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[RP] Jeu du Maine, jeu de vilains

Alatariel
[Armée des petits Poney – Et il en redemande le bougre.]

La baronne brode, brode à n’en plus finir des petits mainois cachés dans des grottes ou des troncs d’arbres pendant que des poneys attaquent les bourgades mainoise. Ils auraient pu voir leur résistance héroïque orner les murs de l’Anjou et conté aux petits enfants des buses, mais ils avaient préféré fuir, abandonner les indigents et les plus modestes à la barbarie angevine.

Certains semblaient ainsi même préférer l’occupation angevine au pouvoir royaliste. En terre royale, la chose était cocasse et en disait long sur l’ineptie Française.
Au milieu de ces mornes journées, les rencontres autour d’une bouteille de prune ou de Framboise teutonne adoucissent les mœurs de la troupe.

« De la haine à l’amour il n’y a qu’un pas » disaient ceux qui, d’un œil moqueur, regardent la cours éthylique et morbide que se livrent Chemillé et Cravant.

Falco « l’adore comme la pluie remplit les tombes ». Rien que ça ? Non, il lui offre une danse. Elle est touchée, les compagnons d’armes sourient sous cape. Mais ils ne savent pas ô combien cette danse a de sens pour elle.
Tradition qui faillit couter la tête une fois déjà à la baronne.

Au soir venu, quand la troupe s’apprête à répandre la terreur dans les rues de Laval, les silhouettes blanches et noir des deux ancêtres se fondent dans la nuit.

La baronne met pied à terre, accepte la main de Cravant quand il l’aide à gravir le muret d’enceinte. Elle ne dit mot, se contente de dégrafer sa cape verte et or pour ne porter qu’une austère houppelande de laine d’un blanc immaculé. Quand il s’approche pour lui murmurer un nouveau vers, elle frissonne.

La Reine des momies, veuve éternelle, ne craint pas la mort mais un rendez-vous galant lui glace le sang. Elle s’agrippe à son épée, le souffle court quand Cravant l’enlace. Écoutant la rumeur du massacre qui vient en contre bas, la baronne frissonne de nouveau. Leur proximité ne laisse guère de subterfuge pour cacher sa terreur.


- Me voilà armée dans les bras de celui qui chassa ma famille, plus vulnérable que si j’avais été seule contre le Cœur navré tout entier chargeant. Je serais folle de ne pas avoir peur.

Le fracas commence à peine à s’élever, faiblard et incertain. La baronne esquisse le premier pas d’une basse danse, lente et mélancolique. Celle qui a fréquenté les cours les plus brillantes de France se laisse alors aller, portée par la danse à l’abris du bouclier et des bras de celui qu’elle a haït tant d’années. Elle murmure à son oreille.

- Vous me paierez cette conquête au centuple, Falco.
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...
Mansart
    [Laval - Camp des pseudo-défenseurs de la ville]

    La nouvelle était tombée dans la soirée, ils ne défendraient pas Laval. Après avoir lancé le branle-bas de combat toute la journée dès l'aurore, après avoir même envoyé des pigeons annonçant notre "stratégie" aux angevins de l'autre côté du rempart - il est quand même pas aidé le pauvre Ricket - et après avoir fait des simagrées pour la défense de la ville, aucun lavallois ne combattra. Mieux encore ! Le maire avait même ordonné d'ouvrir les portes de Laval aux deux armées qui s'apprêtaient à donner l'assaut. On tombait des nues quand même là. Tout ça pour éviter des pertes inutiles apparemment. Cependant, il fallait y penser à tout cela avant que les petits poneys ne ravagent entièrement le comté. Si seulement la Couronne avait réfléchi un tant soit peu à un moyen d'aider les mainois plutôt que d'enfoncer le clou angevin avec le marteau de la débilité. Laval aurait pu être le symbole d'une certaine résistance à l'Anjou, la ville aurait pu peut-être tenir un assaut d'un soir. Alors, certes, la défaite était certaine le jour d'après, mais un certain sens de l'honneur ou même simplement de la fierté et une pointe d'orgueil auraient induit au plus sombre des idiots de tenir sa ville pour redorer (légèrement) le blason du Maine après cette sévère déculottée. Mais non, il n'en fut pas ainsi et le maire congédia tous les défenseurs et les incita à rejoindre leur chaumière, calfeutrés, et à attendre que l'orage passe.

    Ce soir-là, le Niraco préféra tout de même monter sur les remparts. Non pas pour jeter des fleurs aux armées angevines, ni même pour jeter des cailloux, mais simplement pour prendre l'air du soir plutôt que la suffocante ambiance de lâcheté qui régnait en ville. Au loin, il entendait les ordres tonnaient, le cliquetis de la ferraille des armures et des armes de tous ces trains-savates et mercenaires, le pas de ces armées qui pénétraient dans la ville et commençaient à prendre position un peu partout. Pas de danse macabre ce soir, ni de chant d'égorgés. Ce sera une nuit sobre de veille - ou non. Les angevins sont des ripailleurs, semblerait-il. Plus que les mainois, mais ce n'est pas difficile ça.
    Au gré de sa marche, Mansart arriva finalement du côté des remparts donnant sur la route menant vers Craon, pratiquement au même niveau de la tour qu'il occupe par intermittence, quand il n'est pas dans sa maison en ville. Des bruits de paroles, deux silhouettes. Deux personnes se dégagent finalement dans cette pénombre. Ce ne pouvait pas être des lavallois, c'était sur, donc forcément des angevins. Loin de s'apeurer le Niraco s'approcha d'eux, les mains dans les poches (enfin façon de parler).


    Bunjhorn à vous. Je suis surpris de voir deux "passants" sur ces remparts alors que les portes sont grandes ouvertes.

    Un soupçon d'amertume se dessina dans sa voix. Oui, Raoul aurait préféré combattre les deux armées à 1 contre 3, quitte à mourir, plutôt que de laisser les deux armées pénétrer de la sorte dans Laval.
    Il observa calmement les deux loupiots face à lui. La première était une femme assez âgée, bien vêtue - probablement noble - avec un visage très maigre. Le second était un homme, chauve, manchot, avec une sale gueule balafrée et il n'avait pas l'air d'avoir les yeux en face des trous en plus. Mansart reconnu cette trogne pour l'avoir déjà croisé à plusieurs reprises, en Bourgogne notamment.
    Il zieuta un coup d'oeil sur le rempart et le vide adjacent.


    Je suis également étonné de voir qu'un manchot tel que vous, Falco, a pu escalader ce mur. Décidément, vous ne cesserez de me surprendre.
    Vous êtes passés par ici pour voir le "spectacle" vous aussi ?

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    [img]http://www.hostingpics.net/viewer.php?id=576012Bannire.png[/img]
Falco.
Armée Petits Poneys(Puisse Aless avoir un menthos dans son coca)-Le Non Assaut de Laval

Vous me paierez cette conquête au centuple, Falco.

Elle est blanche, élancée comme un bras sorti du caveau.
Il est noir, bati comme un phasme passé à la flamme.
L'écu aux armes de Cravant à leur flanc offre le pendant.
Elle tient l'épée mollement, la pointe effleure les pierres.


Entendez la dernière cité du Maine. Elle se rend sans combattre, portes ouvertes.
Laval s'inspire de votre abandon, Dame de Montreuil Bellay...Vous êtes trés Mainoise ce soir.


Elle a le dos creusé, fuyant l'étreinte de l'avant bras moignonné qui l'enserre.
Contre la brigandine il sent deux tourterelles moribondes battre de l'aile sous le corsage.
Altière, elle mène la danse. Basse.
Cela s'accorde aux cris de rage des défenseurs voyant les vantaux s'ouvrir, commandés par le Maire Rickets.
Le martel des sabots qui s'engouffre, emportés par l'élan, surpris de n'être pas ralentis.

Jadis je vous apercevais, grande, insolente aux remparts de Saumur ou d'Angers.
Vous êtiez la morgue angevine qu'il me fallait gifler.
A tout prendre je préfère cet instant ou j'aspire votre souffle, ce moment de vie, peut être un de vos derniers

Ils enchainent les mesures sur l'étroit chemin de ronde, leurs jambes s'entrecroisant, s'éloignant pour un branle avant de se rapprocher presque nez à nez et tourner.
La Basse Danse à ses codes, ils en ont sauté la révérence.
Le Maine est Cendre et ils dansent.
[i]Les angevins investissent la cité tels des insectes carapaçonnés cherchant en vain quelquechose où planter le dard.

Eux ont le fémur qui se caresse, les vertêbres arquées, la machoîre concentrée sur de minces sourires pincés. L'ironie apporte sa mélodie.
Par la chair ouverte de sa balafre il attrape une seconde la chaleur d'une joue trop penchée. C'est fugace, déjà leurs mains font un pont au bout de leurs bras, ils s'inclinent dans la nuit.
En bas des casseroles tombent à terre, un rire s'étrangle.

[/i]J'aime vos silences, vous avez le chant muet d'une vouivre enroulée dans le marais.Vos hanches roulent d'étrange façon, bancales comme un cheval touché à mort.

Son dos racle contre un créneau, elle appuie sa main un peu plus fort, les voilà à nouveau liés.
Je me demande quel souffle manque pour que reyne charbonnée vous deveniez ardente...Oh?

Un bruit de pas.
Quelqu'un rompt le charme.
Il ne pense même pas à lever le bouclier.

....Vous êtes passés par ici pour voir le "spectacle" vous aussi ?
Son moignon se détache à regret de la taille d'Alatariel.
Son cou craque quand il penche le crâne vers la gauche, soudain tout ouîe.
Trop d'épées, pas assez de corps pour les recevoir dignement.Laval me déçoit, j'espérais sarabande pour courtiser la Baronne..Nous avons du nous résoudre à air plus tendre.
Il sourit dans la nuit.
Si tu cherches la mort, bonhomme, range cet espoir avec les autres que tu as perdu ce soir.
Sers nous plutot à boire et ne t'oublie pas.
Voici la Baronne Alatariel de Bois Doré.

C'est service compris au bal de Laval!

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Alatariel
[Armée des petits poneys. Le Très Haut reconnaitra les siens.]


Le problème lorsqu'on s'abandonne dans les bras de son ennemi, c'est qu'il n'y a rien à portée de main pour lui lancer sur le pif.
- J'ai refusé de vous épouser, c'est plus de résistance que le Maine ne nous offrira jamais.
Nouveau pas, la baronne s'éloigne et fait révérence pour mieux être récupérée par le bras vaillant de Cravant. Avait-il donc si peur qu'elle s'enfuie dans la nuit ? Roide par le contact du moignon qui la dégoute, elle tente de donner le change et de se faire gracieuse.
- Et voilà pourtant que vous m'adorez quand j'ai prié pour votre trépas de toute mon âme chaque jour que Déos me laisse vivre.

Double 1 - échec critique.

Dans la nuit noire, les pas s'accordent dans la complicité de ceux qui se connaissent depuis des années. L’effleurement délicat de leurs joues lors d'un pas trop ambitieux affole la frigide momie. L'instant semble durer éternellement et le silence les envahit.

En bas il n'y a ni combat ni morts, seul le rire gouailleur des assaillants frustrés tente de briser la défaite qui s'annonce.
Elle ne répond plus, elle ne respire presque plus. Lorsqu'elle fuit le moignon qui l'enlace désormais tendrement, elle ne trouve que le torse vaillant de son tortionnaire. Elle est encerclée par celui qu'elle fuit et assaillie par le souvenir terne d'un époux tant chéri et trop tôt parti.
Lorsque soudainement son assaillant semble enfin lui laisser du répit, il ne reste rien de la Baronne de Chemillé. Perdue elle cherche la main qui l'abandonne.

Une chance sur trente six, c'est pas grand chose n'est-ce pas.

Elle tremble de peur. Peur de voir cet instant filer alors qu'elle recommence enfin à vivre. Appuyé contre le mur, le vicomte l’attire à lui. Ou bien est-ce elle qui vient à lui. Les lèvres s’effleurent sans qu'elle ne comprenne ce qui se passe lorsque des pas se mettent à résonner sur la pierre fêlée des remparts.

Le Très Haut soit loué, l'horreur prend fin.

Elle reste là contre lui, interdite, l'épée basse, alors que l’étreinte se relâche pour de bon.
Les voix des deux hommes rompent définitivement la danse macabre. Elle se retourne et fait face à l'inconnu. Dans la pénombre, la baronne a retrouvé de sa superbe, droite dans le vent d'octobre qui joue dans les étoffes.

- Buvons, oui, c'est encore ce qui reste de plus sage à faire.
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Liette
[Laval – Armée Angevine (la vrai celle qui a la classe pas les autres empiafés sur leurs poneys)]

On vous avait promis la fleur de l’orgueil mainois, le baroud d’honneur des royalistes si cruellement humiliés. Enfin, ce soir la terre allait trembler, sous les pas ferrés de ces guerriers s’affrontant dans un combat jusqu’au dernier souffle. Pour sauver l’honneur bafoué d’un pays mis à sac par de viles crapules angevines tous misent au monde par des mères puterelles dans les bas-fonds sordides de Saumur ou d’Angers, c’est fiers Lavallois étaient prêts à payer de leur vie. On allait enfin voir le sang noircir la plaine. Tu le savais à présent. Malgré ce qu’on essayait de te faire croire depuis bientôt quinze jour. Tout ça n’était que Légende. Les Mainois étaient pourvus de leurs attributs virils. La preuve était maintenant.

Sauf que…

(Les scénaristes ont décidés d’un commun accord de procéder à un petit saut temporel d’à peine quelques minutes afin de ne pas trop ennuyer le public déjà passablement endormi)

L’intérieur de la ville de Laval était exactement comme tu te la rappelais. Il faut dire que votre dernière visite ici ne datait pas d’il y a bien longtemps. Cette petite taverne là, tu t’en souviens, un groupe de compagnons s’y engouffre déjà pour aller goutter quelques cervoise avant le repos du guerrier. Et cette Mairie, ah, que de souvenirs, tu en soupires de… de quoi ? Qu’est-ce qu’il y a Liette ? Déçue ? Un brin peut-être. C’est le risque quand on s’affectionne trop à un endroit pour aller y passer quelques semaines de repos. Au bout d’un moment, il devient sans surprise. Il va falloir que tu proposes une autre destination pour votre prochain séjour à l’étranger.

Tu tournes et tu retournes dans ta main la lame de briquet que tu viens de recevoir en cadeau pour ton anniversaire avec le message suivant. « En souvenir des feux qu’on faisait ensemble autrefois ». Sur que tu t’en souviens. T’as toujours trouvé ça joli les feux. Ça brille. Ça émet de la chaleur. Et puis ça permet de tout reconstruire après en plus gracieux. Tu leur dois bien ça après tout aux Lavallois. Ce n’est pas de leur faute. Ils n’ont pas choisi d’être de Laval, enfin peut être pas tous. Il y a bien des pauvres types qui naissent roux et on ne leur jette pas des pierres pour autant. Du moins pas toi parce que tu es au-dessus de ça. Alors tu penses au pauvre bougre qui est né à Laval alors qu’avec un tout petit effort en plus, à peine quelques lieues, sa maudite mère aurait pu le faire naitre angevin. Il y a vraiment des poissards en ce bas monde. Mais toi Liette, grande libératrice, tu vas les sauver, leur offrir la clé de leur fuite en avant vers des jours meilleurs.

C’est en toute logique que tu choisis les deux tours sud, celles qui donnent vers la route de Craon. Le chemin de la liberté. Les Rez-de-chaussée et plein de paille, puisqu’il sert d’étable aux chevaux de la garde. Pas de chevaux, d’ailleurs, pas trace de la garde non plus, tout juste entends-tu un couple qui se promène sur le chemin de garde juste au-dessus. Quelle idée saugrenue tant pis pour eux il faut bien sacrifier un peu de superflu pour le bien suprême. Et puis s’ils sont assez vifs ils auront le temps de fuir, ce qui est peu probable pour des mainois mais ne sait-on jamais. Deux phares dans la nuit, un spectacle magnifique voilà ce que tu leur offres. Tes yeux brillent alors que tu contemples le spectacle de cette porte qui flambe. Les charpentes des tours s’embrasent alors que leur enveloppe de pierre en contient la lueur telles deux lanternes géantes. C’est magnifique, tout simplement.

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Alysson
    «Je vous emmène dans ma fête,
    Sur le carrousel où se violent les fous,
    Au milieu des cris de la bête,
    Vous noyer dans l'océan des gueux.»

    Place des Abbesses
    Pierre Lapointe





    L'odeur est âcre et te pique les narines. Tes jambes te font souffrir, comme tes mollets et tes épaules. Le vent automnal fouettait tes pommettes osseuses, obligeant tes yeux se mettre à mis fermeture. Une nuit particulièrement noire, mais éclairée d'une certaine lueur rougeoyante. Tu ne doutais pas de ce qui se passait là-bas, au loin. Tu te doutais bien que la ville était mise à sac. Un petit pincement, juste parce que tu ne pourrais pas être là à temps. Tu aurais du partir avant d'avoir eu l'autorisation, ou encore chevaucher jusqu'à ce que tu crèves de faim, de soif et de sommeil. Ça l'aurait pu être une idée ingénieuse, si tu étais dans de mauvais jours. Pourtant, malgré les derniers événements, tu accumulais une période record de bonnes journées. Tu étais prise d'une certaine joyeuseté, l'envie de faire un truc de ta peau de retour. Tu ne saurais dire quoi exactement te plaisait le plus, prendre part à des combats ou le fait de ne plus avoir tes chaînes. Qu'importe, selon tes estimations, aux petites heures du matin ton canasson t'aurait porter jusqu'à la ville brûlante de Laval. Tant mieux si elle cramait, tes derniers souvenirs de ta visite dans le Maine n'était pas particulièrement plaisante. Tu pressais tes mollets contre les flancs de ta monture, lui exigeant d'augmenter la cadence, encore plus qu'elle ne l'était déjà.

    Le soleil montait peu à peu, enlevant les magnifiques couleurs du ciel noir. Tu croisais de plus en plus des petites maisonnées, t'approchant de plus en plus de ton but. Tu avais une certaine angoisse. Nouveau groupe, nouvelles gens. Tu te doutais que parmi eux il y avait de ses gens que tu avais cherché. Normalement, tu t'en aurais complètement fichée. Pourtant, tu ne voulais pas qu'on te dise de dégager. Tu étais là parce qu'elle t'avait invité, parce qu'elle voulait que vous refaisiez un bout de chemin ensemble. Après l'abandon que tu lui avais obligé de par une propre obligation envers ton égard, elle voulait bien de toi. Aussitôt invité, tu avais filer vers votre lieu de rendez-vous. Elle t'avait écrit un court mot, une courte missive te détaillant où rejoindre. Tu devais te rendre dans l'un des campements, celui-là qui t’accueillerait le temps de séjour parmi eux. Tes pupilles pouvaient désormais voir au loin les murailles de la ville. Tu ne fus point surprise quand on te demanda ton identité. Tu espérais qu'elle ne se vengeait pas en t'envoyant te faire bouler par tous ses potes. Un soulagement, quand on te fis signe de passer. Au travers la fin des combats, tu te dirigeais vers l'armée dans laquelle on t'avait attitré. Le Purgatoire... Un nom qui te semblait tout à fait en accord avec les derniers événements. S'il purgeait ce qu'il restait de sain ? S'ils te poussaient à retomber dans tes anciennes habitudes, encore plus ?

    On t'interpella et on t'indiqua tes quartiers. Une petite tente de fortune t'avait été attitré, contenant qu'une paillasse. Tu ne t'en souciais pas, tu avais déjà connu bien pire. Tu installa quelques petites affaires, te posant légèrement. Tu avais mis à cet endroit tout ce qui t'étais pas nécessaire pour le moment, soit quelques fringues. Ton précieux sac était bien calé contre toi, tes armes habituelles bien attachées à leur endroit respectif. Tu y laissas ton arc cependant. En cas d'Attaque sournoise, il ne te serait pas d'utilité. Rapidement, tu te fis une rapide toilette, question de nettoyer rapidement ton visage de la poussière accumulée. Et tu sortis, question de faire du repérage. Tu hochais d'un coup rapide les passants que tu voyais, en guise de salutations. Tu n'avais encore aucune idée de tous tes nouveaux camarades, mais tu te doutais bien que tu les connaîtrais rapidement. Tu marchais sans réel but, cherchant plutôt un coin agréable pour te poser, et peut-être t'embrumer l'esprit avec ta pipe. Tu pénètres dans un des bâtiments, complètement vide. Le tavernier avait visiblement abandonné le poste et tu te poses. Ton fessier bien contre l'un des bancs, les pieds sur la table, tu te berces alors que tes doigts enfoncent les petites herbes dans le bois. L'embout se pose contre tes lèvres, le briquet venant allumer la cuve. Tu te fermes les yeux alors que tu inhales une longue bouffée.

      -C'que ça fait du bien...

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Ysy
Laval en amont


Elle est en bas quand d'autres sont plus haut, tout en haut à danser, elle voit des ombres danser, elle est assise le dos contre un arbre non loin de la porte qui flambe, elle est venue quand elle a vu le feu, elle se dit qu'elle va un peu se réchauffer, y' a rien d'autre à faire et puis elle a froid, le froid de la solitude qui pince partout et qui fait mal.

Y' pas d'écho ici en bas, y' a pas d'écho en fait... y' a pas...
Juste du feu, le feu, elle aime ça, les flammes aussi elles dansent et puis l'odeur, l'odeur du feu qui ravage et qui lèche le bois comme la douceur d'une caresse, ce serait comme comparer la survie à la délicatesse.
Pas la première fois qu'on lui dit qu'elle est décalée, et alors... s'il en faut une... S'il y avait un rang elle serait forcément à coté en train de se demander pourquoi entrer dedans...
Elle sourit tristement en se disant que sourire même devrait être interdit... Et pourtant elle persiste...

Le feu... Le feu c'est mieux que rien... C'est beau, ça prend partout, ça tiraille les tripes, ça y est, elle le sent...
La chaleur vient enfin réchauffer le caillou. Elle ferme les yeux tout est orange et rouge, c'est beau, plus de noir ni de sombre.

Elle entend le bruit d'un déchirement, d'un cri sourd, puis d'un murmure, La porte est tombée il va falloir ouvrir les yeux, dommage...
L’œil noir reste fermé un peu plus longtemps et le bleu, le bleu, lui, toujours à espérer... C'est navrant...

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Falco.
Remparts de Laval on y danse, on y danse



Il en est à proposer de partager la dive bouteille apportée avec un malheureux combattant Mainois, l'esprit encore embrumé par la danse.
Sa partenaire aurait elle la voix un peu tremblante?
Avec la Baronne il y a une ancienne relation d'ennemis, puis une certaine complicité due autant à leurs rangs respectifs que des valeurs communes.
Un peu paumés il faut bien le dire dans cette horde de guerriers enclins à la rage berserker.
C'est bien un baiser qui l'a touché brièvement.
Leur danse n'était pas celle de deux scorpions, ils se sont piégés en beaux inconscients.
Une attirance imprévue s'est glissée sournoisement dans leur habituel jeu de flechettes acerbes.
L'intrus est arrivé à point nommé.
Elle est veuve inconsolée, il est marié.
Quelle est cette chaleur sur son visage?
Il n'a pas été ébranlé à ce point par la Baronne.

Un son crépitant qui jusque la restait en sourdine monte au premier plan.
L'Angevin n'a décidement aucun sens du tempo!
C'était tout à l'heure qu'il avait commandé braises et tisons!
D'ailleur c'est de leur faute si à la place d'une tarentelle s ils ont opté pour la langoureuse Basse Danse.

Maudites Buses! De vrais sagouins!
L'aveugle se penche entre deux merlons par où ils sont venus.
Une bouffée de flammes lui cuit le nez.
Un fracas d'éboulement dans à gauche.
Le sifflement du vent aspiré par un enfer vorace à droite.

Reste coté ville.
Aprés tout le rempart n'est pas trés haut...Juste de quoi se briser les jambes et agoniser tout tordu sur le pavé.
Une paille.
C'est le cas de figure classique que Falco croise le long d'une existence où Déos adore piper les dés.
Une chance sur un million, ça se tente.
C'est une loi de l'univers incontournable décrite par le Savant Pratchettus.
Et le Vicomte a beaucoup lu entre deux tricots et tueries.

Il jette son bouclier dans le vide.
Oreille tendue.
.....
....
....
Ploc.
Pas le Plouf espéré. Un pauvre Ploc vaseux.

Comment ça, ploc? Fiente de chevêchette!

Au visiteur du soir il lance.

Sautez en dernier! Mais visez pas la Baronne!


De sa main valide il attrape Alatariel par la taille.
Oui, encore. Ca va jaser.
On a déjà dit que tenir ladite taille c'est comme tenir la poutre noueuse de son propre gibet?
Non? Bon, c'est dit alors.
Qui dit ploc vaseux ne veut pas dire flaquounette ou bouse molle de vache, hein?
Hein????
Dans un saut gracieux de pholcus ratant un fil il bondi en tenant fermement la princesse(sic) contre lui.Son bras à moignon battant l'air dans un tourbillon de fumée noire.
Humph! Vous avez de beaux restes, Baronne, pour un sac d'os!

Chute.

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Ysy
PLoc... Ploc ?

Elle se lève et s'avance histoire de voir de plus près le ravageur feu qui a fait son oeuvre... Et puis aussi, elle a faim, pour changer un peu... Elle s'imagine manger autre chose qu'un poney...

Ploc...


Ploc, c'est le bruit que fait le bouclier qui vient de lui tomber sur la tête...
Aie !!!
Mais c'est quoi ce...

Elle lève la tête et ouvre de grands yeux ronds, c'est pas que... Pas le temps, pas le temps de réagir que le caillou se transforme en crêpe.

La tête dans la gadoue, les pieds nus qui balayent le vent, un certain poids sur le dos, le poids des années certainement...

Elle est morte ou pas ?
Sonnée, il manque un peu d'air sous terre... Elle ne sait pas comment mais elle lève une main parce que l'autre elle ne sait pas vraiment où elle se trouve... Respirer ce serait bien...
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Alatariel
[les des sont jetés]
Lors d'un incendie une poutre se consume à la vitesse de 0.7mm/ minutes et par face. Ainsi si votre panne faitière est une 14x32, elle effondrera dans

Trois
Deux
un

Nous somme en 1463 et la baronne ne sait dimensionner une poutre au feu. Lorsque la chaleur vient lui chatouiller la joue accompagnée par le doux crépitement du feu de paille, elle se contente de jurer.
Jurer contre les buses, contre Rose, contre le Fou qui a voulu les marier, et surtout contre Finam qui est responsable de tous les maux sur terre c'est bien connu.
Pendant qu'elle balance tous les jurons qui lui viennent à l'esprit, bien loin de la convenance de son rang, la Penthièvre observe les remparts puis la ville.

Si feu de paille il y a ils seraient mieux hors de la ville dont les maisons à encorbellement sont autant de boulevard pour un incendie généralisé. Au moment où elle compte suggérer à Falco de s’enfuir dans les bois, l'aveugle prend la décision contraire, basé le sur sens bien connu des aveugles pour analyser une situation de danger.
Elle n'a pas le temps de protester qu'il repasse son bras atour d'elle. Seulement voilà, le charme a été rompu : à la lueur du brasier le rictus morbide de Cravant est ignoble. Trop tard, la baronne aurait du focaliser sur l'urgence du moment, la voilà maintenant jouant les dames blanches dans les airs.

Le temps de quelques battements de cœur, la baronne croit que sa fin sera dans les bras de l'infâme.

L'arrivée est douloureuse : empêtrée dans ses robes et Falco - non, ne vomissez pas - la baronne est abasourdi. Elle est là étendu contre lui sur le ventre hurlant d'une douleur ancienne et tranchante. L'instinct de survie lui interdit de s'abandonner à l'inconscience si douce et sans douleur. Alors elle fait les comptes à tatons.
Un moignon, frisson d'horreur
Une main caleuse qu'elle presse sans s'en rendre compte
Une. Quoi comment ça une main ?
Le compte n'y est pas. Quatres mains pour eux deux il y a un intrus.


- Votre main aurait-elle repoussée mon tendre ami ?

Les mots viennent douloureusement, mais l'ironie est toujours là. C'est bon signe. Il lui faut s'extirper de ce fatras de membres. Elle se laisse rouler sur le côté dans un gémissement de douleur. Le sol frais et humide finit de lui rendre ses sens. Elle se redresse, les cheveux en bataille, la robe maculée de boue et observe ce qui a amorti leur chute.

Un humain. Comme c'est urbain à lui.

Le temps qu'elle réalise cet état de fait, le feu est venue lécher la façade du bâtiment le plus proches, dont le colombage propage déjà l'incendie.

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...
Ninon_
[A l'aube d'un monde nouveau]


Je suis allongée sur ma couche et je souris. Je pense au sorcier qui avait prédit ma mort à coups de cauchemars. Pfff, le jour où il a été conçu le pauvret, le Très-Haut avait certainement dû mélanger les plans non ?
Je coule un œil sur le côté. Un regard protecteur au corps gisant près de moi. Ah oui alors, si c'est ça les cauchemars, n'arrête pas l'ami.

Elle dort mais je lui file un long baiser ardent en guise de réveil, un baiser d'amour intense venu d'ailleurs, venu de loin, de très profond pendant très longtemps. Et ce moment fabuleux je le savais déjà. On l'avait prévu et envisagé déjà à l'époque où nous nous sommes rencontrées. Il y a peu. Quelques jours... Lady et sa chevelure miel, échevelée, son regard espiègle et son sourire qui retenait ses impertinences.

C'était déjà il y a... Pfffiou... j'étais guère moins vieille, elle infiniment plus jeune. Vous comprenez ? Allez, essayez, accordez-moi cette grâce, cette politesse, cette moindre des choses de piger à quoi correspond un tel baiser et pourquoi il chante si fort en nous, pourquoi il nous brûle au dernier degré.
Elle a une taille de déesse, des dômes comme on en voit rarement dans les vallons et les montagnes vieilles, et une croupe qui me flanque à chaque fois une crise d'urticaire. J'ai pas pu laisser en libre circulation ce joli petit lot, cela aurait été d'une témérité que seule la prévôté en aurait porté la responsabilité.
Quand elle est assise avec ses jambes croisées, je mate le cheminement de ses jambes et j'imagine le terminal en continuant dans ses régions mystérieuses. Je suis une aventurière. Certaines vous le diront. Je suis très éprise d'elle. C'est comme ça.
Pour le reste vous pouvez toujours vous racler la moelle épinière je vous dirais rien de plus. Si. Ses seins ce sont des nèfles ou des poires. Ça dépend de son état d'excitation, pommes vertes aussi et pêches pour le velouté. En somme, tout un verger dans son corsage.

Elle est à bout d'air ma mutine, car ça consume et consomme un baiser, et elle doit respirer coûte que coûte, alors elle réfugie sa bouche dans mon cou.
Cette belle jeune fille en émoi d'amour qui me serre contre elle comme le lierre à son arbre.

Ensuite... ben ensuite je ne voudrais pas pousser l'indécence trop loin afin d'éviter de voir rappliquer la Sainte inquisition, toujours est-il que au petit matin je connais par cœur ses formes, ses contours, ses réactions, la souplesse de ses reins, sa pigmentation, sa texture, son savoir-faire, sa langueur, ses exigences, les limites de son abandon, son obéissance, sa mollesse, son velouté, ses facultés à m'encourager, son pouvoir préhensif et compréhensif, ses manières délicates lorsque j'effeuille sa fleur comme on effeuille une marguerite.

- Je vais faire un tour avant que le soleil ne se lève. Repose-toi tu vas en avoir besoin.

Je souris. Elle reste silencieuse. Elle m'aime et ça la met hors-jeu. Je me penche encore sur elle, une main sur son sein droit, mes lèvres caressant les siennes doucement, doucement... c'est chouette les lèvres, ça peut embrasser, ça peut aussi dire oui. En y réfléchissant c'est même conçu spécialement pour murmurer ce mot. Oui.


Donc je décide d'aller faire un viron dans la campagne mainoise. Rien d'autre à faire sinon que de tuer le temps comme l'on peut. Voilà quinze jours que je me lézarde. Ça commence à faire beaucoup.
Rien n'est plus vide qu'un voyage dans des villes tristes. Toute l'année on marne pour mériter quelques jours de plaisance et en fin de compte on se fait tartir consciencieusement dans des trous impossibles. L'ennui commence après le lever, soit vers les vêpres. On gratte sur parchemin quelques missives que l'on adresse à des truffes qui ne vous répondent pas ; bouffe, conversations entre nous, dodo.

Et franchement, je n'ai pas d'à priori contre les mainois. Il faut bien que les vaches aient des enfants, c'est dans la nature des choses, seulement on nous avait promis des mainois à tous les repas, du mainois pendant quinze jours, du mainois trop ou pas cuit, du mainois grillé, empalé; en lasagnes, jusqu'à ce qu'on ne puisse plus le renifler...

C'est ce que j'expliquais à Rose et Catnys à l'auberge "Du tit coin Lavallois !!!", établissement réputé pour sa propreté, sa cuisine familiale, sa vue sur le terrain des combats...


- Pas une vie ça !

- Bah quoi Ninon m'envoie Cat à la figure. On a annexé le Maine, t'es pas contente ?

- Ah si je suis heureuse pour sûr ! Mais le coin nous a été recommandé par des voisins... franchement, annexer une région sans combattre pas de quoi être fiérot. Côté tranquillité y'a pas à se plaindre. Par moments j'ai l'impression de mijoter dans un hospice. En plus le temps est mauvais... enfin... je me pose une question quand même. On ne parlera plus du Maine mais de la Grande Anjou, alors Laval on va la rebaptiser comment ? Le Trou du Cru ? Un pays plein de distractions ! Venez user le temps en jouant au Ramponneau...

Je salue ma petite compagnie et je m'envoie respirer la fin de nuit dans la cambrousse. Le nuit est belle, un peu venteuse. L'étoile du Berger se la joue indispensable. La campagne sent le regain et il y a dans l'immensité environnante un formidable crépitement... un crépitement ?

Le temps de me retourner et oh stupeur ! Liette embrasait chaumières, taudis, châteaux et autres maisons de prières... un songe éveillé me vint m'arrachant un sourire dément, songe de réformée probablement, alors je me mets à dévaler vers Liette, dessus vers le brasier avec la nuit, criant, frappant la terre de mon épée. Brandissant un tison écarté du foyer je me mets à chanter...


- Tue ! Tue ! Tue ! Brûle ! Brûle ! Brûle !
- Que n'ai-je connu cela du temps de ma jeunesse
- Dans un rêve brûlant je détruirais tout...


Alors, pour la première fois de ma jeune vie, je lève vers ce soleil brûlant un front que nos pères angevins courbaient comme bœufs au labeur du temps où ils ne pouvaient le lever lorsque la Bête, cette Royauté malveillante s'abattait sur eux à griffes et à crocs et au feu d'enfer. Elle leur avait tout pris la Salope, tout rasé, même leur bonheur, la table,le foyer, l'odeur, le mas et le bien jusqu'au blanc de conscience, puis la parole, la famille... tout ! Putain de Royauté ! Mais il y avait une chose qu'elle n'avait pas su nous ravir : notre foi !...

Liette l'avait compris.

Je m'accroupis alors et je murmure, hypnotisée par le gigantesque brasier...


- Une génération est partie, une autre est venue et la terre subsiste toujours. Le soleil se couche mais il soupire après le lieu où il se lèvera à nouveau...

Détruire pour mieux reconstruire.
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Ysy
Pas encore... Mais pas bien loin

Le Caillou tente de se relever, une fois, deux fois, elle a mal partout, mais oui, visiblement vivante...

Elle se redresse enfin et constate que le bouclier a fait son oeuvre, celui de Falco qu'elle a vu tomber mais aussi le sien recouvrant une bonne partie du maigre corps enfoncé dans la terre...
C'est pas passé loin... Pas encore pour aujourd'hui...


Elle reprend sa respiration doucement, avec peine, elle doit bien avoir quelques côtes qui chantent un air de pie, puis s'essuie le visage couvert de boue, elle se lève enfin avec difficulté, ben non, pas une mauviette la p'tite, elle ne se rend pas vraiment compte de ce qu'il se passe ou de ce qu'il s'est passé, elle sait juste que c'était bien eux qu'elle avait vu sauter, qu'elle n' a pas eu le temps de s'écarter, qu'elle a servi de carpette aux vieux os, elle dirait bien à l'aveugle de mieux regarder la prochaine fois mais... Pas sa faute...
Elle dira autre chose...


Je garde votre bouclier en souvenir Falco, ce n'est pas négociable.
Elle sourit mais ça ressemble un peu à une vilaine grimace, ce qui n'est pas bien grave, il ne verra rien...

Elle se demande pourquoi elle est rarement au bon endroit au bon moment, mais c'est une autre histoire, le Caillou va déjà laisser celle là se terminer, elle a besoin d'un bon bain et de reprendre ses esprits... S'il lui en reste..
.

Oui, il y a bien le feu, pas bien loin, mais elle s'en fiche un peu, la prochaine fois elle ne sera pas aussi curieuse pour le voir de plus près... Elle vient de se prendre les deux vieux sur le dos, enfin sur le ventre, alors oui, le repos de la fausse guerrière est bien mérité...
Ouais c'est pas son truc tout ça, elle laisse les grands mener et terminer la danse, elle, ben elle est en piteux état...
Elle s'éloigne tout simplement et tout doucement.

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Falco.
Laval, ses flammes, ses chutes libres

Ô temps, suspend ton vol pendant que la gravité fait son office.
Elle est en robe blanche, il porte la brigandine et les noirs si chers aux austères Réformés.
La danse a eu un goût de métal, comme celui d'une morsure aux lèvres.
Deux antiques statues ayant traversée les ères , d'onix et de porcelaine, se sont couvertes de fendilles sur un chemin de ronde.
Les flammes les feraient exploser en milliers de débris.
Mettant à chacune le vide caché qu'elles recèlent à nu.

L'impact est rude, expulsant l'air de plus de poumons qu'au départ.
Deux araignées crabouillent une sauterelle.
Chacun y va de son comptage et la validation des nombres obtenus.


Votre main aurait-elle repoussée mon tendre ami ?
Tendre? Si fait! Savourez votre chance que je ne sois point plus dur.

Au rez de chaussée de l'Anjou Burger Ysy s'extirpe comme une blatte de sous un cheddar.
L'osseuse Baronne se tortille façon papillon épinglé, ce qui pourrait être situation équivoque vu que l'aveugle en est le support.
Mais pas du tout.
Burger, araignées....Vous avez compris. Anti érotique au possible.
Elle roule sur le coté, il se redresse sur ses coudes.

Ysy fait dans le racket d'ainés à terre.


Je garde votre bouclier en souvenir Falco, ce n'est pas négociable.

Volontier, nous serions ragoût d'os sans ta petite carcasse.Si un jours tu as besoin, demande, nous te sommes redevable.

Elle s'éloigne alors qu'il en est à craquer sur des angles imprévus.
Quant à la Baronne de Bois Doré, elle a perdue de sa superbe.
Boue et froissements la font ressembler à quelque citadine hagarde ayant réchappée d'une fête viking.
Cela il ne peut le voir, mais il entend distinctement sa cavalière d'un soir remettre de l'ordre dans quelquechose d'impossible à ravoir.
Deux grandes tiges maigres aux ombres jetées loin par l'incendie à son apogée.
Sur sa cuirasse l'humidité fume, leur peau se desséche, elle qui n'a pas besoin de ce genre d'attention.
Ils écoutent le chant du feu quelques minutes puis il glisse avec douceur son bras trop court au creux de son coude.

Venez, Baronne, il est de bon ton de ne pas en partir en derniers quand une fête se termine.


Il avait noté cela lors de leur danse, elle est plutôt longue la baronne. Plus agréable pour s'associer en bal qu'avec quelque menue oiselle.
Alors il l'entraîne dans les ombres chahutés de la ville, l'ardeur dans le dos mais aussi un peu en dedans.
Pour lui la nuit est perpetuelle, cheminer au centre d'une rue une forme d'instinct à la portée du premier venu le regard bandé.
Cela lui laisse l'esprit libre de vagabonder en arrière.
Que s'est il passé la haut?
Où était passée l'arrogante Penthièvre à la froideur de catacombe?
Quand l'acide qu'ils échangeaient depuis tant de temps s'est il mué en poison commun rongeant leurs armures?
C'était juste une Basse Danse.
Quelquepart il sent qu'elle reprend les rênes de leur duo piéton, il replonge en lui.
Un instant, un contact fugitif.
Mais le coin de ses lèvres porte un doux souvenir encore.
Elle le quitte devant l'Eglise.
Prier dit elle d'une voix qu'il ne lui connaissait pas.

Alors il poursuit la balade au grés des bruits d'invasion, les fuyant.
Devant se figer parfois pour laisser passage à quelques compagnons de ces non combats.
Sur une tour encore debout il attendra l'aube.
L'épée sortie du fourreau à passer le pouce sur le fil.
La dernière à lui avoir fait cela devint reyne plus tard.
Il n'aime pas son épouse, ce mariage est affaire d'alliance de noms, même s'il éprouve une affection certaine pour elle.Calyce possède un bel esprit et il ignore tout de sa chair.
Tant de temps à se tenir soigneusement distant de ces jeux la.
C'est impensable et impossible.
Incompatible avec leur rang.
Marié il est.
Maudite Baronne qui décidément reste sa redoutable Nemesis.

Elle porte des écailles de gel, elle a des mots de givre, elle se dit frigide.
Pourtant elle m'a brulé.



Demain alors que sagesse devrait les tenir éloignés, le destin facétieux de la terre d'Anjou les contraindra à se cotoyer.
Ils resteront à Laval quand les armées en sortiront.

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Fanette
Fanette s'était calfeutrée dans la cabane, le nez écrasé contre l'interstice du volet, aux aguets des probables conflits dont on lui avait parlé. Elle tenait fermement son couteau, quand elle cru déceler les lueurs dansantes d'un brasier. D'épaisses volutes grises semblaient vouloir obscurcir un peu plus la nuit déjà sombre. Et si l'incendie gagnait la maison de l'aimable dame qui l'avait accueilli à son arrivée.

La jeune femme détourna la tête, tentant de se persuader que les lavallois devait régler leurs affaires entre eux.

Sa main serrée sur le manche du petit couteau qu'elle avait réussi à acheter le matin même au marché, elle se mit à tourner en rond dans la pièce sombre. Voilà qu'elle se découvrait une conscience, il fallait qu'elle en ai le cœur net, s'assurer au moins que la dame qui prenait la peine de l'aider de temps en temps aille bien.

Elle se faufila au dehors, sans bruit. Le chemin qui longeait les champs de maïs semblait désert. Elle s'enfonça néanmoins au milieu des épis, et gagna, ainsi dissimulée, l'autre extrémité du champ.
Elle devait s'approcher, mais pas trop près tout de même pour ne pas se faire voir, ou prendre.

Elle avait laissé l'église sur la gauche pour emprunter une rue qui contournait la mairie. Fanette se déplaçait rapidement, dissimulant sa frêle silhouette dans les renfoncements de porte ou derrière les bosquets. Elle ne savait pas où se trouvait exactement la maison de la boulangère, mais elle voulait au moins s'assurer que l'incendie ne ravageait pas sa rue.

Son cœur cognait si fort dans sa poitrine qu'elle craignait que quelque oreille mal intentionnée ne l'entende. La chance lui souriait, jusqu'ici elle était parvenu à rester suffisamment éloignée de quelques hommes qui arpentaient les rues, se pavanant armes en main. De nombreux soudards s'étaient déjà engouffrés dans les tavernes, fêtant une victoire bien mal acquise à grand renforts de rires et de chansons paillardes.

Fanette s'aventura encore quelques maisons plus loin, jusqu'à deviner les portes de la ville. Seules les deux tours rondes flanquées de chaque côté de la herse étaient en flammes. Les premières maisons en étaient suffisamment éloignées pour ne pas craindre que l'incendie se propage. Elle jeta un œil aux façades autour d'elle. Toutes sans exception avaient volets et portes closes. Elle ne doutait pas que les villageois inquiets y restaient terrés à épier ce qui se passait au dehors. Mais que quelqu'un lui ouvre sa porte, ça, c'était moins sûr. Elle réalisa soudain que c'était folie d'être venue jusqu'ici.

La jeune femme entreprit de rebrousser chemin, aussi prudemment que possible, à l'affut du moindre bruit de pas. Elle se ragaillardit un peu. Après tout, l'armée angevine pensait déjà à fêter sa victoire, et elle avait pu venir jusqu'ici sans se faire remarquer, le retour ne devrait pas être plus difficile. Elle pourrait alors, comme les autres, attendre que le voile de cette funeste nuit ne se lève, enfermée, terrée elle aussi dans l'abri tout relatif de la cabane d'Azorak.

Fanette se demandait qui étaient ces angevins. Le voyageur qui l'avait convaincu bien des années plus tôt de quitter sa ville, faisait-il parti de ces armées qui s'appropriaient les terres du Maine ? Devrait-elle après ça poursuivre sa route vers Craon, à la recherche de la dénommée Andaine, comme elle l'avait prévu avant son arrivée à Laval ?
La jeune femme s'employa à faire taire toutes les questions qui se bousculaient dans sa tête, au risque d'y perdre sa vigilance. La nuit était son alliée pour cheminer discrètement, mais elle n'était pas encore rendu dans son refuge.
Jacquouille
C’est du coté de la rue du Val de Mayenne, entre la porte de la Hanardière, et la tour du diable, qu’un gamin sifflote tout en ramassant des simples.

On est laid à Ponceaux,
C'est la faute à Falco,
Transformés en quidam,
C'est la faute à Finam.
Ils sont six pieds sous terre
la faute à l’alatariel
l’épée plantée dans l’dos
la faute a Alessandro

Fouetté par l’aquilon
C'est la faute à nINNON……


Halte là gamin, qu’est-ce donc tu farfouille céans ?
Heyyy l’jacqouille, Hildebert c’est moi jehan !
Qu’est-qu’tu fou dans c’cloaque ?
J’farfouillons les cadavres, des fois qu’j’trouvions… un qu’étions pas mourut..
Mouais.. un petit signe de tête vers le panier rempli de fleurette… C’étions- pour les ramn’er à la vie tes fleurettes ?
Que nenni, jacqouille.. C’est pour notre bonne maitresse. La fièvre espagnole arrive après la gerbe angevine. Il lui faudra bon stock de simples pour préparer les remèdes.
T’es un bon p’tit gars l’jehan.
La nuit jusqu’à présent noire et malgré un ciel sans ride, se met à rougeoyer !
HEEeeyyyyyyy r'gardez donc ! Ce serait pas un feu, là-bas ?
Hannnnnnnn le ciel rougeoit et... la tour flamboit
Z’ont bouter l’feu à la tour du Diable les diables d’angvins. Qu'est-ce qu'on fait, on donne l'alerte ?
Vouiiiiiiiiiii On allume un feu pour signaler qu'y a un feu ?
Ben ….
Nos trois personnages ont les yeux rivés sur les remparts séparant la porte à la tour du diable.
Jacquouille tu voit comme moi là-haut deux énergumènes qui s’trémoussent ?
Voui
Sont bredins ces ang’vins, s’font griller entre eux !
Voui
Hannnnnn z’avez vu ? c’est un manchot !
Falcooooooo
S’trémoussent comme des marionnettes. C’est qui l’autre ?
D’ici j’voit pas ben
C’est… qu’il doit faire chaud là-haut, il d’vrait sauter, sont juste sous les cuves des tanneurs.
Mouarrrrffffff… tu dit vrai l’gamin. Les cuves sont pleines, pleines, pleines ….
Pleines de ? pourquoi qu’t’es hilare
pleines de pissoit
T’es sur l’jacqouille ?
Pour sûr… mon frèrot qu’est l’purineur. C’est là qu’il vient déverser toute la merdasse et l’pissoit.
Grimace qui s’affiche sur les trois visages. Leurs regard ne quittent pas les deux silhouettes qui… mais…
Les deux corps enlacés emportés par leur fougue qui les entraine, écrasé l’un contre l’autre ne formant plus qu’un seul corps. Et enlacés l’un à l’autre s'envolent et se jette du haut de la muraille et…. Ils vont s’écraser, s’écrabouiller s…

Ploc...
Les trois compères s’interrogent du regard
Que…. Ploc ?
Hmmm Tout CORPS plongé dans l'eau ça fait…. Plouf pas ploc. Bizarre, bizarre
vi… ou Splah, splouf…
Alors pourquoi Ploc ?
Ben… sont pas tombé dans l’pissoit des cuves
Ni dans la mayenne
Z’aurez rencontré un… corps pierreux ?
Ramassant un cailloux jehan le projeta sur un écu abandonné.
Blingggggggg
Pas ça. Ramassant l’écus et l’assenant sur la tête d’hildebert
BLONGGGGGGGGGGGG
Foutrecul d’gamin. T’es t’y d’venu bredin pour chercher à m’assommer ?
C’est pas ça non plus.
Sont tombés dans la merdasse !!!! j’vous l’dit
On fait quoi ?
Comment ça on fait quoi ?
Dit-donc l’gamin, t’imagines pas qu’on va aller les sortir du purin des fois ?
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