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[RP]Tréguier l'indomptable

Cold
[Siège]

Avant l'assaut, il avait réuni les troupes et leur avait fit:
-"Si jamais on arrive à rentrer, on préserve la population, vous ne réagissez que devant des gens armées.
Pour les les morts vivants et les clones, ce sera la surprise.
Je ne sais pas comment on les tue.

Pour le reste, feu roulant sur la structure faibles et prise d'assaut latérale.
En toute logique on aura pas le dessus ce soir, je le sais, vous le savez.

A vos postes"


La voix était calme et déterminée.

Au moment dit, il donna le signal et les canons, deux bombardes et quatre veuglaires se mirent en feu roulant tandis que les hommes de traits se préparaient à tirer pour couvrir la montée à l'assaut.

Bien sur, ils allaient avoir le droit à la même sauce de ceux d'en face.

Et les traits s'abattirent pendant que les treillissages furent jetés sur les douves et que les hommes s’avancèrent avec des échelles.

Il fallait voir cela , des hommes en armures grimpant, les armes en main où à la guige montant vers un sort des plus incertains.

Comme à son habitude le Maréchal De Bretagne était avec les hommes d'armes.
Et comme les autres tout en dirigeant l'assaut, il grimpa sur une des échelles dont certaines étaient renversées par l'ennemi qui tiraient sans s'arrêter sur les Bretons venus récupérer une ville de Bretagne.

Du sable chauffé leur était lancé pour s'insinuer dans les interstices d'armures afin de bruler gravement les hommes.

Et quand les hommes arrivaient en haut, il fallait encore arriver à prendre pied sur le rempart sans se faire pousser ou tuer par l'ennemi.

Le colosse montait et il vit le jeune homme devant lui tomber mollement du côté ennemi, son crâne venait d'exploser.

Il réussit à prendre pied sur le chemin de courtine quand un homme se précipita sur lui en hurlant avec une masse.
Il n'eut qu'as se décaler légèrement et fléchit un genou en garde "de la charrue".

L'homme s'empala sur la grande lame.
Il dégagea son arme en tirant son espée tout en se calant d'un pied sur le cadavre de l'ennemi.
En plein combat Maël eut le temps de jeter un œil à l'homme....
Un mercenaire.
Il continua son chemin et d'un "coup furieux" il abattit une autre personne.
Encore un mercenaire .

Il vit à vingt mètres un ennemi tirant sur ses hommes à l'arbalète de rempart, il avisa alors une hacquebute dont la mèche fumait encore.

Il la ramassa et vit qu'elle était chargée, il épaula alors le tireur qui rechargeait son arbalète.
Le tireur releva le nez.
C'était un enfant, un jeune garçon qui aurait pu être son fils.

Sans s'en rendre compte, en plein milieu des combats, il baissa lentement son arme et ne vit pas ce qui arrivait sur son côté gauche.

Il s'en rendit compte trop tard. Il se fit charger par trois personnes qui se ressemblaient trait pour trait à la lance à repousser

La lame s'encocha sur l'armure sans l'ouvrir mais le choc éjecta le colosse par dessus le rempart.

La chute lui parut longue et il se surprit à penser qu'il savait enfin à quoi ressemblait un 'clone'.



-"spalshhhh"

Ne pas couler... Tout les hommes d'armes entraînés étaient capables de nager au moins cinquante mètres en armure.
Il fallait prévoir ce genre de chose...

Des mouvements puissants et amples...

Attraper des racines sur le bord...Des branches, N'importe quoi...

Se sortir de la flotte pendant que le sol se crible de flèches et de carreaux tout autour.

Retrouver l'espée qui a voltigé et qui s'est planté fer au sol...

Trouver un couvert...

Faire un bilan rapide .

Le premier assaut était un échec.
Comme prévu.

Il avait eu le temps de voir ce qui défendait sur les remparts et au final il n'y avait pas beaucoup de bretons,. du mercenaire, du brigand, du clone....

Il n'avait pas eu le droit au mort-vivant.

Peut-être au prochain assaut.
Ftn_andenmarv.
[du côté d'une terre de Bretagne indivisible]

ftn avait prit la tête de son escouade, le pire allait donc arriver, des bretons allaient faire mentir leur Serment, celui d'une terre de Bretagne que l'on ne peut pas scinder, bien sur à Trèguier était "moins pire" que Brest ou là bas un Duc de Bretagne avait coulé, affamé et volé Brest et la Bretagne, d'ailleurs ce sont les brestois, essentiellement, qui avaient mis les traites dehors, ceux là même à qui on avait voulu pardonner, leurs méfaits passés, mais comme quoi si bon sang ne saurait mentir, il en est de même pour le mauvais.

Aujourd'hui c'était le summum un ancien Grand duc et Duc du Trégor avait osé morceler la terre bretonne et comme revendication, entre autre, il demandait que celui qui avait pillé et mortifié Brest revienne en Bretagne et reste Amiral de Bretagne, pas de doute il avait du consommer du chouchen frelaté, sans doute que son ancienne couronne de Grand Duc, avait pesé trop lourd sur ses neurones.

ftn lui avait fait Serment de défendre la Bretagne, contre tous ceux et celles qui ne la respecterait pas et aujourd'hui c'était le cas, bien sur il était facile de les faire passer pour les méchants, des envahisseurs, mais en quoi une ou des armées bretonnes, pleines de bretons et uniquement de bretons, pouvaient être considérées envahisseur de leur propre terre, il faudra qu'on vienne lui expliquer quand même.

Il allait combattre des anciens compagnons, des amis, sans doute même de la famille, car eux ils avaient oubliés leur Serment fait à la Bretagne, qui est plus fort que celui fait comme vassal.
Porter une couronne, même du Trégor, ne doit pas faire oublier qu'avant toute chose, on porte une couronne bretonne, non pas sur la tête, mais sur le cœur.

Il ne lança que quelques mots

en formation sa voix forte retentit et chacun trouva et prit sa place, ftn savait que beaucoup d'entre eux ne rentreraient pas chez eux de si tôt, si toutefois ils y rentraient un jour, il attendait les ordres


_________________
Lanceor.
[Les loyalistes]

Il n'avait pas eu besoin de faire le tour de la question, les tenants et aboutissants de cette affaire ne le touchaient pas. Il était dans un camp, sa mission était de combattre, son devoir de gagner.

Ainsi donc, il avait pris position sur un petit promontoire avec ses ribaudequins et trois veuglaires. A senestre ses compagnies d'infanterie, à dextre les servants d'arstillerie
.

Chargez vos pièces à la mitraille, je veux un feu à outrance sur le haut des murailles, pas question que l'un d'eux relève la tête !

Se tournant à senestre,

Haute dizaine, vous donnerez le pas de charge, l'arstillerie vous couvrira...Pas question qu'ils puissent s'organiser en face. Les sapeurs auront dressés treillis et échelles quand vous arriverez...

Il dégaina sa bastarde et la brandit bien haut.

Infanterie, à mon commandement...En avant marche !!!

Arstillerie, à mon commandement...Boutez le feu !!!


Le signal était donné, les dizaines commençaient à prendre de la vitesse en ordre serré. Le mestre ferma sa visière d'un geste et entama sa course pour rejoindre les rangs. Derrière lui, on entendit tonner la poudre... Déjà l'acier s'abattait sur la pierre trégorroise... La course lui parut une éternité, il vit des hommes tomber dans les rangs aussitôt remplacés par d'autres bravant les traits ennemis.

Les douves furent franchies et bientôt les échelles furent gravies. Ils étaient maintenant sur le chemin de ronde.


Formez trois rangs !...Protégez les cranequiniers !

Les traits des cranequiniers étaient dévastateurs, capables de perforer un harnois à cent pieds et c'est ce qui fût fait.

A l'intérieur des remparts, il observa la la ville en contre-bas. Sûr qu'il aurait fallu y foutre le feu pour les obliger à sortir mais les ordres avaient été clairs...Donc, bloqués sur la ronde et sans pouvoir infliger de tort à la cité, au bout de quelques dizaines de minutes à batailler, il fallait se rendre à l'évidence... Ce n'était pas un assaut classique, impossible de charger en ville ou de détruire quelques maisons pour couper une ligne de ravitaillement...

Il jeta un rapide coup d'oeil à la mêlée, trois corps gisaient à ses pieds...


Retraite ! En ordre serré !

Alors, ils firent le chemin inverse, ramassant leurs morts et leurs blessés, couverts par les hommes de traits.

Il devrait bientôt rendre compte et proposer une autre stratégie...
Amarante.
    [ Saint Brieuc - Tour de guet du Légué. ]



Du haut de vigie de la tour du guet du port, la brune essayait de voir ce qu'il se passait du côté de Tréguier. On pouvait voir loin de là, mais le soir tombant cela serait différent ... Tout ce qu'elle pourrait voir était éventuellement des flambeaux qui brillaient ... Elle était restée là toute la nuit, à tourner en rond comme un lion en cage ... Inquiète pour ses amis, et ses proches qu'elle avait des deux côtés et sans différence ...

Pour elle, cette guerre n'avait aucun sens moral ... Seul l'ego de certain en était la cause ... La Bretagne était tombée bien basse et c'était des innocents qui allaient en payer les frais ...


[ *** ]


Au petit matin, la brune envoya tout une flopée de messages pour avoir des nouvelles. Au moins un arriverait et peut être aurait-elle une réponse ...

_________________
.alazarian.
Les bruits des sabots ferré battait tel le sang dans ses tempes. il étais encore à bonne distance que déjà il sentait la tension du combat dans l'air.
La chaleur rayonnait dans son armure tel un avertissement funeste à faire demi tour. il n'en fais pas cas et continue sa route, il a promis assistance à son beau frère et par dessus tout il dois combattre.
La nuit comme lasse dépose sur l'endroit son manteau, commence en loin la rumeur de la bataille.
Le son significatif des armes de sièges qui crache leurs feux, la vibration dans le sol, l'odeur âpre qui s'attaque même au cœur.

Tel un diable il sortit de la route, chevauchant a présent dans le clair, la monture ralentissait son allure, un court instant avant de reprendre une fois l'adaptation faite.
Plus que quelques mètres entre la bataille et lui la tension augmente, alors que le feu, les cris et le sang se mêles pour une ode à la mort.
A peine Alazarian eu il posé le pied au sol qu'un homme de Pleubian chez qui il fut intendant pris les reines de la monture. Comme si il n'avait jamais disparu depuis trois mois, mais pas le temps d'explication il enfila son heaume et fis marche sur le rempart.

Son regard courrais de droite à gauche, alors qu'il posait enfin le pied sur la muraille, mais ne se trouvait pas l'homme qu'il était venu tuer.
Son regard acier tomba sur le harnois noir de Maël qui combattait quelques pas plus loin, un sourire se dessina sur le visage casqué de son heaume du jeune homme. Un sourire qui disparu voyant une masse d'homme cherchant à reprendre le mur. Il leva le bouclier et sentit une douleur vive à son flanc, il jeta le regard pour y voir couler du sang et soudain un bruit sourd. Il se sentit fauché emporté par un souffle d'air chaud et de fer. Les ennemis autour de lui étaient percés de pars en pars et à cette instant il compris. Il c'était trop décalé il avait été négligeant et n'avait pas vérifié sa position, l'artillerie l'avait fauché.

C'était presque ironique pensa il alors qu'il chutait en pleine ville, il ne souffrait pas, il ne respirait presque plus d'ailleurs. Son regard fixant la seule chose que ses yeux lui permettait de voir. Un visage lointain et perdu dans ses pensées. Alors que dans son gantelet plié résidait une lettre qu'il avait relu cent voir mille fois.


"Je..t'..aime.."

Expulsé dans son dernier souffle, ainsi seront les dernières paroles d'Alazarian Kermartin d'Anclair, emporté par la mort au moins serai il en paix, nul n'aura fait couler son sang autre que le plus pur hasard de la mitraille. Il part avec ses regrets de n'avoir pas plus aimé, de ne plus jamais pouvoir voir sa famille ou de ne plus jamais embrasser celle qu'il aime. Alors que la vie quitte ses yeux, son âme va rejoindre celle de ceux qui sont déjà parti.
Myrdinn.
Les bannières flottent et claquent au gré du vent qui souffle avec vigueur. Les bannières claquent et les hommes crient alors que l'assaut commence. Au départ les choses sont simples... on court tout simplement. En serrant un peu les fesses qu'une flèche de l'ennemi se décide pas de tomber pile où vous vous trouvez. Ensuite c'est mécanique. Grapins, échelles, tout le nécessaire pour grimper les murailles et passer de l'autre côté. Ca tombe de partout, ça hurle, ça s"acharne.

Et donc comme je vous le disais tantôt, même si ça n'en a pas l'air au premier abord, la guerre c'est comme une parade amoureuse. Là on est dans la phase dite d'approche. C'est l'équivalent de Roméo qui chante la sérénade sous le balcon de Juliette. Sauf qu'ici la sérénade est remplacée par des cris inhumains, le balcon par des remparts et l'instrument de musique par des armes.

Mais l'analogie est particulièrement vraie dans cette affaire ci puisque de l'un et l'autre des côtés de ce mur d'enceinte se trouvent qui des amis, qui des amants, qui des frères et soeurs séparés et qui voient leur amour ou leur amité contrariés par les plans foireux de leurs familles respectives. Enfin surtout du côté intérieur cela va de soit, je reste loyaliste naturellement, nous on est les bons, eux c'est les méchants.

lancé à plein poumon vers l'amour donc je me rue, avec mes compagnons d'armes, à l'assaut de la cité trégoroise comme le marin aviné se rue après la gueuse de taverne au terme d'un long voyage en mer avec tout ce que ça comporte de frustration. C'est vous dire avec quelle joie et quel engouement je me rue.

J'évite les flèches ennemies avec facilité, sautillant ça et là avec grâce. Car oui on peut garder la classe en toute circonstance. Ou au moins s'en convaincre, ça fait pas de mal au moral et ça entretient l'égo comme il faut.

L'objectif atteint je donne les ordres


Allez amenez l'échelle ! Alignez vous, vite. Hissez !

Et l'échelle s'éleva haut dans le ciel, fièrement dressée, tel un immense symbole phallique. Et bam, elle prend appui sur le mur.

Deux qui la tiennent, trois qui la... enfin qui montent quoi ! Allez en rythme ! Changez pas de main, ça vient !

Alors ça monte. Mais en face ça résiste. Au bout du compte ils seront deux à dégringoler. Le premier, dernier venu de la lance... Le second, de moins haut heureusement, se ramasse à son tour. Un peu partout j'entend sonner les cor, crier les ordres de retraite, pleurer sa mère aussi un peu. Sans doute une chochote un peu trop précieuse. Alors je finis par faire comme tout le monde, inutile de risquer la vie de tous les hommes pour une première.

Retraite ! Allez ! Retour au campement et en bon ordre, pas de panique tout va bien. Comptez vous qu'on oublie personne en route.

Je ramasse un blessé avec mon second et tout le monde repart vers le campement au petit trot.

Toujours commencer par éprouver les défenses. Maintenant on sait à quoi s'en tenir.


Examinez vous et allez vous faire soigner si besoin est, je veux un rapport de chacun d'entre vous dans les plus brefs délais. Si vous avez des besoins en nourriture ou en équipement, avisez en l'intendant.

Et bordel gratuit pour toute la lance pour tuer le temps aujourd'ui !


Hourra !
Emeric
Ceci est un post d'Erwin Istovas, ou Blackbird.




[A bord du Percepteur, à l'aube]

[Utopiste toujours, si mon coeur est violent, vois le monde qui l'entoure]*

Erwin s'en revenait tout juste d'un départ en mer. Par chance l'accostage leur avait été autorisé en pleine guerre civile. Peut être les belligérants Trégorois y voyaient l'occasion d'injecter un peu plus de sang dans leurs rangs. Le capitaine ne semblait pas voir les choses par cet angle de vue, d'autant plus qu'il pouvait observer son propre équipage se diviser sur la question. Justement, alors que le navire avait retrouvé sa place dans le port, le maître d'équipage vint solliciter son capitaine.

-Erwin, l'agitation s'installe parmi l'équipage. Certains s'opposent par leurs convictions quant à cette guerre civile, et même les plus neutres en pâtissent.

Le jeune capitaine entendait bien ce que voulait lui faire comprendre le Hollandais. Erwin allait devoir prendre une décision, et user de ses prérogatives de capitaine pour l'imposer. La division de l'équipage et l'urgence de la situation lui permettait en vertu de la charte du navire d'imposer exceptionnellement son ordre sans possibilité de contestation.

-Qu'il soit dit à tous que personne ne prenne parti dans cette guerre pour l'heure. Nous ne sommes pas tout à fait à terre, et je refuse que l'équipage se divise dans cette guerre. Nous en savons trop peu à ce sujet, et j'ai besoin d'en connaître plus sur cette situation avant de prendre une décision plus concrète.
-Et en attendant ?
-Ne restons pas passifs. Quadrillez les rues en quête des plus vulnérables, des misérables errants, en priorité les femmes et les enfants qui sont les premières victimes collatérales d'une guerre. Proposez leur de se réfugier ici, nous avons encore suffisamment de nourriture dans les cales pour quelques jours. Les étals seront vides, alors nous devrons tous nous rationner.
-Et nos réparations ?
-Elles attendront. Ne laisse pas non plus Cléo quitter seule le navire, si je ne suis pas là pour l'accompagner, dit à Hervé de le faire. Elle ne sait pas se défendre et les rues risquent de ne plus être très sûres.
-La neutralité est rarement appréciée, si je peux me permettre. Moi passe encore, mais tu es Breton et Trégorois.
-On me reprochera ma décision peu importe sa nature. Pour l'heure la neutralité est encore l'option la plus sage, il est hors de question que je risque ma vie pour une cause que je connais mal.


Erwin marqua une pause alors que Van Velde attendait de connaître toute la ligne de conduite du navire.

-Si tu veux tout savoir je ne rejoindrais de toute façon pas les loyalistes à la couronne. Je n'ai pas voté pour Patate lors des élections, mais Tréguier l'a choisi par le vote, et cela suffit à mon sens pour le légitimer. Mais il faut garder à l'esprit que lors d'un conflit la vérité se situe presque toujours entre les deux.
-Si tu veux mon avis, Patate doit surement espérer que l'on se range de son côté.
-C'est certain, nos derniers courriers échangés le confirment. Quoi qu'il en soit, occupons nous de recueillir ceux qui le nécessitent. Je prendrais ma décision dans la journée. Si je prends parti cela n'engage que moi, vous serez tous libres d'en faire autant, ou de rester neutres.


Après avoir acquiescé, le maître d'équipage prit congé afin d'organiser le navire selon les dernières directives.
Erwin savait que s'il prenait part à cette guerre, il lèverait l'épée contre des amis, des compagnons de mer, et même de la famille. Il pensa notamment à Lancéor, père de sa défunte épouse, qui devait assurément se trouver de l'autre côté des murs, et l'idée même de croiser le fer avec lui glaçait le sang. Le jeune homme se félicita néanmoins que sa petite Shaë soit loin d'ici, sous le soleil bordelais, en sécurité avec son autre grand-père. Il n'aurait pas à supporter la peur qu'il lui arrive quelque chose en ces temps troublés.

Les guerres étaient rarement favorables aux hommes de sa trempe: les arpenteurs, les pacifistes qui ne vibraient en rien à l'appel de la "patrie", ne se reconnaissant en aucune d'entre elles. Les deux camps revendiquaient certainement la liberté Trégoroise, et feraient sans doute vibrer à outrance la corde patriotique à laquelle notre jeune utopiste resterait insensible, pour sûr.
L'utopiste allait pourtant devoir faire un choix, car la neutralité saurait difficilement être définitive. L'idée d'une cité indépendante le séduisait, mais encore fallait-il que cela soit fait de manière vertueuse. Pour l'heure sa cause la plus urgente restait celle des laissés pour compte, et le Percepteur se donnait pour mission de les prendre en charge en attendant une éventuelle prise de position de son capitaine.

Pour y voir plus clair donc, il se rendit dans le camp militaire des indépendantistes, en quête de l'un de ses amis les plus chers à son coeur, bien plus patriote cependant: Emeric.


*[Lofofora - Utopiste]

Rico3713
A Tréguier, lendemain de bataille

Ils avaient osé, oui, ils avaient osé. Deux armées bretonnes bien entrainées associées à des brigands bretons et étrangers à la solde du Duché contre de simple villageois et une armée folklore qui n’auraient eux jamais attaqués des bretons. Alors ils se sont défendus juste pour les repousser.
Rico faisait le tour de son secteur, il avait perdu une partie de son groupe et se retrouvait à diriger la zone. La recrue de la veille l’accompagnait


Rico, Rico, que fait-on maintenant ?

Des groupes s’occupent des blessés et des morts, nous on vérifie les fortifications et on recense comme on peut pour refaire les sections

Des dégats, il y en avait. Des armes militaires de destruction avaient été employées comme si Tréguier était une forteresse.

Ils ont fait mal, Je me demande comment on a réussi à les repousser

Rico sourit malgré ce jour noir pour les bretons

On n’était pas en plaine, sinon on serait tous mort. Attaquer une ville fortifiée et des gens motivés ça n’a rien à voir. En plus ils devaient croire en leur force mais nous c’est avec le cœur qu'on défendait

S’affairant à redresser les chariots qui barraient les rues, les sacs de farines qui les avaient bien embrumés quand ils éclataient, la discussion continuait

La prochaine nuit c’est la fin alors

Peut-être, mais comme je t’ai dit hier, la prise de Tréguier ne peut être que temporaire, ils n’ont aucun moyen d’y rester sur du long terme. Et puis nous on va continuer, ce serait dommage de ne pas avoir une balafre en souvenir de notre liberté

Il taisait les noms, Tréguier était devenu aussi le repaire des traites ayant passé les portes la veille sans encombre. L’ordre avait été de ne jamais agresser, juste défendre

Nous avons beaucoup, d’ami(e)s blessés, nos pensées vont vers eux mais d’autres vont se lever et défendre en voyant ce qui c’est passé.

Le siège serait près pour cette nuit qui s’annonce longue et douloureuse
_________________
Lauralyne.
[ Camp médical]

Lauralyne se devait de soigner les blessés. Elle monta donc un camp pour donner les soins nécessaires.
Elle installa des lits, prépara des linges, des bassines. Elle regarda ce qu'elle avait en plantes et fit l'inventaire.

Elle ne serait peut-être pas la seule.
Rico3713
Bientôt la nuit et avant de le déluge, Rico s'empressa d'ajouter les noms des attaquants de la nuit passée sur les quelques affiches qui restaient



A tous les habitants et ami(e)s
Nous sommes attaqués par des brigands et bientôt par des armées.
Prenez les armes et défendez Tréguier
Nul n’a le droit de nous imposer leurs idées par la force et quiconque le fait sera repoussé par la force
Une liste écarlate est dressée, les noms de ceux qui ont été reconnu par les défenseurs suivent. Ils ne seront jamais tranquille car gravé à jamais et si ce n’est demain se sera un autre jour.
La ville sera prise, mais nous la reprendrons si ce n’est par la force ce sera par les élections, unis, nous sommes intouchables
Citation:
La liste écarlate de Tréguier

Stpeh67
Kiezs
Hyro
Moea
Tit_squaw

Dskali
Goliath

Première nuit

Fidji_ours
Aurelie
Lanceor
Lucky84
L'Ombre
Mike de Naueriels
Golo
Maxinerr
Kheran
Angekenn
Dante666
Domitien
Flamelia


_________________

Zakarine..
La soirée avait bien commencé pourtant. Les Trégorrois avaient fêté les noces de la Princesse de Brocéliande avec le Duc du Tregor. Le curé qui avait officié la cérémonie n'était autre que l'ancien juge Grannas. A la grande honte du clergé breton, aucun prêtre n'avait voulu unir ces deux êtres aimants. Le curé Kerralec s'en était sorti comme un pro! A la grande surprise générale, des miroirs avaient été échangés dans une ambiance de joie, d'émotions et mais mêlée de crainte. En sachant que tous les hommes arrivés en armées n'en voulaient qu'à leurs vies, ils se sentaient tous oppressés. Personne ne savait s'il verrait le soleil se lever le lendemain.

Ils en avaient donc profité pour boire jusqu'à plus soif. C'était sans doute à cause de cela qu'il y avait eu tant de pertes du côté Trégorrois... Les premières lueurs du jour apparaissaient quand on entendit des voix crier dans la ville. Des soldats d'en face avaient escaladé les murs d'enceinte pour frapper ceux qui gardaient les remparts. D'autres s'attaquèrent aux pauvres gens à peine armé de fourches qui finirent très vite à terre. Un véritable massacre avait commencé.

Zakarine avait été affectée à la garde de la mairie. Pendant que les Trégorrois et d'autres compères bretons, venus de tous horizons pour épouser leur cause, se battaient comme des forcenés quitte à y laisser leur peau à la défense de la ville, la Rouquine protégeait, avec d'autres, le bâtiment municipal. Les brigands étaient toujours là. Les vautours en voulaient toujours aux caisses de la mairie, bien qu'elle furent précautionneusement vidées de ses richesses. Seulement, elle avait aussi appris qu'ils ne faisaient pas cavaliers seuls. Les " Loyalistes" comme ils aimaient s'appeler, étaient en fait derrière eux. L'un de leur chef avait tout balancé un soir, en taverne.

Les Trégorrois devaient lutter sur plusieurs front à la fois. Cette petite bande d'irréductibles mettait tout son coeur à l'ouvrage. Zakarine repoussait les malfrats quand elle aperçut Eme tomber à terre pas très loin de son poste. Elle ne pouvait pas y aller de suite. Elle finissait sa mission de déguerpissage et elle alla le rejoindre sur le champs de bataille, qui était la ville.. sa ville. Il était salement amoché. Elle se jeta à genoux à ses côtés et se mit à hurler.


Que quelqu'un vienne! Eme est blessé! Au secours! Ils me l'ont tué!!!!

Elle le prit dans ses bras tout en le serrant très fort contre elle. Zakarine se mit ensuite à l'embrasser furieusement, malgré ses graves blessures, comme si elle voulait lui insuffler un dernier souffle de vie. La Rouquine était dans tous ses états. Les brancardiers arrivèrent enfin et ils l'emportèrent jusqu'à l'hôpital de fortune du camps. Le médecin l'examina consciencieusement et interdit toute visite pendant quelques heures, le temps qu'il pût se reposer un peu après avoir été soigné. Zak en profita pour faire son rapport au Chef et lut la liste des hommes à abattre que Rico exposait au grand jour.

Une autre nuit se préparait sans ses amies Gin, ni Sisoue, ni Eme.. Tous blessés... Entre temps, durant la journée, elle avait appris que les Bretons, amis d'hier et ennemis aujourd'hui, poutraient à tout va. Le groupe de Trégorrois qui revenaient d'un long voyage en bateau se sont fait lâchement attaquer par les Bretons loyalistes alors qu'ils ne savaient rien de ce qu'il se passait en terre du Tregor. Zakarine était écoeurée. Jamais, ne serait-ce qu'un instant, elle n'aurait imaginé que des Bretons auraient levé l'épée sur d'autres Bretons, leurs frères...
--Archibabel2
Il y avait comme un genre de catharsis dans tout cela. En fait, l'attente, ne rien faire, la nonchalance, tout conduisait plus ou moins à enfreindre les règles. Un peu comme les troupes franches, comme os almogávars, se livraient aux pires exactions en temps de paix. Mais se montraient redoutables, disciplinés et méthodiques quand il s'agissait de faire la guerre, la vraie. Souvent, même très souvent, étant plus jeune, Archibabel s'était écroulé pour dormir quand on lui donnait l'occasion de le faire en toute tranquillité. Un coin herbeux, un trou, tout était bon pour lui servir de litière. Ses mentors avaient à coeur d'user l'énergie de leurs élèves jusqu'à la plus extrême limite. Mais... Quand ces même mentors leur confiaient une mission... Ils devenaient presque prévenants, les préservaient, "chouchoutaient" leur jeunesse, les nourrissaient grassement... Et ces mêmes élèves, conscients, attendaient donc le moment où ils pourraient justifier pareil traitement de faveur et se déchainer... Chose qui n'arrivait guère d'ailleurs face à un ennemi. Donc, les élèves finissaient généralement par se défouler en chassant les sangliers au retour. "Les", une orgie, le pays en regorgeait, notamment la région de Huesca. Et le sang apaisait les ardeurs.

Mais en cette fin de juin 1463, la mission irait enfin jusqu'au déchainement des passions. Plus de longs discours à écouter. Juste la consigne du Capitaine au chef de section, aussitôt retransmise aux Brestois. Et on enclenche. Avec persévérance, assiduité, dans une volonté farouche mais saine. Archibabel se portât avec les autres jusqu'aux remparts de Tréguier. Pour y trouver embouteillage. Quelques coups portés. L'acier avait des propriétés physiques et chimiques étonnantes. Il était brûlant quand il vous effleurait. Il était glacial quand il vous pénétrait. Quelles sensations son adversaire avait-il ressenti dans leur assaut? La mêlée n'avait pas permis au jeune homme de savoir comment il l'avait frappé, il avait juste senti le contact victorieux de sa lame. Mais déjà on devait renoncer. Repartir en bon ordre. Il n'y avait aucun sentiment dans tout cela, c'était comme d'exécuter un ballet, l'émotion est pour les spectateurs, pas pour l'artiste. Et le dit-artiste Archibabel eut juste un regard pour Perles puis Lauralyne. Elles allaient bien, donc tout allait.

Demain serait un autre jour. Il y avait de la fatuité dans cette guerre mais lui ne l'avait pas voulu. Depuis que le Grand Duc avait parlé d'États constituants pour rénover la Bretagne, leurs adversaires multipliaient les appels à leur céder privilèges et à reconnaitre leur "supériorité". Tréguier n'était qu'un pion dans ce jeu n'intéressant que dix hautes personnes tout au plus, donc cinq béni-oui-oui. Mais ses habitants avaient décidé de leur fournir des épées... Dont acte, à regret. Mais, demain, Archibabel reviendrait tenter de les briser.
Equemont_du_salar
Une seconde nuit de souffrance et de douleur. Les assaillants s'étaient montrés vigoureux. Mais là n'était pas le plus étonnant. Ils étaient pour une partie des chevaliers, ou des militaires de carrière, ils étaient rompus aux armes, à l'acier et au sang. Chez les Trégorrois, il n'en était pas de même. Ils se comptaient sur les doigts d'une main, ceux qui étaient des habitués des champs de bataille.

Ses prognostiques avaient été déjoués par le zèle incommensurable des habitants de Tréguier. Lui Equemont courrait partout en donnant des consignes, en hurlant parfois. L'ambiance de mort s’abattait sur la Bretagne. Et l'odeur du sang se fit forte.

Au petit jour, il fallait compter et lui soignait les blessés.

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Liocea.
[Flan gauche à terre]

Elle est là... le fessier droit sur le sol, tournée...faisant la morte...
Couper le souffle, fermer les yeux, penser à la plage, aux rochers, les deux...
Ben oui pas si téméraire que ça une fois par terre.

Attendre que la nuit finisse mais nuit, qui n'en finit pas....

Le bruit du fer et des râles quand les corps tombent.

Elle est pas passée loin la froide lame et Lio a adopté la technique entendue, protéger la face et le coeur, oui mais du coup c'est quoi qui prend?
Oufff, Le flan gauche pour cette fois ci...

P'taing, ça fait mal...
Lio est tombée et fait la morte, trop la trouille, il est vachement grand celui qui tient la lame en face.

Vite que le temps passe....
demain il fera jour...pour l'âme de Basse Terre




Equemont_du_salar
Equemont aperçoit Liocéa qui s'effondre. Frapper une femme. Frapper une femme !!!!

Cela le mit dans une rage absolue et il couru malgré son armure défendre le corps au sol. Une fois l'ennemi repoussé. Il se pencha vers le corps de la jeune femme. Elle respirait.


- « Lio ! Revenez avec nous ! Tenez, prenez ça. Cela va vous aider. »

Et Equemont lui donna un petit coup de pouce pour la soigner, et la prenant dans ses bras, il la descendit des remparts pour le déposer au sol de la salle qui servait de mouroir ou d'infirmerie, on ne savait plus trop.

Peut-être était-ce à cet instant que, dans le sang, ils finirent par s'appeler par leurs prénoms. Comme quoi, la guerre rapprochait tout en éloignant.

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