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[RP] Un mariage pirate?!

Jurgen.
                                          ,,Die Liebe ist ein wildes Tier
                                          Sie atmet dich sie sucht nach dir
                                          Nistet auf gebrochenen Herzen
                                          Geht auf Jagt bei Kuss und Kerzen
                                          Saugt sich fest an deinen Lippen
                                          Gräbt sich Gänge durch die Rippen
                                          Lässt sich fallen weich wie Schnee
                                          Erst wird es heiß dann kalt am Ende tut es weh"





Dans la totale illégalité. Dans l'illégalité du code, se perdant dans toutes les habitudes qu'il avait. Des catins, Jurgen n'en avait plus touché depuis des semaines. Des catins, ils n'en regardait qu'à peine. Oh, s'il se rinçait l'oeil, il ne s'y fourrait pas pour autant. Et pour cause ! L'amour avait frappé. Sauvagement, l'amour l'avait arraché à ses démons, mais pour combien de temps? Des promesses, il en avait fait à la pelle. Il les respectait toutes, ou presque. Un léger rappel à l'ordre de Darria lorsqu'il avait du partir quelques jours.
Mais fort heureusement, elle n'était pas au courant de ce jour où il s'était perdu sur les routes, alors que le groupe n'avait cessé d'avancer. Ce soir là, rattrapé par son passé, par une folle envie d'égorger une proie facile, il avait supplié Corbeau de le laisser faire. Alors, le Sombre, d'un vague geste de la main l'avait autorisé. Et le sang coula en abondance, là où la lame plongea plus loin qu'à la limite des chaires, contrairement à son habitude.

Elle n'en saurait jamais rien. Jamais, car si elle le savait, alors il perdrait tout. Car elle était devenue son tout. Ou presque. Une demande en mariage foireuse, un arrangement, en réalité, mais tout sincère. Il ne se souvenait même plus quand l'idée avait germé dans sa tête.. Mais c'était il y a longtemps, déjà. Corbeau, Darria et la mer comptaient plus que tout. Il s'ouvrirait sa propre gorge si cela pouvait les épargner. Le Teuton était loyal. Loyal comme pas deux, c'était sûr et certain, et Corbeau était comme un père, comme un maître. Il était son Capitaine. Et c'était pour cela que Jurgen lui avait tourné autour comme un vautour, lui vendant les charmes d'une blonde vénitienne bien en chaire (Non, pas grosse, elle râlerait. En plus, ses charmes, elles les offrait volontiers au sombre.). Oh, des coups, il en avait pris. La colère dans les yeux de son Capitaine, il l'avait bien captée et avait su, parfois, se faire tout petit. Mais jamais il n'avait lâché l'affaire.
Et le soir, apportant l'ombre en son sein, Sextus Pompée de son nom d'emprunt, lui annonça qu'ils avaient tous deux sa bénédiction. Si Sextus devait officier, c'était pour respecter les loys. Leurs loys. Un Capitaine, dans les eaux internationales, a tous les droits, sur son bateau. Et comme Darria, dict "Le Rossignol" était des leurs... Il n'y avait plus d'inconvénient. Si on passait à la trappe qu'une femme porte malheur sur un bateau, et qu'un bateau, ils n'en avaient pas.

C'était tout trouvé. Jurgen et Darria pensaient à ce bateau, sur le port de Mimizan, où ils avaient pu passer une nuit. Comme il l'avait déjà fait, il le volerait. Ce n'était pas là un bateau bien grands, il pouvait bien contenir un équipage d'une douzaine d'hommes... C'était suffisant pour le mariage. Bien suffisant.

Jurgen était dans la chambre à l'hôtel Mucidan où il logeait avec Darria, et où il ne cessait d'entendre trembler les murs voisins. Oh, cela le frustrait encore plus, et si le mariage lui arrachait des battements de coeurs soudains, la nuit de noces promise lui arrachait d'autres battements, bien plus bas. Il tâcha de ne pas y penser, mais se hâta d'organiser le mariage. Il avait grande hâte, mais lorsqu'il vidait sa bourse sur le petit bureau finement ouvragé, il se mordit la lèvre et soupira.


-Bon... On peut fair' quoi 'vec 250 écus...

Et encore, c'était tout ce qu'il avait. Il pensait bien à un coffre caché sur une île près de l'Ecosse, juste avant leur naufrage, mais s'il était difficile de se rendre à Mimizan, se rendre chez les anglois le serait encore plus, et couterait bien plus cher que le gain, si on comptait la part de Corbeau et de Darria...
Darria voulait du cygne? Elle aurait ! Et il l'étranglerait de ses propres mains. Elle voulait des fleurs? Il irait en cueillir avec ses deux jambes boiteuses ! Elle voulait des bougies? Hélas... Les bougies sont proscrites sur un bateau. Du moins, il pouvait peut être trouver assez de chandelles, bien moins chères, et quelques petites choses pour les contenir. Éviter les incendies, naturellement, voire les explosions. Et Jurgen savait qu'il tentait les trente neuf coups de fouet promis.

Sur sa chaise de bonne facture à laquelle il s'était aisément habitué, il gigota un instant en lançant quelques regards à sa douce.


-J'écris quelqu'chose et j'arrive !

Et pourtant, là encore la tentation était grande, et ses cheveux enflammaient ses yeux de désir. Elle était somptueuse. Darria, de par son originalité et ses courbes juvéniles et fermes aurait fait une bonne catin. Ou du moins, elle aurait attiré les foules. Et Jurgen se réjouissait à l'idée qu'elle n'était qu'à lui, et surtout, qu'elle n'avait rien d'une catin. S'il les respectait beaucoup, ces femmes n'étaient que les amantes d'une nuit, butinées par des centaines de bouches. Il comprenait alors le trésor qu'était le pucelage.

Il pris plume et vélin et écrit à celle qui était déjà sur place.


Citation:
    Alysson,

    Tout d'abord, je me permet de t'écrire. J'imagine bien que cela ne te posera aucun probléme.
    Le Capitaine, Sextus a dit oui. Il officiera notre mariage, à Angélica et à moi. Je m'en suis réjouit comme pas possible! Si on met de coté le fait qu'il a collé sa bouche contre la sienne, c'était une bonne soiré.

    J'espère que tes chiards et ton époux vont bien, et surtout que tes démon son bien loin. J'espére aussi que la vie là bas n'est pas trop emmerdante et que tu t'y plaît un peu, au moins.

    Je dois te demandé une chose: Une rousse à la poitrine opulente risque de passer. Si elle demande des informations sur nous trois: Sextus, Angélica et moi, ne lui dis rien. Rien du tout !

    T'acceptes toujours d'être mon témoin, pour le mariage? Angélica n'en a pas encore trouvé... Ca me fait de la peine qu'un gars comme moi trouve, et pas elle, alors qu'elle est adorable. J'aimerai bien faire venir sa famille, mais ce serait trop dangereux. Tu peux pas imaginé ce qu'ils lui ont fait subir !

    Bon courage,
    Mach's gut,




PS: Fais pas attention au faute, je suis mauvais élève.


Il souffla sur l'encre, fit quelques traces au passage. S'il n'était pas gaucher, il n'en était pas moins maladroit, surtout au niveau de l'écriture qui était... miteuse. Il jura en germain quelques "braune stinkende Masse'" et plia le vélin. Il le ferait porter le lendemain.
Il se leva et ôta chacun de ses vêtements pour se vautrer dans le lit, le faisant grincer au passage. Il passa une main dans sa barbe et se tourna vers celle qu'il pouvait désormais appeler "sa fiancée" et plus "sa donzelle". Mais à chaque fois qu'il y pensait, il déglutit bruyamment.


-J'la taill'rais d'main, ça aura l'temps de r'pousser un peu.

Oh, sa barbe aussi, il la chérissait. Parce que Jurgen la portait par fierté. Pas par rapport aux légendes sur les pirates barbus -son propre père, le Waldteufel, était alors rasé de près en toute circonstance, mais pour Corbeau. Parce qu'il rêvait de pouvoir un jour avoir, au bout de son menton, une barbe aussi broussailleuse et longue que lui. Il rêvait de pouvoir tirer les pointes de sa moustache en un geste débordant de supériorité évidente.


L'amour est une bête sauvage
Elle te respire, te poursuit
Niche dans ton coeur brisé
Part en chasse autour de baisers et de bougies
Dépose des baisers comme des ventouses sur tes lèvres
Creuse des couloirs à travers tes côtes
Se laisse tomber douce comme la neige
D'abord, ça devient brûlant, puis froid, à la fin ça fait mal
Rammstein, Amour.

_________________
Alysson
Il était déjà nuit et la brune, elle marchait dans les rues de sa nouvelle ville. Elle essayait de se repérer dans ce nouvel environnement, les boutiques et les tavernes qu'on y retrouvait. Elle devrait s'y faire, Alysson avait déménagé, pour suivre son époux. Cet époux aux projets ambitieux qui avait forcé leur départ de la Capitale du Béarn, où Alysson avait appris à y réhabiter. C'était particulièrement pour la venue des nouvelles gens, ainsi que de nouvelles amitiés que la brune avait ronchonné du départ. La seule bonne chose dans la situation ? C'était la proximité de Mimizan avec Pau. À la seconde qu'elle s'ennuyait trop, la jeune femme prendrait la route et irait passer les fin de semaines avec eux. Puis, ils avaient dit qu'ils viendraient également alors...

Un homme semblait s'approcher de lui, et les sourcils d'Alysson se froncèrent. Il se dirigeait vers elle, elle en avait aucun doute. Il levait la main... Il avait du avoir une description physique de la jeune femme auprès des gardes de la ville, et cette pensée la fit ronchonner. Tout le monde finissait par tout savoir, et ça l'irritait vraiment. Fallait dire que la brune avait un caractère de chien, un caractère insuportable même, mais parait qu'on l'appréciait et on l'aimait. Enfin, elle avait surtout de la chance que son époux adore sa personnalité.


-Êtes-vous demoiselle Alysson ?

Alysson grogna un petit instant, faisant signe que oui.

-Une missive pour vous ma Dame.

Attrapant le bout de papier, la brune fit signe au messager de retourner d'où il allait. Serrant le vélin dans ses mains, Alysson se demanda bien qui pouvait l'écrire. Elle la fourra dans sa besace, prenant la direction du chemin qui portait à sa nouvelle demeure. La brune souriait, s'imaginant qui pouvait bien lui écrire. Un de ses amis, ça, elle en était certaine, mais lequel, elle ignorait. Probablement pas Dante, il lui avait donner de ses nouvelles alors qu'elle se trouvait encore à Dax.

Pressant le bas, le brune atteignit sa nouvelle maison, un peu en retrait du centre ville, comme à ses habitudes. Détestant la ville, la brune avait toujours prit une demeure à l'extérieur des murs, près de la forêt. Ici bah... L'envie de créer un cocon à eux la rendait maussade, puisque leur maison à Pau, bah ils l'avaient abandonné. Alors recommencer, pas tellement au goût de la brune. Enfilant la clef dans la serrure, Alysson entra dans la grande pièce, un sourire aux lèvres. Au moins, l'énergie de la maison était bonne.


Attrapant le bout de papier, elle brisa le sceau pour le lire. Reconnaissant l'écriture de Jurgen, la brune souria jusqu'aux oreilles. Avoir des nouvelles de lui, ça lui faisait chaud au cœur. Elle avait pu gagner le respect et l'amitié d'un homme comme lui, et ça, sa plaisait énormément à Alysson. En plus, elle s'endentait à merveilleuse avec sa future épouse. Que demander de mieux ? Attrapant un bout de vélin, la brune se dépêcha de lui répondre.




Fait à Mimizan, Duché de Gascogne, Royaume de France
En ce quinzième jour de janvier de l'an Mils quatre-cent-soixante-deux

Mon cher ami,

Ton écriture me fait toujours du bien au cœur, alors évidemment qu'il ne me pose aucun problème. Avoir un peu de nouvelles de toi et de ta charmante future épouse me ravie, m'aide même à mieux aller.

Pour votre mariage, sache que je vous embrasse tous les deux. Je suis si contente que vous puissiez vous marier enfin. Vous le méritez amplement, à vous aimez ainsi. Être témoin ? Tu veux rire, je t'ai dis que je le serais, alors t'en fais même pas avec sa ! Se sera bien la première fois que tu me verras en robe ( j'pas pour avoir l'air d'un garçon manqué au mariage d'un ami han !). D'ailleurs, tu devrais noter cette date dans ton calendrier de dates importantes.

Enfin, je suis tout nouvellement habitante de Mimizan et... C'est pas du tout une capitale, bien que la ville me semble bien. Les offres d'emplois sur le marché ne manque pas, les salaires sont excellents. Dans quelques jours, je vais m'acheté une échoppe, et j'vais devenir forgeronne, vu que la ville en manque. Tu m'vois taper l'métal chaud toi ? Enfin, j'vais mieux aimer sa que de rouler de la pâte han !

Et pour Angé, je suis certaine qu'elle va trouver un témoin. Je me serai bien offert, mais j'dois m'occuper d'toi alors.

Au fait, l'brun le sait pas, mais vous pourrez toujours dormir à la maison quand vous serez à Mimizan, au lieu de vous prendre une chambre. Y'a une chambre d'invité de disponible, me fera plaisir de vous accueillir sous mon toit. Pour votre nuit de noce, je comprend que vous irez ailleurs han.

Je vous embrasse, toi et Angé
Prenez soin de vous,
Alysson

P.S. Mercredi prochain, j'devrais prendre la route pour venir passer la fin de semaine avec toi et Angé. Serez-vous à la Capitale ?


Relisant la lettre avant de l'envoyer, la brune le scella, allant le poster au loin. Sourire aux lèvres, pensant au bonheur de ses amis.
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Darria
Jour des Noces, Avant la cérémonie, Port de Bayonne.


Minuit dormait. Le port semblait d'une quiétude réconfortante, éclairé par une pleine lune scintillante mais la jeune fille tortillait ses fines mains, en proie à un réel tourment. Son bien aimé et elle devaient voler quelque embarcation avant l'arrivée des invités. Darria avait le coeur en fête mais cette mission aux portes de leur mariage n'était pas sans l'angoisser profondemment.

Le Capitaine les couvait de son oeil sombre et sibyllin tandis que le couple d'amoureux choisissait un des bateaux les plus retirés et les plus faciles à rapiner. A pas feutré, son corps mince et gracile se détachait sous la lumière des rayons d'astre nocturne. Féline et ayant appris à etre discrète, Rossignol se hissa à bord et fit le tour de l'embarcation, silencieuse et prudente comme une ombre dont les longs cheveux roux et or flottaient dans la brise lègere. Jurgen avait repéré deux hommes sur le pont. Darria lui fit signe qu'elle s'occupait de celui qui dormait dans la cabine. Une lueur de crainte et d'appréhension traversa les prunelles de jade du fiancé qui redoutait certainement que sa douce donzelle ne commette un impair qui gâcherait non seuleument les épousailles mais qui en plus risquerait de les envoyer tous deux dans les geôles du comté, ou pire encore, au cimetierre.

Le rassurant d'un baiser furtif, elle redescendit le petit escalier qui menait à la cabine, là où le troisième larron dormait du sommeil des justes.
Comment proceder? Jurgen l'avait sermonné plusieurs fois sur ses hésitations à faire couler le sang. Mais l'Ambroise au coeur pur préferait toujours les méthodes douces.

Une prière plus tard, elle assomait le pauvre homme d'un coup de chandelier derrière la nuque. Corbeau lui avait appris à faire des noeuds bien serrés, aussi le ligotta t'elle avant de finir par le baillonner.
Seul hic. L'homme devait bien avoisinner le quintal et la douce jeune fille délicate ne pourrait jamais le porter...

Elle posa un drap au sol et le fit rouler dessus sans ménagement. Puis enroulant l'extremité du tissu autour de ses fins poignets, elle se baissa en position assise, bien campée sur ses jambes, et le traîna jusqu'à la cale, non sans pester et souffrir.

Lorsque le prisonnier fut couché contre un mur, la jeune noble le recouvrit du drap puis remonta à grande hâte.

Jurgen installait déjà les décorations. Fleurs blanches, lampions.. Qu'il était adorable.



Bah qu'est ce que tu as fait des deux hommes?
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Jurgen.
"A force de s’avouer, plus jamais se mentir
Je réalise combien, j’aime nous imaginer
Incapable de s’entendre, parler pour ne rien dire
Détendu par terre, sans peur de tomber …"

Volo - Sous le feu.

Le voyage ne fut pas si long. A vrai dire, il avait même été empreint d'une certaine impatience. D'une certaine impatience, et d'une certaine crainte.
Il était de notoriété publique que Jurgen appartenait à Darria, et que Darria appartenait à Jurgen. Ils s'appartenaient et s'aimaient. L'un pour l'autre, il auraient tué. Il auraient ligoté, ils auraient mis à feu et à sang une ville.
Pourtant, Jurgen, avant Darria, avait été un homme à femmes. Ou plutot un homme à catins, car jamais il n'avait eu le droit de toucher une femme sans la payer. Jamais il n'avait pu l'enlacer et disposer d'elle de son total plein gré. Darria fut donc sa première, et c'était tout naturellement qu'il l'épouserait.

Un mariage bien surprenant. Un mariage sans prêtre. Un mariage avec des gens qui n'avaient jamais foutu un seul pied sur un bateau, et qui étaient bien incapable de naviguer. Le teuton avait une crainte: Qu'il doive s'acharner sur les cordes. Même si la mer lui manquait, ce n'était pas un sacrifice pour lui que de laisser faire les autres.

Ce soir là, à leur arrivée à Bayonne, le plan fut établi. Darria s'occuperait de l'homme à bord, et Jurgen des deux sur le pont. Un baiser, un sourire peu rassuré, et elle était partie.
D'une discrétion tout à fait incroyable, le Moineau s'était glissé sur le pont, et avait agressé les deux marins. Au premier, de dos, il assena un puissant coup sur le sommet du crâne. Il s'effondra sur le sol, et, sans un bruit, alors que l'autre n'eût qu'à peine le temps de crier, Jurgen lui attrapa la tignasse et fit passer sa dague sur la gorge.

-Gott.

L'idiot avait tué le jour de son mariage. C'était plus fort que lui, mais sa future femme ne devrait rien savoir. Rien de rien. D'ailleurs, il était certain qu'il avait craqué parce qu'il était trop nerveux. Il avait laissé sa Darria foncer dans la cabine. Sa Darria, l'héritière, la frêle, la douce. Il aurait été capable de s'occuper des trois sans problème. ALors pourquoi l'avait-il laissée face au danger?
Il jeta un oeil au cadavre sur le pont. Il fallait se dépêcher, parce que d'une part, Darria le truciderait lui aussi et ne voudrait peut être plus l'épouser, et d'autre part, parce que Corbeau l'avait très certainement vu. Il espérait qu'il n'en était pas de même pour les invités. Il déglutit et prit le premier corps encore vivant, et le jeta à l'eau sans ménagement. L'homme se noierait peut être, ou alors, l'eau froide le réveillerait, mais peu importait, il serait bien trop sonné pour appeler qui que ce soit. Quant à l'autre, le mort, Jurgen fit de même, sans lâcher du regard la gorge ouverte.

Il était disposé à se marier. Mais avant tout, il fallait cacher ses méfaits. Sur le Pont traînait toujours un seau. D'ailleurs, Jurgen avait, par le passé sur le Trompe la mort, souvent été désigné pour laver le pont. Il avait une certaine tendance à boire trop, et le Capitaine, qui ne voulait pas voir ses hommes défaillir, devait leur trouver une occupation. Il s'empara alors du récipient remplit d'eau sale, et le balança sur la marre de sang. Il racla le tout rapidement pour enlever toutes traces. Sentiment de culpabilité, presque imperceptible. Mordillement de lèvre.

Le teuton ouvrit un large sac qu'il avait porté durant le voyage et l'éventra pour sortir les décorations. Il était bien conscient que Darria en serait ravie, et, secrètement, il préparait ce mariage comme une vraie Donzelle. Lorsque Darria revint, il avait justement un lampion entre les mains. Pas même une seule seconde il ne pensa à Alarik qui, avec "La Montagne" devait servir de porte-Lampion.
Une goutte de sueur d'angoisse était apparue sur sa tempe.


-Oh.. ben.. A l'eau... Mais sont vivants, hein... j'les ai vu nager !

Un mensonge de plus. Un tout petit mensonge. Un mensonge de rien du tout qui, comme tous les mensonges (qui étaient quand même peu nombreux) de Jurgen, tous étaient destinés à la protéger. Le lampion toujours dans la main, il fit signe à Corbeau, d'un geste de deux doigts partant de la tempe jusque dans les airs, qu'ils pouvaient venir, lui et les invités.
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Anitha
La Ritale faisait les cents pas dans sa chambre et comme à son accoutume quand elle était seule dans ses appartements privés elle était dans une tenue légère, bref elle tournait en rond car elle avait fait une commande spécial tout ça pour le mariage de Darria et l'brabu. Et en plus que dire de la tenue, banche bha oui c'était le dress code du mariage c'était l'blanc quelle idée. Et oui même si elle était heureuse notre blonde râlait c'était son activité préféré. Mais voila que la tenue tant attendu était arrivée et après quelques heures de préparation voici à quoi notre Ritale pouvait ressembler en ROBE



Oui chers lecteurs vous ne rêvez pas notre Ritale porte bien une robe! Tout était parfait même si elle se sentait horrible comme ça, elle était satisfaite, le tissus était de bonne qualité et puis mince oui elle se trouvai belle pour une fois habillée en femme.
Et c'est sans cavalier que notre Antha partit pour le mariage de Darria et du Barbu.
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Alysson
Compliqué cette histoire de mariage. Enfin, il ne l'était pas tant que ça, mais aux yeux de la brune, il l'était. Probablement parce que c'était le premier auquel assistait, enfin, au deuxième si on compte l'autre raté qu'elle a assisté il y a quelque jours de cela. Habituellement, on s'écrasait dans un coin et on écoutait la cérémonie en regardant le temps passé, rêvant que d'une choppe. Ah non, là, elle avait un rôle fort plus important que de jouer l'ivrogne de service voyez. Alysson devait jouer le témoin, être celui de son ami, de son complice, son presque frère. Et elle n'aurait pas voulu être témoin d'un autre, sauf peut-être de sa charmante épouse, à laquelle Alysson ne se passait plus non plus.

Compliqué aussi cette histoire de mariage que pour les vêtements portés. La brune avait râlé dès les premières minutes quand elle avait su qu'elle avait ce rôle à jouer. Elle pouvait pas arriver là, sans rien, avec ses braies et l'tout. Ah non, c'était pas le style d'Alysson d'être souillonne un jour qui comptait beaucoup pour ses amis. La jeune mère avait une robe dans ses effets personnelles, mais évident, elle ne pouvait pas se permettre de la mettre. En plus qu'il fallait qu'elle ait l'air d'une femme, il fallait qu'elle se trouve un vêtement blanc, ou plutôt, une robe blanche. Les oreilles d'Alysson avait frétillé dès qu'elle l'avait su. Dès qu'elle avait pu s'éclipser de la taverne, la brune avait filler chez la tisserande, question d'avoir un truc à se mettre. Et le résultat, au final, était vachement bien.

Alysson avait opté pour quelque chose de léger, de confortable même. La robe tombait agréablement contre les courbes de la jeune femme. Heureusement, son époque de déprime et de mutilation ne paraissait presque plus, le gras revenant habillé les os de la brune. Même le décolleté de la robe blanche que portait Alysson laissait miroiter sa poitrine qui fut autrefois beaucoup plus généreuse. Se regardant dans une glace, alors qu'elle avait la robe à son dos, elle se plaisait à se trouver jolie. Rare compliment qu'elle se faisait maintenant, alors que nue, les cicatrices de ses épreuves l'harcelaient. De longs doigts effilés aux phalanges écorchées, la brune avait autorisé à ses boucles de se rebeller et de lui donner ce petit air sauvage et primitive qu'elle aimait porté. Avec un peu de bleue à sa joue, cela la rendait comme elle le voulait. Vilaine sauvageonne sous ses airs de fausse princesse.

Et.. C'était encore compliqué cette histoire de mariage ! Pour vrai, faudrait éviter de l'inviter, particulièrement quand certaines personnes ne peuvent se sentir le bord du nez. Le fiancé de la brune n'était pas très apprécié du couple d'ami d'Alysson, et ça, elle le savait. Elle s'était refusée d'apporter Arioce avec elle, et de toute façon, elle aurait pas envie de le traîner toute la soirée. Elle était dans sa période : tu n'es qu'un con, va t'mêler d'tes affaires et fous moi la paix. Mauvaise compagne qu'elle faisait, mais elle en avait rien à foutre, comme elle le disait régulièrement. Trop longtemps dans la déprime et la sagesse... Elle noyait son passé dans les herbes et l'alcool, de préférence les deux au même moment. C'était pour ca aussi que la brune, bah elle avait pas traîné ses gosses avec elle. Elle avait pas envie qu'ils l'a voient défoncer et complètement ivre à vouloir défoncer des gueules d'abrutis et de catins. Et puis, sur un bateau, Alysson pourrait pas surveiller leur allez et venus et c'était un truc pour que les deux jumeaux se retrouve à l'eau, faisant rater la soirée d'la mère et...

Bref, c'était seule que la jeune mère arriva sur les lieux du mariages. Son châle de poil gris sur ses épaules, une petite besace dans les tons de terre, la brune laissait aller ses iris verts un peu partout. Quelques signes de mains à gauche et à droite, quelques baisers porter sur des joues. Anxieuse elle était la brune, et c'était pas sans raison.

Un signe, un déplacement de trouve, Alysson monta sur le navire, le cœur voulant sortir de sa poitrine. Elle avait une phobie de la mer, des étendus d'eau, et même des bateaux. Pauvre brune... Quelle soirée allais-tu passé han !


-Ehm euh... faut qu'j'aille m'mettre où moi ?

Un regard à gauche, puis à droite... Elle avait l'air complètement stupide à attendre qu'on lui dise quoi faire de sa peau.
_________________
Johanara
"Bref, j'avais pas envie de sortir.

Je me suis dis, ma vieille faut te sortir les doigts du séant, on t'attend à un mariage. J'avais toujours pas envie de sortir. J'ai voulu faire une sieste mais mon mari avait envie d'une gâterie.

J'avais pas envie de lui faire une gâterie. Il a insisté, je lui ai fait une gâterie. Il m'a regardé. Je l'ai regardé. On s'est fait des gâteries. J'ai pris un bain pour me réveiller. Je me suis endormie dans mon bain. Mon mari m'a rejoint dans le bain. On s'est refait des gâteries. Je lui ai dit que j'allais pas marier ma fille tous les jours et qu'il fallait se magner. Il a dit qu'on avait le temps pour une sieste. Il m'a regardé. Je l'ai regardé. J'ai fait une sieste.

Je me suis levée en retard. J'ai crié après mon mari. J'ai crié après ma bonne. Je lui a montré ma tenue 1, ma tenue 2, ma tenue 3. Je suis revenue à ma tenue 1. J'ai choisi ma tenue 4. J'ai couru après mes enfants. J'ai remis la tenue 1.

J'ai vérifié qu'on oubliait personne. J'avais oublié un des enfants. J'ai couru après lui. Je me suis recoiffée. J'ai remis la tenue 2. J'ai gueulé qu'on était en retard. J'ai recompté les enfants."

Bref, je marie ma fille.

Une fois arrivés sur les lieux, la Duchesse laissa libre cours à ses récriminations.


Se marier à Minuit! M'enfin! Elle se prend pour Cendrillon! On y voit que Dalle! Nathannn! Nathannnn! Vous êtes là? Rah je crois que j'ai encore perdu un mioche. Tenez vous par la main bon sang!

Oh je déteste Bayonne! Pis un bateau quoi, alors qu'on arrive à cinquante! Si on coule chacun pour sa pomme, je sauve ma ROBE qui m'a coûté le PNB du Berry! Nan mais du blanc quoi! En hiver! Elle se prend pour la Reine des glaces! Ou pour Eddie Barclay! Comment ça Délicieuse vous ne le connaissez pas? Nathan mon chou vous savez vous hein?



La Sublime s'était en effet parée d'une toilette remarquable pour la sobriété et la pureté de ses lignes qui lui conféraient la tournure d'une déesse grecque, marmoréenne et virginale.

Sa luxuriante chevelure avait été relevée et épinglée par des broches d'or et de rubis laissant une nuque délicate et indécente flirter à l'oeil connaisseur. Des babioles de 24 carats rehaussaient l'éclat immaculé de la soie et de la mousseline vaporeuse qu'un rayon de lune trop malicieux pouvait rendre nitescente. Les dorures épousaient les courbes voluptueuses et la croupe incendiaire à damner le plus pieux des saints. Bref, Johanara était sulfureuse mais toute en élégance.

La Madonne fit embarquer ses enfants, ses frères, ses soeurs, ses cousins, ses maris, ah non y'en a qu'un, ses moult amis et sa valetaille.
Puis relevant le taffetas de sa main liliale sertie de pierreries au prix vertigineux, elle posa son pied joliment chaussé sur le pont de l'embarcation.


On va bouffer du poisson? Non parce que je fais une légère allergie au Mérou sauvage des mers du sud.

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Nathan
Nathan ne fut jamais un chevalier servant. Il n’eut jamais aussi un cheval blanc. Il haïssait le blanc. Mis à part lorsqu’il était question de blanchiment d’argent. L’argent sonnant et même trébuchant, parfois. Mais là ne fut pas la question, le jeune blond avait fait son deuil. Il aimait bien le veuvage puisqu’il fallait porter le noir. Avec lui quand l’un dit blanc, l’autre dit noir. Le noir, une affaire de couleur. La couleur qui selon lui, reflétait au mieux son état d’esprit. Comment pouvait-il aller mieux ? Un amant qui lui en faisait voir de toutes les couleurs & réciproquement cela va de soi.
Une famille qui le rendait vert. Un deuil qui le rendait noir. Et une déchéance qui le rendait rouge de couleur. Ce fut carnaval pour Nathan, là. Le marasme accompagné d’une manière éthéré les couleurs qui foisonnaient en lui. Nathan c’était un arc-en-ciel ambulant. Voilà. Il ne manquait plus qu’une licorne et de dire de regarder comme il fait beau. La frivolité y’a rien qu’ça! Oui madame & oui monsieur. Galanterie oblige.

C’est alors qu’il avait cédé aux tocades de sa gracieuse cousine. Sa désirée depuis tout temps savait manier à la perfection la verve pour faire flancher le duc déchu. Il plié et il n’y avait aucune jaculation à tout cela. Mais il le faisait. C’était pour la bonne cause. C’était pour les poulpes.
Oui sa Venus réussit à vêtir Nathan de blanc en lançant quelques imbécilités stylées : « c’est pour la fondation des poulpes ».
Autrement dit, Johanara n’était pas très nette.
Nathan non plus, n’était pas très net.
Ils faisaient la paire et ça c’était un faix! Un si terrible qu’à eux deux ils bougeaient les montagnes. Au moins ça.

Se positionnant tel un être magnanime envers sa cousine –ça passe mieux que de dire qu’il n’a plus de couille- il se retrouva vêtu de blanc. Un joli blanc peut-être, avec des liserés doré, la base. Un Nathan sans dorure est soit un Nathan camé, soit un Nathan alcoolisé, soit un Nathan dépressif. Ce n’était plus le cas, il fut sorti de sa torpeur.
Enfin bref.


-Se marier à minuit est l’idée la plus idiote que je n’avais jamais entendue. Et pourtant j’en ai entendu des conneries, j’ai passé ma vie en Berry. Non je suis pas là! Bien sûr que je suis là pauvre courge des bas-fonds marins. Et d’abord votre robe n’a pas coûté la valeur du Berry. Car la valeur du Berry c’est du négatif depuis que j’ai retiré mes capitaux. Oui oui. Et non je ne connais pas cet homme. Un sorcier de pacotille ? Un rustre ? Un imbécile ? Vous savez cousine il vaut mieux être seul que mal accompagné.

Il vit les pierreries de sa cousine, un scandale. Son mari ne la gâtait pas assez. Elle méritait ce qu’il y avait de meilleur. Pas de chance elle avait Balian en tant que mari.

-Non on ne bouffera pas du poisson. Les poissons sont nos amis. Si je vois un seul poisson mangé par quelqu’un, je le fais vomir, j’en gage.

Bref, un début typique chez les Ambroise. Riche en couleur, pauvre d’ennui. Bref, la vie, la vraie.
Et on se lève tous pour les Ambroise. Ouééé ouéé.

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Alarik.
-Gott. Gott. GOTT GOTT GOTT ! Verflucht ! Ca me poudine ! JA CA ME POUDINE !

Le germain regardait, désemparé, les ignobles braies blanches qu'il portait. Jurgen. Encore une fois, il était le responsable de tout ça. Oui, c'était de SA faute à LUI si la Montagne était ainsi torturée dans une paire immonde de braies blanches qui râpaient, griffaient et torturaient le sommet du vertigineux Pic du Vergeron. Quel homme tordu avait inventé ça ? Des braies ?! Oh, l'on pouvait dire ce que l'on voulait sur les Grecs, mais on ne pouvait pas leur retirer une chose : ils étaient à l'aise, dans leurs foutues tuniques. Ils avaient pas des braies moulantes qui comprimaient et écrasaient le paquet, eux ! Et ils avaient sûrement de meilleurs tisserands que l'empaffé qui lui avait confectionné ça sans même prendre la peine de se rendre compte que tous les hommes n'étaient pas foutus pareil. Tout devint soudainement clair dans l'esprit d'Alarik : en fait, tous les hommes SAUF LUI étaient peu membrés ! Tout était évident ! Tout était lié ! Le hurlement de Darria la première fois qu'elle vit sa chose, la réaction de Jurgen et des autres à chaque fois... Alarik était hors du commun. Il avait... LA MONTAGNE !

Alors au diable les conventions sociales ! Jurgen l'appelait Grec, il lui répétait sans cesse. Non aux tortionnaires petites saloperies de braies, et oui à... Alarik se drapait dans un grand drap blanc, qu'il nouait q'une corde de la même couleur ... La toge ! En plus, la toge resterait bien plus pratique pour qu'il puisse sortir la Montagne, si jamais il fallait accrocher un ou deux lampions. Autant mêler l'agréable à l'utile. Et puis, il n'avait de compte à rendre à personne. A part peut-être à la bâtarde du Borgne... Oui, Enguerrand de la Mirandole, le titan, l'incroyable, le magnifique avait accepté que lui, pauvre hère et vagabond Bavarois emmène sa précieuse fille au mariage de Jurgen et Darria.
Elisabeth... Son nom résonnait comme une véritable symphonie. Elle était belle, délicieuse, charmante et provocante en même temps, et face à cela, le géant ne faisait pas un plis. Lui qui était du genre imperturbable, ancien mercenaire, se retrouvait à rougir comme une pucelle à chaque fois que la bâtarde lui offrait un sourire ou un clin d'oeil... Oui, Elisabeth le jugerait, s'il venait ainsi : mais pas en le critiquant, mais avec de l'esprit, comme elle le faisait toujours. Au mieux elle trouverait ça drôle, au pire, elle se contenterait d'un de ces regards qui réprimandent... Ja ?

De toute façon, au vu de la parodie de mariage qu'offrait Jurgen... Un bateau. Ce garçon faisait exprès d'être débile, ce n'était pas possible autrement. Alarik était aussi à l'aise sur l'eau que le serait un gros chat. Pire, il haïssait les navires : ce truc là, si il y a un trou, ça coule ! Mais à quoi sert un tel bazar de bois et de cordes si on peut le détruire d'un coup de hache bien placé ?! Et après ce foutu pirate ira dire que le plus taré des deux germains, c'est le Bavarois. Conneries, si vous voulez mon avis. Enfin, il pouvait dire ce qu'il voulait, mais l'ancien mercenaire était jaloux de Jurgen. Il s'était trouvé une fille, vierge et noble, de la lignée d'Ambroise, une sacrée famille, s'il en croyait les dires. Darria était en plus ce petit bout de femme énergique et agréable, quoi qu'un peu plate, qui donnait envie de vivre pleinement sa vie. Et puis, elle était jolie. Bon, le germain préférait les vraies femmes, mais si les jeunes mariés avaient un jour une fille, elle serait sans nulle doute la plus belle du royaume; sauf si elle héritait de la sale trogne de Jurgen... Là... Bon, elle pourrait toujours être vendue à un cirque.

C'était au tour du germain d'arriver près du bateau, drapé tel un empereur romain, cherchant des yeux sa félicité. Et il la vit, la magnifique Elisabeth, habillée toute de blanc. Elle avait quelque chose du cygne. La paire de seins en plus. Pris d'une audace rare en ce qui concernait les femmes pour Alarik, il se glissa derrière la jolie blonde, posant une main sur celle de la délicate.

-Vous êtes en beauté, ce soir, délicieuse amie... Laissez moi vous guider jusque sur le pont, je vous prie. Je n'aimerai que vous trébuchiez.

Sourire aux lèvres, accent germanique maîtrisé, le géant grimpa sur le bateau avec la délicate fleur à la main. Et arrivé sur le pont, il fut époustouflé... Elle était là, elle, la légendaire et divine, celle qui d'un regard faisait trembler le sol. Car en vérité je vous le dis, la Montagne éternelle s'ébranlait à la vue de LA Sulfureuse. Johanara. Il avait entendu parler d'elle par des épris d'amour ayant perdu jusqu'à la raison, et il les comprenait, ces fous. Gott, qui de Johanara ou de la robe sublimait l'autre ? Chose impossible à dire... Et dans son éclatante toge, le germain se sentait... Fondre ? Ou quelque chose comme ça. Comment une femme pouvait être possiblement aussi belle ? Comment pouvait elle être aussi parfaite ? Mère, mariée, et pourtant si fraîche et séduisante. Avant même qu'il ne s'en rende compte, l'auto-proclamé Empereur à la Toge l'avait dévoré des yeux une bonne minute... Erreur qui pourrait être fatale, alors c'est d'une quinte de toux discrète qu'il tenta de se reprendre, pour éviter de passer pour ce qu'il est réellement : un véritable rustre.

-Che me temante où est Jurgen...

Oui, il tentait une diversion particulièrement moisie. Mais on ne pouvait pas lui en vouloir pour tenter de cacher cette soudaine et implacable sensation de chaleur qui lui avait parcouru le bas ventre...
Elisabeth03
Elisabeth avait pris soin de se conformer aux souhaits des futurs mariés. Après avoir pris le temps de savourer un bain chaud elle revêtit une somptueuse robe blanche au corset perlé. Elle se trouvait belle mais pas très à l'aise, elle qui affectionnait le noir rouge ou bleu nuit.

Elle était heureuse pour eux et se faisait une joie d'assister à cette cérémonie inhabituelle. Certains parlaient sur le physique de Jurgen et le décalage entre les deux amoureux mais Babeth ne s'arrêtait pas à cela car pour elle charme et charisme primaient sur une beauté plastique.

C'était donc de bonne humeur que la belle partit en direction des quais, là où elle avait convenu du rendez-vous avec Alarik.

Visiblement elle était arrivée la première sa silhouette se repérant facilement.

Le soleil et la brise caressaient sa peau alors que son regard se perdait à l'horizon quand soudain elle sentit une main puissante se poser sur la sienne tout en douceur. Alarik était là entièrement vécu de blanc et ô miracle, portait des braies. Elle laissa courir son regard lentement sur lui puis arrivant à ses yeux, Alarik je dois dire que le port de braies vous va à merveille. Il fait ressortit votre joli séant! elle avait décidé d'être encore une fois bien taquine.

C'est donc accompagné de son géant de cavalier qu'elle se laissa guider sur la passerelle.

Alors qu'elle cherchait du regard Darria qui devait être encore plus magnifique en ce jour, elle sentit son pseudo cavalier transporté vers d'autres... décolletés! Il était là, libidineux et visqueux à côté d'elle. Elle se sentit piquée au vif. Tssssss elle ne pourrait sans doute jamais lui faire confiance. Elle fulminait intérieurement.

Bine évidemment le bougre sortit ds sa torpeur en simulant un toussotement gêné et cherchant après Jurgen.

La blonde bien évidemment n'allait pas en rester là car pour la faire revenir à de meilleures attentions à son égard, il allait ramer! cela tombait bien en bateau... car elle pensait plus à en faire un galérien tant elle pestait intérieurement. C'est donc avec son visage angélique mais des yeux noirs accusateurs et meurtriers qu'elle lui répondit
dans le pire des cas si vous ne trouvez pas Jurgen très vite je pense que vous peinerez moins à trouver la veuve poignet...

Puis elle le gratifia d'un sourire démoniaque.
Jenifaelr
La vénitienne avait était donner en pâture au Sombre. Pour reprendre les mots qu'aurait pu utiliser le boiteux. Elle avait essayer de s'enfuir avant le mariage, elle avait fait divers choses, parfois bien, parfois mal, Le tout l'avait conduite à se mariage. Mariage pour lequel elle mit une tenue spéciale.
Une tunique plutôt longue puis enfin le doux tissu blanc cassé, elle laissa tomber sur ses bras, le voile de la même couleur. Habillée donc, elle se rendit au bateau, avec les autres. En première ligne, elle les laissa monter. Pour sa part, elle était seule, les filles ne l'accompagnerais pas, ni Rosa, ni Bismuth. Ses longs cheveux étaient laisser libre, en ondulations légère comme les vagues. Elle respira laissant ses poumons se remplir d'air, l'odeur de la nuit, de l'eau, du bois humide, du poisson, du sel. Le tout lui paraissait agréable, se rappelant Florence la belle, ville parmi les villes à ses yeux.


"- Pfff, j'espère que la famille de Darria va pas être trop présente, les roux, c'est mauvais pour moi ! "

Elle monta donc, en silence. Seule, pour arriver sur le pont. Ses aigue-marine se posèrent sur les présents. La Duchesse rousse était présente auprès d'un blond, visiblement elle avait vite oublier son cousin Ernst. La Montagne était présente, ainsi que sa soeur.
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Tord_fer
Vous connaissez le squouate de mariage ? Non ? Et bien, c’est quand un invité, inconnu, indésiré, et indésirable vient à votre mariage sans invitation. Et cet invité c’était Tord. Que faisait-il-la ? Pourquoi à ce mariage ? Ma foi, même lui ne savait pas, mais il avait toujours eu une fascination pour les barbus. Ledit barbu qui avait osé provoquer SA poule ! M’enfin cela c’est seulement si on cherche une explication rationnel au geste du Borgne. Et souvent, il n’avait aucune cohérence dans ces faits et gestes. Il le faisait. Un point c’est tout.
Et fallait faire avec…

Il s’avança dans la nuit tel une ombre dans le noir. IN-VI-SI-BLE. Enfin presque… Il passait rarement inaperçu, et était aussi discret qu’un… qu’un …qu’un Borgne a un mariage en habit sombre alors que tous les invités sont en blanc. LE boulet quoi…
Bon il se trouvait à présent sur le quai, face au bateau.

Première étape, se rendre dans la bonne ville et trouver le port : OK
Deuxième étape trouvé le bateau : OK
Troisième étape monter à bord : Pas OK.

Il ne restait plus qu’a monté à bord… Bon… Ça c’était pas gagné. L’entrée des invités, il pouvait y faire une croix dessus, si on le voyait montrer le long de la planche qui mène à bord, pour sur on va le foutre à la baille.
Et l’eau, le Borgne n’aime pas ça du tout ! Les bateaux non plus d’ailleurs…
Mais celui-ci restait à quai, la malédiction des Piques ne devrait pas le suivre ici… Et puis là-haut il avait le Graaaaaaaaal ! La possibilité de boire des canons, d’rencontrer d’la donzelle, d’faire un discours… Et p’être vendre un ou deux morceau qui sait ! Ou même en récupérer avec un peu de chance…

Le dernier mariage auquel il avait assisté il y était allé en robe rose, mais ÇA c’est parce qu’il était demoiselle d’honneur. La grosse classe quoi ! Et euh… le reste du mariage lui avait un peu échappé… Faut dire qu’il avait rapidement tenu une sacrée gueule de bois.

Tient en parlant de gueule de bois, ça lui donne une idée…

Il s’avança discrètement vers le tonneau le plus proche. Par chance ils n’avaient pas fini de tous les monter à bord. Il s’empara d’un de ces tonneaux.
Ça sera parfait.
Il l’ouvrit là l’aide de son coutelas rouillé et le vida dans la ruelle. Certains aurait pu avoir des scrupules à faire cela, ou du moins en être attristé, après tout il venait de gacher un liquide fort apprécié. Mais le Borgne n’en avait que faire. Lui il voulait monter à Bord. Un point c’est tout.
Son esprit c’était fixé ce but : Faire un discours à un mariage. Et il comptait bien y arrivé. Qu’importe le mariage, les mariés et les méthodes utilisés.
La logique avait cessé depuis longtemps de le préoccupé.
Il se glissa à l’intérieur du tonneau et referma comme il put le couvercle sur lui.
Il n’avait plus qu’à attendre qu’on le monte à bord… par inadvertance… Mouhahaaaaaaa !

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Euzen

        « Une famille se défait de ces fils en les envoyant à la guerre et se débarrasse de ces filles en les mariant. »
          d’un Inconnu.



    Mariage à minuit. Idée charmante. Il l’a retiendrait, sait-on jamais, cela peut-être utile … Il espérait que non, mais avec l’épée de Damoclés actuellement au-dessus de sa tête, me valait se préparer à toutes éventualité. Et là où sa belle-mère faisait clairement comprendre mais surtout entendre sa désapprobation, il y voyait pour sa part un avantage certain : Là ou habituellement, il n’y a que les heures entre laudes et le premier office du jour pour se préparer, là ils bénéficiaient d’une journée complète plus quelques heures après les vêpres. Quand l’on appartient à une famille essentiellement composé de fille ou femme, c’est un élément important à prendre en compte. Le borgne avait donc eu l’espoir crédule d’échapper pour une fois aux moins, au rituel des précipitations. Il déchanta rapidement. Car au moment de partir, la taverne réquisitionnée par les siens étaient tout sauf calme. Pas d’ordre, pas d’organisation, pas de petits soldats placés en rang avant l’inspection finale. Une migraine le prit. L’auberge était semblable à une ruche un jour de récolte.* Déjà qu’ils devaient se pointer en blanc … Ce coup de grâce avait été asséné par sa marâtre la veille au soir.

    - Mettez-vous tous en blanc! Du blanc! L'autre est devenue folle, elle s'est crue dans une soirée de St Trop! Soirée Blanche genre! Bref Du blanc comme vos culs.

    Du blanc. Minuit, passe encore mais du blanc ? La plaie … Pour un tiers, le borgne s’y serait probablement refusé mais pour le petit oiseau avec qui il se trouvait plus d’affinité que certaines de ces sœurs, il céda. Soit, se serait du blanc mais pas complétement. Pour pallier à l’uniformité, il se choisit une chemise piqué de gris, une ceinture de cuire brun et une cape aux lanières du même acabit. Les bottes, seuls éléments manquant de base, il les dénicha dans la journée. Un peu juste mais pour une unique utilisation, elles feraient bien l’affaire. La couleur le laissa néanmoins un peu plus sceptique encore quand il prit conscience que ces filles la porteraient également. Templanza, soit, précieuse comme elle pouvait l’être parfois, cela irait peut-être. Mais la Sagesse … Il se lança des parie avec lui-même sur le temps et la capacité qu’aurait son ainée à ne plus être immaculée. Si elle passait le cap des douze coups, il s’estimerait heureux. D’ailleurs, la plus tout à fait môme semblait du même avis que lui …


    - J'ai rien fait de mal ! Rien fait pour mériter ça ! J'aime pas l'blanc tu sais bien ! Quand j'suis en blanc, j'peux jamais faire c'que je veux ! Aprés j'suis toute sale, et ça me râle dessus !
    - D’une Sab’, tu n’es pas la seule à être en blanc, on l’est tous, cesse donc de jouer ta victime. De plus, nous assistons à un mariage, alors que cela soit en noir, bleu, vert, ou jaune, tu n’aurais certainement pas eu le droit de faire ce que tu veux. Aller, va finir de te préparer.
    - J'fais même pas ma victime d'abord ! Mais le blanc ... voilà quoi ! Si ... hein, bah... ça serait pas joli joli, et ça ferait la honte ! pourquoi pas du .... du noir tiens ça serait mieux, ou du rouge, on y verrait rien comme ça !
    - J’ai dit « file ». Ce sera du blanc, un point c’est tout. Darria la souhaitait ainsi, nous ferons. Si tu crois être la seule ici que ça n’enchante pas !La retenant un instant avant qu’elle parte. Ah et cesse de manger tes voyelles quand tu parles, tu n’es plus une enfant de cinq ans.


    Il sourit quand il fut sûr qu’elle ne pourrait le voir. Eternelle rengaine qui se répéter à chaque nouvelle réunion de famille officielle ou presque. Cela en devenait presque un rituel entre eux, un jeu. Il en venait à se demander si elle détestait vraiment ce genre de vêtement, ou s’obstiner dans cette opinion par simple esprit de contradiction. Il penchait plutôt pour la seconde. L’heure du départ sonna et, fatigué d’avance par l’excitation et l’excentricité ambiante, le Corniaud laissa le convoi partir devant. Loin devant. Il vit numero deux, se mêler à eux, surveilla que numero trois et quatre suivait bien Janelle. Numero cinq resterait à l’auberge sous la surveillance d’Agos et Baucis. Un instant, il chercha number one* et la trouva finalement en train de faire vadrouiller à il ne savait quoi faire. « J’arrive » fut la seule chose qu’il comprit. Le borgne hésita à l’attendre puis décida que non finalement. Elle vieillissait, il devait s’y faire et pour le peu que représentait le trajet entre leur gîte et le port, il pouvait la laissait évoluer seule. En descendant la rue, il ne put néanmoins empêcher son œil de glisser quelques regards au-dessus de son épaule pour vérifier si oui ou non, elle venait bien. Peine perdue. Arrivé sur les quais, le resta en retrait, se refusant à monter à bord dès à présent. Au lieu de ça, il flâna le long du bateau, observant le bâtiment. Il n’était pas fin connaisseur, savait reconnaitre un bel élément. Pourtant, le charme du navire ne put rien contre le malaise qui petit à petit, s’insinuait en lui. Son dernier passage sur une embarcation semblable n’était pas le meilleur souvenir qu’il puisse avoir. De cet épisode, il en avait quelques temps gardé des traces aux chevilles et aux poignets qui s’étaient peu à peu estompé, au contraire de cette lettre gravé sur sa peau dont il ne se déferait jamais …

    Restant là, entre l’ombre du bateau et l’éclairage des lampions, il préféra attendre sur la terre ferme le dernier moment pour monter. Peut-être avait-il l’espoir qu’il finisse par y avoir trop de monde et qu’il ne soit jamais obligé de mettre un pied à bord …


    *scène souhaité : 15/20s
    *numero un
    Parole : Johanara, Abigail, Euzen - avec accord des joueurs évidement.

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Klaus
Eddy Barclay? Biensûr que si je connais! Vous me prenez pour une inculte ou quoi?

Ou comment ne pas perdre la face... Eddy Barclay, c’est quoi ce nom à coucher dehors d’abord? Genre, c’t’une espèce de troubadour? de bouffon? de Comte? C’est que mon amie rousse avait vraiment des références pourraves...
Par contre, elle avait pas tord sur un point. Le blanc, c’est vraiment nul. D’une, ça ne me va pas au teint, de deux, ça grossit! Comme si j’avais besoin de ça.... Bon, j’avais quand même réussit à trouver un truc à mettre , alliant sobriété et classitude sans oublier la petite touche de couleur...

Descendant de la litière, en mode marche de l’empereur -oui, de cette démarche toute féminine et gracieuse qu’ont toutes les femmes enceintes proches du terme- j’intégrai docilement le petit cortège limougeaud, me retournant régulièrement pour voir si les autres suivaient:


Ho Andrea, cessez de faire cette tête d’enterrement! C’est un mariage, je vous le rappelle! Et... Bon sang! Regardez moi cette tenue!

Réajustage du col de mes doigts fins, lissage du mantel, devant, derrière, petit détour par l’insolent fessier. En gros, tripotage en règle sous couvert de rhabillage... Tout en classe, en discrétion, tout ça... Ni vu ni connu, ou presque, puis regard en direction de Leonnie:

Deux aines, vous aussi hein! C’est votre pénitence! Insolente, ingrate que vous êtes! Je veux voir le sourire illuminer votre gracieux visage ce soir, O-BLI-GE!

Puis sourire éclatant, pour mon ami Charles.

Charles, heureusement que vous êtes la, vous au moins, vous vous réjouissez d’assister à ce mariage! Notre filleule! Si c’est pas merveilleux!

En fait, c’était pas merveilleux du tout, c’était même plutôt moisi. Cette sotte de Darria n’avait rien trouvé de mieux à épouser qu’une espèce de teuton, mauvais garçon, barbu... Tout à fait mon style quoi... Encore aurait-il fallut que je le reconnaisse, et ça, c’était pas gagné...

Bon sinon, j’espère qu’il y aura une banquette bien confortable sur ce rafiot hein! Pas que le manque de confort m’ennuie, mais le médecin m’a dit de bien faire attention! Puis j’espère que ça bougera pas trop, sinon deux aines va encore gerber partout...

Et au fait, quelqu’un sait ce qui est prévu au menu? Moi, j’aime pas le gibier... Vous croyez qu’il y aura du poulpe?
Ils ont au moins prévu à manger hein? Rassurez moi! Des fruits, j’ai envie de fruits... Croyez qu’il y aura des dattes? Ou au moins du raisin sérieux, un mariage sans raisin, c’est comme un coucher de soleil sans plage...


Andrea, le nôtre il sera mieux hein?

Et de passer à côté d’Euzen, le borgne, l’handicapé, la raclure, l’enfoiré, le voleur d’amie. Il était la, flânant honteusement sur le quai, feintant un intérêt tout particulier pour le navire...
Et la, une envie toute particulière de le bousculer, légèrement, très légèrement, juste de quoi le déséquilibrer et le faire tomber a la flotte genre: oupsss pardon, j’t’avais pas vu...
Coup d’oeil à gauche, coup d’oeil à droite...
En étant bien discrète peut être que personne ne remarquerai sa chute. Après tout, c’est la nuit, il fait sombre... Il est minuit
Je pourrai prétexter une envie urgente, à pas de loup m’en approcher, toute en discrétion, par derrière biensûr... Et d’un coup de pied au séant, le faire basculer à la flotte... Puis de maintenir sa tête sous l’eau, à l’aide de cette rame qui traine...

J’étais en transe, et c’est sans même m’en rendre compte qu’un bras me happa pour me faire monter sur le navire. J’avais quitté le quai, j’étais sur le pont... Et de lancer un dernier regard au flâneur genre: toi et moi, on en a pas finit... Tu vas crever! Face de rat!

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Andrea.
    Quelques jours plus tôt


Elle : Andrea, je profite que tu sois de mauvaise humeur... Nous sommes invités à un mariage prochainement.

Lui : T'es sérieuse là ? Ou ? Quand ? Je suis obligé de venir ? Pourquoiiiiiii !

Elle : Oui, Mimizan... je crois, tout bientôt, oui, parce que...

Lui : Shigellaaa, vous commencez à me gonfler, vous et cette bande de bras cassés, incapables. J'ai pas envie !

L'affaire du mariage aurait pu se terminer à ces derniers mots, ce n'était pas sans compter sur l'insistance de la brune Shigelienne, convaincante qu'elle était la bougresse.
Disons qu'elle savait aussi user de ses charmes et de ses rondeurs fort édulcorées en cette période de gestation.

Le septième mois était entamé et les ébats amoureux du couple s'avéraient de plus en plus ardues, même avec toute la fougue qu'il pouvait placer dans ses instants de délectation intime, le ventre proéminent relevait d'un handicap majeur pour la survie de son instrument de plaisir.
Sa grosse eu donc recours à de nombreux stratagèmes et pas des moindres avant d'obtenir un "Oui" blasé et ennuyé.

Après quelques heures de négociations, de friction :


Lui : Bon, je t'accompagne... Y a à boire la bas au moins ? Las mariages, c'est d'un ennui...

Elle : Oui : Je suppose qu'il y aura de la vinasse... sinon je crève.
Je ne t'ai pas dit, mais faut être habillé en blanc, puis c'est sur un bateau.


Lui : Oh bordel... avec un peu de chance, le marié se fera stranguler avant le mariage...


    Le jour J :


Un brun averti reste toujours en retrait de ces dames, ce jour là, son habitude lui apportait grand plaisir au regard. La nuit était tombée depuis quelques heures à présent mais l'endroit était bercé par le halo lumineux de la lune pleine -comme sa future femme-.

L'avantage avec le blanc et les tissus raffinés, c'est qu'ils laissaient transparaitre les choses que l'on se devait de dissimuler, une paire de gambettes élancées ou... une croupe charnue.
Une belle chute de reins à raviver la flamme vacillant d'un vieillard impuissant le devançait.
Remède dont il devrait parler à Charles, Charles le Roux, le Tartasse, le vieux sénile.
Une main posée sur son torse, déglutissant lentement en observant ce fessier inconnu.


Calme toi Andrea, si l'autre capte ton petit manège c'est comme un porc qu'elle va t'égorger.

Au même moment les azurs de sa future se posèrent sur lui, et déjà les remontrances se firent entendre. Oh miracle, sa mort n'était pas arrivée, ou pas encore.
Il hochait la tête frénétiquement au son des remontrances de la Délicieuse alors qu'elle lissait le tissu de sa parure du moment. On lui avait dit blanc, hors de question de s'affubler de vestures éclatantes, viser le crème, taupe ou grisonnant serait préférable... Fallait pas que d'indécentes demoiselles se délectent de son derrière si parfait.


Ma Shig, on est vraiment obligés d'y aller ? Tu prends la barre, on fiche tout le monde par dessus bord et on fait cap vers Alexandrie !
Accessoirement si ça te motive au voyage, je peux te faire l'amour à même le pont...


Son regard se faisait suppliant espérant que la brune tombe dans le panneau ou cède à la tentation de la chair.

Avant de reprendre au creux de son oreille :


Mouais... sûr que notre mariage sera différent... Un mariage sur un bateau, une idée de pauvre si tu veux mon avis. Bon, on retourne à la litière et on fait l'amour avant de monter ?
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