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[RP] Le tour de la Foi

Rayanha
Quand une fanatique extrémiste illuminée cherche sa voie, c'est compliqué.
La sicaire avait pressentie la montée de la vague destructrice. Elle avait vu les détracteurs démonter habilement pierre par pierre ce pour quoi ses aînés se sont battu, tout ce qu'ils ont construit et qu'elle et ses frangins, frangines sont censés défendre et protéger.
Quand elle a voulu tirer la sonnette d'alarme les âmes sombres se sont dévoilées. Au sein même de sa "famille" . Et son monde s'est écroulé. Le sol s'est ouvert sous ses pieds et elle a sombré, sombré, sombré ... Elle a passé plusieurs jours à se demander si Déos n'avait pas abandonné Genève, si Il ne l'avait pas abandonné elle.

Avait-elle mérité que les cieux ne lui répondent pas? Avait-elle fait quelque chose de mal au point que les prophètes restent silencieux?
Face à l'absence de réaction de ceux qu'elle considère comme des sages, elle a tout remit en question. Même sa Foi. Jusqu'à quitter la forêt sacrée du Lion.
Pour une sicaire du Lion de Juda, s'interroger sur sa Foi est une épreuve terrible. Certainement la pire de toute.

Alors elle s'est enfermée chez elle et elle a prié. Jamais elle n'avait prié avec autant de ferveur. Déos, Aristote, Christo, Averroes et même Oane et Juda! Ils y sont tous passés.
Elle a attendu une réponse, un signe, une direction à suivre.

Et c'est une nuit, pendant son sommeil qu'elle a su. Le Lion lui a parlé. Elle en est certaine.
Quoi de plus regonflant que la venue du Lion? Pour une sicaire, rien. C'est même au dessus d'un empalement papal.Pour dire!

Et puis il y a eu un courrier de Judes.
Judes c'est son talib* , oui "son" talib. Un homme avec une foi inébranlable et tellement désireux d'apprendre, de savoir, de comprendre. Judes lui fait confiance et il ne la lâchera pas. Elle refuse de le décevoir. L'Unique a décidé que leurs chemins se croisent et ne se défassent plus.

Sa décision est prise. Elle s'en va pour un tour de la Foi. Tous n'ont pas la chance de débarquer en Helvétie ni même de savoir qu'ils ne sont pas seuls. Alors elle ira les chercher et elle éclairera le chemin de ces sicaires qui s'ignorent encore.
Accompagnée de ses taliban et amis, Judes et la Madgnifique Madeline. Ils seront sa force, grâce à leur présence, leur confiance et leur Foi, elle ne faiblira pas.

Dans la charrette , elle dépose une caisse pleine de livres et de parchemins.
Elle gardera le Liber Leonis sur elle. Cet ouvrage est plus que sacré , connu uniquement des combattants de la Vraie Foi. Elle le relit alors que le convoi commence son périple.


4. Nous avons envoyé les Trois Messagers avec des preuves évidentes, et fait descendre avec eux les Livres et la balance, afin que les sicaires établissent la justice. Et Nous avons fait descendre le fer, dans lequel il y a une force redoutable. Ainsi le Très Haut reconnaîtra qui, dans l'Invisible, défend Sa cause et celle des Messagers.

Elle les regarde tour à tour et leur sourit.
Non, Déos n'a pas abandonné ni ses fidèles ni le Phare. Il veille, il observe et il lit jusqu'au plus profond des âmes de chaque être sur terre. Il sait.
Quand on touche le fond, soit on coule soit on remonte. Le Lion ne coulera pas. Pas cette fois. Pas tant que des sicaires dignes de ce noms vivront.
Ses doigts quittent le livre du Lion et parcourent son avant bras droit. Sous sa chemise fine elle peut sentir la marque. Cette marque c'est sa fierté, son but. Et si Déos le permet, elle coupera le bras de ceux qui la porte et qui la déshonore ...





* Talib (pluriel : Taliban) : C'est le statut que reçoit le nouveau venu qui a été accepté par les sicaires du Lion de Juda. C'est celui qui étudie.
_________________
Judes
Judes, empli de voix, de mots entendus lors de ses rêves ne pouvait que suivre le chemin tracé par le très haut. Il le sentait en lui, dans ses veines, dans chaque battement de son coeur, il sentait cette force, cette sagesse, cet amour immense qui le guidaient. Il s'était revu, gamin, porté par son oncle en Béarn. Ses pensées allaient vers petitCed, vers tout ce qu'il avait connu de Genève. Le phare, la vie, ne jamais renoncer. Son oncle, Harchette, l'avait élevé dans ce mouvement, dans cette réforme qui avançait. Il ne conservait de lui qu'un maigre morceau de drapeau helvète planté des années auparavant sur la mairie même d'Annecy. Non, il ne pouvait oublier. Il n'était que Talib, mais par respect pour le lion, pour les sicaires, pour Déos, il ne pouvait laisser faire. Déos dans sa grande bonté lui avait fait croisé le chemin de Rayanha, comme sicaire elle pouvait être digne. En elle, il reconnaissait les mêmes qualités qu'avait son oncle qu'il aimait, qu'il n'oublierait jamais. Elle avait la patience, le courage de lui apprendre à lire, de lui expliquer les textes. Elle avait la même foi, cette foi naturelle dans le très haut. Cette foi qui te prend les trippes, te fait avancer. Il n'avait nullement l'intention de reculer. Le très haut lui indiquait le chemin. Il lui fallait suivre ce chemin. Il avait repris le bâton, jeté quelque semence en ses champs et reprenait la route. Il avait besoin de quête spirituelle. De sentir chaque jour de nouvelles forces en lui. Avec Rayanha qu'il aimait bien plus qu'une soeur, il allait remercier le très haut de cette vie en semant quelque graine de réforme ici ou là.
Rayanha
Petite pause en Berry.
Le voyage se passait bien. Rapide et sans accrocs. Un convoi Léonin efficace.
Bon, oui, elles avaient égaré Judes sur les chemins bourguignons mais ils revenu avec des fraises et des framboises alors elles l'ont pardonné et la route a repris son cours.

En Berry, comme partout ailleurs, c'est calme. Oui parce qu'il n'y a qu'à Genève que c'est génial. C'est normal, c'est la cité de Déos.
Et puis bon, quand on est pas chez soi, c'est pas pareil. La brune à Genève , elle est à l'aise, elle ne se cache pas. Ni ses convictions, ni son appartenance au Lion.
Sorti de là, il faut être prudent. Parce qu'il y a encore des terres où ils risquent la pendaison juste parce qu'ils sont de confession réformé. Alors la sicaire reste discrète.

Mais malgré tout, elle est partie dans un but bien précis: Propager la Vraie Foi et trouver les âmes susceptibles d'être talibanisées.
Au retour elle commencera à semer. Il leur faut patienter jusqu'au retour.

Mais en attendant? Bin en attendant le brune arrive pas à dormir. Le feu de camp crépite, elle est assise devant, les genoux remontés contre elle même, elle s'amuse à titiller les braises avec un bâton ce qui a pour effet de faire s'envoler des petites cendres encore rougeoyantes vers le ciel magnifiquement étoilé.
Mais elle s'ennuie l'insomniaque.
Alors elle secoue son talib qui est allongé à ses côtés.


Juuudes!

Un "petit" grognement se fait entendre, on peut deviner qu'il était soit sur le point de s'endormir, soit déjà endormi.

Tu dors?

Si c'était le cas, ça ne l'est plus. Et elle est presque contente d'elle, la brune. Elle se penche vers lui en souriant.

J't'ai entendu, tu dors pas.
_________________
Madeline
Dans la charrette, entre les bouquins et les bouteilles, une Mad respire.
Cela lui fait du bien de prendre l'air.
Cela ne peut que lui faire du bien après 4 mois enfermée à la Chancellerie de Berne.
4 mois, ce n'est pourtant rien dans toute une vie, mais le grand air lui manquait.

Dans la charrette, entre les besaces et quelques miches de pain, une Mad sourit.
Cela lui fait du bien de faire ce tour de foi.
C'est mieux qu'un tour de rein.
Un tour, ce n'est pourtant rien dans toute une vie de nomade, mais partir répandre la vraie Foi dans les différents royaumes lui plaît.

La foi, vous savez ?
Celle qui vous redonne espoir quand vous croyez que tout fout le camp.
Celle qui vous guide, qui vous donne l'impulsion, qui entretient l'étincelle.

Tout le monde peut avoir la foi, la vraie.
Il suffit d'être attentif aux signes, car Déos, en plus de multiplier les bouquins, les bouteilles, les miches et les sacs bourrés de robes " ispice di counasse " dans la charrette, il sait aussi multiplier les signes pour te faire comprendre à toi - oui à toi - qu'il faut venir à lui pour trouver...


- Des latrines ! Raya, tu peux t'arrêter à la prochaine auberge ? Faut que j'aille aux latrines...
_________________
La Madgnifique Chancelière de la Confédération Helvétique
Rayanha
Ah bin Mad ne dort pas non plus.

Des latrines? Mais enfin ...

Le regard de la brune scrute les alentour, un sourcil en l'air.
Des buissons, des bosquet, des fossés, des arbres, des champs, une rivière, des terriers de lapins et autres petits animaux campagnard ... Et elle veut des latrines?!


Mais Mad l'armée du bonheur c'est fini! Fallait pas revendre tes latrines portatives si tu voulais faire popo sur le trône.


BAM!CLAC!PAF! CRIC CRAC! GLING! GLONG!


AAAAH! MAIS KESSESSE???

D'un bond elle se retrouve dans la charrette, accrochée à un Madgnifique bras.
Que s'est-il passé?
Et bien figurez vous qu'une cage vient de tomber du ciel. Oui! Une cage!Avec des barreaux en fer même pas forgé, une cadenas gros comme la tête de quelqu'un qui aurait les chevilles enflées.
Sur Judes! Judes est mis en cage. Comme ça. Mad demande des latrines et Judes se retrouve en prison. Déos a pas tout bien saisi ...
C'est que bon, Il est la perfection, ok. Il est l'Unique, l’Éternel, ok. Jusque là pas de soucis. Mais des fois il est un peu dur de la comprenure voyez?
Latrines : cabane au fond du jardin -> jardin : oiseaux -> ouvrez ouvrez la cage aux oiseaux -> cage -> barreaux -> prison .
Un truc du genre.

_________________
Judes
Judes pionçait ferme, s'il rêvait, lui seul pouvait le savoir. Seul Déos aurait pu le sortir de cette léthargie. Quand il dormait, il dormait. Il devait être éreinté d'avoir écouter pousser l'herbe. Il avait encore trop flâné aujourd'hui.

Juuudes! ..... Tu dors?

Il ne reconnut pas la voix de Raya qui lui fit émettre quelque grognement. Il devait être bercé des bras de Déos, immergé dans un sommeil de plomb. Sommeil de plomb, qui devint tout à coup réveil de fer. Il bondit au bruit d'une cage qui se refermait soudainement autour de lui.


BAM!CLAC!PAF! CRIC CRAC! GLING! GLONG!

Oui, le fer était bien forgé, la cage était bien fermée. Ahuri, il tenta de secouer ces barreaux en vain. Il se retrouvait enfermé d'un miracle qu'il ne pouvait expliquer. c'est un regard exorbité et incompréhensif qu'il jetait à Raya.

Heu ... j'avo pas d'mandé ça. T'crois qu'j'me suis couché sur l'paqu'rette préféréend'Déos ?


Il regardait la marque qu'il avait fait sur le sol, bredouillant quelque excuse. Il priait, quémandait son pardon de tout son coeur.
Rayanha
Tout ça pour une pâquerette ? Mais non, pas possible. C'est Déos quand même. Il peut pas se fâcher pour une pâquerette quand même! Non, il n'y a qu'une seule explication : sorcellerie.
Et alors que la charrette démarre sans qu'elles aient rien demandé, la brune aperçoit une étiquette sur un des barreaux de la cage de son talib.


"made in Dié"

Plus aucun doute. C'est une oeuvre du Sans Nom. Il n'y a que lui pour enfermer un fervent défenseur de la Foi avec une cage qui vient du Lyonnais Dauphiné alors qu'ils sont en Berry et au beau milieu de la nuit.
Et bin figurez vous que la brune elle est toute blanche. Plus blanche que le cheveux blanc qu'elle s'est découvert quelques jours avant .
Attaque directe du sans nom et elle peut rien faire. C'est terrible.
Mais la carriole est lancée et elle ne peut pas en descendre. Accroché à Mad, elle gueule ce qu'elle peut à Judes :


FRAISES!FRAMBOISES! LOCHES!DEMAIN!
_________________
Madeline
Déchargée d'un Judes...

- Hey Judes ! Reviens !

... La charrette démarre, laissant au sol une cage étiquetée "made in Dié".

- Ben non suis pas à Dié, suis ici... Tous des cons ces étiqueteurs...

C'est pas très clair cette histoire de caisse. En plus, elle ne contenait même pas de clairette... Tous des cons ces empaqueteurs...
Pas de verre sous la main, alors quelques vers en sous-main :


- Nous étions trois Suisses
Et voilà que glisse
De la charrette helvète
Notre Judes, c'est bête...

Nous étions trois Suisses
Dont un avec saucisse
Et nous voici deux pour Loches
La faute à Dié... C'est moche !


Petit regard à Raya, toujours accrochée à son bras.

- Fais gaffe tu vas froisser ma manche...

Quoi ? Ben oui ! Même dans les moments difficiles, le Staïle, ça compte !
_________________
La Madgnifique Chancelière de la Confédération Helvétique
Judes
Sans voix, ne pouvant croire en cette diabolique apparition Judes priait en regardant la charrette s'éloigner. Il priait pour l'âme du sorcier ayant osé braver le très haut.

L’écouteur d’herbe mis en cage
Ne fait nul cas de l’ombrage
De quelques idiots barreaux
D’un sorcier vil et faux.

Par foy il retrouvera charrette
Nul incroyant ne l’arrête
Déos seul juge et témoin
Annihile cage de sa main.

La charrette était certes bien loin maintenant, il lui faudrait courir. Il reprit le chemin, après avoir rassemblé ses maigres victuailles. Ses pensées suivaient la voie tracée du très haut. Il lui faudrait un jour nettoyer cette terre du sorcier. Oui, il fallait que cet être retourne au néant. Nul jardin des délices pour la sorcellerie, pour ceux qui la pratiquaient. Le néant les attendait pour qu'ils se perdent dans un oubli infini.


- Hey Judes ! Reviens !
FRAISES!FRAMBOISES! LOCHES!DEMAIN!


Le vent lui apportait quelques rimes de Mad et de raya qu'il ne pouvait déjà plus apercevoir. Ces quelques mots guidaient ses pas rapides.
Rayanha
Et maintenant? La troupe est rassemblée, les fraises et les framboises sont mangées et il parait qu'il faut se faire discret ... donc, et maintenant?
A Genève c'est bientôt les élections. Kiki se présente. Et ils sont même pas là pour voter!
C't'un monde! J'vous l'dis!
Soit. Campagne électorale intensive , à distance, par correspondance.

Citation:

VOTEZ KIRKWOOD!

Salvé!

Bientôt les élection à Genève! Notre Kirkwood cantonal se présente : Votons pour lui!
Que Genève redevienne le phare du monde!

Que Déos préserve notre cité et nous guide jusqu'aux urnes.
Voter Kiki c'est voter pour nos Liberté!


Hop!Ce message est sponsorisé par le Lion de Juda et la Compagnie Réformée des Camelots et Ambuleurs du Léman. Fait en 126 exemplaires sur papier recyclé parce que le bois on le garde pour construire des gros bateaux.

Evidemment, elle a eu des réponses. Il y a des contents et des un peu moins.
Mais elle s'en fout la brune, elle veut juste que Kiki passe. Que Genève se relève et que le Phare rayonne de nouveau. Puis elle aimerait bien rentrer chez elle quand même. Et tant que sa cité sera menée par une bande de morues sans Foi, juste bonnes a planter des poignard dans le dos, elle n'y remettra pas un pied. Parce que rien ne l’écœure plus au monde que les gens qui n'ont pas les couilles d'assumer leurs crasses.
Donc, une seule solution : Kiki.

Et pour fêter l'espoir qui renaît en elle, elle est retournée en forêt. Deux forêt même. Une pour couper du bois et tenter d'oublier qu'il y a encore des villes sans remparts, l'autre parce que ... parce que sa place est là bas. Parce que sicaire, on l'est ou on l'est pas. Et si on ne l'est plus, on ne l'a jamais été.
Raya, elle l'est.

Alors elle profite d'une pause pour relire un passage du Kitab al-Noor, le Livre de la Lumière, un des trois livres du Kitab al-Kutub, le Livre des Livres d'Averroes.

Le destin:
Verset 12 : Et, quant à ceux qui auront été pervers, leur refuge sera le Feu. Toutes les fois qu'ils voudront en sortir ils y seront ramenés, et nous leur dirons : " Goûtez au châtiment du Feu auquel vous refusiez de croire. " L'Unique leur fera goûter au châtiment ici-bas, avant le châtiment éternel !


Déos sait.

_________________
Rayanha
Qu'est ce qu'un tour de la Foi sans leçons de Foi? Rien.
Donc :

JUUUDES! Ça te dis qu'on lise un peu?

Voilà bien longtemps qu'elle ne lui avait pas fait la lecture.
Ils s'étaient arrêtés au chapitre II du Livre des vertus originel. Celui non corrompu par Rome.
Pourquoi ils s'étaient arrêtés d'ailleurs? Surement parce qu'ils avaient été rejoint par d'autres et qu'il n'était alors plus question de lire dans le calme et l'intimité.
Et elle ne lui fait pas simplement la lecture. Elle lui apprend à lire. Pour qu'un jour, à son tour, il puisse lire les textes à un talib qu'il prendra sous son aile, comme elle le fait avec lui aujourd'hui.
Elle en vu passer des taliban la brune, beaucoup. Mais Judes, c'est différent. Ne lui demandez pas pourquoi, elle serait incapable de vous répondre.
Tout ce qu'elle sait c'est qu'à ses côtés, elle ressent la Foi comme elle ne l'a que très rarement ressenti chez quelqu'un.
Judes, il a un quelque chose de spécial. Un quelque chose qui l'a décidé à en faire son protégé. Enfin ... qu'elle dit. Parce que Judes n'a pas besoin d'être protégé, encore moins par une femme, aussi sicaire soit-elle. C'est juste une raison qu'elle trouve valable pour le traîner partout avec elle.
Sous ses airs de va-nu-pieds et son accent à couper au couteau, il est loin d'être con son talib.
C'est un peu l'histoire des sabots d'hélène . Sauf qu'il ne porte pas de jupon. Et si il en portait un, elle lui soulèverait peut-être pas. Elle a apprit avec son frangin écossais qu'un jupon c'est sacré chez un homme. Puis pour le coup ça s'appelle plus un jupon. "Ce est pas un jupe. Ce est un kilt. Ce est différent." qu'il dit.

Et donc, elle a décidé d'user du temps qu'ils ont devant eux à rien foutre pour reprendre la lecture. La suite du Livre des vertus originel ou un autre, peu importe. Ils les liront tous de toutes façons.

_________________
Ain
En pleine cambrousse, dans une taverne mal fréquentée, une brune buvait comme un trou. Les chopes s’accumulaient devant elle et elle ne ralentissait pas la cadence, commandant au tavernier une bière dès que son verre était vide.
La pauvre fille était dans un sale état. Elle se saoulait la gueule parce que la vie, parfois, faisais que… Là, maintenant, elle maugréait contre le Très-Haut, lui reprochant l’état misérable dans lequel elle avait dû se mettre pour supporter ses états d’âme. Elle Lui reprochait de l’avoir abandonnée à la seconde où il Lui avait arraché sa mère. Et elle Lui reprochait tout un tas d’autres trucs sans importance, lui rappelant au passage que, samedi dernier, elle s’était faite baptiser et qu’elle voulait même devenir diaconesse BORDEL ! Elle estimait alors qu’elle avait droit à de la reconnaissance. Puis elle passa au chantage, promettant tout un tas de trucs – toujours sans importance – si sa vie s’améliorait. Et pour finir, la jeune femme se résigna et se signa trois fois pour demander pardon. Elle renifla, soupira et commanda une nouvelle chopine de bière. La tête lui tournait. Son visage était rouge et de la sueur coulait de son front. Peut-être était-il temps d’arrêter de boire… Mais comme sa mère lui avait toujours dit que « gaspiller, c’est pas bien », elle commença à siroter le doux breuvage alcoolisé qu’on lui avait emmené. A ce moment, Sélianne se rappela de ce jeune homme qui, alors qu’elle chialait, était venu vers elle pour lui sortir une magnifique phrase : « la vie est une grosse tartine de m*rde ». Et il s’en était allé, laissant derrière lui une Sélianne plus que perplexe.
Bref. Passons.

La brunette était plutôt désespérée, finissant par se dire qu’elle n’aurait pas dû essayer de voir sa sœur alors que c’était la mauvaise période du mois. Et sûrement que ce serait mieux lorsqu’elle serait avec sa rouquine de cousine, à Brest. Peut-être que ce ne serait pas si ennuyant qu’à Vannes et peut-être que monseigneur Cathelineau voudrait bien d’elle comme diaconesse. Et peut-être qu’elle aurait une paroisse où elle pourrait faire des messes débiles et gagner sa vie en vendant des certificats de baptême, de mariage ou même de décès ! Pis un jour, elle deviendrait Pape et son palais serait entouré de têtes de Judas empalés sur des piquets… Ouais… C’était une jolie perspective d’avenir, ça. Alors, toute contente de son idée – et carrément beurrée –, la donzelle se leva et hurla :

JE VAIS DEVENIR CURE !

Et, tout bas, elle rajouta un « ‘fin, surtout Pape quoi… ».
Rayanha
[Quelque part en Bretagne.]

Dans une taverne sombre et crasseuse, la sicaire et son talib s'accordent une pause lecture de livres sacrés, chopine à la main.
Dans un rade breton, les fiers combattants de la Vraie Foi tentent de faire fi des gueulards autour d'eux.
Dans un ...


JE VAIS DEVENIR CURE !

Forcement, ça les interpellent. La brune relève la tête vers celle qui a gueulé ça.

‘fin, surtout Pape quoi…

Et là, la sicaire du Lion éclate de rire. Mais le genre de rire qu'on ne retient pas , le truc qui sort tout seul.
Un rire franc et fort. Elle en pleurerait presque tellement elle trouve ça drôle.
L'aspirante papesse est aussi imbibée qu'une panosse qui serait tombée dans le Léman.


Pape?! Non mais tu t'es vu quand t'as bu?

Elle enveloppe sa croix réformée qui pend à son coup d'une main en regardant en l'air.

Déos pardonne là, elle sait pas ce qu'elle dit.
_________________
Ain
[Quelque part dans la cambrousse bretonne]

Sa maman lui avait toujours dit que se moquer n’était pas bien. Et sa maman lui avait toujours conseillé d’ignorer les moqueries. Et c’est ce que fit Sélianne malgré son étonnante capacité à dire ce qui lui sortait par la tête même si cela lui attirait des ennuis.
Un regard et un sourire exaspérés plus tard et la jeune femme tournait le dos à celle qui se marrait. Elle s’apprêtait à se rasseoir et à finir sa bière lorsqu’elle entendit LE nom qu’elle haïssait le plus au monde : Déos. Sélianne se retourna et regarda celle qui, quelques secondes plus tôt, se foutait de sa gueule. Jamais elle n’avait croisé la route d’une réformée et jamais elle ne les avait craints, malgré les histoires horribles qu’elle avait entendues à leur sujet. Non, elle ne fermerait pas sa gueule devant un Lion et non, elle ne reculerait pas. Sa maman lui avait toujours dit de se battre pour ses convictions et de faire preuve de courage. Ne jamais plier devant l’ennemi !

Aristote, pardonne son ignorance et remets-la dans le droit chemin.

Sélianne esquissa un sourire en regardant la brune qui lui faisait face et se signa, faisant mine de prier le Tout-puissant pour le salut de son âme. Son âme, elle n’en avait rien à carrer en vérité. Elle voulait juste provoquer la lionne.

J’décorerai l’entrée d’mon palais avec ta tête sur une pique.

Et là, allez savoir pourquoi mais elle lui cracha au visage, ajoutant :

V’là c’que j’lui dit à ton Déos.

La brunette regretta son geste immédiatement. Elle renifla et fit quelques pas en arrière.

Bon… bah je vais y aller ! R’voir !
Rayanha
[Toujours dans un rade breton]

La jeunesse c'est beau. Cette insouciance, cette détermination dans le regard, elle la trouverait presque touchante . Elle la regarde se rapprocher d'elle et se signer, implorant Aristote de venir en aide à la brune. Ça la fait sourire.

La jeunesse c'est fou. Cette inconscience -l'alcool aidant certainement - qui fait prononcer des paroles qu'on pense un peu trop fort et qui fait cracher à la tronche de la sicaire.
Cracher? Vous avez dit "cracher"? Ça, ça va pas lui plaire ...


V’là c’que j’lui dit à ton Déos.

En une fraction de seconde tout bondit dans sa tête et son corps. Elle vient de lui cracher à la gueule? Elle a pas rêvé?
Elle s’essuie du revers de sa manche en cherchant Judes du regard. Pas de bol pour la petite brune , Judes est parti pisser un coup. Il aurait pu faire en sorte que la sicaire n'explose pas. Mais il n'est pas là. Mad' peut-être? Non plus ... Ils sont parti pisser ensemble ou quoi?

Dernièrement, elle a beaucoup encaissé, elle a énormément de choses à extérioriser.
Son regard brille soudainement d'une étrange lueur et sa bouche fine s'étire en un sourire presque sadique alors que la romaine recule, mesurant certainement le poids de son geste. Fallait pas la provoquer. Pas maintenant.

Et là, si je pouvais vraiment rentrer dans l'histoire, je lui gueulerais "Cours petite! Cours!" . Mais je ne fais que raconter ...

La jeunesse ... Il faut savoir la remettre en place quand elle se fait trop fougueuse.
En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, une puissante droite vient s'écraser sur la mâchoire de la diaconesse la faisant tituber au sol.
Si elle pensait s'en tirer, c'est trop tard.

Et le Logion 17 de Christo lui vient en tête : "À ceux de ses disciples qui s'interrogeaient sur la perfection de la société des Hommes, il leur disait : "Autant la plaine est une montagne plate, autant les Hommes entre eux doivent-ils être de même hauteur".


RELÈVE TOI PETITE CONNE!!


Elle ne peut décemment pas frapper quelqu'un à terre. Bin non.
La sicaire ne voit plus rien de ce qu'il se passe autour. La machine de guerre est en route, elle va prendre pour tous ceux qui l'ont fait chier ces dernières semaines. Ça fait beaucoup .

Tout bouillonne en elle, elle trépigne , c'est trop long. D'une main, elle la prend violemment par le bras et la remet sur pieds. Sans lui laisser le temps de réagir, elle lui présente la gauche sur l'autre joue - question d'équilibre- et l’enchaîne avec un coup de botte dans le ventre qui la projette sur une table.


Alors? Tu veux toujours ma tête sur une pique?

Liber Léonis, verset 10 : "Et au mécréant nulle pitié ne doit être accordée. Car son sort est funeste et nul salut n’est possible.blablabla blablabla ... "
la sicaire s'avance et l'attrape fermement par les cheveux, tirant sa tête légèrement en arrière.


Je me ferais bien un collier avec tes jolies petites dents moi ... t'en dis quoi?


Voilà bien longtemps qu'elle s'était pas retrouvée à se battre en taverne! Ça lui avait manqué finalement. Elle devrait y penser plus souvent.
De sa main libre, elle attrape sa sica et pose délicatement la pointe de la lame courbe sur la joue de la brunette.

Là, tout de suite, elle s'imagine bien lui trancher la gorge, tout doucement, très lentement. la faire souffrir et lui faire regretter à vie de lui avoir cracher à la gueule...

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