Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 7, 8, 9, 10, 11   >   >>

Ce n'est pas la récompense qui élève l'âme..

Stradivarius.
"Ivre, Lyre se livre"




À genoux.
Devant le Lion Borgne. Borgne to be a Lion? Non, on l'a déjà faite cette blague. Ça n'en devient plus très drôle. Et pourtant, je ricane. Je ricane? Merde, faudrait peut-être que je me calme, surtout lorsque la posture n'est pas à la fuite sous le regard des autres. Allez, un effort, dos levé, épaules droites, on retient un rot. Promis, demain j'arrête de boire. Non, pas demain, demain j'ai assassinat. Faudra attendre encore un peu, mais oui, j'arrêterai. Surtout s'il y a ce genre de surprises en préparation. Non, c'est sérieux comme cérémonie, en plus, ça me flatte énormément. Mon égo en prend un coup, je vais passer au niveau supérieur sans trop attendre. Pourtant, je lui avais bien dit que je ne voulais pas de titre. Il en a décidé autrement. Comme si j'étais la personne à avoir au sein de ces murs solides. Je l'aime bien, ce Duc. Il est un peu comme moi, avec les mêmes idées, mais lui a les moyens et la classe internationale. Il est à un autre niveau. Je me dois de le respecter et de le servir autant d'années qu'il le faudra avant que la faucheuse daigne m'aspirer entre ses lèvres saignantes. J'vous parle pas de son haleine. Non, il ne vaut mieux pas. C'est une journée magnifique, pleine de reconnaissance. Je suis certain de ne pas pouvoir l'oublier de sitôt. Même après quelques litrons d'alcool.

Un homme surgit.
Un peu lamentable, troublant la cérémonie, troublant le duc, troublant nôtre sacré sacre. J'écoute les échanges mouvementés. Je regarde les expressions du suzerain. Je souris discrètement en pensant à Meuble. Avec son sourire étincelants de nacres resplendissants. Je constate à nouveau le trouble s'installer. Ce n'est pas le genre d'histoire qui me regarde. Ou peut-être bien que si? Non? Si je suis son vassal, je devrais m'en inquiéter? J'aurai peut-être un nouveau contrat à exécuter. Ce serait bien, les bourses se vident à vu d'oeil. En parlant de bourse, est-ce qu'elle me regarde à l'instant? Est-ce qu'elle me voit? Moi, abaissé, prêt à passer l'arme à gauche, ou à droite? Est-ce qu'elle est fière de ce que je peux devenir?Est-ce que demain encore je pourrai le retrouver et la chérir? Ou aura t'elle peur de ce que je suis devenu? Je sens son regard se poser sur moi, j'en frémis. J'aimerai épouser ses lèvres à nouveau. L'entendre me susurrer des mots mesquins à l'oreille. Je suis un trublion, un bouffon, elle a l'air d'aimer ce petit côté maladroit en moi. Elle pourra penser que tout cela n'est qu'une maladresse de plus. Ou bien... je pourrai peut-être la gâter un peu plus. Plus que maintenant, que je ne la gâte que de quelques baisers et mains tendres sur sa peau si douce. Comment paraître sérieux lorsque l'on frémit d'excitation à l'idée de la prendre à nouveau? Restons calme. Restons sérieux. C'est l'alcool qui parle. Je ne suis pas réellement amoureux. Si, en fait. Je crois. Ça va mal se terminer cette histoire. Comme l'histoire avec cet homme tout penaud que le Duc ne sait que faire. Une histoire d'amour qui a bien commencé et qui a l'air de tourner en court bouillon. En fait, je me sens concerné. Ça me concerne. Je fais bientôt mon entrée dans la Maison. C'est une grande famille qui m'ouvre ses portes. Je suis concerné. Mais pas tout de suite. Là, j'ai anoblissement.

La cérémonie reprend.
Je sens la lame glacée d'une épée sur mon épaule. Il passe devant moi, nous glorifiant tous de ses mots à la tournure élégante. Je me sens fier au final. Je ne voulais pas. Peut-être par peur. Comment avoir peur d'une telle situation? C'est idiot. Le combat n'a pas été si rude, la récompense est peut-être mal méritée. Mais je sais fort bien que j'ai donné mes tripes à cette entreprise, que j'ai tout fait pour avancer avec mes compagnons, que j'ai croisé le fer pour une cause qui me semblait juste. Je crois que jamais je ne me suis senti aussi bien sur un champs de bataille. Ce n'est pas ma vocation, je ne suis qu'un homme de l'ombre. Mais, enfin, l'on me reconnaît. L'on me voit. Je ne suis plus anonyme. Je suis un homme reconnu. Femme, titre, plus qu'un enfant. Non! Attendez! Pas de suite! Attendez un peu tout de même! Le discoure se poursuit, et l'on passe de l'état d'homme à l'état de Chevalier. L'on oublie les fripes pour se voir rehaussé de quelques bouts de ferrailles protecteurs. L'on se voit digne de porter les couleurs d'une mesnie, d'une providence, d'une grandeur. Je sais que lorsque je me relèverai, plus rien n'aura le même goût, la même valeur. Tout sera décuplé. Je tremble un peu lorsque l'on me remet mon écu. Je tremble simplement en sentant tout ce poids. Et surtout parce que, ivre, je crains de tomber devant tout le monde. Ce serait une belle affaire que voilà. Lorsque le Mirandole prononça les quelques mots me concernant, un sourire s'inscrivit, indélébile, sur mon visage. La Lyre. Cet instrument ancien qui sonne parfaitement avec ma personnalité. Cet instrument qui me correspond et que je saurai manier dans l'art de la servitude en remerciement pour lui. Écu sanglant, instrument doré. Rien de plus beau à mes yeux. Si, elle. C'est façon de parler. La Courtoisie. Je saurai m'en montrer respectueux. C'est un voeu. Voeu important. L'harmonie des mots, mélodieux, va piano continuant presto fortissimo. Si, si. Je baisse la tête.


-Chevalier Lyre, pour vous servir sans jamais faillir ne serait-ce même que pour combattre la mort et vous protéger à jamais, mon Suzerain.

Ouai.
Il fallait des mots de circonstances. Je ne sais si ceux-ci sonnent convenablement et si cela avait place en ces lieux. Mais c'est sorti ainsi, tout naturellement. Faut les prendre comme ils sont, c'est de bon coeur. Je suis heureux en ce jour. Je crois que je ne vais même pas boire...
...
Si, en fait, je vais boire une goutte. Juste comme ça, pour fêter l'événement.
Ma mère serait tellement fière de moi. Si seulement elle pouvait le savoir...

_________________
Boulga
Ah ! Comme la Sans-Nom savait arranger gens et actes de manière à les rendre séduisants ! Car au fond, malgré tout son caractère loyal et honnête, et malgré tout ce qui la rebutait profondément dans cette cérémonie, Boulga commençait à y trouver un intérêt et surtout un vague plaisir.
Plaisir coupable, certes, mais plaisir quand même.
A dire vrai, si le Duc avait été fidèle à la couronne et le Périgord rebelle, elle l'aurait même sans doute applaudi des deux mains. Elle regrettait que le senher Flex ait choisi ce qu'elle considérait comme le mauvais camp, au regard de tous les mensonges qui en étaient sortis.

L'arrivée d'un homme en pleurs qui vint se jeter aux pieds du Duc augmenta encore son intérêt :


Pardine ! Le spectacle est vraiment complet, vous ne trouvez pas, mestre Lahire ? Et de tout cela on pourrait faire un roman complet sur le Roy Artus et ses Chevaliers qui croiseraient la route de Renart le Goupil, de la poule Copette et du Moine sans tête ! Rien n'y manque, ni le rire, ni les larmes !

Puis, continuant de regarder :

Quand même, je les trouve beaux, ces écus ! Ils ont plus d'allure que les blasons illisibles de l'hérauderie, si c'est pas une pitié !

Et Boulga se demanda si tout cela était vraiment l'Oeuvre de la Sans-Nom. Et s'il y avait davantage d'Orgueil, de Colère, d'Avarice, de Luxure chez toute cette assemblée que dans une autre qui aurait eu le bon goût de choisir un camp différent.

_________________
Elias_de_leodagor
Jack n'était plus vraiment là... Perdus dans ses pensées comme un rêveur le ferait, il ne prêtait plus attention à son environnement. Tandis qu'un homme fit irruption dans la salle et causa quelques désagréments, lui était en train de courir dans son futur domaine rempli de châtaigniers. Des petits, des grands, des vieux, des jeunes. Il se voyait déjà fouetter ses grouillots lors des récoltes des châtaignes. Et vous savez quoi? Ils en étaient contents. Oui, car dans un rêve tout est beau et tout sent bon. Tout le monde chantait et avait des petites étoiles mignonnes dans les yeux. Ils avaient même les dents blanches... Jack, dans son rêve toujours, se baignait dans une mare de purée de châtaigne, la brasse, la nage coulée, le croll inversée rotation des épaules fixes. C'était vermeilleux. Et le duc était devenu son écuyer. C'était définitivement un rêve... Même lorsque la lame de la rapière d'Enguerrand lui caressa l'épaule il ne sortait pas de ses Idéfix. Ca c'est le genre de rêve qui dure. Mais comme tout rêve merveilleux, le réveil n'en est toujours que plus difficile. Et quel ne fût pas la violence de ce dernier. Une phrase le sortit de son idylle imaginée:

Vous êtes le chef de clan qui m'êtes le plus dévoué, Jack. Vous avez fait voeux de probité. Vous serez surnommé le chevalier Des Bois.


Jack hallucinait-il? Ou peut-être avait-il mal entendu.

Le...Le chevalier qui... boit?? Sérieux?

Ah non merde, le chevalier des bois. Nom d'une châtaigne Jack allait être apparenté à Robin des bois. Chaque fois qu'il donnera son surnom il entend déjà les gueux lui dire: "Alors comment va Robin? Toujours en train de culbuter Petit Jean?" Ah lala ça allait être beau tiens donc. Le chevalier des bois. Bonjour je suis le chevalier des bois...Hum. Jack le chevalier des bois pour servir... Donnez moi votre bourse je suis....le chevalier des bois!!! Putain je serais jamais crédible!! Jack se marrait intérieurement mais son titre lui plaisait tout de même. Et puis le borgne avait été pour lui un mentor à qui il devait beaucoup. Grâce à lui les ZEN'trépides se sont formés. Certes le groupe avait besoin d'être agrandit mais l'idée était lancée. Mais avant que ce soit les ZEN'trépides qui lui soient le plus dévoués, c'était certainement la famille Liorador qui donnerait beaucoup d'elle-même pour le duc. Car Jack n'était pas le seul des Liorador... D'autres viendraient bien assez tôt.

Jack reçut son titre et ses effets avec honneur et fierté. Première fois que quelqu'un lui adressait de tels honneurs, il s'imaginait ne pas vraiment les mériter. Mais la chose fut faite et le recul n'était point permit. Jack serait donc le chef des ZEN'trépides et le chevalier des bois, celui qui file des châtaignes, celui du Mussidanais! Que chacun se prépare à admirer l'avènement qui se profilait...
Anitha
Citation:
Car vous avez fait voeux de loyauté, vous serez à ce jour le chevalier Loyal ; et afin de vous reconnaitre, vous porterez votre écu.


Puis une lame roide se posa sur son épaule, sursaut garantit, la blonde écarquilla ses mirettes, quoi? Chevalier elle? Loyal?!
Bon d'accord elle lui avait juré, mais tout de même le dire devant tout le monde, ouai non de quoi salir sa réputation d’égoïste de peste, ne jurant que pour elle que par elle et rien d'autre, mouarf tout allé devoir être refais et rapidement, enfin pour le coté peste et garce pas besoin de remanier sa réputation, la Ritale était connue et reconnu pour ça et elle le valait, bien.

Mais merde, elle était chevalier! La Ani n'en revenait toujours pas, quoi que quand elle vit son blason hum comment dire ce n'était pas trop ses couleurs, bon allé pour la forme elle marmonna et râla dans sa langue maternelle, bha oui on ne refera pas la blonde...
Puis allé comprendre pourquoi:

    -"Chevalier Loyal, qui sera là pour vous servir sans faille, prête à mourir pour vous mon suzerain."


Une petite moue se dessina sur son visage, na mais pourquoi elle avait sortit ça?! Bon d'accord le Signore la Borgne avait un soir compris qui elle était vraiment, et pour cela Ani lui vouait un presque culte, oui presque car le premier culte était vouée à elle... Cependant ouai elle était fière notre Rital, et ce titre n'allait que gonfler cette fierté italienne déjà bien présente.

Toujours à genoux, elle jeta un coup d'oeil à sa consanguine avec un petit sourire, oui elle voulait qu'elle soit fière d'elle.
_________________
Lahire
Le nain n'était plus vraiment aux discours et à la cérémonie, il mangeait de ses yeux vairons derrière ses lorgnons un onde blonde qui pulsait au rythme de son palpitant, ses courbures, son maintient... Il se régalait, et avait un sourire béa aux lèvres, son imaginaire divaguait sur la naissance d'une Vénus sortant des eaux, cheveux au vent...

Boulga a écrit:
Pardine ! Le spectacle est vraiment complet, vous ne trouvez pas, mestre Lahire ? Et de tout cela on pourrait faire un roman complet sur le Roy Artus et ses Chevaliers qui croiseraient la route de Renart le Goupil, de la poule Copette et du Moine sans tête ! Rien n'y manque, ni le rire, ni les larmes !


Hummm oui peut être, mais le Royaume de l'été n'est plus et "l'hiver vient", j'en ai peur, nous voyons les prémisses du" jeu de trônes"...

Boulga a écrit:
Quand même, je les trouve beaux, ces écus ! Ils ont plus d'allure que les blasons illisibles de l'hérauderie, si c'est pas une pitié !


Oh que oui, je suis jaloux ! Je rêve d'avoir un blason à moi... Mais ma liberté n'en n'a cure...
Tout de même, ce diable d'homme sait y faire... Baffe, torgnole, jolis titres, beaux blasons et cette blonde ondine là...

_________________
Armenos
Le Très-Haut te veille René-Gilbert. Voila un méchant coup comme l'on en voit pas souvent.
Par chance, ta stature a du te préserver un minimum.

Néanmoins, quelle belle contrepartie, une Bastide pour toi.


Il le regarda, une main sur sa canne, l'autre sur le menton.

Te voila démuni. Bouge pas, je vais te trouver de quoi désinfecter et endormir la douleur. Une coupe de vin devrait faire l'affaire.
_________________
Jehanne_elissa
Un maître d'armes, donc, et un élève ès garde-robe, chose qu'il maîtrisait manifestement moins bien que le reste. Et il était si mal vêtu que ce n'était pas difficile de mieux savoir faire quoi que ce fût d'autre.
Voilà donc ce qu'était le Souverain du Mussidanais pour sa vassale. Soit. Jehanne ne voulut pas croire à davantage, malgré la réputation du souverain, sur laquelle, au beau milieu de la cérémonie, on entendait des murmures. Non sans raison : les femmes surpassaient largement les hommes, dans l'assistance, et même l'Amante royale était là, avec la colorée Armelle, comme pour cautionner l'indépendance de ces terres périgourdines.

Jehanne hocha la tête aux explications de sa vassale, n'en cherchant pas davantage : l'occasion était bien trouvée, en effet, quoique le Souverain eût des manies plutôt étranges pour ses anoblissements. Au moins, cela mettait de l'ambiance, dans cette foule peu disciplinée.

Et puis, le babillage incessant de Jenifael, sa soeur et leur amie meublait leur petit groupe. Jehanne n'avait qu'à demeurer attentive et lancer de temps à autres des regards à son fiancé.


(Jenifael) Par contre, moi je devient pas Marquise dès qu'il me touche !

Surtout ne pas penser à la réputation du souverain, surtout ne pas penser à la réputation du souverain, surtout ne pas...

(Jenifael) Laissez ma sœur vous ! Si vous voulez avoir une compagne de beuverie allez vous en trouver une autre. Je vois peu ma soeur, alors ça suffit !

La Vicomtesse réprima un sourire. Ladite Queen n'était pas en effet des plus sortables, et sa vassale se montrait au moins un brin digne de son rang, quoi qu'elle eût mille défauts par ailleurs - celui d'être fille-mère, celui de prendre des leçons d'épée avec un coureur notoire... Cela rappelait à Jehanne leurs récents échanges épistolaires ; elles avaient abordé la question d'un époux pour la dame de Boissières. Ce ne serait pas du luxe, pour asseoir sa réputation de noble femme respectable, d'intendante hors pair... Et pour élargir le cercle de fréquentations de la Vicomtesse. Les vassaux, ça sert aussi à ça.

La cérémonie continuait, Flex parlait, et parlait, et parlait. Ses longs discours étaient écoutés d'une oreille distraites, heureusement ; car il s'y agissait parfois de louer des exactions dont on préférerait ne rien savoir.
En revanche, les pauses, les appels, les coups à la Mirandole rythmaient sans pareil le décorum. Jehanne frissonna, électrisée, lorsqu'il proclama :


(Flex) Que s’avancent Anitha Auditor Vitalis da Roma, Sélène d'Hambers, Robert Haston Stranvolio Di Varius, Jack de Liorador et Queen Amarilys.

Elle jeta un regard scandalisé à Jenifael, et tendit même la main pour la poser sur son épaule. Le message était clair : N'Y VAS PAS. TU ES A MOI.
Mais Jenifael ne semblait pas encline à y aller. Sa soeur, en revanche, se sentit tout à fait concernée... Et Jehanne respira. D'une certaine façon, elle y gagnait : la noblesse de la famille de sa vassale s'affermissait, et sa vassale demeurait sans tache, sans allégeance directe à l'autonomiste Mussidanais.
Elle ne put s'empêcher de commenter à l'adresse de Miguaël :


"Il a déjà été oint chevalier, le Mirandole, pour faire des chevaliers à son tour ?"

La chevalerie, ce truc si différent de la noblesse, et si lié. L'adoubement n'a rien à voir avec un anoblissement... En théorie. En pratique, elle n'entendit rien de voeux de chevaliers, dans ce que dirent les trois impétrants. Sans doute d'ailleurs n'avaient-ils pas passé la nuit en prières, et sans doute... Bingo. Il les revêtait de tout un tas de fatras, mais pas d'éperons ! Une chevalerie dans une pochette-surprise, ça vaut pas mieux qu'un mangonneau en plastique dans un kinder surprise.

Elle revint à son idée, et se rapprocha de sa vassale :


"Et bien... Félicitations pour votre soeur. Il va falloir qu'on reparle de votre mariage, vous ne pensez pas ? Il y a peut-être ici de bons partis français pour vous... Et il faudra que vous me parliez du Languedoc !"

Regardant tous les présents, elle remarqua alors Boulga, et un petit homme. La fille, elle l'avait vue quelques fois, en Languedoc, toujours dans le sillage de Salvaire, et comme il fut un temps où Jehanne était dans celui de Magalona... La tenue de la brune était des plus singulières ; cela frisait l'inconvenance, mais le mot était... Exotique, oui. C'était ça. Elle lui sourit de loin, comptant bien que la cérémonie leur donnerait l'occasion de se saluer de plus près. Et si Jenifael ne la connaissait pas encore, il serait temps de les présenter : toutes deux intendantes de fiefs amis en Languedoc, le commerce et le bon voisinage seraient au menu des discussions !
_________________
Anya_de_puycharic
Ce n'est pas la récompense qui élève l'âme...
      ... mais l'âme s'use.
      Et la Muse...


    Non, elle n'était pas sa muse, juste une correspondance Epistolaire à relation plutôt sémantique que platonique style Rome antique.
    Ils échangeaient sur tout, sur rien, et sur ce rien qui faisait un tout.
    De nombreux points communs, et dans l'écriture et dans les maux qu'ils enfouissaient, enrubannés de mots.
    La Blanche, qui avait perçu en le Muesli Damné, la peur de la page du même nom, se souvint de l'invitation qu'elle lui avait suggérée. Après tout, quand on est médecin, il reste une sorte de déformation professionnelle, même alors que le thème de l'échange n'est en rien médical. Ainsi lui avait-elle écrit :

      "Alors serais-je remède à vos mots ? *
      Lorsque la muse ment, et que la page blanche à nouveau se profile,
      L'amusement ne tient plus qu'à un fil.
      Permettez que je devienne celle,
      Que vos lignes ensorcellent,
      Et que mes courbes,
      Manuscrites,
      Non fourbes,
      Vous invitent"


    Voilà qui était une invitation à l'écriture, et non à autre chose, que pourtant des esprits mal tournés auraient pu interpréter autrement s'ils étaient tombés sur les échanges de missives entre la Blanche et le Mirandole. D'ailleurs, avec les gens du Duc Souverain qui n'avaient apparemment su tenir leur langue quant aux échanges enrubannés de blanc, échanges qui leur avaient mis la puce à l'oreille quant à une potentielle nouvelle officielle, la rumeur était faite.
    Sauf que comme toute rumeur... rien n'était fondé. Et pour cause, le seul contact entre les deux couronnés, était de l'encre couchée sur du vélin.

    Ni plus, ni moins.

    Perdue dans ses pensées, la Blanche ne suivait que de façon distraite la cérémonie qui se déroulait sous ses yeux.
    Entre distributions de torgnoles utiles et pleurs de crocodiles, elle préférait à penser à ce pourquoi elle était là, à savoir avoir entre les mains le Recueil mirandolesque.

    Il parlait bien, l'oncle de sa cousine, mais... elle le trouvait encore mieux dans leurs échanges, car il fallait l'admettre, il avait l'art des mots. Puis... le contexte d'un anoblissement, de personnes qu'elle ne connaissait pas en plus, était nettement moins délectable que le lien qui leur appartenait.
    Anya se surprit à sourire, pensant à la collection de petits liens blancs qu'il devait maintenant avoir.

    La cérémonie était longue... il y avait du monde, trop de monde...
    Il commençait à faire chaud dans cette grande salle. Assez pour que la cape blanche soit enlevée.

    Il y avait trop de monde, trop pour que l'oeil soit attiré.
    Puis, il y avait nettement plus richement habillé et tape-à-l'oeil que ce qu'elle portait.
    Il faisait chaud et... la porte de sortie, là, était tentante.

    Pour de l'air frais.

    Après tout, la cérémonie n'était pas finie, et sans doute loin de l'être, et le Muesli Damné, ayant sans doute oublié son visage depuis cette fameuse rencontre chez son cousin Keridil, n'y verrait rien à son éclipse.


* Repris du RP "J'ai trouvé mon Alter Ego" - aux Echanges Epistolaires.
_________________
En cours...
Armelle


Armelle n'avait d'autre chose à faire que regarder la cérémonie et les vêtements de ceux qui y assistaient. Il y avait de tout, même de l'Orient... C'était indécent. Et la mode, alors, ça sert à quoi ? C'étaient quoi toutes ces têtes sans escoffions, sans tresses soignées, sans hennin, sans balso, sans chaperon ? C'était quoi ces gorges déployées ? Le monde d'aujourd'hui... Elle apprendrait sans doute, si elle continuait de fréquenter les hauts lieux, que l'élégance, comme le bon sens, était la chose la moins bien partagée du monde. Elle remarqua pourtant certaines tenues tout à fait décentes, et même une robe à l'anglaise admirable, sous un chaperon délicieux. Cette fourrure... Maît'wesse, Maît'wesse ! J'peux avoir des manches de fourrure, dis ?

Le déroulement de la cérémonie était fascinant. Tous ces beaux blasons, sobres, élégants ; toutes ces torgnoles, tous ces discours grandiloquents. Sans savoir qu'un autre au moins dans la salle songeait la même chose, elle soupira :


Ça s'rait ben chouette, un blason... Et une couronne, vous pensez qu'une couronne m'irait ?

Il y avait une pointe d'ironie dans la bouche d'Armelle, car sa maîtresse, toute Amante royale qu'elle fût, n'avait pour l'heure pas plus de titre et de blason qu'elle-même. Juste l'argent, mais ça, c'est une chose qui passe de main en main...

_________________
Boulga
Et mestre Lahire n'était décidément pas à son affaire et lui répondit distraitement. Ou plutôt si, il l'était trop bien à son affaire : il avait un petit air d'extase qui rappela à Boulga les fois où elle avait posé pour le tableau qu'elle lui avait commandé, plus d'un an plus tôt, avant que mestre Lahire ne commence à être connu et demandé partout. Son tableau à elle.

Lahire a écrit:

Oh que oui, je suis jaloux ! Je rêve d'avoir un blason à moi... Mais ma liberté n'en n'a cure...
Tout de même, ce diable d'homme sait y faire... Baffe, torgnole, jolis titres, beaux blasons et cette blonde ondine là...


Une blondondine et dondon. Le mystère s'éclaircissait et la jalousie piqua à nouveau Boulga. Mais comme elle était curieuse, elle suivit le regard de son ami et le sien se posa sur dona Jehanne Elissa et sa blonde vassale qui avait un temps vécu à Mende. Depuis qu'elle avait vu que le senher Salvaire s'éprenait de blondes de préférence italiennes et vénitiennes, la jeune fille les haïssait toutes d'instinct, même si paradoxalement elle était prête à favoriser leurs amours si tel était le bon plaser de son senher. Oui, Boulga haïssait les belles blondes. Elle les trouvait toutes pleines d'affectation, de mensonge et de vulgarité. Enfin, elle haïssait surtout celles qui retenaient certaines attentions.
C'est à ce moment que dona Jehanne la salua de loin et les mauvaises pensées de la petite intendante-aventurière furent oubliées dans l'instant.
Elle rendit son salut à la vicomtesse bourguigno-languedocienne et glissa à Lahire :


Dites-moi, mestre Lahire, que diriez-vous si j'allais vous présenter à dona Jehanne Elissa, qui est là-bas, justement, avec sa vassale... mmh... je crois bien que c'est sa vassale, la dona blonde à côté d'elle que vous regardez. Dona Jenifael, si je ne me trompe, qui a vécu quelque temps à Mende.

Sous-entendu : dites-moi que vous ne la connaissez pas et que ce n'est pas celle-là qui a couché avec le senher Salvaire quand je n'y étais pas.

Vous savez que dona Jehanne était une amie du senher Salvaire ?

Pardine ! Une très bonne amie qui avait inauguré sa taverne en lui vidant toutes ses réserves d'hypocras. Trois jours pour s'en remettre !

Elle était passionnée par les lapins.
_________________
Njut
Rhaa pitain ! J'vous jure que c'est pas humain d'être aussi beau, même de dos, en guenilles, la touffe en vrac, à genoux au sol.
Il faut qu'elle déglutie. Déglutir, déglutir vite.
Trop tard, elle tousse et s'étouffe.

Quand tu serres mon corps..De toi j'apprends à subir la loi, esclave de tes bras, je tente d'oublier la peur, la honte et les remords.

Boire une gorgée de vin, puisque le signal est donné maintenant. Remettre les mèches en place, garder les yeux rivés sur Robert, à genoux, sans que son esprit ne s'échauffe encore.

Quand tu serres mon corps contre ton corps, contre un volcan qui dort se réveille encore..
Je suis femme, sans armes, sous un charme trop fort.
Mon âme s'enflamme à ce feu qui me dévore..


Une autre gorgée, un demi-tour sur trois pattes de canard en tirant violemment la corde qui maintient les gueux. Et si ...Elle grimpait de suite sur l'estrade pour envelopper Dentier qu'un fougueux baiser ?
Oublions vite cette idée, qu'elle chasse d'un geste vague de la main.



De toi, je garderai le doux secret des plaisirs indiscrets, de tous nos jeux dangereux. Pour toi, je n'aurais jamais d'autre loi que celle de t'aimer, bien plus fort que la peur, la honte et les remords.


L'agitateur pleurant de la soirée ne suscite absolument aucune réaction de sa part, d'aucune partie, un ange passe même.. Les mots mêmes ne percutent pas dans son esprit, ou alors ils sont incompréhensibles. Dépend encore une fois de l'angle de vision. D'ailleurs le contexte environnemental n'existe plus. Ou pas. Ou n'a pas existé très longtemps. Le pouce vient machinalement s’enfourner entre ses dents. Oui il va être mâchouiller, pas tendrement. Contiens-toi ma jolie..

Après toutes ces années,
De climat tempérés,
Ou quelques éclaircies,
Ont oubliés la pluie,
Après ce long désert traversé en hiver..
J'ai faim de toi ..
De tout ce que tu es,
Le bon, le mauvais..
De ton regard
Posé sur mon regard..
Tu es tout ce qui me plait..
Je ne peux pas lutter
C'est tout ce que je sais..


Ces quelques mots qui résument les pensées d'une femme, pensées inavouables, pourtant à la porté de la compréhension d'un homme non ?


Citation:
La courtoisie est votre plus grande qualité. Vous êtes surnommé le chevalier Lyre, nul autre n'est aussi harmonieux.
Citation:

Chevalier Lyre, pour vous servir sans jamais faillir ne serait-ce même que pour combattre la mort et vous protéger à jamais, mon Suzerain.


Ah. Les lèvres s'étaient entre-ouvertes, le liquide enfin avalé. C'était pas des blagues. Son Robert était devenu son Chevalier. Enfin, son, dans sa petite tête déjà. Un grand pas pour l'Homme, un petit pas pour l'Humanité. N'importe quoi, t'en a pas marre de dire de la merde ? Du tout !

Rien ne sert de lutter..
A quoi bon résister ?
Car dans mon âme
Son image est gravé..


Une main tendue pour l'attirer vers elle, frôler les galbes aux saveurs mélangées, qui s'accordent si parfaitement. Des frissons qui se répondent en une parfaite harmonie. Des doigts qui s'entremêlent, se vissant l'un à l'autre.. Toc ! Toc ! Si tu pouvais arrêter de faire une fixette sur le nouveau Chevalier, on pourrait avancer l'histoire non ?
Non, je veux pas. Laisse-moi rêver tant qu'il n'est pas prêt de moi. Je le veux.
Bien madame ! Stradi, à toi de jouer !

_________________
Loras
Montpon, Vicomte, Chancelier...Le jeune homme réalisait à peine le sens des mots tout juste prononcés par son suzerain quand les lèvres de ce dernier effleurèrent les siennes. Lorsqu'Enguerrand apposa ses deux mains sur ses épaules, le blondinet ancra son regard dans le sien, en guise de remerciements silencieux mais plus que sincères. Enfin, il se retourna pour faire face aux futurs chevaliers tout justes appelés. Il esquissa un sourire en contemplant les hommes et les femmes qui avaient participé, main dans la main, à la prise de Bergerac. Mais le bonheur fût de courte durée, alors qu'il aperçut le Baron de Beauregard venir perturber le déroulement des événements, le même Baron qui avait répondu, quelques jours plus tôt, par la négative à l'invitation qu'il lui avait envoyé.

Le tout nouveau Vicomte jeta un coup d’œil interrogatoire au Duc qui lui manda d'emmener le perturbateur loin des regards. Il descendit donc les marches pour venir aider Lovenio à se relever, non pas sans réticence, puis il se saisit de son bras pour l'entraîner plus loin, sans quémander son accord.

«
Venez avec moi, Jehan. »

Il ne put néanmoins s'empêcher de perdre une dizaine de secondes à venir susurrer quelques mots à l'oreille de Queen, en passant, en contemplant son incapacité à ne pas se fondre dans la masse, en s'agenouillant, comme tous ses petits camarades.

«
Je vous avais demandé d'être sage... »

Puis, il s'échappa, en conduisant de Kersaint près du buffet, où des verres commençaient déjà à être servis. Le Chancelier se saisit d'un deux et plissa les yeux, en scrutant l'homme, encore ému.

«
Qu'est-ce qui vous amène ici ? Je veux dire, aujourd'hui. Ce n'était peut être pas le meilleur moment pour...Venir implorer son pardon.»
_________________
Flex
Il lui restait un milliard de choses à faire. Remercier personnellement Armelle et essayer de la prendre sous son aile en lui proposant des ressources illimitées pour la création de ses tenues. Saluer Jehanne Elissa afin de constater qu'elle appréciait toujours autant les lapins. Il lui fallait aussi passer du temps avec monseigneur Endymion ainsi que Phallus dans la chapelle : d'abord pour remettre les caducées de héraut au premier ; ensuite pour parler des intentions inquisitoriales du second. Gérer le cas Lovenio. Découvrir que Idril de Sparte était la femme rondouillarde qui lui fournissait par correspondances les fioles qui calmaient ses maux de têtes. Enfin, rencontrer Anya Puycharic, sa Georges Sand. Mais par dessus tout, parler librement avec les invités.

Les chevaliers rendirent leurs hommages. Beau à entendre, et apaisant à écouter. Sur un fond musical, il quitta les alentours du trône avec une démarche satisfaite. Heavy prenait les bonnes dispositions au bon moment. En rejoignant le groupe des femmes telles que Jenifael, Jehanne Elissa, Armaelle, Rosalinde, le duc du Mussidanais leur adressa un sourire franc.


« - Bonjorn mesdames ! Ha ! Quel plaisir de vous voir. Il se dandinait de plus prêt devant ces dames, dans sa tenue qu'il aimait énormément. D'un ton lyrique il récita :

L'âme du vin me chanta un soir d'été :
« Sautille mon allié infidèle d'élégante allure hilarante.
Ce soir, à l'hôtel faubourg Saint-Honoré,
je t'inonderais. Mais je ne serai point ingrate ni malfaisante ! »


Extrait de Solitudo, poème de son premier recueil, le jeune homme rajouta un bienvenu à Mussidan. Enfin de compte, Enguerrand était plutôt d'humeur joyeuse.
_________________

http://flexrr.tumblr.com/
Jenifaelr
La jeune femme, écouta Jehanne. Elle ne put s'empêcher de murmurer un simple :

"- Merci "

Il semblait gênée, gênée car elle n'était pas au courant de cette " anoblissement " et voir sa sœur prêté serment à quelqu'un était pour elle une pur comédie. Les Vitalis avaient était en tout temps libre de leurs choix, concernant les gens à qui ils prêtaient allégeances, mais la jeune femme ne pouvait s'empêcher de se demander en quoi l'Enguerrand était différent des autres, pour que sa sœur prête allégeance à celui-ci. Les aigue-marine étaient légèrement perdu et elle régit à peine lorsque la rousse parla du Languedoc et du mariage. Puis le maître d'arme arriva et se qui la sortie de sa rêverie, furent les derniers mots :

"- ... malfaisante "

La Vitalis sursauta. Puis demanda, d'une voix douce, curieuse même.

"- Qu'est-ce qui est malfaisant? "

Pas prête à en découdre, juste dans ses pensées. La blonde vénitienne était parfois dans les nuages mais elle elle était en plein record !
_________________
Miguael_enguerrand
Bien qu'il fut par la force des choses en conflit avec ce qui représentait le pouvoir royal et la hérauderie, ayant lui même perdu des titres pour avoir défendu l'Eglise, - astreinte morale de tout noble pensait-il - Miguaêl n'était pas prêt à reconnaître la pièce mégalomane qui était donnée devant ses yeux. On ne leur avait rien dit de ce qui se tramait, lui avait un a priori négatif, ce n'était plus un préjugé à présent, la bouffonnerie lui paraissait complète. Jehanne avait insisté pour venir, il ne manquerait pas de le lui rappeler.

Sa fiancée l'avait interpelé à propos de la chevalerie, un brin d'agacement transpira de l'intonation de sa voix.


Cela fait bien des années que la Chevalerie n'existe plus. Leurs valeurs sont mortes, la capilotade de la Foi et l'Idéal est belle et bien achevée. Objectivement, je crois qu'il a raison de faire des chevaliers, autant profiter d'un titre qui jadis fut glorieux et accélérer son enterrement, nous n'en entendrons ainsi plus parler.

Il haussa les épaules, visiblement irrité par toute la mise en scène et plus encore par les mots du seigneur des lieux à l'attention de plusieurs femmes, dont sa fiancée. Il posa la main sur l'avant bras de celle-ci et lui dit bas :

Je n'aime pas ce lieu, Jehanne, je le trouve malsain. Je n'aime pas tous les sous-entendus vus, entendus ou sus.

Il n'avait pas dit "on part", mais le vase pourrait déborder à la moindre goutte venant y soulever des ondes. Leur présence -si d'aventure Jehanne suivait Miguaël- était en sursis.
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 7, 8, 9, 10, 11   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)