Lglvh
Elle avait débarqué dans notre roulotte en pleine nuit complètement bouleversée et déboussolée. Je ne manquais pas de minquiéter, sachant pertinemment quelle était loin dêtre une poule mouillée. Elle passa la nuit avec nous sans que je puisse savoir se qui se passait vraiment. Elle sétait enfoncée dans des explications étranges, confuses et vagues. Sa façon de saccrocher à moi, de me faire promettre de toujours laimer quoiquelle fasse éveilla mes doutes. Et lorsque la lueur fusa sur laffaire, jeus limpression que le monde sécroulait autour de moi.
Tout vola en éclats.
Jaurais voulu que mon cur lâche, histoire de crever sans attendre et plutôt proprement. Je retins ma respiration attendant la délivrance mais dans un reflexe de survie, jouvris le bec gonflant mes poumons dair .
Raté
Je toisais mon interlocuteur à deux doigts de légorger et de faire pareil avec moi ensuite.
Tout sétait effondré et je narrivais plus à réfléchir souhaitant faire mal, très mal.
On tourna les talons, retournant chacun sur ses pas et les miens me portèrent au point de départ notre roulotte.
Ils dormaient à poing fermés, du moins je limaginais vu que ni lui ni elle ne bougea quand la porte dentrée grinça..
Lui dans le fauteuil, couvert de sa cape, elle allongée sur notre couche. De les voir si calmes, paisibles et si beaux ne calma pas la rage qui grondait en moi. Je n'eus ni la force,ni le courage de réveiller mon Loup et de me blottir contre lui en pleurant, cherchant sa chaleur et son réconfort..ET pourtant, ça aurait éviter le bordel qui allait s'en suivre.
Aveuglé, je létais, fou furieux, blessé et brisé fébrile parce que cest vraiment pas bandant de se faire mordre par une vipère, la veille.
Je pris à tâtons en essayant de pas faire trop de bruits, un arc, des flèches, une corde, un couteau, une bouteille dArmagnac et lentière réserve de chanvre de Louis.
Ho tient ? Se ne serait pas un reste dopium ça ?
Je sortis en trombe, sans oublier dêtre silencieux et refermais la porte le plus doucement possible.
Pendant que je méloignais du campement et menfonçais dans les bois, jétablissais dans mon crâne les plans les plus fous tout en buvant à même la bouteille se qui faisait que ma démarche zigzaguait de plus en plus.
Me pendre parait ça donne la trique
Me saigner au pied dun arbre cest trop douloureux
Me clouer contre le même arbre mais faut vraiment être doué pour réussir à se tirer dessus avec un arc.
Me noyer y a pas de rivières, ici
Lâchement, je voulais mourir
J'allais les abandonner tous...
Louis que j'aimais à la folie
Armand,Nicolas mon fils et le sien
mon frère,ma soeur..a vous dirais-je maman, se qui cause mon tourment..
Les écorcheurs...
Adieu...
*plop*
Un pigeon me parvint et oui les joies de la technologie médiévale.
Un grondement sourd après lecture
Tu peux tle foutau cul ton parchemin la !
Je finis par macharner en éclatant mes phalanges contre lécorce dun tronc mécroulant de douleurs, les mains en sang.
Je répondis à la missive tant mal que bien, avec un restant d'encre ,une plume miteuse et une écriture tremblante. Faut dire que j'avais pas vraiment prévu de me mettre à correspondre, sans compter les goutelettes de sang qui parsemèrent ma réponse. Je commençais un horriblement ridicule chantage, mais cétait comme ça. Et puis dabord, vrai quil avait sale gueule mon doigt foutu serpent.
Je bourrais ma pipe, battis le briquet et tirais abondamment sur lembout, noyant ma rage, mon chagrin entre deux bouffées dopium et dire que javais promis darrêter.
Confus, complètement pété, je sortis le couteau, mentaillais un poignet, pris la corde, fis un nud coulant, le passais autour de mon cou, regardais la branche..ha m*erde, jai oublié un truc la.
tout commencer...rien finir...trop lâche..trop bourré..trop drogué et trop fatigué...Ouh si c'est pas couillon, ça !
Je finis par mécrouler en hurlant laissant jaillir un flot amer de mon unique il et après mêtre tourné et retourné au pied de ce maudit feuillus aux branches trop hautes, je sombrais dans un sommeil sans rêves, frissonnant parce que le jour ou les nuits lorraines seront chaudes, les moules auront des gants.