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La halle d'Orthez : [RP/IG] Le Castel...Irréductible

Ceraphin
De quoi?
Qu'est-ce que tu me racontes là?

Les dernières foulées parcourues, sans chute ni encombres (nananèreuuuh), Ceraphin se plante face à l'ennemi, cette vermine sur pieds venue piller son bien.
Le bras gauche terriblement alourdi par le poids du bouclier résiste néanmoins à la tétanie et vient suppléer le droit à tenir la lame droite et menaçante.

L'obscurité croissante n'aide pas vraiment dans cette affaire mais de là, il discerne maintenant son adversaire.
Et voilà qu'elle cause...


Mais que... ?

Questionnement interrompu par le sursaut d'entendre venir de l'autre côté.
N'eut été la voix reconnue, Ceraphin aurait cru à une embuscade.
Mais c'était môssieur le fantôme du castel qui s'en venait à la rescousse.
Enfin y avait pas à dire, celui ci savait tout autant se faire discret qu'apparaitre dans les moments les plus angoissants!

Puis revenant à ses moutons, enfin à sa brebis...


De quoi?
Quel travail?
J'vous ai pas embauchée, moi!
Z'êtes qui vous d'abord?
Hein?


Coup d'œil furtif vers les 4 légumes aux pieds de l'inconnue.

Eh mais c'était pour demain la récolte!

Outré.
On ne badine pas avec son champ et la culture des cucurbitacés et autres apiacées.
Nôméo!

Nouveau coup d'œil vers ceux-ci, plus attentif.


Rhooo... sont quand même un peu maigrichons là, une journée de plus c'était bien mieux.

Et puis soudainement, l'évidence lui souhaite à l'esprit...

Mais!
Vous croyez quand même pas que j'vais vous payer, si?
Z'êtes pas gonflée, vous!


La pointe d'une lame un peu trop lourde tendait à s'abaisser naturellement vers le sol.
De toute façon, le sieur Lucius était sur le chemin, alors elle n'avait qu'à bien se tenir la gamine.


Oui, à bien y regarder, elle n'était pas beaucoup plus vieille que lui, cette petite voleuse.

_________________
Lucius_c
Lucius, le sourcil relevé, toisait l'importune d'importance. Tout comme les légumes à ses pieds, maigrichonne. Sale. Échevelée. La mise et la mine d'une effrontée en promenade perpétuelle... Pour qui il est bien salvateur d'avoir l'air d'un rat des rues, la "gente" masculine étant ce qu'elle est par bien des détours.

Sans menace, il se sert de l'épée pour levé son visage, observe les traits fins, saisit l'importance que peut avoir la crasse chez certaines demoiselle légèrement passé l'âge des premières menstrues.

Lucius, par habitude, à le cogiteur qui fonctionne bien, et promptement...


-"Bien. Céraphin, permet que je me pose en médiateur.

Ce terme, parmi les autres et dans sa bouche légèrement relevée dans un sourire moqueur, semble annoncer bien du plaisir.


-"Je pense, que Céraphin ci présent, oublieras le présent affront à son intelligence...

Plisse des yeux, qu'elle ne se détrompe pas sur la formulation, elle oubliera certainement aussi vite d'essayer de le prendre pour un imbécile.


-"Ainsi que le maigre bénéfice qu'il retireras de la revente de ces pauvres légumes... Si vous vous occupez du diner de ce soir.


Hausse un sourcil, regarde Céraphin, l'obscurité cache à peine un sourire de connivence...

-"Le gite, et le couvert, vous dédommageras pour...

sourire ironique

-"Votre dur et honnête labeur.

Avec un peu de chance, elle se montrera capable, et il ne sera pas obliger de se rendre au village, engager une de ces horribles cacteuses de cuisinière. Ou une minaudière étourdie de femme de chambre... Puis, le menton indiquant la direction à prendre, sans autre forme de procès...

-"J'ai de belles pièces de boeuf à faire rôtir... "


estocade finale pour les estomac vides...
Romane.


Elle aurait dû l'assomer promptement, rafler la mise et aller voir ailleurs dans le pays si elle y était.
Non seulement on ne la croit pas, ça se voit, elle peut le renifler. Elle est pas dupe non plus!
Romane fixe obstinément ses chausses, sans trop ciller malgré cette lame et gardant pour elle que les légumes sont pas maigrichons car elle s'y connaît en matière de potager et qu'elle s'est trompée de champs. Elle peine à réprimer une grimace de contrariété à la médiation proposée. Encore des mots de nantis. Avec le Céraphin puisqu'il est nommé, on aurait pu s'arranger, à leur âge on se comprend, on trouve toujours moyen de s'entendre.

Pensant fortement que le compromis ne lui convient pas du tout..D'ailleurs c'est tout sauf un compromis, son intelligence naturelle a bien saisi, n'étant pas née de la dernière pluie la môme.
Non seulement elle sera pas payée pour la cueillette réalisée au final mais en plus elle doit s'occuper du diner.
Romane trouve l'arrangement peu satisfaisant. Puisque le diner en question elle s'en est déjà occupée et qu'il se trouve dans son baluchon..

Ils lui ont coupé toute sortie en posant cette impasse par trop perspicace. Romane chasse une mèche rebelle, se disant que l'erreur est humaine.. D'une main maculée de terre, elle se gratte un instant la tête, essuie la petite suée qui lui rafraîchit le front au passage. Y laissant une nouvelle et large trainée sombre.
Puis finalement ramassant baluchon et bâton, l'estomac déjà bien rempli, elle finit, bien ennuyée par dire au jeune garçon. Préparant déjà sa défense pour le cas où le tribunal lui pendrait au nez.


Ben je me suis trompée de champs! Autant pour moi, se sera une récolte à moindre frais pour vous.
Va pour un diner en prime je veux pas d'ennuis. Pour le gîte j'ai déjà de quoi alors je reste pas sinon on va s'inquiéter... Je pourrai revenir demain pour finir le travail...( IG*)


Glissant un rapide regard en biais vers le médiateur, Romane attache le baluchon à son bâton, le place à l'épaule et prend la direction indiquée.
Elle a plus faim forcément, l'écureuil mâtiné de moineau est repu, mais il reste de la place pour de belles pièces de boeuf dans son baluchon..


Edition pour l'IG:
Citation:
20-05-2009 11:23 : Vous avez été embauché chez Ceraphin .

_________________
Ceraphin
Amen.
Le marché était bon, Ceraphin reconnaissait à Lucius-le-fantôme un don pour les affaires.
C'est donc d'une démarche décidée, que l'enfant emboita le pas à la demoiselle au baluchon.
Allongeant sensiblement sa foulée afin de la rattraper puis de la dépasser, histoire de lui montrer le chemin et surtout de bien signifier que c'était SON castel.
Fier et droit, l'épée portée sur l'épaule, tel le général romain victorieux entrant dans sa cité, précédant le cortège des vaincus.
Avé moi!

Chemin faisant, dans la pénombre grandissante, Ceraphin se dit qu'ainsi il aurait de la compagnie, ce soir.
L'idée était plaisante.
Les récents visiteurs lui avaient redonné gout à la présence d'autrui.

Sans se retourner et alors qu'ils franchissaient le levis, le gamin déclara à son employée improvisée...


Et si tu reviens demain, pour finir le travail... je te paierai 15 écus, comme je fais d'habitude pour les emplois.
Promis.


Si ça ce n’était pas de la bonté.
En tous cas, cela lui semblait honnête.
Restait à voir ce qu'en ferait la demoiselle.


Et puis, demain je vais m'acheter le champ d'à côté.
Donc je vais avoir deux fois plus de travail... alors si tu t'appliques, j'aurai du travail pour toi tous les 2 ou 3 jours, si tu veux.


Ceraphin s'emballe, Ceraphin s'enflamme... un peu fier et naïf à la fois.
Faut dire qu'il se sent en confiance.
Pas vis à vis de cette inconnue qui lui apparait maintenant bien craspouille à la lumière des chandelles de la cuisine, mais en confiance d'être désormais si bien armé... mais aussi, avouons le, rassuré par la présence de cette présence masculine, manifestement jamais très loin de lui.

_________________
Romane.


De retour en cuisine, suivant le gamin sensé lui indiquer le chemin, Romane au point de départ, prend l'offre d'emploi comme se doit.
Une plaisanterie, gentille, généreuse certes, mais celui des compétences en mairie, il lui a dit qu'elle devait pas accepter d'emploi à moins de 21 écus. 15 c'est le prix de la mine! Bon évidement pour ce prix là, on a le soleil sur la tête et on risque pas un éboulement..Puis les offres à 21 y a toujours un vieux pour y postuler avant et rafler le tout, peu importe qu'on ai fait le pied de grue devant la mairie et qu'au soir bredouille on se retrouve avec la mine pleine. Direction l'église qui vous paiera trois quarts de miche de pain...Ou le jeun pieu à cinq écus et une bonne réputation. Puis Romane a des projets, qui a diné enfui et expédié ont enfin les moyens et le parfum d'ailleurs. Loin du Languedoc. Aussi elle y va d'un prudent et diplomate :


Pour demain c'est dit et pour ensuite..Faut voir à voir. Parce que savez je m'y connais et je suis très demandée!

Romane dépose bâton et baluchon pendouillant contre le mur et fait un rapide tour des lieux du regard.

Vous avez un bien beau chez vous! Mais c'est pas le tout, le diner va pas se faire tout seul.

Direction cette bassine en étain et ce broc plein, histoire de se laver soigneusement les mains, attrapant un torchon pour s'essuyer. Elle a vite fait de rassembler de quoi cuisiner, de vérifier l'âtre et de le réactiver pour la cuisson. Avec quelques légumes, oignons, le couteau pour éplucher et émincer le tout en quelques instants où la dextérité parle d'elle même et de la force de l'habitude. D'ailleurs cela lui rappelle un autre temps où elle faisait cela avec sa mère, trois longs mois en souvenirs. La poêle rejoint la braise. Romane se retourne.

Pendant que ça dore, faut que j'accommode la viande...Et que je débarrasse un peu la table, c'est grand tout plein chez vous Messer Ceraphin mais c'est le chantier aussi. C'est point bon de manger sur les reliefs de la veille.

Elle posera pas de question c'est pas ses affaires, par contre, Romane soucieuse de se sentir un peu plus à l'aise, a vite fait de remettre de l'ordre.
Avec diligence, efficacité et de retourner plus légère remuer sa gamelle.
Pis si la viande pouvait arriver..

_________________
Lucius_c
La demoiselle s'affairait, non sans expérience, il se devait de le reconnaître... Il déposa les pièces de boeuf, qui reposaient dans la cave, bien au frais, sur le plan de travail, apparement lavé de frais par la donzelle en question. Après l'avoir gratifiée d'un sourire, mi figue mi raisin, il s'installa aux côtés de Céraphin.

-"Je t'ai observé... Toute à l'heure.


Il sourit au gosse, essayant d'être affable. Il ne dit rien, taisant les observations sur ses maigres performances, sachant qu'ils avaient un auditoire féminin... Les jeunes hommes aiment à impressionner les demoiselles...


-"J'aimerais, moi aussi faire de l'exercice, il te conviendrait de faire quelques passes d'armes avec moi ?


La cuisine éclairée par quelques lampes, dans l'obscurité donnaient une ambiance chaleureuse. Lucius perdit son sourire en contemplant les flammes, il sorti sa pipe de sa besace, et se rendit sur le perron, tirer quelques bouffées... Il regardait les étoiles clignotés sous les quelques nuages moqueur, la lune couverte d'un léger voile, il regardait le jardinet partir en brouissaille, ou dormaient quelques coquelicot. Il regardait tout ce qui n'avait plus de sens. Malgré lui, elle lui avait mis dans les pattes encore des raisons de tenir.


-"Tu m'auras eu jusqu'au bout...


Murmuras t'il dans le silence, face au cieux moqueur. Et ce trou creuser dans sa poitrine... Et toute ces nuits, perdues, à regarder le même ciel, peut être... Il tapotta le fond de sa pipe... Et rentra à l'intérieur, ne laissant plus paraître cette douleur qui le rongeait sans cesse.
Ceraphin
Quelques passes d'armes?
Ceraphin était resté un peu surpris... pas tout à fait interloqué, mais pas loin.
Ainsi donc on l'avait observé... voilà qui mettait la timidité du gamin à rude épreuve.
Mais saisissant l'opportunité, il lança, alors que Lucius s'éloignait...


Oui!
J'veux bien!


Dans son élan, Ceraphin allait se lever pour se saisir des armes déposées non loin mais se ravisa à temps, prenant conscience qu'il faisait déjà nuit et que l'offre ne prendrait surement pas effet de suite.
Mais au moins les choses étaient dites et entendues, le reste n'était plus qu'une question de patience.

Donc, se rasseyant d'autant plus confortablement, le gamin se retrouva seul avec sa jeune cuisinière d'un soir qui se mit à jouer la bavarde.
Bavardage auquel il se contenta de répondre à l'aide de simples mouvements de tête et de quelques onomatopées.
Un rien fatigué de toutes ses émotions, additionnées à une bonne journée de labeur, il déposa son menton sur le support naturel offert par ses deux paumes rapprochées.
Le fond de l'air s'emplissait de parfums culinaires et tout cela lui mettait l'eau à la bouche.
Pourtant, en bon débrouillard, Ceraphin savait cuisiner... sommairement.
Mais il était de notoriété publique que les choses étaient toujours bien meilleures lorsqu'on se faisait servir, et là, l'enfant savourait d'avance ce qui emplirait bientôt son assiette.

Un regard vers l'encadrement de la porte ou avait disparu le fantôme du Castel... qui s'en reviendra bientôt, surement tiraillé par la faim.
D'ailleurs les fantômes éprouvent-ils la faim?

_________________
Romane.
tchac tchic tchac!

Ainsi fait la viande sur sa planche, émincée avant de rejoindre la poêle.
Juste un morceau, le reste destiné à un autre jour. Romane touille, ajoute, fait réduire, dorer.
Mitonné de boeuf à l'Oc, ils lui en diront des nouvelles. Dommage qu'elle n'aie plus faim vraiment. Quelques minutes à saisir, cuisson enfuie le plat fume et exhale son parfum, Romane n'est pas mécontente de sa préparation. Sa mère n'aurait pas fait autrement, de ces recettes qu'on se refile en cuisine. Sorte d'héritage de famille qui conserve au met toute sa saveur d'autrefois.



C'est prêt! Faut le manger bien chaud car refroidi c'est moins bon.

Elle se garde bien de donner son avis sur la prestation en armes du Céraphin, pensant qu'il est un danger pour lui même avant tout. La table est mise, Romane sourit un peu à l'air gourmand et curieux du jeune garçon. Les assiettes garnies, le pain découpé en tranches, d'ailleurs Romane se félicite de l'avoir oublié cette miche là. Elle aurait eu l'air drôle d'aller la quérir dans son baluchon. Cette cuisine éclairée a de jolies proportions. Elle doit être aussi grande que sa maison, Romane s'étonne qu'on puisse avoir besoin d'autant d'espace. Qui donc s'occupe de tout ça ?
Evidement elle garde pour elle cette question pragmatique, quasi sur le départ maintenant le diner préparé.
Elle retrouve son bâton et son baluchon, la nuit tombée laisse deviner les lumières des foyers de la ville en contrebas.


Ben je vais y aller, bon appétit. Désolée pour le dérangement et à demain adonc.

Finalement l'offre de travail lui évitera une journée harassante à la mine.
_________________
Ceraphin
Le nez plein de senteurs et les yeux de fatigue, Ceraphin acquiesce à l'invitation.
La bouche pleine confinant au silence poli, c'est d'un hochement de tête qu'il salue le départ de sa cuisinière d'un soir.
La déglutition venue, il lancera un...


A demain!...

... juste avant que la demoiselle franchisse le pas de la porte, avec son baluchon.

Chouette, finalement, ça lui fera de la compagnie.
Pensant cela, il jette un œil à Lucius, songeant au passage, qu'il ne l'a pas attendu pour attaquer sa ration.
En même temps, il n'avait fait qu'obéir à la consigne de manger chaud.
Et puis ventre affamé n'a guère de bonnes manières.

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Lycia
Tombée de la nuit. Les rues d'Orthez se sont vidées progressivement, les tavernes sont vides ou presque et l'ambiance est au néant ce soir. Un passage rapide dans l'une, un blond de salué, d'embrassé, même pas de bière de consommée. Rien. L'envie n'est pas forcément là. Alors elle savoure la sereine tranquillité de la ville qui s'endort. Pas de guerre ni de bataille. Pas de cris ni de combats. Toute de noire vêtue elle se fond dans le décors, cherchant à déceler l'odeur de la mer que parfois le vent amène jusqu'ici. Les chants des oiseaux se sont tus. Il ne reste que le froissement de sa robe et le claquement de sa lame qui s'entrechoque avec son bouclier qu'elle tient en main. Elle avait souhaité cette ville si fort alors qu'elle en était à des kilomètres, lorsque les libertadiens et les autres nenettes hurlaient et se moquaient d'elle qu'il portait comme un sac de pomme de terre. De quoi ruiner une réputation de toute une vie. Mais qu'importe, elle était chez elle avec eux, sans jugement aucun, le rire aux lèvres et l'indulgence qui pointait son nez dès qu'il devenait trop... blond.
Pourtant cette ville lui avait manqué. Elle s'était fondue dans le décors, avait disparu sur les routes alentours pour dépouiller les passants des mois durant, tant et si bien qu'on l'avait cru morte. Et puis elle avait reprit contact avec les hommes, et malgré un procès de plus pour trouble à l'ordre public -pour ne pas changer- elle était parvenue à se faire apprécier de quelques personnes. Et de lui surtout.

Hâte de reprendre la route, de se retrouver seule avec lui, d'apprendre à le connaître véritablement, de se montrer à lui réellement. De lui faire l'amour des heures durant sur les chemins, prêt des tronc d'arbres, sur les tables des auberges croisées, entre deux ruelles. Et pourtant... Quelque chose manquait. Lui manquait. Alors petit à petit, inexorablement, elle commença à se lasser.
Sûrement s'en est-il rendu compte ce soir, parce qu'il lui a demandé comment elle allait plusieurs fois. Mais que lui répondre alors qu'elle se sentait bien. Qu'elle allait bien. Mais que plus le temps passait, plus elle se sentait vide de tout.
Orthez et les rencontres improbables. Celle d'une blonde qui a veillé sur elle de loin sans qu'elle ne s'explique vraiment pourquoi, celle d'un homme dont elle ne se souvient pas vraiment, qui avait juste plongé son regard dans le sien, provoquant chez elle peu de temps après un déluge de bonheur et de plaisir.
Et les retrouvailles du frère de l'autre, la découverte d'une autre blonde, soeur de la première, et de Milo.

Après tant de mois seule, planquée, il lui avait fallu se repaitre de toutes ces rencontres pour réapprendre à se sociabiliser. Et aujourd'hui, aujourd'hui on la trimballait comme un vulgaire sac à patate, on râlait plus fort et plus souvent qu'elle, on foutait plus la m.erde qu'elle en taverne. Même lorsqu'on lui avait collé le dernier procès au cul dans le Poitou, elle n'avait rien fait à part amuser les jurés au tribunal. L'étincelle manquait, l'envie n'était plus là, quelque chose en moins qui faisait qu'elle ne se reconnaissait plus. Quelque chose en plus qui la perdait aussi. L'amour...

A l'horizon se dessine les contours du castel de son ange gardienne la blonde. A croire qu'elle leurs était liée.... Un soupire qui se perd dans le courant d'air passant. Se diriger vers la demeure immense, cherchant à apercevoir la lueur d'une bougie à travers les fenêtres, écoutant distraitement les roulis de l'eau du ruisseau non loin. Puis arrivant à la porte, se demandant si il restait ici quelques gens pour tenir la bâtisse, elle frappa à la porte, remettant son bouclier sur son épaule.
Tournant légèrement la tête vers le ciel, elle aperçue un beau croissant de lune qu'aucun nuage ne venait planquer à sa vue. Nul son pour venir lui répondre, elle frappa une fois de plus et attendit...
Lucius_c
A peine la demoiselle partie, le repas entièrement consommé dans le silence des mandibules, l’ange des limbes s’enferma à nouveau dans un profond mutisme. Accompagné d’une caisse entière d’Armagnac, il soigna sa solitude volontaire en l’anesthésiant le mieux possible, de coma en demi-éveil, voilà comment passé une semaine. Et quand les bouteilles eussent toute rendue l’âme, et qu’il fallut progressivement dessaoulé, la gueule de bois démoniaque fût à son tour particulièrement réussie, il avait mal, mal jusque dans ses cheveux, et ce n’était rien par rapport au trou béant qui élançait sa poitrine, la juste pile à l’endroit ou aurait du battre son cœur...

A nouveau, un triste constat, il n’était pas parvenu à respecter ses engagements, bien qu’il les eut pris avec lui-même, envers le gamin. Il espérait tout de même qu’a part une légère rapine sur le diner – le sac de la gueuze sentait étrangement le poulet- qu’elle n’eut pas essayer de l’entourlouper d’avantage. Puis il soupira. Que cela change t’il ? Céraphin, aura bien à temps à connaître les innombrables problèmes que cause la gente féminine. Bien pire que l’homme, quoi qu’à son sens, bien plus agréable à observer, aussi.

Plongé dans la quasi obscurité de la nuit, agrémentée d’une flamme dansante, il observait, comme un fou qu’il était décidément, une énième fois le corps splendide et figé dans le bois, dans l’image exacte de sa malédiction la plus coriace.


L'amour est une bête sauvage
Il te respire, il te cherche
Il se niche dans les coeurs brisés
Il va à la chasse avec des baisers et des chandelles
Il se nourrit de tes lèvres comme un nourrisson du sein de sa mère
Et alors, il se grave dans tes côtes

Il se laisse tomber comme un flocon de neige
D'abord ça devient chaud puis froid
À la fin …ça fait mal


Amour, Amour
tout le monde veut t'apprivoiser
Amour, amour,
À la fin il te tiens captif entre ses dents


L'amour est une bête sauvage
Il te respire, il te cherche
Il se niche dans les coeurs brisés
Il va à la chasse avec des baisers et des chandelles
Il me dévore tout entier
Et me recrache encore après des jours et des années

Il se laisse tomber comme un flocon de neige
D'abord ça devient chaud puis ensuite froid
À la fin ça fait mal


Il se lève, s’approche de la fenêtre, les yeux en deux fentes absinthes, et fielleuses, Souffrez que je souffre, souffrez que je vous fasse souffrir. Souffrez souffrez sans coup férir. Souffrez, mais souffrez encore…souffrez que je souffre… Par poignée…

S'il te plaît, s'il te plaît, donne moi son poison

Avec un quart de sourire obséquieux, il entame la descente, comme Elle commence la sienne, comme Elle s’est envolée, Toi tu vas tomber.


S’il te plaît, s’il te plaît… donne moi son poison.*

Et il ouvre la porte comme une invite à entrer. Il se niche dans les coeurs brisés.

-"Bienvenue.

En enfer.



[Rammstein – Amour (traduction libérée ^^)]
Ceraphin
Devine qui vient diner ce soir?
Bah, justement, Ceraphin l'ignore.
Et en plus le diner est consommé, déjà.

Il tente un regard par une meurtrière, les soirs sont doux et Ceraphin aime à trainer sa solitude sur le chemin de ronde, imaginant mille combats et cents batailles.
Et il ne manque pas d'embarquer avec lui lame et écu maternels.
Ce dernier, il le porte désormais sanglé dans son dos, c'est moins lourd et moins encombrant ainsi... même si ça raccroche encore souvent dans les corridors et divers escaliers étroits.

Donc un regard... à la faveur d'une lune partielle mais claire.
Une ombre martèle le bois.
Une femme qu'il ne connait pas, en tous cas vu d'ici.
Le gamin tente de voir mieux à une autre meurtrière mais le temps qu'il trouve le bon angle, il entend les accès s'ouvrirent et la voix du fantôme Lucius.
Tiens le r'v'là lui.
Et qui qu'c'est qu'il fait entrer chez moi?
Mmmmmh va falloir surveiller ça de près.
S’agirait pas de se faire déloger insidieusement.
En même temps, d'ici peu Ceraphin reprendra les chemins pour diverses affaires, alors...
Mais tout de même, il reste et demeure le roi du Castel.

Et l'ombre se déplace à nouveau, une fois la porte sonorement refermée.

Clang!... encore un mur raccroché, va falloir travailler la discrétion et s'habituer à marcher avec sa carapace.

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