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Ce n'est pas la récompense qui élève l'âme..

Queen
Un joyeux brut.

On aura tout entendu. La Peste fait un vague signe de tête à la blonde et sa marmaille quand Anitha les lui présente. Mine de rien, en y repensant, vu la blondeur des cheveux de chacune et leur mirettes semblable, la Rouquine aurait pu se douté de leur filiation, hein. Les émeraudes se posèrent sur la tenue d’Ani qu’elle pouvait difficilement assimilé à autre chose qu’une pierre. Et en voir les autres, elle se d’mandait si n’assistaient pas à un enterrement.

Après tout, on avait pas revu le Duc, et c’n’était même pas lui qui lui avait écrit.
Merd’, si elle avait su, elle aurait pas porté de l’écru, ça la foutait mal.

Tirant un peu sur la robe, la rousse jeta un coup d’œil nonchalant envers la populass’ qui se ramenait. Et esquissant un petit sourire à voir Axelle en rouge. Au moins, elle n’était pas la seule à avoir raté le coche de la tenue de deuil.

Berdol, ça y était, Queen pensait vraiment qu’elle était là pour la mise six pieds sous terre du borgne.
Queen, actrice de compétition, délaissa son habituel sourire pour une moue plus sérieuse, voir grave. Autant que vous dire que sur la tronche de la Peste, ça le faisait pas vraiment.

Surtout, qu’elle s’impatientait. Ils le recousaient ou quoi ? Ils lui cherchaient un œil de rechange dans la chambre mortuaire ? Un œil ça se trouve pas comme ça en plus. Ils auraient pu s’y prendre plus avant. Bon, le maître des lieux étaient mort, alors la Queen pouvait se permettre quelques petites paroles déplacées. Après tout, ça ne servait à rien de respecter les morts, ils étaient morts. Logique hein ?

La tête haute, et le regard fière, genre « Je fais mine que je ne suis pas triste pour qu’ils croient que je le suis » -Oui, oui, c’était tout calculé- , l’Amarilys se pointa devant un des types qui semblait être la pour décorer. Ouais le genre avec un collant, et une fraise autour du coup, qui cause pas. Ces types que l’on voit partout, tantôt avec des étendards, tantôt rien, et dont on ne connait toujours pas la fonction. .


-« BERDOL ? Il va se passer quelque chose oui ou merd’ ? J’sais pas les autres mais moi j’ai fait trois jours de voyage. Je VEUX voir le corps, expressément, et boire un coup en son honneur, tu saisis mon chou ? En plus on commence à s’entasser là, et mon amie ici présente va pas tarder à faire une crise. Ouais, genre le truc qui en fou partout. J’vous jure, ça va pas être beau voir.»

Petit regard vers Anitha qui discutait avec sa sœur. On peut un peu exagérer les choses, ça ne fait de mal à personne.

Bon, pour le coup, pas sûre que l’portier y pige quelque chose. Mais à en écouter une autre dame, il n’y avait pas que la Peste qui s’impatientait.
Pis après Queen, niveau patience, elle était un peu limite aussi. En plus, encore une fois elle était à côté du truc, faudrait ptètre que quelqu'un l'éclaire.

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Loreanah
A peine arrivé qu'il l'agaçait déjà... Merde quoi ! il se prenait pour qui l'inséparable de la sournoise duchesse Maud ?
Il aurait pu la remercier de l'avoir convié. Il n'en fit rien.
Il aurait pu dire bonjour en arrivant. Il n'en fit rien.
Il aurait pu s'abstenir d'être désagréable. Il n'en fit rien.

A ces pensées, elle étouffa son envie de rire... on aurait cru que le Tribunal avait migré dans sa tête et qu'elle était en plein réquisitoire.

Il avait la belle vie lui après tout....

Après s'être fait indiqués la direction des hostilités, La Rose déambulait à ses côtés. Si elle commençait à dire un truc gentil, il aurait gagné. Elle ne voulait pas.

Et il enchainait !


Vous aurez bien le temps de me faire part de vos désagréments, autant que de vos reproches à mon égard...
Surement même aurai-je le temps de vous en faire à mon tour, mais comme vous le spécifiez à l'instant, avec le ton chaleureux qui vous caractérise tant, nous sommes invités.
Peut être pourrions-nous faire un effort l'espace d'un instant.
Peut-être même pourriez vous faire semblant d'être presque contente de vous trouver en ma présence.
Est-ce trop pour vous?


Tournant son minois palot vers lui, elle fronça les sourcils... oui parce qu'en plus il lui collait ça sur le dis. Bin tiens... c'est Noble, ça traine avec une ancienne Duchesse, forcément, ça a le droit de tout.

Soit, fallait quand même alléger le climat, et comme d'habitude, elle fit le premier pas, bien qu'un instant elle s'en voulut de ne pas être venue avec son Vicomte de Salmaise, parti vadrouiller on ne sait où au service de Sa Majesté... Faudrait qu'elle lui envoie un canard... Oui, un canard est toujours apprécié.


J'vous signale que le seul reproche que je vous fais, c'est de m'assommer de politique.
Je ne suis pas chaleureuse ? Parfait. Vous m'avez vexée. Deux fois.
Faire un effort ? C'est à vous que j'ai demandé de m'accompagner, non ? Et pourtant j'avais pas le coeur à m'amuser à cause de mon ex-futur anoblissement. Sans compter mon travail décapant à la Procure.
Vous, vous faites rien, alors c'est facile.


Et bah voilà... plein de monde là, devant eux... et autant de visages inconnus. Bizarrement, c'est à ce moment précis qu'elle se sent rassurée qu'il soit là.

Vous croyez qu'on va croiser la grosse v.. enfin... La Mirandole/Montestier ? La femme au cent rejetons de tous pères... ?
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Orcus
Et voilà, en avant pour un tour de plus...
Orcus se mord la lèvre..
Il n'arrive pas à se retenir.
Toujours sur la défensive.
Pourtant ils ne sont pas à Dijon, ils ne sont pas en campagne, ils sont dans un endroit neutre, pour une soirée agréable, en compagnie de gens de qualités.
Souffletant dans ses joues, il se masse la nuque pour la détendre, attendant que le garde ouvre le passage.
Une fois ceci fait, ils se dirigèrent sans un mot vers la salle du trône, ou Saint Cyr se laissa impressionner par la beauté des lieux, et la quantité d'invités.
Tant de gens, bien trop pour le nouveau Seigneur, guère habitué à un tel rassemblement de beau monde...
Suffoquant presque, sentant les murs se rapprocher autour de lui, le col de sa chemise semble soudainement bien étroit, et c'est parfaitement intimidé qu'il se rapproche inconsciemment de Téo, leurs épaules allant jusqu'à se toucher l'espace d'un instant.

Reprenant instantanément ses esprits, il jette un regard inquiet à la rose, espérant qu'elle savait mieux que lui comment se comporter, et que faire en de tels endroits...


Vous croyez qu'on va croiser la grosse v.. enfin... La Mirandole/Montestier ? La femme au cent rejetons de tous pères... ?

Roooo, tout de suite, des paroles vexantes...
N'empêche, ca ne me dérangerai pas de la croiser..
La logique voudrait qu'elle ai été invité, de là à savoir si elle sera effectivement là..
Il n'empêche, je ne sais se qui la surprendrait le plus..
De vous voir, de me voir, ou de nous voir ensemble?


Orcus sourit à cette pensée
Eh bien Téo, je dois avouer que je fut particulièrement surpris de recevoir votre invitation... J'ai même pensé à une farce jusqu'à vous voir devant la grille.
Vous et moi, ensemble à une telle cérémonie, les gens vont jaser


Ironique, glissant à l'oreille de la Rose

Préparez vos démentis, les ragots vont plus vites qu'un cheval au galop en notre bon Royaume...

Puis se redressant

Néanmoins vous avez raisons, j'ai parfois une vision assez rigide des choses, et vous prie de bien vouloir m'en excuser..
Pourquoi ne pas agir, et nous comporter comme se que nous semblons tout deux être en ce moment précis: deux bourguignons qui se demandent le but de leurs présences ici?


Allongeant les bras, il saisit deux coupes de vin et lui en tendit une

Je n'ai pas souvenir de vous avoir vu boire de l'alcool, mais peut être ferez vous exception en trempant vos lèvres en ce verre.
Je n'ai pas vu d'autres boissons, et j'ose espérer que vous ne refuserez pas ce geste d'une Bourguignon à une Bourguignonne.


Tachant de lui adresser un sourire qui se voulait charmeur, il se permet un dernier chuchotis à son oreille

Acceptez le, ca n'est pas comme si je vous invitais à danser
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Orcus DiCésarini
Njut
Apparemment c'est le bordel chez Flexou, tout le monde peut entré !

Déconne ?

Jamais di la vie ! Tout ce que je te dis en vrai ! Croix de bois et..

Tagueule ! J'ai une invitation, moi. Mais vous, z'avez qu'à venir, j'dirais que vous êtes mes gueux personnels.
En piste, les vilains !


Sitôt dit, sitôt fait. Un jument, trois bouts de cordes, trois crassous, au pire, on dira que c'est un cadeau pour Flexou. Bah quoi ? Parait que pour être poli, il faut apporter un cadeau à son hôte.
Pas de cela entre nous ? Que nenni.
La tenue ? Njut d'Ikéa, elle est toujours parfaite. Même avec une patate dans le bec, des carottes dans les oreilles et des radis au bout des ongles. Si si, elle a déjà essayée. C'est plutôt le rouge qu'elle avait affectionnée ce soir, rehaussant le ton de son humeur désastreuse de ses derniers jours.

Trainant les trois trucs derrière la jument, sans trop savoir s'ils pouvaient suivre, à vrai dire, elle s'en foutait pas mal, voir complètement, il lui fallut quelques temps pour trouver le chemin. Ouais, bah on est pas tous nés dans une carte des Royaumes dans le crane. Et puis ça fatigue. Retournant le visage féminin sur les machins, un vague coup d’œil pour s'assurer de pas les perdre quand même, ils pourraient servir même si le Flexou il en voudrait pas.



Ooh toi là ! Debout ! Oui debout debout !


Mais je peux pas courir, j'ai qu'une jambe..

Comment que ça tas qu'une jambe ? T'es au courant de l'honneur que je te fais de m'accompagner ? Tss, les gueux de nos jours..

Et elle arrive. Les sabots crissent, la poussière s'élève. Njut est dans la place. Elle descend de cheval, telle une Reine évidemment, pour pointer le bout de son nez devant la porte.


C'est moi ! Flexou t'es ou ..?

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Jehanne_elissa
Quitte à aller jusqu'en Limousin, pourquoi ne pas pousser jusqu'au Mussidanais ? Sa vassale l'y avait conviée, c'était une occasion en or ! Une occasion de se changer les idées, avec Miguaël...
Hael MacPherson était du chemin aussi. Son capitaine de la garde était un homme loyal, toujours prêt à satisfaire sa maîtresse. Leur visite dans le Mussidanais serait l'occasion de le présenter à Jenifael, car la vassale et le capitaine ne se connaissaient pas encore, quelle pitié !

Et puis, mais Jehanne ne l'avouerait pas, mais avoir un garde du corps dans une cérémonie menée par un duché autonomiste, où elle ne connaissait presque personne, ce n'était pas du luxe.
Elle portait une robe luxueuse, une qu'elle possédait depuis quelques temps maintenant, et qui faisait toujours son effet. Ses cheveux tombant à peine aux épaules, elle les avait relevés, par mèches, pour faire de petites boucles au sommet du crâne, et se trouva très satisfaite du résultat. Bijoux et tout le toutim... Cette fois, Miguaël aurait des raisons de la trouver sublime ! Ils s'étaient arrêtés dans une auberge à Mussidan, refusant de s'imposer au seigneur des lieux. D'ailleurs, ils semblaient n'être pas les seuls. La fête devait rassembler un grand nombre de personnes de tous horizons...

Elle entra au bras de son fiancé, les annonça simplement : "Jehanne Elissa de Volpilhat, Vicomtesse de Cauvisson, Baronne de Ternant-Malpertuis, Miguaël Enguerrand de la Louveterie, vassal pontifical, et Hael MacPherson". Elle fonça ensuite, comme un radar, droit vers la blonde qu'elle reconnaissait, en compagnie de sa soeur.


- « Dòna Jenifael, Mestra Anitha ! Je suis très heureuse de vous revoir ici. Je crois que nous ne serions pas venus, si ce n'était la promesse de vous trouver là ! »

Petit regard à la troisième femme là... Présentations... ?
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Armelle


Armelle était venue avec Rosalinde, à double titre : d'abord, parce qu'elle était, depuis peu, sa dame d'atours. Ensuite parce que, depuis bien avant cette embauche, elle travaillait sur une tenue pour le Souverain de Mussidan, qui payait grassement – tout ce qui lui plaisait, la bigre vénale !

Elle venait de vérifier le tomber de la tenue sur le Duc, et satisfaite de son oeuvre, passa côté assistance. Elle fila droit sur sa maîtresse, et en guise de salut, lui dit :


Vous z'êtes pas foulée, Dame. Z'êtes l'élue du Roi, et z'êtes grise comme une paysanne en deuil.

Pouet pouet. Armelle croisa les bras et conclut :

C'est moche.


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Jenifaelr
La Rose Languedocienne vit arriver une émeraude rousse. Elle sourit. Observa la robe de la jeune femme et eu un sourire, saluant le bon goût de sa Vicomtesse avec fierté. Pour une égérie d'un atelier de couture, c'est con d'être mal vêtu. Alors pour son entourage qui on peux le penser, pourrait bénéficier de son bon goût, cela parait aussi logique, mais Jehanne n'a pas besoin de conseil, elle sait se qui est beau et de qualité.

"- Jehanne ! Je suis ravie de vous voir. "

Elle s'inclina avec respect devant la rousse. Puis d'un geste discret de la main, ordonna à ses filles de faire de même. Les deux petites Vitalis le firent.

"- Je suis ravie que le fait de me voir vous fasse sortir de Bourgogne "

Un sourire naît sur les lèvres de la Rose. Elle est attendrit par cette rousse, personne la compris, mais Jehanne semblait si fragile, un être à protéger, Jenifael c'était attendrit devant.

"- Le vert va décidément bien aux rousses, cette tenue est une beauté, je crois que j'envie votre garde-robe ma suzeraine.

La sienne est soit partie en fumé, soit une déclinaison de rouge et de beige. Jenifael tombe toujours en admiration devant de belles créations.
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Flex
Tout le monde est chic, tout le monde est sous le choc. Mais seul le duc est swag.



Des heures entières pour se préparer. La camériste de Mussidan et un gentil homme savoyard - embauché pour l'occasion - eurent d'excellentes prises d'initiatives pour habiller Enguerrand Mirandole. Il avait effectué une commande assez imposante auprès de la couturière Armelle Doyet, alors établie à Nemours, afin de posséder une tenue chic pour les cérémonies officielles. Cette tenue représentait parfaitement l'idée que le borgne se faisait de lui-même. Après avoir glissé autour de sa nuque le collier auquel il accordait une grande valeur sentimentale, Enguerrand Mirandole prit un pas décidé la direction de son trône.

Installé à ses aises sur l'un des symboles de sa souveraineté, le duc du Mussidanais hocha la tête pour répondre à Alban Montfort. Il jugea ce dernier et le trouva aussi frais que d'habitude. L'esprit qu'il avait développé au fil des mois faisait de lui un stratège rusé, mais surtout un vassal dévoué. Par ailleurs, son fils Madenig l'interpella d'une manière tout autant naturelle que le tempérament anarchiste laissait à penser. A la grande différence qu'il n'était pas aux dones de mal viure et c'est pourquoi Enguerrand réprimanda un bruit grognon dans le fond de sa gorge.

Lorsqu'il choisit le moment de s'élever, Enguerrand se redressa sur ses deux jambes. Il attendit un long moment avant de prendre la parole puisque des conversations s'étaient déjà formées par ci et par là.


« - Bonnes gens !

Dit-il pour demander l'attention. Son regard croisait celui de certaines personnes qu'il a reconnu immédiatement. Les invités jouèrent le jeu des tenues élégantes. Ce détail lui plu beaucoup. Devant son œil ébahi, un spectacle de coloris et de tissus s'offrait à lui. Enguerrand prit la peine d'admirer ce présent. Il les trouva tous et toutes uniques. Cela lui réchauffa le coeur, et ce fut d'autant plus décidé qu'il prit la parole.

A la naissance du Mussidanais, nous fûmes neuf. Neuf parents d'un projet audacieux. Nous nous réunîmes devant Aristote. Nous représentions les fondateurs d'un nouveau mouvement. L'oppression des institutions parisiennes et la maladie du Sans Nom qui circulait dans les veines de ses représentants nous forçâmes à nous en retirer définitivement. Notre initiative courageuse a permis à des peuples, alors hésitant, de s'élancer à leur tour dans leur propre indépendance. Parce que leurs intérêts étaient bafoués par l'avidité et la cupidité d'une minorité parisienne qui s'octroyait des pouvoirs féodaux qu'elle ne possédait point. J'ai par conséquent décidé, moy, Enguerrand Mirandole, de réunir mes terres afin d'en faire une terre d'asile, résistante à la fourberie et à l'oppression de notre foi. Et parce que je fus désormais duc, j'annihilai, de par mon rang, toute allégeance à un comte quel qu'il soit, du Périgord, de l'Angoumois ou d'ailleurs.

Ces mots résonnèrent encore dans son esprit. Le vicomte de Mussidan, Rupert Averey, s'était particulièrement révélé habile lorsqu'il prêta main forte dans la rédaction des casus belli qui motivèrent Enguerrand à prendre la décision qu'il venait d'expliquer. Ce monarque sacré par l'Eglise laissa un silence s'installer pour reprendre d'un ton convaincu.

Aujourd'hui nous sommes plus d'une centaine. Les provinces du continent nous imitent car nous avons montré l'exemple avec dignité. Il y a quelques jours, nous renouvelâmes la souveraineté de mon duché en Périgord-Angoumois. Nous primes la plus grosse ville de cette province et à cet effet j'ai décidé d'amputer quelques unes de leurs terres afin de les rattacher aux miennes pour qu'ils se souviennent de cet épisode. Mais je n'aurais point pu y arriver seul.

Nouvelle pause. Cela lui laissa le temps de reprendre son souffle et d'adapter sa posture pour porter sa voix de nouveau dans l’audience.

Il y a trois mois, sur les terres du Fleix, j'ai du affronter - en sous-nombre - les derniers parias qui semaient la terreur en bande organisée partout à travers le Mussidanais. Les Nés-Blancs, ainsi furent-ils surnommés de part leur lieu de naissance - en Périgord blanc - devaient répondre de leurs crimes de meurtres, de vols et de viols et de trahison. Au dessus de la Dordogne, sur le pont, j'ai reçu l'aide bienveillante d'un homme qui s'est distingué par sa bravoure et son courage. Celui-ci chargea l'un des parias avec sa lance. Du haut de sa monture il a abattu le plus fort d'entre eux, me sauvant ainsi la vie d'une attaque sournoise dans le dos.

Enguerrand Mirandole posa son regard sur Madenig du même nom. Avec une voix portante et claire, il présenta les faits :

Que celui qui répond à ces actes s'approche au devant de mon trône. Car je lui suis éternellement reconnaissant à présent, j'appelle Madenig Mirandole. »

Mon fils, se garda-t-il de rajouter avec fierté. Mais de l'honneur, on pouvait en lire sur son visage qui suivait la silhouette du borgne et boiteux.
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http://flexrr.tumblr.com/
Boulga
[Avant le discours]

Lahire a écrit:


Veuillez annoncez le Mestre Pintor Lahire, voulez vous ?


Ah ! Mestre Lahire !

Boulga se retourna en entendant la voix qu'elle connaissait si bien et afficha son plus grand sourire, car à la vérité, elle était bien ravie de se trouver là en même temps que son ami Lahire. Nous irons même jusqu'à dire qu'elle était comme soulagée et que sa présence lui donnait un peu plus de courage au milieu de tout ce monde étrangement mêlé.
Elle reconnut quelques figures connues, dont elle ressentit un certain trouble de les voir là : dona Ayena, dont elle se rappelait de loin les manières pieuses et timides qui détonnaient dans l'endroit; dona Jehanne Elissa, joyeuse et innocente dans son souvenir, qu'elle n'imaginait pas capable de prêter la main à des rapines, même en temps de guerre. Et puis Orcus di Cesarini, qu'elle avait rencontré quelques semaines plus tôt en Bourgogne, et avec lequel elle avait un peu parlé d'Eglises, de foi, du Testament d'Aristote. Il ne venait pas seul, mais par quelle sorcellerie était-il donc là, chez un des chefs de la Croisade qui de surcroît continuait ses exactions en plein temps de paix royale ?
Elle reconnut un des hommes de main du Duc, Jack de Liorador, croisé lors de sa première visite à Mussidan. Bizarrement, bien qu'elle ne doutât pas un seul instant qu'il avait participé au récent saccage de Bergerac, elle eut un certain contentement à le voir.
Elle repéra aussi deux autres hommes qui semblaient appartenir à une Eglise, dont l'un resta caché sous son capuchon et s'empressa de disparaître dans la foule.
La foule surtout féminine et pleine de figures qui ne lui revenaient décidément pas, tant elle les trouvait louches.

Lui revinrent en mémoire les mots qu'Esther Adélie lui avait adressés avant qu'elle ne retourne à Mussidan :


Citation:
Je ne connais pas personnellement le Duc de Mussidan mais je ne saurai trop vous recommander la prudence avec telle personne engagée dans une quête : il n'y a pas si longtemps j'étais abandonnée à Alexandrie et donnée pour leurre en pâture à ses adversaires par un certain Luciosestio, alors s'il est de la même trempe ... j'aurais intérêt à venir rien que pour vous donner renfort !


Et si tout cela c'était un piège ? Un piège pour quoi ? pour qui ? Elle n'en savait rien, mais ça ne sentait pas bon, et malgré ses côtés audacieux, Boulga avait l'imagination parfois vive, ce qui la rendait fort impressionnable.

Mais déjà, dans la grande salle, le Duc se leva de son trône dans un habit tout à fait extravagant.

Pardine ! Murmura Boulga à Lahire, il se prend vraiment pour un roy !

Et ça lui fit un certain effet.


[Après le discours hors-d'oeuvre]

Ouais ! Il était là, le piège : être venue écouter tous ces propos qu'elle jugeait proprement infâmes et les cautionner par sa présence ! "L'oppression de notre foi" ? Mais quelle était sa foi à Enguerrand, lui si rempli d'Orgueil et de Colère, dont il venait de faire preuve quelques jours avant ? Et qui lui avait même avoué sans honte qu'il ne recherchait le Trésor des Séleucides que pour la Gloire qu'il en tirerait !
Elle regarda autour d'elle, scrutant les visages : croyaient-ils eux aussi que le sac de Bergerac en temps de paix était un acte de Justice ? De foi ?

Un instant, elle eut l'envie de tout laisser là, en plan, et de s'en retourner pour ne jamais remettre les pieds dans cet endroit détestable.


Très Haut ! Sainte Raphaëlle ! Aidez-moi !

Elle porta la main à sa poitrine, là où était serré le Vélin des Vertus. Colère est mauvaise conseillère. Et si Boulga était venue ici, parmi une meute de loups, c'est sans doute que le Très Haut l'avait voulu, pour éprouver sa foi et la force de sa Conviction. Qu'y avait-il déjà dans l'histoire de Sainte Raphaelle ?

Citation:
Lorsque tu nais, tu ne choisis pas ton frère. *
Quel qu’il soit tu dois apprendre à vivre avec, à vivre pour lui.
Si ton frère resplendit de l’amour de Dieu, alors cet amour ne pourra que te rejoindre.
Si en revanche ton frère se détourne de l’amour divin, c’est à toi de le lui faire voir au prix de ta vie.
Mais, à quoi bon donner sa vie pour quelqu’un qui ne veut pas voir ?
Si tu réussis, tu lui donnes une chance de rejoindre Dieu et les anges après sa mort et pour cela tu les rejoindras toi aussi.
Si tu échoues, c’est toi qui les rejoindras.

Cependant, il est dit aussi, ne t’attarde pas sur ton frère si ses yeux ne peuvent voir, pense et œuvre pour le plus grand nombre car ceux pour qui tu auras œuvré, eux aussi pourront œuvrer pour d’autres.

Alors, mieux vaut-il donner sa vie pour tenter d’en sauver un qui ne veut pas être sauvé ou donner sa vie pour sauver une multitude dont l’envie de voir est ardente ?


Soit. Elle resterait pour cette fois. Elle se promit de ne pas quitter l'endroit sans avoir trouvé l'occasion de dire au Duc son fait en vérité... et de faire un peu monter les enchères concernant la Quête du Trésor de Séleucos.
Elle se tourna ensuite vers Lahire et lui dit tout bas :


Pardine, mestre Lahire ! Vous avez bien fait de refuser ce fief ! Ce Duc de malheur aurait été capable de vous demander de participer à ses actes criminels !


*Livre des Vertus, Histoire de l'Archange Raphaëlle

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Madenig
Le petit Borgne & Boiteux écoutait son père parler, accoutré de la manière la plus chic qui soit.
Cette débauche de moyen ne plaisait guère au jeune Mirandole, mais il observait la scène avec un brin de fierté dans son unique œil.
Il restait là, stoïque, le visage fermé, luttant contre l’envie de s’envoyer une rasade de Scotch en public pour apaiser sa douleur.
Lui aussi était chiquement vêtu pour l’occasion, mais il était bien loin d’avoir l’allure de son père.
Il faisait tournoyer sa canne sur le sol en pierre, nerveux.
Ranulph, du reste, ce jeune garçon à peine moins âgé que Madenig, était tout blond et tout guilleret.
Elles étaient rares les fois où son « maître » ne l’obligeait point à le suivre dans des bordels & tripots des bas-fonds mais dans de vraie cérémonie ou le luxe miroitait.
Il était aux anges, émerveillé par cette débauche de moyen qui à l’inverse rendait au petit Mirandole plus de morgue encore dans le regard.


-« C’est sublime…
-« C’est une mascarade… Une luxueuse mascarade.


Ranulph, c’était ce « disciple » que le petit éborgné avait rencontré dans les bas-fonds. Fils d’écrivain public dans la misère, il rêvait d’un avenir meilleur et avait accepté de suivre le jeune Mirandole.

Soudain, l’autre borgne, son père, évoqua la confrontation avec les nez-blanc.
Le torse de Madenig se bomba lorsqu’il évoqua son exploit avec la lance. Ce que son père ne disait point en revanche c’était qu’il avait essayé de l’écarter du combat, chose qu’il avait encore du mal à lui pardonner.
C’est alors que le père appela son fils, qui après une longue hésitation le rejoint…


-« Je suis là, Père.

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Avyd
Il avait cette sale manie d'être toujours en retard aux cérémonies d'anoblissement. De la Guyenne au Mussidanais, la route n'était pas des plus courtes, et puis le Louvelle n'avait pas même eu le temps de se reposer quelques jours à Bordeaux qu'il devait reprendre la route pour le Périgord. Après la chevauchée d'Hercule, il pensait avoir quelques jours pour profiter des tripots bordelais et des cépages réputés qu'ils y servaient. Mais non, il n'aurait même pas ce plaisir. Qu'importe, une cérémonie au Mussidanais était synonyme de bonne chair, le vin y coulerait à flot, la bière d'abbaye y serait fameuse. Une occasion à ne pas manquer en somme.

Il était aussi important d'entretenir de bonnes relations avec le Flex. La récente cavalcade périgourdine avait permis aux deux hommes de se connaître, peut-être une amitié naissante, peut-être une alliance à l'avenir. Mesnie Mirandole & Louvelle, ça claquerait bien. Mais plus tard, il n'en était pas encore question aujourd'hui.
C'est donc revêtu de sa tenue mondaine que le Louvelle arriva, peu avant le discours, dans la salle où se déroulait les festivités. Les domestiques postés en faction à l'entrée l'annoncèrent. Les visages lui étaient pour la plupart inconnus. S'avançant dans la salle du trône, le Louvelle se saisit d'une coupe de vin. Observant les personnalités présentes, c'est vers son cousin qu'il se dirigea finalement.


- « Cher cousin. Que de belles personnes aujourd'hui. L'occasion pour nous de remplir notre carnet d'adresse. »

La voix du Flex s'éleva, la cérémonie commençait. Un silence de circonstance s'installa pour le moment solennel qui se préparait.
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    Maximian-Auguste de Louvelle
    Vaillant Faydit de la Mesnie Louvelle.
    « Ce n'est pas le titre qui honore l'homme, mais l'homme qui honore le titre. »
    Recquiescat In Pace Imperator.
Heavy
    Voilà qui était fait. Les portes ouvertes, les invités pouvaient rentrés, comme des grands, jusqu'à la salle où se déroulait la cérémonie. Maintenant, Heavy pouvait vaquer à ses occupations mentales ; observer, analyser, critiquer. Il y avait de belles têtes, d'autres moins belles, toutes affublées comme des sapins de Noël. C'était ça, la noblesse et la bourgeoisie ; le paraître. Et dire qu'elle devait en faire partie ! Fiole Ébréchée, famille bourgeoise, son sang... Mais carrément pas dans ses habitudes. Ayant grandit avec Théo, elle en avait oublié les manières dignes de son rang. Evidemment, elle ne comptait pas les retrouver de ci-tôt.

    "C'est moi ! Flexou t'es ou ..?" - Cette voix, le Chat la reconnait déjà. Et malgré l'affection naissante qu'elle porte à la Princesse, l'entendre fut comme un coup de poignard dans le coeur. L'arrivée de Njut ravivait les souvenirs d'Hanna, ce qui était trop douloureux. L'esprit de la brune s'embrouilla alors, s'assombrit. Contrôler... Heavy se prit la tête entre ses mains et respira intensément. Ce n'était pas le moment, du tout. Quelques secondes et un soupir plus tard, elle redressa la tête et se tourna vers Njut. Son sourire paraissait si naturel.


    « Enguerrand se pâme devant ses invités. Comme toujours. »

    L'humour cache toujours la peine. Heavy embrassa la blonde sur une joue et l'invita à la suivre jusqu'à la salle où Flexounet commençait déjà son discours. Le Chat eu un certain mouvement de recul en voyant son habillage. Haussement de sourcil. Elle l'observa des pieds à la tête et eut un soubresaut, évitant de pouffer de rire.

    « C'est très... original, cette tenue. »

    Vraiment, elle l'appréciait beaucoup, ce borgne. Sérieux lorsqu'il le fallait, mais ne manquant jamais d'un trait d'humour et de joie. Enfin un Duc qu'elle respectait (et qu'elle respectera encore plus lorsqu'il leur offrira quelques écus en remerciement de leurs labeurs). Heavy croisa donc les bras en s'appuyant contre le mur et écouta le Borgne et les futurs appelés à se rendre devant lui. La cérémonie risquait d'être longue.
Elias_de_leodagor
Jack se tenait vers le fond de la salle lors du discours. Scrutant les visages des invités. Tantôt admiratifs, tantôt stupéfaits, certains même dépités. Lui ne faisait que sourire. Il reconnu quelques visages, quelques compagnons d'il y a peu. Et beaucoup qu'il n'avait jamais vu. Tout ce beau monde attendait l'arrivé du Duc qui se faisait attendre. Il adorait être au centre des regards, à défaut de n'avoir plus qu'un oeil, il aimait être scruté des deux que ses invités possédaient. Le Duc arriva enfin dans la salle. Il regardait le Duc habillé tel un monarque distillant son discours comme l'aurait fait un grand orateur. Ce qu'il était assurément. Le passage de la prise de "la plus grosse ville du Périgord-Angoumois" le fit d'autant plus sourire. Cela le rappelait à ses bons souvenirs. Jack qui n'était pas habitué à fréquenter de telles foules restait toujours en arrière, sa couronne d'ossements sur la tête à regarder l'appelé "Madenig" qu'il vit pour la première fois.


Un autre borgne? Tel père tel fils...
Flex
Enguerrand aperçut les premières réaction sans en connaitre leurs fondements. Si on pouvait lire un effet de surprise générale quant au type de cérémonie que cela prenait, le borgne se contenta de dissimuler un sourire. Parce qu'il savait que dans quelques instants, ces invités de marque seront ravi d'être venus. Comme il venait de le demander à l'instant, Madenig se présenta devant lui. Alors que Enguerrand entamait les premiers détails de son serment, celui-ci se retourna afin de saisir un gant usé qui dormait sur un coussin de luxe.

« - Madenig Mirandole, jures-tu sur ton honneur de m'apporter obsequium, auxilium et consilium.

Le duc laissa le temps à son fils de s'apercevoir de quoi il s'agissait réellement. Enguerrand enchaina de suite.

fidélité dans tes actes et tes paroles ;
aide et service armée par la langue de ton épée ;
conseil, par la verve et la grâce aristotélicienne offerte à tous les oints du Très Haut ? »

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Jenifaelr
La Vitalis vit le Duc arriver, elle soupira.
Ses yeux furent assaillie par l'horrible ensemble de couleurs présenter.Elle connaissait les couleurs, elle savait que le rouge et le vert étaient osé mais harmonieux. Mais elle ne put s'empêcher de trouver le tout laid. Peut-être si la tenue était verte et la cape rouge, avec les broderie légèrement plus foncé ou broder d'or ou d'argent, la chose lui aurait moins déplût.
Elle secoua la tête, il était temps que la Rose se bouge. Égérie d'un atelier de couture, elle sentait bon, était belle et s'habiller bien. Non décidément on pouvait pas le laisser dans une détresse pareil, à la fin du discours elle confia à sa sœur et la Vicomtesse :


"- Seigneur, il faut que quelqu'un l'aide à trouver des tenues plus ... moins ... moins douloureuse pour nos yeux ! "

Un soupire. Quand était-elle devenue aussi futile?
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