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[RP] C'est grave Docteur ?

Elenwe
Fin de journée difficile, comme toutes les autres depuis un certain temps. Certes, elle travaillait peut-être trop mais pas spécialement plus que les jours auparavant…Et pourtant, ses paupières terriblement lourdes semblaient lui prouver le contraire. Résister à l’appel de Morphée était un véritable supplice…et Elen finit par poser la tête sur le courrier que ses yeux parcouraient depuis déjà un moment sans vraiment comprendre de quoi il en retournait. Sûre que ce petit somme lui permettrait de se sentir en meilleure forme.…Ou pas…

Mais les matins n’étaient guère plus plaisants. Barbouillée à souhait dès qu’elle se levait, la Duchesse de Normandie avait bien du mal à se nourrir en ce moment. Une simple odeur un peu trop forte l’indisposait et parfois manger lui paraissait être proche de la torture. Décidément, ce fichu calva de Fécamp avait bien du mal à passer…Pourtant elle n’en avait pas tant bu que ça. Ou alors la boisson était tellement bonne qu’elle en avait abusé sans même s’en rendre compte.

Puis il y avait eu cette histoire…qui lui avait fait dire que là vraiment, quelque chose clochait…En temps normal, jamais elle n’aurait réagi comme ça…Quelques jours avant leur départ pour Avranches, la cuisinière du Château avait vécu un terrible drame : son fils, adolescent, s’était noyé alors qu’il essayait de pêcher sur la Seine. La nouvelle avait attristé Elenwë bien que ne connaissant pas du tout la cuisinière mais, fait troublant, ses larmes avaient coulé pendant 3 jours dès qu’elle pensait au défunt sans qu’elle ne puisse y faire grand-chose.

Oui, vraiment, quelque chose n’allait pas. Et il était temps de consulter un médecin qui saurait soigner à la fois sa fatigue et sa gueule de bois supposée. Qui mieux que son amie Adeline, médecin reconnu, pouvait l’aider ? Alors, elle lui écrivit…

Citation:
A Adeline, mon amie et médecin
D’Elenwë de Walburghe, dont la forme est relative en ce moment


Chère Adeline,

Voilà un petit moment que nous ne nous sommes pas vues et j’espère que mon courrier vous trouvera en bonne santé, Leda et vous.

Si je vous écris, c’est bien entendu pour prendre de vos nouvelles, mais aussi parce que je voudrais vous demander un petit service…Vous serait-il possible de me recevoir, en tant que médecin ? Je ne suis pas malade, du moins pas vraiment, mais depuis quelques temps, j’éprouve une grande fatigue. Elle n’est sûrement pas anormale, vu le travail que doit fournir une Duchesse…Peut-être auriez-vous une tisane ou autre qui me redonne un peu d’énergie ? Puis il y a aussi le calva de Fécamp qui ne m’a pas réussi du tout…Enfin, je vous raconterai tout ça de vive-voix si vous me permettez de venir vous voir.

A bientôt et portez-vous bien.

Que le Très-Haut vous garde.

Elenwë

La brune n’en avait pas vraiment parlé à Drahomir, mais le Géant devait bien se douter que quelque chose ne tournait pas rond. Alors que d’habitude Elenwë le rejoignait tardivement dans la nuit, depuis un petit moment elle se couchait incroyablement tôt. Mais avec les journées à rallonge à courir partout, rien d’anormal au demeurant.
_________________
En attente de son fief de retraite...
Elenwe
[Plusieurs jours après]


Ne plus être dupe, savoir exactement ce qu'il en était*.

Assise sur son lit, les yeux rivés sur la petite fiole nichée au creux de sa main, Elen essayait de se souvenir. Mais rien de spécial ne lui revenait en mémoire. Il ne lui semblait pas avoir oublié de prendre ses fichus trois gouttes, comme sa nièce lui avait indiqué.


"Ma tante, tous les matins trois gouttes de cette huile essentielle de lavande et tout ira bien pour toi."

Apparemment il y avait eu un grain de sable dans le rouage, parce que tout n'allait pas bien. Et si au début elle avait vraiment cru à une fatigue suivie de petits désagréments, là maintenant le doute n'était presque plus permis...Et puis de nouveaux maux s'étaient rajoutés et même si finalement elle n'y connaissait pas grand chose, les cours étudiés à l'Université explicitaient bien les différents symptômes de cette "maladie" typiquement féminine. Parce que à cet instant, pour Elen ce n'était rien qu'une maladie, la pire qui pouvait lui arriver...
Finalement, Adeline ne ferait que confirmer ce que la jeune femme savait déjà...

Ses doigts se refermèrent sur la bouteille contenant le précieux liquide et le visage fermé mais le cœur en émoi, la Duchesse se dirigea vers le petit bureau qui contenait le nécessaire pour écrire.
Dans cette histoire, ils étaient deux. Enfin un peu plus que deux maintenant...et elle n'avait pas envie de garder ça pour elle. Même si en y réfléchissant, mieux valait peut-être attendre d'aller voir son amie. Mais au moins ils partageraient cette attente ensemble.

Ces derniers jours, ils ne s'étaient guère vus, chacun occupé de son côté. Et ce soir rien ne laissait présager que Drahomir la rejoindrait. Alors elle lui écrivit un petit mot.


Citation:
A toi, Drahomir Vadrika, Duc de Tancarville,
De moi, Elenwë de Walburghe,


Mon Amour,

Je te sais occupé en ce moment mais je voudrais te parler d'un petit quelque chose qui me turlupine. Rien de bien grave, mais important pour moi, pour nous.

Elen, qui se languit de toi


Clair, net et imprécis...Eux qui vivaient leur amour au jour le jour, sans rien se promettre...ce qu'elle comptait lui apprendre équivalait à jeter un sacré pavé dans la mare. Et elle n'avait strictement aucune idée de comment il allait le prendre.


*Larousse

_________________
En attente de son fief de retraite...
--Adeline_de_courcy
    Une étrange missive l’attendait dans ses appartements de Vire. Une missive que la duchesse lisait et relisait craignant de comprendre ce qu’elle disait, une histoire de maladie, de calva, de fatigue, de…
    Depuis le temps qu’elle disait que le calva de Fécamp était frelaté, tout comme celui de Rouen, ou de tout autre endroit. Peut être que cette fois enfin, la duchesse ferait passer un décret interdisant ces infâme boisson et proclamant le calva de Dieppe comme le meilleur au monde.
    Enfin cela… c’était surtout ce qu’elle s’imaginait. La réalité, était en fait tout autre. La duchesse avait besoin d’elle, de ses services, de ses connaissances de médecin, et Adeline ne pouvait pas refuser cela.


Citation:


De nous, Adeline,
A Elenwë de Walburghe, qui n’aurait pas du boire n’importe quoi je l’avais dit !

Elen,

Votre courrier m’a trouvé en bonne santé, si ce n’est, un peu en désordre venant tout juste de rentrer de mon séjour en Bretagne.
Non, je ne divague pas, ce fut même un séjour fort agréable, je compte même y retourner et leur apporter du calva, du vrai !

Mais cette lettre n’est pas là pour vous parler de mon séjour, ce que vous m’annoncer me fait craindre le pire…
Ne vous avais-je pas dit de prendre un peu de temps pour vous pour vous reposer ? Et concernant le calva… depuis le temps que je dis qu’un décret n’autorisant QUE le calva de Dieppe à la consommation…. Vous allez finir par me croire n’est ce pas ?
A moins que tout les maux que vous me décriviez ne soit…

Enfin, quoi que cela soit, Elen, je ne peux vous examiner par cette missive, vous sentez-vous la force de venir jusqu’à Vire pour que je vous examine ? Sinon dites moi où vous retrouvez et je viendrais de suite.
En attendant… tentez de vous reposer un peu tout de meme…

Bien à vous



    La réponse fut vite écrite, et vite confiée à l’un de ses messagers qui s’empressa de porter le pli à la Duchesse.
Drahomir
[Duché de Tancarville, devant le château.]

Sur les falaises de Tancarville, surplombant la Seine, un magnifique château médiéval qui était, depuis quelque jours, sujet à de nombreux bouleversements.
Un nouveau duc, qui plus tôt était entré sur ses terres, salué par la foule de paysans heureux de retrouver un seigneur.
Une nouvelle agitation, avec les sempiternels clercs, chevaliers, valets et autres sujets du quotidiens qui à l'annonce de l'élévation de Vadikra avait investi le château comme une nuée de mouches sur un cadavre, espérant récolter par quelques bons mots, quelques cajoleries, les faveurs du nouveau maître des lieux.

Impavide, il avait fait le tour du castel après avoir fait celui de ses terres.
La voix blanche, il avait donné ses consignes, alourdis les impôts, tranchés quelques cas de justices qui n'attendaient qu'un nouveau seigneur pour être réglés et envoyé quelques soldats chasser une bande de maraudeurs qui sévissait dans les campagnes environnantes.
Mais son ordre le plus surprenant avait sans conteste été de faire vider les murs de tous les meubles, tableaux et autres fariboles qui puissent rappeler l'ancien maître des lieux ou encore son ancienne compagne, qui dans la cour intérieur, étaient en train de cramer joyeusement sous le regard franchement goguenard du duc.

Dans sa main, il tient un long manche en bois, strié ca et là par quelques particules qu'il n'arrive pas à identifier. Un reniflement, un coup de langue pour voir si il n'a pas servi à nourrir quelque chose, l'intendant de Tancarville de venir l'interrompre.


"-Votre Grasce?
-Hum?
-Une lettre pour vous, de Sa Grasce de Normandie."


Un sourire sur la trombine de l'Ogre Tchèque qui se tourner vers l'intendant bedonnant à la calvitie prononcée.

"-Ah, dites moi ce qu'elle dit!
-Je pense que vous devriez jeter au feu ce que vous avez en main, duc."


Un sourcil se hausse, Tancarville vient de se gratter le cuir chevelu à l'aide du manche dont parle son interlocuteur, qui étrangement semble bien mal à l'aise. Une légère pellicule de sueur recouvre son front.

"-C'est que... Euh... Enfin..
-Allons bon, parle avant que je ne perde patience!
-Et bien... La maitresse... L'Everlange... Se retrouvait souvent seule quand l'ancien duc partait...Guerroyer..
-Et?!?
-Et je crois qu'elle devait... Hum... Comment dire... User de ... Humm... ce dérivé pour le remplacer... Dans le... Lit conjugal."


Les mirettes ducales s'ouvrent en grand. Choquées, elles se posent sur le manche puis sur l'homme. Dans le crâne du seigneur des lieux se jouer ce qu'Alizarine a pu faire avec ce truc.

-AAAAAAHHHHH!!

Le manche termine dans le feu de joie et le Vadikra coure vers un tonneau censé récupérer l'eau de pluie pour s'asperger la bouche et le visage. Une envie de vomir le parcourt, et après avoir risqué de se noyer pour se débarrasser des derniers miasmes Alizarien il prend connaissance de la lettre à laquelle il répond vite.
L'intendant noterait, lui scellerait.


Citation:
A la douce Elenwë de Walburghe, Duchesse de Normandie,
De Drahomir Sergueï Vadikra, Duc de Tancarville.

    Ma douce,

    Tu es bien formaliste, alors je le suis aussi.
    Je suis bien sûr prêt à te voir où tu le souhaites. Je quitterai mes terres au plus vite après avoir finalisé la mise en cendre de la totalité des biens du château.

    Heureusement, j'avais mis de côté l'ensemble de mes biens quand je détenais ma baronnie de Sept-Forges. Le château aura un confort spartiate et ne sera pas la débauche de soie et de clinquant que l'on croise généralement en ce royaume, mais cela me convient parfaitement. Que tout un chacun se dise que le nouveau duc de Tancarville est un méchant guerrier.

    Bref, je te rejoins quand tu le souhaites. Et où tu le souhaites.


Le 29 Mars 1463, Tancarville

DSV.




Et un valet, partirait au triple galop. Valait mieux, le nouveau duc était d'une humeur de chien.
_________________
Je suis méchant et j'aime ca.
Elenwe
[Rouen, un peu plus tard]


Les deux courriers arrivèrent à peu près en même temps au château et c'est un jeune page qui les apporta à la Duchesse. Elle commença par celui d'Adeline, le décret sur le calva de Dieppe la faisant grandement sourire. Par contre, une petite moue se dessina sur son visage lorsque ses yeux passèrent sur le "A moins que tout les maux que vous me décriviez ne soit… ". Ne soient ? Adeline avait-elle deviné ? Des femmes enceintes, elle avait du en voir passer et les symptômes devaient toujours être plus ou moins les mêmes : une grosse cuite accompagnée de fatigue et de douleurs multiples et variées.

Son amie médecin lui proposait d'aller à Vire, pourquoi pas. Au moins elle sortirait un peu prendre l'air. Coincée toute la sainte journée dans le château, entre son bureau et sa chambre la jeune femme avait besoin d'ouverture sur le monde.

Puis elle s'attaqua à la seconde missive, écrite, ou du moins dictée, par celui qui emplissait une bonne partie de ses pensées. Vrai que niveau fioritures et dentelles, sa première lettre n'en avait pas été trop chargées. Puis elle avait omis de lui écrire de venir la rejoindre ici...parfait finalement ! Autant lui donner rendez-vous directement à Vire. Et il attendrait en même temps qu'elle la conclusion médicale...Elen n'avait vraiment vraiment aucune idée de comment il allait le prendre. Bien sûr elle appréhendait sa réaction...et peut-être que si une tierce personne était là...la pilule passerait mieux.

Attrapant un vélin, elle trempa sa plume dans l'encre et commença sa...ses réponses.


Citation:
A Adeline, que je vais bientôt venir voir
D'Elenwë, qui n'a fait que tremper sa langue dans le calva, promis !

Adeline,

Je suis bien aise d'apprendre que votre voyage s'est bien passé. J'imagine que vous avez du goûter le chouchen. Il parait que c'est un breuvage fort bon. Enfin, j'imagine que vous n'étiez pas là-bas pour ça.

Il est vrai que pour la fatigue, vous m'avez souvent dit de me reposer...mais vous savez que parfois il est bien difficile de s’arrêter lorsqu'on est lancé dans quelque chose. Peut-être que mon corps me rappelle à l'ordre...et me dit qu'il faut que je ralentisse la cadence.

je ne sais pas si le calva de Dieppe est meilleur qu'ailleurs mais je suis pratiquement sûre de ne plus en supporter aucun. Ils ont tous un goût...je ne sais pas...De toute façon mon ventre ne supporte plus grand chose ces derniers temps...

Je ne veux point vous faire déplacer, aussi vais-je venir vous voir. En plus, prendre l'air, voir d'autres murs que ceux du château me feront grand bien !
Mais comme vous venez de retrouver votre demeure et que je ne veux point vous déranger, je serai donc à Vire dans 2 jours en début d'après-midi, si cela vous convient.

Par contre, ne vous en étonnez pas mais je serai très certainement accompagnée. J'admets être un peu angoissée, à tort je l'espère, par ce que vous pourriez me trouver. Avoir une personne proche et de confiance à mes côtés me permettra de me sentir rassurée.

Je vous dis donc à bientôt !

Elenwë


Un instant, Elen se demanda si Adeline savait pour Drahomir et elle. Le couple ne se cachait plus mais ne se montrait pas vraiment non plus. L'adage "pour vivre heureux vivons cachés" leur correspondait plutôt bien.

Hop, changement de vélin et de destinataire.


Citation:
A toi, Drahomir Vadrika, mon Duc bien aimé,
De moi, Elenwë de Walburghe,

Mon Duc,

J'ai hâte que tu me fasses visiter ton nouveau domaine, même si je suis un brin anxieuse de m'y rendre un jour. Mais si tout n'est plus que cendre, sauf les murs, comme tu me l'écris, il a y de forte chance pour que j'arrive à m'y sentir bien.
Que le nouveau Duc de Tancarville soit un méchant guerrier me convient tout à fait ! J'irai même plus loin en disant que c'est comme ça que je t'aime !

Mon dernier courrier a du te sembler bien concis, effectivement. Tellement que j'en ai oublié de te dire où je souhaitais que tu me rejoignes. Quelle tête en l'air je fais.
Ces derniers temps, tu as du constater que parfois je n'étais pas spécialement en très bonne forme. Je ne pense pas avoir une maladie grave, ou quelque chose de ce genre, mais cette fatigue chronique accompagnée d'autres maux me pousse à aller consulter un médecin. Et qui mieux qu'Adeline peut me recevoir, m'ausculter et me rassurer ? Je ne veux pas y aller seule, acceptes-tu de m'y accompagner ? Si oui, retrouvons-nous au domaine de Vire dans 2 jours, en début d'après-midi.

Tu me manques...

Elen


Un peu de souffle et un brin de sable pour sécher l'encre, puis la Brune appela un page pour qu'il fasse apporter ces deux plis.
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En attente de son fief de retraite...
Elenwe
[Rouen, attention ça se prépare !]


Les invitations étaient lancées, maintenant il était temps de se rendre à l'endroit convenu. Et si possible de ne pas arriver trop à la bourre.

Une carte de Normandie étalée sur le bureau de la Duchesse, et elle en train de chercher où pouvait bien se cacher Vire...
Une seule certitude : que c'était quelque part dans le Duché. Et après de longues minutes à s'abimer les yeux et à essayer de déchiffrer des noms parfois improbables, un index vint se planter à un endroit précis.

Mouvement du doigt suivi d'un petit grognement et d'un léger froncement de sourcils.


Fichtre...mais c'est loin !

La meilleure façon d'arriver rapidement d'un point à un autre était la ligne droite et justement, la carte montrait clairement une route a peu près rectiligne reliant les deux endroits...enfin route n'était peut-être pas le terme approprié. Chemin, passage, voie, bref...il était possible de l'emprunter et de faire Rouen-Vire d'une traite. Avec un arrêt tout de même, et non des moindres : une auberge pour passer la nuit. Ils trouveraient sûrement, des coupes gorges il y en avait plein. Et au pire, ils pousseraient jusqu'à Caen.

La jeune femme quitta son bureau au Conseil pour vite aller prévenir Sichilde, sa femme de chambre, de lui préparer un petit nécessaire de voyage. Mais cette travailleuse devant l'Eternel poussa de grands cris en apprenant la nouvelle.


Mais vous n'y pensez pas Vôtre Grâce ! Vous balader seule, ce n'est pas prudent !


Pas seule, avec un garde.

Oui enfin...c'est pareil. C'est trois ou quatre gardes qu'il vous faut ! Et je viens aussi !

Non, non et non ! Vous ne venez pas et je veux un seul garde avec moi. Je compte y aller incognito, pas en délégation ! Puis vous n'avez pas besoin de venir, même si je garde deux jours la même robe ou que je dois me débrouiller seule pour telle ou telle tâche, je survivrai !


Fin de la conversation, la Duchesse avait une idée dans la tête et pas ailleurs. Puis ce voyage elle le voulait un brin libérateur, alors non elle n'allait pas emmener tout le château avec elle ! Déjà qu'elle allait se taper pratiquement deux jours de folle cavalcade...pas besoin de la contrarier plus !
Elen ne détestait pas les chevaux non...juste qu'elle avait une sainte horreur de monter dessus. D'abord parce que pendant toute sa vie au couvent, l'équitation n'avait pas été une matière très enseignée et puis parce que si ce moyen de locomotion était le plus pratique, il n'en était pas le plus confortable. Mais indéniablement le plus rapide...

Le lendemain, deux chevaux quittèrent de bonne heure le Château de Rouen. Elenwë espérait que ni Adeline ni Drahomir ne lui enverrait de courrier pour annuler car en chemin, il lui serait impossible de le recevoir.

Le jour fixé, en début d'après-midi, la Duchesse de Normandie posa pied à terre devant le Château de Vire. Tout son être transpirait la mauvaise humeur, la fatigue et la poussière.


Nous sommes arrivés, miracle !

Aïe ! fit-elle lorsque son corps se mit en mouvement...
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En attente de son fief de retraite...
--Adeline_de_courcy
[Vire, une visite pas comme les autres]

    La réponse de la duchesse lui était parvenu peu de temps auparavant, et si Adeline avait sourit légèrement en la lisant, elle n’avait pu s’empêcher de froncer les sourcils de temps à autre… Quand quelqu’un venait à ne plus supporter le calva… ce n’était jamais bon signe.
    Mais au delà de ça… Adeline craignait vraiment que le travail acharné de la jeune duchesse ne mette en péril sa vie. L’épuisement… Elle avait connu cela, elle-même. Travailler jusqu'à tomber. Passer des heures, des jours, des nuits entière derrière un bureau, pour que le travail avance, pour que le duché ne s’écroule pas, pour combler les absents, ou ceux qui préférait ne faire que le strict minimum…
    L’épuisement… La gangrène des duc et duchesse passant sur le trône ducale.

    Elle avait donné des ordres, un peu plus tôt dans la journée, prévenant les gardes de l’arrivée imminente de la duchesse de Normandie et sa garde (qui d’autre pourrait accompagner une duchesse ?) ainsi que les domestiques du château afin que tout soit prêt pour sa visite. Les visiteurs n’étaient pas si nombreux que cela à Vire, et chaque visite rompait un peu le quotidien un peu trop monotone de la nouvelle duchesse.

    C’est ainsi, qu’à peine prévenu qu’une cavalière venait de s’arrêter devant les portes, Adeline s’était précipité pour accueillir elle-même, en personne la duchesse Normande.


    -Elen ! Soyez la bienvenue à Vire. S’exclama-t-elle en allant a la rencontre de la jeune femme. Puis, jetant un œil autour d’elle, elle fronça un instant les sourcils, s’approcha un peu plus, et repris d’une voix inquiète.

    -Hum… Où est passé votre garde ? Vous n’êtes quand même pas venu seule depuis Rouen ?

    La question n’était pas très diplomate, mais pour l’heure… Adeline n’avait guère envie de l’être. Seule sur les routes depuis Rouen, et puis quoi encore ?!
Elenwe
L'attente, après la descente de l'affreux moyen de locomotion, ne fut guère longue puisque la maitresse de maison ne tarda pas à montrer le bout de son nez. Elenwë afficha un grand sourire en la voyant arriver.

Adeline ! Contente de vous voir !!

Mais le ton de son hôte changea alors et de l'inquiétude raisonna aux oreilles de la voyageuse.

Seule ? Non non, mais mon garde a du s’arrêter pour soulager une envie naturelle. Et moi comme j'étais pressée d'arriver...j'ai préféré continuer sans lui.

D'ailleurs...j'espère qu'au croisement juste avant Vire il aura tourner à droite et pas continuer tout droit...Enfin je ne m'inquiète pas, il se retrouvera bien.


Une petite moue passa alors sur son visage.


Je ne dois pas être très présentable, j'en suis sincèrement désolée. A dire vrai, je ne pensais pas votre domaine aussi loin. Mais je ne regrette en rien d'être là, moi qui manquais d'air, me voilà servie !

Ses lèvres s'élargirent à nouveau et tout en parlant, la Duchesse s'étira doucement, l'air de rien. Son corps n'avait pas l'habitude d'un tel traitement et son dos commençait légèrement à la faire souffrir. Demain elle aurait surement du mal à marcher aussi...et il lui faudrait quelques jours pour se remettre de ce périple. Surtout qu'il restait encore le retour vers Rouen...


Très joli château Adeline ! Et les alentours m'ont l'air très bien aussi. Aux beaux jours, vous devez vous sentir à merveille ici ! Me ferez-vous visiter ? Enfin...si nous en avons le temps...

Et heu...


Petit regard un brin gêné.


Je suis la première ? Enfin...personne n'est arrivé avant ? Vous savez je vous avais dit que je ne viendrai pas seule. Et je ne parlais pas du garde.
S'il n'est pas encore là, il ne devrait plus tarder. Je lui ai donné rendez-vous ici même.

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En attente de son fief de retraite...
Drahomir
[Duché de Tancarville, jour du départ.]

Dans la cour du château, le duc, en habit de voyage, a réuni l'essentielle de sa garde hétéroclite, composée d'une grande partie de l'ancienne garde ducale et de jeunes chiens fous, qui à l'arrivée du nouveau régnant, avaient voulu faire leurs preuves et le servir.
Et pour cause, l'on évoluait vite à ses côtés. Chien, sa fidèle second avait déjà rossé quelques briscards qui ne reconnaissait pas l'autorité de l'Ogre, briscards qui reposaient maintenant sous terre, et elle avait rapidement pris le commandement de la garde. D'autres jeunes, qu'ils soient paysans ou fils de petits seigneurs alentours, avaient grossi les rangs de ses chevaliers en capturant le groupe de brigands qui sévissait dans la région.

Les mécréants étaient tous là, agenouillés sous la menace de quelques piques, les mains liées dans le dos. Leur leader, un jeune homme à l'allure mesquine, fixait, la mine grave, Tancarville, dans l'attente de sa sentence.
La justice en ses terres serait à son image. Intransigeante et ferme. Et il voulait que tous, le sachent.
A l'intention de l'intendant qui gérerait le duché en son absence, le Vadikra de s'exprimer.


Voyez, Carys, comme je souhaite que vous procédiez dorénavant lors de mes absences.

A deux de ses chevaliers, de désigner le leader.

Qu'on le détache et que l'on maintienne sa main sur le billot.

A l'injonction du tchèque, l'homme commence à protester vivement, mais personne ne veut rien entendre. Fermement, il est mené jusqu'au billot où sa main, ouverte, paume contre le bois est maintenue avec force.
Pendant ce temps, Drahomir décroche de sa ceinture sa hache. Il l'admire quelques secondes. Elle a deux faces. Une tranchante, classique, et l'autre plate, marteau d'arme. C'est ce côté qu'il choisit alors qu'il détaille l'impétrant, l’œil mauvais.


Tu apprendras...

Le bras puissant se lève et la masse vient s'abattre sur le pouce, dans un "BANG!" retentissant, brisant l'os. Le brigand hurle de douleur alors que le bras de nouveau se lève.

Que chez moi... "BANG!"...On... "BANG"...Ne vole... "BANG!"..PAS!!" BANG!"

A chaque mots, il a brisé un doigt. Les gardes ont lâché le bras de l'impétrant qui l'a misérablement ramené à lui. Il sanglote bruyamment sur sa main blessée. Néanmoins, ce n'est guère suffisant pour émouvoir l'Ogre qui d'un signe de tête indique à ses hommes de replacer la pogne meurtrie. Le prisonnier de hurler.

Je serai magnanime aujourd'hui, et ne te tuerai pas. Mais que cela te serve de leçon.

Et une dernière fois, la hache s'abat. Du côté tranchant. La senestre vient rouler au sol et une gerbe de sang gicles violemment et éclabousse le sable. L'homme meurtrie pleure à chaudes larmes et se couche par terre autour de son moignon.
Le duc de Tancarville se retourne, essuie son arme avant de la replacer à sa ceinture et grimpe sur un hongre, affolé par l'odeur du sang. Un dernier ordre.


Qu'on le soigne et le jette aux geôles quelques jours. Ensuite, vous le conduirez hors de mes terres.

Quelques pas de sa monture, il conclut.

Quant à ses complices, qu'on les cloue par l'oreille aux piloris et qu'on leur laisse les mains liées. Ils pourront partir quand ils auront réussi à se libérer.

Un sourire mielleux, la seule solution serait de s'arracher une bonne partie de chair. Il talonne sa monture et quitte les murs au grand galop, suivit par quelques chevaliers. Son escorte pour vire.

[Vire, arrivée.]

La route a été longue. Vire n'est pas voisin de Tancarville, loin de là. La petite équipe a du camper à la belle étoile, au plus grand plaisir de l'imposant chef de file qui se remémore ainsi l'ancien temps, où il guerroyait.

Mais il est proche. Lui et son escortes ont lancés leurs chevaux au galop et un épais nuage de poussière les précède alors qu'enfin ils arrivent sur les lieux où Adeline accueille à peine la duchesse de Normandie.
Il met pied à terre, époussette de ses grosse paluches ses vêtements plein de poussière et pose un regard sur les deux femmes.


Vos Grasce, le Bon Jour...

Et plus particulièrement, pour la Walburghe.

Je suis venu le plus vite possible. Rassurez moi de nouveau, il ne vous arrive rien de grave?
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Je suis méchant et j'aime ca.
Elenwe
Quand on parle du loup...A grand renfort de poussière voilà qu'arrivèrent Drahomir et son escorte. Elen les regarda s'approcher puis esquissa un petit sourire à l'adresse d'Adeline. Elle haussa légèrement la voix pour être sûre de se faire entendre de son hôte, le bruit des chevaux couvrant tout.

Le voilà justement. Pile à l'heure. Ne soyez pas étonnée de voir Drahomir ici. Ne sachant pas trop ce que vous alliez m'apprendre...je me suis dis qu'un...ami...auprès de moi ne serait pas de trop. Et comme il est celui en qui j'ai le plus confiance...


La jeune femme se demanda un instant combien de temps la Duchesse de Vire allait gober ce mensonge. Au moins jusqu'à la confirmation de sa grossesse...Après, suivant la réaction du futur père, elle ne mettrait sûrement pas longtemps à comprendre de qui était l'enfant.

Pendant le voyage, Elenwë avait eu tout le loisir d'imaginer différents scénarios quant à la réaction de Drahomir. S'il en voulait tant mieux, même si elle n'était vraiment pas convaincue d'avoir envie d'un enfant maintenant. Mais il était là, alors il lui faudrait bien l'assumer.
Par contre s'il ne souhaitait pas en entendre parler, alors elle aviserait, mais n'hésiterait pas à cacher sa grossesse et à le faire adopter discrètement...

Pour l'heure ce qu'elle désirait plus que tout, c'est que son amie et médecin lui confirme la chose. Parce qu'elle en était certaine mais ne l'accepterait vraiment que si elle se l'entendait dire...

Lorsque l'Ogre arriva à leur hauteur, elle le salua à son tour, contente de le voir là.


Bien le bon jour Drahomir !


Peut-être que cette journée allait mal se finir mais tout de suite, elle était touchée qu'il ait traversé une bonne partie de la Normandie pour elle.

Vous rassurer, je ne le peux pas vraiment. Même si je pense que oui il ne m'arrive rien de grave. Mais...petit regard vers Adeline...je crois que nous serons vite fixés.

Et pour se détendre un peu parce que mine de rien, elle commençait à angoisser.

Vous n'auriez pas trouver mon garde par hasard en route ? Je...heu...l'ai perdu.
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En attente de son fief de retraite...
Drahomir
Les mots d'Elen n’eurent pas l'effet escompté et les traits de l'ogre vinrent se figer.
C'était sérieux, ce soucis de santé. Sinon, elle ne l'aurait pas fait déplacer d'aussi loin pour si peu.
Certes, la duchesse de Normandie n'était pas à la base quelqu'un de très sûre d'elle, il n'en restait pas moins qu'elle avait plus que gagné en confiance en elle lors de ses deux derniers mois, émerveillant Tancarville qui s'était fait un malin plaisir en restant passif.
Elle était autonome et bien qu'elle éprouva encore le besoin de temps à autre de demander son avis à l'ancien régnant, elle était plus que performante.

Non, c'était plus sérieux qu'il ne le pensait jusqu'alors et il eut encore plus de mal à reprendre une mine badine quand la Walburghe vint à annoncer l'absence de son garde.


Non, je ne l'ai pas trouvé, mais quand ce sera chose faite, il paiera de vous avoir laissé seule et vous risquez alors de le perdre encore. Définitivement.

Canine qui vient mordre sa lèvre inférieur. La colère commence doucement à monter dans sa lourde carcasse. Encore légère, il tente de contrôler afin qu'elle ne le submerge pas. Il se connait. Il connait son caractère tempétueux, ses sautes d'humeur et la violence, qu'elle soit physique ou verbale, qui l'anime. Certains s'en souviennent encore, mais il la musèle, comme il l'a fait lors de ses mandats. Comme il continue de le faire, toujours, en public, même si les deux femmes le connaissent plutôt bien maintenant.

Bien. Faisons vite, alors, si notre hôtesse le veut bien, afin que nous soyons fixés sur votre sort, Duchesse.

Et pour la Courcy, le duc, d'une voix aimable, quoique pressante.

Adeline, avez vous besoin de quelque chose en particulier?
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Je suis méchant et j'aime ca.
--Adeline_de_courcy
    Qu’il était agréable de recevoir la visite, Adeline écoutait sans se lasser la jeune duchesse, un poil chagriné de savoir qu’elle était venu seul tout de même. Un garde… Un garde… comme si ca remplaçait une escorte un garde… Surtout les garde du château de Rouen, s’ils étaient comme ceux de Caen, elle n’imaginait même pas ce que ca pouvait donner en cas d’attaque.
    Affichant une petite moue, la duchesse de Vire ne répondit pas, souriant à Elen tout en l’écoutant, remarquant au passage ses traits tiré et son teint pâle contrastant avec son regard pétillant. Un signe qui alerta de suite le médecin qu’elle était.
    A sa dernière question sur une éventuelle autre arrivée, Adeline ouvrit de grand yeux, et regarda encore une fois autour d’elle avant de secouer la tête. Oui, elle avait dit qu’elle ne viendrait pas seule, mais non, elle ne s’attendait pas à voir quelqu’un d’autre hormis l’escorte de la duchesse normande. Voilà qui venait d’aiguiser encore un peu plus la curiosité de la « Diplomate ». Lui aurait-on caché les derniers potins et ragot du duché ?


    -Euh… non, personne n’est….

    Mais pas le temps d’achever sa phrase qu’un nuage de poussière franchi en trombe les grilles de Vire sous le nez abruti des gardes de Vire qui se mette à courir comme des malheureux derrière l’escouade. Au explication d’Elen sur l’arrivée en trombe du nouveau Duc de Tancarville, Adeline leva la main pour faire signe a ses gardes que tout allait bien, non sans sourire légèrement en comprenant… bien plus que ce que lui avait expliquer la duchesse normande.
    Un ami… Mais bien sûr !
    Un peu comme elle l’avait été avec Leda lors de son premier mandat de Duc.
    N’est ce pas…

    Adressant un léger clin d’œil à la Duchesse, Adeline salua à son tour Drahomir.


    -Le Bon Jour Drahomir. Voici une belle entrée en matière, je crois que tu as même réussi à effrayer mes pauvres gardes.

    Petit rire étouffé, elle laissant les « amis » se saluer également et en profita un instant pour donner des ordres pour que les chevaux soit pris en charges ainsi que la garde.
    Vire était une terre accueillante et la nouvelle duchesse y veillait particulièrement !

    Invitant alors ses visiteurs a entrée dans le Château, Adeline répondit à la dernière remarque du Duc.


    -Je n’ai besoin de rien, rassurez vous. J’ai pris l’habitude, que ce soit dans chacune de mes demeure ou à l’Hôtel-Dieu d’avoir tout ce qu’un médecin à besoin pour une consultation ou pour faire des soins. L’habitude aussi, de devoir implanter des tentes médicales en urgence ou non lors de conflits.
    C’est bien pratique finalement.


    Et tout en discutant, de tout, de rien, de la pluie (normande) de la récolte de pomme et de quelque affaire du duché, Adeline les conduisit dans une salle au rez-de-chaussée, donnant sur un jardin au couleur varié en cette saison.
    La salle n’était pas immense, mais juste assez pour recevoir quelques meubles contenant des ouvrages, des parchemins, fioles, pot et autre babiole. Une table de travail, un lit de fortune, un paravent, et une autre table, plus étroite, qu’elle avait fait faire sur mesure à un menuisier du village, un plan de travail ou restait encore éparpillé plusieurs plante attendant sagement d’être empaqueté ou réduite en potion. Bref… Le parfait laboratoire d’un médecin.


    -Je vous en pris, installez vous. Indiqua-t-elle à ses invités en leur montrant deux chaises tout prêt de la table de travail, et installant un paravent assez grand, elle se prépara rapidement et prépara également tout ce dont elle aurait besoin pour l’examen.
    Puis, dans un calme olympien, elle invita le duc à les attendre et demanda à Elen de passer de l’autre coté du paravent.

    La suite, se déroula comme une visite de routine. Ces mêmes visites qu’elle faisait a l’Hôtel-Dieu en compagnie de ses apprentis. Un patient, une auscultation, un diagnostic, le tout plus ou moins rapidement, cela dépendant surtout su patient et de ses maux. Mais cette fois… l’œil expert du médecin, de la femme qu’elle était surtout n’avait pas tardé à déceler le possible mal qui rongeait la duchesse. L’examen avait été rapide. Les questions essentielles posées, et le diagnostic… Sans appel.
    Après un court instant derrière le paravent, Adeline demanda à Elen de se rhabiller, et rejoignit le Duc en souriant.
    Elle glissa un léger « tout va bien » devant la mine moitié déconfite du Duc et lorsqu’enfin la duchesse Normandie reparut devant eux, Adeline laissa enfin entendre son verdict.


    -Bien Elen. Il n’y a aucune crainte a avoir. Tout va bien.

    Un large sourire à l’ intention de sa jeune patiente, avant de poursuivre.

    -Ca c’était pour la bonne nouvelle. La mauvaise étant, que désormais… il va falloir faire attention. Plus de ballade à cheval. Plus de tour de garde sur les remparts et encore moins dans une armée. Plus de nuit entière à travailler, du repos dès que possible, une alimentation saine et régulière et…. Plus de calva.

    Elle marqua une légère pause, observant Elen, avant de rajouter tout bas :
    -Au moins pendant 7 à 8 mois…
Elenwe
Ah...je suis enceinte...à vrai dire je m'en doutais un peu...mais j'avais espoir de me tromper...

Elle aurait pu feindre la surprise, faire comme si elle ne se doutait vraiment de rien. Mais la Duchesse ne savait pas mentir. Omettre certaines choses, ça oui, mais mentir non.
En tout cas si le doute était légèrement permis avant, maintenant il ne l'était plus. Adeline lui avait certifié ce qu'elle ne voulait pas vraiment voir. La sentence était tombée, il lui...leur...fallait assumer.


Mais... vous êtes sûre ?

Question idiote, évidemment que son amie était sûre !

Elen n'osa pas vraiment se tourner vers Drahomir, préférant observer sa réaction du coin de l’œil.

Je comprends mieux...la fatigue...mes nausées...

Puis elle finit tout de même par regarder le Géant, un très léger sourire aux lèvres. Qui trahissait plus une certaine gêne que la joie.

Tu vois, je te l'avais dit, ce n'est pas grave. Enfin...

Si ça l'était en y réfléchissant. Ils n'étaient pas mariés, seulement amants et se laissaient juste vivre, profitant l'un de l'autre et de leur amour sans se poser plus de questions.
Et puis Elen n'avait absolument pas prévu d'être mère, elle qui était sortie il y a un peu plus d'un an de son couvent...Profiter, voilà son objectif premier. Alors un enfant...
Drahomir
A l'annonce d'Adeline, il n'a pas compris. Il ne veut pas. Il n'a pas envie. C'est impossible. Non, il n'a pas compris. Ou du moins, il a pigé que la duchesse a besoin de repos et ne doit plus s'adonner à quelconque activité dangereuse et doit se reposer. Rien de nouveau sous le soleil. Tout va bien dans le meilleur des monde.
Mais voila, la régnante, la Walburghe, elle, vient vite dissiper cette négation dans la caboche du Vadikra.
"Ah, je suis enceinte". Ah, elle est enceinte. Merveilleux. Ce n'est pas grave. Pas grave du tout. c'est même super cool. Elle est enceinte. Elle va avoir un bébé. Et un bébé de lui. Un truc baveux qui hurle à la mort à chaque fois qu'il a un pet de travers. Même quand il pète normalement d'ailleurs. Un gouffre à bouffe et à sommeil. Le genre de truc que l'on veut généralement. Que l'on attend, que l'on fait en sorte d'avoir. Un héritier. Quand l'on en a pas.

Pas un vilain bâtard.

La trogne de l'Ogre de Normandie semble pâlir à vue d'oeil. Les traits se ferment. Le regard se fait assassin alors qu'il toise son amante. Puis, il se pose sur la duchesse de Vire. Elle doit se tromper. C'est une erreur. Il est trop vieux. Pis, ils ne sont pas mariés. Non, elle n'est pas enceinte.


Vous vous trompez.

Il le dit et le Vadikra a toujours raison.

Elle doit être ballonnée. Une méchante courante voila tout. Maintenant que j'y pense, il me semble bien avoir senti l'autre jours, lors de notre étreinte quelques effluves.. Nauséabondes.

Il les invente. Par ce que ce n'est pas possible. Elle ne peut pas lui avoir fait ca. Elle ne peut pas l'avoir trahi de la sorte lui qui exècre la trahison plus que quiconque.

Non c'est impossible.. Ce n'est pas ca... Ou..

Méchamment, il pose les yeux sur Elenwë et ajoute, tout aussi sottement.

Il n'est pas de moi.

Son faciès prend une vilaine teinte violacée alors que la fureur l'emplit rapidement.

Qui!!!?! Qui est le père de ce bâtard!!?!!! Certainement pas moi!!?!

Il a tendu un doigt accusateur vers sa vis à vis. Il tremble presque. Il se sent floué. Ils s'étaient mis d'accord. Pas de ca. Rien qui ne puisse les attacher l'un à l'autre. C'était le deal. Laisser le temps au temps.
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Je suis méchant et j'aime ca.
Elenwe
Qu'il nie dans un premier temps, c'était à prévoir. Après tout, ils s'aimaient juste pour le meilleur, pas pour le pire. Et là un bout de ciel venait de leur tomber sur la tête. Lorsqu'il lui lança un regard qui en disait long sur la joie très relative qu'il éprouvait, Elen ne dit rien, n'osant même pas le petit sourire compatissant. Oui parce qu'elle aussi aurait bien voulu qu'Adeline se trompe, que tout ça ne soit qu'un énorme malentendu.

La jeune femme leva brièvement les yeux au plafond quand elle l'entendit parler de son transit. Allons bon, mais où allait-il chercher cela ? Mais soit, il était toujours dans la phase de négation et là encore elle préféra ne pas piper mot. Elle porta son regard sur Adeline, ses lèvres légèrement remontées du côté gauche en une sorte de demi-sourire. Ses épaules se soulevèrent doucement comme pour dire que finalement il ne le prenait pas si mal que ça.

Mais elle n'avait pas prévu la suite...et les propos de son amant la firent carrément sortir de ses gonds. "Il n'est pas de moi", mots qui se mirent à raisonner dans son esprit. Ses poings se serrèrent aussitôt, sa mâchoire se crispa en un instant et ses sourcils se froncèrent. Elle qui n'avait pas l'habitude de se mettre en colère, la voilà avec la panoplie complète de la femme courroucée ! Et si Drahomir en devenait violet, elle avait le visage proche du cramoisi, accompagné d'une folle envie de lui balancer deux ou trois objets à la tête. Et puis il y eu ce doigt accusateur qui se dressa.

Trop, c'en était trop !


Non mais dis donc Mon Duc !!

Me prendrais-tu pour une de ces femmes de peu de vertu ?? Franchement comment oses-tu même penser que...Tu sais très bien que je ne partage ma couche qu'avec toi !!! Et personne d'autre !

Alors je te le dis, cet enfant, ce bâtard comme tu l'appelles, il est de TOI, de TOI et UNIQUEMENT DE TOI !! Je le porte mais tu m'as aidé à le faire !! Sans toi il ne serait pas là !


Le ton de sa voix se radoucit.

Puis je te signale que je n'en veux pas non plus, je commence à peine ma vie. Je veux juste...voulais juste...qu'on profite l'un de l'autre, sans se poser plus de questions, même si...

Même si elle s'attachait un peu plus à lui chaque jour et qu'il lui manquait terriblement quand il n'était pas auprès d'elle. Mais plutôt mourir que de lui avouer ça, là tout de suite.

Alors que sa tête se baissait, une de ses mains se posa sur ses yeux, peut-être pour cacher les larmes qui commençaient à affluer.


Comment peux-tu dire qu'il n'est pas de toi...Je te hais...
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En attente de son fief de retraite...
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