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La halle d'Orthez : [RP/IG] Le Castel...Irréductible

--Tybalt




Lors c’est ici qu’on s’arrête ?

Simple question dans la caboche d’un gamin fatigué par la route. Deux jours sans quasiment s’arrêter, pouvoir courir… Tout juste les arrêts de rigueur qu’imposent les nécessités vitales comme manger, dormir…

Le regard passe de la sinistre maison au taciturne, puis à la brunette, revient au grand type lorsqu’il lui refile les rênes de la charrette sans même un mot. Une grimace s’en suit dès qu’il a le dos tourné. Et il se laisse glisser discrètement de sa place, oubliant les bonnes intentions et les recommandations.

C’est qu’il a des besoins lui aussi, et un plus pressant que les autres. C’est ainsi qu’il commence à s’enfoncer légèrement dans le champ à l’état sauvage, les herbes hautes lui arrivant à la taille, gardant toujours en vue le chemin et ce qui se passe devant la porte.

Un soupir de satisfaction lui échappe quand il soulage enfin cette envie de pissouiller qui le tenait depuis un moment. Il n’avait rien osé dire, le bonhomme avait signifié plus de pauses… Déjà qu’il avait réussi à se retenir aussi longtemps, fallait pas lui en demander trop non plus.
Il sifflote, vise les coccinelles et autres petits insectes qui grouillent dans cette nature sauvage miniature, se marre même quand il arrive à en noyer une.

Puis il remonte ses braies en rigolant toujours, avec l’envie de courir derrière quelque papillon virevoltant au-dessus des fleurs sauvages.
Tybalt se retourne vers la route, jette un œil vers la Fourmi… Envie de tester la résistance nerveuse de la demoiselle… Il se met à brailler :


Fourmi !!!!!! Y’a une grosse bête là !!!!

A voir si elle se déplace ou si elle reste plantée devant la porte en myrmidon obéissant. D’toute façon, y’a pas vraiment de bestiole. Et ça l’amuse… Il reste là, les yeux rivés sur sa petite flaque jaune, un sourire aux lèvres…
Cesaire_h
Héhé.. J'viens jouer les coursiers trésoriers..

Il n'est pas sans avoir été saisi de cette menace subite par devers l'orifice. D'ailleurs il abaisse son bouclier désormais inutile..Bruit de verre..Porte qui grince. Il a reconnu la voix tonitruante d'un vieil ami..Et ne peut que déduire que la première, si particulière et comme déformée doit apparaître au gamin qui montre sa trogne.
Peu amène, farouche s'il en est... Césaire tente un sourire rassurant qui ressemble à un rictus, la paluche tendue vers le nabot..



Césaire de Thunes gamin, t'as rien à craindre je suis pas venu te manger...maisnie de Ca..de Gascogne..



Il s'est repris connaissant la réputation du nom..Leur passage en taverne les a renseigné sur la crédulité niaise de certains habitants. En même temps la présence de Lucius a dû aider à éviter la contamination...

Pas ce que je lui veux..Mais ce que j'ai pour lui..Tu l'connais j'espère..Y a un coffre et quelques objets qui appartenait à sa mère et qui sont pour lui..Céraphin d'Azayes.

Il désigne du menton la charette à l'arrêt dans la cour et laisse le môme saisir l'opportunité et la poignée de main s'il lui convient..Fourbu de ce voyage fait pour rendre service..Question de dernières volontés.. Si Cymo pouvait intervenir..Y a des moments dans la vie où rien n'égale le savoir faire féminin.. Une pensée pour Thibalt non loin, avec du bol sa présence aidera un peu à détendre l'atmosphère..Césaire n'a jamais su y faire avec les mômes..
Puis plus bas pour le seul adulte visible de l'endroit..



J'étais pas sûr de te trouver là..Paraît que la saison vient d'ouvrir à Paris.

Un silence pesé..Il a pris la mesure du vide..Il reprend pour le Céraphin..

Je suis venu avec la Fourmi, vous vous connaissez je crois..

Il attend..Sans chercher à comprendre pourquoi ce fumet de morosité ambiante. A croire que la dernière visite s'est mal passée. Pourtant Falco lui a assuré que Castel était allié, ami et que l'accueil y était généreux et convivial..
Cymoril
Evidemment…

Comme il se doit tout arrive dans une quasi simultanéité.
Les réponses parvenant du château, le môme qui s’barre dans le champ et l’Césaire qui a l’air d’vouloir qu’elle prenne part à l’affaire.


Heu… Fourmi … C’est moi !

Sort-elle en levant même la main. Inspirée sur le coup. En fait, elle est surtout en train d’assimiler les dernières données.
Si elle sait que Céraphin est le fils de Diane, comtesse de l’armée anti boulets dans laquelle elle avait fait un petit séjour à Bordeaux, elle ne se souvenait pas que son compagnon lui ait mentionné quelque part qu’il connaissait le maître des lieux.

Ca devrait la mettre à l’aise.
On va dire ça alors.
Après tout, le spadassin est là, donc en théorie, toute cette affaire devrait être menée sans problème. Jusqu’à ce que la voix de Tybalt retentisse…
Bordel, il s’était tenu à carreau jusqu’à maintenant, et voilà qu’il se faisait remarquer de la façon la plus dérangeante possible. En gueulant son nom… Un léger frémissement de honte la traverse, bon sang, ce qu'elle peut avoir ce genre de chose en horreur.

Un regard gêné à l’attention de Césaire, et elle rejoint le mioche d’un pas pressé. Evidemment y’a rien… pas de bestiole ni autre menace à l’horizon, si ce n’est le risque d’une fessée pas déméritée…


Tybalt…
Tu crois vraiment que c’est le moment de faire l’andouille ?



Elle tente le regard menaçant avec froncement de sourcils...Pas l’cœur à le disputer vraiment. Elle l’embarque dans ses bras, lui glissant à l’oreille :

Allez viens, on va essayer de te trouver quelque chose de bon à manger !

Rejoignant son compagnon, un léger sourire accroché aux lèvres, un p’tit air de défi dans le regard du genre "tu vois, m’en tires comme un chef d’abord !"

Ceci dit, même à six ans ça pèse son poids ces machins là. Une petite pensée vers Ardath pour le cadeau, tout ça pour aller courir derrière un amiral guyennois.
Si ça continue, c’est plus Fourmi qu’on va l’appeler mais la bonne poire.

Et si le Céraphin pouvait montrer le bout de son nez maintenant qu'ils ont montré patte blanche, ça lui rendrait drôlement service à la petite demoiselle...

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Juliuz a écrit: Cymoril, toujours franche et ironique mais qui a drôlement perdu de son charme en changeant d'avatar.
Ceraphin
Une main tendue?
Mais... admettons qu'on la saisisse, cette main.
Et après?
Qu'en résultera-t-il?
Et si c'était pour mieux l'attraper?
Et si c'était pour mieux l'occire?
Mais... mais si c'était pour ce qu'il disait?
Car en même temps...

En même temps... s'il disait vrai?
Parce, tout de même, il connait son nom, il connait ses secrets, il connait...
Et puis, une fois de plus, la prudence le priverait de savoir de quoi il retourne... surtout qu'il dit apporter des choses venant de Maman.
Qui ne tente rien...

Alors que la femme prend la parole, Ceraphin conforte sa décision en se disant qu'effectivement il connait ce visage et ce curieux nom, même s'il ne saurait dire exactement de où et de quand.
Et puis il y a un p'tiot, avec elle.
Le gamin sort donc de derrière sa muraille, les observe, fait quelques pas précautionneux et saisit, comme il peut, la main trop large pour la sienne.


C'est moi, Ceraphin.
Bonjour...


Un peu (beaucoup) inquiet mais il tente de donner le change, en restant droit comme le lui avait ordonné auparavant m'sieur le fantôme, enfin euh... comment euh... comment il s'appelle et c'est qui d'abord, lui?
A son sujet, les souvenirs de l'enfant devraient surement le renvoyer aux évènements de Margency, mais de ceux là, il ne reconnait plus grand chose... tout y étant déformé par le masque du malheur.

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Lucius_c
Il empoigne la main de Césaire, les yeux froids, fouillant. Sa joue tique quelques peut, les nouvelles sont étranges, à regretter amèrement le silence de sa retraite, les mots fouaillent son cœur, qui restait muet d’une stupeur le gardant sous vide, néant, obscurité.

-« Bien, bien.


Cela ne semblait pas l’être. Il regarda le Castel, la défection de ses gens. La mort de Diane avait congelé les moindres détails, et s’il était une retraite à lui seul, point n’était utile d’engager de servante. Le domaine partait en friche, car le temps n’as pas l’air de vouloir stopper sa course, malgré tout. les tours se voilaient de mystère. Les petites gens évitaient le lieu, se signant à son approche, et aucun noble saint d’esprit ne voudrait ce lieu comme villégiature. Il se retourne vers le gamin, et de toutes ses réflexions, rien n’apparaît sur son visage, cette froideur, le conserve. C’était pour cela qu’il avait envoyé le frère de sa Dame trouver Lucas.


-« Ainsi, Vous êtes un d’Azayes.


Il observe le garçonnet, visiblement en train de calculer les probabilités, tout en sachant que sa Diane, n’aurait certes pas omit… Bien que. Il se met à le détailler avec plus d’application. Puis ce dit que la manière n’as point d’importance, que la matière, n’est pas différente.
Ce gamin, n’est pas si sale, en effet, mais débraillés. Un peu maigrichon, à son grand dam. Quelques labeurs ont colorés ses joues. Le brin d’herbe, tremblottant sous le vent semble rattaché à sa tête. Une chose était sure, les présentations semblaient s’imposer.


-« Lucius de Carpadant, j’ai un fils de sang, Lucas, un d’Azayes lui aussi…

Ses yeux se couvrent de nuages, son bras gauche l’élance.

-« Quel âge as- tu ?

Non qu’il n’ait de doute. Il était trop grand pour être un souvenir d’Armagnac, mais ses absences prolongées, leurs séparations… Il écarta de principe, toute réponse, finalement. D’un geste. Aucune importance. La manière, pas plus que la matière. La douleur se calme, seul témoin de son trouble une goutte à son front.

-« Entrons. La demeure a perdu pas mal de son prestige, mais vous êtes les bienvenus.


Il pose une main sur l’épaule du gamin.

-« Bien.


L’organisation reprennait ses droits.Brutale. Il faudra bien qu’il engage des domestiques. En attendant…

-« Je compte sur toi pour trouver des chambres décentes à nos invités.

Plus doucement, ne s’adressant qu’à lui, il n’est toujours pas aimable, il n’est pas en état de l’être. Mais il s’occuperas de lui.

-« Et à te rendre présentable, fait honneur à ton nom.

Regardant les deux autres folâtrer, il songea que le temps du silence était bien fini, au castel « irréductible »

-« Césaire, suis moi, je pense que nous avons mérité un remontant, et je tiens à m’entretenir avec toi.
Ceraphin
Dur retour à la réalité.
Le monde des adultes le rattrapait, c'était trop beau pour durer.
Finie la liberté des choix et des actes, voilà qu'il était à nouveau sous le joug de l'autorité de type "parentale".
Mais bon, en même temps la compagnie lui manquait un peu.

Le voici donc rendu dans les parties du castel qu'il n'osait plus, jusque là, explorer... au fin fond de la bâtisse.
Des chambres, donc.
C'est ainsi qu'il découvrit celle que le "fantôme" devait occuper, parfois.
Avec cette étrange sculpture aux traits si familiers.
Il comprenait, maintenant.
Car c'était bien là le père de Lucas, il l'avait confirmé de vive voix.
Il n'avait osé, d'ailleurs, lui demander ou se trouvait son fils.

Secouant la lourde toile poussiéreuse qui recouvrait la paillasse, Ceraphin se rappelait avoir hésité à répondre de façon affirmative au sujet d'être un Azayes.


Oui, enfin...
Mon père s'appelait Malherbe.
Mais Maman... enfin Diane Wiatt, m'ayant adopté, on m'a autorisé à porter son nom, en mémoire.

Et j'ai 12 ans...


La poussière n'était plus sur la literie, désormais, mais dansait harmonieusement dans l'air, scintillante dans le raie de lumière qui inondait la chambre.
Ca, c'était fait.
Nul doute qu'ils pourraient tenir à 3 ici, donc Ceraphin considéra que sa mission était accomplie.
Ah si, il restait à remplir la bassine émaillée, d'eau.
Ce qui sera fait, lui offrant au passage, l'opportunité de se débarbouiller un peu et de tenter de "se rendre présentable".
M'enfin, travaillant sans filet et surtout sans miroir, le gamin affichera, certes un visage net et une coiffure arrangée... mais une paire de sourcils étrangement blanchis.

De toute façon, sa tête était ailleurs.
Il brûlait de savoir quels étaient ces trésors que cet homme venait lui livrer.
Et un peu aussi, de faire la connaissance de cet enfant qu'il ne connaissait pas... Ceraphin faisant souvent preuve d'une attention particulière envers les plus jeunes que lui.

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Cesaire_h
Enfin le marmot semble plus curieux que méfiant..Césaire sourit en faisant gaffe à pas lui serrer trop fort la pogne. Ca de chiant avec les nains c'est qu'on a toujours cette inquiétude de les casser. Il hoche la tête acquiésant, remerciant du même pour l'hospitalité.Pas plus mal car à voir du côté du centre ville, y a comme de la fumée dans l'air..Pas de son fait. Une seconde poignée de main, plus virile cette fois et plus particulière suffit à la reconnaissance.

Parfait. J'vais juste chercher le coffre.

Il regarde le môme s'encourir avec diligence, satisfait de l'avoir trouvé..Il se voyait mal lui courir après sur les routes du pays..Demi tour le voilà reparti vers la charette, non sans jeter au Thibalt dans les jupons de Cymoril..Ben voyons.. un regard appuyé..Constatant que les chevaux sont restés sur place..De mieux en mieux.

Si t'es sourd j'peux m'occuper de te laver les oreilles...Avant toute chose on prend soin des montures..Ca évite d'aller à pied..Et ça t'assureras de diner...T'as une écurie par là puis ensuite t'iras aider le fiston du castel..

Saisi ? Allez hop!


Il attend pas la réponse, lui donnant sur la caboche une légère tape. Dénuée de violence bien qu'un peu bourrue...Il glisse à Cymo..


Le gâte pas trop il va trop s'attacher et au moment de te quitter...Lucius et moi on doit causer, se sera pas long..

Juste un sage conseil...et une indication, qu'elle se sente pas exclue.. Il va charger le coffre qui pèse un certain poid sur son épaule. Le gosse que la fourmi à pris sous son aile à l'air assez intelligent, il a dans le regard cette petite vivacité qui indique qu'il est pas demeuré..
Revenu dans la salle, il abandonne son fardeau sur la table. Le coffre est scellé et il laisse la clé pour celui auquel elle est destinée. Ce qu'il contient, il n'en sait fichtre rien, se contentant de faire le transporteur comme demandé y a long..Quand l'armée anti boulet a fait étape à Labrit pour intégrer la maison Cartel. Ils sont partis avec, le coffre est resté..
Au cas où. Il avait bien capté que c'etait pour le cas où elle revienne pas.
Pour ça qu'il est là ce jour..

Il se tourne vers Lucius, clair qu'il peut pas imaginer ce vide pourtant marqué et marquant.


Elle avait demandé à Cartel de remettre ça au petiot, le Céraphin du Berry avant de partir pour l'Armagnac et la guyenne avec leur armée..Elle voulait pas qu'il reste sans rien après elle. Quand j'ai su, j'ai pris la route.


Il a déjà oublié ce coffre, de toute façon à la place du gosse il préfèrerait être seul pour l'ouvrir.
Il le voit revenir raffrachit et le poil blanc..



Je t'ai laissé ce qui t'appartient là.. Evite de le porter, ça pèse..


Il désigne le contenant de bois ouvragé et ferré, la clé lourde puis finalement emboite le pas à Lucius.



Je te suis. Je t'ai rapporté une garde oubliée..
--Tybalt


C’est agréable et douillet, chaud et ça sent bon. Les bras d’une petite demoiselle…
Rien à voir avec le regard et les propos du taciturne, qui le renvoie rapidement à sa condition d’orphelin.

"Si mon père était encore là, t’oserais pas m’parler comme ça d’abord… " Evidemment les mots ne franchissent pas ses lèvres, et la seule chose qu’il adresse au gars est un regard insolent assorti d’un rictus de dépit.

Il s’exécute, pas le choix de toute façon, même s’il se sait protégé par la brunette, il n’oserait tenter le… destin, et risquer de se retrouver laissé au détour d’un chemin.
D’un pas décidé, son pied rageur percutant quelques cailloux au passage, il mène les chevaux à l’écurie les faire boire. Evidemment qu’il sait comment on fait, entre Ardath et son père il a appris sur la route. Même s’il est trop petit pour s’occuper de les desseller lui-même… Il fait… et fera ce qu’on lui a dit, même pas peur d’abord…

Que l’grand machin s’avise de reposer sa paluche sur lui et il saura qu’à six ans on a des dents bien pointues.

Après il ira se perdre en cuisine, histoire de voir s’il trouve quelque chose à se mettre sous la dent. Ou bien flâner dans les pattes de la fourmi ou voir si le grand garçon maison veut bien jouer avant la nuit. Il verra, selon son humeur...
Cymoril
Voilà voilà...

Chacun sa tâche, son occupation, sa discussion… sauf une. Cherchez pas, c’est toujours la même… ‘fin s’ils espèrent qu’elle va aller se mettre à la tambouille désespérée d’ennui, ils rêvent tous éveillés.

Elle garde espoir que Tybalt s’en sorte avec les chevaux et évite certaines facéties dont il a le secret. Comme celles qu’il avait servi à Ardath quand elle l’avait récupéré chez le baron d’Arquian… tiens, elle se demande ce qu’il penserait le Theognis s’il voyait son filleul relégué au rang de valet.

Se voyant mal déranger Céraphin qui va certainement vouloir être seul pour ouvrir son coffre au trésor, elle se demande ce qu’elle va bien pouvoir faire ceci dit, parce que faire le piquet dans l’entrée, c’est plutôt moyen. Et qu’on ne s’avise surtout pas de lui sortir qu’elle se comporte comme une sauvage surtout… Discrète à la limite…

Bon, doit bien y avoir une bibliothèque dans une baraque aussi grande, surtout qu’elle imagine mal la blonde comtesse vivre sans quelques ouvrages.

Exploration alors, après la découverte de la chambre au charme… poussiéreux… amusée de voir que le garçon avait un peu la même conception des tâches ménagères qu’elle-même, la presque femme déambule dans les couloirs, à la recherche d’un coin ressemblant de près ou de loin à un endroit pour bosser, écrire…

Autant mettre son temps à profit, et se faire une opération pigeon supersonique… avant d’essayer de trouver un bouquin ayant trait de près ou de loin avec certain sujet qu’elle a à l’esprit depuis quelque temps.
On va considérer qu’elle trouve son bonheur, au moins au niveau de la localisation géographique, sinon ça va la mettre de mauvaise humeur la Fourmi.

Donc, une bibliothèque, ou quelque chose s’en rapprochant, et au moins une table pour s’atteler à son courrier. Elle répondrait bien au sombre, mais avant il faudrait qu’elle en discute avec son compagnon, donc elle remet à plus tard… La destinataire sera… Eilith.



Citation:
Salut Châtaigne,

J’espère que tes vacances bazadaises se passent comme tu l’veux…
Ici, à Orthez… c’est mortellement ennuyeux… même les tavernes manquent d’attrait, sauf en compagnie de ton cousin et de la Duchesse.
Si tu rentres avant moi, tu devrais trouver certaines choses intéressantes sur la table chez moi… Cherche pas à comprendre et récupères.
Sinon, je t’enverrais un signe pour te dire que j’suis rentrée.
Allez, à bientôt, et pas d’bêtises, comme toujours !

Fourmi.




Ca c’est fait !

Maintenant, est-ce qu’il y a dans cet endroit un de ces fameux Livre des Vertus ? Parce qu’elle en a assez des interprétations des uns et des autres. De tous ceux qu’elle a questionné, aucun ne lui apporté la même réponse à sa question, un non-croyant bénéficiait-il des faveurs du Très Haut auquel il ne croit pas au sujet de la résurrection… (Chacun son questionnement personnel après tout, ces derniers mois c’est le sien, cherchez pas à comprendre…)

Le curé d’Angoulême lui a servi une version, et après, à la fin de leur discussion il a même fini par la trouver vertueuse…
Un diacre de ses amis lui a promis l’enfer… (sous réserve de prouver son existence, et heureusement que c’est un ami, hein..)
Et Constant avait aggravé son questionnement en lui donnant une autre lecture du texte.
Et dire qu’elle n’avait abordé qu’une seule et toute petite question…

Un bouquin donc… ennuyeux au possible… Oane, blablabla… les péchés, elle saute, se sentant peu concernée… Tain… y’a pas un index dans un truc aussi volumineux… elle continue de chercher… se marrant pour le coup des démons et archanges, en se disant qu’elle botterait bien le cul d’un ou deux pour leur théorie à la con… Hum… Vraiment celui qui a écrit ce tissu de connerie avait du gravement abuser des tisanes de chanvre… Et elle poursuit, déterminée d’en finir une fois pour toute, la lecture de l’Eclipse… amusante, un vrai roman de fiction à faire dresser les cheveux des plus crédules… Ah tiens… Gabriel, archange de l’ennui… Rha… bordel ce qu’il est long ce truc… Et enfin… la résurrection… L’était temps d’y arriver… Erf… c’est la version de Constant… Mouais… bon… en gros c’est démerdez-vous quoi… et puis ça part quand même du principe d’avoir respecté certaines règles…

Le lourd bouquin se referme dans une résonnance sourde. (Vous espériez quand même pas qu’elle allait le lire jusqu’à la fin non ?). Pas plus avancée à vrai dire… Un long soupir lui échappe alors qu’elle se perd en pensées toutes plus farfelues les unes que les autres…

Comme elle souhaiterait être débarrassée de ses doutes, acquérir cette certitude sereine qu’affichent certains que, malgré tout la vie n’était pas que chaos et qu’il y avait un sens à tout ça, autre que celui d’être simplement des parasites de passage ayant pour seul but de laisser une trace futile de leur terne existence.
Complètement désorientée par son besoin aigu de savoir, elle a cherché en vain réponse à ses questions. De nombreuses lectures avaient titillé encore plus son envie d’en savoir plus. Ainsi que son interprétation, qui n’engage qu’elle évidemment.

Le fait qu’un groupe partage les certaines croyances n’implique pas qu’il détienne la vérité, même s’il le revendique plus fort ou plus haut que les autres.
Au fond, peut-être même que chacune des religions ne renferme qu’une parcelle infime de cette vérité et qu’il convient à chacun d’identifier chaque pièce du puzzle et de le reconstituer.

Ou peut-être encore qu’il n’y a rien, rien que le néant absolu.

Va vraiment falloir qu’elle recause au curé d’Angoulême, histoire de dépatouiller tout ça…
Elle s’ébroue en pensée, assez réfléchit pour aujourd’hui… et puis paraît que ça nuit au teint d’une jeune fille.

Elle repense à Eilith, et au signal qu’elle lui enverra… un truc qu’on puisse voir à vingt lieues… Genre cramer le bâtiment sinistre en face de chez elle. Ca ferait d’une pierre deux coups… Signal et réaménagement du territoire… Une Châtaigne heureuse de voir un beau feu de joie même de loin et un maire qui pourrait y bâtir un truc qui serve. Une distillerie ce serait sympa… On verra une fois rentrés.

Le temps s’est écoulé, et pas de Tybalt en vue. Une légère crispation, un soupir, elle délaisse ses occupations hautement intellectuelles et part à la recherche du gamin…

Pourvu qu’il n’ait pas fait de conneries…

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Juliuz a écrit: Cymoril, toujours franche et ironique mais qui a drôlement perdu de son charme en changeant d'avatar.
Ceraphin
Un coffre, un coffre à trésors.
Le truc dont tout le monde parle mais que peu voient arriver un jour dans leur vie, pour de vrai.
Aux mots du nommé Césaire, Ceraphin avait froncé les sourcils (oui blancs, tout à fait).
Pas qu'il le redoute toujours autant mais ce sont ses mots... le gamin ne s'attendait pas à recevoir la chose promise aussi vite, comme s'il craignait une entourloupe de grand.
Mais non, le coffre s'imposait là, à ses yeux, devant lui.
Il ne pouvait pas le manquer.
Et sa clef, non plus.

Les grands se sont éclipsés, comme pour le laisser seul avec l'objet... et les souvenirs qu'il évoquera.
La serrure grince et grogne.
Le couvercle chante à l'ouverture, les charnières sont bavardes.
Ceraphin ouvre de grands yeux... et referme brusquement!

Il se garde le plaisir de prendre son temps, plus tard.
De réfléchir, de comprendre, de songer, de se rappeler, de sourire et de pleurer... de savourer.
Que tout reste gravé à jamais dans sa mémoire.
Plus tard...

Il a vu l'essentiel, de toute façon.
Et, de plus, il a aussi aperçu une p'tite tête approcher.


S'lut!
Tu t'appelles comment?
Moi c'est Ceraphin... enfin Ceraf' ça marche aussi.
T'as faim?
Viens, suis-moi.


Pas la peine d’attendre une réponse, outre mesure.
Il le précède vers la cuisine... là bas y aura toujours un truc à grignoter, avec ou sans faim.


La clef balance sous sa chemise, rassurante présence.
Plus tard, plus tard...

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--Tybalt



S'lut!
Tu t'appelles comment?
Moi c'est Ceraphin... enfin Ceraf' ça marche aussi.
T'as faim?
Viens, suis-moi.


Frimousse levée vers le grand garçon, presque étonné qu'on lui parle. S'il est le fils de la maison c'est peut-être quelqu'un d'important. Et puis il est presque aussi grand que la brunette en plus...
Un sourire qui se dessine, ravi d'entendre des mots évocateurs de plaisir.



M'appelle Tybalt, et j'ai six ans... j'crois...

Evidemment qu'il suit Céraphin dans la cuisine, après tout, le grand type n'est pas dans les environs, alors il peut bien faire ce qui lui chante. Surtout manger.

Alors, t'as eu un trésor ?

Avide de savoir ce qu'on pouvait bien trouver dans un gros coffre en bois ciselé, il imagine un instant de petites figurines de bois représentant des animaux, quelques armes de bois peut-être pour jouer à être grand, s'imaginer en chevalier pourquoi pas...

Il revient à son estomac qui crie famine :


Y'a de la confiture ici ?

Il se souvient de la confiture, de la dernière fois qu'il en a mangé, quand son parrain l'avait livré à l'Ardath...
Il avait vidé tous les pots qu'il avait trouvé, bien caché dans le placard pour accomplir son méfait.
Quand elle l'avait trouvé, ce qu'elle avait pu être fachée d'ailleurs... Il n'a jamais compris pourquoi...
De toute façon, il ne comprend pas les grandes personnes ; Comme il n'a pas compris pourquoi son père avait traversé la moitié du royaume pour venir le chercher, et se faire pendre de suite après.

Il farfouille dans la cuisine, à la recherche de pain et de choses sucrées à étaler dessus, il grimpe sur un tabouret pour atteindre quelques pots en hauteur, et trouver peut-être son bonheur.


C'est ta maison ici ? Ca fait longtemps que t'habites là ?

Les questions se succèdent, sans corrélation les unes entre les autres, après tout il n'est qu'un enfant, curieux, espiègle et joueur.
Ceraphin
Il pose un regard amusé sur le p'tiot.

Ah oui, tu crois?
Tu crois que tu t'appelles Tybalt ou tu crois que t'as 6 ans?...
avec un sourire taquin et le bout de langue qui dépasse, en bonus.

Et voyant la lueur d'incompréhension qui traverse le regard de l'enfant, Ceraphin nie de la tête semblant signifier... non, non, rien, oublie, j'ai rien dit.


Alors, t'as eu un trésor ?

Ouais p'tit futé, j'ai eu un trésor.
Mais les trésors sont souvent entourés d'une malédiction, et la sienne s'appelle mélancolie.
Et pas question de se laisser aller à pleurer devant plus petit que soi, c'est un principe universel.
D'ailleurs ça lui faisait du bien de passer un peu du rôle de benjamin à celui d'ainé... et de s'occuper de plus petit que soi.


Ouep, un trésor, un vrai... avec un clin d'œil énigmatique.
Je te le montrerai peut être plus tard, si t'es sage.

Et pour ne pas plus s'attarder sur le sujet qui lui titille les lacrymales, il enchaine...

D'la confiote?
Oh bah oui, doit y'avoir ça dans le coin.
Tu sais pourquoi?
La cuisinière qui travaillait ici, avant, s'appelait Mamie confiote donc... tu vois... ça doit se trouver.


Jusque là Ceraphin n'avait jamais trop fouillé les réserves.
Une sorte de respect religieux des lieux, un hommage à ce temple des souvenirs qu'il voulait garder intact... à la manière dont certains parents conservent telle quelle la chambre de l'enfant disparu.
Et puis, ne savait-on jamais, si quelqu'un revenait, si quelqu'une revenait... mais non, quelqu'une ne pourrait plus revenir... plus jamais.
Enfin de toute façon, Ceraphin savait subvenir à ses besoins par son labeur quotidien... et quelques cueillettes.
D'ailleurs, tout en fouillant aussi, histoire de ne pas laisser le p'tiot chercher tout seul...


Tiens en attendant tu peux prendre un fruit sur la table, si tu veux... c'est moi qui les cueille au verger.
Mais fais gaffe aux pommes-oranges, celles là faut retirer la peau sinon c'est pas bon...
souvenir, souvenir.

Farfouillant encore, il finira très bientôt par trouver le bonheur du Tybalt, il répond du fond d'un tonneau à vivres qui fait drôlement résonner sa voix...


Oui c'est un peu ma maison ici.
C'était celle de Maman maiiiis... elle est... partie.
Non pas très longtemps, quelques semaines mais... c'est chouette, hein?


Sourire victorieux, il s'extirpe du tonneau avec un pot de terre cuite porté en triomphe.
La petite pièce d'étoffe dépassant du couvercle lui fait savoir qu'il a fait mouche.
Il dépose l'objet tel un trophée sur la table et l'ouvre précautionneusement...


Eh eh!
Bingo l'amigo!
Confiote de figues, j'espère qu't'aimes ça, l'asticot!
Tiens y a une miche de pain derrière toi, sers toi et mange donc.

_________________
--Tybalt




C'est pas le genre de chose qu'on lui dit deux fois en général au Tybalt, de prendre à manger.
Pomme-orange ? C'est quoi donc ? Les pommes il connait...mais les pommes oranges ça c'est bien la première fois qu'il en entend parler...

Sa main en attrape une avec toute la vivacité qui le caractérise. Alors faut enlever la peau... La vache, c'est dur. Avec les dents ça aide... Une grimace au goût, mais le trou est fait et il peut enfin extraire le fruit de cette écorce molle et amère.

Curieux ces petits traits sur le fruit ainsi dévoilé. Il mord à pleines dents, et là, surprise de ce jus qui explose dans tous les sens, coule dans sa bouche et de sa bouche. Paf, ça gicle dans l'oeil.. Mais c'est que ça pique! Il repose vivement le fruit, se frotte l'oeil, geste peu réfléchi puisqu'il ne fait qu'aggraver la chose. Une mimique de douleur se dessine alors qu'il tente de s'essuyer avec sa chemise couverte de la poussière de la route.

Résultat assez pitoyable, un oeil rougi, larmes qui coulent... mais il ne dira pas un mot, pas un son ne franchira ses lèvres qu'il pince pour mieux les maintenir fermées.

Et voilà Céraphin qui ressort du tonneau, tendant son pot de confiture.

Tybalt renifle, s'essuye le visage, un p'tit air de défi dans l'oeil qui reste ouvert, pas croire, c'est un grand.


C'est dangereux tes trucs là, tes pommes oranges, j'en veux pu !

Oui, c'est grand... un peu comme chez mon parrain...
Mon papa aussi il est parti y'a quelques temps... et ma maman aussi avant...


Pas s'laisser démonter ni laisser les souvenirs encore vifs remonter à la surface.
Il tend le bras jusqu'à la miche de pain, trouve un couteau sur la table et s'en coupe une belle tranche, bien épaisse comme il faut pour que la confiture ne coule pas par de vilains petits trous.


Figues ? J'sais pas si j'aime... j'connaissois pas...

Décidemment, y'a que des machins qu'il n'a jamais mangé ici. Va falloir s'y faire aux goûts nouveaux, aux saveurs du sud...
En même temps, la confiture ça peut pas être mauvais, alors il profite, la Fourmi a beau être gentille, pas moyen de trouver des trucs sucrés chez elle.


Et tu rechtes tout cheul ichi ?... Scrontch scrouch...Ac le môchieur ? Scrounch scracchhhh...T'ennuies pas trop ?

Bavard, curieux, la bouche pleine ne le gêne pas plus que ça pour parler, c'est surtout pour être compris que ça risque de coincer aux entournures.
Ceraphin
Trempant son doigt directement dans le pot...

C'est bon hein?
Moi j'aime bien les p’tits grains qui croquent sous les dents.
Et le gout est plutôt bon en plus, alors...
Bon ça colle un peu aux dents...
mâchonnant exagérément... mais c'est pas grave!

Retournant illico plonger dans la confiture, il observe mini Gargantua à l'assaut de la méga tartine.
S'il le connaissait un peu mieux, Ceraphin se serait bien amusé à lui pousser la tartine sur le nez, histoire de rigoler un coup mais bon...

Pluie de miettes mâchonnées, voilà que le gamin parlait tout en mangeant.
Bon bah... y a plus qu'à décoder, hein!


Euh... oui, j'suis tout seul ici.
Bah l'messire, tu vas pas me croire mais je le connais pas, en fait.
Je savais même pas qu'il vivait là.
Faut croire qu'il se cachait bien.
Pis moi je reste pas trop dans le castel, c'est juste pour la nuit.


Il désigne du menton la paillasse sommaire arrangée près du foyer.

Tu vois, j'dors là, la nuit.
Tranquille et au chaud.
Et puis non, je ne m'ennuie pas trop.
Des fois un peu, quand même... j'dis pas.
Mais je m'occupe et je connais quelques personnes dans le coin.
Mais bon...


La suite ne viendra pas.

Puis, une tartine plus tard...


Et toi, tu fais quoi, l'asticot?

Ceraphin prend ses aises, s'allongeant sur un banc, mains croisées sous la nuque.

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--Tybalt



Toujours mâchouillant sa tartine, souriant malgré la bouche pleine et les miettes qui s'échappent :

Ouiicchaibon !

Ca croustille sous la dent et dans la bouche c'est fondant !^^
Un goût nouveau autrement plus agréable que la pomme-orange-qui-pique-les-yeux...
Il écoute Céraphin... presque religieusement en finissant d'engouffrer son en-cas.
Les yeux écarquillés quand il l'entend dire qu'il avait vécu là, avec le type sans même le savoir... Un truc à faire froid sans l'dos...


Ben didon...

Moi... j'fais rien..j'suis le môme un peu encombrant...
Normalement j'vis avec une autre dame, une amie d'mon père... mais quand elle a des choses de grande à faire elle me laisse avec la fourmi.
J'aime bien... en temps normal parce que là bon... le Césaire, ben, il veut que j'travaille, mais j'y arrive, et puis il est pas toujours sur mon dos, alors c'est pas trop grave hein.

Et puis au moins, j'suis pas tout seul...


Dernière bouchée avalée, il sourit, innocemment.


Ben, avec une grande maison comme ça, tu dors dans la cuisine ? C'est marrant ça!

Et tu vas faire quoi quand tu s'ras grand ? Enfin... encore plus grand !


Curieux, encore et toujours Tybalt enchaine les questions avec le sourire candide de ses six printemps.
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