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[RP] La cathédralette du diocèse de Rodez

Rukainn
Rukainn observait le mariage d'un oeil endormit. Il avait remarqué que la jolie Madrigal s'était rendue à venir s'assoir auprès de Bourginette et de lui même, et que Bourginette lui faisait quelques coups d'oeils de temps à autre.

Alors qu'il s'endormait presque, il se réveilla en sursaut, voyant le prêtre claquer sur l'autel à deux reprises et hurler à travers la sainte cathédrallette.. Ca pour une première.. S'en était une!

Il étouffa alors un rire, au loin. Pour ensuite reprendre son sérieux: la cérémonie recommençait..
Wendoline
Wendy fixait les mariés, la félicité qu'on y lisait sur leurs visages, tout cet amour, le bonheur était à son apogée nul doute.
Son esprit vagabonda un instant, ailleurs et nulle part... elle ferma un court moment les yeux et sentit une larme pointer à la lisière de sa paupière droite, glisser lentement pour mourir sur ses lèvres...
Le temps semblait suspendu...
Oryax
Exceptionnel ce mariage l'était à tous niveaux : il l'était par la simple présence de Capoune venu d'Armagnac et de Comminges pour l'occasion, il l'était par l'union de ces deux personnes qu'il décrivait comme exceptionnelles et que sa jeune compagne apprendra à connaitre plus tard, il l'était par le rapprochement d'une famille hors norme dont certains étaient visiblement membres d'un cercle aristocratique se voulant prédominant dans la région, il l'était également par le caractère ostentatoire que prenait cette cérémonie.


Oryax avait suivi la scène avec beaucoup d'incompréhension. La iséroises ne connaissait pas les personnes présentes en dehors des quelques informations que Capoune lui avait glissé à l'oreille. Elle sursauta comme tout un chacun quand le prêtre interrompit sa liturgie matrimoniale pour interpeler son bienaimé et désigner un autre du doigt. Que se passait-il pour qu'une telle explosion atteigne ces mortels réunis en ce lieu ? Pourquoi son tendre ? Qui était cet homme appelé dont les mouvements dans l'église avait déjà causé des troubles dans l'assistance ? Elle resta immobile et silencieuse, à interroger du regard son tendre qui déjà s'en allait "trainer par la couenne" celui qui semblait avoir omis son devoir de témoin.


Les pleurs de Loray, effrayé par cette intermède raisonnant contre les voutes de l'édifice, furent rapidement calmé par le bercement des bras maternels et quelques "chut" tout aussi implorant que rassurant. La jeune mère avait du mal à tolérer que son enfant vienne perturber la cérémonie que cela soit par ses pleurs à l'instant même ou par des éructions à en juger la couleur cramoisie qui avait envahi ses joue en début de cérémonie. Oryax était que trop respectueuse des convenances et notamment lorsque l'on célébrait un mariage, cette une institution du Très Haut décrite comme le Paradis lorsque deux coeurs battaient à l'unisson ou comme l'Enfer lorsqu'en choeur l'on se battait pour une désunion que même Aristote refusait de reconnaître. Il lui semblait pourtant qu'il faille faire abnégation de la motivation de sa propre présence et de ses envies en un tel moment, ne serait ce que par humilité, par respect des lieux ou par simple amitié pour les futurs mariés. C'est du moins ainsi que cela lui avait été enseigné, à un tel point que l'amoureuse s'était retenue tant bien que mal de faire preuve de démonstrations affectueuses ou de gestes de tendresse envers Capoune. Ce n'était pourtant pas l'envie de lui serrer la main ou de se blottir contre lui dans cette bâtisse dont la fraicheur commençait à la faire frissonner qui lui avaient manqué. Elle ne l'avait pas fait, tout simplement. Peut être également de peur de causer le courroux du Très Haut lui même en s'affichant ainsi, chez lui, hors du mariage aux côtés d'un homme qui n'était point le père de son fils.

Oryax n'était dans le fond qu'une pécheresse mais ce n'était pas pour autant qu'elle méprisait les lois divines, surtout en ce jour où elle venait assister à la consécration de l'Amour entre deux amis de celui qu'elle chérissait, surtout en ce jour où elle portait front bas les souvenirs de fiançailles rompues avec un diacre, surtout en ce jour où elle retrouvait foi en la vie tant le bonheur de dame Nane et de Marcj illuminait la cathédralette. Capoune s'en était revenu, laissant le témoin à son amabilité envers l'ecclésiaste et les mariés s'expliquer. La jeune femme le fixa avec un soulagement non masqué par son sourire et, rien qu'en le sentant poser sa main sur la sienne, elle occulta toute curiosité relative à l'origine de cet interlude. Elle était heureuse de l'avoir retrouvé et il saurait lui relater plus tard les causes de l'incident. Le centre de son attention resta toute fois le mariage tel qui se devait être conclu et formalisé, dans son langage universel : celui de l'Amour et du Très Haut comme le rappela son blond et bon serviteur.

Le mariage suppose que les deux époux s'engagent l'un vers l'autre librement et sans contrainte, qu'ils se promettent amour mutuel et respect pour toute la vie, qu'ils accueillent les enfants que Dieu leur donne, et les éduquent selon les écrits d'Aristote et la pensée de Christos.


Au delà des gestes et rituels en grande pompe, Oryax écouta ces deux personnes qui avaient fait le choix d'être unis devant Aristote et qui déclamaient enfin devant tous, yeux dans les yeux, le serment de vivre pleinement leurs engagements d'époux.

L'émotion se lut sur le visage de la jeune femme. Elle ne les connaissait pas encore mais elle était ravie pour Nane et Marcj, ces amis dont Capoune parlait avec tant de respect et d'affection.

Je leur souhaite de tout coeur de vivre le même bonheur que celui que nous partageons murmura-t-elle à Capoune une fois que chacun des deux mariés eu prononcé son voeu, et sans attendre que les témoins ne prennent la parole.
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Drumgray
Témoin discret d'une cérémonie sensée être noble et emprunte de hauteur, Drumgray sentait son pied frapper le pilier tant l'agacement le prenait. Les voilà donc, tous ces "nobles", impies et sans honte... Quelle disgrâce. Il tenta d'attraper le regard de Nolanna, mais elle était elle, tout à la cérémonie et à son amie. Tant pis... Il ne resterait pas une seconde de plus dans ce lieu si tant méprisé par ceux-là même qui devaient l'honorer. UN regard vers Eric, et une sortie discrète et silencieuse. Son mariage à lui ne sera pas une farce comme celui-ci !
Eric.mrk
Tandis que Nane et Marcj échangeaient leurs voeux sous la houlette du blond curé, Eric vit Drum s'agiter, le regard noir... Sans nul doute, les frasques imprévues de la famille de Nane en étaient la cause, lui qui accorde tant d'importance a ce que les choses sérieuses se fassent sérieusement... Eric sourit mais changea vite de tête en le voyant s'éclipser... Nola n'avait pas seulement prété attention a cette volte face, toute concentrée sur la cérémonie de sa chère amie, mais Eric avait surpris le regard furieux de Drum... Eric soupira... Il serra un peu plus la main de Garri et écouta la suite, fidèle a sa promesse d'assister entièrement a ces noces...
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