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[RP] Jeu du Maine, jeu de vilains

Erraa
[ Auberge des Lisreux]

A croire que l'angevin s'était trompé de maison. Ici, pas de tête empaillée et en guise de riche demeure, l'auberge dans laquelle elle loge depuis son arrivée. Demeure spacieuse avec une cour et une terrasse agréable, des tables et des bancs sont disposés à l'ombre des arbres pour profiter du beau temps qui s'éternise en ce début d'automne, près d'un puits dont l'eau fraîche est un don en plein été. A l'arrière de la bâtisse, une autre porte donne l'accès aux étuves sèches. Des bancs le long des murs, des tables de massages ainsi que des baquets sont aussi disponibles pour des bains plus conventionnel séparés par un mur dont une arche en délivre l'existence. A l'étage, des chambres agréables sont disponibles pour les voyageurs et c'est là que se trouve la vicomtesse. Peut être avait il abuser de leur vin écœurant pour se donner le courage qui lui manquait et les hallucinations venaient de là. Parce que s'il avait dans la demeure d'Erraa qui n'était autre que le château de Gorron, la lourde porte en chêne massif renforcée de fer n'aurait pas cédée à quelques coup de pieds, si fort soit l'homme qui les donne.

Pour l'heure, la brune entendit des morceaux de sa lettre et sortit de sa chambre pour aller à la rencontre de l'intrus. Pas qu'elle en avait vraiment envie là tout de suite mais bon, comme il hurlait un passage de sa lettre, il avait dû l’intercepter et elle n'aurait pas le loisir de s'entretenir avec la personne souhaitée. Un peu tremblante, elle se présenta. Elle n'avait pas particulièrement peur des angevins. Pas uniquement parce qu'ils étaient angevins. Mais cet homme là, il était ivre de rage et possiblement pas que de ça. Angevins ou pas, un homme dans cet état est toujours potentiellement dangereux.

Arrête donc de hurler comme ça ! Si j'ai demandé à vous voir ce n'est pas pour m'enfuir ensuite.

Enfin là, si, elle en avait une furieuse envie quand même...
_________________
--Alatariel.
La Baronne est vexée. Exquis ?
- Je vous en foutrais de l’exquis… Z’aviez qu’à vous en occuper vous-même si vous ne vouliez pas que je sauve son âme.

Car enfin, Cravant n’a pas même eu à faire un effort, la baronne s’est occupée seule de découper ce qui aurait pu être une menace pour les ancêtres. Elle ramasse l’écu et l’accroche à la scelle de son poney.
Déjà l’odeur âcre du chaume en flamme se fait sentir. Le sac de la ville a commencé depuis de longue minutes.


- Bon c’est pas tout ça, mais je ne suis pas venue pour collectionner les blasons, moi.

Que fait-elle là au juste, la Couturière des Rois, celle qui il y a quelques mois encore mettait son talent au service de la Paix entre la France et l’Anjou ?
Elle ne partageait point le plaisir des reitres de voir le sang couler. Elle n’était pas là pour la violence mais pour abjurer son passé et ses convictions.

Alatariel la royaliste.
Alatariel, plus grande couturière du royaume
Alatariel, Hospitalière de Saint Jean de Jérusalem
Alatariel, Grand Maitre de la Garde-Robe.
Alatariel, Collier de saphir de l’ordre du Lys.

Humiliée, raillée, méprisée pour avoir en vain tenté de vendre son art au service de la paix entre la France et l’Anjou, elle n’avait d’autres souhaits que d’épandre sa rage avec des gens de Sa Majesté.

Quand la baronne revint du campement des petits Poneys, elle portait autour du cou un collier de saphirs fleurdelisés sur une cape blanche immaculée. Retrouvant Falco et son intendant, elle mis pied à terre, le regard sombre.


- On va bien trouver un brasier où faire fondre cette breloque.

Faire le deuil de ses espérances n’est pas une chose aisée. Le ton de la baronne était faussement guillerait et sa mélancolie pointait à la fin de la France. Tenant en bride le poney gris, elle s’engouffra silencieusement dans les ruelles du Mans. Après quelques minutes de déambulations, elle trouva une forge dont le foyer était encore chaud. Ou le forgeront était mort au combat ou alors il se terrait pour éviter le pillage.
Le feu fut ravivé pendant qu’elle entreprenait de dessertir les saphirs, méticuleusement. Les saphirs mis en sécurité contre son sein, elle désossa ce qui restait de la parure d’Aaron de Nagan et disposa les dizaines de petites pièces dans un creuset.
Doucement et surement le métal devint liquide. La chaleur était étouffante et la mine sinistre de la Baronne donnait à la scène un caractère solennel. [/i]

- Nébisa, pardonne-moi… La France dont nous rêvions n’existera jamais.

Les deux brunes avaient rêvé d’une France forte et unies, d’une France où l’Anjou n’aurait pas besoin de l’indépendance pour vivre. Mais ce rêve était une chimère, une illusion créée par la douleur des deuils trop nombreux.
L’Anjou et la France n’avaient rien à se dire, rien à construire ensemble. La France n’était plus que l’ombre d’elle-même quand l’Anjou indépendante brillait.

L’or fut coulé dans un moule à petites cuillères et rangé précieusement lui aussi.


- Il fait soif, vous trouvez pas ?

Changer de sujet, la Baronne ruminera sa tristesse et son amertume à l’abris de la nuit noire.
Falco.
Champs de bataille- Devant le Mans

La Baronne est maussade, le Vicomte est guilleret.
Il adore l'ambiance des champs de bataille finissant.
La brise emporte les fragances de sang, de lie, les ultimes râles rompus net par une miséricorde. Les premiers corbeaux tournoient, les oriflammes pendouillent en claquant contre les lances.
Le petit nombre de corps facilite sa tâche.
Achever le ramassage des écus peints aux armoiries de la royale noblesse.
Pas la plus belle, celle ci se trouve en Empire. Celle la est de seconde zone.

Il a embauché sans se préoccuper de ses désidératas Hibou, l'intendant de la Baronne ronchonnante.
Parfois il interroge la personne à terre, parfois il se fait décrire les armes .quand cela n'est pas possible
Des notes sont prises.
Sans l'once d'une empathie pour l'état des gisants.
Pas le moment.
Tout au plus protége t'il du coup de grâce des pilleurs ceux qui ont rang supérieur à Baron.



Thegregterror, Maréchal de France
Caelthas, Comte de Montsurs
Esquimote , Dame de Solesme
Sofy.D, Vicomtesse de Crochet
Oldtimer, Comte de..A vérifier
Erraa, Vicomtesse de Gorron et Vibraye
Tomnissa666, pauvre Comte déchu
Aubanière,Dame de Plessis sur Tourouvre


Jolie moisson, Nous adouçirons l'humeur de la Baronne en lui commandant un travail de haute couture...

En cadeau bonus, un cheval.
Celui du chef d'armée, époux de la Grande Maitre de France. Pas moins.
L'animal doit couter la moitié de l'Alençon au bas mot.
En guise de remerciement facétieux il fait hisser sur son poney l'homme inconscient ensanglanté et d'une tape sur la croupe l'envoit vers un ailleurs quelqu'il soit.

Adieu Poney...Galope, galope jusqu'au Louvres s'il le faut.


Dans la cité, une fois passées les portes de guingois, ils retrouvent une Alatariel à la mine sombre.
Forgeronne improvisée.
Sa cécité lui évite de contempler milles regrets dans un regard de reptile antique alors que le bijoux fond.
Ils sont étrangement décalés dans le paysage de ville soumise ces deux la.
Hiératiques, tout deux secs et recuits par les ans. Quoique lui légérement moins qu'elle (^^).

Soif dites vous? Allons nous ennivrer doucétement. Mais hâtons nous à téter la dive bouteille.
Nous nous lançons à la poursuite des débris de l'Armée royale avant la nuit je crains.
Je vous dois d'avoir évité quelques coups, les prochains assauts seront pour moi.


....Point bourrés, juste assez floutés pour radoter et oublier les heures sans dormir, quelques temps plus tard ils chevaucheront derrière la bannière du Petit Poney.
Sauf que lui est à cheval maintenant!
Luxe, réconfort...Et retour des branches basses dans la visière.

Le Lude. Entre le Mans et la Fléche

La cavalerie des Petits Poneys..Et de quelques grands chevaux passera la journée à traquer l'Oriflamme royal.
Au soir son malheureux possesseur acculé laissera tomber dans l'herbe l'étendart pour fuir.
Mais faisant cela il commet une erreur fatale, celle de courir se jeter sur les épées de leurs compatriotes gardant les abords du Mans.

Anjou, une armée, une capitale. Domaine Royale, zéro partout.
Le tout en deux jours, un foutu record en matière de guerre éclair.
Ils doivent s'en mordre le chapeau les stratèges royaux qui peinent tant à rassembler 10 soldats sans en perdre la moitié à la première manoeuvre.

Les deux nobles boiront encore une fois plus que de raison...Avant de remonter en selle aux ordres d'Alessandro.



Rase campagne Mainoise. Armée "Petit Poneys"

Chers amis, si mon sens de l'orientation n'est pas trop rouillé nous sommes à Champagné, terres de la Vicomtesse Aubane.
Alessandro dit qu'elle déroba 60 000 au Maine aux environs de 1456.
Fouillez, si ça vous tente, le castel abandonné .
Qui sait quels trésors il recèle.
Quant à vous, Baronne, vous dînerez et dormirez au sec ce soir.
Elle est pas belle la vie?
Donnez votre bras et allons sous les ogives gravir les escaliers à vis de concert.

Durant la chevauchée qui a duré plus d'un jours, il a eu le temps de s'habituer à son cheval. C'est une bête plutot douce selon ses critères. Et sa selle sans doute faite par un orfèvre artisan est tout simplement un délice pour son fondement tanné.

La petite troupe se disperse dans la campagne boisée, explore un petit chateau délabré rongé de lierre aux murs fendus.
Plutot silencieuse, gardant à l'esprit qu'à tout moment il faudra occire promptement toute personne pouvant survenir et rapporter leur position.

_________________
Umbrella
Rase campagne Mainoise. Armée "Petit Pone... et puis quoi encore ?"

Umb-Umb s'est retrouvée là par hasard.
Umb-Umb arrive en Anjou, un jour, sous demande de son frangin à la coupe démoniaque. Par logique elle est bien reçue, un coup de fléau dans la tronche, un Hibou qui vous recoud et on embarque dans une armée.
Pas n'importe quelle armée, non non ! Une armée d'inconnus ! Oui parce que lorsqu'on se nomme Umb, qu'on est une Pique et qu'on s'emmerde légèrement, on apprend à faire connaissance en squattant comme on peut.

Après avoir tué deux charmantes personnes et qu'on lui ai promis monts et merveilles, finalement il faut les trouver soi même ces merveilles là.
Un trésor qu'on lui avait dit autour du feu !
Mais un trésor c'est bien beau de le chercher, faut il encore savoir où ?

Alors parce qu'elle est déjà épuisée de son périple, l'amazone ne prend pas la peine de tenter une trouvaille miraculeuse non. Elle se contente de suivre discrètement un membre de sa troupe, et espérer que celui-ci trouve le butin, pour ensuite l'assommer et le lui piquer. Pas folle la bête !

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Finam
Citation:
A tous,
Ab Imo Pectore -du fond du coeur-,
Salut.

    Le Mans est tombée.
    Cinq ans après, la grande traie resurgit. Et, comme il y a cinq ans, nous vous presserons, nous vous arracherons les pis, jusqu'à ce que gouttes il n'y ait plus.

    Idiots, hier vous vantiez vos prouesses contre des angevins prompts à fuir, féroces seulement dans les livres, parce qu’une fois, une seule fois, vous avez goûté notre sang derrière un rempart de lys. Mais combien notre talent et notre intellect, notre bravoure, surpassent à jamais les vôtres! Ceux-la ne sont que des hommes et des femmes que nous prenons plaisir à chasser, à rançonner, à rabaisser, dans nos loisirs et nos loisirs seuls, cela au vu et au su de tous. Nous sommes de tous les parasites de beaucoup les plus éminents et les plus habiles.
    Aujourd'hui les buses tiennent leurs serres aiguisées pour leurs justices, elles viennent voltiger sur vos tables, emportent ce qu’elles attrapent et salissent ce qu’elles laissent. Alors, mainois, mets à bail ta colère et ton épée. Car il vaut mieux, pour toi, faire l'oraison funèbre de ta candeur que de contester ce qui n'est pas contestable: notre supériorité.


    Nous laissons vingt-quatre heures au conseil déchu du Comté du Maine pour nous livrer en tribut:

    Citation:
    -30 000 écus.
    -100 quintaux de pierre.
    -700 stères de bois.
    -200 morceaux de viande.
    -350 sacs de blé.
    -1000 pains d'argile.
    -500 miches de pain.
    -250 sacs de maïs.


    Voilà le prix de nos horions.
    Maintenant: silence!




Finam de Montmorency, pour Gennes.
Finn O'Mordha, pour les Orpilleurs.
Rose de Canabixas, pour le Clair Obscur.

Fait au Mans,
Le 30 Septembre 1463.





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"Aristote aurait pu devenir un saint, le patron de tous ces Romains qui ne cessent de trahir.."
Catnys
Dans les couloirs du chateau

A la découverte des salles, et couloirs elle marche du même pas que la brune Liette, Mordy non loin derrière, elle aimerait mettre un peu de baume au coeur de la jeune fille, en partageant avec elle la satisfaction de leur réussite, et voir de nouveau son regard pétiller, peut être que le sonnant et trébuchant lui redonnera cet éclat qu’elle a perdu depuis quelques jours.

Elles n’ont pas l’habitude de rester en place bien longtemps, et le peu de résistance des mainois ne les distrait pas suffisamment, mais elle sait aussi qu’il y a autre chose qui la tracasse, l’inquiète, et la Rousse le temps d’un instant aimerait faire diversion sur les conséquences de cette nuit là. Ordres et contre ordres avaient été donnés, semant la pagaille intégrale, certains en étaient venus à se tromper d’ennemis. La rousse en est restée ahurie devant la bévue monumentale sans pouvoir arrêter qui que ce soit ou quoi que ce soit. Encore plus hébétée de voir son compagnon frapper une des leur avant de réaliser son geste, elle n’en revenait pas... ce matin là a été douloureux, pour le corps chez certains, l’esprit pour d’autres, martyrisés par « mère culpabilité». Liette, non plus, n’a pas été épargnée, dans sa colère, son inquiétude, le pétillant de ses mirettes a disparu.

Léger coup de coude à sa complice
« aller...souris, on a réussi, puis j’ai les clés on va découvrir ce fabuleux trésor... tiens c’est là»

Elle se sont arrêtées devant une porte en chêne sans fioriture, la Rousse esquisse un sourire vers la brune « Prête?» Longue inspiration avant de glisser la clé dans la serrure, le silence est presque religieux, si bien que le bruit semble trouver écho dans le long couloir vide, grincement de porte et c’est la découverte de l’antre du Commissaire aux commerces.
Le cabinet est vaste, agrémenté de tapisseries murales, et d’une cheminée massive, une banquette au tissu élimée, face à la porte le bureau massif en bois de chêne. La pièce laisserait penser qu’un courant d’air a balayé quelques feuilles pour finir leur envolée à même le sol. Le coeur battant, pleine d’espoir et d’impatience, Rousse s’approche du bureau, compulse rapidement les dossiers importants à la recherche des informations, elle devra les compulser plus attentivement mais elle comprend rapidement que le ménage a été fait avant leur arrivée. Elle n’a que peu d’espoir de redonner le pétillant, elle relève la tête vers les comparses qui l’accompagnent, et secoue la tête légèrement avant de jeter un coup d’oeil vers le coffre. Dernier espoir, d’y trouver un peu de satisfaction, elle tend la clé à Liette.

« Vas y... ouvre le...»
_________________
Karyaan_
[Et pendant ce temps là... ailleurs]

Olé

Yathrin, natha utulaia d'waele nesstren *

La Sombre leva le nez de la carte posée sur la table de campement. Ça et là, des pièces d'échiquier disposées, représentant les armées en mouvement.
Elle tendit sa main fine et gantée de noir et prit la copie de la fameuse bafouille angevine.
Arquant un sourcil, elle ne put retenir un rire.


Non vraiment, ils ne changeront jamais ces angevins. Ils tournent en boucle comme des poissons dans un bocal. Ils sont adorables, vraiment.

Elle sourit, la Sombre, d'un sourire tendre, car oui, vraiment, elle y croyait quand elle disait qu'ils sont adorables. Un peu comme des gamins bien chiants mais tellement, tellement mal élevé qu'au final, il est difficile de leur en vouloir. Quand on est issu d'une telle consanguinité, il ne faut pas trop s'étonner.

Allez, on continue à les provoquer ? Histoire de voir jusqu'où ils iront ?

Clin d’œil au page un peu affolé pour le coup qui regarda sa maîtresse s'attabler et prendre plume.

Citation:
A vous,
On va éviter les locutions latines - vous ne devez pas en avoir beaucoup en réserve, vous sortez toujours la même-,
Salut,

    Le Mans est tombé... on applaudit la prestation, si si, faut l'admettre. Quel élan, quel spectacle, quelle bataille épique qui vous a conduit à réussir à défoncer... une porte ouverte...
    Si si, allez, on applaudit.

    Cinq ans après.
    Oui, cinq ans.
    Ça fait un moment que vous vous êtes bien planqué derrière vos murailles qui se sont effritées.
    Cinq ans que vous êtes dans la déchéance la plus totale, vous rappelant à nous uniquement par des annonces où systématiquement vous lanciez une petite pique verbale à notre encontre.
    Cinq ans... il vous aura fallu cinq ans pour vous préparer à attaquer en grandes pompes... un château vide de défense.
    Si si, on applaudit encore, allez !!!

    Les angevins intelligents et braves ?
    Pour tout vous dire, je n'en ai encore jamais réellement croisé. D'ailleurs, je serais curieuse de voir à quoi ça ressemble en fait.
    Ben oui quoi, vous avez attendu que je sois obligée de quitter le Maine pour venir pisser sur mes bégonias.
    Vous déconnez, vraiment là.
    Si si si !
    Combien de vos Architrouduc ou d'Archiduduch' m'ont demandé d'arrêter d'être si sure de moi sinon... sinoooooooooon...
    J'attends toujours...

    Ça pour être des buses, vous en êtes de sacrées et des belles. Mais dans le genre, péjoratif, voyez ?
    Genre triple buse quoi, pas aidés en fait, fini à la pisse d'âne quoi.
    Si si, admettez tout de même.
    Cinq quoi les mecs, oh !

    Bon après, j'avoue que votre talent, votre intellect, votre bravoure surpassent celui des manois. Non mais si, faut l'admettre là.
    Cinq ans pour fomenter un coup pareil. Non mais wouaw quoi.
    Même les Fatums n'auraient pas mieux fait... euh... ah si, en fait si. En deux mois en fait eux.
    Mais allez, ne soyons pas vache, continuons à vous applaudir, il faut bien que vous vous sentiez un peu content de vous.
    Quoi de plus extraordinaire que de prendre un château défendu par... personne... vu que toute la défense est en Champagne face à l'Empire.

    Cinq ans quoi... wow !
    Respect les gars.
    Cinq ans à fomenter un coup inratable, pour sur. C'est à croire d'ailleurs, que vous n'allez pas en rester là, non non non. Arriverez vous à faire ce que les Fatums n'ont pas réussi à faire ?
    Prendre toutes les capitales du DR ?
    Non mais parce que cinq ans de réflexion intensive pour commanditer une telle attaque, forcément, c'est que ça cache quelque chose de grand, de beau, de graouuuuuu !

    Non mais et puis les gars là, mince quoi, les gars. C'est quoi ces sommes que vous réclamez là les mecs ?
    Cinq ans que vous potassez sur ce plan et vous ne réclamez que ça ?
    Faites le calcul hein, ça fait pas grandiose niveau salaire au final, réfléchissez-y hein.
    Tant qu'à faire dans le vrai, le pur, le classe, autant faire dans le monumental, dans l'INOUBLIABLE, que diable !
    Rajoutez y un zéro à chaque chiffre. Le Maine n'est-elle pas terre royale après tout ?

    Non mais sérieusement les gars.
    Non seulement après cinq ans vous faites petit bras, mais en prime vous faites petit jeu.

    Et ce sont ça les buses angevines ?
    Ah ben ils vendent du rêve les piafs aux canines rabotées.

    Un jour peut-être, je vous donnerais des leçons de morsure.
    Quand vous aurez grandit un peu.

    D'ici cinq ans !

Que le Très Haut vous aide dans votre infortune, ben oui, ça ne doit pas être facile tous les jours d'être nés si limité.



* Prêtresse, une annonce des imbéciles
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"La parole est l'arme du faible, l'épée l'arme du sot, j'ai choisi d'être faible et de m'entourer de sots."
"Peu me chaut votre gloire, je veille déjà une légende."
Je vous le dis. Putain, vous m'aurez plus !
Finam
[Le Mans, bureau comtal]


Le reître se tenait dans l'embrasure de la porte, pale, alerte, prêt à courir à toutes jambes. Devant lui, la tête du Comte dépassait à peine du bureau. Une large veine barrait le front du barbu, un visage complètement rouge qui scierait de frayeur n'importe qui.
-M.. mon Comte.
-O-OUAIS?! Il chevrotait lui aussi. Étrange, se dit le reître.
-On.. on a reçu ce courrier, une annonce qui dit..
-Rien à foutre, envoie le papelard. V-vite.
Le jeune homme s'approcha et lui tendit le papier, que le Montmorency arracha littéralement d'une main avant de l’enfourner dans son dos. Il comprit à mesure que ses yeux s'écarquillaient en deux gosses billes: Finam déféquait tranquillement sur le siège comtal, et venait de se torcher l'arrière-train.
-Je.. je vais y aller. Pas.. déranger. Il ne voulait certainement pas s'appesantir. Dans cette situation, le barbu était capable de lui demander sa main si le papier ne suffisait pas.
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"Aristote aurait pu devenir un saint, le patron de tous ces Romains qui ne cessent de trahir.."
Falco.
Armée Petits Poneys (Puisse Alessandro avoir le nez qui gratte et les bras coupés)
Castel de Champagné - Campagne Mainoise


De loin en loin retentissent des coups de pioches, des coups d'épaules, des coups de gueules.
La cavalerie démontée explore la demie ruine à la recherche du trésor.
Lui a veillé sur une courtine au grand dam de ses vieilles douleurs osseuses, indifférent à la lune et aux ultimes vols des chauves souris avant les frimas.

Aux petites lueurs de l'aurore il a déjeuné d'une gousse d'oignon accompagné de pain et de vin corsé. Passé au toucher du sable sur les plaques de sa brigandine, affuté le fil de Poisse, aspergé le haut de sa carcasse d'une eau verte glacée tirée d'un abreuvoir de guingois.
Cent petites choses triviales qui forment le quotidien du soldat.
Relativement propre, fatigué mais repu, il espérait tirer la Baronne des bras de cet enfoiré de morphée mais en fut pour sa peine.
La momie n'ayant rien à lui envier en matière d'insomnies et de reveil dès potron minet.

Ils causèrent un moment, se taquinèrent largement juste en deça du seuil de l'intolérable.
Décidèrent d'un commun accord que leur section de l'armée en composait l'élite, eurent des divergences sur comment mener des escarmouches, parlèrent du passé et de l'état du monde...
La routine de deux choses ossues qu'on pourrait croire vieux couple acariâtre de loin.


Je suis mitigé à propos de l'Annonce de Finam faite au nom de Gennes, du Clair Obscur et des Orpilleurs.
Déjà parce nous n'avons d'accointances avec aucune de ces troupes.
Volontaires pour cette chevauchée, nous sommes contraints d'être inclus dans des actes et mots pas forcement en accord avec notre esprit...Cela est normal, nous sommes ,somme toute, quantité négligeable au coeur de ces guerriers.
Mais c'est parfois inconfortable.


Alatariel semble occuper chaque parcelle de temps libre à coudre.
Ou trouve t'elle drap, fils de couleurs et ciseaux étincellants est un mystère.
Cela doit faire partie du Pack Momie...
Les fracas des recherches ont repris.
Heureusement qu'ils n'ont pas d'artillerie, sinon certains seraient déjà en train d'abuser de la poudre.

Finam s'attache trop à la vengeance, même s'il est légitime de rendre au centuple les coups reçus.
Il s'adresse au seul Maine alors que nous tenons le genoux fragile de la Couronne dans notre poing.

Couronne qui
...
Il remet l'annonce de la veille de la connétablie qu'on lui a lu sitôt interceptée.
...Qui a beau jeu d'affirmer qu'il est déloyal de s'attaquer au Maine alors qu'il est faible et la france occupée à l'Est.
En quoi est ce de notre faute si nos ennemis sont faibles?
En quoi nous reproche t'elle sa propre incapacité à être forte ?
Elle parle de combattants Mainois partis au loin..Je donnerai cher pour savoir de combien de guerriers elle parle...Une poignée? Deux?
Erf...
Et ces crétins de bretons trop occupés à se nettoyer le nombril.
L'Artois qui tremble aprés son audace d'être devenu marche Impériale.
Berry qui a tant couvé le Fatum..
Ou sont ils tout ceux qui comme nous détiennent la force et le moment parfait pour arracher à la France ce qu'il nous plait?


Il ponctue ses paroles de jets de brindilles dans un braséro, soulevant à chaque fois des escarbilles sifflantes.
Quand les nuits sont humides et les matins trop frais, le Cartel est maussade.
Fort à propos un vacarme d'éboulement stoppe sa ralerie.


BRAOUMMMMMMMM

Dans un coin du chateau le sol a cédé sans crier gare sous les coups désordonnés mais opiniatres des fouilleurs.
Une galerie obscure est mise à jour, scintillante d'or à la lueur des torches.

_________________
Liette
[Sur les remparts du Man quelques jours plus tôt - armée du purgatoire – 2 h avant l’aube]

Juchée sur les remparts de la capitale mainoise tu regardes la plaine.

C’est triste un siège quand il n’y a plus d’assiégeants.

L’armée rose est partie s’occuper des quelques survivants d’une armée fantôme alors que l’armée noire de la Rose s’organise derrière les murailles tout juste prises. Il y a bien trop d’étendards dans cette histoire et trop peu de combats pour vos ventres affamés de guerriers.

On t’a demandé de garder, alors tu gardes les yeux rivés vers l’horizon. Quelques compagnons à tes cotés s’offrent un instant de repos mérité le dos contre la pierre. Le calme de cette fin de nuit joue les marchands de sable. Tu souris à un Douine qui t’ignore, bienheureux, depuis ses mondes oniriques. Plus tard tu sais qu’il voudra te relayer alors tu le laisses à son sommeil.

Tu t’emmerdes, un peu aussi, il faut l’avouer. Ton cœur bat encore de cette adrénaline de la journée passée. Le sang cogne à tes tempes. Tout ce calme t’étouffe. Tu ne saurais pas, toi, comment trouver le sommeil. Un gout d’inachevé sur la langue, tu as soif et t’hydrates un instant les lèvres et le visage avec la gourde posée à tes cotés. Tu te revois quelques heures plus tôt, entrant à cheval par la poterne, ta faucheuse brandie cinglant à droite et à gauche. Tu écorches, tu bouscules, tu donnes des coups de bottes jusqu’à ce qu’en fin ta lame rencontre les chairs d’un homme pour lui offrir le baiser de la mort. C’est l’instant sublime le paroxysme. Mais tu en veux encore. Les épées se sont tues.
Tu es drôle sur tes remparts Liette, tu fais un peu penser à ses ivrognes en mal d’alcool. Ta cervelle bouillonne est appelle le sang.

Puis un ordre est donnée. Il faut aller visiter les très fond du château pour en déloger les quelques rats qui s’y terreraient encore. Tu saisies l’occasion pour te dégourdir les ailes. Dans des couloirs sombres les lames des épées tintent, un instant, juste l’instant nécessaire pour apercevoir que vous êtes entre amis. Aucune conséquence, personne n’est blessé… enfin c’est ce que tu crois. Expédition bien inutile, il n’y a plus traces d’un seul mansois dans le château du Mans.


[Mercredi dans les couloirs du château – Catnys-Mordy-Liette]

Les rôles ont été souvent inversé pourtant, aujourd’hui, c’est bien la rousse qui marche enthousiaste et toi qui traine la patte à ses côtés. Tu n’y peux rien. Depuis combien de temps n’as-tu plus fermé l’œil ? Tu pourrais bien pourtant profiter un peu du spectacle, ce château, ces tentures décrochées, ces portraits éventrés ou accrochés à l’envers, ce mobilier qui crame avec toutes les reconnaissances de dettes des vilains du comté. Le spectacle serait pourtant à ton gout. Il ne faudrait pas grand-chose, juste ramener, à toi, peut-être, ta cervelle perdue, là-bas, sous une tente infirmerie. Il s’en sortira, tout le monde s’accorde à le dire. Alors profite un peu. Tu décroches un sourire à Catnys. Le premier de la journée.


« Prête?»

Tu hoches la tête. La curiosité te gagne. Quel mystère peut bien se cacher derrière cette porte en chêne. Très belle porte d’ailleurs.

« Eh Cat ? L’est jolie la porte. Tu la verrais comment à l’entrée de la Flamboyante ? »

Ta complice a en partie réussit son essai. Tu commences à te prendre au jeu. Une ombre passe pourtant dans son regard alors qu’elle épluche un peu de paperasse abandonnée sur le bureau. Elle te tend une clé. La clé d’un coffre, tu l’as toujours su qu’un jour tu serais pirate. Le coffre est plein d’écus et de parchemins roulés. Combien peut-il bien y avoir ? Peut-être pas autant qu’vous auriez pu l’espérer. Mais c’est trop tard tu t’es laissé gagner.

« - Han ! ‘vec ça on va pouvoir racheter la Champagne à la couronne. ‘parait qu’c’est qu’un tas de ruines ! ‘s’ront contant de s’en débarrasser. Ça pu l’mouton par là-bas. Crois-moi j’sais d’quoi je parle.»
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Rose
Ca va si vite. Trop vite. Une nuit de combat à peine et la moitié du Maine est à terre. A peine de quoi faire sortir toute l'énergie accumulée pendant deux trop longs mois. Coups de bottes dans le bois vermoulu d'une porte et c'est la mairie de la capitale qui cède la première, en une nuit. Affligeant ! ... Ils savent qu'ils n'y trouveront rien, c'est évident mais ce qu'ils veulent, ce n'est pas quelques pains moisis ou du blé humides. Non, ce qu'ils veulent, c'est les clés du château, celles de la grande porte, celles qui prouvera au reste du royaume que rien n'est impossible pour peu qu'on le veuille vraiment. Combien leur ont dit que c'était impossible ? Ce refrain, elle l'a tant et tant entendu... Pourtant, malgré les mauvaises langues et les excuses morveuses, ça faisait déjà bel et bien deux fois en à peine trois mois qu'ils réitéraient l'exploit et forçaient des duchés à leur ouvrir ses cuisses comme de vieilles catins soumises...

Un regard circulaire sur la pièce. Le bureau est en désordre. Restent sur une table les vestiges des dernières transactions, des preuves de taxes et impôts divers réclamés à la population qui partent pour la plupart, et sans un regard, au feu, des verres renversés et quelques assiettes encore grassement garnies, preuves que la ville doit se gaver et se pâmer dans l'opulence. Flotte encore dans l'air l'odeur de la peur et de la fuite du maire qui a dut quitter les lieux à la hâte en entendant les premiers impacts du fer contre le fer. Mais pas de clés... Elle a beau fouiller tous les tiroirs, retourner toutes les étagères, jeter au sol les livres et autres cahiers de comptes... pas l'ombre d'une clé.

Ses nerfs sont à vifs. Le corps encore sous la tension des derniers combats, elle plisse le nez dans une moue contrariée et regarde ceux qui sont entrés jusque là avec elle ...


Je veux que cette ville soit une vraie forteresse, personne n'entre, laissez les couards s'enfuirent mais si quelqu'un approche de la mairie et que vous ne le connaissez pas ... tuez le !

Les équipes se diffusent, la ville est assiégée... Plus une rue n'est sous surveillance, aucun couloir, plus aucune cave, tout est retourné de fond en comble ...Pour sur, personne n'y passera à travers...

Alors qu'elle épluche les dossiers laissés à l'abandon, Ricks lui fait porter un message trouvé plus tôt lors de la rixe. Elle parcourt rapidement les mots, hausse les épaules et, dans un regard qui veut en dire long, admet que ça pourrait être intéressant de commencer les négociations même si rien n'est encore vraiment joué.


Retrouve cette femme par tous les moyens et ramène la moi. (^^) *

Evidemment, Finam l'a prévenu qu'ils n'auraient rien à tirer de vouloir négocier avec ces gens, qu'ils étaient trop stupides pour comprendre que leur intérêt à tous passait par un accord. Mais elle est têtue, la Rose, bornée jusqu'à la bétise, aussi. Alors elle n'écoute pas et regarde Ricks partir dans sa quête de la Mainoise sans rien ajouter. Elle veut tenter, y a pas de raison, même plus con que la moyenne, n'importe qui peut encore avoir l'instinct de survie. Pourquoi pas eux ?

La nuit s'étire, les heures se suivent, la fatigue s'accumule. Au petit matin, ni clé, ni château, ni même l'once d'un homme qui aurai voulu récupérer sa ville. A moins par honneur. En revanche, les ordres étaient peut être incomplets, peut être trop rapides, mais ils ont des blessés et elle le déplore, vraiment. La conscience ébranlée par la culpabilité, elle se retire quelques heures pour dormir, cessant là toutes activités pour calculer encore et encore à quel moment elle aurai dut s'arrêter et laisser à d'autres le soin des opérations de la veille.

Malgré le soutien de Catnys, qui n'a de cesse de lui trouve des excuses, les mots apaisants de Sean, la compassion de Lady qui ne doute jamais d'elle, c'est des regards condescendants qu'elle sent pourtant se poser sur elle le lendemain et ça, ça la ronge. C'est insupportable. Inacceptable. Si elle est exigeante avec les autres, elle l'est bien plus encore avec elle même et elle ne se pardonne pas ce que tout les autres oublieraient vite.

C'est la guerre à l'intérieur de son corps, elle bouillonne, reprend un à un tous les points, se battre contre soi même dégage une énergie qu'on ne soupçonne pas et ça tombe bien, parce que de l'énergie, elle en a à revendre, et il faut que quelqu'un paie et foi de Rose, tout se payera au centuple...

Elle en est là de ses revendications intérieures lorsqu'une voix grave coupe ses pensées...


Rose ! Je l'ai trouvé ... Une auberge reculée de la ville, ça n'a pas été simple, j'ai dut défaire plusieurs manoirs avant de la dénicher mais je te la ramène...** l'interrompt Ricks avec son attitude toujours aussi déterminée.

Qui, mieux que lui, pouvait débusquer une réfugiée dans n'importe quel taudis de la ville ? ... L'homme, teigneux et tenace, ne serai jamais réapparu devant elle sans avoir mené à bien sa mission et elle n'a pas douté un instant de sa réussite...

L'intervention tombe à pic, elle a besoin de se changer les idées. La femme est invité à entrer avec toute la politesse dont est capable le vieux loup*** et Rose prend son temps pour exprimer leurs revendications financières... Evidement, ça ne sert à rien de perdre son temps, mais elle a besoin de s'ancrer un moment à autre chose qu'aux tactiques militaires. Elle prend même presque plaisir à parler avec Erraa, missionnée par quelques conseillers de la capitale. Finam est finalement convié, la conversation prend une toute autre tournure, part en déconfiture. Le femme n'a aucun pouvoir, aucune réelle motivation, aucun argument. Déception. Le regard de Gennes se pose sur elle et le "Je te l'avais bien dit" la fauche au vol... La conversation est interrompue. Toutes négociations seront vaines ce jour là ....Force est de constater que Finam connaît bien le Mainois de base... Il se plaint, gémit, braille, maudit de loin, se pavane mais au final, rien ne se passe, il n'offre rien.

Une colère sourde monte à nouveau en elle. Puisqu'ils ne les prennent pas au sérieux, elle fera en sorte de les condamner à la soumission et prendront tout de force... C'est après avoir été directement menacé par un comte complétement hystérique qu'elle décide que le Maine resterait sa victime jusqu'à ce que ce type finisse sous la lame de son épée ou qu'elle soit parvenu à le ridiculiser assez pour lui faire ravaler sa grande gueule comminatoire.

Pour user son énergie, elle revoit encore et encore les plans, les inventaires, se rapproche de chacun des hommes, calcule, érige avec ses pairs des plans, certains sont si foireux qu'ils en rient. Dans l'intimité d'une taverne ils se regroupent et se moquent, font des plans d'une exceptionnelle grandeur, tout y passe, de l'Orléanais à la Champagne, tout s'écroulera tôt ou tard, à moins que ce soit après le sud...Peu importe, ce dont ils ont tous besoin, c'est de se vendre du rêve et pour ça, ils sont sur la même longueur d'onde... Hommes et femmes réunis autour des mêmes envies de chaos et de désolation qui enfin se regroupent, attirant de la plus éloignées des contrées d'autres de la même espèce qui attend qu'enfin ce jour arrive où ils seront pris au sérieux.

Les jours défilent... la patience est mise à l'épreuve. Ils sont si peu habitués de rester statiques. A l'inverse de leurs hôtes, ils trépignent d'envie qu'il se passe quelque chose et, même s'ils n'ont pas été invité, auraient aimés trouver un peu de résistance, si ce n'est militaire, qu'elle soit au moins verbale... Mais non, ils brillent par leur absence et lutte en planquant tout dans les caves, semant de ci de là quelques pains, quelques minerais... Rien, il ne se passe rien, soumis à ce qui se passe sous leurs yeux, ils ne tentent rien, ne les insultent pas, ne leur lance même pas quelques cailloux à la gueule à leur passage... Même les Tourangeaux, qui pourtant étaient moins préparés, étaient plus vaillants à en découdre.

Et cette maudite clé qui ne se laisse pas trouver ....

Soupirs...

C'est à l'aube du cinquième jour que, désabusés et sérieusement agacés, ils décident d'employer la manière forte. Béliers, échelles et autres outils sont rapatriés d'Anjou avec les vivres et le château est pris en quelques heures. C'est un Finam à l'attitude victorieuse qui leur ouvre une à une toutes les portes de la forteresse et ses trésors ...Trésors si peu acceptables... Même pas le quart de la moitié de ce qu'ils ont finalement demandés.

Motivés d'un dynamisme nouveau, ils resteront donc, campés sur leurs positions, attendront le temps qu'il faut pour avoir gain de cause et si ce n'est pas en denrées, ce sera en batailles et en morts ... Tôt ou tard quelqu'un finira bien par venir se briser le cou contre eux et leur détermination ...



*Message personnel
** Avec l'autorisation de Jd Ricks
*** Désolée, j'avais trop envie...

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Ninon_
[L'immobilisation c'est la guerre]

- Aujourd'hui j'annonce, car au lever je n'ai rien perdu de ma bonne humeur du coucher, aujourd'hui sera un grand jour !

On a bivouaqué entre La Flèche et Le Mans, l'heure du départ a sonné pour la grande fiesta. On plie bagage et chacun d'entre nous prend place sur nos montures miniaturisées.
J'étudie attentivement la manière de grimper sur le poney mais le mien reste désespérément couché sur le flanc.


- Ben alors mon gros ! Sentimentalise-je qu'est ce qui se passe mon vieux ?
J'ai beau m'escrimer, la carne ne veut rien entendre pour la décarrade. Il reste imperturbable, mâchonnant je ne sais quelle confuse rancœur. Il a la paupière lourde et le naseau fumant.

- Merdouille ! Tu devrais avoir le feu aux fesses avec ce que je t'ai fait gober hier soir.

Là je vois que l'inquiétude mord les morcifs bivouaquantes de Don Aless.

- Tu lui as fait prendre quoi ?*

- Un coup de gnôle pour le mettre en train. J'ai cru bien faire et me suis dit que la journée allait être rude.

Don Aless rigole puis me fait part qu'ils attendraient pas plus longtemps et que je devrais rejoindre Rose et son Clair-Obscur au Mans. On se retrouverait plus tard.

Mince ! Je comprends pas. L'animal le plus sobre de la Création qui se ramasse une biture. Jamais vu ça.
Je regarde partir mon petit groupe et mes vaillants soldats. Quand à moi je mâchouille un brin d'herbe attendant que mon ivrogne de destrier sorte des vapes.


- T'en fais pas va. On finira bien par les rattraper...

* Pardon JD Alessandro d'avoir interagi.. mais c'était un peu ça^^


[Les attractions sont comprises dans le prix des consommations]

J'ai rejoint le Clair-Obscur au Mans. Je revois avec plaisir Rose, Catnys et Liette. La ville du Mans est prise. L'armée Mainoise s'est évaporée et la Grande Narine Archiducale a été proclamée Comte.
Repas faisant je résume à mes amies mes avatars. Elles m'écoutent avec un intérêt croissant. On sent les professionnelles.
Entre-temps on apprend que Rose est devenue Bailli, Catnys Commissaire au Commerce, Liette devant s'occuper de la partie très ingrate de la renaissance de la ville et ma pomme Porte-Parole de la région.

Belle preuve d'admiration non ? Ou de flagornerie indicible...

On marque aucune stupeur quelconque. Que tchi ! Rien ne nous estomaque. On accepte tout de la vie avec une maîtrise impressionnante : les gens, les faits, les joies et les peines...
Je laisse déferler une horde de sentiments contradictoires qui me chargent au triple galop. La vie est un conte de fées.
Je rêve d'aventures, d'annexions, de victoires et de déboires aussi, de solidarité surtout. Bref je suis bien. Tout est possible dans la vie, oui car tout est vrai sauf la vie. La vie, cette illusion à grand spectacle.

Malgré tout on s'ennuie ferme quand même. Alors Liette organise un tournoi d'archerie. Ça occupe et ça nous entraîne. et puis enfin, au petit matin le défouloir. On annonce l'arrivée d'étrangers.

Branle-bas de combat.

J'en estourbis un.


- T'as le bonjour de Ninon mon gros !

Puis je vois Rose qui dégomme près de moi à tour de bras et soudain son épée se brise. Je rigole et lui lance.

- Les forgerons quand même c'est plus ce que c'était hein ! C'est comme en Touraine, on va être obligé de les finir à la main !

Et puis tout en portant le coup fatal au Mainois je susurre à l'oreille de la Rosy.

Citation:
02/10/1463 04:08 : Vous avez frappé Zika. Ce coup l'a probablement tué.


- Dis, pour la chemise de soie... commence à la sortir de ta malle, ben oui j'voudrais pas qu'elle sente le renfermé quand je la mettrais.

On se frotte les mains. Les affaires reprennent...
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Alessandro.di.roja
    [Armée Mon petit Poney - Dans la peau d'un Grand Poney]


    Interlude

    - Les angevins ! Les angevins sont là !
    - Où ça ?!
    - Là ! Montés sur des poneys !
    - Des PONEYS ?! La classe...
    - Oui ! Ce sont des angevins bien montés !


    Les Poneys angevins firent enfin apparition, après de longues journées en basse campagne. Pendant que l'armée du Purgatoire maintenait son autorité sur la capitale, les Poneys avaient pris le contrôle des territoires avoisinants, ainsi que leurs ressources, par de rares combats, et pas mal de pillages. Alessandro chevauchait en tête, comme il se devait, sur son fier poney rose ( Ne soyez pas jaloux, c'est une teinture. ). Pourtant, il avait grise mine, et le masque des mauvais jours. Sale de pieds en cape, il dévisageait toutes les cinq minutes le Baron aveugle, Falco, qui chevauchait non loin.
    Fouillons Champagné qu'il disait ! Avec notre chance, on tombera sur le pactole qu'il disait !
    Pour tomber, ils étaient tombés. Il se souvenait du bruit déchirant du sol qui s'entrouvrait, et la douzaine de soldats en armure empilés dans les couloirs de la mine. D'accord, trouver si vite la mine d'or pourrait sembler une aubaine, mais sans la manière, ce n'était que de l'étalage de ridicule. Il leur fallu plus d'une heure pour extraire le dernier soldat sous la pile. C'est bien la dernière fois qu'il suivra un aveugle, et qu'il croira en la chance d'un homme qui porte Poisse. Alessandro était donc de mauvaise humeur. Sa bure était pleine de poussière et lui grattait les burnes. Il comprenait maintenant l'air coincé des hommes d'Eglise.
    D'un regard, il embrassa ses troupes, fières et farouches, qui le suivaient depuis quelques semaines. Quelque chose avait changé en eux. Suspect... Il se tourna vers Finn pour lui faire part de son malaise, mais celui ci ne fît que grandir, lorsqu'il lui fallu lever la tête.

    - T'es plus haut que d'habitude... Et mais c'est... C'est un CHEVAL ?!
    - Non, non, c'est mon poney ! J'lui ai donné beaucoup d'eau, regarde comme il a poussé.


    Mhm. Etrange. C'est là qu'il se rendit compte que plusieurs de ses soldats avaient troqué leur poney contre un vrai cheval. Enfin, c'était ça, ou l'eau locale avait un drôle d'effet. Il laissera la question pour plus tard. Il se contentera de vin jusqu'à ce que la réponse lui vienne. Il lui fallait au moins ça, de toutes façons, pour supporter la vue des deux momies qui se soufflaient des mots doux. D'y penser, il eu un haut le coeur, qu'il noya dans une rasade de sa gourde de vin. Il allait rajouter une injure au Très-Haut mais le retour d'un éclaireur lui ôta l'occasion d'un nouveau blasphème.

    - Montmirail ! Montmirail en vue !

    Les angevins crièrent leur joie à l'unisson. Voilà qui allait récompenser ces derniers jours les Marquisards*. Montmirail offrirait un parfait moment de détente, et un peu de confort pour les soldats habitués à dormir à la dure. Rapidement, il inspecta les troupes, et vérifia l'allure de la catapulte qui trainait encore loin derrière. C'était une petite catapulte, tirée par une jument fatiguée. La jument de Melchiore. Depuis qu'il l'avait trouvée sur le champs de bataille lors de la prise du Mans, il l'avait consignée dans l'enclos des Poneys, car les Poneys aussi avaient droit à leurs instants de détente. Elle crapahutait en boitant, la langue pendante, mais elle avait de l'endurance; elle tiendrait au moins une semaine encore. Une aubaine.
    Alessandro tira son épée du fourreau, et la leva bien haut, pour que tous voient le signal.

    - AVEC MOI MES PONEYS ! A L'ATTAAAAQUE !









    * Marquisard = Tactique militaire qui consiste à se planquer. Trouve son origine dans Marquis. Ex : Mais quelle tapette ! Mais non, c'est juste un Marquis. / Les Mainois, c'est rien que des Marquisards.

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Erraa
[Toujours à l'auberge des Lisreux]

Les jours passaient, se ressemblaient et la brune se faisait chier. Alors qu'elle avait presque pris racine dans la taverne tenue par les angevins, la vicomtesse avait essayé de leur parler. En vain, évidemment, puisqu'ils ne cessaient de la prendre pour une buse... Peut être pas forcément à tort sur ce coup là. De leur coté la Gorron était une obscure noble qui essayait de jouer à la grande et sans pouvoir. Du coté royalo, elle était une obscure vicomtesse incapable de se contenir et à la limite de la haute trahison voire du crime de lèse majesté à chaque parole. Le problème étant que depuis son retour du monastère, elle avait décidé d'être exactement ce qu'elle est et tant pis si ça devait froisser certains égos. Tant pis si elle passe pour la dernière des abruties aussi.
Et partant de ce postulat, la vicomtesse pris une décision. Mauvaise, à n'en pas douter. Mais avait elle fait une seule fois le bon choix ?



De nous, Erraa de la Huchaudière, vicomtesse de Gorron et de Vibraye, Commandeur de l'ordre du mérite mainois, membre de la compagnie dynaste du croissant, récipiendaire du Lys de saphir
A vous, Leda, Dauphin de France,
A vous, Deedlitt de Cassel d'Ailhaud, Grand Maitre de France,

A tout ceux qui liront ou se feront lire

Salutation

Prenons la plume pour vous faire part, en vertu de notre devoir de conseil à notre suzerain que vous représentez.
En date du 26 septembre, vous avez fait paraître une annonce qui présentait vos excuses sur la communication défaillante du royaume et qui promettait de faire mieux.
Deux armées angevines sont arrivées en Maine le 24 et si depuis, deux annonces officielles, pour informer le reste du royaume de l"état misérable dans lequel se trouve le Maine ont été affichées, passant sous silence les 9 jours qu'il a fallut pour la reprise de Mayenne, la communication avec le Maine reste déplorable.
Depuis la prise du château, nous n'avons pas eu d'information mis à part le fait que nous n'avions pas le droit de réfléchir par nous même et que la curia s'occupait de tout.

Les angevins sont entrés dans la capitale le 25. Le 29 ils s'emparaient du château. Depuis, nous n'avons aucune information, aucune directive. La situation se complique encore puisque le jour de la prise de château s'est fait la vieille de la reconnaissance officielle du nouveau régnant. De fait, personne ne sait si l'ancien comte reste en tant que régent ou si le nouveau conseil prend le relais en attendant que Le Mans soit libéré. Les nobles vous ont posé la question... Il y a 3 jours... Nous savons que vous avez bien d'autres affaires qui vous retiennent ailleurs mais la situation ne supporte aucun délais. Nous irons même plus loin en disant qu'un Grand Maitre de France n'a pas à venir dans une assemblée nobiliaire du domaine royal. Il n'a vraiment pas le temps de diviser ainsi ses forces et ses journées, comme celles de tout le reste de ses sujets ne comptent que 24 heures. Le royaume de France possède une hiérarchie assez complexe et dense pour cela.

Le Maine ne peut continuer à être dans une attente qui ne fait que le martyriser un peu plus à chaque seconde. De plus, même si le domaine royal est propriété de Sa Majesté et que vous en êtes les représentants, nous en sommes les vassaux et de par cette charge, nous avons le droit et le devoir d'administrer ses terres en son nom. S'il est évident que nous nous devons de nous conformer aux directives de la curia, il n'en reste pas moins que cette même curia n'a pas a administrer seule une province. Même en cas de tutelle totale ou partielle, les régnants ont une marge de manœuvre que vous nous refusez aujourd'hui sans pour autant être assez réactifs pour que vos décisions soient bénéfiques.

Peut être que l'information ne vous est pas remontée mais nous en doutons. Les angevins demandent un tribut pour quitter le Maine. Si le montant est bien trop élevé pour être accepté en l'état, nous vous conjurons de réfléchir à la possibilité de négocier.

Négocier n'est pas faire preuve de faiblesse. Négocier n'est pas collaborer avec l'ennemi. Négocier est une façon rapide d'avancer et de pouvoir se reconstruire. Les plus grands de ce royaume ont eu à négocier. La grande Alienor d'Aquitaine, Reine de France puis d'Angleterre et qui resta pourtant duchesse d'Aquitaine a dû livrer littéralement une montagne d'argent à l'empereur germanique pour libérer son fils, le roi Richard Coeur de Lion. Que serait devenu son royaume si ce héros n'avait pas eu la possibilité de revenir ?
Et que serait devenu Feu Sa Majesté Louis IX si sa femme n'avait pas remué ciel et terre pour payer la rançon faramineuse que réclamait le Sultan ? Aurait il eu la foi qui lui permit de diriger son royaume avec une telle bienveillance ?
Peut être qu'un exemple où les autorités n'ont pas voulu négocier vous parlerait mieux ? En ce cas, je n'aurai qu'un nom : Jeanne la Pucelle.

Vos seigneuries, dans ces exemples les négociations ont fait de leur auteurs des héros. Personne ne songe à ne serait ce qu'émettre l'idée que Feue Sa Majesté Alienor ou sa petite fille Feue Sa Majesté Blanche de Castille soient des êtres faibles parce qu'elles ont négocié avec leurs ennemis. Par contre, tout le monde s'accordera à dire que Feu Sa Majesté Charles VII est un faible et a abandonné Jeanne. Nous savons que les négociations ne sont pas à la mode -bien que vous même demandiez l'ouverture de pourparler avec l'empereur- et que les esprits sont gorgés de vengeance et d'une envie indéfectible d'en découdre par les armes pour sauver leur honneur. Pour autant, nous pensons sincèrement que c'est folie pure. Nous n'avons ni le temps, ni les moyens humains de le faire.

Ainsi donc et toujours en vertu de notre devoir de conseil, nous vous conseillons de proposer à l'ennemi la moitié de leur demande en échange de leur départ rapide et l'assurance qu'ils laisseront l'armée mainois dûment mandater par vous reprendre les mines et feux de camps qui appartenaient au Maine et à Sa Majesté avant leur escapade militaire. Et bien sur, la certitude qu'ils ne reviendront pas.

Pourtant, malgré nos mots que nous avons essayé de choisir, nous savons pertinemment que la seule chose que vous retiendrez est une petite vicomtesse que vous penserez en colère, irrespectueuse et incapable de tenir son rang. Ce n'est pas la première fois, nous avons l'habitude. Cependant nous pensons que la diversité des avis reçus ne peut être que salutaire pour vous aider à prendre les décisions en votre âme et conscience.

Fait à Le Mans, le 03 octobre 1463



La brune relu sa lettre et fit la grimace. Elle n'était pas pleinement satisfaite de ses écrits. Vrai que la diplomatie et elle, ça faisait au moins 26. Elle ne savait pas tourner les phrases de manière à ne pas paraître agressive. Elle ne comprenait pas pourquoi les gens n'envisageaient jamais qu'une autre voix soit possible et ça la foutait dans une rogne pas possible. Elle espérait néanmoins que sa missive aurait un impact sur certains esprits même si elle ne se faisait quand même pas trop d'illusion. Son parchemin tout beau tout neuf rempli de sa plus belle écriture servirait plus certainement à un dossier pour haute trahison s'il n'était pas purement et simplement jeter à la poubelle. Et pour une fois, elle n'envoya pas Margueritte qui était enfin revenue faire le voyage jusqu'aux destinataires. Un simple affichage à quelques endroits stratégiques suffirait à se que sa lettre remonte en un rien de temps jusqu'au Louvre. Sa prochaine décision serait surement de négocier son exil en Anjou pour ne pas finir dans un cachot sordide. Qui a dit qu'il y avait une limite dans les mauvaises idées ? Pas elle !
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Shanephillips
[Armée « Mon Petit *S'écorche la gueule* Poney » - Montmirail]

A l'attaque, à l'attaque...
Euh ouais, c'est par où la petite sauterie ?

Galopant avec la puissance de mille soleils, Shane le canard roux flamboyant, chevauchant son fidèle tas de merde sur pattes destrier miniature à la crinière tressée et scintillante s'élança tel un seul homme dans la mêlée qui s'annonçait d'ores et déjà épique. L'Irlandais pouvait déjà entendre dans ses esgourdes, qu'il possédait au nombre de deux, la délicieuse mélopée métallique du combat sanglant à venir. Ouvrez donc vos cages à miel et oyez les tambours de guerre grondant à l'horizon, le fracas des armes se fracassant avec violence derrière les épais remparts de Montmurailles. Oui j'ai bien dit Montmurailles, kestuvafer?!? Aux premières lueurs du dixième jour, à un ou deux poils de cul près, le sol se mit à trembler, les éléments allaient se déchainer, le ciel se déchirer. Tout comme les buses à moitié canard et à moitié poney aussi d'ailleurs. En même temps, comment paraître sobre quand on te sort un bouzin pareil...Pas flutain de potib, ma couille. BREF ! Après ces quelques jours passés dans la cambrousse environnante, loin des tavernes de la vie nocturne et civilisée et surtout fortement alcoolisée. Ouais bon, il s'agissait du Maine quand même donc fallait pas s'attendre à des miracles. Mais foutrecul de nom de nom, cela ne pouvait pas être plus moisi qu'un foutu feu de camp entre bête à plumes. Si ? 'Ttention hein, jeune pomme, la critique ne porte pas sur les bêtes à plumes susnommées à l'instant. Qu'on soit bien clair. Donc je disais, peu de temps avant de me faire honteusement couper le sifflet par un jeune marquis prépubère, qu'après ces quelques jours à la fraiche, un retour en ville. N'importe quelle ville ou presque, était fortement apprécié.

C'est que le Canard Archiducal voulait du goût, du vrai. Il voulait que ça mouche rouge dans les chaumières, ne rien laisser d'autre sur son sillage qu'un triste spectacle de désolation. Une pile, non une colline, non une montagne de cadavres puants et disloqués de Mainois s'amassant jour après jour, toujours plus nombreux et toujours plus nauséabonds. Une ville mise à sac, fumante, dépossédée de ses richesses, à genoux devant la toute puissance d'un archiduché d'Anjou hilare, des miettes de chouquettes sur son pourpoint haute couture. Mais comme je le disais tout à l'heure, la délégation angevine porteuse de lumière, de grâce et de volupté se trouvait à Montmirail. Par conséquent, le sol ne trembla pas. Le ciel ne se déchira pas. Les éléments ne se déchaînèrent pas. Et Quartus ? Pauvre canard, perché sur son poney ayant très probablement un goût prononcé pour la croupe dandinante de ses compatriotes poneys mâles. Il dût se rendre à l'évidence, les affrontements n'eurent pas grand chose de glorieux. Mis à part la satisfaction d'arriver une fois encore en conquérant, on ne pouvait pas dire que l'opposition des Mainois fut féroce. Une opposition ? Quelle opposition ? Le rouquin ne trouva rien d'autre sur sa route que la carcasse inanimée du seul et unique gus assez déglingué du bulbe pour tenter d'arrêter tout seul avec lui même, l'armée angevine. Phillips mit pieds à terre et s'approcha de la carpette humaine qui embrassait le sol. Le Pique resta un instant à ses côtés, le dominant de toute sa magnificence malgré ses morceaux en moins et sa crête rousse flottant dans le vent. Une légère brise vivifiante soufflait sur ce qui aurait dû être un putain de champ de bataille avec des morceaux de barbaques éparpillés ici et là, de la tripaille pendouillantes aux enseignes, des piques avec des trombines sectionnées à la langue pendante plantées dessus. Une odeur de mort emplissant l'atmosphère faisant dégobiller les petites natures. Mais non rien de tout ça. Peau de zob. La seule chose disponible était ce mec là. Va savoir son nom...Tout ce que l'histoire retiendra de lui, c'est qu'il était soit l'homme le plus couillu de son temps. Ou alors qu'il était tout simplement un petit peu con. M'est avis qu'on optera plutôt pour la seconde option.

Puis le canard à la tignasse rousse fluo, aussi connu sous le nom de Quartus Jean Eudes René pas Michel, s'éloigna lentement du Mainois inconnu avant de s'évanouir dans la brume. Des témoins préférant conserver l'anonymat, reportèrent qu'ils l'entendirent prononcer ces quelques mots avant de bifurquer au coin de rue. "Tiens! J'ratatinerais bien la trogne d'un boulanger pour lui piquer sa toque, moi." La suite? Bris de glace, hurlements, silence puis sifflotement enjoué. La satisfaction du travail bien fait.


Citation:
02/10/1463 04:07 : Vous avez frappé Rage69006. Ce coup l'a probablement tué.


...et qué s'appellerio Quézac.
AAAAH ben voila le nom du gonze. Il s'appelait Quézac.

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