[rp semi-fermé] Quand la raison s'effondre

Lglvh

Merci de me contacter par mp si vous voulez participer, pour ne pas dévier la trame prévue.

Doutes ou espérances ?
Trahisons, mensonges ou erreurs d’interprétation ?
Quand la raison s’effondre, que reste-t’il ?

L’entrevue avec le cardinal m’avait passablement bouleversé, ouvrant d’anciennes plaies, des questions qui étaient restées sans réponses, de vieilles rancoeurs qui refaisaient surface…

Genève..LA ville..la fameuse ou j’avais pris un nouveau départ , finissait en queue de poisson, avec le goût qui va avec.

J’allais pas devenir cinglé vu que je l’étais déjà. C’est ricanant sournoisement comme après la rencontre avec l’armée auvergnate quand j’avais plus toute ma raison que je pris le chemin de la colline, falaise surplombant les rivages du Léman…
C’est- y pas merveilleux tout ce bleu ? cette eau limpide ce bon air helvète qui vous purifie les poumons ?
Mais que dalle ! Comme si j’en avais quelque chose a foutr’.

Une huître dépressive
Et un peu trop naïve
N'a plus toute sa raison
Et se moque des mouflons
Et quand tu la laisses choir
Ça tache le trottoir. (Oldelaf')

Naïf ?
Manipulé ?
Ou bien tout simplement borgnement borné, refusant d’ouvrir l’œil restant ? J’arrachais rageusement quelques touffes d’herbes et chassant des trucs imaginaires a coups de bottes impériales…Vi vi je portais toujours mon costume..le noir et rouge me seyais si bien.

Je sortis ma pipe, amie si fidèle et dévouée, compagne éternelle, a qui je vouais un amour sans faille, le lui temoignant a grandes tirées sur son embout comme si ma vie en dépendait.

L’œil ne mit pas long pour partir en mydriase, sous les effets de l’opium dont je bourrais ma *chérie* d’infortune.

La semelle est lisse et l’herbe glissante et la, c’est la dérapée…

Hii mandieu le vide !
Le vide qui m’attire, qui m’aspire…Ou plutôt le ciel qui séloigne
J’éclatais de rire
Je vole !

…et le choc

Sourd, violent et sournois, j’en restais la bouche grande ouverte, le souffle coupé..
Je suis mort ?
Malgré la dose d’opiacées ingérées, la douleur qui m’irradie l’échine et l’arrière du crâne m’indique que non…Le Très-Haut dans son infime bonté..il devait pas être si con que ça, avait foutu une sorte de corniche sur le chemin de ma chute.

Je fixais le ciel…les pigeons..pourvu qu’ils m’chient pas d’sus ces enfoirés.

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What does the fox say ?

Aliixendre

Genève ou le tombeau maudit.

De celle qui croit que tout arrive pour de bonnes raison. J'étais et je suis persuadé qu'il faut en passer par là, que c'est notre destinée. Pas qu'elle soit juste, ca non. Mais que quoi que nous fassions nous n'échappons jamais à notre destin.
Marqué au fer rouge, celle de la damné, invisible à l’œil nu que l'on devine seulement quand une main alanguie passe au peigne fin le périmètre, m'est tatoué.

Mes pas sont traînants sur ce chemin caillouteux. Le vent me fouette le visage. Autant de Gifles cinglantes amies, aimées amantes des paroles prononcées plus tôt.
Le froid peut être me paralyse la face. Je suis vide de tout. D'expression, de désir, d'envie d'avancer et pourtant je marche droit devant sans but.
Un reste de colère persiste quand même, les caillasses en font les frais. L'extrémité de mes bottes n'est plus à ca prêt. Foutu pour foutu ca valse sur mon chemin.

Le chemin est escarpé ca grimpe doucement, l'effort que je fait pour respirer me tiraille dans les côtes, j'en attrape un point de côté, le souffle court à quoi bon tout ca ?
Je m'étais arrêté, la main sur la hanche pour reprendre un souffle qui avait décidé de me faire souffrir peut être pour compenser la torture de l'esprit.
J'étais voué à ca, écorché vive depuis si longtemps que le répit qui m'avait été offert avait été balayé.

L'oreille tendue m'avait mené quelques pas plus haut, les jérémiades d'un pochtron invisible m'ayant servi de guide.
Vers l'infini et l'au delà mon regard s'était perdu à grand coup de bourrasque dans la trogne mais c'est plus bas, au dessous du niveau de mes bottes elles aussi écorchés que je l'avais découvert.

Le goupille sur le dos ressemblait en perspective à un animal écrasé.
Le pelage soulevé aux quatre vents flottait autour du visage amoché.
Je m'étais accroupie la bedaine rebondie reposant sur les genoux.
La litanie profanatrice qu'il palabrait fini de me persuader.

'tain Lest mais qu'est ce que t'as encore foutu ?
Bouge pas, t'entends, tu bouges pas, j'arrive.

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Merci à Jd Eliance pour le magnifique kit Ban'

Lglvh

Pas de grâce
Pas de pitié
Pour toute cette bande de lâches et cette bande d’enc*lé
Et si j’étais pas mort,je vous bais’rais encore (mort aux vaches)

Une forme un peu floue par là-haut qui se penche

C’est toi, maman ?

Non, ça ne peut être elle, Elle ne saurait que faire de son petit renard, trop occupée à gémir entre les cuisses de son Ti-gre. Pourquoi tu gémis comme ca, maman ?

Non, et puis elle est pas noiraude.
C’quoi c’truc ? Un corbeau ?
Un castor, un ours ?

Quoiqu’il en soit,la chose me parle et me demande de ne pas bouger…Non mais sans blagues,moi qui avait une furieuse envie de partir à Tripoli,là…

Et comme je ne suis pas obéissant, j’essayais d’agiter un orteil après l’autre,mais une douleur à me fendre le crâne en trois m’arracha un piaillement gutural..

Maman n’a pas l’accent breitz…C’est pas le moment de vouloir un kouig Amman…

Le gout amer de la bile me remontais le long de l’œsophage, le liquide remplit mon bec…J’aurais eu l’air vraiment con si sur ma tombe, une main graverait *ci-gît, Lestat de Lioncourt Track, mort vaillamment, etouffé par son vomi*

Un effort surhumain pour tourner le pif sur le côté et vider le contenu pas trop rempli de mon estomac sur la pierre de la corniche.

Haa,là, c’est mieux.,plus léger, sauf quand on a la tête qui tourne et les oreilles qui bourdonnent, la langue pâteuse et l’impression de sombrer dans le vide.

Une sorte de défilé passa dans ma tête..
Des cris, du génépi..beaucoup de génépi..c’est si bon
Un peu de bière
Seth provocation
Khalou gros bidon
Aristo’confesse
Lou’belles fesses
Geh’lapin
Dja’calin

J’éclatais d’un rire dément terminant sur une quinte de toux qui me fit voir toute la voie lactée…

Et cette forme dont la voix s’éloigne..éloigne..loigne…

Dormir…
Trou noir…

Mais Toufy a sauté,
Bien sûr, il s'est scratché
Sa coquille a giclé
La rue est toute mouchetée
Son coude s'est disloqué
Ses ongles ont explosé
Ses cheveux ont frisé
Quand Toufy s'est vautré(oldelaf)

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What does the fox say ?

Aliixendre

Citation:

C'est toi maman ?

Moi flippé ? Oui c'est le cas. Le renardeau s'est écrasé en dessous et apparemment il hallucine.
J'ai pas fait médecine mais je sais que ca ne présage rien de bon.
Descendre pour le rejoindre en m'agrippant aux racines, pas que l'exercice soit particulièrement difficile mais je suis beaucoup moins agile depuis que mon ventre prend de l'ampleur. La terre rentre sous mes ongles, j'assure mes prises, les pieds calés.
Pu'ain Lest' qu'est ce que tu as foutu ? Qu'est ce que tu me fait faire ?
Un instant je pense que si je disparaissais là, personne ne se rendrait compte. Personne ne me chercherait, le muet ayant l'habitude de mes absences. Personne, je n'avais plus Personne - Seth - dans ma vie pour veiller de loin.
C'est Lestat qui pialle en dessous qui me rappel que lui, son absence inquieterait. Il valait mieux être avec lui dans la mouise que seule.
Positive attitude !
Faut dire en plus de ca, que l'escapade me sort la tête de mes emmerdes.
Je les ai même carrément oublié. J'ai beau être une femme, j'peux pas faire trente six choses en même temps.

Urgence première : Rejoindre Lestat.
Urgence seconde : S'occuper de Lestat.
Urgence troisième : Se sortir de là.

Et quand tout ca sera terminé repenser à vouloir mourir tant la douleur est virulente.

Lâche. Un jour, c'est ainsi qu'il l'avait qualifié. C'est lâche de vouloir mourir, c'est vrai. Se donner la mort surtout. Rêver d'interrompre la douleur de la main d'un autre, par le fruit du hasard croire entendre les essieux de la charrette de l'Ankou ca ne l'est pas.
C'est être humain face à l'insurmontable.
C'est vache de se faire tirer l'essence même de sa vie. Cette douleur face à l'absolu elle l'avait vécue une fois. Elle s'en était remise parce qu'on s'en remet toujours, Black n'était plus qu'un souvenir lointain dont le visage en rêve réveillait une flamèche vacillante, comme une sucrerie en bouche dont jamais on oubliera le délicieux parfum.
Aujourd'hui la douleur asséné volontairement aurait fait pâlir de la jalousie l'Everest face au Mont blanc.
Aujourd'hui elle était morte d'une certaine manière.

Un rire dément fendit sa bulle. Le plop fut même escamoté par la quinte de toux qui s'en suivi.
Le rouquin s'était félé la cafetière dans la chute et le temps d'arriver, il avait pris la poudre d'escampette.

Pas de diplôme d'infirmière dans les bagages mais ce qu'on fait toujours dans ce type de situation elle gère.
Une, deux, trois tartes dans la tronche. Ca fait circuler le sang, et vous r'met debout un presque macabé, entendons par là un évanoui.

Et de lui brailler dans les esgourdes parce que la manière douce ca marche que dans les contes pour enfant, on a jamais vu un prince se réveiller d'un chaste baiser de sa belle sœur.

T'as pas l'droit d'me faire flipper comme ca ! Tu veux notre mort sur la conscience ? Tu crois pas qu'on en a eu notre dose pour aujourd'hui ?

Et de le secouer comme un prunier dont les fruits généreux crouleraient les branches fertiles de l'arbre.

Si t'arrêtes pas tes conneries ! On saute !
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Merci à Jd Eliance pour le magnifique kit Ban'

Lglvh

Ce matin j'imagine un dessin sans nuage
Avec quelques couleurs comme vient mon pinceau
Du bleu, du rouge je me sens sage comme une image
Avec quelques maisons et quelques animaux

Parait que c’est beau le rouge…

Amarante
Bordeau
Carmin
Rubicond

Tous ces dérivés m’em*erdent parce que voyez-vous..moi je les distingue pas..tout est vert !!! Sauf le sapin et l’herbe..eux sont rouges, vous suivez ? Inutile de dire que je suis dingue, arrêtez-vous 3 minutes et réfléchissez..mais qui a proclamé les couleurs ? Certainement un nobliot bien haut placé qui un soir de grosse beuverie n’avait rien d’autre a foutr’ que de donner des noms absurdes aux tonalités…Il aurait mieux fait de trousser une bergère, ça m’aurait évité bien des ennuis.

Un oiseau, un enfant, une chèvre
Le bleu du ciel, un beau sourire du bout des lèvres

Sophie !!! Je t’ai déjà dit 100 fois de faire avancer cette foutue chèvre et de la traire..Armand a faim ! J’vais quand même pas lui tirer les pis moi-même, si ?

Ca secoue par la, haut, et c’est tout sauf un sourire que j’ai la d’vant moi..Ca donne pas envie d’ouvrir l’œil !

Et ce soir je m'endors au pays des merveilles (ilona)

Dormir..laisses-moi dormir. Je ne veux plus rien savoir ! Plus rien entendre

Raz le fion
Plein l’os
Les glaouis fripés

J’ai plus envie d’être gentil, ça sert à rien sauf à se faire entuber encore plus profond ou à se faire pisser dans la main…
Je n’ai plus envie d’entendre des reproches
Je ne veux pas me confesser..trop tard je l’ai fait,j’espère que le cardinal s’en remettra…un jour. Il en a vu d’autres hein hein ? Dîtes moi qu’il y a pire que moi !
Non mais parce qu’il en a poussé une tronche quand après m’avoir demandé de me mettre à genoux,je lui ai demandé si c’était pour une sucette…

Bref on en a eu pour des heures et c’est là que mon mal de crâne a commencé. Dit-lui que t’es gourmand avait-dit Tibère, ca veut tout et rien dire..Mais le cardinal n’était pas dupe et moi comme un con j’ai tout déballé…
Nan, vraiment pas le moment d’ouvrir l’œil, là, je veux la paix !
Promis,je me taperais plus jamais des jumelles ni de mâles, tout se que vous voulez mais laisses-moi dodoter !

Et les alpes helvètes me rentrèrent dans la gueule
Une fois
Deux fois
Trois fois
Qui dit mieux ?
Adjugé !
J’ouvris les mirettes .

Le genre d’effort qui demande toute l’énergie possible, encore faut-il pouvoir le tenir ouvert et heureusement que j’en ai qu’un !

Ce serait pas Khalan, la par hasart ?

Le cerveau retourné comme un lendemain de la veille, avec en prime un truc qui me dégouline dans la nuque..
La bouche pâteuse, impossible d’articuler le moindre truc cohérent et la vision est triplées

Kha..an ? e..oua ?

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What does the fox say ?

Aliixendre

Et il avait ouvert l’œil. La pupille dilaté qui ne semblait répondre à aucune stimulation de mon doigt. J'avais passé assez de temps au dispensaire pour voir comment faire, mais là bas soit le patient était mourant et on avait beau lui retourner la paupière pour tenter de percevoir une stimulation rien ne se produisait, soit la douleur l’électrisait dans tous les sens et c'était soirée disco dans l'orbite du malheureux.
Je m'étais assise sur notre plate forme de fortune le souffle toujours court. La tête du rouquin posé sur mes genoux en appui contre la roche. Je me voyais mal le balancer sur mon épaule à la façon d'un gorille pour le remonter.
Et me*de, qu'est ce qu'on foutait la.

Un œil rien qu'un au précipice, c'est haut. Allez savoir pourquoi je pousse le vice à jeter une pierre à ma portée. Et je guette, j'attend le l'impact du projectile contre le sol. C'était couru rien.
Alors je me prend à parler toute seule parce que j'ai pas envie d'être seule ici, parce que j'en ai plus rien à fiche du pourquoi je suis arrivée là, je veux qu'on reparte. Je veux que tu te redresse, je veux que tu me fasses la courte échelle et qu'on rentre.

Tu veux bien qu'on rentre hein ? Tu crois pas qu'on devrait y aller ?
Fait frisquet ici, on est en plein courant d'air.

Et de te couvrir de mon châle dont les pans se soulèvent à la manière d'un goéland version corbeau qui prend son envole déployant ses larges ailes.
T'es beau mon goupille ailé, je ne peux pas m'empêcher de me faire la réflexion.
Les traits fins, la peau diaphane, mais qu'est ce que tes couinements gâchent le tableau.

Lest' réponds moi, tu t'sens comment ? Tu peux t'relever ?
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Merci à Jd Eliance pour le magnifique kit Ban'

Lglvh

Tu me fais tourner la têteuh, mon manège à moi c’est toi*…
Avec la nausée qui va avec

Sauf que voilà, la belle prend plaisir à me coucouner, ma tête de renard à l’agonie, posée sur ses genoux, j’en ronronnerais presque de joie, la queue en panache.

Mais qu’est-ce qu’elle me veut celle-là ?
T’es qui, toi ?
On s’connaît ?
T’es fille à qui ?
T’as ou les vaches ?
Pourquoi ta jumelle parle en même temps que toi.
A deux vous n’êtes pas capables d’articuler comme il faut vu que je comprends qu’un mot sur huit.

…tu crois
Frisquet…
…réponds
Relever… ?

Non moi c’est Lestat, pas Frisquet ni Bouba, par contre, elle tombe la blanche blanche neige*…Frisson

Sur les monts quand le soleil
Annonce un brillant réveil
Et prédit un plus beau jour*

…Plop…

Les vaches mauves, elles emballent les cacahouetes euh non les noisettes*
…A moins que se soit la marmotte….

J’ai de la peine à articuler et comprendre se que je déblatère, peut-être parce que ça n’a aucun sens et que le goût metalique du sang me colle au palet

J’empoignais la belle par le col, plantant mon œil couleur menthe a l’eau devenu noir comme le trottoir* directement dans son décolleté.

Hooo marie !
Si tu savais !
Tout le mal
Que l’on me fait !
Ho Marie et si on attendait*
Que Louis vienne nous chercher ?

Un autre soubresaut et le métal se transforma en bile..

Je suis maladeuh…complètement maladeuh
Je verse mon sang sur ton corps
et merd-euh ! t’en a plein la chemise..Désolé hein !Je connais une lavandière qui….
Et je suis comme un oiseau mort
Pax vobiscum Amen

Je regarde Khalou, la suppliant

Compagne de misère
Vas dire à ma mère
Qu’elle ne me reverra plus
J’suis un enfant perdu *

…et bien ma cocotte, on est pas sorti d’l’auberge, c’est moi qui te le dis.

• Edith piaf
• Allusion dessin animé Bouba
• Hymne national suisse
• Pub Milka
Eddy Mitchell
• J.Halliday
• Serge lama
• Complainte de Mandrin

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What does the fox say ?

Aliixendre

Y'a comme un goût amer,
En nous,
Comme un goût de poussière Dans tout,
Et la colère,
Qui nous suit,
Partout,

Y'a des silences,
Qui disent beaucoup,
Plus que les mots,
Qu'on avoue,
Et toute ses questions,
Qui 'n tienne pas,
Debout … *

Evidemment, il fallait que ca arrive. La chose qui me dégoûtait le plus, celle qui m'insuportait, le « « dégeuli ». Je suis capable de voir des horreurs. Des mutilés, des cadavres évicérés, je suis capable de panser, recoudre les chairs ou les cautériser avec cette odeur épouvantable de bidoche grillé qui va avec, je suis même capable de porter le coup fatal et de regarder dans les yeux de ma victime l'essence de vie s'envoler. Mais allez savoir pourquoi quand le corps se tort pour vomir sa bile j'ai l'estomac qui se prend pour une sauterelle.
Putain Lest'! Que tu mattes mes nibards, déjà que je trouve ca limite passe encore t'as qu'un œil... mais me gerber dessus !
Respirer et compter … dans ma tête le temps de faire passer la galette bretonne puis de dénouer ton foulard et de m'en essuyer le corsage.

- T'as du bol Lest', t'as vraiment du bol, un autre serait passé par dessus bord.

Hisse et ho, Santiano!
Dix huit nœuds, quatre cent tonneaux **

Si j'te connaissais pas si bien j'dirais que t'es complètement bourré mais je sais qu'il n'y a pas que ca, tu uses et abuses de l'opium souvent. Je me rend compte que je ne sais même pas si tu le fait pour de bonnes raisons ou si simplement ca te détend et pour le coup t'es détendu... de partout mais j'te veux pas, et si je suis là près de toi dans ce merdier sans nom c'est bien pour ca.

- C'est bien parce que c'est toi

Toi, toi mon toit
Toi, toi mon tout mon roi
Toi, toi mon toit
Toi, toi mon tout mon roi***

Quel est le meilleur moyen de se sortir de là ?
Parce que l'idée de génie ne va pas te frapper dans ton délire.
Puis arrêtes ton char mon grand, le vent se lève et je commence à me les geler.
Et de te bafouiller les joues trop blanche pour que tu ai le teint d'un bien portant. Le rosé c'est pas mal c'est tendance dans les boutiques de luxe puis ca te donne l'air d'un bienheureux.
T'es heureux toi, c'peut être ca la solution pour oublier, perdre la raison et se laisser dériver.

Et ces batailles dont on se fout
C'est comme une fatigue, un dégoût
A quoi ça sert de courir partout
On garde cette blessure en nous
Comme une éclaboussure de boue
Qui n'change rien, qui change tout *

Evidemment, là c'est pas l'moment alors aux grands maux les grands remèdes le me mets à beugler comme un âne. On ne peut pas être seul au monde quand même.

Au'cours!!!!!!!! On est là!!!!!!!!!!!!! Ya quelqu'un????????????
On a b'soin d'aide!!!!!!!!!!!!!!!
Répondez!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

* Evidemment. France Gall
** Santiano. Hugues Aufray
*** Toi mon toit. Elli Meideros
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Merci à Jd Eliance pour le magnifique kit Ban'

Tibere.

Il fallait que ça tombe sur lui. Non, il n'avait rien d'un sauveur, Tibère était même plutôt du genre à regarder le navire couler sans lever le petit doigt. Sa peau d'abord, c'était ce qui primait, il s'était fait comme ça, depuis la mort de sa mère, parce qu'il n'avait pas le choix, parce que pour survivre il fallait être le plus fort. Et puis...

Et puis, au hasard des destinées, il avait retrouvé son frère, le bouillonnant Lestat. De petit trublion malicieux, il était devenu un jeune homme aussi capricieux que tendre et sensible. L'aîné des Lioncourt avait fait son mea culpa* et aujourd'hui, les deux frères ne pouvaient plus se passer l'un de l'autre, Lestat lui avait pardonné de les avoir abandonnés et Tibère, petit à petit avait retrouvé un goût qu'il pensait perdu à jamais: Une famille.

Sa femme l'avait quitté? Il continuait sa route, avec son frère, son cousin et son fils. Les trois hommes de sa vie. Ironie du sort, lui qui était homme à femmes...

Quoiqu'il en soit, il aimait se promener, de préférence seul, mais ce jour là, le blond Lioncourt ne savait pas que sa solitude serait de courte durée et qu'un drôle de couple interromperait ses rêveries.

La voix qu'il entendait, il la connaissait, ce qui lui fit froncer le sourcil. Grincheux, il tendit l'oreille tentant de trouver d'où venait cette voix connue, très connue. Khalan! C'était Khalan! Il pressa le pas. Elle appelait au secours, l'angoisse l'étreignit: la jeune femme était enceinte et Deos seul pouvait savoir ce qui lui était arrivé. Il parvint, essouflé, sur le promontoire et avec consternation, tout en s'appuyant sur sa canne pour reprendre son souffle, il observa la jolie paire.

Et ben, vous faites une belle bande de bras cassés tous les deux ...

Ils étaient là, tous les deux, sur leur corniche et ils semblaient bien en peine, ce qui arracha un sourire au blond.

Vous faites salon, c'est ça?

Il retint un fou rire, lorgnant sur chacun d'entre eux.

*Mea culpa: terme latin qui signifie ma faute et qu'on utilise comme expression aujourd'hui. Faire son "mea culpa": demander pardon.

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[HRP : TRES LENT à la détente! Veuillez m'en excuser.]