Après un grand bain de mousse....^^Asphodelle a sans doute perdu un instant son esprit en repensant à Paolo un béguin de sa jeunesse.Elle revint vite au sujet en question surtout que maintenant elle avait Stradi.
Alors....le schisme est issu d'un mécontentement de plusieurs évêques, cardinaux, curés et moi. Il fut officiel le temps que le Roy Eusaias - victime d'une injustice caractérisée qui lui demandait de laisser son trône* - le valide mais ensuite, les roys n'ont pas osé ou pas voulu allé contre la volonté de Rome, et ont cassé cette validation pour déclarer cette nouvelle église dissoute.
Bien-sûr ça me fait marrer parce que je ne suis pas en sucre. Sur le papier, la liaison d'avec la Couronne a bien été dissoute. Mais dans la vraie vie, ils n'ont jamais réussi à dissoudre ma volonté et celle de mes compagnons encore actifs.
Pourquoi la Foy ne fonctionne pas?
Plusieurs choses, dont la lourdeur de l'administration romaine, qui complique les vocations, décourage les plus motivés...leur incapacité à s'adapter aux réalités du terrain, en restant rigides quand il faut de par l'expression de l'amour, désormais plus de souplesse....et là-dessus il faut quand même souligner qu'on a des Cardinaux qui mis à part se pointer dans les salons des rois, demander la réhabilitation de leurs terres, et rédiger des lettres indigestes, on les voit jamais au marché, parler aux petites gens, apprendre des autres, et même ô sacrebleu !!! s'intéresser aux religions hétérodoxes pour savoir pourquoi elles sont nées.
Lorsque j'étais encore très attachée au service de Rome, j'ai quand même fait un tour à la forêt du Lion de Juda. A l'époque, bien qu'adversaires, Sanctus et moi nous portions une grande estime. De celle qu'on ne voit plus de nos jours. Les soldats et chevaliers se laminent la tronche, et s'insultent...de mon temps, on savait reconnaitre la grandeur d'un adversaire et la louer.
Bref, parenthèse de vieille bique passée, malgré mon indéfectible foy, qui ne changea pas, j'ai appris de la Réforme. Ceci m'a permis tel un révélateur, de voir aussi ce qui n'allait plus dans le fonctionnement de Rome, et comprendre la vision de ces gens pour ne plus les haïr.
Quiconque qui ne peut être Dieu le Créateur ne saurait éviter de se remettre en question.
Enfin, et puisque les temps changent, et que le mécréantisme galope, il faut comprendre que les gens ont désormais besoin d'être évangélisés comme cela était dans les premiers temps aristotéliciens. Le but étant de les rattacher à la Foy, on revoit à la baisse ses exigences d'étude dans des locaux fermés, avec des questionnaires mécaniques, des cérémonies pensantes et ennuyeuses et un mysticisme menaçant. On arrête les bêtises de sortir des lettres immenses tapant tel un marteau sur les plus récalcitrants.
Ce n'est pas le bâton qui enseigne, et on ne peut corriger sans avoir enseigner auparavant.
Enfin, il y aurait tant à dire. Cette vision de façons différentes d'enseigner et d'appréhender les peuples, c'est ce que porte mon Eglise. Si Toulouse aime cette vision et la préfère, l'Edit du Mans de la Reyne Angélyque lui permettra de l'établir sur le Comté pour qu'elle dirige en toute bonté et avec tolérance, la cohabitation de plusieurs fois possible. Ce qui n'est pas rendu possible par le "bâton" perpétuel romain. Mais puisque le libre arbitre est aussi notre crédo, je n'imposerai rien, et je laisserai la place plutôt que de maintenir une situation coincée.
En ce qui concerne Augustin, c'est une trouvaille personnelle. Augustin est le premier à avoir rédiger une Règle Monacale. L'Histoire faisant son chemin, c'est Benoît qui pourvut à un désordre momentané qui écrivit la sienne et fut pris comme unique modèle.
La grandeur et la magnificence de Rome viennent en partie de cela. Tout est très rigide, emphatique, droit, rigoureux et presque sévère.
Augustin base davantage sa façon de pensée sur l'amour et sa pratique. La charité, et l'enseignement, la tolérance appliquée avec justesse. Il a lui-même fait l'andouille dans sa jeunesse, il est donc également plus miséricordieux. Il préfère la pauvreté à l'abondance. La simplicité de sandales de chanoine à la lourdeur des rubis et des belles parures.
C'est pourquoi, je me déclame moi, d'Augustin et non de Benoît. Autrefois, il existait les "Frères Prêcheurs", "les Dominicains", et notamment, "les Augustins".
Le couvent à Toulouse en est une des traces, et nombre de rues et d'églises de part la France également.
Vous ai-je davantage éclairé? c'est basé sur du vécu...ce n'est pas simple à partager si on ne l'a pas vu. Je vous propose de demander à Monjoie ou à Siméon.Charles, qui ont été avec moi témoins de ces moments. Egalement avec Kronembourg, évêque de Cahors, mon collègue.*impossible de laisser son trône de roy IG en plus, si je ne m'abuse, à creuser tiens
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