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Ab Ira Leonis

--Yueel_arystote
Le Comte n'eut pas à réprimander Flavien pour sa provocation que déjà le vieux Clotaire le reprenait, lui rappelant quelques règles élémentaires en matière de protocole. Arystote souriait de l'échange plus patient que son homme de main.

- - Rho ça va hein, en même temps pas un garde pour nous accueillir, tu parles d'une armée.

- Ce n'est pas parce que les dirigeants de Provence n'en ont rien à faire de nos armées qu'il faut manquer de respect aux rares personnes engagées.

- Ben on dirait que personne n'est engagé justement..., [i]répondit Flavien justement quand le Salonnais s'emporter face à sa remarque précédente.

Arystote du intervenir car ses hommes trop occupé à se chamailler ne semblaient pas avoir perçu la voix de Felipe.


- Flavien j'émets des doutes quant à votre capacité à me défendre si vous n'êtes même pas sur vos gardes lorsqu'on s'adresse à nous...

Bien entendu cela valu un sourire narquois de la part de Clotaire, trop heureux de voir le jeune garde se faire rabrouer et mettre la main sur sa garde, n'ayant qu'un excès de zèle pour toute réponse.

- Bonsera Felipe, j'espère que l'heure n'est pas trop tardive pour une visite. J'étais inquiet pour la Vicomtessà. C'est une simple visite de courtoisie en somme.

Puis avec un sourire en coin il ajouta.

Serait-il possible de servir à boire à mes gens pendant que je m'entretiens avec elle ? A force de s'époumoner ils doivent avoir soif... Mais juste de l'eau sinon je ne supporterai pas le voyage de retour.
Felipe
Felipe appréciait le jeune comte. Du moins la plupart du temps ... En gros, pas quand il lâchait des énormités face aux autres nobles qui mettaient la vicomtesse mal à l'aise. Franchement, elle avait pas besoin qu'on vienne lui jeter à la figure ses échecs de vie personnelle et le fait qu'à son âge elle n'avait toujours pas de famille. La salonais espérait qu'il s'agissait seulement d'un manque de tact ... Mais autrement, c'était un jeune homme à l'esprit fin. Et puis il était né noble, et ça se voyait. Il savait se tenir.

Le salonais écouta jusqu'au bout les demandes de l'invité inattendu. Et puis il opina doucement.


Je vous conduit et je ferais selon votre volonté. Nous savons recevoir.


Léger sourire en coin. Ambiguïté. Recevoir valant tout autant pour des mondanités qu'en cas d'attaque. Oui ils savaient recevoir. Le salonais était convaincu que le jeune blanc-bec, qui répondait apparemment au doux nom de Flavien, ne devait pas avoir connu la vie en campagne militaire.Un gamin quoi. Felipe devait tirer sur la quarantaine maintenant et il avait suivit la Gaelig aux 4 coins de France. Et il n'en était pas peu fier.
Il eut un geste pour inviter le comte de Cassis à le suivre. Sur le chemin il précisa.


Si vous avez besoin de vous restaurer, n'hésiter pas à m'appeler. Je préfère vous prévenir cependant que ce n'est pas une vie faste ici.


Arrivé devant la tente. Felipe annonca selon le protocole, le comte de Cassis et vicomte de Carpentras avant de soulever la toile pour laisser le jeune homme passer.


edit : précision
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Felipe
Ombre officielle de la Vicomtesse de Salon de Provence
--Yueel_arystote
Arystote suivait Felipe souriant encore de sa punition à l'égard des hommes qui l'accompagnaient. Tout noble qu'il était, il n'avait pas la chance d'avoir à son service quelqu'un d'aussi fidèle et fiable que Felipe l'était avec la Vicomtessà. Oh il avait bien Michel mais c'était différent, ils avaient grandi ensemble, ce dernier ayant été page quand le Comte était de deux ans plus jeune que lui.

Arrivé devant la tente, Arystote hésita un instant, se demandant si la Gaelig apprécierait vraiment cette visite surprise vu l'humeur dans laquelle elle se trouvait peut être encore. L'annonce faite par Felipe et la toile de la tente soulevée, il ne pouvait guère faire marche arrière et puis, il l'avait heurtée et se devait d'assumer cela.

Aussi entra t-il en lui souriant d'abord.


Bonsera vicomtessà, j'espère que ma visite à l'improviste ne vous dérange pas mais j'ai pensé que les évènements du jour, méritaient de ne pas vous laisser encore une soirée seule dans ce campement à broyer du noir.
Eavan
Eavan était dans sa tente. L'humeur s'était à peine améliorée. Lasse, la vicomtesse tentait de se tenir informée des tenants et aboutissants de ce conflit français. Y voir un peu plus clair peut être ... Enfin, elle avait essayé. Désormais les parchemins gisaient sur sa table de travail sans plus d'attention. La Gaelig était pensive. Certaines choses l'avaient profondément choqué ... Aujourd'hui comme quelques années plus tôt, Eavan se sentait en décalage. N'était elle donc qu'un reliquat de valeurs qui n'avaient plus lieu d'être ? Fallait il sacrifier l'honneur face à d'autres considérations ? Etait ce ainsi que cela fonctionnait ?
Le doute...
Cette terrible morsure.
Une fois qu'il vous tient, il est difficile de s'en défaire.

La vicomtesse ignorait totalement combien de temps elle était restée cloîtrée dans sa tente lorsque Felipe annonça le Comte de Cassis. Surprise, Eavan ne réagit pas immédiatement et finalement donna la permission d'entrée en bondissant un peu sur ses pieds. Une visite ... Ce n'était pas le jour. Mais c'était sans doute la plus tolérable des visites ... Elle l'aimait bien le mio... le gam... le Comte. C'était un jeune homme maintenant, elle devait s'y faire.

En tenue cavalière, chemise de lin, cheveux un peu défaits, la vicomtesse eut soudainement conscience de n'être guère présentable. Du moins, pas à un pair de la Haute Noblesse provençale. Elle fit quelques pas vers un seau, se passa de l'eau sur le visage et se lava les mains, accueillant le Comte en s'épongeant avec un carré de tissu. Au moins aurait elle davantage bonne mine avec un peu d'eau fraîche pour rehausser le teint de son visage.


Votre grandeur. J'espère que vous pardonnerez la mise. Je n'attendais guère de visite.

Un brin de sécheresse peut être, mais peu. Plus de lassitude qu'elle ne parvenait pas à masquer. De déposer sa serviette près de son seau.


Le fait qu'une visite me dérange ou non tient davantage à sa raison qu'au fait qu'elle soit prévue ou non ...

La vicomtesse évalua Cassis. Il marquait un point. Il ne faisait pas bon broyer du noir seule dans son campement. Même si elle n'était pas réellement seule, certaines choses ne pouvaient être partagées avec ses gens. Mais pouvait elle davantage les partager avec le jeune Arystote.

C'est aimable de vous dévouer pour venir me tenir compagnie.

Un geste vers un siège pour l'inviter à s'asseoir et de servir deux godets d'eau.
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--Yueel_arystote
Pour une raison qu'il n'aurai su expliquer, le Comte n'avait jamais vraiment réaliser que vivre sur un campement incluait de vivre plus simplement... Enfin point de cheminée, point de tentures dorées, quelques ornements mais tous militaires, tous d'écus et d'armes. Le reste semblait sobre même si décoré avec goût.

En fait il ne connaissait pas grand chose à l'art de la guerre si ce n'était les quelques cours de maniement d'armes qu'il avait suivi et les livres qu'il avait lu. La dernière fois qu'il avait croisé une armée, il faisait nuit, il pensait les saluer et n'avait pas bien compris sur le moment pourquoi les soldats limousins sortaient les armes contre lui. Il n'avait pas vu l'attaque venir et n'avait rien fait d'autres que subir, tout comme ses compagnons de route.

Son souvenir se résumait donc aux cliquetis des armures et au son sourd du métal frappant la chair. Pas de campement juste un gout de sang séché et une peur panique à l'idée que les deux femmes qui l'accompagnaient n'aient perdu la vie.

Au moins, là, dans cette tente, il respirait un air de paix. Et la paix, l'air de rien était agréable à vivre. Aussi, sourit-il à son interlocutrice.


J'espère dès lors que la raison vous sied Vicomtessà, dit-il en prenant place avant d'accepter le verre d'eau qu'elle lui tendait.

Voilà un breuvage qui me semble tout à fait convenable.... ajouta t-il un sourire en coin faisant allusion sans équivoque à l'ivresse passagère de la Gaelig à l'Assemblée des Nobles.

Avant de commencer j'aimerai vous présenter mes excuses. Ma remarque sur le mariage était maladroite, inappropriée et surtout irrespectueuse.

Ce n'est pas la première fois que je pèche par maladresse, je crains de n'être parfois quelque peu gougeât...


Il repensait à la fois où il avait éconduit Aliénor publiquement, ou celle où il avait demandé Ishtare en mariage sans même avoir pris soin d'annuler au préalable ses précédentes fiançailles ou la fois... bref à ses nombreuses maladresses.
Eavan
Il lui sembla un instant avoir vu un petit quelque chose de surprise chez Arystote. Mais le Comte commençait à bien savoir se tenir, et donc à bien savoir masquer ses petites faiblesses ou du moins, le trop bien de naturel. Enfin ... pas toujours.
A la remarque sur le breuvage il eut droit à un bon regard froid et vif. Il n'avait vraiment pas intérêt à venir jouer à ça, ils étaient chez elle et elle n'était pas d'humeur. Aussi la voix se fit tranchante pour reprendre à la phrase précédente, à propos de la Raison ... raison ? .. la raison donc.


Si ce n'était pas le cas, je ne vous aurais certainement pas invité à vous asseoir.

Il y avait un petit parfum de : vous devriez éviter de me le faire regretter. Et puis la vicomtesse se détourna, relâchant la pression qu'elle avait pu faire peser par son regard et son ton sur les jeunes épaules du Champlecy. Eavan alla tirer un siège pour s'asseoir, ayant abandonné le projet de s'asseoir du bout des fesses contre sa table, puisque cela n'aurait pas été très convenable.
Lorsqu'elle posa à nouveau le regard sur Arystote, la froideur avait disparue. Et elle accorda son attention. Des excuses donc ? Fin sourire, plus désabusé qu'autre chose.


Je devrais me réjouir de savoir que vous ne faites pas parti de ces gougeâts fiers de l'être ...

De regarder le jeune Comte avec une sorte de nonchalance inhabituelle, de fatalisme peut être. Et de forcer un sourire poli.

Enfin, voir ses fiançailles rompues de manière abruptes, forcément, cela appelle les quolibets ... Je ne devrais pas en être surprise ...

La vicomtesse se redressa un peu, allant jusqu'à se pencher en avant comme pour deviser philosophie avec son interlocuteur. Et poursuivit avec un brin de verve et sur un ton détaché, comme si le sujet n'était pas elle, comme si tout cela ne l'avait pas profondément meurtrie et n'avait pas conditionné ses choix.

Je vous accorde que ma vie personnelle est un cuisant échec. Mais je ne m'attendais pas de vous que vous enfonciez des portes ouvertes ... Je vous voyais plus fin bretteur que boucher.

La Gaelig était convaincue que l'attitude d'Adrian était un fait bien connu. Elle pensait que c'était particulièrement connu au sein de la noblesse. Pas un instant elle ne s'imaginait qu'un seul noble ait pu manquer cette occasion croustillante. Par bonheur il n'y avait plus beaucoup de gens pour se souvenir qu'Eavan avait été mariée, autrement la honte aurait été définitivement trop lourde à porter.

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--Yueel_arystote
Le comte déglutit quelque peu. D'habitude lorsqu'il était maladroit de simples excuses suffisait mais là, elle insistait sur la hauteur du préjudice et il ne faisait pas le fier.

Ne dites point que votre vie est un échec, dit-il sans trop réfléchir gêné qu'elle puisse avoir de telles pensées d'autant qu'il en était la cause puisqu'il avait lancé le sujet à l'assemblée des nobles. Vous avez des amis sur qui compter, dont deux vassales qui ont l'air admirables.

Peu peuvent se targuer d'avoir beaucoup d'amis pour lesquels ils peuvent avoir une confiance aveugle. Souvent nous sommes entourés de personnes fausses.


Puis d'un air plus grave, il reprit.

Je ne savais pas que vous aviez été fiancée. J'ai toujours pensé que n'étant entourée de rustres, vous aviez décidé de ne pas accepter d'être accompagnée par l'un d'eux, que vous étiez au-dessus de telles préoccupations comme... comme une sainte...

Il se rendit compte en prononçant ces mots qu'il pouvait aussi bien avoir fait preuve de tact que d'avoir encore mis les pieds dans le plat. Aussi grimaça-t-il un peu, portant le verre d'eau à ses lèvres pour en cacher le rictus.
Eavan
Eavan resta une seconde interdite. D'abord elle avait sentit la moutarde lui monter au nez, non mais oh ! Elle pouvait avoir envie d'une famille elle aussi, qu'il n'y ait que des rustres au menu était une chose mais quand même. Mais alors les derniers mots. La Gaelig était statufiée.

Y's'fout d'ma gueul' ? songea-t-elle.

En fait c'est à peu près tout ce que sa cervelle parvint à aligner comme pensée cohérente. Et puis, il avait l'air grave le bonhomme. Mais ! C'est qu'il était sérieux en plus ! La vicomtesse eut l'impression de voir le parfait assemblage entre le sérieux d'un grand homme et la naïve spontanéité d'un enfant.

La vicomtesse éclata ... de rire.
De ce genre de rire presqu'aussi spontané que les mots du comte. Un rire naturel.
Un rire qui ne semblait pas prêt de s'arrêter. Il suffisait à Eavan d'avoir un regard pour le comte ou de repenser à ses mots pour que toute prise sur son rire se volatilise. Un rire qui, au bout de plusieurs secondes intenses, fit couler des larmes sur les joues de la Gaelig qui s'accrochait désespérément à son siège pour ne pas s'effondrer.

Ce genre de rire.

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--Yueel_arystote
Le Comte ne savait plus trop comment réagir. Devenait-elle folle ou est-ce lui qui s'était rendu parfaitement ridicule ?

D'abord il répondit à son rire par un sourire poli, n'ayant pas bien compris ce qui était si hilarant. Après quelques secondes, remarquant qu'elle continuait à rire, il se tint silencieux, immobile, l'observant avec curiosité mais aussi, une certaine gêne à ne toujours rien comprendre.

Une ou deux fois, il eut l'impression qu'elle se ressaisissait mais après que leur regards se sont croisés, son rire repartait de plus belle. Il commença à soupçonner qu'elle se moquait de lui. Elle en pleurait même à force !

Là, franchement gêné le Comte se mit à chercher ce qu'il avait bien pu faire ou dire de ridicule. Il cherchait tant qu'il en fronçait les sourcils, se maudissant de n'avoir toujours pas saisi ce qui prêtait à rire.


Scrogneunorf ! lâcha t-il.. Qu'ai je donc fait qui vous fasse tant rire ?[/b]
Eavan
Finalement ce fut de sentir un malaise chez le jeune comte qui parvint à lui faire retrouver un peu de sérieux. Rouge de l'effort de l'hilarité, la vicomtesse se redressa. D'une voix un peu rauque dû au fou rire elle commença par un simple mais sincère :

Pardonnez moi Arystote.

Puis, trouvant la situation malgré tout cocasse, elle songea au pourquoi de la chose. Pourquoi n'avait elle su réagir que de cette manière ? Trouvait elle l'idée d'être comparée à une sainte ridicule ? Tout à fait, mais encore ? Eavan n'aurait su dire pourquoi le rire avait été si ... violent ... Peut être la nervosité accumulée de la journée ? Avec une sincérité et un naturel qu'elle n'avait que peu en public elle expliqua :

Je crains que l'idée que vous me compariez à une sainte ne me fasse rire. J'ai déjà eu droit à beaucoup de comparaisons mais j'avoue que vous m'avez ... surprise.


Et d'ajouter un peu moins fort mais toujours de façon audible, un peu comme pour elle ...

D'autant plus surprise que vous étiez sérieux ...

La vicomtesse reprenait son souffle et se servit un nouveau verre d'eau. Un sourire doux était sur ses lèvres. Depuis combien de temps n'avait elle pas eu un tel fou rire, une telle perte de contrôle ? Depuis combien d'années ? Oui, cela se comptait en années ... Elle espérât que le comte ne lui en tienne pas rigueur. Ce n'était pas un mauvais bougre, elle le savait bien au fond. Et si elle s'était montrée sèche envers lui, c'est surtout qu'elle avait été déçue et l'on ne peut être réellement déçu que des gens pour lesquels on a de l'estime.
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--Yueel_arystote
Bon elle s'excusait donc se calmait. Arystote acquiesça pour lui signifier que "oui, elle était pardonnée". Elle l'était mais il ne comprenait toujours pas. Aussi écouta t-il avec attention les raisons de son hilarité.

Il arqua un sourcil et haussa les épaules.


Bien sûr que j'étais sérieux !

Il porta le verre d'eau à ses lèvres, plus tiède d'être resté dans ses mains. Après quelques gorgés il reprit.

Vous avez dirigé la Garde Épiscopale, combattu maintes fois l'hérésie, n'avez jamais trahi vos idéaux et vous êtes irréprochable. Votre noblesse est aussi et surtout dans votre âme. Vous connaissez le sens du sacrifice, la preuve, vous êtes dans ce campement.

On ne pouvait pas dire que le jeune Comte affectionnait particulièrement les arts militaires. Né pendant la guerre certes, mais n'ayant connu que la paix, il n'avait jamais vraiment ressenti l'utilité des armées. Arystote s'imaginait que les paysans et leurs fourches, avec leur sale caractère bien provençal, feraient amplement l'affaire pour botter les fesses d'un ennemi...

Si avec tout ça, dans les astres, ils ne vous organisent pas des joutes pour fêter votre arrivée, alors, foy de Champlecy, j'arrêterai de prier !

Un large sourire éclairait le visage du Comte.

Je préfère vous faire rire, que vous vexer comme je l'ai fait plus tôt.
Eavan
Eavan se resservit un peu d'eau, tandis qu'elle écoutait Arystote. Certains de ses mots tirèrent un sourire un peu triste à la vicomtesse. Les derniers cependant surent rendre au sourire un peu de son amusement.
La Gaelig se dirigea vers lui tandis qu'il achevait sa phrase et elle compléta son verre d'un peu d'eau fraîche.


Vous êtes pardonné Arystote.

Sourire bienveillant en achevant de remplir le verre. Maintenant qu'elle y pensait, prononcer ces mots là avait quelque chose d'un peu bizarre, mais bon. Retournant sur son siège et après avoir bu une gorgée d'eau pour tenter d'effacer les dernières traces du fou rire, la vicomtesse eut un léger sourire.


Laissez moi cependant corriger quelques points. J'ai dirigé la Garde Episcopale de Provence. J'ai certes été également Haut Dignitiaire et membre de l'Etat Major des Saintes Armées mais je n'ai jamais été Préfet des Vidames.

Et personne n'est irréprochable Comte. Personne.


Le regard se détourna quelques peu. Songer à quelques vieux évènements et à d'autres fichtrement plus récents.

Vous avez pu voir de vous même que j'abandonne vite certaines vertus ... Tempérance et Conservation entre autres ...

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--Yueel_arystote
Arystote sourit à l'évocation des vertus.

Je comprends. Je dis souvent que Leviathan est le Prince le plus doué de l'enfer lunaire !

Cependant, je dois admettre que les derniers évènements peuvent aisément justifié de la colère.


Il revoyait encore la vicomtesse quitter l'ADN hors d'elle suite au comportement de Ledzeppelin. Le Comte lui avait trouvé la situation juste cocasse en quelque sorte. Entre une Marquise manquant de courage, une Comtesse provençale trahissant sa Reine et désobéissant à sa suzeraine pour s'en prendre à un "carmin" fort en gueule ; pour Arystote, choisir un camp c'était choisir entre la peste et le choléra !

Vous savez, je crois que si la bêtise vous met en colère, vous n'avez pas fini de vous énerver ! A force d'être dirigé par des abrutis sans courage... en Provence comme ailleurs quand y pense.

Puis avec un sourire en coin.

Vous devriez vous présenter pour être Marquise un jour. On vous appellera Santa Eavan* et on fera des statues à votre effigie...

Santa Eavan / Santa Eva / Evita Oui private joke je sais pas sympa pour les autres.
Eavan
Oh du franc parler. Plaisant. De sourire aux mots du Comte et de surenchérir. Il valait mieux surenchérir là dessus que sur le reste. Trop de sa journée avait été accordé à la bêtise comme l'appelait Arystote.

Oh ... Des statues oui ... Que penseriez vous de graver mon profil ou mon trois-quart dans l'une des tours du palais marquisal ? La plus haute naturellement.

Prend une pose, offrant un trois-quart, regard perdu entre le ciel et l'horizon, promesse d'une action décidée pour l'avenir.

Et bien entendu, il y aura des tapisseries à mon effigie dans tout bon castel provençal qui se respecte. Ce sera le minimum.

Rit de nouveau à l'idée totalement mégalomaniaque. Quelles sottises. Et puis de reprendre un peu de sérieux, parlant avec un naturel inhabituel et une attitude plus détendue qu'à l'accoutumée.

Enfin je crois qu'il faut abandonner l'idée de la vertu de Conservation pour porter la couronne marquisale ...


Léger sourire en coin en songeant qu'elle pensait bien ces mots là... Et le sourire de s'effacer.


Je suis peut être déçue par le manque de fermeté de notre suzeraine, mais il est évident qu'on ne prend pas les décisions de la même manière lorsqu'elles n'engagent que nous et lorsqu'elles engagent notre pays.

Songeuse un instant et de finir par secouer la tête doucement.


Non, clairement, la couronne du Marquisat n'est pas une chose qui m'intéresse. J'ai trop peur de mener ma chère Provence à la guerre à coup sûr.
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--Yueel_arystote
Arystote rit de bon coeur en voyant la Vicomtesse prendre une pose grecque -car il était connu que le trois quart était grec quand le profil était égyptien- et en imaginant un portrait d'elle trônant dans le salon cassidain.

Il devait avouer cependant qu'un portrait d'elle ne l'aurait pas gêné tandis qu'il se serait opposé farouchement à l'idée d'avoir un portraits de certains souverains ayant régné sur le Marquisat.


Le minimum, vous avez raison, dit-il en acquiesçant vigoureusement.

Il continua à acquiescer, avec moins de ferveur, lorsqu'elle parla de la charge que pouvait être la Couronne marquisale. Il avait vu sa mère se tuer à petit feu pour le Marquisat et précipité sa mort lorsqu'elle en avait pris la régence.

Il fut cependant surpris de l'entendre évoquer la possibilité de mener la Provence à la guerre. Il s'était fait la même réflexion mais avec beaucoup moins de scrupule lorsqu'on lui avait demandé de se porter candidat lors des dernières élections marquisales.


Des fois je dis que les provençaux sont une bande de sauvages, qui passent leur temps à se battre pour des histoires de virgule mal placée dans un texte de loi ou de poissons pas frais. Des sauvages qui deviennent soudés face à un ennemi commun. Ce fut le cas en quatorze cent soixante huit et je suis certain que ça serait de nouveau le cas.

Qu'est-ce qu'une guerre si elle porte nos valeurs, notre courage et notre histoire par delà les frontières ?

Lorsque nous étions un symbole d'indépendance, certes nous n'étions en paix ni avec le Royaume de France, ni avec l'Empire... mais nous étions fort, nous étions fiers. La Provence était la terre d'accueil, elle était connue pour sa chaleur, son humanité. Aujourd'hui sa réputation est l'exact inverse de cette époque. On est en paix avec nos ennemis d'hier mais pas sur notre propre territoire, pas entre nous.


Il ajouta en souriant.

Enfin sans aller jusqu'à entrer en guerre, une autre ligne diplomatique suffirait. Nous devrions en parler à notre talentueux chancelier...
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