Rose
Le Mans...
Il faut se rendre à l'évidence, personne ne se bougera pour les déloger, tenter de négocier ou même oser la moindre révolte. Comme en Touraine, la stratégie était celle de l'araignée. Faire le mort pour que le danger détourne son attention. C'est donc un duché en catalepsie totale qu'ils observent depuis de longs jours.
Prendre le château avait été un jeu d'enfant, d'ailleurs, partout on disait qu'ils étaient venus là parce que justement le Maine était un duché d'une mollesse et d'une vulnérabilité évidente. Pas à un seul moment les gens avaient pensé que c'était parce qu'ils étaient là, à portée de main. Peu importait les quand dira t'on, quoiqu'il en soit, il avait été aussi simple de démembrer ce morceau du DR que de faire fondre une motte de beurre sur des braises encore rouges. Trois mines et une ville annexées, deux villes franchisées...Le Maine se résumait désormais à une seule ville, Le Mans et encore... ils en étaient les dirigeants.
C'était bien pour ça qu'ils étaient venus, d'ailleurs. Ils avaient opérés avec simplicité, menant leur plan de A à Z sans se soucier de l'agitation alentours qui les faisaient doucement sourire.
Sourire, oui, mais les premiers temps, surtout, parce qu'à force de narguer tout le monde et de ne voir que quelques idiots agiter les bras dans tous les sens pour rien, ce n'est plus si drôle, on se lasse.
Alors, tranquillement, on vient s'assurer que le château est bel est bien vide, on prend son temps, on va en place publique pour regarder, dans une liesse totale, les cendres encore chaudes du duc et de sa femme. Ce duc assez idiot pour venir la menacer d'on ne sait trop quoi pour quelques bouts de pain et qui se débrouille pour être assez crétin pour mériter la peine de mort... Elle en a rit, vraiment, un tel niveau de bêtise, elle avait jamais vu...Elle regrettait juste de ne pas avoir eu le temps de lui rire au nez. Partir en fumée avec toutes les économies d'un duché entier alors qu'on pleure pour un pain, elle en sourit à chaque fois qu'elle y repense...
En tout cas... c'est l'apocalypse lorsqu'ils décident qu'ils ne s'amusent plus. Ils laissent des terres dans une déchéance totale. Il parait que ça en arrange certains qui en profiteront, après leur départ, pour se poser en sauveurs. Grand bien leur fasse, après tout, s'ils arrivaient à renaitre, ça leur permettrait de revenir une fois qu'ils en auront fini avec ceux qui arrivaient pour venger la Touraine et Le Maine.
Les paris étaient ouverts dans leurs rangs à ce sujet... "Combien d'armées Françaises allaient se radiner en Anjou pour leur faire payer les deux déculottées qu'ils venaient de leur mettre ?" ... Sans doute une nuée, évidemment. Les royalistes n'avaient pas la réputation de se battre à moins de 15 contre 1, tout le monde s'accordait à le dire.
Alors il fallait pas qu'ils se déplacent pour rien, on allait leur préparer un accueil à l'Angevine. Mais avant ça, ils avaient une fête de l'indépendance à préparer ... Katina les attendait. On jouerait après avec ses petits camarades des duchés voisins. Bien. Qu'il en soit ainsi. Rien ne se perd, rien ne s'oublie jamais.
Elle pose le jeu de cartes qui leur a tenu compagnie durant les longues soirées à attendre, en vain, les soldats Mainois, sur la table du tripot et, après un dernier regard, ferme la porte.
"A très vite ..." pense t'elle ...
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Il faut se rendre à l'évidence, personne ne se bougera pour les déloger, tenter de négocier ou même oser la moindre révolte. Comme en Touraine, la stratégie était celle de l'araignée. Faire le mort pour que le danger détourne son attention. C'est donc un duché en catalepsie totale qu'ils observent depuis de longs jours.
Prendre le château avait été un jeu d'enfant, d'ailleurs, partout on disait qu'ils étaient venus là parce que justement le Maine était un duché d'une mollesse et d'une vulnérabilité évidente. Pas à un seul moment les gens avaient pensé que c'était parce qu'ils étaient là, à portée de main. Peu importait les quand dira t'on, quoiqu'il en soit, il avait été aussi simple de démembrer ce morceau du DR que de faire fondre une motte de beurre sur des braises encore rouges. Trois mines et une ville annexées, deux villes franchisées...Le Maine se résumait désormais à une seule ville, Le Mans et encore... ils en étaient les dirigeants.
C'était bien pour ça qu'ils étaient venus, d'ailleurs. Ils avaient opérés avec simplicité, menant leur plan de A à Z sans se soucier de l'agitation alentours qui les faisaient doucement sourire.
Sourire, oui, mais les premiers temps, surtout, parce qu'à force de narguer tout le monde et de ne voir que quelques idiots agiter les bras dans tous les sens pour rien, ce n'est plus si drôle, on se lasse.
Alors, tranquillement, on vient s'assurer que le château est bel est bien vide, on prend son temps, on va en place publique pour regarder, dans une liesse totale, les cendres encore chaudes du duc et de sa femme. Ce duc assez idiot pour venir la menacer d'on ne sait trop quoi pour quelques bouts de pain et qui se débrouille pour être assez crétin pour mériter la peine de mort... Elle en a rit, vraiment, un tel niveau de bêtise, elle avait jamais vu...Elle regrettait juste de ne pas avoir eu le temps de lui rire au nez. Partir en fumée avec toutes les économies d'un duché entier alors qu'on pleure pour un pain, elle en sourit à chaque fois qu'elle y repense...
En tout cas... c'est l'apocalypse lorsqu'ils décident qu'ils ne s'amusent plus. Ils laissent des terres dans une déchéance totale. Il parait que ça en arrange certains qui en profiteront, après leur départ, pour se poser en sauveurs. Grand bien leur fasse, après tout, s'ils arrivaient à renaitre, ça leur permettrait de revenir une fois qu'ils en auront fini avec ceux qui arrivaient pour venger la Touraine et Le Maine.
Les paris étaient ouverts dans leurs rangs à ce sujet... "Combien d'armées Françaises allaient se radiner en Anjou pour leur faire payer les deux déculottées qu'ils venaient de leur mettre ?" ... Sans doute une nuée, évidemment. Les royalistes n'avaient pas la réputation de se battre à moins de 15 contre 1, tout le monde s'accordait à le dire.
Alors il fallait pas qu'ils se déplacent pour rien, on allait leur préparer un accueil à l'Angevine. Mais avant ça, ils avaient une fête de l'indépendance à préparer ... Katina les attendait. On jouerait après avec ses petits camarades des duchés voisins. Bien. Qu'il en soit ainsi. Rien ne se perd, rien ne s'oublie jamais.
Elle pose le jeu de cartes qui leur a tenu compagnie durant les longues soirées à attendre, en vain, les soldats Mainois, sur la table du tripot et, après un dernier regard, ferme la porte.
"A très vite ..." pense t'elle ...
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