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[RP] C'est grave Docteur ?

Deedee
    D’habitude, quand on annonce a un couple qu’ils vont être parent soit il bredouille, soit ils hurlent de joie, soit ils pleurent, mais jamais… non grand jamais ils ne s’engueulent et ne s’accuse d’avoir été trompé… En règle générale… la dernière option se fait en privé, dans l’intimité du couple ou la future mère n’en dit rien à personne.
    Elle avait déjà vu de drôle de situation à l’Hôtel-Dieu, des jeunes femmes désespérées apprenant leurs grossesses, des filles mères ayant fauté, des petites domestiques victime d’un maitre trop gourmant, quand il ne s’agissait pas des filles de joies ayant raté leurs médications… Mais pour chacune d’elle le père était toujours soit absent, soit même pas au courant de la situation.
    Alors là…

    Elle avait vu le géant viré au rouge, compris alors qu’il était probablement le père et que donc, sa présence au coté d’Elen n’était pas anodine. Non, ils ne faisaient pas que travailler ensemble contrairement a ce qu’on avait voulu lui faire croire ! Donc elle avait vu le géant viré au rouge, puis réalisant enfin la situation, passé au violet. Pour un peu, la duchesse avait cru qu’il était en train de faire un malaise, et instinctivement elle s’était apprêté à lui venir en aide. Mais…
    Et bien non !
    Le Duc de Tancarville toujours en possession de ses moyens venait de digéré la nouvelle, mais pas vraiment comme s’y attendait la futur maman ni le médecin à vrai dire.

    D’abord surprise de la réaction du Duc, Adeline était resté silencieuse, les sourcils froncé, démunis devant la situation et finalement….


    - Vos grâces je vous en pris ! Ce n’est ni le lieu, ni le moment pour ce genre de chose.

    Elle s’était levée, et avait parlé d’un ton ferme, mais posé. Diplomatiquement… Comme elle en avait l’habitude.
    Puis, se rasseyant, elle s’adressa au Duc.


    -Je peux toujours me tromper effectivement, je ne suis pas Aristote. Je ne suis qu’un simple médecin. Si vous avez des doutes, vous pouvez toujours aller voir l’un de mes confrères…. Qui vous dira surement la même chose que moi.

    Elle marqua une pause, fouilla dans l’un des meubles de la pièce pour en ressortir une bouteille de calva et s’empressa de verser deux verres qu’elle tendit à Drahomir et Elen avant de s’en servir un également…
    Quelle journée !
    Quelle histoire !
    Que pouvait-elle dire de plus maintenant ? Rien… la situation leur appartenait et elle n’avait aucun droit de s’en mêler. Elle n’était là qu’en tant que médecin, amie peut être aussi… Et elle agirait en tant que telle, pour l’un… et pour l’autre.

_________________
Drahomir
A la saillie de la duchesse de Normandie, son teint déjà plus que rougeaud s'intensifie d'avantage. La trombine ograle, telle une pastèque trop mure, semble au bord de l'apoplexie.
Il n'y a pas d'état pire que la fureur, et pourtant, celui de Tancarville semble bien au delà. Il serre les poings à s'en faire blanchir les jointures et s'imagine les coller avec violence dans le minois de la future mère.
Pis, il s'imagine l'envoyant au sol et la rouant de coups jusqu'à ce qu'elle rende ce bâtard qu'il ne veut pas. Sa colère est telle que sans la présence d'une témoin, surement se serait-il abimé à le faire.

Mais las, ils ne sont pas seuls. Alors, pour recouvrer un semblant de dignité, il se redresse et toise les deux femmes avec hauteur. Son faciès patibulaire prend un air glacial et détaché tandis que d'une voix monocorde, il déclame.


Très bien.

Pour la duchesse de Vire, il poursuit, son timbre toujours aussi dénaturé.

Vous avez parfaitement raison. Ce n'est ni le lieu ni l'endroit pour ce genre de petite scène. Veuillez nous en excuser.

Puis son attention se reporte sur la Walburghe. L'acier de son regard semble toujours aussi tranchant et les prémisses de sa lèvres supérieure tressautent nerveusement. Il tente de se contenir et y parvient difficilement. La fureur aussi aisément qu'elle s'est emparée de lui, le quitte. Il est comme ca, un ogre qui ne sait pas garder pour lui ses sentiments et ses mots et qui une fois le coup de sang passé regrette toujours un peu d'avoir été aussi loin.

Pour le bâtard, car n'ayons pas peur des mots, c'est ce qu'il est, nous aviserons à sa naissance quand nous saurons si c'est un mâle ou une femelle.

Il la regarde maintenant, et sait pertinemment que le coeur d'artichaut de la duchesse va saigner de l'entendre s'exprimer ainsi. Mais il y va, car si il sait être aussi doux et tendre que possible il n'hésite pas à se blinder et à devenir aussi immuable que le roc quand la situation le demande.

Si c'est une pisseuse, nous l'abandonnerons dans un couvent ou que sais-je encore. Plaise à dieu qu'elle devienne soeur ou putain, je m'en moque, j'ai déjà bien trop de filles.

Et non sans lâcher son regard de poursuivre.

Si c'est un mâle, alors je t'épouserai et ferai de lui mon héritier. Il héritera de mes terres à ma mort. Je l'éduquerai afin qu'il devienne aussi solide que je le suis et il est hors de question que tu lui farcisse le crâne de bondieuseries et autres fariboles dont les femmes ont le secret.

Un rictus découvre ses canines. L'Ogre dans sa splendeur.

Prie donc pour qu'il ait un jonc plutôt qu'un con.

Et son indexe de venir caresser la joue de la jeune femme. Après tout, il l'aime, mais les choses doivent être comme il l'a décidé.
Alors, pour leur hôtesse de conclure:


Vous auriez bien de quoi fêter dignement mon futur héritier?
_________________
Je suis méchant et j'aime ca.
Elenwe
Ravaler sa peine ne fut guère chose aisée et lui demanda un terrible effort de retenue. Mais pleurer n’apporterait rien, l’Ogre était dans une telle fureur que quelques sanglots auraient eu autant d’effet sur lui qu’un emplâtre sur une jambe de bois. Amère, son regard bleu osa se poser un instant sur le Géant avant qu’un léger frisson ne lui parcourt l’échine. Il lui en voulait tant que sa colère était presque palpable. Le souffle court et le palpitant un brin emballé, la jeune femme se recula légèrement. Juste au cas où. Etait-ce là…de la peur qu’elle ressentait ? Non impossible, on ne pouvait craindre celui que l’on aimait…Et pourtant…Dire qu’il pouvait être si tendre, doux, aimant…jamais il n’avait aussi bien porté son surnom qu’à cet instant !

Ses yeux se défirent de l’imposante carrure alors que leur hôtesse les rappelait gentiment à l’ordre. Ce n’était ni le lieu ni l’endroit d’un tel épanchement c’est vrai. Cependant Elen était reconnaissante à Adeline d’être là, même si pour l’heure elle ne pouvait pas la remercier. Elle avait douté, sur le chemin la menant jusqu’à Vire, du bien fondé de lui apprendre la nouvelle ainsi. Par quelqu’un d’autre. Lâchement en bien y réfléchissant. Mais au vue des évènements, le doute fut balayé par la certitude d’avoir finalement bien fait.

Et de baragouiner elle aussi à l’attention d’Adeline :


Oui, Adeline, désolée de vous avoir imposé cela.


La tempête passée, le calme revint brièvement dans la tête de la Duchesse de Normandie. Drahomir ne tarda pas à ouvrir la bouche, de manière plus posée cette fois. Il ne la quitta cependant pas des yeux et ses dernières déclarations, si elles inspirèrent moins de crainte à la future mère, ne lui plurent guère mieux. Ce n’était pas tant le contenu, elle aussi avait des envies d’abandon. Là-dessus rien à dire...enfin à peu près. Même si vouloir ne garder que le garçon pour des histoires de nom et d’héritage ne la surprenait pas vraiment, jamais, ô grand jamais, elle n’aurait laissé sa fille devenir une putain ! Ce n’était pas parce qu’on abandonne qu’il ne fallait pas veiller au bien-être de l’enfant. Du moins voyait-elle les choses ainsi.

Non, ce qui ne lui convenait pas du tout était le ton employé par son amant. Il imposait, elle ne disposait de rien. Les paroles du Duc de Tancarville la ramenèrent presque deux ans en arrière, alors qu’elle était coincée au couvent avec les vieilles mégères de Sœurs qui décidaient pour elle de ce qui était bien ou mal.

Et où étaient donc passés les petits oiseaux, les jolies fleurs et les mots tendres coulants d'amour lorsqu’un homme demandait une femme en mariage ? Sûrement perdus en chemin car de tout ça il n’y avait trace. L’épouserait-il vraiment juste parce qu’elle lui donnerait un fils ?

La seule marque d’affection fut cet index sur sa joue. Et sans savoir pourquoi, peut-être émue par tout ce qu'il venait de se dire, des perles de tristesse affluèrent à nouveau au coin de ses mirettes.

Si eux avaient besoin de calva pour fêter la supposée bonne nouvelle, Elen n’aspirait qu’à déguerpir pour se retrouver un peu seule.

Alors de répondre à Drahomir sur un ton aussi neutre que possible :


D'accord...

Plus d'esclandres, pas ici. Et de continuer, faussement calme :


Veuillez m’excuser mais…je me sens un peu fourbue. Sûrement le voyage fort long…Je pense que prendre l’air me ferait le plus grand bien. M’en voudriez-vous si je vous abandonne un peu ?
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En attente de son fief de retraite...
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