Finam
[Sous le Mans]
La première lueur de l'aube fit pâlir l'horizon à l'Est.
Le vent mordait les oreilles de Finam et l'herbe sèche bruissait sous ses bottes alors qu'il s'avançait hors de sa tente. Des hommes faisaient la tournée des camps de fortune, alignés le long de la Sarthe, réveillant leurs compagnons et frappant ceux qui forçaient le sommeil. L'intendance fournissait déjà des barils de bière, que quelques gars plus expérimentés que la moyenne s'empressèrent de couper à l'eau. Ils ne voulaient voir personne sommeiller ce jour là. Quelques garçons étaient déjà en train d'aiguiser leurs lames sur de vieilles pierres, d'autres nourrissaient les bêtes.
Les nobles de France aimaient à dépeindre la laideur des canailles angevines, rire de leurs nez gros, écrasés, mutilés, de leurs peaux souvent rougies et boutonneuses, leurs mains de boucher plus propres à manier le cotel qu'à donner l'absolution, de leurs infirmités et de leur langage suintant la crasse de leur éducation; lui y contemplait chaque jour le merveilleux tableau de la vie et les couleurs de l'intrépidité. Et pour rien au monde il n'échangerait ce tableau contre l'uniformité des dorures parisiennes.
Il portait ce jour un mantel gris, bordé de lapin, par-dessus une brigandine d'un noir de jais. Il portait aussi du noir, cinq ans plus tôt. Il sourit à ce souvenir, puis alla se chercher un arbre pour y déverser son nectar matinal.
Le soleil monta, monta, monta. La journée allait être chaude et claire. Lorsqu'il disparut enfin dans un ciel tout bleu, il était presque midi.
Les angevins se trouvaient alors divisés entre une clairière proche du Mans et les bois touffus qui la jouxtaient, patients et prêts à engager leurs rapines. Leur connaissance de la région, vieille d'années de razzias et de combat, leur permettait d'éviter aisément les yeux et les oreilles imprudents en s'engageant sur des sentiers détournés et peu empruntés. Cette clairière leur offrait une halte bénéfique à une demi-heure de la capitale mainoise.
Le plan prévu par le quatuor à la tête de cette expédition était simple: les formations profiteraient de l'appel du Midi pour fondre sur le campement que leurs éclaireurs leur avaient indiqué hors des murs du Mans. Les mainois, dans la confusion et le vacarme des cloches et des cris, n'auraient ensuite qu'une faible ouverture pour abaisser la herse et relever le pont-levis.
A midi, les cloches sonnèrent.
Les buses émergèrent alors des bois, à l'Est de la ville, si bien que les défenseurs et les gens du camp militaire sous ses murs avaient le soleil dans les yeux s'ils tournaient leur tête dans cette direction. La buse n'était pas le plus bête des volatiles, contrairement à l'imagerie populaire. C'était avant tout un rapace, qui attendait patiemment son heure. Les premiers voyageurs qui les avaient aperçu depuis la grande route, avaient laissé charrettes et tout encombrant sur place pour courir comme des beaux diables vers l'enceinte.
Ils chargeaient à présent, traversant le champ au triple galop, déterminés à réduire au plus vite la distance qui les séparait de leurs objectifs. La main crispée sur la garde à en faire péter les phalanges, il asséna une première tranche dans le dos d'une retardataire qui courait maladroitement pour sa vie vers le même endroit qu'eux.
La première lueur de l'aube fit pâlir l'horizon à l'Est.
Le vent mordait les oreilles de Finam et l'herbe sèche bruissait sous ses bottes alors qu'il s'avançait hors de sa tente. Des hommes faisaient la tournée des camps de fortune, alignés le long de la Sarthe, réveillant leurs compagnons et frappant ceux qui forçaient le sommeil. L'intendance fournissait déjà des barils de bière, que quelques gars plus expérimentés que la moyenne s'empressèrent de couper à l'eau. Ils ne voulaient voir personne sommeiller ce jour là. Quelques garçons étaient déjà en train d'aiguiser leurs lames sur de vieilles pierres, d'autres nourrissaient les bêtes.
Les nobles de France aimaient à dépeindre la laideur des canailles angevines, rire de leurs nez gros, écrasés, mutilés, de leurs peaux souvent rougies et boutonneuses, leurs mains de boucher plus propres à manier le cotel qu'à donner l'absolution, de leurs infirmités et de leur langage suintant la crasse de leur éducation; lui y contemplait chaque jour le merveilleux tableau de la vie et les couleurs de l'intrépidité. Et pour rien au monde il n'échangerait ce tableau contre l'uniformité des dorures parisiennes.
Il portait ce jour un mantel gris, bordé de lapin, par-dessus une brigandine d'un noir de jais. Il portait aussi du noir, cinq ans plus tôt. Il sourit à ce souvenir, puis alla se chercher un arbre pour y déverser son nectar matinal.
Le soleil monta, monta, monta. La journée allait être chaude et claire. Lorsqu'il disparut enfin dans un ciel tout bleu, il était presque midi.
Les angevins se trouvaient alors divisés entre une clairière proche du Mans et les bois touffus qui la jouxtaient, patients et prêts à engager leurs rapines. Leur connaissance de la région, vieille d'années de razzias et de combat, leur permettait d'éviter aisément les yeux et les oreilles imprudents en s'engageant sur des sentiers détournés et peu empruntés. Cette clairière leur offrait une halte bénéfique à une demi-heure de la capitale mainoise.
Le plan prévu par le quatuor à la tête de cette expédition était simple: les formations profiteraient de l'appel du Midi pour fondre sur le campement que leurs éclaireurs leur avaient indiqué hors des murs du Mans. Les mainois, dans la confusion et le vacarme des cloches et des cris, n'auraient ensuite qu'une faible ouverture pour abaisser la herse et relever le pont-levis.
A midi, les cloches sonnèrent.
Les buses émergèrent alors des bois, à l'Est de la ville, si bien que les défenseurs et les gens du camp militaire sous ses murs avaient le soleil dans les yeux s'ils tournaient leur tête dans cette direction. La buse n'était pas le plus bête des volatiles, contrairement à l'imagerie populaire. C'était avant tout un rapace, qui attendait patiemment son heure. Les premiers voyageurs qui les avaient aperçu depuis la grande route, avaient laissé charrettes et tout encombrant sur place pour courir comme des beaux diables vers l'enceinte.
Ils chargeaient à présent, traversant le champ au triple galop, déterminés à réduire au plus vite la distance qui les séparait de leurs objectifs. La main crispée sur la garde à en faire péter les phalanges, il asséna une première tranche dans le dos d'une retardataire qui courait maladroitement pour sa vie vers le même endroit qu'eux.
Citation:
24/09/1463 04:07 : Vous avez frappé Avana.. Ce coup l'a probablement tué.
L'alerte fut donnée, quelques voyageurs avaient déjà gagné le camp, mais les cavaliers étaient déjà arrivés à hauteur des premières tentes. Là, les hommes couraient partout à présent, affolés, trébuchant et se bousculant, en proie à la panique. Des officiers criaient, les angevins aussi. La cohorte enfonçait littéralement le camp à présent. Des groupes d'hommes, suivant à pieds, jetaient déjà des brandons enflammés sur les tentes, pendant que les cavaliers continuaient à tailler leurs adversaires.
La soif de sang congestionnait le visage de Finam, mais il n'en oubliait pas pour autant ses objectifs. Éperonnant son cheval, il fit un tour sur lui-même afin de trouver un de ses partenaires. Il aperçut Rose à une douzaine de mètres de lui, et lui cria:
-LA PORTE! Ramène les tiens sur la porte! Il faut empêcher ces chiens de la fermer!
Il brandissait son épée en l'air comme une bannière et pointait en direction des remparts. S'il n'était pas sûr qu'elle l'entendait entre tous ses cris, elle comprendrait aisément ainsi.
Un homme se dressa face à sa monture, sur lequel il abattit immédiatement la lame à deux reprises.
Citation:
24/09/1463 04:08 : Vous avez frappé Portegas. Ce coup l'a probablement tué.
24/09/1463 04:08 : Vous avez frappé Portegas. Ce coup l'a probablement tué.
24/09/1463 04:08 : Vous avez frappé Portegas. Ce coup l'a probablement tué.
Le camp n'était à présent plus qu'un brasier rugissant. D'innombrables foyers d'incendies faisaient rage. Le sol était jonché de corps ensanglantés, convulsés, ou inertes. Le craquement des flammes résonnait encore plus haut que le vacarme descris et des lames. Quelques mainois essayaient encore de s'enfuir, abandonnant derrière eux les cadavres et les blessés. Et les angevins les poursuivaient, car la violence était leur domaine.
L'arrière garde arrivait, et avec elle le chur et les tambours de l'Armée Rose qui commença à entonner:
Une, deux, une, deux, une, deux
Une, deux, une, deux, une, deux
Une, deux, une...
Angevins... En mesure !
La patrouille des gros méchants
S'achemine pesamment
Planquez vos enfants
Fermez bien vos portes
On met tout l'monde en sang
On met tout l'monde en sang
Une, deux, une, deux
Videz les fourreaux ! Une, deux
Deux par deux ou trois par trois
On écrase du p'tit mainois
On abîme tout inutilement
Et on met tout l'monde en sang
Et on met tout l'monde en sang
Un volatile s'envola:
Citation:
A tous,
Ab Imo Pectore -du fond du coeur-,
Salut.
Finam de Montmorency, pour Gennes.
Rose de Canabixas, pour le Clair Obscur.
Finn O'Mordha, pour les Orpilleurs (a.k.a la bande à FinnFinn).
Ab Imo Pectore -du fond du coeur-,
Salut.
- L'idiot Tomnissa666:
Le 28 Juin déclarait: "Il est temps de prendre nos armes et d'aller aider nos frères attaqués par cette misérable engeance en Touraine; il est temps de régler leur sort à ces lâches qui ont profité de l'absence de nos soldats mobilisés en Savoie et en Franche-Comté pour sortir de leur bauges pour piller nos villes. L'heure de la vengeance est arrivée, à vous de la saisir.
L'idiot Pylos:
Le 22 Juillet déclarait: "Vous allez pas en Anjou sans moi, hein? Moi aussi, je veux tuer de l'Angevin."
Le 7 Juillet déclarait: "Un bon angevin, c'est un angevin mort."
Le 5 Juillet déclarait: " Il est temps d'investir l'Anjou et d'être maitre de notre destin."
Le 5 Juillet déclarait: "Un conflit ouvert et déclaré? Ca fait bien longtemps que ca devrait être fait. "
L'idiote Karyaan:
Le 23 Juillet déclarait: "Les mainois s'en foutent des angevins. Ils n'ont que l'importance qu'on leur donne."
Le 8 Juillet déclarait: "Après plusieurs années, c'est le Maine qui est devenu la bête noire de l'Anjou et son bourreau."
Le 8 Juillet déclarait: "L'angevin aime brasser du vent pour faire poudre aux yeux. Si vous leur accordez crédit, alors forcément... ils sont heureux.
Je les vois un peu comme des enfants parés de masques de monstres et faisant des ouuuuuuuh ouuuuuuuh au tout venant. S'ils font peur, ils jubilent. Mais si vous les fessez, ils retourneront chez eux en chouinant. "
Mainois, nous ne vous autorisons pas à vous répandre sur nos mérites et nos actions. Car la pauvreté de vos talents et l'absence de trop de mots de langage vous empêchent de les célébrer dignement; le faible poids de votre cervelet ne doit vous laisser que la ressource du silence.
Mainois, vous avez tenu pour morte l'affection que l'angevin porte à vos trésors, à vos villes, et à vous martyriser; rassurez-vous, vous la verrez revivre ces jours prochains dans un torrent de flammes et de sang. Car nous ne supportons pas l'insolence des inférieurs.
Nous, Buses, sommes ce Jeudi 24 Septembre sous les murs du Mans pour notre droit de réponse.
Finam de Montmorency, pour Gennes.
Rose de Canabixas, pour le Clair Obscur.
Finn O'Mordha, pour les Orpilleurs (a.k.a la bande à FinnFinn).