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Ce n'est pas la récompense qui élève l'âme..

Elias_de_leodagor
Et bim, dans sa grosse face... Le Duc enchainait sévère les invités. Jack était donc venu assister à une cérémonie de châtaignes. Justesse de geste 8/10, amplitude du bras 7/10, postions des phalanges 8,5/10. Un joli score pour Enguerrand mais pouvait faire mieux. Donc le Louvelle reçut sa châtaigne comme l'autre, mais celle-ci ne le fit presque pas bouger d'un cil tant sa "carrure" fut importante. Toujours tenu par sa canne il attendait devant le Duc. Attendre quoi? Une...autre châtaigne? Le bougre aimait-il cela à ce point? Jack souriait, regardant la montagne attendre devant la brindille.
Flex
Le calme de René-Gilbert était vraiment troublant. A la limite, lorsque Enguerrand l'observait se toucher la mâchoire, il crut voir le Louvelle réagir d'un naturel surprenant. Comme si, il s'attendait lui-même à que le coup de Enguerrand ne puisse en aucun cas lui faire quoi que ce soit. Comme l'Ogre qui recevait un coup d'un humain - quoi que, la démangeaison devait le gratter - Enguerrand se demandait bien si Vitryol jouait le jeu pour ne pas le froisser. En tout cas, on vint lui donner ses armoiries et on vint lui ceindre le front.

« - Bienvenue chez vous René-Gilbert, à Vergt. Vous possédez la culture de fraise et une parfumerie du Mussidanais. Enfin, votre bastide est protégée par une gigantesque ceinture naturelle, une forêt riche en ressources.



Ca commençait à devenir long. Enguerrand hocha la tête en direction de Vitryol avec un sourire aimable. Quoi que sa balafre, sous l'effet de la joie, transformait son visage en un faciès apeurant. Malgré ce fait, il se rendit compte que le temps de faire l'éloge d'une personne en particulier venait de sonner.

Certains hommes, aussi rares soient-ils, sont le ciment de votre force. Ils représentent les épaules d'Atlas et subissent votre poids parce qu'ils ont décidé de vous épauler. Ils ont accepté d'être votre piédestal. Sans rechigner, ils supportent vos joies et vos malheurs. Ils sont là pour vous rappeler que vos choix sont les bons. Un homme ici, parmi nous, m'a toujours montré un indéfectible dévouement.

Enguerrand croisa le regard de Alban, puis il se reposa son attention sur l'assemblée.

Sire Alban a grandi. Non point seulement dans son corps, parce qu'il est devenu le bouclier du Mussidanais et protège nos idées au péril de sa vie. Mais surtout par son âme qui a muri. Venez mon sire.

Enguerrand accueillit le vassal en ouvrant grand les bras. Le baiser vassalique serait de rigueur aussi ; cette vieille habitude qu'ils avaient pris entre eux.

Il est temps pour moy de vous accorder la subsistance, en gage de vos bons et loyaux services. »
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Loras
Il avait assisté à toute la cérémonie, jusqu'ici, dans un coin de la salle, silencieux et désespérément seul. Le jeune Monfort n'avait pas daigné se mêler à la foule, et il s'était simplement contenté d'écouter d'une oreille absente les quelques caquètements des nombreux invités qui parvenaient jusqu'à lui. Puis, il avait contemplé le jeune Mirandole puis l'inconnu Louvelle se faire anoblir, douloureusement. A chaque poing enfoncé respectivement dans les deux visages, le blondinet sursauta et le bout de ses doigts effleura machinalement sa lèvre inférieure. Que de souvenirs.

Un an auparavant - peut être, un peu moins -, il était au même endroit, et avait reçu le même coup, après avoir promis de veiller sur le Mussidanais en tant qu'écuyer. Les stigmates sur son visage s'en étaient allés depuis bien longtemps, ses paroles étaient restées ancrées en lui, tout comme la souffrance qu'il avait éprouvé, ce jour là. Il pouvait presque encore la ressentir au fond de lui, l'effleurer, la toucher. Elle faisait partie de lui.

Il ne fût pas étonné quand Enguerrand l'appela à lui, mais un frisson parcourut son échine alors que son suzerain faisait son éloge. Il lissa de la paume son mantel en fourrure, pour ensuite sortir de sa tanière et s'avancer lentement vers le trône, la tête haute. Son heure de gloire était enfin venue. Il n'était pas question d'en perdre une miette. Il s'inclina légèrement devant le trône, avant de gravir la volée de marche pour rejoindre le borgne. Ils s'échangèrent un baiser vassalique, comme à leur habitude. Le Duc du Mussidanais était devenu plus qu'un banal suzerain, à ses yeux. Et il le comptait bien le lui dire, qui plus est, devant l'assistance.

«
J'ai donné de mon sang et de ma sueur, ces derniers mois, pour défendre le Mussidanais et pour vous défendre, mon Duc, au nom des devoirs qu'il m'avait été conférés en janvier de l'an 1461. Sachez que j'ai été fier de participer à l'édification du Duché souverain du Mussidanais, et que je suis encore davantage honoré de contribuer, aujourd'hui encore, à sa grandeur et sa sublimation. Le Mussidanais et ses dignitaires ont, à jamais, marqué mon âme et ma chair, et je crois pouvoir affirmer qu'ils font partie intégrante de mon corps, de mon cœur et du sang qui coule dans mes veines. Il n'existera pas un temps où cela sera révolu. »

Il recula d'un pas, avala sa salive et baissa la tête.

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Vitryol
Vitryol sourit en retour au duc. Il faut l'avouer, si il n'avait rien dit ni exprimé, il crevait de mal. Première fois qu'il prenait un coup, et dernière fois il l'espérait vu la douleur qui le lançait dans la mâchoire. Malgré tout, il avait fait de son mieux pour ne rien montrer et ne pas jeter la honte sur ses affidés et sur la famille en général.

Il salua le duc et pivota difficilement pour reprendre sa place à côté des siens. Rejoignant Avyd et Armenos, il les regarda et leur dit:


Ca fait un mal de chien cette connerie. Il a frappé comme un sourd... Et il n'a pas une force de nouveau-né!

Puis il se remit dans l'axe du spectacle et ne lâchant pas le bas de son visage, faisant quelques petits mouvements pour ne pas que le muscle d'engourdisse avec la douleur.

Mine de rien, il faudra qu'il fasse meilleure connaissance de ce duc qui lui semblait au demeurant sympathique.
Njut
Bon et maintenant on fait quoi ?.. Bon, bon.. l'extrémité du pied tapote doucement sur le sol. Signe d'impatience. Fait soif. Et puis, à l'évidence, l'odeur des trois gueux commencent à lui chatouiller très sérieusement le nez.
Pourquoi elle les avait prit déjà ? Pour faire un cadeau à Flex ? Ouais, enfin...

Lorsque une voix résonne, elle sut que son présent pourrait faire une meilleure appréciation entre d'autres mains .. Comme lorsqu'elles avaient voulu prendre Alban, dict le Docteur, mais le mystère aussi, pour victime. D'ailleurs, c'était à son tour de prendre part au spectacle.
Cela aurait pu être intéressant, en d'autres temps, là des yeux, elle cherchait un autre visage, avant de se tourner finalement vers la Rousse.


Citation:


-« Adishatz jolie blonde. Le spectacle te convient ? »



Convenir.. c'est relatif. Enfin, ne sait-on jamais il pourrait devenir passionnant d'ici la fin de la soirée...


Citation:

-« Sérieusement, c’est quand qu’ils servent à boire ? »



Attends, j'ai glané un verre en échange d'un 'service' à l'entrée.. Si t'es pas pudique les types au buffet ils te filent un verre en échange d'un bout de peau dévoilée...
Bon, faudra faire mieux que moi, j'ai montré la moitié de mon épaule.



Et elle ricane. Non, elle n'a jamais été pudique. Elle se change en taverne, si on la provoque un peu de trop, elle dévoile même le tout, avec un peu trop d'alcool dans le sang. Parfois, elle sait se tenir aussi. Ce soir, c'est l'occasion, ou pas.
Une autre blonde, qu'elle reconnait, pour avoir croisé lors des journées à Bergerac, Anitha, qu'elle tente de saluer, puisque visiblement, on tente de l'arracher de sa place...Elle fronce les sourcils, mais se garde d'intervenir. Sauf si on lui demande évidemment.


Regarde ça Queen, j'ai ramassé trois gueux dans la ruelle de... Fin la ruelle quoi ... Ils sont des fauteuils confortables.. mais nous n'avions pas une expérience à terminer toutes deux ?


La ruelle de, bonne question. Elle et sa mémoire sélective. C'est pas facile tout les jours vous savez. Elle est à plaindre, oui oui.
Un sourire de biais s'étire. Ou comment trouver son intérêt dans une soirée qui parait sans...

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Heavy
    Njut avait gardé le silence, mais son regard, son geste, en dit bien plus long que tous les mots de la terre. Elle compatissait, connaissait le lien si fort entre Hanna et elle, comprenait la douleur qu'occasionnait la perte de la blonde. Heavy esquissa un sourire. Elle ne lui dit pas "merci", mais le coeur y était. Après tout, le Chat n'arrivait plus à parler, à dire des mots trop douloureux pour elle... Pour l'instant, elle faisait juste semblant.

    Le masque fut remis après le départ de l'Ikea, accompagnée de ses 3 gueux. La cérémonie avait commencée, Enguerrand avait pris la parole, avait demandé à son fils de venir devant lui. Tel père, tel fils : borgne mais bel homme. Voilà de quoi remonter un peu le moral, se rincer l'oeil. Cet instant de plaisir passa rapidement ; les titres furent donnés, d'une façon peu conventionnelle... Le Chat sourit. Voilà une nouvelle raison pour apprécier Flex. Rien ne valait mieux que les gestes. Deuxième appel, deuxième coup. Décidément, cette soirée marquerait certains littéralement. Le troisième n'avait pas eu encore la chance de recevoir le "coup de Grâce", à la grande impatience de la brune qui s'ennuyait.

    D'ailleurs, les invités semblaient eux aussi devenir de plus en plus dissipés. Les murmures de discussion créaient un brouhaha désagréables et certains avaient déjà un verre à la main. Fichtre. Aucun respect pour leurs supérieurs et pour leur Hôte. C'est triste. Et Flex qui n'y faisait pas garde. Heavy soupira. Le temps était venu de faire bouger tout le monde. Elle se rendit donc vers les musiciens prévus pour l'occasion. Quatre hommes, gras, aux joues rougies par la vinasse qu'ils étaient d'ailleurs en train de siroter, attendaient dans leur coin.


    « Hey, les chaussettes noires, il serait temps de vous y mettre. »

    Outre la référence, les quatre rigolos se faisaient connaître pour réellement porter des hautes chaussettes noires, remontant par dessus leurs braies. De très mauvais goût, évidemment. Bref, après la remarque on ne peut plus aimable du Chat, les musiciens se mirent à jouer. Une fois cela réglé, Heavy se rendit près de Flex et d'Alban, en pleine séquence émotion. Raclement de gorge en règle, suffisamment fort pour attirer l'attention du Mirandole.

    « Dites, serait temps d'inviter tout le monde à se ravitailler... »

    Sous entendu : on s'emmerde, Chef.
    Enfin j'dis çà, j'dis rien. De quoi elle se mêle ?!
Flex
Un frisson émotionnel parcouru l'échine de Enguerrand. Il écoutait attentivement la louange de Alban à son effigie. Le borgne eut à peine le temps de savourer la conversation intime avec lui que Heavy se présenta discrètement à eux pour les faire revenir à la réalité. Enguerrand se pencha sur le côté et répondit sur le même ton silencieux :

« - D'accord. Que les invités commencent à ripailler. Ouvrez les festivités Heavy ; je conclurais cette cérémonie par un discours où je serais mêlé dans la foule.

D'ailleurs, après s'être redressé sur son fauteuil, il tendit l'oreille. Une mélodie musicale attira son attention. Que de bonnes choses en reprenant l'échange honnête entre Enguerrand et Alban. Le duc du Mussidanais prit le temps pour choisir ses mots et les mettre dans l'ordre.

Mon sire, Alban.

Le jeune homme se redressa sur ses deux jambes et arriva à la hauteur de celui-ci.

Je me souviens de t'avoir chargé de la bienveillance de notre terre quand Rupert et Enmund partaient en guerre avec moy. Ta jeunesse a fait ta force lorsque nous créâmes le Mussidanais. Aujourd'hui, tu es devenu un homme. J'ai pris la décision de te donner Montpon afin que tu puisses avoir suffisamment de fonds pour répondre à tes devoirs mais surtout, dit-il en insistant sur ce terme, car tu le mérites. J'ai décidé aussi, avec l'accord unanime des seigneurs du Mussidanais, de ceindre ton front par la couronne des vicomtes. Car ton investigation est une œuvre de longue haleine. Tu es un exemple pour nous tous. Enfin, j'ai décidé de la même manière, de t'accorder officiellement la responsabilité de chancelier du Mussidanais. Ainsi, tes armes sont ornées de deux bâtons de la justice ; puisque tu es un diplomate redoutable.



Avec une ferveur adorable, Enguerrand effleura de nouveau les lèvres de Alban dans un tête à tête solennel.

Alban Amel de Montfort-Balmyr, tu as déjà prononcé ton serment. Enguerrand recula son visage et posa ses mains sur les épaules du vicomte. Sois a mes côtés mon sire, car le Mussidanais va grandir de chevaliers.

Le duc prit un ton plus concluant et énuméra les noms des personnalités à qui il voulait rendre un hommage particulier.

Que s’avancent Anitha Auditor Vitalis da Roma, Sélène d'Hambers, Robert Haston Stranvolio Di Varius, Jack de Liorador et Queen Amarilys.

Il conclut par un très audible : à genoux. »
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Eurus.
Accrochée au bras de Stradivarius, Sélène parcoure la salle de l’azur et s’arrête net sur Magda. Le sourire s’étire tandis que son amie et compagne d’armes s’avance vers eux. Elle réprime un rire à ses mots et glisse l’azur sur le maître de cérémonie.

Moui il est…coloré. Il fait concurrence à Alessandro nope ?

Le nez se plisse tandis que Flex percute pour la deuxième fois le visage d’un anoblit de son poing.

Non, il ne s’aventure pas ainsi dans les combats, mais il a une étrange façon de sceller le pacte d’anoblissement et…

Sélène en a la chique coupée, elle a rêvé ou bien ? Flex vient de l’appeler à lui, ainsi que Stradivarius , Jack et Queen. Elle grommelle légèrement et serre le bras de son frère de cœur un peu plus fort qu’il ne le faudrait.

Il compte faire quoi, hein hein ? Si jamais ça se clôture par un coup de poing dans la trogne je ne garantis pas de garder mon sang froid. Naméo. Le nez aquilin se plisse, elle souffle un « je reviens, prépare toi à courir » à Magda tout en avançant vers le Duc, la senestre dérobe un verre de vin à la personne sur son passage et la Lune de le boire d’un trait puis de le déposer dans une autre main. Il faut ça, au moins.

Les dernières paroles du Duc résonnent dans sa tête, à genoux. Je vous passerais le long monologue qui défile dans la tête Lunaire, commentant cette situation d’être à genoux devant un homme. Acte privilégié pour hommes privilégiés, baste ce soir elle fera exception.

Le bras se dénoue de Stradivarius, Sélène s’avance au devant du Duc et pose genou à terre puis le deuxième. Le visage impavide d’albâtre levé vers le Borgne, azurs perçants un peu agressés par les variantes de couleurs cherchant la moindre parcelle d’ironie dans le visage au-dessus d’elle, genre mais non je rigoooole. Mais rien, nada. Il ne plaisante pas du tout.

J’aurais su, j’aurais pas venu, tiens.

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Elias_de_leodagor
Jack écouta le Duc louer le messire qui se tenait devant lui. Alban... Jack l'avait rencontré lors de la campagne du Périgord il y a peu. Un honnête homme si il en croyait les dires du borgne, propre sur lui et de confiance. Il recevait beaucoup d'éloges. Jack ne put réprimer un sourire en se souvenant de la gêne qu'il avait causé à cet homme lorsqu'un soir en taverne il s'était proposé de le galocher. "NON NON NON" qu'il répétait le bougre. Alban, il l'aimait bien alors le voir ainsi représenté lui faisait grand plaisir.

Alors que le tour d'Alban fut passé, le Duc appela une petite troupe, dont le nom de Jack De Liorador résonnait plus encore dans sa tête et les pria de s'agenouiller devant lui. Le chef des ZEN'trépides quitta donc le fond de la salle, se pavanant ostensiblement devant le foule. Egal à lui-même il envoyait à la masse des baisers, tout héros qu'il était. Jack n'était jamais sérieux bien longtemps. Mais arrivé près du Duc son sourire s'effaça net, le moment était crucial. Châtaignes? Pas châtaignes? Il essayait de lire les pensées du cyclope de par son unique oeil mais aucune émotion particulière ne se ressentait.


Bon l'envie des purées de châtaignes semble l'avoir quitter, bon signe ça.. pensa Jack.

Il s'agenouilla devant le Duc, couronne d'ossements toujours vissé sur sa tête. Il le regardait fièrement et pensait "Des terres, des terres, des terres...J'y ferais pousser des châtaigniers mon bon Duc...
Stradivarius.
"Y'a pas d'pinard dans les épinards"*



Titubant.
Sous les effluves de l'alcool encore résonnant dans les veines, suite d'une fête de la veille. Je vois trouble. Défroqué, je fais tâche dans le décor des atours richement décorés. Encore plus tâche devant la tenue d'un Duc en puissance. Il est à avouer que je n'apprécie guère les froufrous, mais je kiffe grave la petite plume sur le chapeau. Et j'veux la même cape pour noël. Mais bon, on ne se refait aucunement, on ne peut se refaire pleinement. C'est ainsi. On ne m'a prévenu que trop tard qu'une cérémonie devait se tenir ici. Je n'aurai pu le prévoir, bien évidemment, je ne suis pas devin! Surtout que Sélène m'a bien trouvé pour l'accompagner. Elle sait pertinemment qu'un lendemain de beuverie, je ne suis pas très très très beaucoup réceptif. Aucunement, même. C'est donc dans un décor luxueux que je me retrouve en fripes gueuses à moitié déchirées et suant l'alcool. Quitte à paraître pouilleux et nauséeux, autant jouer la carte à fond. J'entend certaines personnes quémander de l'alcool, des verres, des festivités, des aliments à ingurgiter. Ils pouvaient prévoir. Pour ma part, il me reste toujours une bouteille pleine dans ma besace. Faut toujours anticiper, sinon on ira guère loin. Je vois même une grosse passer, s'éloigner au-dehors. Une bougresse à l'air assoiffée la suivre. Je lui filerai bien une partie de ma bouteille, mais j'ai peur d'avoir la gorge trop asséchée par la suite. Ce serait bien malheureux et malencontreux.

Je me rince le gosier.
Tout en scrutant le doux spectacle qui s'offrait à moi. Et oui, des anoblissements. Ce n'est pas un spectacle des plus intéressants, surtout avec les yeux vitreux. Ça reste exaltant. On se dit que les personnes roturières accèdent à une nouvelle dimension plus... monotone de leur vie. Ils pourront à présent rester le cul vissé sur un trône en alimentant leur bedaine qui fait déjà triple volume de leur circonférence carrée. Un mal pour un bien. Au moins, grâce à ça, il y aura toujours querelles pour un champs de blé mal placé, ou un sanglier estropié sur des terres de l'autre. Il y aura donc toujours du sang à verser, à faire couler, des empreintes saignantes à percer dans de la chair. Tout ça pour des histoires de cons. S'il en est. Je met un accent circonflexe sur tout cela. Ça ne me concerne aucunement. Et ça ne me concernera jamais. J'apprécie néanmoins la touche de violence qui s'émane de cette cérémonie par de multiples coups de poing octroyés ci et là. Le pauvre fils Mirandole s'en retrouve désarçonné par tant de délicatesse et de sentiments. J'en sentirai presque une forme prohibée en telle lieu se former sous ma couenne. Il y aura eu du sang que j'aurai bien aimé lécher pour entretenir ma forme. Oui, je sais. Je suis un peu taré sur les bords. Mais d'un côté, j'suis un peu bourré. On peut me pardonner telles vilenies, non? Pour moi, c'est comme un spectacle au Colisée du temps des gladiateurs. Des "ola" peinés surgissent. Des cris scandalisés par de telles violences. Des offenses prononcées. Des "j'aimerai pas être à sa place" se font percevoir sous la couche de brouhahas persistant. Une vraie arène avec un combat au KO qui ne laisse présager que d'un seul gagnant. On peut toujours parier sur le bon, au moins. C'est ça, le charme d'une telle cérémonie.

Les têtes couronnées défilent.
Et je bois en leur santé. Il faut leur souhaiter douce chance dans la poursuite de leurs oeuvres et aventures. Les discours se suivent sans pourtant se ressembler. Les mots sont beaux et réellement attractifs. Ce serait réellement un honneur que d'entendre de telles phrases pour soit. Ils ont vraiment mérité cela. Bravo à vous, les gars! Cependant, me sortant de ma torpeur inactive de beuverie incessante, je tourne le regard dans un autre coin de la pièce. Joie. Une blonde connue venue meubler l'espace vide de mon esprit et de mon coeur. De sa présence, mon ivresse s'en ressent décuplée de bonheur. Doux parfum au devenir titillant mon odorat d'effluves sucrées et cirées. Texture intéressante. La bosse ne me quitte plus. Oui, oui. J'aimerai beaucoup soulager ce poids difficile à transporter. Y'a t'il un buisson dans le coin? Non? Zut. Ma Njut. Mon "ikéal" féminin. Ma Muse tant désirée. Bon, je ne sais comment je fais pour ressentir de tels sentiments à son égard. Peut-être son charme fou. Ses paroles. Et son rire lorsqu'elle se fout grandement de ma pauvre petite tronche d'édenté. Il me faut m'en approcher et m'assurer qu'elle n'a guère perdue son éloquente douceur des lèvres. Même sans bouger, celles-ci m'appellent. C'est merveilleux! Je m'excuse auprès de Sélène, elle comprendra. Ou pas. Du moins, elle semble très absorbée par cette cérémonie. On ne va pas la déranger plus amplement. Je m'approche donc de la magnifique blonde entourée de quelques personnes. De mon allure assurée et pourtant titubante, j'exécute devant elle une révérence maladroite en faisant fi des personnes présentes. Puis, je me jète sur ses lèvres. Pas comme un bourrin, non! Comme un amant. Une âme esseulée retournée à l'état de paire. Toujours ce petit goût de fraise. Un arrière goût de saumon, mais ça doit venir du pays, ça!

-Vous! Ici! Merveille que mon coeur emplit de bonheur de vous voir!

Faut saluer les autres, aussi.
Sinon, on va encore me traiter de malpoli. D'infidèle. De couard. D'indignant grossier personnage. De parmesan. Donc, je m'exécute aussi à saluer la foule. Oui. Toute la foule. Ma vue est trouble j'vous ai dit. Je reprend une goutte de ma bouteille. Et m'excuse de ne pouvoir rester plus longuement à palabrer. Sans le son d'un impact de joue, je m'exprime.


-Veuillez me pardonner un instant, ma chère. Je dois tenir le bras d'une soeur qui semble en désarroi devant tel spectacle. Je m'en voudrai de la laisser se traumatiser seule.

On tourne les talons avec sourire.
Je regagne ma place auprès de Sélène. Lui reprend son bras. L'écoute à présent commenter le spectacle. Elle semble pas si perturbée. Bon, c'est vrai, elle est grande et forte. J'acquiesce ses dires de quelques légers rires parfumés à l'eau de vie. Reprend le goulot entre mes lèvres pour y déverser le liquide tant apprécié. C'est à ce moment précis qu'un nom se libéra dans l'espace. Un nom connu et reconnu. Celui de Sélène. Puis. Le miens. Autant dire qu'il fallait faire place devant moi, parce que les personnes qui se trouvèrent sous le jet large de mon recrachage d'alcool ne devraient pas apprécier de voir leur tenue affublée de bave et de liquide douteux. Non, non! C'est pas moi! J'ai rien fait! Pourquoi vous me regardez ainsi? Bon, le Duc me demande de me mettre à genoux. Je m'exécute. Sélène me tire le bras. Ah? C'est pas ici qu'il faut se mettre à genoux? Faut se montrer à tout le monde? Bordel! J'avais pourtant dit que je refusais les titres! Ça ne me colle pas à la peau. Après il faudrait me nommer bizarrement et me respecter. Petit instant de réflexion... Ouaiiii, j'pourrai peut-être faire souffrir quelques personnes sont le joug de mon titre! Mais. Je débloque. Il veut peut-être simplement un petit plaisir solitaire de trois personnes. C'est gourmand, un Duc. Je vous l'ai dit plus haut. Ou bien, il veut nous donner des bourses. C'est que nous sommes gourmands aussi. Dans le doute, autant y aller. Je ne sais ce qu'il me réserve. On verra bien.

Je m'avance en compagnie de la Lune.
Elle se place à genoux. La gourmande. Je fais de même. Il faut bien. En tout cas, je n'ai plus très soif. Un peu faim. Mais ça va. Je peux tenir. La suite du spectacle ne devrait attendre trop longtemps. À quelle sauce allons nous être bouffés.

Mais...
Attendez...
J'vais recevoir un coup dans la gueule?
...
Owi!




*Titre pouvant accueillir des remarques modérément soutenues quant à l'inutilité de celui-ci et au choix merdiquement fait de l'avoir placé là.
Jehan.k
Pardonnez du retard de ma réponse et de la petite taille de celle-ci


Il était en retard. Et il ne devait pas venir. L'excuse avait été qu'il était chez les moines. Or ce n'était pas lui qui avait écrit. Des choses s'était passé et l'avait mis en retard. De quelques heures seulement. Mais c'était déjà trop. Il avait couru jusqu'à la salle des cérémonies. Il n'était même pas dans les bons habits. Il s'en fichait. Jehan s'en fichait oui. Il devait s'excuser auprès de son suzerain. Et il avait été beaucoup trop absent.

Faites annoncer le Baron de Beauregard.

C'est un homme de plus de vingt ans qui entra usé dans la salle. Sa main gauche était caché sous sa chemise, sa chemise était rougit par du sang, il était courbé et visiblement à bout de nerf. Son entrée fut bruyante. Sa marche aussi. Elle était hésitante. Beaucoup de choses s'était passé. Et cela l'avait profondément changer.
Son regard se posa sur le Mirandole. Le brun finit par poser un genoux au sol, difficilement. Il inclina la tête et se mit à pleurer devant une foule pour la première fois de sa vie.
Jehan avait honte de tout ce qu'il s'était passé mais il avait encore plus honte de pleurer devant autant de monde et surtout dans une cérémonie où il faut paraître bien. Lui voulait paraître soit...

Il était conscient de ses erreurs, mais il adorait son duc. Il aurait tout fait pour être pardonner.


Il est sensible maintenant ? Je t'en pose moi des questions ?! C'est la seconde fois que tu me fais le coup de l'ouvrir juste à la fin ! T'es chiant !
Queen
La blonde se fit décrochée à son bras, ce qui lui fit lâcher un juron, mais n’en fit pas demi-tour pour autant. Elle avait vu une autre blonde, au final, ça revenait au même, qu’elle soit Ritale ou JsaisPasTropQuoi n’était qu’un détail.
Njut lui causait du comment obtenir un verre contre une faveur. Quand elle à soif, elle est prête à tout hein. C’était dans l’idée de montrer sa jambe qu’elle allait partir quand…


Regarde ça Queen, j'ai ramassé trois gueux dans la ruelle de... Fin la ruelle quoi ... Ils sont des fauteuils confortables.. Mais nous n'avions pas une expérience à terminer toutes deux ?


Stop.

La bouille Queenesque s’éclaircie d’un sourire. Des clodos. Njut avait amené des clodos ! Elle les aurait les langues qu’elle voulait foutre ciel ! Et il était vrai que les deux commères avaient du pain sur la planche. Si on peut dire.
Elles avaient toutes deux eu des penchants pour l’expérimentation, mais leur sujet n’avait pas été très coopératif. Le sujet en question, qui, sur le moment bécotait le Duc, sans gêne. Queen ça lui faisait toujours un truc de voir deux hommes baver lèvres contre lèvres. Même si c’était professionnel, hein. Bon, depuis qu’elle était maquerelle, ça la choquait moins, mais quand même, elle était plutôt bien placée pour trouver ça.... Spécial.
Chacun ses mœurs comme on dit.


-« Oh, Njut, tu me combles de joie là ! Viens, on les emmènes dehors, tant qu’ils se foutent des trempes, ils capteront pas qu’on est sorti. »

Ça c’est ce que tu croyais ma Queen.

Pas de chance que tu doives de traîner comme un limaçon à passer avec les trois énergumènes et la blonde, parce que à quelques mètres près, t’aurais pas entendu ça.


Que s’avancent Auditor Vitalis da Roma, Sélène d'Hambers, Robert Haston Stranvolio Di Varius, Jack de Liorador et Queen Amarilys.

-« Berdol… »


Techniquement, si elle s’avançait, elle sortait. Mais ce n’était peut-être pas le moment de jouer sur les mots. C’est que y’en a certain, faut pas jouer avec leur tempérament. Et son papa lui avait toujours dis de pas se moquer des handicapés.

La bouche en cœur façon « qu’est-ce que je fou là moi », elle quitta à regret Njut et les promesses de faire avancer la science.


Attrapant les pans de sa robe, elle avança vers les autres appelés. Qui étaient déjà tous là sauf Ani. Sa famille avait elle décidé de la garder même à ce moment-là ? Brrr, ça foutait les j’tons de s’imaginer ce qu’il se passait quand ils étaient séparé…
Bref.

Quand enfin elle arriva à hauteur –Ouais parce qu’elle avait pris tout son temps. – Elle jeta un coup d’œil aux autres qui étaient à genoux.
Non, il rigolait là ?
Fallait vraiment ce mettre à genoux ?

Aller Queen fait pas d’histoire…

-« Euh, vous m’excuserai mais… »

Bon, bah copie le gros de tout à l’heure alors.

-« Je ne suis pas sûre d’être en mesure de me relever si je m’agenouille, j’ai… Des… Problèmes d’articulation. Un truc pas très grave, mais c’est dérangeant dans certaine situation. En fait, il parait que ça me vient de ma mère, à force de tapi… » C’est bon, ferme là maintenant.

Elle avait fait chier son monde, et était contente. Mais n’allait pas être irrespectueuse non plus, et fît une révérence devant le Duc.
Elle n’en avait pratiquement jamais faite. Et pour le coup, plier les genoux alors que t’a des problèmes d’articulation, c’était pas super coïncident, mais on lui pardonne. Elle inclina aussi la tête genre « J’fais genre je suis un minimum sous sa soumission quand même. »
Mais c’était sans compter sur un type qui était en train de se moucher avec sa robe, à pleurnicher juste à côté d’elle.

Bordel, il avait quoi encore celui-là?

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Njut
Citation:
-« Oh, Njut, tu me combles de joie là ! Viens, on les emmènes dehors, tant qu’ils se foutent des trempes, ils capteront pas qu’on est sorti. »


J'suis pourtant pas forcément la mieux placée pour faire plaisir aux gens.. J'voulais faire un cadeau histoire de faire semblant de..

Citation:


-Vous! Ici! Merveille que mon coeur emplit de bonheur de vous voir!


Celle-là, elle l'avait pas vu venir. Enfin plutôt, celui-là. Ni ce qu'il allait lui accorder. Celui-là, n'était pas n'importe qui quand même. Un Blond. Déjà un bon point. Un celui-là, un peu maladroit, risible souvent, amusant parfois, adorable, toujours. Oui, une maladresse adorable.
Une Blondeur parfaite, pour en revenir. Une passion commune pour la boisson. Une autre leur viendrait bientôt, ils ne le savent pas encore. Une ferveur, une brillante, pour cette dévotion à la mort. Pourquoi ? Njut ne ressent que le besoin de se venger, de prouver sa valeur à l'Ange de la Mort, pour atténuer une douleur ravageuse.
Celle de la perte de son jumeau. Non, le temps n'efface pour toutes les douleurs. Mais revenons-en à l'important du jour, né pour briller. Sradivarius. Ou tout autre surnom débile dont elle pourra l’affubler. Le Dentier possédait pour l'instant sa préférence. Une comédie qui œuvre déjà pour un attachement dissimulé.
Elle fonctionne de la même manière, malgré les années qui coulent sur le teint lisse. Elle ne prononce mais 'je t'aime' mais le pense. Elle ne l’appellera pas 'mon chéri' mais les azurs brilleront de milles feux à chaque fois que les émeraudes les croiseront. Aimer est pour l'Ikéa, un signe de faiblesse. Un signe qui amène forcément la souffrance.
Elle ne s'y risque pas. Enfin, sauf une fois. Mais son jumeau, elle n'avait pas eu peur de l'aimer, cet amour naturel, qui coulait dans ses veines. Un jour peut-être ? Trouvera-t-elle celui qui d'un geste de la main abaissera toutes ses barrières ?..

Les galbes se retrouvent, les saveurs se mélangent et tire un frisson à la chair pale. Douceur retrouvée, tendresse réinventée. Véhémence aux deux sens. Les yeux se ferment, savourant baiser qui se termine, déjà.


Citation:

Veuillez me pardonner un instant, ma chère. Je dois tenir le bras d'une soeur qui semble en désarroi devant tel spectacle. Je m'en voudrai de la laisser se traumatiser seule.


Un soupir s'évapore. Un brin quémandeur. A peine l'odeur effleurant les narines, le désir de l'avoir tout près se fait ressentir. Des fois, sans l'odeur.
Il n'y a rien à expliquer. Juste à vivre. Surtout et avant tout, attendre, repousser l'instant dévastateur de son âme, du jour, ou fatalement, elle s'accrochera à lui, totalement. Sous le rocher se dissimule des frayeurs abominables. Elle ne pourra céder du terrain s'il ne fait le premier pas. L'esprit est toujours plus tordu que le cœur. Pertinemment lorsqu'il ne sert qu'à battre pour vivre et non à aimer.

Citation:

Que s’avancent Auditor Vitalis da Roma, Sélène d'Hambers, Robert Haston Stranvolio Di Varius, Jack de Liorador et Queen Amarilys.


Et là, tout s'éclaire. Il.. ah oui, il va se prendre le poing du Duc dans la tronche. Le spectacle va être curieux et mérite bien quelques minutes d'attention supplémentaires, puisque de toute façon sa 'partenaire de jeu' est priée de se rendre aux genoux d'Enguerrand également. Elle remarque Selene, la sœur d'Robert, qui est à vue d'haleine, ivre. La tenue n'est pas non plus à envier. La tisserande, totalement accro aux tissus, se voit déjà lui coudre deux ou trois chemises.. D'un vert aussi éclatant que son regard. L'imagination est fébrile, commençant son aparté.. Les bleutés absorbés par un dos large aux épaules droites..
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Anitha
Berçait dans les mots et bourdonnement sa consanguine, sa rousse l'emmerdeuse numéro 1 avec qui elle avait décidée de vivre de folles aventures enfin bref la Rital ne fit attention à rien mais elle sursauta quand son nom fit prononcer par signore le Borgne, et bien sûre le temps qu'elle réalise tout le monde était déjà en place...

Un petit jurons en italien pour marquer le coup et la Rital partit donc et se mit à genoux, à coté de la Rousse et lui souffla

    -"Si il nous fout un coup...


Ses azurs regardèrent le Borgne, bon dieu vue que plus près sa tenue faisait encore plus mal à ses mirettes... Et voila elle se remit à marmonner la Rital car bha oui elle n'aimait pas être à genoux, elle la caractérielle était plus du genre à mettre les autres à ses pieds ou dessous enfin cela dépendait des points de vu.

Désolée du poste très court souci d'ordi

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Flex
Enguerrand Mirandole regardait les cinq personnes nommées qui s'approchaient de lui. Outre Queen et ses problèmes de reins - pour une maquerelle le borgne eut sa petite idée d'où ça venait, ils se trouvaient tous en contre-bas du duc. Ils jouèrent le jeu ; alors, Enguerrand en fit de même. Afin de leur montrer à quel point il leur accordait énormément de confiance et qu'il les tenaient en estime, le jeune homme saisit la poignée de sa fine rapière et mit la lame en évidence. En s'apretant à commencer le cérémonial pour les ennoblir.

Un évènement inattendu se produit. Jehan de Kersaint-Plabennec, dit Lovenio, baron de Beauregard s'invita à la cérémonie. Dix mois plutôt, Enguerrand Mirandole lui accorda la baronnie de Beauregard, située non loin de Vergt, dans la limite du périgord blanc. Mais depuis, plus rien. Plus aucunes nouvelles de bans, des guerres et des conflits ; pire, encore, Rupert Averey, le vicomte de Mussidan et bras droit du duc du Mussidanais, fut informé d'un échange suspect entre Lovenio et ce qui, à cette époque, étaient leurs ennemis communs. Plus tard, ce fait devint de notoriété publique.

Douleur profonde. Et bien que Jehan s'agenouillait pour implorer son pardon, Enguerrand resserra ses dents. Il s'interdit de réagir sous la colère ou la tristesse puisqu'il avait le sentiment d'être trahi. Il voulait tellement lui envoyer son poing dans la figure sans qu'il ne soit question du coup Mirandole. Celui-ci serait tellement violent et brutal.


« - Mon sire, souffla-t-il à Alban après avoir ravalé sa salive. Il marqua une pause, car ses pensées eurent du mal à trouver un ordre distingué. Il essaya d'exprimer son idée. Invitez Lovenio à l'écart. Je dois ennoblir nos chevaliers. Je ne me sens point capable de lui adresser la parole dans l'immédiat. J'ai besoin de conclure la cérémonie.

Vite, dit-il en silence. Alors son regard se posa sur la silhouette en pleure. Enguerrand ne savait plus quoi faire. Car les derniers mois de guerre lui apprirent l'humilité. Les seigneurs du Mussidanais ruminaient souvent leur mécontentement face à la désertion de Lovenio. Leur duc répondit à chaque fois qu'ils devaient le juger comme un homme. Mais cela ne l'empêchait de vouloir l'étriper. Pourtant, la présence de celui-ci changeait absolument ses intentions meurtrières. Après s'être massé la tempe, le duc du Mussidanais prit la parole.

Jehan Kersaint. Baron de Beauregard dit Lovenio. Quatrième vassal du Mussidanais. Difficile, se dit-il à nouveau. Le jeune homme prenait le temps de faire une pause à chaque fois qu'il prenait la parole. L'émotion de le voir pleurer le sensibilisait à sa peine. Relevez-vous. Puis le regard de l'assemblée. Déjà que cette dernière s’emmerdait beaucoup, alors si en plus un scandale s'invitait à sa petite sauterie, l'opinion publique se ferait une joie de rajouter une couche là-dessus. Enguerrand devait être ferme mais pas trop à la fois. Il essaya de procéder ainsi. Aujourd'hui est jour de fête. Nous pleurons tout à l'heure.

Enguerrand recherchait quelque chose à rajouter, pour parler un peu. Pour meubler sa décision et parce qu'il n'avait pas vu Lovenio depuis presque un an. Surtout, enfin, parce que ce dernier pleurait beaucoup. Cela sensibilisait énormément le cœur mélancolique du borgne. Mais il détourna l'attention de Lovenio pour reprendre l'ennoblissement.

Difficile de retrouver ses esprits tout de suite. Son discours serait peut être plus à la hauteur de ce qu'il souhaitait. Cependant, il posa la lame de sa rapière sur les épaules des cinq personnes unes à unes en s'exprimant :


Vous avez particulièrement démontré votre courage et votre bravoure au combat. Certains d'entre vous sont ici depuis plusieurs mois, d'autres sont arrivés il y a peu. Pourtant, vous êtes tous un exemple de vie. Je vais vous faire chevalier devant Aristote.

Enguerrand retrouvait les mots solennels à prononcer. Les accolades duraient quelques secondes pour chacun d'entre eux.

Qu'on leur amène un cheval de mes écuries. Qu'on les revêtent d'une cuirasse en acier pour que les flèches ne touchent point leur cœur ; et qu'on les chaussent de souliers du même acier. Qu'on leur couvre le chef d'un heaume afin que le Soleil n’éblouisse point la lueur de leur quête. Qu'on leur suspend un bouclier au col, sur lequel est représenté leurs propres armoiries.

Enguerrand se stoppa à la hauteur de Anitha pour lui dire.

  • Car vous avez fait voeux de loyauté, vous serez à ce jour le chevalier Loyal ; et afin de vous reconnaitre, vous porterez votre écu.



Devant Queen, Enguerrand posa aussi sa rapière sur ses épaules.

  • Vous avez fait voeux d'honneur. D'autre part, vous serez surnommée le chevalier Rouge ; car nulle n'est aussi carmine que vous.



Le duc annonçait distinctement devant Sélène.

  • Le courage inspirera votre vie. Vous porterez le surnom de chevalier Lune. Vous êtes une enfant de l'astre de la nuit.



Au tour des hommes, cette fois-ci. Le tortil était de couleur différente pour Stradivarius.

  • La courtoisie est votre plus grande qualité. Vous êtes surnommé le chevalier Lyre, nul autre n'est aussi harmonieux.



Et enfin, pour conclure, ce sera au tour de Jack.

  • Vous êtes le chef de clan qui m'êtes le plus dévoué, Jack. Vous avez fait voeux de probité. Vous serez surnommé le chevalier Des Bois.



D'une manière générale, Enguerrand redressa son buste en levant les mains au ciel :

Au nom de Dieu et de Saint Georges, je vous fais chevalier ! »
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