Darria
Chambre de Jurgen et Darria :
Sans Jurgen.
Combien de promesses avait il brisé ce soir là ?
La jeune noble se souvenait de leurs mains liées à Limoges, tremblants de froid l'un contre l'autre, ne voulant guère se séparer malgré la nuitée tombée. Alors la jeune fille avait timidement proposé l'impossible. Et sa chambre de jeune fille au Manoir des MN&A (Là où les Montbazons-Navailles copulent avec les d'Ambroise et inversement.) s'était faite le refuge d'un amour improbable, transgressant toutes les règles.
Une confession mourut sur les pétales d'un rose tendre et pâle : Il ne devrait pas y avoir de nuit sans toi.
Alors Jurgen avait juré. Et à présent il se parjurait.
Darria ferma la chambrée à double tour et poussa contre la porte une lourde malle. L'insécurité et l'angoisse tordaient ses entrailles, et sa frêle silhouette tremblait comme feuille au vent . Morphée lui posa un lapin, encore une fois. De même que la nuit suivante. Il accrocha des cernes profondes au regard de miel de la gamine et creusa ses joues du sceau de l'anxieté et de l'épuisement.
Exténuée et le ventre vide, ne pouvant se nourrir la gorge trop serrée, elle ne quitta sa prison de tristesse que pour détendre ses muscles endoloris dans la vapeur d'un bain brûlant.
Et puis Darria pensa aux ordres que lui avait laissé son Capitaine. Ne voulant point le decevoir, elle se traîna au coeur de la ville et s'attela à la tâche sans ménager ses efforts. Le plumeau avait une petite place dans son coeur, pas comme le bel homme charismatique qu'il était, non, comme une grand-mère bienveillante et austère qui veille sur sa portée d'oisillons. Mais elle n'irait pas lui avouer ce genre de chose!
Un verre, deux verres. Retour à l'hotel.
De lettres en lettres, d'excuses en cris déchirants, Jurgen lui ouvrit totalement son coeur et parvint à percer la cuirrasse de rancune. Alors elle puisa dans ses dernières forces et se livra sans aucune retenue :
Sans Jurgen.
Combien de promesses avait il brisé ce soir là ?
La jeune noble se souvenait de leurs mains liées à Limoges, tremblants de froid l'un contre l'autre, ne voulant guère se séparer malgré la nuitée tombée. Alors la jeune fille avait timidement proposé l'impossible. Et sa chambre de jeune fille au Manoir des MN&A (Là où les Montbazons-Navailles copulent avec les d'Ambroise et inversement.) s'était faite le refuge d'un amour improbable, transgressant toutes les règles.
Une confession mourut sur les pétales d'un rose tendre et pâle : Il ne devrait pas y avoir de nuit sans toi.
Alors Jurgen avait juré. Et à présent il se parjurait.
Darria ferma la chambrée à double tour et poussa contre la porte une lourde malle. L'insécurité et l'angoisse tordaient ses entrailles, et sa frêle silhouette tremblait comme feuille au vent . Morphée lui posa un lapin, encore une fois. De même que la nuit suivante. Il accrocha des cernes profondes au regard de miel de la gamine et creusa ses joues du sceau de l'anxieté et de l'épuisement.
Exténuée et le ventre vide, ne pouvant se nourrir la gorge trop serrée, elle ne quitta sa prison de tristesse que pour détendre ses muscles endoloris dans la vapeur d'un bain brûlant.
Et puis Darria pensa aux ordres que lui avait laissé son Capitaine. Ne voulant point le decevoir, elle se traîna au coeur de la ville et s'attela à la tâche sans ménager ses efforts. Le plumeau avait une petite place dans son coeur, pas comme le bel homme charismatique qu'il était, non, comme une grand-mère bienveillante et austère qui veille sur sa portée d'oisillons. Mais elle n'irait pas lui avouer ce genre de chose!
Un verre, deux verres. Retour à l'hotel.
De lettres en lettres, d'excuses en cris déchirants, Jurgen lui ouvrit totalement son coeur et parvint à percer la cuirrasse de rancune. Alors elle puisa dans ses dernières forces et se livra sans aucune retenue :
Citation:
Mon précieux amour,
J'ai hésité à te répondre. Comme je t'en veux. Ces quelques jours, j'entrevois la vie sans toi et je prends conscience de l'emprise que tu as sur moi... Je suis morte de peur.
Je ne mange pas. Je ne dors pas. Je ne sors pas. Cette chambre est devenue le témoin de mes agitations et de mes pleurs.
Je deviens folle à force de me poser la même question... Et si c'était ça la vie auprès de lui? Quelques jours de bonheur contre quelques jours de torture.
Ta missive m'a retourné l'âme toute entiere. Une lettre d'amour, ça oui. Sincère et pleine de toi... Mon précieux... J'ai l'impression de t'avoir cherché pendant des siècles et de trouver enfin.
C'est la dernière fois que je t'ouvre mon coeur sans rien dissimuler : Je t'aime à mourir, je t'aime à crever, je t'épouserai si tu me le demandes, je veux aller où tu vas, vivre ta vie, mourir ta mort. Plus jamais un jour sans toi, c'est trop dur, j'en souffre trop. Mes yeux te cherchent partout, j'entends ta voix dans tous les bruits, je respire ton souffle en pleine nuit.
Je ne peux pas vivre sans toi. Jamais,jamais , je t'ai dans ma chair, dans mon âme, dans chaque battement de coeur trop douloureux pour la pauvre idiote que je suis devenue.
Je te bénis mille fois de m'avoir fait sentir plus vivante en quelques semaines que tout au long de ces quatorze années. J'étais morte, froide comme ces princesses de contes qui dorment pendant cent ans. Avant toi y'avait rien. Apres toi...C'est trop douloureux, ne serait ce que de l'imaginer.
Je t'aime autant qu'on aime son frere, son ami, son amant, son unique amour. Je t'aime tellement que j'en pleure d'y penser, que j'en crève de pouvoir te perdre, que je me damnerai volontiers à ta place si je peux t'apporter la paix et le bonheur ainsi.
Je prendrais tous les risques pour mon âme et mon corps si tu me laisses enchaînée à toi. Aucun remord ne me rongera avec plus d'ardeur que ce manque de toi qui me brise.
C'est la dernière fois, et pourtant jamais je ne cesserai de t'aimer et de penser à nous, comme à l'amour le plus beau et le plus fou.
C'est la dernière fois si tu n'es pas capable de me regarder dans les yeux, posant tes mains que je vénère et que j'adore, tes mains que j'ai envie de couvrir de baiser pour tous les jours à venir, sur mon visage et de me promettre sans détours que plus jamais tu ne partiras sans moi.
Une vraie promesse. Que tu ne pourras jamais défaire. Je serai ton ombre, ton soleil, ta moitié, ta femme, ta maitresse, ta soeur, ton amie et tout ce qu'il te plaira que je sois.
Si tu ne peux pas, si tu sais que ce calvaire que j'endure m'envellopera à nouveau , contente toi de m'embrasser, je comprendrais.
Je ne te quitterai pas, j'en suis incapable. Je t'aime au point de supporter l'absence s'il le faut. Mais nous serons deux amoureux et je cesserai de faire tourner tout mon monde autour de toi. Je ne serais plus l'Unique et toi le Précieux, nous serons simplement de jeunes gens qui s'aiment. Mais moi je t'aimais envers et contre tout.
Quoi qu'il advienne je suis à toi.
Rossignol.
J'ai hésité à te répondre. Comme je t'en veux. Ces quelques jours, j'entrevois la vie sans toi et je prends conscience de l'emprise que tu as sur moi... Je suis morte de peur.
Je ne mange pas. Je ne dors pas. Je ne sors pas. Cette chambre est devenue le témoin de mes agitations et de mes pleurs.
Je deviens folle à force de me poser la même question... Et si c'était ça la vie auprès de lui? Quelques jours de bonheur contre quelques jours de torture.
Ta missive m'a retourné l'âme toute entiere. Une lettre d'amour, ça oui. Sincère et pleine de toi... Mon précieux... J'ai l'impression de t'avoir cherché pendant des siècles et de trouver enfin.
C'est la dernière fois que je t'ouvre mon coeur sans rien dissimuler : Je t'aime à mourir, je t'aime à crever, je t'épouserai si tu me le demandes, je veux aller où tu vas, vivre ta vie, mourir ta mort. Plus jamais un jour sans toi, c'est trop dur, j'en souffre trop. Mes yeux te cherchent partout, j'entends ta voix dans tous les bruits, je respire ton souffle en pleine nuit.
Je ne peux pas vivre sans toi. Jamais,jamais , je t'ai dans ma chair, dans mon âme, dans chaque battement de coeur trop douloureux pour la pauvre idiote que je suis devenue.
Je te bénis mille fois de m'avoir fait sentir plus vivante en quelques semaines que tout au long de ces quatorze années. J'étais morte, froide comme ces princesses de contes qui dorment pendant cent ans. Avant toi y'avait rien. Apres toi...C'est trop douloureux, ne serait ce que de l'imaginer.
Je t'aime autant qu'on aime son frere, son ami, son amant, son unique amour. Je t'aime tellement que j'en pleure d'y penser, que j'en crève de pouvoir te perdre, que je me damnerai volontiers à ta place si je peux t'apporter la paix et le bonheur ainsi.
Je prendrais tous les risques pour mon âme et mon corps si tu me laisses enchaînée à toi. Aucun remord ne me rongera avec plus d'ardeur que ce manque de toi qui me brise.
C'est la dernière fois, et pourtant jamais je ne cesserai de t'aimer et de penser à nous, comme à l'amour le plus beau et le plus fou.
C'est la dernière fois si tu n'es pas capable de me regarder dans les yeux, posant tes mains que je vénère et que j'adore, tes mains que j'ai envie de couvrir de baiser pour tous les jours à venir, sur mon visage et de me promettre sans détours que plus jamais tu ne partiras sans moi.
Une vraie promesse. Que tu ne pourras jamais défaire. Je serai ton ombre, ton soleil, ta moitié, ta femme, ta maitresse, ta soeur, ton amie et tout ce qu'il te plaira que je sois.
Si tu ne peux pas, si tu sais que ce calvaire que j'endure m'envellopera à nouveau , contente toi de m'embrasser, je comprendrais.
Je ne te quitterai pas, j'en suis incapable. Je t'aime au point de supporter l'absence s'il le faut. Mais nous serons deux amoureux et je cesserai de faire tourner tout mon monde autour de toi. Je ne serais plus l'Unique et toi le Précieux, nous serons simplement de jeunes gens qui s'aiment. Mais moi je t'aimais envers et contre tout.
Quoi qu'il advienne je suis à toi.
Rossignol.