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La corde au cou. Ou la tête dans la malle

Eliance
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    Mont-de-Marsan

      Nuit du 30 au 31 juillet
      Chambre pré-nuptiale
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Tout a commencé comme ça : Est-ce que tu veux m'épouser, pour comprendre enfin que non, tu n'es pas une mauvaise épouse, et aussi qu'on... soit marié ? Ou alors était-ce là, le véritable commencement ? Je me souviens des roses qui ornaient une lucarne et d'une enfant aux cheveux roux. Qui me regardait. Toujours est-il que voilà, Eliance la Ménudière va prendre troisième époux ce jour du 31 juillet et devenir par la même occasion une Romanov.

Deux choses qui craignent, en soit, si on réfléchit bien. Troisième époux à 23 ans dont un occis deux fois (puisque la première tentative fut un échec) et l'autre parti convolé en de nouvelles noces multiples. Quand on connait le penchant d'Eliance pour être une handicapée du toucher et des relations physiques, ça craint. Et pourtant, voici le troisième, tout droit venu de... d'où déjà ? Devinez ! Elias Romanov, de son doux nom complet. Romanov, comme sa sœur Cyrielle, comme sa cousine la comtesse de Guyenne dont Eliance ne parvient pas à retenir le prénom, comme un certain Général, du coup, qui a épousé ladite comtesse (et dont on ne citera pas le nom ici, vu qu'il se présente à des élections royales, pour éviter toute accusation malencontreuse de publicité gratuite). C'est bien là, la dernière chose qui craigne en ce mariage. Qui dit union dit parenté soudaine avec une nouvelle famille, dont la chose généralissime et ses atrocités. Mais ça, peu de personnes sont au courant, parce que ça craint vraiment. Eliance en informera qui de droit en temps voulu. Un jour. Peut-être. Ou jamais. Elle avisera.

Pour l'heure, il fait nuit, la Ménudière est couverte de boue parce qu'elle a crapahuté les champs pour en trouver un labouré, parce que Elias a émis le souhait de se marier sur du sable. Une vague histoire d'orteils dont Eliance n'a pas capté toutes les subtilités. Et comme à Mont-de-Marsan, point de plage il y a, elle a pensé à remplacer le sable par de la terre. D'où l'étrange nécessité d'un champ labouré. Le champ est donc trouvé, au beau milieu de la nuit. Et elle peut rentrer dormir pour être la plus belle le lendemain pour aller danser. En théorie, seulement. À peine couchée, sans faire de bruit pour ne pas réveiller le futur époux, qu'une étrange sensation la submerge. Comme un tourbillon qui s'installe en son estomac et qui... remonte. Oui, c'est bien ça. Ça remonte. Et vite, en plus.

Là, plus question de silence, de sommeil à respecter, ou autre précaution nécessité par la vie à deux. Eliance se lève précipitamment et se rue au-dessus du premier réceptacle trouvé. Une... malle... béante reçoit donc le fruit (et la viande) prédigéré du dernier repas ménudiérien. Être malade la veille de son mariage, ça craint. Pire que les deux points précédents.

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Elias_romanov
Si la roussi-blonde craignait la future accointance avec un possible roi, le tailleur lui avait réalisé que cela donnait un éclairage inattendu aux futures élections royales, auxquelles il ne s'était pas... voire pas du tout... intéressé.

Pendant qu'Eliance baguenaudait dans les champs, sans qu'il ait vraiment compris pourquoi (mais il paraissait que c'était de sa faute), le tailleur s'était penché sur l'épineuse question des alliances.
Il fallait avouer qu'ils n'avaient pas prévu un budget pour ce genre de choses, vu qu'ils n'avaient pas prévu un budget tout court pour un mariage. Parce que lui ne voulait pas vraiment se marier, c'était Atro, la soeur maléfique d'Eliance qui lui avait un peu forcé la main, appuyant là ou ça faisait mal : l'égo masculin.

Ainsi, Elias réussit à bricoler quelque chose : du fil d'or, réservé généralement à ses broderies, embobiné autour de deux anneaux de fer. Le résultat était étrange, mais assez original. Une fois ceci fait, il se coucha, espérant le retour prochain de la jeune femme.

Il avait pensé s'endormir rapidement, mais même si il concevait que ça ne pouvait pas vraiment être un vrai mariage (vu qu'Atro, qui devait officier, n'avait rien d'un curé), cela tournait dans sa tête. Lui, qui ne s'engageait jamais, qui vivait au jour le jour, allait s'engager le lendemain un peu plus solennellement. La poisse.

Eliance revint, tâchant de ne pas faire de bruit, pour se coucher. Mais étrangement, les bruits qui suivirent ne furent guère rassurants et Elias se releva sur le lit, inquiet.


Eliance ? Qu'est ce qu'il t'arrive ?

Crise d'angoisse pré-maritale ?
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Tailleur indépendant, à (re)vendre - Galerie
Eliance
Ça baigne...

Un pouce levé vers le haut vient renforcer le mensonge. L'odeur nouvellement nauséabonde ajoute sans doute son grain de sel personnel. Et c'est davantage la malle qui baigne, que la Ménudière, à cet instant précis. Une main vient essuyer la bouche poisseuse, pendant que la gorge se racle pour faire un ménage intérieur de tuyauterie. Les paupières clignent, la cervelle se rend compte. Un « oups » s'échappe de la roussi-blonde.

... j'crois qu'on a un problème...

Les yeux rivés sur la malle détaillent les dégâts, malgré la pénombre. Pas besoin de lumière pour savoir à cet instant que le mariage est compromis, que le tailleur va râler, bouder, pester, la détester. Elle a quand même défailli dans sa malle à tissus... C'est pas comme si c'était son seul bien, au russe, ses tissus ! Alors, en prime de se sentir patraque, elle a mauvaise conscience, là, avachie à même le sol devant la malle ouverte. Si le mariage lui tient pas particulièrement à cœur (elle s'était fait une raison devant la volonté de non-attachement d'Elias et s'était même inventée une malédiction spécial « épouse » pour l'occasion), elle avait commencé à se faire à l'idée et même à s'en réjouir. Tout ça anéantit en un dixième de seconde, c'est un peu trop pour la semi-Ratiboisée qui a eu une journée agitée, entre lettre de Diego, pleures et demande en mariage. C'est donc sans pouvoir se retenir qu'elle se met à sangloter comme une fillette, au bord de sa malle, parce que, décidément, elle se sent vraiment maudite.
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Elias_romanov
Elias se leva et réussit à allumer une chandelle. Le spectacle vacillant lui permit de voir l'étendue des dégâts.

Oh non... Eliance... franchement...

Il fallait qu'elle vomisse dans ses affaires à lui !

Et il aurait été au courant de son indigestion de figues quelques jours auparavant qu'il se serait inquiété de cette nouvelle tendance à dégobiller ses repas de la roussiblonde.
Le tailleur se pinça l'arête du nez entre deux doigts, alors qu'Eliance commençait à sangloter. Il ne réussit pas à ressentir un peu de compassion pour la jeune femme, pensant simplement à la perte pécuniaire pour lui.
Il fallait surtout nettoyer avant que cela ne sèche, et que ça soit définitivement perdu.


Enfin...

Il était en panne de mots pour la rassurer, cherchant bien plus à éviter d'entrer en colère contre la journaliste. Avec dégout, il préleva les coupons de tissus souillés par le malaise d'Eliance, veillant à ne pas salir ceux qui n'étaient pas encore imprégnés des innommables relents du repas de la jeune femme.

S'il te plait, essaye de ne pas vomir sur ce qui reste. Je vais... m'occuper de ça.

C'était pas très très gentil, mais non, là il n'avait pas envie d'être gentil, en dehors de tout contexte pré-marital. Et puis surtout, il avait pas imaginé jouer les lavandières cette nuit-là.
Enfin, il ne l'avait pas agoni d'insultes comme il l'avait brièvement envisagé.

Ainsi, du tissu puant plein les bras, Elias quitta la chambre, direction le lavoir, laissant une Eliance en pleurs. En plein milieu de la nuit.

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Eliance
Franchement, est-ce qu'elle est du genre à faire exprès de dégobiller dans les affaires d'Elias tout spécialement ! Elle a beau avoir un instinct de survie assez bas, Eliance sait que certaines choses ne sont pas à faire. D'ailleurs, elle respecte d'ordinaire la consigne de ne pas toucher à SES tissus et tout se passe bien. De la même manière, la jeune femme ne dira jamais ô grand jamais à Atro qu'elle ne trouve pas son postérieur particulièrement magnifique. Les principaux sujets sensibles sont imprimés dans la caboche ménudiérienne qui les évite soigneusement.

Cette nuit, il se trouve qu'elle est malade. Là. Et sans se goinfrer de figues. Donc, c'est la faute au destin. Mais pas seulement. Il ne faut pas aller chercher loin le foyer épidémique. Tout est la faute d'Atro qui est, elle aussi, malade au point de ne plus boire depuis des jours (c'est pour dire). Mais avouer à Elias que tous ses malheurs du jour proviennent de la seule sœur adoptée ne semble pas une solution maligne à Eliance. Comme quoi, quand on vomit, on a parfois les idées presque claires, ensuite. Ou bien est-ce les larmes qui rincent les neurones ? Toujours est-il que la roussi-blonde se retrouve seule, le cul toujours devant la malle souillée, sans avoir pu prononcer un seul mot d'excuse au tailleur dépité et la trombine ruinée par les torrents qui s'y déversent.

Au moins, ils n'auront aucune surprise quant à la future vie à deux qui les attend. Le futur marié aura vu moult fois sa promise chouiner, vomir, ressembler à rien, flancher, douter... Comme dirait une certaine Teigne : joie. Et la promise aura vu son promis... Non, elle n'a jamais vu Elias dans une situation compromettante, en fait. Je crois que ça s'appelle la classe. Voilà, la vommisseuse et chouineuse qu'est Eliance va épouser un homme qui a la classe. Ne lui dites pas, ça la ferait encore pleurer des heures alors qu'elle commence à se reprendre.

Les larmes s'estompent peu à peu, le postérieur se lève et la roussi-blonde se dirige vers le cruchon et sa bassine. De l'eau est versé de l'un vers l'autre, les mains viennent s'y nettoyer, puis asperger le visage quelque peu ruiné. Eliance est bien décidée à se faire pardonner. Maladroite, certes, mais elle reste toujours soucieuse de ne pas tout ruiner dans sa relation aux autres. Une fois les ablutions achevées, elle retourne près de la malle, plonge son nez dedans, vérifie qu'un tissu imbibé n'ait été oublié par le russe, remet de l'ordre dans les tissus déjà très bien ordonnés et rabaisse consciencieusement le couvercle de la malle.

C'est quand même un peu la faute d'Elias si elle a souillé ses affaires à lui, sa malle à lui. Elle n'a qu'un baluchon. Et puis il avait qu'à pas la laisser ouverte ! Ensuite ? Elle s'assied sagement sur un tabouret et attend, les mains croisées sur ses cuisses, parfaitement immobile, les yeux fixant la porte et le retour de la lavandière d'un soir. Et dès que la porte vascille, sa voix perce l'obscurité.


Si tu veux plus m'épouser... j'comprends...
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Elias_romanov
La nuit fraîche était presque agréable, au bord du lavoir. Certes, l'activité n'était pas trépidante, mais elle était hélas nécessaire. Au moins, elle avait l'avantage de ne pas le laisser réflechir à son presque-engagement du lendemain, au cours de leur presque-mariage.

La sueur perla au front du tailleur, ce n'était pas un exercice de tout repos, et il aurait préféré sincèrement être dans son lit à dormir qu'à rattraper les élans maladifs d'Eliance. Une fois qu'il estima ne rien pouvoir faire de plus, il prit le temps d'essorer le tissu, afin que celui-ci ne soit pas trop lourd à porter. Il prendrait la pleine mesure des dégâts le lendemain, à la lumière du jour.

Tout fut replié, et le tailleur se demanda comment il ferait sécher tout ça... Enfin il improviserait.

Elias revint à l'auberge, puis à la chambre. A peine eut-il franchi le seuil que déjà la remarque d'Eliance fusait, histoire de ne lui laisser aucun répit. Il soupira, ne répondant pas tout de suite, et prit soin d'étaler les tissus les plus onéreux sur sa malle, transformée en tancarville impromptu. Une fois ceci fait, il se tourna vers la jeune femme, assise sur son tabouret, et il s'installa sur le lit, relevant ses yeux clairs vers elle. Fatigué, las, il n'avait pas très envie de disserter.


Tu aurais vomi dans mes affaires, de toute façon.

Mariage ou non, cela n'aurait rien changé rien à ce qui venait d'arriver. La réponse était bien entendu tordue, mais peut-être était-ce voulu.
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Atropine
Pendant ce temps là ...

Bien loin du drame Franco-Russe la demie portion, elle, s'affairait à chercher une soutane. Vous me direz, rien de bien compliqué, elle n'a qu'à en voler une. Sauf que voler une soutane, ça veut dire entrer dans une église. Et si Atro aimait les églises, ça se saurait ! Bref, donc elle évita soigneusement d'y aller. Elle chercha donc une robe, simple, et sombre ... En déambulant dans les rues, elle trouva une robe grise, laide et à peine sèche. Elle ferait bien l'affaire !

La lançant sur son épaule, elle rejoint donc sa chambre. Allumant une chandelle, elle se mit au travail. Ses nausées étaient passées, et elle pouvait donc se concentrer pleinement. Elle coupa donc, à la dague, le tissus morne. Le nez froncé, en plein travail, elle coupe, essaie, recoupe, réessaie ... Et sourit ! Une bonne nuit de sommeil là dessus et tout irait bien. Demain, elle mariera sa soeur !

Enfin, en théorie !

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Eliance
Il faut battre le fer tant qu'il est chaud. Là encore, c'est de la théorie pure et dure que Eliance tente d'appliquer. Peut-être l'homme au regard d'acier est-il un peu trop bouillonnant. L'eau du lavoir ne semble pas être assez fraîche en cette saison estivale pour avoir fait baisser sa rancœur et sa colère. Elle le suit des yeux, laissant sa pauvre phrase se ponctuer par le soupire visiblement agacé du tailleur ruiné, le regarde étendre ses précieux tissus avec un regard franchement désolé.

Ça non plus, ça ne suffira pas à rattraper la bourde. Eliance le sait. Elle cherche dans les yeux gris un peu de réconfort, un petit quelque chose qui pourrait l'apaiser, qui la ferait se sentir moins mal. Mais c'est dans la réponse effectivement tordue que son attention se perd. Elle aussi est fatiguée. Elle a les cernes qui flirtent avec le bas de ses joues. Elle hésite. Ne dit rien, dans un premier temps. Ne sait pas quel mot ferait l'affaire. Alors, elle se lève, lentement, vient s'agenouiller devant lui, comme il l'a fait plus tôt dans la soirée dans un but davantage déclaratif, et pose doucement sa tête sur ses genoux en lui enserrant les mollets de ses deux bras.


J'suis désolée...
J'travaill'rai pour te les rembourser.


La roussi-blonde est une flemmarde. Elle ne met la main à la pâte que quand sa bourse se vide misérablement. Promettre un remboursement est, pour elle, significatif. Elle le fera. Quitte à s'épuiser à la tache. Parce qu'elle ne sait que trop bien le prix élevé des tissus que le russe acquiert, pour l'avoir plusieurs fois accompagné faire ses emplettes. Et puis, la crainte de le voir partir, mariage ou non-mariage, est trop forte.

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Elias_romanov
Eliance vint à lui, posant sa tête sur ses genoux, dans une posture de supplique émouvante. La rancoeur du russe s'évanouit alors. Les colères d'Elias ne duraient jamais bien longtemps. Souvent explosives, elles retombaient comme des soufflés pas assez cuits en quelques minutes.

Elias refusa son offre, par orgueil, ou peut-être par indépendance d'esprit. Il veillait à ne pas se reposer sur les autres pour vivre, ne considérant que les contrats signés, ou les bourses échangées que comme preuve tangible d'engagement.
Les mots, les promesses, n'engageaient que ceux qui y croyaient. C'était pour cela qu'il en était si avare.

La main d'Elias se posa sur les cheveux de la roussiblonde, qui revenaient à une opulente indiscipline avec les mois qui s'écoulaient.


Ca ira, ne t'inquiète pas pour ça.

Pourtant, il doutait, en cet instant. Non pas de lui-même, mais de la jeune femme. De son "oui", prononcé avec hésitation. Il avait même imaginé qu'elle dirait finalement non.
Les lettres de son ex-mari la faisaient encore pleurer, ainsi n'était-il pas sur de ce qu'Eliance pouvait bien ressentir. Envers lui. Envers le rival.
Parce qu'il ne dormirait probablement pas ou peu en restant dans le doute, il l'interrogea, à voix basse, alors qu'elle était à ses pieds.


Eliance, es-tu sure que c'est ce que tu veux, demain ?
Es-tu sûre de m'aimer assez pour cela ?


Et pourtant, ce n'était même pas un vrai mariage. Mais il fallait croire que parfois, il savait prendre les choses au sérieux.
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Eliance
La main qui se pose dans les boucles lui fait fermer les yeux. Elle sait ce geste pas anodin. Elle sait que Elias doit s'apaiser peu à peu. La voix du russe lui semble plus posée. Elle ne l'a réellement jamais vu en colère. Il se contient, chaque fois, fermant son visage davantage que d'ordinaire, gardant les mots pour lui. Elle ne s'imagine pas qu'il ait pu envisager quelque insulte à un moment donné. Mais même comme ça, elle sait quand il bout. Et elle n'aime pas ces moments-là.

Eliance n'a toujours pas bougé quand il pose ses questions. Seuls ses yeux se réouvrent pour fixer un point indéterminé dans l'obscurité. Elle laisse passer du temps. Non qu'elle réfléchisse. Les réponses sont imprimées en elle depuis déjà quelques temps. Elle les connaît pas coeur. Ce qui la perturbe, ce sont bien les doutes qui s'invitent dans les mots d'Elias. Il lui semble douter d'elle, de ce qu'elle ressent, de ce qu'il représente à ses yeux. Alors, elle relève la tête pour braquer ses yeux sombres dans ses gris à lui. Au bout d'un moment, quand les regards sont assez aimantés à son goût, elle entame une réponse.


J'ai... peur qu'tu veuilles pas vraiment.
Que tu l'fasses juste à cause d'Atro.


Répondre à des doutes par d'autres doutes. Ses mains lâchent les jambes d'Elias pour s'emparer de ses mains à lui. Malgré tout, elle souhaite éteindre quelques incertitudes qui semblent installées chez le tailleur.

On épouse pas les gens comme ça, tu sais, pour rien.
J'veux dire... j'ai dit « oui ». Tu t'souviens ?
J'veux juste que ça signifie un truc pour toi. Pour moi, c'pas rien, si j'prends ton nom et tout c'qui va avec...

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Elias_romanov
Elias baissa les yeux vers la jeune femme, qui sortait peu à peu de sa léthargie. Les mains d'Eliance lui parurent bouillantes, alors que les siennes étaient encore fraiches de la séance de lessive qu'il venait d'accomplir en pleine nuit.

Pourtant, quand je suis arrivé, il y a quelques jours, je t'en ai parlé, et tu as refusé.
Et tout à l'heure, tu as hésité. Peut-être que tu as dit aussi "oui" à cause d'Atro.


Parce que dans le genre casse-pieds, la Teigne se posait là. Mais il était vrai que tout ça était un peu bancal, un peu illégal. Complètement improvisé et fou.

M'as-tu déjà vu faire quelque chose pour rien ?

Il y avait l'ombre d'un amusement perceptible dans la voix du tailleur, mais celle-ci ne fut plus sensible par la suite.


Ma famille...


Bien entendu, forcément que c'était ce qui freinait Eliance. Il se rappela du bal organisé pour sa cousine Aulbane, ou elle avait paniqué. Ou il avait du l'emmener dans les jardins pour qu'elle se calme.
Un autre univers, un autre monde.

La tuile.

Et Cyrielle allait le tuer.

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Tailleur indépendant, à (re)vendre - Galerie
Eliance
J'ai dit « oui », parce que j'me voyais pas t'dire « non ».

Eliance est très sérieuse, en prononçant ces quelques mots qui peuvent sembler farfelus au premier abord.

Et si j'ai r'fusé d'abord, quand on en a presque parlé, c'parce que tu proposais juste d'me rassurer. Comme si tu t'sacrifiais. Et ça, c'est moche. Enfin, non, c'pas moche, mais j'veux pas d'ça.
Pis j'ai dit « oui » parce que j'me suis toujours dit que l'jour où tu m'demand'rais, ben j'dirais « oui ». Te dire « non », c'était dire que j'veux pas d'toi. Et c'pas vrai. Je veux de toi.


Eliance se perd en explications. Pourtant, comme souvent quand elle entre en une grande confusion verbale, tout lui semble très claire dans sa tête. Ses mains se resserrent un peu plus autour de celles du russe qui la fait sourire. Évidemment que non, Elias ne fait rien au pif, ne dit rien au pif. Il enchaîne en évoquant sa famille. Famille qui deviendra celle d'Eliance, si ils se marient le lendemain. Même si rien n'est officiel. Même si le curé n'est pas curé. Les actes ont la valeur qu'on veut bien leur apporter.


On est pas obligé d'le dire à ta famille, si ça te gêne.
On peut juste s'marier pour nous. J'peux continuer à m'app'ler Eliance la Ménudière et à faire comme si j'vis dans l'péché.


Eliance croit que c'est de l'intégrer aux Romanov, qui pose problème à Elias, que c'est le fait qu'elle soit roturière et pas qu'un peu. Elle a oublié que c'est elle-même qui se sent chaque fois de trop au milieu de sa famille richissime.
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Elias_romanov
Etrangement, le discours d'Eliance fit sens pour le tailleur. L'argument était valable, en fin de compte.

Hmm...

Elle poursuivit, revenant sur les Romanov. Il tiqua un peu, mais n'en dit rien sur l'instant.

On verra.
Allez, viens te coucher.


Après tout, la journée serait surement rocambolesque le lendemain. Il garderait les mains d'Eliance dans les siennes, pour qu'elle le rejoigne sur le lit, et qu'ils puissent enfin dormir.

[Au lendemain]

Elias était un peu plus fébrile que prévu. Eliance, elle, était surexcitée. Plus l'heure approchait, plus il se demandait si c'était une bonne idée. Même si ce n'était qu'un faux mariage, un simple serment, il s'était surpris à le concevoir comme un vrai. Demander à Mike d'être son témoin. Se demander comment il pourrait annoncer ça à sa soeur.

Il s'habilla un peu mieux qu'à l'accoutumée, même si avec la chaleur, il était difficile de trouver comment faire. Il partirait ensuite en quête d'Atro et Eliance, à se demander comment tout cela allait se passer.

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Tailleur indépendant, à (re)vendre - Galerie
Eliance
C'est presque avec soulagement que Eliance accueille le point final de cette discussion proposé par le russe. Le retournement de boyau est encore en cours, la fatigue aussi, alors dormir ne peut être qu'une bonne idée pour récupérer, à ce stade de la nuit. Restant prisonnière des mains d'Elias, elle se relève pour contre-glisser sur le lit et l'un contre l'autre, ils finissent par s'endormir. Ou du moins, par s'immobiliser.

Eliance ne dort pas. Elle cogite. Elle s'est ratée une fois, déjà. Comment faire pour être une bonne épouse ? Question fatidique qui lui monopolise le cerveau. Additionnée de plusieurs doutes quant aux différentes malédictions dont elle pense souffrir. Une fois encore, elle se lèvera pour aller soulager quelque régurgitation imminente. Mais elle choisira avec soin le cruchon, qu'elle exilera ensuite dans le couloir, avant de se recoucher et, d'enfin, trouver le sommeil pour quelques heures.


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    Le lendemain
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Étrangement l'excitation camoufle à merveille l'estomac en vrac ménudiérien. Et c'est presque une Eliance en forme qui a ouvert les yeux sur la fameuse journée. La jeune femme se sent bien, sereine, ou du moins s'obstine à montrer cette image d'elle à Elias. Alors elle sourit. Elle s'agite. Et elle parle. Beaucoup. Trop sans doute, pour que ça paraisse habituel.

Elle s'est rendu compte d'une chose qui la traumatise quelque peu. Ce jour est le 31e du mois de juillet. Et, je vous le donne en mille, elle s'est mariée avec Diego un 31 juillet. Aussi. La malédiction la poursuit. Elle en est sûre. Évidemment, ce détail technique de date, elle ne l'a confessé à personne. Elle ne veut pas paniquer Elias. Et Atro est trop accaparée par l'organisation de son prochain enlèvement « parce que Mike m'aime que pour mon cul » pour se soucier réellement de ça. Atroliance un jour, Atroliance toujours. N'empêche que là, Atro semble avoir l'impression d'avoir accompli pleinement la tache concernant sa soeur adoptée et ne se soucit plus que de son postérieur.


Du coup, après avoir affronté Elias en lui faisant penser que « je vais bien, tout va bien », « ta famille, même pas peur », la Ménudière file droit chercher Atro. Ou Lucie. Quelqu'un à qui parler. Et puis, elle ne sait pas comment on s'habille, pour un mariage. Elle ne sait pas comment on se coiffe, quand on a les cheveux en pleine repousse comme elle. Elle ne sait pas... Elle s'est bien marié deux fois, déjà, avant, mais, disons que la première fois, elle n'a pas prêté attention au monde qui s'activait autour d'elle, ayant mis sa conscience en mode off pour éviter de dégoupiller, et la seconde fois, tout s'est fat rapidement, en rase campagne, avec un curé sénile et sans témoin.

Du coup, là, elle panique. Et elle court. Et elle crie.


Atroooo ! Luuciiiiie !
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Atropine
Le matin, Atro va chercher le pain. Oui, c'est un truc de mec romantique, mais quand son homme est une lave qui dort jusqu'à l'heure de l'apéro bein on se débrouille autrement pour pas crever de faim.
Donc, les miches sous le bras, la demie portion rejoint sa chambre quand elle est surprise par un beuglement poussé par une voix connue. Eliance ...


Son mariage ! Merde ! Elle l'aurait presque oublié après la découpe de soutane dans la nuit. Elle se dirige donc vers la ratiboisée avec un air dubitatif.

T'as décidé d'inviter tout Mont De Marsan à ton mariage ?! Avec un peu de chance l'ex de Mike se pointera remarque.

Cette remarque lui arrache un grognement de jalousie. Attrapant une miche, elle lui fourre dans la bouche en souriant un peu.

Ferme la donc avant d'te faire remarquer !
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