Prouvencao
Alexis avait tourné légèrement la tête vers l'assemblée à la demande de l'archevêque. Une sorte d'anxiété à une telle question. Connaissant le cru qui composait les personnes présentes en ce moment même. Un éternuement, un soupire, étouffés. Quelques gestes nerveux. Une nouvelle personne qui venait de se ranger : les armoiries de Martigues visiblement sur sa belle robe. Alors qu'il allait reporter son regard sur Aurore, il se posa entretemps, l'espace d'une seconde, sur celui de l'oncle originalement "bâillonné" par sa compagne. Bien que si le Comte avait osé aussi ouvertement insulter un de ses vassaux majeurs, ce dernier serait entré férocement en guerre contre la Provence. Quelle plus belle guerre civile que celle livrée pour l'amour de sa belle, et la reconnaissance de cet amour à la face des Royaumes. C'est avec ce sourire niais que le vicomte de Marignane afficha aux propos de Ludovi de Sabran qui poursuivait alors, devant le silence donnant l'assentiment nobiliaire et populaire de l'assemblée ici réunie.
« Alexis veux-tu prendre Aurore pour épouse, dans la sainteté et la confiance, pour vivre avec elle dans l'amour de chaque jour ?
Veux-tu faire dépendre ton bonheur de son bonheur et donner par l'exemple de votre union un signe visible de l'amitié de Dieu sur terre ? »
Prenant une légère inspiration, il répondit sincèrement.
Mon bonheur dépend déjà d'elle, ma raison de vivre est tout en elle, Monseigneur, je ne peux que la prendre légitimement comme épouse et la chérir jusqu'à ce que la mort nous sépare, prenant à témoins le Très-Haut et les Hommes par ce serment nuptial!
Mort qu'il avait hélas déjà vécu... Espérait-il ne jamais en refaire l'expérience à nouveau à ses dépends, ni à ceux d'Aurore, devenant veuve. Il chassa d'un simple regard sur cette dernière ces mauvaises pensées. Et un léger sourire occulta son anxiété notoire et visible. Il attendait désormais ses faveurs personnelles ou non que lui demanderait l'archevêque d'Aix.
« Alexis veux-tu prendre Aurore pour épouse, dans la sainteté et la confiance, pour vivre avec elle dans l'amour de chaque jour ?
Veux-tu faire dépendre ton bonheur de son bonheur et donner par l'exemple de votre union un signe visible de l'amitié de Dieu sur terre ? »
Prenant une légère inspiration, il répondit sincèrement.
Mon bonheur dépend déjà d'elle, ma raison de vivre est tout en elle, Monseigneur, je ne peux que la prendre légitimement comme épouse et la chérir jusqu'à ce que la mort nous sépare, prenant à témoins le Très-Haut et les Hommes par ce serment nuptial!
Mort qu'il avait hélas déjà vécu... Espérait-il ne jamais en refaire l'expérience à nouveau à ses dépends, ni à ceux d'Aurore, devenant veuve. Il chassa d'un simple regard sur cette dernière ces mauvaises pensées. Et un léger sourire occulta son anxiété notoire et visible. Il attendait désormais ses faveurs personnelles ou non que lui demanderait l'archevêque d'Aix.