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[RP]..."Noces Gitanes"...

Amrohd
Le jeune gitan est resté silencieux jusqu'alors, autant il à attendu ce jour avec impatience, autant là, il a un nœud qui se forme a l'estomac, mais au final il n'a pas trop le temps de penser.
Son père lui a demander de libérer son vago afin que Tayla et sa famille puisse s'y installer.

Il arrive au campement les bras chargé de ses précieuses affaires qu'il dépose au pied du vago de son frère avant d'aller saluer les invités.

Il appel Wallas et lui explique qu'il va dormir dans son vago cette nuit et surtout qu'il doit l'aider pour sa tenue.


Mais pour l'heure je dois vous laisser, j'ai mon bain a prendre, Mamma tu as du savon ?

Son père le regarde avec tristesse, eh oui c'est pas une tradition familiale le bain, puis sa mère sors du savon de sa besace.
Le jeune gitan regarde le morceau de savon et commence a le manger quand Zézé le stoppe net.

NOOOON mais qu'est ce que tu fais ça ne se mange pas c'est pour te frotter avec !
Pouahhhh !!! Me frotter quoi ? Réponds-t-il en recrachant le savon.

Te frotter tout le corps et pense bien a te laver entre les orteils.
Sa mère, les mains sur les hanches, les sourcils froncés, s'impatiente.

Ahhh si ! Je dois frotter tout les cors au pieds de mes orteils c'est ça ?

Elle lui colle un taquet derrière la tête !
Arrête de faire le cretin sinon c'est moi qui vais te laver.

Ahh non mammina j'ai passé l'age !
Il lui dépose une bise sur la joue et le volà partis vers la rivière en chantant.

Un corps sain dans un esprit atteint !
Une étoile m'attends pour toute la vie demain !
Propre au dedans comme au dehors !
Demain je lui passerais un anneau d'or !


Milles excuses pour le retard...

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Sandino
…La veille sont arrivés les premiers invités dont certains ont préféré dormir en ville après une journée active qui s’est terminée en veillée, arrivés aussi, le vago de la fiancée tout pimpant et prêt à devenir un foyer douillet, puis en milieu de nuit, Fredo, cousin italien fantasque qui avait raté le départ de Castelnaudary et qui arrivait à point nommé comme d’habitude.

Ce même jour avait aussi vu le futur époux prendre un bain et au crépuscule le retour de la pêche de Paim, lequel pêcheur de miracles ramenait des chapelets de chorizo, provoquant chez Sandino venu l’aider à tirer la barque un rire irrépressible.

Ainsi était passée cette journée préparatoire, faites d’actions communes et individuelles, journée qui s’était achevée dans le calme d’une veillée sous les étoiles...


...Au matin du dernier jour de la vie de célibataires des promis, l’atmosphère du camp est tranquille.

Certes cette journée va être cruciale, et pourtant il ne va rien se passer de visible.

On va la mettre à profit pour achever la mise en place, recevoir les invités qui croyant ce jour celui de la cérémonie ne vont pas manquer pour certains de venir habillés pour la circonstance, et ce à la grande satisfaction de Sandino qui ne leur en a dit mot quand l’occasion s’est présentée.

Le but du patriarche étant de faire vivre tout le monde une première nuit au camp afin de les mobiliser le matin suivant, pour le début du rituel qui va durer une bonne partie de la journée, mettant à contribution toutes les personnes présentes de manière symbolique ou pas, chacun gardant sa liberté d’agir.

Reposé, le vieux gitan a décidé de consacrer sa journée à aider là où cela sera nécessaire, de son coté tout est prêt.

Cette nuit, comme le veut cette tradition composite que les anciens ont adaptée à leur vie nomade et aux circonstances du moment, Amrohd va enlever Nejma pour la mener dans son vago isolé à une lieue du camp.

Sous la lune, le fils aîné de Zézé et Sandino, en enlevant celle que le couple a chéri comme leur nièce depuis des années, consacre l’union de deux clans en forgeant un nouveau maillon de la chaîne des générations.

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Zeze5
La veillée autour du feu, était pour tous une façon de finir cette journée où chacun avait participé aux préparatifs des noces. Sandino avait expliqué à tous le pourquoi de son choix de date pour le mariage de leur fils.
Au souvenir de son voyage en Inde, Zézé avait eut le regard qui s'était assombrit. Le savoir loin d'elle avait été une épreuve, surtout que ce voyage s'était déroulé au début de leur relation. Elle l'avait attendu, même si autour d'elle ses "amis" lui avaient dit qu'il l'avait déjà laissé tomber, elle savait qu'il n'en était rien, même loin l'un de l'autre, le lien était solide.

Le grand jour était arrivé, le début du rite allait commencer. Paimbohé, en bon pêcheur qu'il était, avait trouvé ce qu'il fallait pour le plat qui allait restaurer les invités après le mariage. Les femmes s'occupaient à tout préparer pour qu'il n'y est plus qu'à faire cuire sur le feu après la cérémonie.

Zézé s'était éloignée du camps. Cette dernière journée serait pour elle, sa journée, journée pour la quelle elle allait se préparer à recevoir une nouvelle fille dans sa famille. même si Nejma était pour Sandino et elle déjà leur fille.
Avant de partir, elle avait prévenu Sandino qu'elle irait dans les marécages pour faire le vide en elle et surtout pour pouvoir prendre un bain.

Quand elle reviendrait au camps, Amrohd aura surement enlevé Nejma, tout comme son père l'avait fait avec elle bien des années plus tôt. C'est sereine et heureuse qu'elle quitte le camps pour la journée.
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Frederic_le_hardi
A courir après la caravane, il avait fini par la rattraper et espérait-il, à temps pour le mariage.
Le jour pointait à peine et tout paraissait endormi sur le campement quand il y parvint enfin. Alors, c'est sur la pointe des pieds qu'il alla s'allonger sous le premier arbousier venu, ce disant qu'ainsi, son repos serait plus gourmand. Il n'avait pas manger depuis plusieurs jours et son estomac le lui rappeler bruyamment. Mais l'espoir d'un festin de noce allait le faire patienter encore un peu. Zézé n'en saurait rien et c'était tant mieux.

Recroquevillé en chien de fusil comme un enfant, il remonta son col et s'endormit paisiblement.
Il était enfin rentré chez lui…
Ceriera.
[À l'auberge d'Arles, ce matin-là]

Évidemment, ça n'est pas tous les jours que l'on se rend à des Noces. Mais ça ne doit pas être une excuse pour traîner non plus, il ne faudrait pas rater cette journée !

Cerièra avait bien dormi, peut-être un peu trop, et s'était apprêtée dans la hâte. Elle avait une jolie robe, une seule, qu'elle avait mise dans ses bagages pour l'occasion… une dominante rouge, un tissu de qualité, c'était gai et chic, pas clinquant, mais elle n'aurait pas été à l'aise avec davantage.
Elle refit trois fois son chignon, un peu agacée d'y arriver sans mal les jours où il n'y a aucun enjeu, et de le rater les jours où ça compte et où le temps presse. Coquin de sort !
Dernière touche, l'Aker Fassi sur ses lèvres, geste courant pour elle, touche de coquelicot sur son visage, parfaitement harmonisé à sa robe. Elle le prit sur elle pour les retouches dans la journée, avant de quitter précipitamment sa chambre.

Et Damenic et Trol, où en étaient-ils ? Si eux aussi avaient traîné au lit, peut-être pourraient-ils faire le chemin ensemble ? Elle alla vérifier en frappant doucement…


Damenic, Trol, êtes-vous là, ou déjà partis ?

Question idiote… à laquelle un «Nous sommes déjà partis» serait une réponse cocasse !
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Πίστις, ἐλπίς, ἀγάπηCerièra a la bougeotte, mais elle n'est jamais bien loin…
Sandino
...Assis sur le toit du vago de Ladyday, le patriarche a suivi du regard sa compagne partie se laver l'esprit comme le corps au canal d'eau fraîche qu'il lui a indiqué.

La vue dégagée lui permet de surveiller la piste improvisée qui petit à petit a pris forme suite aux nombreux passages. Chemin duquel il espère rapidement voir approcher les invités dont la présence est indispensable pour donner à l'atmosphère un supplément d'âme.

En contrebas de son perchoir, bientôt en plein soleil, la carcasse de leur cousin italien arrivé en fin de nuit dernière se soulève avec régularité, signe d'un sommeil serein. Bien qu'il n'ait jamais douté de la présence de Fredo, Sandino est heureux de le voir pour de bon. Bien sur à lui seul il ne va pas combler l'absence des autres membres de la Kumpania retenus dans le royaume et qui vont manquer à l'appel, cependant le savoir là est un soulagement.

Saluant les unes après les autres les personnes présentes au camp lorsqu'elles passent à portée, le vieux gitan qui a demandé à Wallas de lui apporter du rivage une bonne poignée de coquillages vides, tente de réveiller le dormeur en le bombardant de coquilles, atteignant sa cible qu'une fois sur dix, il accompagne chaque succès d'un commentaire.

- cugino !! porca miseria sei morto encora una volta ?

- Mistral !! si la cigale te vois la peau du bide collée au dos tu vas te faire lyncher !!

- Fredo, si tu veux pas finir cuit comme un panino tu devrais te mettre à l'ombre.

A Tayla qui s'est arrêtée pour le regarder faire d'un air perplexe, il explique par geste ce qu'il attend d'elle, à savoir remplir un seau d'eau de mer et le renverser sur le dormeur. Les yeux écarquillés la brunette hésite puis fait non de la tête et s'en va en riant vers le bord de mer.

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Frederic_le_hardi
Chuupoc ! Chuuupoc ! Chuuupoc !

hmmm mais c'est quoi ça encore ? Arfff oui les arbouses !! Encore une idée de génie que j'ai eu là… grrr maugréa-t-il.

Se tortillant dans tous les sens, Mistral tentait désespérément un position adéquat pour regagner Morphée et ses jolis bras douillets. Encore perdu dans ses songes, c'est une voix provenant des cieux qui lui fit lever un œil encore ankylosé par le manque de sommeil …

Cugino !! porca miseria sei morto encora una volta ?

Chuuupoc !

Ma che cosa fa ? Un arbousier qui parle ? Hmmm

Chuuuuupoc !

Mistral !! si la cigale te vois la peau du bide collée au dos tu vas te faire lyncher !!

Naaannnn c'est pas l'arbousier ça ! Hmmm

Les cheveux hirsutes, Fred se redressa sur ses coudes et balaya le campement d'un regard hagard…

Qui c'est qui parle ? Montre toi que mes bottes viennent flirter avec ton troufion…C'est pas bien de jouer avec la nourriture…

Fredo, si tu veux pas finir cuit comme un panino tu devrais te mettre à l'ombre.

Mais AÏEEEUUU !

En plein sur la caboche celle-là, histoire de lui remettre les idées en place…

Mais c'est pas des arbouses ça !

D'un bon il se campa sur ses deux jambes…et…c'est là qu'il le vit sur le toit du vago !

Dino mio compadre ! Arrete de faire le coq et descend de ton perchoir qui je puisse te prendre dans mes bras !

Un large sourire éclaira son visage crasseux de poussière…
Damenic
[À l'auberge d'Arles, ce matin-là]

Dame est déçue...Elle comptait bien, pour une occasion pareille, se faire accompagner de Trol.
Mais non...avec un tendre sourire à peine esquissé comme il en a le secret et en un peu moins de mots que d'habitude il lui a demandé de l'excuser auprès des mariés.
Bien sûr, Nej le connait ! et le reconnaîtra aisément à son absence.
Mais quand même... Dame est déçue...

Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, elle se précipite à la porte quand elle entend la voix de sa nouvelle amie


Damenic, Trol, êtes-vous là, ou déjà partis ?

On est là !!

Elle ouvre la chambre en grand, attrape son large chapeau et son petit sac dont elle enroule la longue lanière autour de son poignet, elle sourit à Ceriera

Je suis prête !
ouaouh... ce rouge vous va à ravir !
prenant sa main dans la sienne, elle la fait tourner plusieurs fois sur elle même en l'admirant sans réserve !
Puis, son visage se chiffonnant quelque peu

Trol aussi est prêt... mais il ne vient pas avec nous...

Elle va lui caresser la joue, un bécot sur le coin des lèvres, un petit sourire courageux

Ne m'attendez pas, ce soir... je n'ai aucune idée de la façon dont ça se passera ni de l'heure à laquelle ça finira, ni rien... Mais je suis avec Ceriera...

Là-dessus, la blonde prend la brune par le bras, et les voilà parties toutes les deux pour une journée dont elles ne savent rien du tout !
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Nous nous sommes dit tu. Nous nous sommes dit tout. Nous nous sommes dit vous, puis nous nous sommes tus.
Sandino
...Descendu du toit du vago aussi vite que son état le permet, le patriarche reçoit son cousin dans ses bras pour une accolade chaleureuse qui soulève un nuage de poussière de l'habit de ce dernier.

Heureux du signe positif que constitue l'arrivée de Fredo, c'est devant la carriole de Paim que Sandino l'a entraîné.


- pral !!! mates un peu le poiscaïl que j'ai ramené en utilisant des coquillages comme appât!!

S'adressant à Fredo sérieusement.

- hier Paim a ramené du chorizo de sa pêche ! tu savais que c'était du poisson à l'origine ?
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Heimrich_
Il y a quelques temps, Heimrich avait reçu une missive de Nejma lui annonçant son mariage, elle l’invitait également à venir au campement pour la cérémonie. Il avait longtemps hésité avant de prendre la route pour Arles, leur séparation lui avait mis un sérieux coup au moral, mais depuis il avait retrouvé des amis et la vie avait repris son cours. Il était resté en bon terme avec celle qu’il nommait toujours en son cœur, sa petite étoile filante et revoir les amis qu’il avait un long moment côtoyé n’était pas pour lui déplaire.


Aussi prépara t’il son cheval, pris quelques provisions et se mis en route au petit matin, son fidèle loup « Croc Blanc » l’accompagnant comme à chacun de ses déplacements.


Après un voyage sans histoire, il arriva quelques jours plus tard à Arles en fin de journée. Il pris une chambre dans une auberge ou après un copieux repas il alla se coucher. Tôt le matin il se mit en route pour le campement, il n’avait qu’a suivre le chemin balisé pour la circonstance.

Ceriera.
[blonde et brune en approche ! et un clair-obscur, un !]

C'est avec plaisir que Cerièra avait retrouvé Damenic, et avait même un peu rougi à ses compliments… elle n'avait jamais bien su les recevoir.
Elles avaient toutes deux cheminé ensemble, se demandant de quoi la journée serait faite, échafaudant des hypothèses, se ravisant… voilà qui avait été fort distrayant !

Approchant du lieux des Noces, elles aperçurent devant elles un homme avec un loup. *Sûrement un invité* pensa Cerièra.


Nous allons rencontrer du monde ! Bon nombre de nouvelles têtes !

… et cette idée la ravissait. À quoi bon voyager si ce n'est pas pour découvrir, des lieux, des gens, des idées ?

Plus loin, le patriarche recevait un homme, un autre qu'elle n'avait jamais vu. Elle leva le bras pour qu'il les voie.

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Πίστις, ἐλπίς, ἀγάπηCerièra a la bougeotte, mais elle n'est jamais bien loin…
Ayane
Je me réveille paisiblement, légèrement surprise de l'environnement peu familier qui m'entoure. Je me rappelle cependant bien vite l'endroit où je me trouve. Les couleurs, le bruit apaisant des vagues... Cette journée n'était donc pas qu'un rêve. Je m'étire et étouffe un bâillement avant de sortir du vago, souriante et impatiente de saluer les personnes présentes dans le camp.

De nouveaux visages ont fait leur apparition durant la nuit, et sont reçus par le Patriarche. Je m'apprête à les rejoindre mais une effrayante vision me fige sur place. Un loup... il s'approche du campement, derrière un cavalier qui ne semble pas s'en inquiéter. L'a-t-il vu ? Est-il en danger ?

Je ne sais pas quoi faire, l'animal semble bien trop loin pour que je puisse agir. Comment pourrais-je aider ? Je n'ai jamais appris à me battre, encore moins contre un loup. Je ne peux qu'observer, impuissante, la suite des événements.

La créature ne semble pas se décider à attaquer. Serait-elle apprivoisée ? Comment un homme peut-il dompter un tel animal ?

Je reconnais les deux Dames rencontrées hier pendant la préparation de la cérémonie et la soirée autour du feu. Elles ne semblent pas non plus se préoccuper de la présence de la bête que je fixe, interdite.
Paimbohe
Le ravitaillement était maintenant bien déchargé et rangé, prêt à faire son entrée sur les scènes que constituaient les grandes poêles à frire.
Il ne manquait plus qu'à allumer un nombre de braseros équivalent à celui des récipients, mais çà, c'était encore trop tôt.
Si certains mets méritent de mijoter longtemps pour exhaler leur saveur, ce qu'avaient prévu les gitans ne souffrirait pas d'attendre le convive.
Le gros bonhomme en était là de ses pensées quand son frère annonça :


- pral !!! mates un peu le poiscaïl que j'ai ramené en utilisant des coquillages comme appât!! 

Toujours l’œil sur les vivres, Paim lui répondit :

T'as peur qu'on manque ?

Puis, tournant enfin son regard sur Sandino et sa prise :

Nom d'un lapin à plumes ! Fredo, mon poto, mon coco, mon zozo !
Te voilà enfin, c'est pas trop tôt !
Pile poil pour l'heure de l'apéro !
Juste avant l'instant du fricot !
A temps pour unir les tourtereaux !


Il alla lui faire une vive accolade.

Pour une fois tu n'as pas trop maigri ! Dis donc, la Camarde doit commencer à bien te connaître, toi ! Elle n'a pas voulu de toi comme amant, cette fois ?
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Sandino
…La veille, tout à sa joie de retrouver son cousin, le patriarche a délaissé la surveillance de la piste. Soudain les chevaux de la Kumpania se sont mis à hennir de peur. Sortie du vago où elle a dormi, Ayane écarquille les yeux en regardant en direction de l’entrée du camp.

- cosa ? Lance Sandino pour lui-même en s’élançant en direction de la piste.

Arrivé à la hauteur d’Ayane, il aperçoit ce qui fait peur aux animaux, et la surprise de la jeune femme.

Un loup.

Un loup blanc qui accompagne un homme. Derrière eux Ceriera et Damenic.


- ne bouge pas gamine ! Fait le patriarche à Ayane.

La distance se réduisant, le vieux patriarche finit par reconnaître l’homme au loup.

- Heimi !! S’interroge- t’il à voix basse encore hésitant.

Plus que quelques pas et c’est une certitude, prenant garde à l’animal il fait alors une franche accolade au nouvel arrivant qu’il n’a pas vu depuis des mois.

Prenant cette arrivée surprise comme un nouveau signe de bon augure, Sandino a fait les présentations.

Tayla dernière arrivée au sein de la Kumpania, Ayane, Damenic et Ceriera toutes trois invitées, ont fait la connaissance de Fredo et Heimrich, puis la journée s’est étirée se terminant par un repas pris en commun durant lequel jamais il n’aura été question des noces. Consigne donnée à tous par le patriarche qui ne veut pas attirer le mauvais œil.

Cette même nuit, alors que tout les participants présents dorment ou pas, à la faveur d’un nuage complice derrière lequel la lune a disparu un moment, Nejma et Amrohd se sont eux aussi éclipsés du camp.

Main dans la main, ils ont couru sur le rivage sans presque toucher le sable jusqu’à l’embouchure d’un canal rectiligne communiquant directement avec la mer. Canal qu’ils ont alors remonté pour atteindre le vago du fiancé stationné prés d’une cabane de bois comme indiqué la veille par le patriarche.






Il est d'usage de situer dans la première moitié du XVe siècle l'arrivée des premiers groupes de Tsiganes sur ce qui correspond aujourd'hui au territoire français. Le Journal d'un bourgeois de Paris publié en 1427 relate la venue d'un de ces groupes alors dits d'Egyptiens aux portes de Paris. Il s'agit de l'une des premières descriptions en notre possession. Dans un premier temps, l'arrivée de ces « compagnies bohémiennes » fut acceptée par les autorités et les populations. Certains de ces groupes mettant leur talent militaire ou artistique au service de la noblesse le plus souvent. (source historique)

De fait, afin d’être le plus cohérent possible, de ne pas choquer les puristes et surtout de ne pas froisser les membres de la communauté tsigane, je précise que le rituel utilisé pour le RP n’est pas le rituel contemporain au sein de la communauté Rrom, mais une adaptation personnelle du rituel de leur terre d’origine, l’Inde, qu’ils ont quitté de force au début du XIe siècle, le tout épicé d’emprunts aux différentes cultures qu’ils ont rencontré tout au long d’un périple de quelques siècles jusqu’à leur arrivée en France.



[ Lendemain de l’enlèvement, jour de la cérémonie]

...Dans la continuité du processus engagé la nuit précédente par les fiancés, à l’aube naissante qui voit Vénus s’attarder dans le ciel et selon le plan établi, avec Zézé à leur tête, les femmes les premières sont entrées dans la danse.

En rang devant le vago stationné chez Elias qui a abrité les promis la nuit précédente, elles abreuvent de noms d’oiseaux le futur époux coupable d’avoir enlevé une pauvre gitane sans défense, pauvresse qu’elles sont venues délivrer et qu’il doit impérativement relâcher, lui promettant maladies honteuses et autres gentillesses s’il ne s’exécute pas sur l’instant.

De leur coté, restés au camp, les hommes entassent le bois et ont commencé à éplucher les légumes et nettoyer coquillages et crustacés, ingrédients pour le plat de résistance au banquet des épousailles.

Un « biryani » indien que les gitans ont adapté comme le reste de leur héritage culturel au fil des générations et qu’ils appellent maintenant « paella ».

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Zeze5
De retour au camps après son escapade en solitaire, Zézé est agréablement surprise de savoir le retour d' un revenant. Revenant était le mot qui définissait le plus Fred.
Puis l'arrivée de Heimrich. Sandino avait expliqué à sa compagne tout ce qu'il s'était passé durant son absence, quand elle l'avait rejoint à la nuit tombée. Le camps était vide, tout le monde dormait, le feu mourait doucement.

Le matin était le grand jour. Zézé appelle toutes les femmes présentes, il était temps d'aller chercher Nejma. Guidées par Tayla qui savait où se trouvait la roulotte des fiancés pour avoir aidé Sandino quelques jours plus tôt. C'est joyeusement que les femme avancent. En route, Zézé leur avait expliqué, qu'elle ne devaient pas hésiter à "gronder" Amrohd pour avoir enlevé Nejma.

Elles arrivent, plus ou moins à l'aise, devant le vago du couple. Zézé frappe très fort à la porte, puis recule, poing sur les hanches.

- Sortez de là !!! Fils, qu'as-tu fais, comment as-tu osé ?!

La porte s'ouvre et c'est un Amrohd, cheveux en bataille, sourire ravi sur les lèvres, qui en voyant sa mère et toutes les femmes derrière elle, saute de la roulotte pour s'enfuir à toutes jambes.

- Oui tu peux courir après ce que tu as fais ! je vais te faire avaler des niglo (hérissons) sans les éplucher ! ... cloporte boiteux !!!

Selon la tradition, le jeune gitan, devait "libérer" Nejma, c'est ce qu'il a fait en fuyant.
Les autres mots doux que Zézé lance vers son fils, resteront dans le vide, Amrohd étant trop loin pour les entendre. Les autres femmes, après avoir hésité un temps, avaient elles aussi participé au lynchage verbal.
Il était temps maintenant de prendre soin de la fiancée. Zézé monte la première dans la roulotte et trouve Nejma, rouge de honte ... en apparence ... recroquevillée sur la paillasse.
Faussement apeurée, elle est réconforté par les femmes. Nejma se laisse amenée jusqu'au camp, où ont allait la préparer pour le rite final. Après un enlèvement, il ne pouvait y avoir qu'un rite dirigé par le patriarche pour conclure l'union des deux jeunes fiancés et lever la honte du clan.
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