Gabriele.
La Mort.
On l'attend sous une forme très simple. Le cur s'arrête de battre, la vie quitte le corps, physiquement. Le cerveau ne fonctionne plus assez pour permettre d'envoyer les informations aux autres organes. Le système s'éteint, irrémédiablement, sans qu'on puisse le redémarrer. Le condamné peut voir cela comme une malédiction, geignant sur une vie bien trop courte, trop belle pour s'arrêter déjà ; ou y voir une délivrance, la fin d'une trop longue agonie. Cependant, il y a bien pire que la vie ou la mort. Tout n'est pas toujours tout noir ou tout blanc, on l'apprend à ses dépends.
Il y a le Purgatoire. Cet entre-deux. Pas tout à fait mort, mais plus exactement vivant. Quelque chose d'indescriptible, une errance que l'on s'impose sans vraiment savoir pourquoi. Parce que quelque chose qui rendait la vie incroyablement puissante et indispensable...ce quelque chose a disparu, laissant un grand vide, une impression d'inutilité.
L'incompréhension.
Je déteste ne pas comprendre. Je déteste ne plus l'avoir auprès de moi alors que je la vois partout. Je déteste ce simulacre d'existence sans qu'elle ne soit à mes côtés. Trop de morts. Trop d'incompréhensions. Le monde qui ne tourne plus rond.
Le temps efface, paraît-il, les pires souffrances. Celui qui a inventé cette maxime n'a jamais dû souffrir vraiment. Un abruti. Chaque jour, chaque heure, chaque seconde...Tout est prétexte à se souvenir. Amères évocations du passé que j'étouffe sous les drogues les plus diverses, m'isolant hors du monde. Plus de six mois durant, je n'ai cherché à rencontrer personne. J'ai pris un malin plaisir à envoyer sur les roses toutes les possibles interactions sociales se présentant à moi.
Pourtant, dans cette taverne de Limoges, j'ai laissé les choses se faire. Pire, je les ai provoqué. Si je n'avais pas cherché à obtenir la confiance de cette femme si atypique, par les moyens les plus inattendus, à aucun moment nous ne nous serions rapprochés. Je ne sais pas expliquer ce qui m'y a poussé, une curiosité exacerbée par les origines incertaines de l'Abyssinienne ou bien la crainte qu'elle a pu éprouver à mon égard et dont je voulais connaître la cause. Ou quelque chose d'autre. Après tout, pourquoi toujours chercher une explications ? Les faits sont là. Le deuxième jour, elle me faisait confiance. Le lendemain, elle me rejoignait pour notre voyage, et nous commencions à imaginer ce que je m'étais interdit des mois durant, persuadé que mon épouse, ma raison de vivre, me reviendrait.
Peut-être cette femme curieuse tant dans la façon dont je la percevais que dans son caractère, pourrait être un remède. Je n'ai jamais aimé les plans sur la comète, mais tout semble couler auprès d'elle, et sans chercher à m'attacher, je le fais bien malgré moi.
De découverte en découverte. A la manière de Shéhérazade, elle sait me tenir en haleine et jouer sur ma curiosité pour que chaque soir je lui demande la suite de ce conte commencé la veille. Aucun risque que je me lasse finalement et ne décide de la mettre à mort. Sa vie elle-même est un conte qu'elle me révèle au compte-goutte au fil des jours.
L'arrivée à Bordeaux. Le voyage semble s'être déroulé en un clin d'oeil, le temps défilant à une vitesse déroutante lorsque je me trouve avec elle. Pour un peu, nous nous serions retrouvés dans son pays sans que je ne remarque rien. La journée se déroule d'une manière surprenante, entre attaque d'une suicidaire en manque de sang, et malédiction balancée dans le vide. La soirée promet d'être bien plus reposante ou pas. Je lui ai promis un bain, ainsi qu'un lit digne de ce nom, et j'ai tenu ma promesse. La plus belle chambre de l'auberge. On ne refuse rien à un Corleone qui paye bien. Je l'y ai mené après notre repas, la laissant découvrir le luxe que peut offrir l'argent dans ce Royaume, à l'instar du sien. L'eau est fumante dans le baquet rempli pour nous, et je me tourne vers elle avec un sourire, une fois la porte verrouillée pour qu'aucun trouble ne vienne interrompre la quiétude de l'instant.
« - Tu voulais un bain... »
Je m'approche d'elle, un air mutin sur le visage, et pose les mains à sa taille. J'ai déjà eu l'opportunité de découvrir son corps. De me rendre compte que ses origines ne la rendaient pas différente des autres femmes, hormis la couleur de la peau. Ce dernier point, en particulier, la rendait autrement plus attirante que les européennes que j'ai amplement eu l'occasion de côtoyer. Cette fois, je veux que ce soit différent. Sans bien savoir pourquoi. Je la veux mienne, je la veux femme, et je prends pourtant tout mon temps.
Lentement, je m'applique à la libérer des vêtements superflus, m'attardant sur la peau d'ébène, la goûtant de mes baisers avant de remonter à son oreille pour murmurer « Votre désir est exaucé, ma Reine. » d'un souffle qui se transforme bien vite en caresse annonciatrice des délices à venir. Je la laisse, splendide ingénue, vierge de tout ce qui peut m'empêcher de l'admirer dans sa plus sauvage nature. Elle est belle, la Louve rouge, au même titre que l'encre qui palpite en haut de sa cuisse, et le désir étreint à présent mon être tout entier quand mon regard est le seul traître de cette attirance que je tais encore pour le moment, afin de ne pas la brusquer. Elle est seule maître de nos destins à présent. Je la laisse décider de la suite des opérations. Prendra-t-elle la main, découvrant elle-même les mystères de mon corps, ou me laissera-t-elle me découvrir à ses yeux ? Les mises sont ouvertes, faites vos jeux. Rien ne va plus.
Enfin, si. Tout va.
_________________
Pour toute réclamation, merci de vous adresser à LJD Tigist
On l'attend sous une forme très simple. Le cur s'arrête de battre, la vie quitte le corps, physiquement. Le cerveau ne fonctionne plus assez pour permettre d'envoyer les informations aux autres organes. Le système s'éteint, irrémédiablement, sans qu'on puisse le redémarrer. Le condamné peut voir cela comme une malédiction, geignant sur une vie bien trop courte, trop belle pour s'arrêter déjà ; ou y voir une délivrance, la fin d'une trop longue agonie. Cependant, il y a bien pire que la vie ou la mort. Tout n'est pas toujours tout noir ou tout blanc, on l'apprend à ses dépends.
Il y a le Purgatoire. Cet entre-deux. Pas tout à fait mort, mais plus exactement vivant. Quelque chose d'indescriptible, une errance que l'on s'impose sans vraiment savoir pourquoi. Parce que quelque chose qui rendait la vie incroyablement puissante et indispensable...ce quelque chose a disparu, laissant un grand vide, une impression d'inutilité.
L'incompréhension.
Je déteste ne pas comprendre. Je déteste ne plus l'avoir auprès de moi alors que je la vois partout. Je déteste ce simulacre d'existence sans qu'elle ne soit à mes côtés. Trop de morts. Trop d'incompréhensions. Le monde qui ne tourne plus rond.
Le temps efface, paraît-il, les pires souffrances. Celui qui a inventé cette maxime n'a jamais dû souffrir vraiment. Un abruti. Chaque jour, chaque heure, chaque seconde...Tout est prétexte à se souvenir. Amères évocations du passé que j'étouffe sous les drogues les plus diverses, m'isolant hors du monde. Plus de six mois durant, je n'ai cherché à rencontrer personne. J'ai pris un malin plaisir à envoyer sur les roses toutes les possibles interactions sociales se présentant à moi.
Pourtant, dans cette taverne de Limoges, j'ai laissé les choses se faire. Pire, je les ai provoqué. Si je n'avais pas cherché à obtenir la confiance de cette femme si atypique, par les moyens les plus inattendus, à aucun moment nous ne nous serions rapprochés. Je ne sais pas expliquer ce qui m'y a poussé, une curiosité exacerbée par les origines incertaines de l'Abyssinienne ou bien la crainte qu'elle a pu éprouver à mon égard et dont je voulais connaître la cause. Ou quelque chose d'autre. Après tout, pourquoi toujours chercher une explications ? Les faits sont là. Le deuxième jour, elle me faisait confiance. Le lendemain, elle me rejoignait pour notre voyage, et nous commencions à imaginer ce que je m'étais interdit des mois durant, persuadé que mon épouse, ma raison de vivre, me reviendrait.
Peut-être cette femme curieuse tant dans la façon dont je la percevais que dans son caractère, pourrait être un remède. Je n'ai jamais aimé les plans sur la comète, mais tout semble couler auprès d'elle, et sans chercher à m'attacher, je le fais bien malgré moi.
De découverte en découverte. A la manière de Shéhérazade, elle sait me tenir en haleine et jouer sur ma curiosité pour que chaque soir je lui demande la suite de ce conte commencé la veille. Aucun risque que je me lasse finalement et ne décide de la mettre à mort. Sa vie elle-même est un conte qu'elle me révèle au compte-goutte au fil des jours.
L'arrivée à Bordeaux. Le voyage semble s'être déroulé en un clin d'oeil, le temps défilant à une vitesse déroutante lorsque je me trouve avec elle. Pour un peu, nous nous serions retrouvés dans son pays sans que je ne remarque rien. La journée se déroule d'une manière surprenante, entre attaque d'une suicidaire en manque de sang, et malédiction balancée dans le vide. La soirée promet d'être bien plus reposante ou pas. Je lui ai promis un bain, ainsi qu'un lit digne de ce nom, et j'ai tenu ma promesse. La plus belle chambre de l'auberge. On ne refuse rien à un Corleone qui paye bien. Je l'y ai mené après notre repas, la laissant découvrir le luxe que peut offrir l'argent dans ce Royaume, à l'instar du sien. L'eau est fumante dans le baquet rempli pour nous, et je me tourne vers elle avec un sourire, une fois la porte verrouillée pour qu'aucun trouble ne vienne interrompre la quiétude de l'instant.
« - Tu voulais un bain... »
Je m'approche d'elle, un air mutin sur le visage, et pose les mains à sa taille. J'ai déjà eu l'opportunité de découvrir son corps. De me rendre compte que ses origines ne la rendaient pas différente des autres femmes, hormis la couleur de la peau. Ce dernier point, en particulier, la rendait autrement plus attirante que les européennes que j'ai amplement eu l'occasion de côtoyer. Cette fois, je veux que ce soit différent. Sans bien savoir pourquoi. Je la veux mienne, je la veux femme, et je prends pourtant tout mon temps.
Lentement, je m'applique à la libérer des vêtements superflus, m'attardant sur la peau d'ébène, la goûtant de mes baisers avant de remonter à son oreille pour murmurer « Votre désir est exaucé, ma Reine. » d'un souffle qui se transforme bien vite en caresse annonciatrice des délices à venir. Je la laisse, splendide ingénue, vierge de tout ce qui peut m'empêcher de l'admirer dans sa plus sauvage nature. Elle est belle, la Louve rouge, au même titre que l'encre qui palpite en haut de sa cuisse, et le désir étreint à présent mon être tout entier quand mon regard est le seul traître de cette attirance que je tais encore pour le moment, afin de ne pas la brusquer. Elle est seule maître de nos destins à présent. Je la laisse décider de la suite des opérations. Prendra-t-elle la main, découvrant elle-même les mystères de mon corps, ou me laissera-t-elle me découvrir à ses yeux ? Les mises sont ouvertes, faites vos jeux. Rien ne va plus.
Enfin, si. Tout va.
_________________
Pour toute réclamation, merci de vous adresser à LJD Tigist