Goddefroy
C'était donc clair, une bataille rangée s'installait au sein de l'atmosphère de la salle. Ce qui était bien, dans un premier temps, c'est que je n'étais pas passé à côté, et que par conséquent, je prêtais une attention particulière à chaque mot prononcé durant ce repas, et la signification qui se cachait derrière. Dans un second temps, c'est que cela restait assez enfantin dans l'ambiance, malgré certaines tournures peu appropriés à de jeunes esprits effarouchés. Et c'est bien conscient de cela, que j'écoutais d'une oreille les explications du Chancelier Gascon, qui n'était autre que le fameux recruteur. Honnêtement, après avoir pris conscience que j'avais tapé dans le mille avec ma question maladroite, je ne m'attarderais pas sur les détails. Puis faut dire j'étais le petit nouveau, l'invité au sein de ce groupe bien rodé qu'ils formaient tous les trois. Fallait tout de même pas faire tomber le masque de linsouciante innocence trop tôt.
Des confis-biscuits? Du Mont Saint Michel?
Stop stop stop, j'allais trop insister et en devenir gênant. Mais tout de même, je faisais d'un détail le coup de grâce. Rien que le fait de m'imaginer en train de consommer ces biscuits, que j'avais adoré et qui avaient tout de même été au coeur de la relation qui m'avait lié avec ma presque ex-épouse, tant elle portait un amour incommensurable à ces patisseries me donnait la nausée. J'sais pas c'était comme me replongeais dans ce mariage, alors que je ne m'en étais même pas encore sorti complètement.
Je crois que j'achèverai ce repas sur cette tourte, juste.... divine, et mes remerciements, qui je l'espère pourront être transmis à la fameuse Béatrix.
Et puis, sur vos conseils, j'aimerais parvenir à aller admirer la fameuse roseraie avant que la nuit n'ai le temps de m'en contraindre pour plusieurs heures.
J'espèrais qu'Alvira avait su profiter du court répit que la fin de ce repas avait su lui accorder, puisque dès lors, je tentais à travers des regards complices, de capter à nouveau son attention. J'adorais en général faire la visite des jardins lorsque les différents châtelains avaient à coeur de les rendre agréables, les roserais d'autant plus, mais même le plus niais parmi tous l'aurait comprit, les pétales et les épines auraient en temps normal pu attendre le lendemain. Sauf qu'en la situation, une fleur qui ferait pâlir la roseraie toute entière, de par son ardeur et ses piquants me narguait depuis de trop longues minutes par sa proximité rendue inaccessible par l'assemblée présente. Ségonzac m'avait laissé un petit goût sous la langue, mais j'étais rassasié depuis bien longtemps, et je ne demandais qu'une chose, y goûter à nouveau, goûter à sa présence. Pour cela, que l'on remette le couvert s'il vous plait.
J'ai bien peur de ne pas parvenir à trouver le chemin tout seul, et je ne voudrais pas réquisitionner de votre temps, comtesse Bella, alors que je suis sûr que vous pourriez l'user à de bien meilleurs usages. Je crains donc Excellence Alvira, que vous soyez ainsi contrainte de me faire le plaisir de m'y accompagner.
Cela vaut bien le compliment que je vous ai fait tout à l'heure, concernant cette belle rencontre faite au secrétariat d'état non?
J'avais ainsi mis fin au potentiel doute qui planait dans l'air, quant au fait que j'aurais pu être assez culotté pour parler d'une autre en ces lieux. Pour ponctuer ma phrase, je me levais avec lenteur, pour apercevoir avec joie, et un brin de surprise, qu'Alvira avait approuvé mon invitation, et me suivrait jusque dans les jardins. Le bon air nous avait jusqu'à alors réussit, et on pouvait le dire, avait su enrichir notre relation. Je saluais poliment les deux Gascons, en prenant soin de les remercier pour ce repas, et prenais instinctivement le chemin de la sortie aux devants d'Alvira. J'étais censé ne pas m'y retrouver, et c'est lorsque je faisais un brin tardivement ce constat, que je m'arrêtais pour laisser ma guide passer à mes devants. Une fois les lourdes portes de la salle à manger passées et refermées derrière notre passage, je sentis mon coeur se serrer à l'intérieur de mon torse rien qu'à l'idée de me savoir enfin seul en sa compagnie. Je me faisais bien trop souvent ce constat dernièrement, mais elle exerçait sur moi une certaine forme d'attraction qu'il fallait que je parvienne à maîtriser. J'y étais parvenu durant toute notre expédition qui nous avait mené jusqu'aux jardins.
Bella n'avait pas menti, les roses éclairées par les derniers rayons d'un astre essoufflé offrait un cadre sincèrement apaisant. Je pouvais ainsi, encore plus aisément m'adresser à la Gasconne. Et pour cela, j'avais choisi de la guider jusqu'à un banc en pierres, que japercevais devant.
Quelle idée avez-vous bien pu avoir lorsque vous avez soumis à votre nièce l'idée de m'inviter en ces lieux?
J'avais la voix moqueuse, le rire au bout des lèvres, alors que je sentais un brin de stupeur naître sur son visage.
C'est vrai, sans cela j'aurais logé dans une tente étroite, seul qui plus est, j'aurais mangé ces rares denrées qui nécessitent une rapide préparation et dont le goût est souvent.... approximatif, encore seul. Pour pouvoir ainsi passer ma soirée, devinez... Toujours seul.
Alors entre la situation actuelle et celle évoquée, c'était presque dur de faire un choix. La seule chose qui me fit basculer pour la situation réelle, c'est qu'à ce moment la , je pouvais passer ma main dans ses cheveux, pour descendre jusqu'à son cou, en prenant soin d'effleurer sa joue au passage. A ce moment précis, l'envie de l'allonger sur la pierre sous la pression de mon corps qui bascule et ainsi laisser libre court à mon attirance me bouffait littéralement les tripes. Mais c'est le dixième de raison qu'il me restait au fond qui parvint à l'emporter, pour que j'approche seulement mes lèvres à hauteur de ses oreilles.
Vous m'avez cruellement manqué depuis Ségonzac Excellence.
Je suis sûr que vous êtes loin de soupçonner l'intérêt que vous éveillez chez moi...
Un léger frisson que j'aperçus à peine me permit d'interpréter qu'elle était réceptrice à mes mots. Mes lèvres, si proches, ne pouvaient par contre pas se résoudre à laisser de nouveau naître la distance sans agir. Alors que mes paupières se fermaient machinalement, je laissais uvrer mon attirance qui se manifestait ce soir par des baisers fiévreux dans son cou. Pour ne pas céder d'avantage, je m'interrompis pour lui permettre de se nicher contre moi. Je sentais à sa respiration devenue plus lente qu'elle appréciait le moment et refuge qu'elle trouvait à mon contact. Ces quelques instants eurent pourtant l'impression d'avoir duré des heures. Peut être cela avait été le cas, me demandais-je lorsqu'elle dit.
Il se fait tard, et je crois que nous devrions rentrer.
Pas tord, pensais-je intérieurement en relâchant le contact que j'avais avec elle.
Peu de temps après, nous avions retrouvé respectueusement nos chambres. Tous deux nous avions réussit à préserver cet esprit, semblable à deux enfants qu'on protége, de façon à ce qu'ils ne se brûlent pas les ailes.
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Des confis-biscuits? Du Mont Saint Michel?
Stop stop stop, j'allais trop insister et en devenir gênant. Mais tout de même, je faisais d'un détail le coup de grâce. Rien que le fait de m'imaginer en train de consommer ces biscuits, que j'avais adoré et qui avaient tout de même été au coeur de la relation qui m'avait lié avec ma presque ex-épouse, tant elle portait un amour incommensurable à ces patisseries me donnait la nausée. J'sais pas c'était comme me replongeais dans ce mariage, alors que je ne m'en étais même pas encore sorti complètement.
Je crois que j'achèverai ce repas sur cette tourte, juste.... divine, et mes remerciements, qui je l'espère pourront être transmis à la fameuse Béatrix.
Et puis, sur vos conseils, j'aimerais parvenir à aller admirer la fameuse roseraie avant que la nuit n'ai le temps de m'en contraindre pour plusieurs heures.
J'espèrais qu'Alvira avait su profiter du court répit que la fin de ce repas avait su lui accorder, puisque dès lors, je tentais à travers des regards complices, de capter à nouveau son attention. J'adorais en général faire la visite des jardins lorsque les différents châtelains avaient à coeur de les rendre agréables, les roserais d'autant plus, mais même le plus niais parmi tous l'aurait comprit, les pétales et les épines auraient en temps normal pu attendre le lendemain. Sauf qu'en la situation, une fleur qui ferait pâlir la roseraie toute entière, de par son ardeur et ses piquants me narguait depuis de trop longues minutes par sa proximité rendue inaccessible par l'assemblée présente. Ségonzac m'avait laissé un petit goût sous la langue, mais j'étais rassasié depuis bien longtemps, et je ne demandais qu'une chose, y goûter à nouveau, goûter à sa présence. Pour cela, que l'on remette le couvert s'il vous plait.
J'ai bien peur de ne pas parvenir à trouver le chemin tout seul, et je ne voudrais pas réquisitionner de votre temps, comtesse Bella, alors que je suis sûr que vous pourriez l'user à de bien meilleurs usages. Je crains donc Excellence Alvira, que vous soyez ainsi contrainte de me faire le plaisir de m'y accompagner.
Cela vaut bien le compliment que je vous ai fait tout à l'heure, concernant cette belle rencontre faite au secrétariat d'état non?
J'avais ainsi mis fin au potentiel doute qui planait dans l'air, quant au fait que j'aurais pu être assez culotté pour parler d'une autre en ces lieux. Pour ponctuer ma phrase, je me levais avec lenteur, pour apercevoir avec joie, et un brin de surprise, qu'Alvira avait approuvé mon invitation, et me suivrait jusque dans les jardins. Le bon air nous avait jusqu'à alors réussit, et on pouvait le dire, avait su enrichir notre relation. Je saluais poliment les deux Gascons, en prenant soin de les remercier pour ce repas, et prenais instinctivement le chemin de la sortie aux devants d'Alvira. J'étais censé ne pas m'y retrouver, et c'est lorsque je faisais un brin tardivement ce constat, que je m'arrêtais pour laisser ma guide passer à mes devants. Une fois les lourdes portes de la salle à manger passées et refermées derrière notre passage, je sentis mon coeur se serrer à l'intérieur de mon torse rien qu'à l'idée de me savoir enfin seul en sa compagnie. Je me faisais bien trop souvent ce constat dernièrement, mais elle exerçait sur moi une certaine forme d'attraction qu'il fallait que je parvienne à maîtriser. J'y étais parvenu durant toute notre expédition qui nous avait mené jusqu'aux jardins.
Bella n'avait pas menti, les roses éclairées par les derniers rayons d'un astre essoufflé offrait un cadre sincèrement apaisant. Je pouvais ainsi, encore plus aisément m'adresser à la Gasconne. Et pour cela, j'avais choisi de la guider jusqu'à un banc en pierres, que japercevais devant.
Quelle idée avez-vous bien pu avoir lorsque vous avez soumis à votre nièce l'idée de m'inviter en ces lieux?
J'avais la voix moqueuse, le rire au bout des lèvres, alors que je sentais un brin de stupeur naître sur son visage.
C'est vrai, sans cela j'aurais logé dans une tente étroite, seul qui plus est, j'aurais mangé ces rares denrées qui nécessitent une rapide préparation et dont le goût est souvent.... approximatif, encore seul. Pour pouvoir ainsi passer ma soirée, devinez... Toujours seul.
Alors entre la situation actuelle et celle évoquée, c'était presque dur de faire un choix. La seule chose qui me fit basculer pour la situation réelle, c'est qu'à ce moment la , je pouvais passer ma main dans ses cheveux, pour descendre jusqu'à son cou, en prenant soin d'effleurer sa joue au passage. A ce moment précis, l'envie de l'allonger sur la pierre sous la pression de mon corps qui bascule et ainsi laisser libre court à mon attirance me bouffait littéralement les tripes. Mais c'est le dixième de raison qu'il me restait au fond qui parvint à l'emporter, pour que j'approche seulement mes lèvres à hauteur de ses oreilles.
Vous m'avez cruellement manqué depuis Ségonzac Excellence.
Je suis sûr que vous êtes loin de soupçonner l'intérêt que vous éveillez chez moi...
Un léger frisson que j'aperçus à peine me permit d'interpréter qu'elle était réceptrice à mes mots. Mes lèvres, si proches, ne pouvaient par contre pas se résoudre à laisser de nouveau naître la distance sans agir. Alors que mes paupières se fermaient machinalement, je laissais uvrer mon attirance qui se manifestait ce soir par des baisers fiévreux dans son cou. Pour ne pas céder d'avantage, je m'interrompis pour lui permettre de se nicher contre moi. Je sentais à sa respiration devenue plus lente qu'elle appréciait le moment et refuge qu'elle trouvait à mon contact. Ces quelques instants eurent pourtant l'impression d'avoir duré des heures. Peut être cela avait été le cas, me demandais-je lorsqu'elle dit.
Il se fait tard, et je crois que nous devrions rentrer.
Pas tord, pensais-je intérieurement en relâchant le contact que j'avais avec elle.
Peu de temps après, nous avions retrouvé respectueusement nos chambres. Tous deux nous avions réussit à préserver cet esprit, semblable à deux enfants qu'on protége, de façon à ce qu'ils ne se brûlent pas les ailes.
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