Elisa.malemort
Certains mots dépassent les pensées, à moins que justement, ils fassent réaliser quils ne sont que mensonge face à un cur bien plus investi que lesprit voudrait. Peut-être était-ce là, le problème. Le cur à ses raisons que la raison ignore. Lesprit ne veut pas, tandis que le cur succombe, aime, chéri et fini par ne plus pouvoir se passer de lautre, sa moitié, son égal. Alors la Malemort avait eu des mots quelle navait jamais cru pouvoir dire, blessants, terrible envers lhomme qui accompagnait sa vie depuis maintenant cinq ans.
Cinq ans de vie à deux, dans la difficulté parfois, dans la joie dautres fois. Ils avaient apprit à se connaître, se dompter, avec les mots, les gestes et parfois même juste un regard. Il la connaissait par cur, comme elle pensait le connaître par cur. Et pourtant, pourquoi avait-elle toujours cette retenue vis-à-vis de lui ? Ce pincement au cur lorsquon essayait de les séparer en mettant entre eux une montagne du passé, difficile à oublier.
La dispute avait été terrible, vivre loin de lui, perdue, troublée, apeurée finalement. Les onyx plongeaient dans lazur de ses yeux. Elle lui avait dit que la flamme saffaiblissait petit à petit dans son être, alors pourquoi ressentait-elle cette chaleur dès quil posait ses yeux sur elle, ou dès que sa peau venait effleurer la sienne ? Elle lui avait dit quelle nimaginait aucun avenir avec lui, alors pourquoi narrivait-elle pas à partir ? Lui tourner le dos et faire sa vie de son côté, loin de cet homme quelle imaginait ne plus aimer ?
Car cette flamme au fond elle était loin dêtre éteinte, cet amour prenait de plus en plus de place chaque jour, ce contact contre sa peau lui était devenu vital, tout comme le sons de sa voix et chacune de ses attentions ou de ses gestes.
Pourquoi dire tout cela ? Peut-être voulait-elle simplement quil la rattrape, quil la retienne et quil lui prouve une nouvelle fois quil laimait et quil ne compte jamais partir loin delle, loin de leur enfants, loin de leur famille. Peut-être voulait-elle simplement quil la rassure, une nouvelle fois, quil lui montre que rien ne pourra jamais se mettre en travers de leur chemin, car il ne laissera pas faire. Peut-être voulait-il quil lui montre quelle nétait pas nimporte quelle femme, quelle était la femme quil voulait, pour léternité près de lui. Mais a-t-elle réellement besoin de tout cela ? Femme qui se dit courageuse, mais tellement apeurée de se lever un matin, et se rendre compte que le lit est froid et vide, que larmoire est vide car la page sest tournée. Elle ne le supporterait, aussi Courageuse soit-elle, cela serait la dernière fois, la fois de trop.
Elle sétait offerte à lui, entièrement, bravant les interdits, bravant les reproches quon avait pu lui faire, bravant le méprit des enfants quil avait eu durant son premier mariage, bravant la faucheuse et la peine de la mort dun petit ange. Ils sétaient tous acharnés à les voir se briser et séloigner. Mais ils avaient survécu, chaque étape plus difficile les une que les autres, mais réalisant quils étaient toujours plus fort à deux. Rien ne pourrait ainsi les atteindre.
Voilà pourquoi, suite à cette dispute, ils avaient prit la décision de changer leur mode de vie. Chaque matin, Kye faisait préparer un plateau, pour quil soit monté dans leur chambre. Les enfants, juste réveillés, venaient tous se jeter les uns après les autres dans le lit conjugal. Et cest là, que la petite famille commençait la journée, autour de ce plateau rempli de gourmandise. Chaque matin, désormais débuterait ainsi. Kye avait également proposé de passer un peu plus de temps ensemble, reprenant les promenades quils avaient prit lhabitude de faire durant leur long voyage dans le Royaume de France.
Mais ce soir, cétait différent.
Ce soir est un autre soir. Kye lui avait demandé de se préparer simplement. Il lui avait également demandé si elle savait faire Bien entendu quelle savait faire simple Ils navaient juste pas la même définition du mot simple tous les deux. Tout est une question dinterprétation non ? Il ne serait pas déçu. Rentrés en fin daprès-midi, la Malemort était donc partie se préparer sous les yeux brillants de ses filles Emelyne et Ehmée toujours admiratives des robes dElisa. Les deux jeunes filles samusaient à essayer les divers bijoux de leur mère, tandis que la jeune femme se faisait coiffer, sobrement donc. Les ébènes étaient retenues dans un chignon, piqué par des pinces retenant à leur bout des perles blanches. La robe revêtue, les bottines scellées, les bijoux enfilés. La Malemort était enfin prête, à lheure, et particulièrement loin du compte pour une soirée « simple ». Mais Kye, saurait certainement apprécier la beauté de cette femme quil pourrait tenir à son bras pour la soirée entière.
Un baiser sur le sommet du crâne de ses deux filles.
Soyez sages mes amours, veillez sur vos frères et soyez gentille avec Eli daccord ?
Les deux petites puces avaient secoué la tête pour répondre oui à leur mère... Bien entendu, elles nallaient pas dire non en prime. Elisa sortie de sa chambre rejoignant les escaliers, descendant marche par marche, les talons de ses bottines résonnant sur le sol défilant sous ses pas. Elle savança jusquau salon où Kye lattendait avec Emery. Restant un instant au pas de la porte à les observer, elle se mit à sourire. Les inséparables.
Je suis prête.
Clair, précis, efficace, puisque tous les regards se tournèrent alors vers elle. Debout, droite, fière, elle leur sourit. La Malemort ne savait pas ce quil allait advenir durant cette soirée. Elle savait juste que cela serait loccasion de se retrouver tous les deux, seuls, loin de tout et de tous surtout. Kye devait également lui annoncer quelque chose. Jusque là, elle navait pas réfléchit à la chose. Serait ce bon ou mauvais ? Comptait-il finalement lui annoncer quil navait pas supporté les mots quelle avait eut et quil partait ? Comptait-il lui annoncer que cette ville quils avaient nétait finalement pas la sienne ? Toutes ces idées fusèrent tout à coup dans son esprit, laissant sur leur chemin, le corps frissonnant de la Malemort, angoissée par cette soirée qui jusque là, la ravissait, le cur battant plus rapidement quà la normale. Non, cela ne pouvait pas être ça, cétait impossible Cétait Non !
Les onyx rivaient sur lui. Ils sétaient promis deffacer les non-dits. Quen serait-il ce soir alors ?
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Cinq ans de vie à deux, dans la difficulté parfois, dans la joie dautres fois. Ils avaient apprit à se connaître, se dompter, avec les mots, les gestes et parfois même juste un regard. Il la connaissait par cur, comme elle pensait le connaître par cur. Et pourtant, pourquoi avait-elle toujours cette retenue vis-à-vis de lui ? Ce pincement au cur lorsquon essayait de les séparer en mettant entre eux une montagne du passé, difficile à oublier.
La dispute avait été terrible, vivre loin de lui, perdue, troublée, apeurée finalement. Les onyx plongeaient dans lazur de ses yeux. Elle lui avait dit que la flamme saffaiblissait petit à petit dans son être, alors pourquoi ressentait-elle cette chaleur dès quil posait ses yeux sur elle, ou dès que sa peau venait effleurer la sienne ? Elle lui avait dit quelle nimaginait aucun avenir avec lui, alors pourquoi narrivait-elle pas à partir ? Lui tourner le dos et faire sa vie de son côté, loin de cet homme quelle imaginait ne plus aimer ?
Car cette flamme au fond elle était loin dêtre éteinte, cet amour prenait de plus en plus de place chaque jour, ce contact contre sa peau lui était devenu vital, tout comme le sons de sa voix et chacune de ses attentions ou de ses gestes.
Pourquoi dire tout cela ? Peut-être voulait-elle simplement quil la rattrape, quil la retienne et quil lui prouve une nouvelle fois quil laimait et quil ne compte jamais partir loin delle, loin de leur enfants, loin de leur famille. Peut-être voulait-elle simplement quil la rassure, une nouvelle fois, quil lui montre que rien ne pourra jamais se mettre en travers de leur chemin, car il ne laissera pas faire. Peut-être voulait-il quil lui montre quelle nétait pas nimporte quelle femme, quelle était la femme quil voulait, pour léternité près de lui. Mais a-t-elle réellement besoin de tout cela ? Femme qui se dit courageuse, mais tellement apeurée de se lever un matin, et se rendre compte que le lit est froid et vide, que larmoire est vide car la page sest tournée. Elle ne le supporterait, aussi Courageuse soit-elle, cela serait la dernière fois, la fois de trop.
Elle sétait offerte à lui, entièrement, bravant les interdits, bravant les reproches quon avait pu lui faire, bravant le méprit des enfants quil avait eu durant son premier mariage, bravant la faucheuse et la peine de la mort dun petit ange. Ils sétaient tous acharnés à les voir se briser et séloigner. Mais ils avaient survécu, chaque étape plus difficile les une que les autres, mais réalisant quils étaient toujours plus fort à deux. Rien ne pourrait ainsi les atteindre.
Voilà pourquoi, suite à cette dispute, ils avaient prit la décision de changer leur mode de vie. Chaque matin, Kye faisait préparer un plateau, pour quil soit monté dans leur chambre. Les enfants, juste réveillés, venaient tous se jeter les uns après les autres dans le lit conjugal. Et cest là, que la petite famille commençait la journée, autour de ce plateau rempli de gourmandise. Chaque matin, désormais débuterait ainsi. Kye avait également proposé de passer un peu plus de temps ensemble, reprenant les promenades quils avaient prit lhabitude de faire durant leur long voyage dans le Royaume de France.
Mais ce soir, cétait différent.
Ce soir est un autre soir. Kye lui avait demandé de se préparer simplement. Il lui avait également demandé si elle savait faire Bien entendu quelle savait faire simple Ils navaient juste pas la même définition du mot simple tous les deux. Tout est une question dinterprétation non ? Il ne serait pas déçu. Rentrés en fin daprès-midi, la Malemort était donc partie se préparer sous les yeux brillants de ses filles Emelyne et Ehmée toujours admiratives des robes dElisa. Les deux jeunes filles samusaient à essayer les divers bijoux de leur mère, tandis que la jeune femme se faisait coiffer, sobrement donc. Les ébènes étaient retenues dans un chignon, piqué par des pinces retenant à leur bout des perles blanches. La robe revêtue, les bottines scellées, les bijoux enfilés. La Malemort était enfin prête, à lheure, et particulièrement loin du compte pour une soirée « simple ». Mais Kye, saurait certainement apprécier la beauté de cette femme quil pourrait tenir à son bras pour la soirée entière.
Un baiser sur le sommet du crâne de ses deux filles.
Soyez sages mes amours, veillez sur vos frères et soyez gentille avec Eli daccord ?
Les deux petites puces avaient secoué la tête pour répondre oui à leur mère... Bien entendu, elles nallaient pas dire non en prime. Elisa sortie de sa chambre rejoignant les escaliers, descendant marche par marche, les talons de ses bottines résonnant sur le sol défilant sous ses pas. Elle savança jusquau salon où Kye lattendait avec Emery. Restant un instant au pas de la porte à les observer, elle se mit à sourire. Les inséparables.
Je suis prête.
Clair, précis, efficace, puisque tous les regards se tournèrent alors vers elle. Debout, droite, fière, elle leur sourit. La Malemort ne savait pas ce quil allait advenir durant cette soirée. Elle savait juste que cela serait loccasion de se retrouver tous les deux, seuls, loin de tout et de tous surtout. Kye devait également lui annoncer quelque chose. Jusque là, elle navait pas réfléchit à la chose. Serait ce bon ou mauvais ? Comptait-il finalement lui annoncer quil navait pas supporté les mots quelle avait eut et quil partait ? Comptait-il lui annoncer que cette ville quils avaient nétait finalement pas la sienne ? Toutes ces idées fusèrent tout à coup dans son esprit, laissant sur leur chemin, le corps frissonnant de la Malemort, angoissée par cette soirée qui jusque là, la ravissait, le cur battant plus rapidement quà la normale. Non, cela ne pouvait pas être ça, cétait impossible Cétait Non !
Les onyx rivaient sur lui. Ils sétaient promis deffacer les non-dits. Quen serait-il ce soir alors ?
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