi droit."plus doucement, le visage fermé et le regard atteint d'une certaine mélancolie.

-"De Thune ! Que viens tu faire en demeure ? Dit il, la voix forte, tonnante. Il ouvrit la porte qui grinçait. Vieille batisse, déjà fort peu acceuillante du temps de sa belle... Mais là, l'on eut dit quelques légendes de Transylvanie.

Et Lucius de Carpadant, sorti de sa retraite.
Ceraphin
Ah le joli scénario que voilà.
Ah si si, il fallait bien l'avouer.
Occupé et préoccupé par ce qui se présentait par devant, là, devant la muraille, hop on le prenait à revers.
La tenaille... il était fait comme un rat!

Sortit d''il ne savait ou, une voix et un corps associé, s'étaient manifestés juste dans son dos.
Un truc à bondir de ses chausses, à se crisper les épaules et à frissonner brusquement.
Le fantôme du castel.
Tel un démon qu'on n'attendait pas, l'inconnu trouva son plus bel effet dans son intervention inattendue... sans conteste.
Dans le mouvement de surprise et le sursaut de nervosité, le carreau se brisa dans l'étroite fente... voilà, ça c'était fait, plus de garde à l'arbalète, n'en parlons plus.


Arrêtes donc cela… Et surtout, tient toi droit.

Certes.
Pas le cœur ni la témérité à se montrer contrariant, Ceraphin, ne sachant encore à quelle sauce il allait être mangé, obtempéra sans broncher.
Il tenta néanmoins un coup d'œil au fantôme, ce pendant qu'il semblait s'adresser à l'homme dehors.
Le visage semblait humain.
Plus tard, lorsque l'instinct de survie n'envahirait plus tous ses neurones, l'enfant conviendra, qu'à bien y songer, un homme pouvait effectivement vivre sous le même toit que lui, sans qu'il le sache vraiment.
Le castel était plutôt vaste, sans être un palais.
Mais Ceraphin ne rodait que dans quelques pièces, les cuisines principalement.
Esprit pratique.
Et encore plus tard, à se remémorer ces traits... lui reviendront, sans certitude, les vagues souvenirs d'un visage très similaire, non loin de Vendôme, sur les ruines d'un château fumant.

Mais pour l'heure...
La porte fut donc ouverte... dans un grincement sinistre.
Pris au piège de toutes façons, Ceraphin ne pouvait plus qu'assister à la suite des évènements, désormais.
Et camouflé par une tignasse un peu folle, mais pas si sale n'en déplaise à Constant, il osa passer un demi visage dans l'encadrement de l'ouverture maintenant béante.
Façon... tu me vois, mais pas tout à fait.
Et maintenant?

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