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Ab Ira Leonis

Eavan
Eavan regardait le jeune Comte avec un sourire. Sa fougue était plaisante et tout à la fois, c'était bien dans ce genre de moment qu'elle prenait le plus conscience que les années l'avaient irrémédiablement changée. Oh il n'y avait pas que du faux, voire très peu, dans tout ce que disait Arystote. Il était évident que les querelles intestines minaient la Provence et que les rancoeurs avaient eu tout le temps de s'accumuler. Il était vrai, aussi, qu'il n'y avait bien que face à un ennemi commun que les provençaux savaient tourner leur grande gueule vers d'autres que leurs propres voisins et verser un peu de leur sang chaud pour la Provence plutôt que de le gâcher à le faire bouillir pour un rien. La Provence en somme.

Elle ne reprit pas Cassis à la petite dizaine d'années que sa langue avait fourché. Eavan en aurait simplement bien sourit s'il n'y avait eu la phrase suivante. Et lorsque le Comte termina son envoi, la vicomtesse le regarda avec gravité.


La guerre est une boucherie Arystote.

Les mots étaient crû. Mais sans doute moins que les images qui pouvaient venir à l'esprit de la Gaelig.

Peut être me suis je ramollie avec le années ou peut être me suis je ramollie avec les campagnes militaires ... Mais j'apprécie, plus qu'auparavant je pense, la Paix.

Je pense avoir vu des guerres inutiles, cela doit aider aussi ... Je ne vois guère l'intérêt de porter une guerre par delà nos frontières, à moins que ce ne soit pour soutenir un allié ...

La vicomtesse réfléchit un instant.

J'ai bien peur qu'aujourd'hui, même si les français ou les impériaux venaient réclamer la Provence comme un dû, il n'y ait pas grand monde pour s'en intéresser ici. Il fut un temps où je savais qu'en Provence il y avait des provençaux fiers de l'être. Aujourd'hui, je ne sais pas.

Plongeant son regard dans celui du comte cassidien.


La Provence résisterait elle seulement si demain il lui fallait se battre ? Se sentirait elle seulement concernée par son propre sort ?
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--Yueel_arystote
Oui, la guerre était une boucherie sans nul doute, et il n'était pas inutile de le rappeler au Comte car il n'en savait rien. Yueel-Arystote de Champlecy est né bâtard dans l'arlésienne alors que sa mère se crêpait littéralement le chignon avec une rivale du nom de Delta, plus connu ensuite comme la Baronne Jehanne Audisio. Arysote est né alors que la guerre faisait rage en Provence pourtant, il n'y connaissait rien.

Rien du tout. Très vite sa mère se vit remettre le Comté de Cassis et le fils qu'elle avait mis au monde, tout bâtard qu'il fut, s'est vu être légitimé par l'adoption de l'époux de la Comtesse. Ainsi, Yueel-Arystote de Champlecy est né pendant la guerre mais n'a connu qu'une Provence en paix et a grandi dans un château. Il n'a jamais vu de corps déchiquetés par les armes, il ne connait pas l'odeur du sang des courageux et de l'urine des lâches, le son des armures qui s'entrechoquent. Il a connu le deuil certes mais pas la guerre.

Aussi lorsque la Vicomtesse lui tint de tels mots, il serra ses lèvres, ne dit pas un mot et écouta avec attention l'avis de quelqu'un qui avait malheureusement connu la guerre.

Il était vrai que bien souvent les guerres étaient inutiles, leurs raisons futiles et leurs conséquences dramatiques. Il était vrai qu'il valait mieux soutenir un allié qu'attaquer un ennemi qui n'en est encore pas un. Oui, Eavan Maeve Gaelig avait raison sur tout cela. Sur tout cela mais point sur tout... Aussi Arystote l'interrompit lorsqu'elle se mit à interroger la ferveur des provençaux.


Je crois que oui la Provence se sentirait concernée. Ce qui ne semble pas l'intéresser justement, ce sont les querelles intestines d'une poigée de provençaux qui parlent un peu trop fort et un peu trop en leur nom.

Mais chaque fois que la force a été choisie comme moyen d'opposition ce fut un échec. Mais s'il est une chose certaine, c'est que le soleil brille chaque matin et qu'il ne faut jamais oublier l'aube. C'est justement un astre qui me l'a dit.


Arystote sourit, de ce sourire naïf qui illuminait trop peu souvent son visage depuis qu'il avait quitté l'enfance.

Je crois en une chose plus qu'en toute autre et plus qu'en le Très lui-même. J'ai foi dans les provençaux. Certes pas dans la Provence telle qu'elle est conçue sur le plan étatique mais quand je vais en taverne, quand j'écoute les arlésiens, les marseillais, les aixois et les brignolais, je crois en eux et j'ai acquis la certitude qu'ils ne plieront jamais face à un ennemi commun.

Et d'ajouter d'un ton rassurant.

Mais vous avez sans doute, la guerre reste une boucherie et cela serait idiot de leur servir cet ennemi, de leur faire verser du sang pour les pacifier entre eux parce que dans le fond, seule une poignée se bat pour le pouvoir, les autres vivent, ils vivent sans ces ambitions puériles et ces rêves de grandeur qu'ils ne partagent sans doute pas. La paix leur suffit sans doute.
Eavan
Eavan écoutait. Définitivement, cette conversation était plaisante. Le Comte de Cassis avait ce je ne sais quoi que la Gaelig savait lui faire défaut. Et il lui semblait qu'à contrario, Arystote se laissait parfois emporté par la fougue et peut être aussi par une pointe de naïveté. Mais l'idéalisme avait ses attraits à nulle autre pareil.

Vous parlez encore de la paix comme d'une chose "faute de mieux".

Léger sourire. Il n'y avait pas le poids de sa précédente intervention. Mais à son sens, le choix des mots de Cassis n'était pas innocent.

Vous avez peut être raison ... Peut être les provençaux ont ils toujours cette fibre fière. Peut être. J'ai vu partir beaucoup de provençaux ... De ceux qui furent les piliers de ces soulèvements, les voix dénonciatrices, les plumes libertaires ... De ces provençaux qui étaient Provence, à tel point qu'un seul de leurs envois pouvait presque distiller le parfum de la lavande et le son caractéristique des cigales.

Rit doucement de la manière imagée que son discours prenait. Que cela faisait longtemps qu'elle ne s'était pas laissée aller à un peu de lyrisme. Puis de reprendre en sérieux, ayant elle aussi de ce ton rassurant.

La guerre ne m'insupporte pas lorsqu'elle sert l'intérêt de Provence. Sa sécurité, ses valeurs, sa liberté.

Je ne serais pas là, ajouta-t-elle en désignant d'un geste ample sa tente, et de manière implicite, l'ensemble du campement, si je n'étais pas prête à prendre les armes.

Mais je refuse de considérer la guerre comme un moyen d'unir les provençaux. L'union devrait se faire "pour" et non "contre". Voilà ma conviction Arystote.

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--Yueel_arystote
Dans l'absolu, le Comte n'avait pas grand chose à ajouter. Il était d'accord avec la vicomtesse, parfaitement d'accord comme souvent d'ailleurs.

Bon en même temps qui aurait été en désaccord avec tant de sagesse ?

Même les brigands les plus notoires finissaient sur des listes et défendaient des idéaux. Les santi des bois qui volaient aux riches pour donner aux pauvres. Enfin ça c'était il y avait des années, est-ce qu'on verrait encore le brigand provençal sur une liste en Provence, il en doutait*.

La guerre était une saloperie qui déchiquetait les chairs, tuaient les époux faisant des veuves éplorées, qui versait le sang et nourrissait la terre de pestilence. La guerre n'était utile que si et seulement si diraient les mathématiciens grecs** elle servait les valeurs de ceux qui prenaient les armes.

Restait que dans une guerre il y avait toujours deux camps, deux camps et un tas d'hommes et de femmes en arme qui servaient tout autant d'idéaux. Un seul gagnant des tas de perdant. Non finalement la guerre était juste une saloperie !

Arystote acquiesça silencieusement restant songeur. Après l'idéal restait la servitude servile***. En somme donc il était noble donc vassal donc serait potentiellement amené à prendre les armes. Bon sa servilité aurait des limites puisque le Comte n'hésiterait pas refuser si cela allait à en totale contradiction avec ses valeurs. Mais il pourrait prendre les armes. Un jour peut-être devrait-il brandir un bras armé pacificateur****.

Il serait bien dans la m... (mouise bien entendu) si cela devait arriver...

Enfin tout ça pour dire qu'il était d'accord. La guerre n'était pas une solution. Il fallait trouver un autre moyen pour pacifier les provençaux que de leur trouver un ennemi commun. Et tout le monde savait que le débat, l'écoute étaient les seules solutions. Cela exigeait plus de patience, c'était le chemin le plus long mais le plus efficace.


Vous avez raison. La guerre n'est pas une solution. Cela serait céder à la facilité pour au final faire plus de mal que de bien.

Et si j'ai la conviction que les provençaux n'ont perdu ni leurs valeurs, ni leurs courages ; je dois quand même admettre que si on se prenait une guerre on subirait notre manque d'entrainement...

Je crois que ce qu'il faudrait à la provence ce sont de vrais prêcheurs. Le mot vertu ne veut plus dire grand chose et à force de n'agir que de menaces en menaces on finit par craindre ce qui devrait au contraire nous guider vers la paix ! Il nous faut des prêches !


Et ça il en avait la certitude !

Seule l'unité nous amènera à vouloir nous soutenir et nous défendre les uns les autres et donc amènera des vocations pour la défense de nos terres.

D'ailleurs regardez si demain la Marquise lève le ban je suis sûr de mourir. Je suis censé défendre mes terres mais c'est à peine si je sais me servir d'une épée. Ma mère est morte avant que je fasse mes armes et je n'ai jamais eu de professeur pour ça.

J'ai étudié le latin, le grec, l'histoire, les maths, la musique, les arts, l'écriture, la religion... Mais je ne sais ni parer avec un bouclier ni escrimer.

Et en Provence on n'est plus nombreux dans mon cas que dans le vôtre. Donc vous avez raison, la guerre n'apporterait rien de bon et même si c'est pour défendre nos terres.


Puis avec humour en clin d’œil à l'après midi passée à l'Assemblée des Nobles.

Et si en plus nos nobles vont guerroyer ailleurs pour trahir leurs nouveaux souverains on n'est pas rendus !





* Le narrateur joue ici sur la temporalité des rps pour faire un trait d'humour. Il espère qu'il aura réussi à décrocher un sourire au lecteur.

**Si t'es allé en cours de maths au collège tu comprendras !

*** Pléonasme promis je trouve un oxymore avant la fin du post.

**** Oxymore !
Eavan
La vicomtesse écoutait avec intérêt le jeune Comte. La tête opinait doucement, spontanée. Leurs avis se rejoignaient sur beaucoup de points, plus encore que ce que n'aurait pu le penser Eavan. Que la Provence manquait d'union ? C'était évident. La Gaelig se faisait parfois le triste constat que les jours passés lui semblaient reluire d'une aura que ceux du présent n'avaient pas et que ceux du futur ne paraissaient pas vouloir lui vendre.

Devait on être défaitiste ? Pour sûr que non. Il fallait tenir. Que se passait il lorsque plus personne ne voulait retrousser ses manches ou même lorsque l'on attendait qu'un autre le fasse à notre place ? Non, il ne fallait pas baisser les bras.

Oui, il fallait à la Provence des prêches. Tant des prêches religieux que culturels par ailleurs. Il fallait transmettre tout cela. La combustion spontanée n'existait pas, il fallait transmettre la flamme au risque de la voir s'éteindre. Mais déjà, des prêches religieux, ce serait pas mal. Parce que là ...
Enfin, tout cela, pour le coup, était du ressort de l'Eglise et du clergé provençal. La vicomtesse ne pensait pas que du bien de Rome mais Arystote n'avait pour l'heure pas besoin de savoir tout ce qu'Eavan retenait de son service au sein de la Très Sainte Eglise. Certaines de ses pensées n'étaient destinées qu'à peu d'oreilles ... Quelques paires, tout au plus.

Et puis le comte en revint aux histoires de combats et de guerre. Et l'aveu doucha Eavan. Elle resta surprise, quelques secondes, laissant le temps à Arystote de dérouler son discours et d'en arriver à son ultime pique. Laquelle parvint à tirer un léger sourire à la Gaelig. Sourire moqueur et peut être un peu railleur même. Puis le regard regagna en sérieux.


Vous êtes sérieux n'est ce pas lorsque vous dites ignorer tout des armes ...

Plus une affirmation grave qu'une question, sans aucun doute. Voilà une information qui perturbait beaucoup la vicomtesse. Elle se leva, soucieuse. Le regard était pensif et il se posa sur Arystote. Le détaillant un peu. A un moment, il lui sembla tout à fait inconcevable de laisser ce jeune homme se faire tuer. Mourir si jeune eût été profondément idiot. De la tendresse pensez vous ? Tout à fait. Un instant. Mais c'était bien de ça qu'il s'agissait. Revenant au rapport de forces ... Comprenez au fait que le jeune homme était certes jeune mais surtout comte et qu'elle ne devait pas l'offenser ... La vicomtesse se tourna à nouveau, lui tournant le dos pour ouvrir un coffre proche. Appréciez que dans une tente de campagne, la notion de proximité englobe à peu près tout les éléments du décor, comme tout cela est follement pratique.

Comte, je ne puis tolérer la présente situation.

Le ton avait reprit un peu de cette rudesse martiale qui était devenue l'identité que l'on attribuait de facto à la Gaelig. La main trouva ce qu'elle cherchait.


D'une part, vous ne repartirez pas de ce campement sans avoir quelques bases en maniement des armes ...


Et pour dissiper toute possibilité de retraite anticipée de la part de son visiteur surprise désormais invité contraint, la vicomtesse lui tendit deux épées par les lames, poignées vers Arystote. Le regard était droit, sérieux.

Choisissez celle qui convient le mieux à votre bras.

Une fois que le comte les eut saisit, volontairement, par réflexe ou politesse cela importait peu à Eavan qui elle-même alla récupérer une lame dans ses affaires. Puis revenant vers Cassis, elle reprit.

D'autre part, cette ultime boutade mon jeune ami m'a renvoyé à de forts mauvais sentiments, aussi je suis certaine qu'en parfait gentilhomme vous ne me laisserez pas ainsi et saurez me proposer une activité qui me détendra quelques peu les nerfs.

Fin sourire amusé. Elle avait hésité à lui réclamer un duel pour laver l'affront de venir la provoquer sur son campement, comme prétexte fallacieux, mais c'était rangé à quelque chose de plus doux. Arystote aurait pu la prendre vraiment au sérieux concernant le duel. C'eut été fâcheux.


Comment ? Quelques échanges ?

La Gaelig faisait comme ci cela venait de lui. Que c'était vil. Mais le point numéro 1 restait en vigueur : elle ne le laisserait pas repartir sans avoir quelques notions. Et elle pouvait être particulièrement têtue en la matière.

Ah mais volontiers ! Venez dehors s'il vous plait, nous y serons plus à l'aise.

Et de sortir, invitant Arystote à la suivre.


A moi, Comte, deux mots !*

Et de le saluer épée en main.


En garde.


* Le Cid, Corneille, Acte 2, scène 2
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--Yueel_arystote
Il ne l'avait pas vu venir du tout. C'est un bras incertain que le Comte tendit vers les épées qui étaient tendues. Il se saisit de celle qui lui semblait la moins lourde pourtant, lorsqu'il l'eut en main, son bras s'affaissa lourdement le long de son corps et le bruit sourd de la lame heurtant le sol se fit entendre.

"Scrogneunorf" ronchonna t-il les dents serrées. Et à présent la Vicomtesse parlait pour lui...

Il la suivit à l'extérieur sans un mot se demandant comment il allait sortir de se pétrin dans lequel, finalement, il s'était mis tout seul, comme un grand.

Pendant les quelques pas les séparaient de la nuit tombante, il essaya de se remémorer les écrits qu'il avait compulsé sur le combat à l'épée.

Equilibre, gestion de la distance et rythme étaient le secret... Oui mais alors un secret bien gardé parce que là il ne savait plus trop ce que chaque mot signifiait.

Tant pis...

Arystote avança un pied, au hasard le droit, devant lui. Il se saisit de l'épée de ses deux mains, parce quand même, fallait porter l'arme qui n'était pas si légère que ça. Il fit face à la Gaelig à une distance d'un peu moins d'un mètre et pria pour que l'équilibre et l'écart entre les combattants soient convenables.

Il lui sourit de l'air du gosse qui sent qu'il va subir une belle humiliation mais qui décide d'ores et déjà d'en rire, histoire de garder la face.


En garde alors...

Il préférait la laisser entreprendre l'attaque ne sachant trop quoi faire à vrai dire. Rha si au moins il s'était entrainé enfant, il aurait pu croiser non pas le fer mais le bois avec ces petites épées d'entrainements qui trainaient dans la salle d'armes de Cassis...
Eavan
Le regard d'Eavan était acéré. Il se posait sur Cassis. La main n'était pas coutumière de porter une épée, cela se voyait. Mais contrairement à ce qui aurait pu advenir, Arystote prenait la chose avec application. Et sans doute un peu de fatalisme.

Pied senestre en avant, ainsi quand vous porterez votre coup de votre bras dextre, vous pourrez y apporter davantage de force en avançant le côté dextre de votre corps. Comme si vous donniez un coup de poing. De plus, ce pas dextre vers l'avant vous fera gagner la distance nécessaire pour atteindre votre adversaire.

La vicomtesse leva son épée à l'horizontale avec lenteur, bras tendu, venant placer le bout de sa lame à hauteur de la tempe de son vis à vis. Entre la longueur du bras et celle de sa lame, la distance qu'avait choisi Arystote n'était pas suffisante.


Ne me faites pas croire que j'ai le bras si long jeune homme. La distance que vous prenez pour votre garde ne doit pas permettre à votre adversaire de vous toucher sans s'avancer. Et c'est ce temps qu'il lui faudra pour s'avancer qui vous donnera le temps soit de reculer d'un pas pour vous effacer devant le coup, soit d'avancer d'un pas pour rompre la distance et frapper en premier.


A chacun de ses exemples, Eavan joignait le geste à la parole, avec lenteur, de sorte que le Comte sente bien qu'il n'y avait pas d'intention de frapper.


Concernant votre position, la garde peut avoir plusieurs objectifs. Ainsi vous avez des gardes offensives, qui incitent à l'invite en laissant une apparente ouverture mais sont comme des couperets prêts à s'abaisser. Vous avez des gardes de repos qui permettent de ne pas fournir trop d'efforts pour les maintenir.


Brièvement, la Gaelig en montra quelques unes au Comte. D'abord une simple, pied gauche avancé et épée tenue au niveau de la hanche droite, lame pointant vers l'arrière. Puis l'inverse, avec l'épée tenue au niveau de la hanche gauche mais la lame redressée un peu plus à l'horizontale. L'épée remonta pour se poser presque sur l'épaule droite, le bout de la lame dépassant de l'épaule gauche et pointant presque vers l'avant. Et puis l'inverse avec l'épaule gauche.

Celles là sont les plus classiques. Mais vous pourrez également voir ces deux là.


La vicomtesse remonta sa lame à l'horizontale au niveau de sa tête et pointée sur Arystote, parée pour une attaque d'estoc. Elle marqua la position puis releva la lame au dessus de sa tête presque à la verticale, légèrement dirigée vers l'arrière. Là encore, elle tint la position un instant, avant de reprendre une garde basse à droite.


En ce qui concerne la frappe, vous pouvez le faire de taille, avec le tranchant, ou d'estoc, avec la pointe. Je vous encourage à ne pas oublier que vous pouvez vous servir de votre pommeau, ainsi que de la garde de votre épée. Il est parfois utile de prendre le fort de sa lame en main, le premier tiers, pour frapper avec force du pommeau de l'épée. Cela ne vaut pas une bonne masse d'armes mais cela peut surprendre.


Léger sourire de la Gaelig.

Enfin, n'oubliez jamais ni vos poings ni vos pieds. Un croc en jambe mettra un adversaire au sol et donc à votre merci. Un poing gantelé dans le casque pourra perturber un adversaire.

Je vous laisse l'invite Arystote. Frappez moi. Mais évitons l'estoc, il serait dommage que l'on se blesse inutilement.

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--Yueel_arystote
Pied sénestre... Arystote suivait les instructions de la vicomtesse. On pouvait même dire qu'il était très concentré. Lèvres mordu, sourcils froncés et regard vif.

Hop il s'exécuta avançant le pied gauche tout en cherchant commment portez un coup du bras droit s'il tenait l'épée de ses deux mains. Bon ben... elle était plus lourde mais seule une main la tenait.

Ses yeux s'agrandirent quand il fit un pas en avant feignant d'attaquer la Gaelig.


Ah oui c'est plus facile là !, s'exclama t-il en sentant son corps aller vers elle avec un meilleur appui. Par contre elle avait raison, la distance était mauvaise et se retrouve avec son bras derrière l'adversaire au lieu d'être à sa hauteur.


Il recula donc que quelques pas en acquiesçant. Par contre il la regarda un peu hébêté quant à l'explication sur les gardes.

Et elle l'invitait à essayé...

Le Comte se plaça donc à une meilleur distance, pied sénestre en avant et épée dans la main dextre. Là c'était tout bon.

Il glissa sa main vers le premier tiers comme indiqué et lâcha tout bonnement l'arme.


Aie ! C'est tranchant...

Il comprenait un peu mieux l'utilité de couvrir ses mains lors d'un combat. Se sentant un peu bête il ramassa l'épée et se remit en position. Toutes les informations tournaient dans sa tête se mélangeant les unes et les autres.

Il tenait à présent l'épée au pommeau la sentant très lourde au bout de son bras. Il avança le pied dextre ayant appui sur le senestre et se rendant compte qu'il avançait comme un idiot vers elle avec plutôt une attaque en estoc qu'en taille, il lança son bras sur le côté pour ne blesser personne.

Ce geste complètement improbable lui fit perdre l'équilibre, il trébucha sans pour autant tomber puis ronchonna


Bon sang de bonsoir !
Eavan_gaelig
Eavan n'esquissa pas un sourire. Elle était concentrée. Les yeux parcourait le comte. La garde, les gestes, la posture. Il prenait l'exercice avec sérieux, il était donc tout à fait exclu qu'elle se moque. Etre novice n'était pas une tare. Et l'observation lui apprit qu'elle avait été un peu vite en besogne. Depuis quand n'avait elle pas enseigné ? Sans doute depuis Yunette, en vérité. Depuis longtemps en somme.

Lorsque dans sa tentative Arystote trébucha, la vicomtesse rompit sa garde.

Bien reprenons.

Le ton était calme. Contrairement à l'attitude globale que pouvait avoir la Gaelig, il n'était pas sec, ni dur. Il y avait même plutôt de la bienveillance.

Votre bras n'est pas coutumier de l'exercice, vous ne devriez pas hésiter à prendre votre épée à deux mains. Certaines poignées sont trop courtes et ne sont définitivement faites que pour une main. Certaines épées sont conçues pour être maniées à deux mains. Faire autrement serait du gâchis si on considère les qualités de ces lames.


Les paroles reflétaient davantage une partie théorique. Pour illustrer ses propos, la Gaelig montrait sur sa propre épée les dimensions habituelles des armes à une main et de celles à deux mains.


Mon épée, comme celle que vous maniez, sont entre les deux. Voyez, il y a la place pour une main, largement, et demie.

La vicomtesse prit la poignée juste sous la garde en main droite et montrait à Arystote qu'il restait de la place pour refermer la main gauche en dessous, recouvrant en partie le pommeau.


La force de vos frappes viendront de votre bras droit, mais la main gauche apporte davantage de stabilité et de précision. De plus, vous pouvez apporter encore davantage de vitesse à la pointe de votre lame en effectuant un très léger mouvement de pivotement au moment de frapper.


Eavan fit une démonstration avec lenteur pour que le comte puisse bien voir la position des mains et des bras lors d'un mouvement pour frapper. L'exemple choisi était celui d'une frappe à hauteur d'épaule de droite à gauche, légèrement du haut vers le bas. La Gaelig, au moment où la lame arrivait au niveau de son adversaire invisible qu'elle se figurait face à elle, imprima un léger mouvement du poignet droit, ramenant de sa main gauche le pommeau proche de son avant bras droit.

Mais commençons déjà par la posture générale et la position des mains sur la poignée de votre arme. Nous verrons pour les améliorations après.


La vicomtesse eut un sourire.

Concernant la posture, je vous conseille pour commencer d'adopter des gardes qui ne vous fatiguent pas. Et gardez à l'esprit que dans un combat réel, finalement, les gardes ne sont rien de plus que des postures facilitant l'attaque. On ne reste pas plus de quelques secondes en garde.


Eavan se mit à coté de lui, reprenant une garde à droite. Pied senestre en avant, épée prise à deux mains coté droit, pointe légèrement baissée vers le sol.

Essayons celle là.
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--Yueel_arystote
Il acquiesça lorsqu'elle lui reprit ses explications. Visiblement l'exercice n'était pas aussi simple que cela lui avait parut dans les livres.

L'histoire, le grec, le latin, la géographie ne nécessitait guère de pratique mais là, il devait l'admettre, seul l'entrainement pourrait lui permettre de ne pas se faire tuer au combat le cas échéant.

Il reprit donc son épéé à deux mains comme elle lui indiquait, mettant cette fois sa seconde main juste sous le pommeau et s'en risque de se couper puisque la lame restait au dessus. Cette fois-ci il sentit que l'arme semblait moins lourde et il esquissa un sourire.

Il allait imiter la vicomtesse qui lui montrait comment frapper un adversaire, encore invisible pour le moment, lorsqu'elle lui dit qu'ils commenceraient pas la posture générale.

Le Comte qui venait de lever un peu ses bras tenant l'épée, les rabaissa à hauteur de son ventre.

Il prit donc position comme elle lui indiquait, le pied gauche en avant et tenant l'épée de ses deux mains à la droite de son corps sans lever l'arme.


Comme ceci ?, demanda t-il pas très sûr de lui.
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