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[RP] Joutes de Gascogne : Finale

Keltica
Finale.



Citation:
Ishtara de Cetzes, Vicomtesse de Lautrec, Dame de Bernac et de La Bâtie-sur-Rochefort, affronte Hélène Blackney Guérande, Vicomtesse du Mont Saint Michel, Dame de Jugy






Le grand moment est arrivé, la finale du tournoi va débuter sous les yeux des participants vaincus et du public massé dans les tribunes. A la loge de l'arbitre, Keltica fait sonner les buccines pour appeler les deux concurrentes à entrer en lice. D'un côté se présente Ishtara de Cetzes, de l'autre Hélène Blackney Guérande, le Sud contre le Nord... La blonde arbitre les salue l'une après l'autre, puis patiente le temps des derniers préparatifs, des installations dans les tribunes ; lorsque tout est prêt, le signal est donné.

La tension est palpable dès le premier galop ; tout le monde peut deviner qu'aucune des deux femmes ne compte s'économiser, elles se ruent l'une sur l'autre... Et les deux lances touchent et se brisent !! Mais la Vicomtesse de Lautrec a plus lourdement appuyé l'impact, car on voit la Vicomtesse du Mont Saint Michel s'envoler de sa selle sans avoir le temps d'esquisser le moindre geste pour se rattraper. Le public retient son souffle ; mais il n'y a aucune blessure à déplorer, fort heureusement.

Ainsi, pour la dernière fois du tournoi, la voix de Keltica s'élève, plus fort que d'ordinaire pour couvrir les applaudissements qui résonnent.



Par chute de son adversaire, Ishtara de Cetzes est déclarée vainqueur, et remporte ainsi le Tournoi de Gascogne !

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Helene.blackney
    Les mains liées à ceux de mon écuyer, je sautillais partout avec un air fofolle et en chantant "On est en finale! On est en finale!". Tatou semblait désappointé par mon attitude d'enfant, mais je m'en fichais, j'étais heureuse d'aller pour la première fois en finale. Je ne cessais de penser à mon père en cet instant, lui qui avait été un grand champion, j'espérais qu'il soit fier de sa fifille. Revenue à la raison, il était passé un jour et c'est avec attention que mon écuyer avait veillé à mon régime alimentaire. Malgré la présentation de mets appétissants, j'avais l'estomac complètement noué. Je savais qu'en face de moi se présenterait une personne qui ne m'appréciait guère et qui allait mettre toutes ses forces pour me mettre à terre une ultime et dernière fois. Je posais mon couteau, l'angoisse montait et je n'arrivais plus à manger. Je regardais mon écuyer et je dis:

    - Je pense qu'il est temps de s'armer, je ne pourrais plus rien manger

    Et ensemble, nous commencions l'habillage particulier que nécessitait une joute. Je lui avais demandé de ne pas trop serrer à la gorge car déjà que je me sentais nauséeuse...je pense que serrer aurait fini de m'achever dans mon angoisse.
    Les tribunes étaient remplies, je regardais Tatou et je lui dis sans détours:


    - J'ai le droit de rendre dans mon gorgerin?

    Lui croyait certainement que je plaisantais mais moi je savais que non. Je soufflais doucement pour pouvoir contrôler mon anxiété. L'arbitre prononça nos noms et nos titres, j'étais fière de jouter sous les couleurs du Mont Saint Michel sans qu'on mentionne mon lien avec un crétin. Je saluais le public et je levais les yeux au ciel pour le petit clin d'oeil au padre. J'avançais la monture, gloops, c'est moi ou il fait chaud?
    Le signal fut donné, je talonnais mon cheval pour aller le plus rapidement possible, je baissais la lance au moment voulu, je brisais mais mes jambes défaillirent pour finalement tomber à terre. La poussière soulevée recouvrait mon corps, j'entendis le nom de mon adversaire comme victorieuse des joutes. Je ne pus m'empêcher de penser que jusqu'au bout elle m'aura eu les Blackney dans leur intégralité. Je relevais la visière de mon heaume, les prunelles brûlantes par la poussière et la déception. Mon écuyer arriva pour m'aider, je lui disais avec un petit sourire:


    - Se sera pour une prochaine fois

    Je rassemblais mon courage car un Blackney ne déroge jamais à la règle d'aller saluer son adversaire de joutes. Il me fallait absolument tout mon courage pour le faire car cela me coûtait beaucoup. Tatou retira mon heaume pour laisser échapper ma tresse blonde en vrac et je m'avançais.

    - Misenhora, mes félicitations pour vostre victoire

    Simple et concis, je tournais les talons pour rejoindre avec le sourire mon écuyer. Il fallait rassembler nos affaires, nos souvenirs et repartir pour d'autres aventures.

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Ishtara
Comme quoi, chaque chose vient en son temps. Un duel idéal pour la Vicomtesse, et surtout car il était en final. Une vengeance que Ishtara n’aurait pu rêver mieux pour tout ce que lui avait fait subir cette blonde, son ex suzeraine, sa marraine qui ne l’était que sur les registres de l’Eglise. Son seul regret ce jour était que les frères de la blonde, Hervald et Enzo, soient absents ainsi que Gabrielle pour voir cela. La Blanche était certaine qu’elle les aurait vu chacun leur tour sous la tente pour lui donner des conseils de dernières minutes pour sortir gagnante de ce duel. Mais rien ne la ferait perdre ce jour, cette hargne qu’elle avait au creux de son ventre la ferait gagner ou alors chuter et surement se blesser gravement. Mais même Saint Michel ce jour ne l’aiderait pas à perdre !

Sous la tente, le silence était lourd, elle était assise sur son fauteuil, brossant sa chevelure de neige avant qu’Aymerick ne pose sa main sur son épaule pour lui signifier qu’il était l’heure de se préparer. Elle se redressa et le laissa faire, dans une grande concentration déjà la Blanche se perdait. Ses émeraudes se posèrent sur Son Insupportable dès que celui-ci se retrouvait devant elle lorsqu’il vérifiait chaque point sensible de l'équipement. Une fois finit, elle posa sa main sur son bras, un besoin de sentir son soutient comme il le faisait depuis qu’il était entré à son service à Clichy. L’Insupportable se conforma à la tradition instaurée entre eux comme porte-bonheur, il prit sa main et dessina du doigt une rose sur son revers. Puis il la recouvra en la regardant droit dans les yeux, lui signifiant ainsi de prendre soin d'elle plus qu’à l’accoutumé car elle lui avait raconté qui était Hélène pour elle et qu’il avait peur que son envie de gagner lui fasse oublier sa sécurité.

Dès que ce fut le moment, ils prirent le chemin de la lice. Ishtara lui donna quelques consignes de dernières minutes au cas où elle se blesserait pendant la passe d’armes. En bout de lice, la Blanche salua la juge d’une inclinaison de tête et se concentra lance en main, écu dans l’autre. Le départ fut donné, et la monture de la Bianca Rosa parti au galop. Hélène ne perdrait pas face à elle sans se battre, oh non, ca, la Blanche le savait. Et les deux lances touchent et se brisent !! Mais la Vicomtesse de Lautrec a plus lourdement appuyé l'impact, car oui, elle n’est plus cette maigrelette que la Blackney avait connu, au contraire, une belle femme, entrainée maintenant et femme d’armes et dont le physique avait changé grâce à son gardécuyer. La Bianca Rose eu le temps de voir la Vicomtesse du Mont Saint Michel s'envoler de sa selle sans avoir le temps d'esquisser le moindre geste pour se rattraper, ce qui avouons le, lui fit étirer un immense sourire sous le armet de la Vicomtesse Neige, et elle leva le bras de la Victoire devant les spectateurs. Elle venait de gagner et face à la Blackney, un double plaisir immense.

Pieds à terre et le armet de retiré par Aymerick, sa longue chevelure de neige lâchée au vent, Ishtara ne put s’empêcher de lui faire voir sa joie, elle le remercia au creux de l’oreille car si elle avait pu réussir cela ce jour c’était en parti grâce à lui et à sa ténacité à la remettre sur pieds.

Pour la Blanche nul courage à rassembler, elle était Ishtara, celle qui avait rendu Bree sans regret aucun et les jours passés depuis n’avaient fait que la conforter dans son choix. Droite, fière, victorieuse, elle planta ses émeraudes dans les azurs de la blonde. Elles savaient toutes les deux ce qu’il en était entre elles.


Je vous remercie Monseigneur, cette victoire est encore plus belle face à vous.

Rien d’autre à dire, elle tourna les talons à son tour, regardant une dernière fois le public, cherchant sa sauterelle, le borgne, ses amis Bouillons, Alvira. Ce soir, ce serait fête sous la tente !
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