Maryah
La nuit est avancée, limite consumée quand Maryah, toujours en train de chercher des rimes en -oir entend la porte de la chambrée grincer. D'abord crispée, parc'qu'avec tout ce qu'elle a ingurgité, elle n'est pas vraiment dans les meilleurs conditions pour se défendre, elle finit par reconnaitre son odeur. Elle le devine dans le noir, ses gestes, son regard, les battements de son coeur et ceux de son sang là haut dans ses tempes.
Elle sent déjà sa mauvaiseté qui foire, sa colère qui s'barre.
Torvar ...
Il est là, il est revenu. Pour elle, pour eux. Nom de Dieu, il a réussi à faire ça juste pour eux. Si elle n'avait pas tant bu, elle lui sauterait au cou. Mais là ... dans sa p'tite chemise, le corps glacé sous les couvertures, les joues en feu, l'haleine dégageant des vapeurs de whisky généreusement offert et d'hypocras ... généreusement subtilisé dans la réserve de l'hotel, elle n'arrive même pas à lui garder rancune et à lui en vouloir.
Elle se l'imaginait déjà repartir sur les routes avec son indécrottable Vorobei, et elle n'avait pas levé le petit doigt. On ne retient pas un oiseau en cage ... mais si demain il vient chanter sur le rebord de votre fenêtre, aimez-le précieusement ...
'fin Torvar et un p'tit oiseau, ça n'a pas franch'ment de rapport. Plutôt un grand Loup sec et autoritaire. Il était revenu ... Etait-ce pour la surprendre sous les draps avec Enguerrand ? ou était-ce véritablement pour faire la paix ? S'imaginait-il qu'elle puisse s'offrir à n'importe qui ? ou qu'elle avait une dette envers lui ? Bordel, elle le lui avait bien expliqué qu'entre eux il n'y avait que ce fichu secret ... Qu'elle avait de plus en plus de mal à garder, au fil des jours qui s'égrenaient. La curiosité ou autres ... elle avait envie de savoir comment Enguerrand aurait réagi ; mais en s'apercevant qu'il avait des enfants partout, elle avait bien compris que son ancienne grossesse devait bel et bien rester un tabou.
Rapprochement de Torvar. Par Déos ... il est nu. Les pensées de l'ivrogne se bousculent :
*** Alors là ! S'il croit qu'il va suffir d'un câlin pour regagner mon honneur ... s'il croit qu'il lui suffit de se glisser là pour tout raccomoder, pour faire croire qu'il tient à moi alors qu'à chaque fois j'm'en prends plein la tête ... alors là ... la la la la la ... ***
La Maryah fait mine de vouloir se dégager de son étreinte, sans trop de force ni d'assurance, le corps soumis aux effets dévastateur de l'alcool, et déjà rendu à la puissance qu'il dégage.
Alors là ... c'est pas gagné ! C'est juste impossible de lui résister. C'est pas de sa faute, c'est qu'elle a trop froid quand il est pas là. Pis bon, seule icy il pourrait lui arriver n'importe quoi ... un voleur, un agresseur, un ... Duc ! Non, c'est plus simple d'être en couple. Mais bon juste par arrangement hein ...
Pis c'est l'alcool aussi qui fait qu'elle se serre contre lui, que son corps s'arqueboute, se charge en électricité, et s'embrase quand la main de Torvar vient se poser au creux de ses reins. Si ! j'vous le dis, c'est l'alcool qui fait ça. Sinon pensez bien, elle l'aurait viré, insulté et et ...
Et elle est mal barrée ! Parce qu'elle est incapable de le repousser. Parce qu'elle jubile à le savoir là, avec Elle et nulle part ailleurs.
Tout ce qu'il dit, elle entend. Il a raison. Aucune ambiguité, et pourtant elle en a semé en ne lui avouant point que l'hotel appartenait à Enguerrand, et en ignorant le sujet du couple avec Enguerrand. C'était trop bizarre de le revoir, trop remuant mais si bon de replonger dans les souvenirs d'un temps ancien et révolu. Ce temps où elle était belle, passionnée, où ils allaient de surprises en surprises, où leurs nuits étaient aussi blanches qu'éreintantes. Bref ... quand on veut avancer, on évite de relire à tout bout de champ le premier chapitre. Tout était déjà écrit.
Comme sa main qui glisse le long du dos de Torvar, comme sa jambe qui remonte le long des siennes. Ne voulant pas qu'il sache qu'elle a bu plus que de raisons, elle glisse son visage dans son cou, baisant le chemin de sa veine, et parlant le moins possible.
Personne ne tuera personne ...
La vie continue.
Demain est un autre jour.
C'est bon qu'tu sois là ...
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Elle sent déjà sa mauvaiseté qui foire, sa colère qui s'barre.
Torvar ...
Il est là, il est revenu. Pour elle, pour eux. Nom de Dieu, il a réussi à faire ça juste pour eux. Si elle n'avait pas tant bu, elle lui sauterait au cou. Mais là ... dans sa p'tite chemise, le corps glacé sous les couvertures, les joues en feu, l'haleine dégageant des vapeurs de whisky généreusement offert et d'hypocras ... généreusement subtilisé dans la réserve de l'hotel, elle n'arrive même pas à lui garder rancune et à lui en vouloir.
Elle se l'imaginait déjà repartir sur les routes avec son indécrottable Vorobei, et elle n'avait pas levé le petit doigt. On ne retient pas un oiseau en cage ... mais si demain il vient chanter sur le rebord de votre fenêtre, aimez-le précieusement ...
'fin Torvar et un p'tit oiseau, ça n'a pas franch'ment de rapport. Plutôt un grand Loup sec et autoritaire. Il était revenu ... Etait-ce pour la surprendre sous les draps avec Enguerrand ? ou était-ce véritablement pour faire la paix ? S'imaginait-il qu'elle puisse s'offrir à n'importe qui ? ou qu'elle avait une dette envers lui ? Bordel, elle le lui avait bien expliqué qu'entre eux il n'y avait que ce fichu secret ... Qu'elle avait de plus en plus de mal à garder, au fil des jours qui s'égrenaient. La curiosité ou autres ... elle avait envie de savoir comment Enguerrand aurait réagi ; mais en s'apercevant qu'il avait des enfants partout, elle avait bien compris que son ancienne grossesse devait bel et bien rester un tabou.
Rapprochement de Torvar. Par Déos ... il est nu. Les pensées de l'ivrogne se bousculent :
*** Alors là ! S'il croit qu'il va suffir d'un câlin pour regagner mon honneur ... s'il croit qu'il lui suffit de se glisser là pour tout raccomoder, pour faire croire qu'il tient à moi alors qu'à chaque fois j'm'en prends plein la tête ... alors là ... la la la la la ... ***
La Maryah fait mine de vouloir se dégager de son étreinte, sans trop de force ni d'assurance, le corps soumis aux effets dévastateur de l'alcool, et déjà rendu à la puissance qu'il dégage.
Alors là ... c'est pas gagné ! C'est juste impossible de lui résister. C'est pas de sa faute, c'est qu'elle a trop froid quand il est pas là. Pis bon, seule icy il pourrait lui arriver n'importe quoi ... un voleur, un agresseur, un ... Duc ! Non, c'est plus simple d'être en couple. Mais bon juste par arrangement hein ...
Pis c'est l'alcool aussi qui fait qu'elle se serre contre lui, que son corps s'arqueboute, se charge en électricité, et s'embrase quand la main de Torvar vient se poser au creux de ses reins. Si ! j'vous le dis, c'est l'alcool qui fait ça. Sinon pensez bien, elle l'aurait viré, insulté et et ...
Et elle est mal barrée ! Parce qu'elle est incapable de le repousser. Parce qu'elle jubile à le savoir là, avec Elle et nulle part ailleurs.
Tout ce qu'il dit, elle entend. Il a raison. Aucune ambiguité, et pourtant elle en a semé en ne lui avouant point que l'hotel appartenait à Enguerrand, et en ignorant le sujet du couple avec Enguerrand. C'était trop bizarre de le revoir, trop remuant mais si bon de replonger dans les souvenirs d'un temps ancien et révolu. Ce temps où elle était belle, passionnée, où ils allaient de surprises en surprises, où leurs nuits étaient aussi blanches qu'éreintantes. Bref ... quand on veut avancer, on évite de relire à tout bout de champ le premier chapitre. Tout était déjà écrit.
Comme sa main qui glisse le long du dos de Torvar, comme sa jambe qui remonte le long des siennes. Ne voulant pas qu'il sache qu'elle a bu plus que de raisons, elle glisse son visage dans son cou, baisant le chemin de sa veine, et parlant le moins possible.
Personne ne tuera personne ...
La vie continue.
Demain est un autre jour.
C'est bon qu'tu sois là ...
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