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[rp fermé] Le pouvoir est l’aphrodisiaque suprême

Lglvh


Une pomme surgit du fond de la besace, essuyée sur un pan de chemise jusqu’à ce que la peau brille…
Brille..Comme une lame affutée au soleil, aveuglante, qui vient couper en deux le fruit qui tombe en deux parties égales sur la table…

Le petiot n’a rien vu venir. Ca aurait pu être sa gorge qui s’ouvrait et au lieu du jus sucré, le liquide carmin au goût métallique aurait jailli…

Le roux est encore innocent
Le roux a encore ses deux yeux et toute sa raison
Ses pupilles sont encore innocentes et s’ouvrent sur son monde, émerveillées ou parfois étonnées

Le gouape lui a demandé d’attendre sagement sur ce banc. Il a à faire.
Sûrement une gueuse à trousser, mais ce n’est pas encore un spectacle pour lui. Du haut de ses 9 ans, il n’aurait pas fait bonne figure devant la fille. D’ailleurs, ce genre de choses ne l’attirait pas encore..

Un peu déçu, un peu frustré que son aîné le fasse poireauter, il tue le temps et s’apprête à croquer dans son goûter.

Il n’a pas vu ni entendu l’homme s’approcher. Néanmoins, le geste ne l’effraie pas. Il regarde avec attention et curiosité la dague plantée sur la table, effleurant le manche du bout de son doigt curieux.

L’enfant relève sa frimousse au teint très pâle vers l’adulte.
Pas un sourire, jamais. Le petit a un visage impassible, froid et presqu’effrayant depuis que sa famille a été brisée.

Le doigt vint essayer le tranchant de la lame et s’entaille.
Il soulève la main et regarde la gouttelette comme captivé…Alors, seulement là, ses lippes s’étendent très légèrement presque imperceptiblement. La blessure fut porter à sa bouche et sucée, avidement encore et encore.

Il sent les yeux de l’homme posés sur lui. Ils s’observent. Et puis le plus âgé brise enfin le silence. Il voudrait que l’enfant l’accompagne, apprenne…Mais, le minot a promis d’attendre sur ce banc. Il secoue négativement la tête, lui tendant la moitié de la pomme.

Alors l’homme se lève, prend ce que l'enfant lui donne, ébouriffe la tignasse rousse et laisse la dague sur la table. Il se penche et c’est cette phrase murmurée que 10 ans plus tard tira le Broucolaque d’un sommeil agité et sans rêve..

Saxo…

Tel était le nom de cette étrange rencontre. Aucun visage..juste un nom.

Le rouquin s’arracha de sa couche et s’étira. Il s’approcha de la fenêtre et contempla la nuit.

Il était l’heure de renaître, de laisser parler se qu’il avait au fond des tripes. Il prit la bouteille d’Armagnac posée sur la table et la vida par grande gorgée et l’envoya valser dans l’âtre.

Les jours passèrent…Ses recherches étaient intenses et il ne lâcherait pas l’affaire. L’homme était connu à son époque et le jeune Valaque finit par trouver une piste..Les langues se déliaient..

L’adresse donnée par son informateur le conduit à une petite auberge de campagne…chambre numéro 4…

Un parchemin planté contre la porte avec la fameuse dague précieusement concervée jusqu’à lors.
…pas de grandes envolées lyriques. Juste un souvenir…
Citation:

"Pour qu'on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir"

Je suis prêt.

Je t’attends, le 30 du premier mois de cette année là ou nous avons partagé le fruit défendu

Le Broucolaque


Il tourna les talons et disparut dans l’ombre.

_________________

What does the fox say ?



--Saxo...



Les ruelles de la cours des miracles étaient bondées et c'était bien là ce qu'il y'avait de magique. Du monde. Du monde partout. Et pourtant personne pour vous voir. L'anonymat ou presque. C'était un peu comme ces types devant le parvis de l'eglise. Les mendiants. On les enjambés, ivres, malades ou morts, on ne leur jetait un regard que lorsque que leur odeur était devenue trop pestilentielle au regard de la maréchaussée ou quand ils avaient commencé à décomposer. Les eboueurs comme ils les appellaient dans le quartier, par ce que ça attendait la fin du marché pour aller bouffer les fanures laissé par les maraîchers. Ou par ce qu'ils attendaient que le poissonnier ferme étale pour aller ramasser les têtes de poissons. Quand elles n'avaient pas été vendues à un coordonnier pour être transformé en colle.

Dans tout ce décors, un homme, usager habitué des lieux qui jouait des coudes pour fendre la foule si elle ne s'ecartait pas asser vite devant lui. Une petite quarantaine, des cheveux noirs corbauds tombant souplement sur ses epaules imprimant de légères ondulations. Ci et là, quelques cheveux argentés aux tempes et dans sa barbe. Des traits anguleux, secs. L'homme est mince, sa peau légèrement halée par les kilomètres engloutit en plein soleil et par l'affrontement des embruns marins... Ses yeux légèrement étroits laissaient entrevoir des pupilles sombres et cruelles. Il dégagea une prostituée d'un revers de bras tandis qu'il s'engouffrait dans une ruelle sombre. Pas la peine d'chercher midi à quatorze heures... Il allait pas non plus payer pour une câtin avec toutes les pauvres filles prêtes à coucher pour rien qu'il rencontrait sur ses chemins. Il avait cessé d'compter ses batards au huitième.

Il poussa la porte du tord boyau clandestin ou il louait une piaule. Les convives se turent un instant en le voyant entrer. Il avait encore sa gueule des mauvais jours... Des regards s'échangèrent. Se concertèrent. Il s'était passé quelque chose ici. Quelque chose qui le concernait.

"Quoi?" Balança-t'il?

Pas de réponse. Tous replongèrent dans leur verre ou leur jeu de dés. Evitant précautionneusement de lui répondre. L'ex pirate lâcha un soupire d'agacement et traversa la pièce en sortant son cimeterre par précaution avant de grimper à l'étage. La porte de la chambre numero 4 avait était poignardé. Apparemment une missive lui avait été adressé. Voilà le pourquoi du silence à l'entrée. Un des joyeux drilles bien poltron d'en bas avait vendu sa position. Il n'était plus en sécurité ici. Il arracha la missive et la porta sous son regard ombrageux.

Pourquoi l'expéditeur parlait-il de pouvoir?
Pour quoi était-il prêt?
C'était ou ce lieu de rendez-vous?
C'était quoi ce fruit defendu? - Une partie de jambe en l'air?
Et bordel!!! C'était qui le Broucolaque???

Il haussa les sourcils. Débitatif. Le message n'était pas clair, ça lui bouffait les coui**** tiens... Il déchira le parchemin, le rangea dans sa poche et arracha la vieille dague rouillée du bois massif et s'apprêta à pousser la porte de la chambre quand un détail sur le manche en os du coutelas attira son attention. Son nom "Saxo"... Ou plutot son surnom y était gravé. Il desserra le poing pour scruter l'antiquité. Enfait c'était une vieille dague qu'il avait perdu depuis des années. Il ne se rappellait plus trés bien ce qu'elle était devennue, ni même comment il l'avait eu. Il se rappellait juste qu'enfant il l'avait déjà utilisé et de ce jour ou il avait galéré pour graver dans le manche. Il la rangea à sa ceinture. Saxo... Sans doute avec ce nom là qu'on l'avait retrouvé. Il s'engouffra dans la chambre et donna un coup de pied dans son sac de voyage avant de reculer. Renversant la besace sur le flanc. Du bout de son cimeterre, il chahuta les étoffes. Ok. Pas de put** d'serpent dedans. On lui avait déjà fait le coup.

Il redressa le sac et l'emporta. Si on l'avait retrouvé ici. On le retrouverait encore, mieux vallait qu'il prenne congé des lieux. Il se mefiait du courrier mystérieux et "rendez-vous au 30" pouvait aussi sonner comme une menace. Il paya son dût, pas question d'faire du grabuge pour le départ et quitta les lieux sans se retourner avant d'sauter en cariole pour quitter la capitale... Tout d'même... le courrier le turlupinait. Qu'entendait l'expediteur par "fruit defendu". S'il devait se rappeller d'une couchaillerie en general, il était mal barré. Il sortit les bout de vélin parcheminé tentant de résoudre l'enigme à nouveau... Partager le fruit défendu... Le fruit défendu...

"Messire? Vous voulez partager le coût de la course?"

Partager!!!! Oui! Le mot important était partage! Mais bien-sur! Il dégaina la petite dague en os... Il se rappellait maintenant. Mais c'était vieux! Il y'a un peu plus d'une dizaine d'année enfait.

"Messire?" Insista le cocher tandis qu'il approchait un voyageur qui semblait vouloir faire mine de monter à son tour dans la cariole.

"Lâche-moi!" Lui aboya dessus le mercenaire en se callant contre un sac de blé en essayant de se rappeller tandis que le cocher s'arrêta pour ramasser le voyageur que Sax ignora superbement.

C'était flou dans sa mémoire. Un mioche roux, une pomme qui avait été partagée en deux et un secret echangé. Il allongea un sourire fugace. Il se rappellait d'ce minois maladif et paumé. A l'époque, lui comme ses compagnons d'rappines recrutaient sec. Des mousses. L'en fallait pour entretenir les navires. Puis les mousses ça servait à tout et faut-dire qu'ça crevait pas mal aussi alors il en fallait toujours un max. Il se rappellait plutôt bien de celui-ci... Sans doute par ce qu'il avait trouvé sa couleur de cheveux rare et plutôt mignon. Ainsi, il voulait le revoir hein? Sax sauta en bas de la cariole à la prochaine ville... pas la peine qu'il s'éloigne de trop alors. Le lieu de la pomme partagé. C'était ici. Et la date de la rencontre... c'était ce soir. D'ici là. Y'avait plus qu'à s'trouver un p'tit coin chaud pour attendre la nuitée.

Seth.


"Quand je serai grand, quand je serai très grand, je serai le plus grand mercenaire du Monde..."

Cela fait moins d'un an qu'il a rencontré Lesta, pris en embuscade par des gamins, plus grands, plus forts et plus confiants que le petit roux muet.
Lesta est un gamin étrange, son regard part souvent à la recherche de rêves, et ne regarde plus les gens.
Il ne parle jamais, ne sourit presque pas, évite les foules, pleure quand il entend crier, tremble la nuit, se rapprochant tout contre Seth, à la recherche de bras, de câlins.
Son comportement n'est pas celui d'un petit garçon encore innocent.
Il a parfois des gestes limites envers le beau blond, encore un peu acnéique mais déjà un corps de jeune garçon en pleine épanouissement de l'age.
Il touche ses mains et les embrasse, il plaque ses mains sur ses cuisses et parfois même caresse son torse.
Pendant des jours et des jours, ignorant au mieux les déviances du petit Lesta, Seth lui a raconté des histoires, sa vie, essayant de mimer des brigands, des catins et des populations affolées.
S'ingéniant à lui faire décrocher quelques mots, une moue intéressée, un regard curieux, un air enjoué.
L'intégrant partie entière comme un membre de sa petite bande de frappes qui arpentes déjà les villes.
Mais rien ne change, le temps passe et Lesta se renferme dans un monde qui n'est pas celui des autres.
C'est un enfant timide, et réservé. Qui a des idées noires et dessine l'ignoble pendant que les petites filles rêvent de château et de jolie robe.
Il cauchemarde toutes les nuits, hurle sa haine sur des oreillers ou bien un pauvre chat qui passe par là...
Seth cache toutes les armes, depuis qu'il a pris le petit roux son son aile.
Il a peur pour lui, peur qu'il se fasse du mal, et peur d'échouer... Qu'un jour Lesta disparaisse et ne revienne jamais.

L'un est petit et frêle, pâle, les cheveux oranges qui lui cachent parfois le bout du nez, seul, sans doute orphelin, sans doute meurtrie, sans doute un de ses enfants qui n'a pas eu le temps de grandir dans un champs de blé à courir derrière les sauterelles.
Ou bien quelques fois seulement...
Comme le blond entre le pubère et la maturité. Orphelin. Le visage marqué. Il n'oubliera jamais ce jour atroce. Ses parents gisaient dans le sang de l'autre. Presque défroqués, le visage crispé de peur et le corps inerte.
Et Popec... Qui les regardait et le regardait lui, le cheval en bois qui tombait de ses mains et choquait le sol, et les yeux qui pleuraient.
La famille de Lesta n'est pas très bavarde, elle n'a pas l'air d'aimer le futur Gouape.
Ou alors ils s'en méfient.
Pourquoi un gamin de cinq ans d'age plus vieux, s'intéresse à Lesta...
Et pourquoi Lesta s'approche si fort de Seth.
Que recherche t'il en lui.
Les deux gosses y trouvent sans doute leur compte.
Lesta permet à Seth se jouer de Popec et de faire croire à un apprentissage de chasse alors que le jeune blond dépense tout son argent dans les bras de les jolies filles. Argent que Popec ne lui prête pas, puisqu'il ne peut pas.
Seth en retour partage tout le reste avec Lesta.
Il le protège...
Très protecteur dés le plus jeune age.

Un réglisse, un regard et plus rien ne serait comme avant.
Et un an plus tard...

Seth l'a laissé avec une pomme à croquer, sur un banc, toujours aussi muet, sur un banc pile poil bien installé dans la ruelle pour que Seth puisse guetté d'un œil de là où il est...
Maintenant la pomme est une moitié. Tranchée impeccablement. Une dague d'étranger dans les mains et Lesta n'est plus muet du tout.
Et le jeune blond, tout juste vidé et encore entre les seins de la Paulette, à peine remis de ses émotions mâche une phrase inconstante.

" Mais mhm gné han, mais quoi quoi quoi, tu , attends, tu m' P.. p.. par.. le.."


C'est fou comme ça remue le ventre de l'intrépide Seth.
Il prend le petit homme par les épaules, des paumes fermes , heureux et sautillant devant lui. Lesta est un peu secoué. Il se fait même arracher un sourire par le minois illuminé de Seth.

" Redis moi quelque chose!! "


Le futur Gouape s’empare de la dague et mime tous les coups fatals qu'il connait avec cette arme. La lance et la rattrape.

" A qui est cette dague? "


Il la range dans sa besace, sans la lui rendre.
Ils vont quitter les lieux n'ayant plus rien à faire ici.
Et se raconteront leurs aventures.
Seth se gavera des mots de Lesta.
Peut importe ce qu'il raconte, il a retrouvé la parole.
Des années passeront avant qu'il redevienne parfois un vrai bavard.
La dague Lesta plus grand l'aura récupéré un jour ou il tombera dessus.
Et Seth la lui laissera, symbole de ce jour pas comme les autres.
Et loin d'imaginer qu'un jour Lesta s'y intéresserait à nouveau.
Elle n'est même pas aiguisée et ne couperai pas un pâté correctement.

Elle orne la table, plantée là depuis des années...
Tout le monde connait cette dague sans savoir ce qu'elle cache.
Sauf eux.
Le Gouape cherchait son frère ce matin.
Il avait besoin de lui pour tirer un tronc, après tout le bois était pour lui.
Il frappa chez lui, et la porte s'ouvrit.
Lesta semblait absent, partit à bride abattue.

Les deux frères ne se parlent plus beaucoup.
Leur lien s'est étiolé en grandissant.
Ils ont retrouvés leur mutisme et ne savent plus se comprendre.

Le blond de vingt quatre printemps referme la porte derrière lui et observe l'antre de son frère.
Il passe ses mains sur les choses, les examine.
Que cache Lesta en ce moment...
Seth devine un peu, mais ça reste flou.
Qu'est ce qu'il trafique.
Il cherche une réponse maintenant. Retourne les lieux en s'appliquant.
De long en large il examine.
Ne voyant pas tout de suite ce qui se trouve sous ses yeux.
...La table..
...La dague...
Elle n'est plus là.
Citation:

" Qu'est ce que tu fous, viens me retrouver à ton retour, je veux qu'on parle"


Le parchemin est piqué sur la table, une flèche à la place de la dague.

_________________


Lglvh


*Au-delà de l'horizon de l'endroit où nous vivions quand nous étions jeunes, dans un monde d'aimants et de miracles, mes pensées s'égaraient constamment et sans limite La sonnerie de la cloche de la division avait commencé.
Il y avait une bande de paumés qui ont voulu suivre nos traces
Nous fuyions avant que le temps efface tous nos rêves, délaissant ceux qui essayaient de nous ligoter au sol. Nous avions choisi une vie de lente décadence.
Regardant par delà les braises des ponts rougissants derrière moi, pour voir si l’herbe est plus verte ailleure, executant un pas en avant mais deux de somnambule à reculons
je me noie, trainé par la force d'une marée intérieure sombre et brouillon.
Je voulais culminer à une plus haute altitude, drapeaux déployés et atteindre les hauteurs vertigineuses de ce monde tant rêvé.*

Eternellement écrasé par le désir et l'ambition, il me reste encore une faim inassouvie.
Mon œil fatigué, perdu dans l'horizon repense à tout ce chemin que j’avais parcouru.

L’heure du bilan avait sonné.

De retour à la roulotte, je fis un petit méchoui du parchemin fraternel, ne souhaitant pas l'impliquer pour le moment. J'irais le voir à mon retour.Je m’affalais sur ma couche sans prendre la peine d’hotter mes bottes, jouant avec la flèche entre mes doigts et caressant la plume.
Je stagnais et j’avais horreur de ce sentiment de piétiner dans la fiente.

J’avais changé.

Ou donc était passé le petit con pédant et arrogant qui s’était réveillé en moi en même temps que mes rêves d’ambition dévastatrice ?
J’avais grandi, certes, mûri bien évidemment. J’avais connu des moments de gloire sanglante et des moments de rédemption.
J’étais constamment entre deux eaux…entre la frontière du bien et du mal se que je faisais pour plaire aux autres et se que moi je voulais.

J’avais une faiblesse, mon p’tain de cœur qui dictait ma ligne de conduite et qui prenait le dessus sur ma raison..
Déchiré entre une relation fusionnelle avec celui qui m’avait grandi, une autre bien plus fraternelle avec celui qui avait pris le relai et mon amour charnel et dément pour mon cousin, ma vie se résumait à trois personnes divisant mon âme en deux.

D’un côté le sang, Tibère et Louis, les apparences parfaites et posées d’hommes mûrs et réfléchis qui s’intègrent dans la société, mais cachent leurs démons au fin fond d’eux m’entraînant dans un cercle incestueusement fou…Tibère mon Autre, Louis mon Roy, ainsi les avais-je surnommés.

De l’autre côté, j’avais un blond, arrogant, sûr de lui et maniaque, toutes les manières du vilain garçon. Moraliste, il m’en envoyait plein la gueule, me bottait l’arrière train, me secouait. Je haïssais ça.
Parce que les apparences sont trompeuses, Sous son air de semeur de trouble, le Gouape était celui des trois avec qui ma relation était la plus *normale*.

Mon monde s’arrêtait à eux trois. J’étais fermé à tous stimuli extérieurs et je sombrais lentement dans la dépression et la folie, étouffant les trois autres et les entraînant avec moi.

Je devais rebondir, pour moi, pour eux.
Par fraternité pour les deux blonds, par amour pour le brun, je devais remettre les pendules à l’heure et planter le clocher au milieu du patelin.

J’étais bien évidemment trop fier pour retourner la queue molle entre les jambes chez le vieil oncle Vlaad et lui demander conseil. Je ne supportais pas la trahison encore moins quand elle venait de mon sang..Oncle Vlaad, mon père…rien que de penser à eux, je sentais mes veines se glacer.

Je ne croyais pas en Déos ni au Sans.nom, j’avais essayé mais laissais tomber l’affaire. Pourtant, cette phrase murmurée 10 ans plutôt était tombée sur mon sommeil comme un message divin..le destin dirions-nous.

Les dés étaient lancés. Ce soir, j’allais savoir si mon avenir allait changer.
Je me préparais avec soin, changeant mes habits. Du sombre, toujours, jamais de couleurs fantaisistes, déjà car les autres prétendaient que j’avais un défaut visuel qui me faisait confondre les couleurs et ensuite parce que rien de tel pour passer inaperçu.
Je troquais mon costume impérial pour une paire de braies et une chemise de velours noire. Toujours élégant, apparence parfaite. Ma tignasse fut domptée en un catogan et je m’enveloppais dans ma cape, rabattant ma capuche afin de dissimuler ma gueule.

Je sortis discrètement de la roulotte et m’éloignais rapidement, tenant ma monture par la longe. Je n’avais nullement envie de tomber sur un autre écorcheur et me fendre en quelque explication que je n’avais pas envie de donner. Arrivé hors du campement, je me mis en selle.
Je laissais mon cheval non loin du lieu dit et continuait le chemin restant à pieds. Tapi dans l’ombre, le coeur battant la chamade.
De cet homme, je me souvenais que de ses paroles, son visage entraperçu était flou dans ma mémoire. Je me sentais nerveux, excité. Peut-être était-il déjà là ? Je me sentis soudainement observé, mal à l’aise.

Fallait que je prenne les devants.

Je sortis de l’ombre et m’approchais du banc, appuyant négligemment mon pied dessus. Un briquet fut battu, une étincelle et ma pipe s’alluma alors que je tirais dessus comme un forcené. Fallait que je calme mon angoisse. Des effluves opiacés s’envolèrent tandis que l’attente continuait.


*inspiré des Pink Floyd hight hopes

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What does the fox say ?
--Saxo...



Quelle heure lui avait-il donné déjà? Pas d'heure. Il devait bien y'en avoir une pourtant. Affallé contre un tronc d'arbre déplumé entre des racines torturées. Les petits bout d'puzzle bloqué sous des caillasses pour ne pas les voir filer avec le vent, le merco cherchait l'info à travers les lignes tandis que la lueur des flammes dansaient dans ses prunelles sombres. Il avait beau lire et relire. Pas d'informations précises. Sauf que voilà. Ici il n'était plus à Paris et sa tronche au niveau local était au moins aussi connu que celle du roy. Il avait egorgé un aubergiste autres fois et l'moins qu'on puisse dire c'est qu'il n'était plus le bienvenu. Il attrappa la dague qu'il avait tantôt glisser à sa ceinture et la scruta. La lame était devenue noir avec le temps et même quelques touches de rouilles étaient apparues sur le manche. Cette arme n'avait ni été utilisé, ni entretennu depuis des années. Seule sa pointe avait gardé de son eclat argenté d'origine. Peut-être, était-elle resté plantée longtemps? Mais ça ne lui donnait pas plus de renseignements ...

Le regard noir se leva vers le ciel, la luminosité commençait déjà à décliner tandis que le soleil baissait dans le ciel. En absence d'horraire, l'homme décida de se rendre au lieu de rendez-vous à la nuit tombée. Comme d'ordinnaire lorsqu'il avait entre-vue avec des potentielles commanditaires. D'ici là... S'agissait de tuer le temps. Il déboucla le fibule à sa ceinture et la sortit des passants avant de la coincer entre ses bottes et de la tendre, entourant son poing et commença à frictionner la dague vigoureusement sur le cuir dur. L'aiguisage serait long. Mais qu'aurait-il fait d'une lame qui ne tranchait pas? Lentement, par geste régulier, l'arme blanche reprenait peu à peu son éclat d'origine tandis que des souvenirs d'autres fois lui revenaient. Que les traits du gamin devenaient plus précis et le lieu du rendez-vous aussi. Devait il s'attendre à croiser la crinière rousse ce soir? Ou un représentant? Viendrait-il seul?... Il aurait préféré mais il en doutait. Ses commanditaires ne venaient que trés rarement seuls. La plupart avait des compagnons planqués dans l'ombre et comme à chaques fois... il devait faire gaffe à ses fesses. Ce soir encore. Il ferait attention.

Il abandonna quelques instant le coutelas dans les feuilles morts avant d'extirper une arbalète de poing se sa besace. C'était lourd, peu précis, long à bander, mais c'était encore relativement facile à camoufler et asser dissuasif ou efficace pour dégommer un maraudeur. Il ausculta le mecanisme. S'agissait pas qu'elle vienne à lui faire le coup de la panne celle-là! Et sortit une burette d'huile pour lustrer les mécanismes puis, l'abandonna sur son sac. Il la calerai sur sa cuisse, sous sa cape plus tard. Il rangea la dague. Son aiguisage n'était pas parfait m'enfin, asser pour perforer un emmerdeur. Il verrait ça plus tard avec une meule à eau. Il se rhabilla correctement et se drappa dans les etoffes de sa cape. Même devant ce feu de camp il se pelait franchement les nouilles. Il ferma les yeux quelques instants et tomba dans une somnolence en la limite du monde des rêves.

Quand il se reveilla, la nuit était tombée. Qu'elle heure était-il? Dur à dire. Aux manifestations de son estomac qui criait famine, sans doute quelques heures plus avancée qu'il ne l'avait prévu. Neuf heures? ... Peu-être... Le feu quant, à lui s'était eteint et seul quelques braises rouges semblaient s'obstiner à donner de la lumière. Il se releva promptement et se tapota vigoureusement pour tenter de faire revenir le sang dans ses membres... Brrr... II faisait pas chaud, puis pas vraiment l'temps pour relancer un feu. Il ramassa son sac, ses armes. Glissa la dague redevennue argentée dans l'une de ses manches et attacha l'arbalète armée d'un carreau à l'envers sur sa ceinture. (A partir de là fallait pas qu'il fasse trop le con a moins d'vraiment tenir à s'epingler le pied avec son jouet. ) Parano? Possible. M'enfin, un mercennaire qui voyageait seul c'était jamais bien prudent de toute façon. Alors autant maximiser ses chances de survit.

Quant il arriva au village, les rues dégueulaient de populace et sembler grouiller d'une vie nouvelle... L'heure des pochtrons. Il remonta sa capuche sur sa tête. Pas la peine que les halos des braseros et les torches faiblardes des passants ne devoilent son visage. Comment allait-il retrouver la personne qu'il cherchait dans tout ce merdier? C'est alors qu'il eu comme un flash en devinant la silhouette d'un banc en pierre dans un coin reculé de la place... A côté... Un porche portant une lanterne rouge. Vu de nuit c'était different de dans ses souvenirs. Mais il était sur que c'était ici. Que devait il faire? ... Veiller ce banc planqué dans un coin? Ou s'y assoir? C'est alors qu'il sentit comme une présence s'insinuer derrière lui...
Seth.



Le temps passe et Lesta ne ressort pas de son antre.
La gouape rôde autour comme un lion en cage.
Cette fois il ne lui échappera pas.
Qu'importe ce qu'il en coûte.
Des heures devant la roulotte a mimer de l'exercice, une remise en forme de la braise, ou a forger les dernières armes pour le tournoi.
Le temps à l'air de s'être arrêté, il tourne en rond s'est insupportable.
Hésitant parfois a pénétrer sa piaule et le réveiller d'un coup de pied au cul.
Et puis quand tout le monde se pose enfin pour manger autour du feu, le Gouape se place en face de la porte.
Il mâche et voit Lesta disparaitre sur le chemin au Sud.
C'est sans attendre qu'il glisse un "je reviens" à sa brune et qu'il quitte les lieux, balançant un os dans le feu.

Lesta a pris son cheval, alors Seth fait pareil.
Ils galopent l'un derrière l'autre et par chance Lesta ne se retournera pas une seule fois.
Sans doute trop appliqué a regarder droit devant lui.
Le froid lui glace la carotide, malgré la surcouche de cuir qui l'envellope.
Son arc arnaché au canasson et un stilet dans la botte.

" Ho.. ho.."

Lesta s'est arrêté, il noue le harnais à un piquet et le Gouape tire sur le mors pour freiné l'étalon fou.
Ces grosses narines dégagent une fumée condensée et réchauffe un bref instant les mains de Seth.
Il descend, la bride est à l'arrêt, les rennes attachés sur un vieux saule.
Récupère son carquois,frappe sa croupe et le quitte.

Il trace son frère... Repasse sur les empreintes qu'il laisse, plisse l’œil pour une vision plus précise et ne le quitte jamais des yeux.
Le Gouape connait bien les lieux, il se souvient, fait vite un rapport avec cette dague et ce fameux mercenaire jamais revu, qui avait su décrocher la parole de son frangin.
Le marche se poursuit et la chance au petit bonheur les deux frères à temps décalé, croise un curé.
Il sera pour Seth.
Il a le temps de se planquer dans l'angle d'une ruelle et le choppe, le muselant d'une main ferme, le dos aristotélicien collé à celui du vil brigand Sethien.

" Tu la fermes et tu me files ta robe."

La dague de Seth vient piquer le curé, menaçante, elle lui dicte de ne faire aucun faux pas qui pourraient lui être fatale.
Le regard ténébreux du Gouape qui crédibilise la lame.
Sans attendre le curé s'effeuille de sa robe en toile de jute et lui file même la ceinture.

" ALLEZ DÉGAGE!"


Affolé le curé se tire en sous vêtements et le beau blond s'active a enfiler la robe de bure.
Il ressort de là, incognito. L'immense capuche lui recouvre toute la tête.
Seul son arc pourrait le trahir mais il est enfouie sous le tissus.
Dans la foule le dict curé s'enfonce, il traverse la place, et retrouve son frère qui fume une pipe sur LE banc.
Il prend seulement le temps de poser une main sur son crâne roux, imitant un signe de croix.

" Déos est avec vous mon fils."

Seulement pour rire, sur qu'il ne le reconnaitra pas. La voix est trop changée, Seth exagère dans les aigus, le contraire de sa voix brute de pomme.
Il sourit sous capuche et puis continue son chemin.
Passe derrière lui, derrière le banc décidé à attendre de voir la suite de ce fameux rendez vous.
CA y ressemble...
Ce n'est qu'une fois remis dans l'ombre, s'extirpant de cette robe insupportable et retrouvant son arc qu'il s’arrêta sur le dos de l'homme.
Il calcule vite que l'homme en question observe son frère.
Une flèche est bandée, pointant la nuque de l'étranger.

" Tu cherches un truc?"

_________________
--Saxo...



Quelqu'un venait de s'assoir sur le banc quand soudain il entendit un Fshhhhhhssssst... Aie. Ce bruit. On pouvait le reconnaître entre mille dés lors qu'on avait chassé un peu ou utiliser ce genre d'arme pendant des années. Le brun ferma les yeux et prit une inspiration tandis qu'une sueur froide transcenda son echine. Ok on reste calme. Un arc venait d'être bandé et une flèche était sans doute braquée sur lui prête à être lâché. Il rouvrit les yeux et regarda à nouveau l'homme sur le banc, son sang cognant violemment dans ses veines.

" Tu cherches un truc?"
" -Une pute bien sur... Quoi d'autre devant un bordel hein?"


Lui balança t'il de sa voix traînante et rocailleuse. Son pipot était crédible nan? Non. Ok. Bon. Déjouer un arc qui vous tenait en joug à bout portant c'était trés facile, une fois la flèche lâchée. Le type serait desarmé! L'arc n'était pas l'outil le plus pratique au corps a corps . Mais enfin son petit côté cynique appréciait malgrés tout l'audace de ce choix d'arme... A moins que le mec derrière lui soit juste quelqu'un de stupide? Enfin, cette petite surprise, cela le changeait de l'habituel foutu poignard braqué sous la gorge. Merci pour le suspens. Bon par contre le problème... C'est que la il ignorait à quelle distance exactement se trouvait le tireur derrière lui et à quelle zone de son corps il destinait la flèche. Il l'estimait l'archer a moins de deux mètres cinquante, bras tendues. Mais il lui fallait plus de temps pour évaluer avec certitude comment était l'arme sur lui. Le mieux n'était-il pas de se retourner? Si. C'est pourquoi il monta doucement les mains sur sa tête, sans geste brusque. Faisant mine de se rendre en lâchant le semblant d'une vérité pour mettre le type en confiance.

"-J'ai rendez-vous avec quelqu'un ce soir... Mais j'sais ni ce qu'il me veut. Ni à quoi il ressemble. J'veux pas me battre... J'vais me retourner lentement ok?"

... ça c'était un mensonge. Se battre? Il aimait ça. (Et de préférence, comme un chiffonier c'était moins classe mais plus drôle.) Il se retourna alors doucement gardant un silence extrême. A l'affût du moindre froissement de doigts sur la corde. Prêt à tenter de se mettre sur le profil pour éviter une flèche. Ce qu'il tentait était risqué. Le "curé" pouvait lâcher sa corde à tout instant. Seulement, Sax était plutôt confiant quant au faites que l'archer ne tire pas pour la simple et bonne raison que si Seth avait voulu le butter... Il serait déjà mort. Il n'aurait sans doute pas perdu tout ce temps en discussion. Donc c'est en vie qu'il le voulait... Dommage pour le cureton, il allait correctionner sévère! Toujours mains sur la tête pour garder l'attention sur le haut de son corps. A peine le merco fut il retourné qu'il frappa violemment d'un coup de pied sous l'arc pour faire decocher la flèche vers le ciel avant d'venir chopper l'homme d'eglise (tu parle!) par le col de sa bure et d'envoyer une violente mendale en contre plongée dans sa machoire. Une douleur vive irradia dans son poing. Oh bordel! Ce mec avec le crâne dur. Il ne le laissa même pas reprendre tout a fait son equilibre que déjà il braquait son arbalète contre lui et lui balança d'un ton essouflé et taquin.

"-Alors tu vois... Moi j'ai toujours préféré l'arbalète. Car si tu perd ta flèche. Tu peux toujours cogner avec... "

Il regagna alors sa voix laconique et blasée d'ordinnaire.

"-Bon... Qu'est-ce que tu m'veux?"
Seth.


Tschhhhhhhhhhhssstoc... C'est un son irrésistible. Mais le meilleur est le suivant. Si l'inconnu ne se retourne pas c'est qu'il a deviné.
Dommage pour le Gouape, la flèche pointée est pourtant beaucoup plus subtile que la lame sur la gorge.
Par contre son frère n'a pas bougé du banc. Il fume toujours, son dos qui leur fait face.


"Et moi je suis la pour ta confession mon fils. La luxure, c'est péché et le mensonge pire..."

Lui retourna t'il d'une voix limpide et posée , esquissant un sourire sordide dans son dos.

Évidemment que non, l'histoire du tripot n'est pas crédible.
L'archet se méfie doublement du bougre, d'autant qu'il remarque l'arbalète planquée le long de son bras.
Il tire un peu plus fort sur le fil, la flèche sera perçante si il décoche.
L'un serait désarmé, mais l'autre mort.

Le blond et l'imagination débordante s'avance d'un pas. La vigilance déconcentrée par la tentation trop forte.
Mais ce serait dommage de ne pas connaitre l'histoire de l'inconnu et de l'achever sur le champs.
Trop facile et en détaillant de plus près, il n'a pas l'air d'avoir de bourse.

"-J'ai rendez-vous avec quelqu'un ce soir... Mais j'sais ni ce qu'il me veut. Ni à quoi il ressemble. J'veux pas me battre... J'vais me retourner lentement ok?"

Très vite il l'a observé reluquer son frère, très vite il a fait le lien, alors peut être que l'homme ne veut pas se battre et va se retourner lentement..

" Lentement..."


Le curé baisse un peu l'arme, l'instant d'un trop pleins de confiance.
La place est laissé au mercenaire, il a le choix.
Finir de se retourner lentement ou bien neutraliser le Gouape.
Tout va très vite et l'étranger opte pour la deuxième solution.
L'arc est cogné d'un grand coup de botte et la flèche siffle droit vers les nuages.
Le brigand en croûte de curé se retrouve roué par cinq phalanges crispées dans les molaires.
BAM!
L'éclat d'un carmin coule dans sa bouche et lui laisse un gout suave et épais..
Son cou craque forcé de se tourner violemment vers la droite et lui arrache un pincement de paupières.

Heureusement il a les cuisses dures et le sol n'est pas trop glissant, Seth ne tombe pas.
Il se contente de secouer la caboche et de masser son chtare pendant que l'autre lui raconte sa préférence pour l'arbalète.

* Foutre à merde, inconscient encore à ton age... Je vais t'arracher la tête. Il m'a péter une dent.... Putain...*

Tout ça le temps qu'il retrouve sa voix laconique et blasée d'ordinaire.

Le jeune fou de blondin Gouapalala touché dans son orgueil et l'arc abimé se braque sur l'arbalète.
Il sent la pointe piquer son cœur. C'est trop mignon.
Mimant le cureton offusqué, ses sourcils s'assombrissent, la ride du Lion qui s'exprime.

" Vous êtes fou d'attaquer un homme d'église de la sorte!!"


Il lui ricane dans l'oreille, lui crache son bout de dent dans l’œil et d'un coup fataliste frappe dans le ventre de l'arme de Saxo qui sous le choc déchire la soutane du curé et dessine une cicatrice sur le cuir en dessous.
Et s'en empare fermement pour l'envoyer péter dans la trogne de l'inconnu, n'utilisant même pas la flèche.
Le coup est brutal et de manière choisis en pleine tempe.
Place à la nouvelle génération...
BOUM!

" Comme ça tu veux dire? "
Expirant un petit souffle vermillon et douloureux.
Malheureusement le pauvre bougre n'a pas le temps de dire Amen qu'un deuxième coup de semelle lui tombe sur le ventre...
L'ordonnant de reculer.

POUF!

Sur la place, qu'ils aient quelques groupies...

Il ne savait pas vraiment ce qu'il lui voulait, c'est vrai quoi. A part qu'il matait son frère qui est plutôt étrange en ce moment, rien.
Mais maintenant il sait.
Lui casser la gueule.

A ton tour Lesta... La pipe est terminée...

_________________
Lglvh


Pipe terminée..eeeeeeeeeet ACTION !

Mouais sauf que l’opium ça ralentit un peu les méninges..

Pause…on rembobine….

Déos est avec vous mon fils

Et avec ton esprit ?
Et ta mère, elle catine ?

Voilà que le cur’ton s’amuse à me caresser les cheveux. Non mais on aura tout vu, un religieux déviant. Pas besoin de me recoiffer Oh !

Une voix ridiculement haut perchée, mon père m’a toujours dit de me méfier des hommes en robe.

Une légère bise froissa la soutane et je humais l’air…mmmhhh pourquoi me semblait-il reconnaître une odeur familière ?

L’homme continue son chemin. Passons.

Pause…ralenti…

Je me gratte le nez
Je me mords un ongle
Je tire sur la pipe
Regard circulaire
Nez
Pipe
Ongle
Soupir…

Je viens de me souvenir que je n’ai précisé aucune heure. Tout moi ça..A tous les coups, il va me faire poireauter jusqu’à minuit.

Je tends l’oreille, il me semble que j’entends du bruit..

Soupir
Nez
Ongle
On varie..Je me lisse les cheveux
Pipe et…

Des éclats de voix et une sorte de bruits de lutte…Mais que… ?

A. le cur’ton est tombé sur un sanglier..il se fait bouffer
B. le curt’on est tombée sur une pute..elle se fait bouffer
C. réponse b suivi de réponse a, au moins il ne crèvera pas les glaouis pleins
D. le cur’ton est tombé sur un brigand voir celui que j’attends


Par déduction parce que A B C je m’en bats les grelots, je choisis la réponse D Jean-Pierre

Stop

Quelle vie de Marde ! Va falloir que j’y aille

Play eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeet action ! (on s’répète)

Dague en main je m’approchais du bosquet et du remue-ménage, après avoir précieusement rangé ma pipe dans la poche de mon manteau.
J’étais loin de me douter du spectacle qui s’offrait à moi…
Je me frottais l’œil valide, reconnaissant le frangin en habits de moine…mais quel enfoiré ce Seth ! Il foutait quoi, là ?

Vautré à terre comme un vulgaire chiffonnier aux prises avec un homme qui semblait lui tenir tête.

Surprise…

Je m’approchais prudemment vexé jusqu’au trou du cul, mais quand même inquiet, voyons je ne suis pas si ignoble..

Ca va, les filles ? Besoin d’aide ?

Vous m’invitez pas à vot’ p’tite sauterie ?


Non mais, ils allaient faire fuir l’homme que j’attendais ces deux cochons sauvages…Qui était l’autre ? Je ne voyais pas son visage, mais une chose était certaine, il avait de la hargne et de la poigne.

Etait-ce les nerfs, à force d’attendre ?
La frustration que le Gouape m’est suivi ?
Ou alors, les effets opiacées ?

Quoiqu’il en soit, je sautais dans le tas cognant un museau à droite et plantant mes crocs dans une épaule à gauche et lâchant mon arme à terre.

Debout tout l’monde ou j’me fâche !

Bande de sagouins à plumes ! Merde ! C’pas comme ça que j’vais r’trouver Saxo moi !


Toisant la silhouette inconnue

Pis toi d’abord t’es qui ? Tu l’veux quoi à mon frère ? Sa bourse ?

Regard noir au blondin

J’peux savoir s’que tu fous ici ?

_________________

What does the fox say ?
--Saxo...



Quand Sax tennait quelqu'un au bout de son arbalète. Il s'attendait à des tentatives de desarmement. Soit dans le genre de celle qu'il avait executé juste à l'instant contre l'arc - Un bon coup par en dessous. Soit un pas sur le côté du mec en face et une tentative de faire partir le carreau droit devant ou d'arracher l'arbalète direct en la tenant dans une direction opposée à eux-même. Mais alors! Un couillon qui vous vient contre! Son bide direct sur le carreau de l'engin. Avant d'attrapper et d'administre un bon coup dans la biasse d'un arbalétrier, ça... Il ne l'avait encore jamais vu faire! Pourquoi??! Par ce que qu'en plus d'être surprenant c'était sans nul doute complètement suicidaire!

Tellement stupide et inattendue que le merco n'avait pas pu prédire le coup et se l'était encaissé de plein fouet, son doigt qui crochetait la détente se crispant inevitablement déclenchant le mécanisme tandis que son souffle était violement coupé. * TAC* suivit d'un bruit d'etoffe déchiré. La bure du moinillon avait du prendre cher. Il n'eu même pas le temps de se remettre de sa suprise qu'un choc percuta sa tempe brutalement... Un flash. Il titube. Coup d'pied dans l'abdomen. Chancelle encore et tombe sur le cul. BAAAAM. Du noir. Des étoiles. Perte brève de connaissance. Avant de retrouver la vue... Ok un peu trouble. Il veut se relever. Mais son corps refuse. La douleur raisonnante dans tous son crâne. Oh bordel ça fait mal.

Ca va, les filles ? Besoin d’aide ?
Vous m’invitez pas à vot’ p’tite sauterie ?


Il entend des sons. Il ne les comprend pas. Il voit juste les pieds de ce type planter devant lui. Celui a qui il doit cette putain de migraine, ce mal de bide et ce sang tiède qui file maintenant sur sa pomette. Petit rire mauvais! "Mec... Tu m'as raté. Maintenant moi je vais te tuer!" Il libéra la dague jusqu'ici dissimulée dans la doublure de sa manche et la leva pour l'abattre violemment sur le pied du blond! Voilà de quoi l'epingler de stupeur! Mais la lame, ou plutôt son poignet, fut intercepté par le choc d'un corps et une mandale qui lui fut portée au visage!

Debout tout l’monde ou j’me fâche ! Bande de sagouins à plumes ! Merde ! C’pas comme ça que j’vais r’trouver Saxo moi !

Oooh! Des étoiles, ça tournait, ça tournait... Et il était encore sous le coup à la tempe de Seth. La douleur resonnait jusqu'à sa nuque sévère!... Saxo... Ola. S'pouvait bien que ce soit lui quand-même nan? Son commanditaire? Non mais il n'était plus trés sur d'avoir envie d'avoir affaire à ces types. Surtout avec le curé suicidaire là. Ce type était cinglé. On ne pouvait pas discuter avec les kamikazes... C'était des cons et ça osait tout. Il ferait bien un p'tit dodo lui... Avant d'se carapatter tiens. Il pourrait toujours venir tuer le curé quand il serait plus en forme hein? ... Sax chercha une zone de replit du regard. Non! La fuite n'était pas une honte! La fuite était à considerer comme une ruse. Ouiouioui. C'est alors qu'on l'interpella et il suspendit son mouvement un instant.

Pis toi d’abord t’es qui ? Tu l’veux quoi à mon frère ? Sa bourse ?

Son frère? Il en avait encore beaucoup d'autre comme ça dans l'ombre? Non c'était pour savoir... Il s'agrippa au banc et se tira pour poser son séant dessus avant de prendre sa tête entre ses mains. La douleur était sourde. Mais ses sens commençait à lui revenir tout à fait. Il tapota l'ecorchure à sa tempe et matta ses doigts. Il lâcha un soupire et gromella en arrachant des lambeaux de tissus au bas de sa chemise avant de designer la dague au pied de Seth d'un geste vague. Celle avec qui il avait tenté de l'epingler comme un scarabée... Celle en os... Celle gravée au nom de Sax... LA dague.


Désolé pour le retard...
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