--Grandes_pompes...funebres
Citation:
Saumur, le 02 octobre 1463
Angevins, Angevines,
A ceux qui se feront lire, à ceux qui se feront mimer, et à ceux qui ont besoin quon leur fasse un dessin,
Le Maine sest exprimé, lAnjou l'a entendu.
Depuis six mois, les dirigeants mainois se permettent de tenir sur lAnjou et les angevins des propos diffamatoires, de manière publique et officielle. Ils nous ont traité de lâches, de vulgaires pilleurs. Ils nous ont promis la fessée, et nous ont souhaité morts. Avouons que cest moche, dautant quils connaissent notre poésie. Pour nous, provocation, ça rime avec invitation, démonstration, crémation.
Le Maine, ses verts pâturages, ses campagnes silencieuses, ses mines replètes, son château qui prend la poussière, ses villes où le maire est élu à lunanimité avec 0% de voix Ne voit-il pas quil ny a que nous qui laimons assez pour prendre de ses nouvelles?! Le Maine a toujours été notre terrain de jeu préféré, notre parc dattraction à nous, notre weekend end à la campagne! Nest-ce pas la preuve parmi toutes que nous pensons à lui? Alors oui, parfois, nous manquons de tact, et cest armé jusquaux dents que nous venons sans avoir prévenu avant, mais cest juste quon a le sens de la surprise. Cest important de pimenter une relation qui dure. Au fond, nous sommes juste de grands romantiques.
Nos Buses ont décidé de laver soigneusement la bouche de nos petits voisins en faisant sauter leurs caries. Nombre dentre vous ont d'ailleurs rejoint les rangs de cette escapade sanitaire car vous savez quun beau sourire et une bonne haleine, cest important. Les Buses ont ainsi posé deux armées angevines aux portes du Mans et en ont enfoncé les portes. Il faut bien assumer et savoir se manger une bonne torgnole en guise de réponse aux affronts que l'on fait. Que les plus sensibles se rassurent, ça picote les joues mais ça fait circuler le sang et ça donne des pommettes rouges, croyez moi, jen sais quelque chose.
Si cette action est faite au nom des Buses, elle porte les couleurs de lAnjou car lAnjou est un phare de progrès dans une nuit dignorance, surtout quand ça concerne les chicots et si ce ne sont pas les Armées dAnjou qui sont aux portes de la capitale mainoise, cest néanmoins son peuple que nous soutiendrons envers et contre tout.
La France aussi s'est exprimée, depuis. Nous ne l'entendons pas.
Nous n'avons pas de leçons à prendre sur la guerre de la part dun Royaume incapable de mener les siennes proprement. Devons-nous lui rappeler ses hommes menés à labattoir sur le front de lEmpire et ses multiples traîtrises dans un conflit dont il narrive pas à sextirper ?
Nous n'avons pas plus de leçons à recevoir sur la probité, quand depuis le 13 Mai dernier, en réponse à une énième insulte de sa part, lAnjou a appelé publiquement par le biais dune annonce archiducale, tous ses sujets à prouver la valeur de leur héritage à cette Couronne méprisante. Nous doutons quelle trouve autant de prévenance chez les autres.
Il serait temps que la France se rende compte de ce quest lAnjou. LAnjou est tout ce quelle nest plus : bouillonnante, vivante, grandissante et fidèle à ses principes.
LAnjou est une entité étrange, parfois un peu craspougne, et souvent turbulente mais lAnjou possède ce que la Couronne na jamais réussi à fédérer: les ambitions de son peuple.
Nous assurons à la France que, contrairement à ce quelle pense, nous navons jamais cessé de succomber à la tentation de revenir la saluer, car à son inverse, lAnjou honore toujours les engagements quil prend.
Par soucis de probité, nous pouvons dailleurs lui assurer que lAnjou succombera encore longtemps.
Angevinement,
Katina Choovansky Salmo Salar de Montmorency,
Archiduchesse dAnjou