Eliance
Et pourtant... ils y ont mis tout le sérieux dont la nature les a doté. Avec quelques mottes de terre en prime, sans doute, par parfaire le décor. Un presque-mariage. À la manière dont Atro et Eliance sont devenues presque-soeurs par un contrat bâtard de soro-adoption qui ferait hurler le moindre notaire. À ceci près que lors de ce presque-mariage, aucun contrat signé. Seulement des paroles échangées devant témoins (pas n'importe lesquels) au milieu d'un champ fraîchement labouré. Dans un presque-mariage, il y a tout de même le mot « mariage ». Alors, malgré le manque de cérémonie conforme aux bonnes moeurs, Eliance se considère mariée. Même si, il faut bien avouer, rien n'a réellement changé entre Elias et Eliance. Sans doute les réveils sont plus doux, les éloignements moins angoissés.
Mais, sans contrat, rien ne définit vraiment le cadre de ce presque-mariage. Et, indubitablement, des questions apparaissent dans la caboche torturée de la roussi-blonde en repousse. Des questions dont personne sauf Elias ne peut trouver réponse. Alors, plutôt que de saouler Atro pendant des heures avec ses états d'âme, une fois n'est pas coutume, elle s'adresse directement au concerné. Non sans l'avoir épier avant, lui et ses yeux d'acier, lui et son air faussement sérieux, lui et... Machinalement, Eliance tripote le médaillon à son cou, celui avec l'aigle et l'épée, celui qu'il lui a offert, le jour où il s'est jeté à genoux. Ouais. Elias s'est jeté à genoux. Qui l'eut cru ! Le médaillon roule entre les doigts de la Ménudière, lentement, alors qu'elle espionne le russe, arborant comme un reflet son air sérieux.
Il travaille. Et alors ? Les affaires importantes sont prioritaires !
Dis, tu crois que j'suis une Romanov ? ... du coup ?
Ou alors j'reste une Ménudière ?
Ou alors...
Non, parce que c'tantôt, j'ai du dire mon nom et figure-toi que j'ai hésité.
Problème traditionnellement inconnu de la gente masculine, à travers les siècle et les âges.
J'ai pas trop su quoi répondre.
Si j'suis pas une Romanov... j'crois que j'ai une autre idée.
Parce qu'avouons que si la perspective d'associer sa vie à celle du tailleur est tentante, celle de porter le nom de cette famille tuyau-de-poil est un sacré frein. Et puis aussi parce qu'on ne brandit pas un nom qui n'est pas le sien avant d'avoir demandé la permission à l'heureux propriétaire initial.
_________________
Mais, sans contrat, rien ne définit vraiment le cadre de ce presque-mariage. Et, indubitablement, des questions apparaissent dans la caboche torturée de la roussi-blonde en repousse. Des questions dont personne sauf Elias ne peut trouver réponse. Alors, plutôt que de saouler Atro pendant des heures avec ses états d'âme, une fois n'est pas coutume, elle s'adresse directement au concerné. Non sans l'avoir épier avant, lui et ses yeux d'acier, lui et son air faussement sérieux, lui et... Machinalement, Eliance tripote le médaillon à son cou, celui avec l'aigle et l'épée, celui qu'il lui a offert, le jour où il s'est jeté à genoux. Ouais. Elias s'est jeté à genoux. Qui l'eut cru ! Le médaillon roule entre les doigts de la Ménudière, lentement, alors qu'elle espionne le russe, arborant comme un reflet son air sérieux.
Il travaille. Et alors ? Les affaires importantes sont prioritaires !
Dis, tu crois que j'suis une Romanov ? ... du coup ?
Ou alors j'reste une Ménudière ?
Ou alors...
Non, parce que c'tantôt, j'ai du dire mon nom et figure-toi que j'ai hésité.
Problème traditionnellement inconnu de la gente masculine, à travers les siècle et les âges.
J'ai pas trop su quoi répondre.
Si j'suis pas une Romanov... j'crois que j'ai une autre idée.
Parce qu'avouons que si la perspective d'associer sa vie à celle du tailleur est tentante, celle de porter le nom de cette famille tuyau-de-poil est un sacré frein. Et puis aussi parce qu'on ne brandit pas un nom qui n'est pas le sien avant d'avoir demandé la permission à l'heureux propriétaire initial.
_________________