Aelyce_h
[Dans un carrosse à bar]
Les chevaux piaffaient d'impatience soufflant bruyamment des naseaux,d'autant plus qu'ils avaient parcourus tellement de route.
Une longue route depuis le sud-ouest.
Parfois blanche de lune.
Parfois ébrouée de soleil.
Une route qui leur a fait remonter les détours des collines aux pieds desquelles ont coulé quelques torrents. Puis petit à petit, la plaine s'était élargie, immense tapis vert, piqué de loin en loin par les taches grises des villages. La flore du sud ouest avait cédé ses pics désolés, ses champs de pierres, ses blocs couleur de rouille, comme roussis par le soleil.
Puis un grand chemin, formant soudain chaussée avait annoncé la ville de Paris.
Pour qu'enfin la majestueuse Cathédrale de Nostre Dame apparaisse dans toute sa magnificence leur coupant littéralement le souffle de par la finesse de l'ouvrage. Les artisans furent certainement dans une autre vie dentelliers.
Le souffle d'épopées plein les poumons, Théognis et Aelyce, étaient à la fenêtre du Carosse tels de grands enfants qui s'extasient de tout et de rien, de rien surtout.
-Ce serait amusant qu'ils nous refassent la guerre de Bretagne, je n'y étais pas!
Son regard s'illumine. Sa mère était d'origine bretonne entre autres origines, mais elle, elle n'y avait jamais mis un pied. Elle y voyageait à travers ses récits empreints de nostalgie, et à travers le chouchen. Et de cette liqueur elle gardait toujours une flasque dans ses bagages que son ami Sire Anault lui avait offert un jour.
Le Carrosse avançait avec une lenteur déconcertante et irrégulière, comme si la route était pavée d'oeufs, ce qui permit à Aelyce de s'accrocher au toit, s'asseyant sur le rebord de la fenêtre, puis se hissant jusqu'à tendre un bras pour attraper un bagage sur le toit, qu'elle tire tout en se laissant à nouveau glisser vers l'intérieur non sans s'être cognée la tête.
Elle l'ouvre d'un geste rageur faisant fi de la douleur à son crâne, deux maux ne s'additionnent pas, on ressent toujours le plus fort, et elle elle ne ressentait que sa soif. Après avoir débarrassé le sac de ses entrailles, elle s'immobilise, pour s'emparer de la précieuse flasque qu'elle brandit comme un trophée, en jubilant, les yeux brillants.
-A défaut de la guerre, et si nous trinquions aux mariés à la bretonne?
_________________
Les chevaux piaffaient d'impatience soufflant bruyamment des naseaux,d'autant plus qu'ils avaient parcourus tellement de route.
Une longue route depuis le sud-ouest.
Parfois blanche de lune.
Parfois ébrouée de soleil.
Une route qui leur a fait remonter les détours des collines aux pieds desquelles ont coulé quelques torrents. Puis petit à petit, la plaine s'était élargie, immense tapis vert, piqué de loin en loin par les taches grises des villages. La flore du sud ouest avait cédé ses pics désolés, ses champs de pierres, ses blocs couleur de rouille, comme roussis par le soleil.
Puis un grand chemin, formant soudain chaussée avait annoncé la ville de Paris.
Pour qu'enfin la majestueuse Cathédrale de Nostre Dame apparaisse dans toute sa magnificence leur coupant littéralement le souffle de par la finesse de l'ouvrage. Les artisans furent certainement dans une autre vie dentelliers.
Le souffle d'épopées plein les poumons, Théognis et Aelyce, étaient à la fenêtre du Carosse tels de grands enfants qui s'extasient de tout et de rien, de rien surtout.
-Ce serait amusant qu'ils nous refassent la guerre de Bretagne, je n'y étais pas!
Son regard s'illumine. Sa mère était d'origine bretonne entre autres origines, mais elle, elle n'y avait jamais mis un pied. Elle y voyageait à travers ses récits empreints de nostalgie, et à travers le chouchen. Et de cette liqueur elle gardait toujours une flasque dans ses bagages que son ami Sire Anault lui avait offert un jour.
Le Carrosse avançait avec une lenteur déconcertante et irrégulière, comme si la route était pavée d'oeufs, ce qui permit à Aelyce de s'accrocher au toit, s'asseyant sur le rebord de la fenêtre, puis se hissant jusqu'à tendre un bras pour attraper un bagage sur le toit, qu'elle tire tout en se laissant à nouveau glisser vers l'intérieur non sans s'être cognée la tête.
Elle l'ouvre d'un geste rageur faisant fi de la douleur à son crâne, deux maux ne s'additionnent pas, on ressent toujours le plus fort, et elle elle ne ressentait que sa soif. Après avoir débarrassé le sac de ses entrailles, elle s'immobilise, pour s'emparer de la précieuse flasque qu'elle brandit comme un trophée, en jubilant, les yeux brillants.
-A défaut de la guerre, et si nous trinquions aux mariés à la bretonne?
_________________