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[RP] Tribunal de Bretagne...

Erwann.de.naueriels
10/10/1463 - procès opposant Erwann.De.Naueriels au Duché de Bretagne

Erwann.De.Naueriels est accusé de trouble à l'ordre public.

Le juge attend le réquisitoire l'accusation
(à déposer sous deux jours ouvrables après la plaidoirie de la défense)


Acte d'accusation

Nous Ozane kerangal , actuel procureur de Bretagne , en ce jour du Samedi 10 octobre 1463, mettons en procès pour TOP , Erwann de Castel Volturno , pour violation de principes fondamentaux à l'esprit Breton et plus précisément ceux ci

c h 1 Article 1er : De la liberté de s’exprimer
Que chacun s’exprime à son gré pour dire le mauvais comme le bon, le pour comme le contre, l’insignifiant comme le pertinent, mais toujours dans le respect des Lois sacrées.
Celui dont la palabre outrepasse ses droits,
Finira très vite coi.

L’expression est libre en Bretagne sous réserve des exceptions faites par le droit et justifiées par l'intérêt de la Bretagne, du respect de la morale élémentaire et du maintien de l'ordre.

ch2 Article 1er : Du respect d’autrui et du bien commun
Le meilleur de tous les garants de la paix,
Est ce sentiment que l’on nomme respect.

Les libertés doivent s’accommoder avec le respect d’autrui, de son rang et de l’intérêt général. Les droits individuels ne doivent pas devenir des moyens de nuisance pour les autres, ni une entrave pour le bon fonctionnement de la société.

En effet depuis plusieurs semaines , se cachant derrière un âge jeune, (que nous qualifierons pourtant de mature et responsable puisqu’il annonce 15 printemps) pour justifier de ses actes , Erwann de castel volturno sème la discorde en salle de doléances , s'en prenant ouvertement aux conseillers ducaux et même aux ducs en fonction , haussant le ton , exigeant d'eux une certaine forme de disponibilité obligatoire , leur apprenant même leur travail sur un ton plus qu'hautain.

Votre honneur , la salle de doléances ne pourrait en aucun cas être prise pour une lice ou un tribunal et puisque Monsieur semble vouloir faire le jugement de tout un conseil ducal et même celui du directeur de la banque bretonne qui n'a pas été épargné , je pense lui en donner l'occasion ici même , qu'il se défoule à foison épargnant notre peuple de ce spectacle désolant et intolérable.

L'accusé peut faire appel à un avocat et je garde pour l'instant ma demande de sanction en attente pour le réquisitoire
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Première plaidoirie de la défense - déposée le 10 octobre

* Le jeune homme esquisse un sourire, alors qu’il reçoit convocation. La procureure trouve le moyen de le mettre en procès, elle a du temps, il faut croire. De toute façon, le verdict, il le connait déjà. La dépendance de la justice au Conseil Ducal n’est plus à démontrer.

Il se rend au tribunal, pour entendre l’accusation, tout de même. Trouble à l’ordre public ? Il reste de marbre. Lorsque l’on parle de son ton hautain, il reste muet également. Il faut croire que ses manières ne sont pas comprises. Ce qui l’amuse, est que l’onparle de respect, d’expression libre, mais qu’a priori, lui, il n’est pas libre de dire ce qu’il souhaite. Hausser le ton ? Là, il écoute avec attention, parce qu’il ne lui semble pas avoir haussé le ton, avoir râler, oui, ça, il le reconnaîtrait volontiers, mais hausser le ton ? Non… Il soupire légèrement, et se demande comment la procureure peu l’accuser sans apporter de preuves. Surprenant… Lorsqu’on lui donne la parole, il se lève alors et s’approche de la barre. *


Bonjour, Votre Honneur, Procureur.

J’aimerais quelques précisions, n’étant pas un habitué des cours de justice.

Tout d’abord, en effet, je souhaite un avocat. Pourriez-vous m’indiquer où je puis m’adresser ?

Ensuite, j’ai demandé protection du Duché pour une accusation de détournements de fonds… J’ai été menacé de procès par Messire Trilo pour détournement de fonds ducaux. J’aimerais savoir si le Duché approuve les menaces de procès pour une affaire aussi grave que du détournement de fonds. Puis-je savoir où en est cette histoire ?

* Il reste froid, distant, comme si tout ceci ne le concernait plus vraiment. Il n’en attendait pas moins de la part de ces personnes au pouvoir. *

Dans un troisième temps, j’ai porté plainte parce qu’en effet, en effet, un homme qui m’a insulté, ainsi que mes parents, par le biais de jurons bien sentis, et m’a accusé d’avoir détourné de l’argent du Duché. Cette plainte a été jetée d’un revers de main.

La procureure parle des articles de loi, les cite, précisant que chacun est libre de s’exprimer. Il ne semble pas que ce soit le cas, puisque je suis ici, devant vous, pour avoir osé parler publiquement. Elle parle également du respect et du droit commun… Le respect, contrairement à ce que vous pouvez penser, j’en suis capable. Mon ton est peut-être parfois agressif, mais je ne hausse jamais la voix, et je m'adresse avec respect aux personnes auxquelles je parle, mais en effet, pas comme à des amis. Nous n'avons pas gardé les vaches ensemble, comme le dit l'expression. Je m'en tiens donc à des propos courtois, mais sans plus. Je me vois mal taper dans l'épaule d'une personne et l'interpeler par un "he, toi !".

L’accusation prétend que j’ai manqué de respect, et Madame La Procureur m'a également accusé publiquement dans la salle qu'elle ne veut pas voir être une lice, d'avoir insulter une personne... un membre du conseil, qui plus est.

J’aimerais qu’elle en apporte la preuve. Je peux prouver que Messire Trilo m’a accusé, qu’il m’a traité de toutes sortes de nom, dont le plus gentil était « trou du cul » il me semble. Sans doute pourra-t-il confirmer avoir dit également que j’ai des tares congénitales, s’en prenant ainsi directement à mon sang. Bien que je sois bâtard, j’ai un père breton, dont je ne souhaite pas révéler le nom, et une mère vicomtesse, ne se trouvant pas en Bretagne. Alors je vous le demande, de quel droit ose-t-il insulter mes géniteurs ? Est-ce que sa personne, parce qu’il est vicomte, est au-dessus des lois que vous voulez m’imposer, et qu’entre nous, je respecte, même si certaines personnes ont pu avoir des impressions contraires.

Je note également que mon âge semble poser problème à la procureure. Il est vrai qu’en Bretagne, on ne peut être citoyen à part entière, et se sentir intégrer qu’à partir de 16 ans. Je n’y suis pour rien, ce sont nos lois, Procureur. D’autres pourraient vous dire que dans d’autres lieux et places, une personne de quatorze ans peut gérer une province. Tel n’est pas le cas icelieu, même si j'ai pu constater des... disons des exceptions. Ma formation sévère mais juste, l’enseignement que j’ai reçu, le fait que je n’ai pas perdu du temps à des jeux est sans doute pour quelque chose dans la maturité que l’on me reproche aujourd’hui.

J’ai une question, Procureure… En quoi, la maturité est-elle un problème ? En quoi mon jeune âge, et le fait que je ne puisse pas prétendre à la citoyenneté est-elle un problème pour vous ? Je ne dirais pas que ce n'est pas un problème pour moi, j'aimerais pouvoir m'intégrer, mais en quoi cela vous dérange-t-il ?

Revenons au sujet. Vous dites que l’expression est libre en Bretagne, dans le respect du bien commun et des lois sacrées. Rappelez-moi des sanctions prises par notre Duché contre ceux qui ont rendu Tréguier indépendante ? Pourtant, ce n'étaient qu'insultes, messages publics, et le chaos le plus total.

Je fais appel à la clémence du Juge, pour avoir osé défendre mon honneur, celui de mes parents, pour avoir osé vouloir aider l’Eglise, et pour avoir osé, comble de tout, demander que l’on puisse m’aider dans une transaction sans que cela ne prenne une éternité.

Les mensonges m’insupportent, ainsi que les menaces que l’on a proférées à mon encontre, sans oser aller jusqu’au bout, parce qu’à moins de les fabriquer, il n’y a aucune possibilité que j’ai pu voler de l’argent dans les caisses ducales. Cela serait pour moi la pire des infamies, et il n’est pas question que je fasse une telle chose. La procureure pourra sans doute confirmer que j’ai refusé une invitation à la révolte, puisqu’elle a menacé de procès la personne qui me l’a proposé. Je vous le redis, vous vous méprenez sur mes intentions, et sur mon comportement.

Encore une fois, mon ton n’a jamais été haussé, et j’aimerais que l’on m’apporte enfin la preuve que j’ai insulté un membre du conseil ou même Messire Trilo. Mon ton est germain, froid, et pas chaleureux, et même peu vous paraître hautain, mais il n'en est rien. Ceci, je le reconnais sans problème, que je n’ai pas les manières bretonnes, du fait de mon éducation différente. Je ne vois vraiment pas en quoi cela est une insulte envers les personnes à qui je m'adresse, hormis les incompréhensions qui en naissent souvent.


* Il retourne à sa place, et s’assoit, sachant d’avance qu’il va être condamné, alors que ceux qui ont fait bien pire, à savoir créer une mini guerre civile, n’ont même pas eu de procès. Taiseux, il attend qu’on lui dise où trouver un avocat, et en quoi il a bien pu insulter le Duché… parce que demander qu’on fasse un mandat, ce n’est tout de même pas exiger une présence et une disponibilité obligatoire, alors que c’est quelque chose qui prend à tout casser cinq minutes. *
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Servir et Protéger, ou périr.
A LA DECOUVERTE DE LA BRETAGNE
Ozane
Citation:
De la récidive

Une fois peut se pardonner,
Deux fois mérite une grosse fessée,
Trois fois et il faut achever.

La clémence n'est possible que pour les premières condamnations.
En cas de récidive les peines se doivent d'être aggravées sans ménagement.
En cas de récidives répétées les sanctions les plus élevées doivent être mises en oeuvre pour neutraliser les déments du crime une bonne fois pour toute, dans le sang et la douleur.

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Selenic
    Il y a des jours sans et des jours avec comme le disait l'adage. Le temps était plutôt agréable pour une journée d'automne, l'envie de flâner était à son comble et quoi de mieux que d'aller flâner dans les endroits publics pour observer le spectacle bien à l’abri du vent saisonnier ? Le tribunal, les affaires sans fin, les longs discours des avocats, ces ténors du barreau, le juge à moitié assoupi avec son maillet qu'il rêverait d'envoyer à la figure d'un parti ou de l'autre. Elle soupirerait presque de plaisir à ces idées. Jamais on était déçu d'un procès au mieux, il se terminait par une pendaison public voire le pilori. Vraiment dans les meilleurs des cas, on avait droit à une petite séance de torture en place publique devant une foule qui aidait volontiers à l'humiliation de l'accusé. Et dans le pire des cas, un procès se terminait simplement par des petits échanges vindicatifs. C'était vraiment le pire.

    Heureusement, dans chaque procès, elle trouvait une petite place à se mettre au fond de la salle, parfois, elle poussait une ou l'autre personne pour s'installer. Place, place, moi aussi j'ai mal aux jambes. La proximité réchauffait le corps dans une pièce mal-chauffée. En été par contre, elle préférait les procès à l'extérieur à l'ombre d'un arbre. Là, en l’occurrence, elle ne savait pas qui, elle ne savait pas quoi mais c'était un jour où elle s'emmerdait cruellement et n'avait rien trouvé de mieux que de suivre un procès de plus. C'est qu'elle commençait à prendre goût à ces choses-là. Manquait juste une petite collation pour agrémenter le tout.

    L'accusé ne semble pour le coup pas être très vieux. Elle penserait presque qu'il est encore dans les jupons de sa mère ou du moins pas loin. Bon, oui, elle exagère mais elle peut bien, ce sont ses pensées. Il aura probablement la clémence du Juge. ou du moins, ça lui paraitrait logique. Si elle avait du être condamnée pour un ton hautain, elle serait déjà morte depuis bien longtemps, oubliée dans une oubliette et affamée. Peut-être aussi qu'elle avait le corps pour se permettre un ton hautain. Il parait que les poitrines aident bien à faire accepter l'air snobinarde et prétentieuse. Enfin, là pour lui, le Juge semble être très masculin. C'était mal barré pour le gamin. Un pot de vin pourrait aider peut-être. La corruption n'avait jamais fait de mal à personne pour faire pencher la sainte Justice dans sa balance.

    Si elle avait su, elle les aurait tous enfermés au cachot les franc-comtois qui venaient lui marteler la tête à coup de plaintes tous les jours toutes les heures de son mandat de Prévôt. Elle aurait crié un grand " Au cachot !" Elle eut quelques minutes d'absence, plongée dans ses souvenirs. Petit soupir. Zut. Elle avait raté quoi? Bon, là, on dirait pas grand chose.

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Erwann.de.naueriels


Il ne l'avait pas vu ! He beh oui ! Une affiche placée sur son siège, après le début du procès, sans doute que la procureure avait voulu lui jouer une farce, toujours est-il que ce fut le fondement du jeune homme qui atterri sur l'affiche qu'il y avait sur sa chaise. Le pauvre n'avait vraiment rien vu, sans doute plongé dans ses pensées, comme souvent. Il rêvait d'un temps béni où les gens ne se cachait pas pour dire les choses, ou un chat s'appelait "chat", et pas "chatchuffit" ou salami, il ne savait plus...

L'essentiel n'était pas là. Nous remarquerons l'effort d'inclure une affiche dans un tribunal, mais comme il ne savait ni où, ni quand, ni comment elle était arrivée... il ne savait où, il faudra bien pardonner l'erreur.

Ce fut donc son popotin qui froissa la feuille délicatement posée. A dire vrai, il ne l'avait vraiment pas remarquée, et s'il l'avait vu, l'aurait-il traité pareillement ? Sans doute que non, tout de même, mais quand on ne sait pas, n'est-ce pas, difficile de deviner, lorsque l'on n'est pas de la classe des sorciers.

Revenons-en à l'affaire qui préoccupait le jeune homme en cet instant. Il avait beau se tortiller sur sa chaise pour tenter de déchiffrer les regards, tendre l'oreille aux murmures, rien à faire. Il ne se passait rien. Lorsque la porte s'ouvrit, il se tourna, toujours assis, et esquissa un sourire, vite transformé en légère rougeur sur les joues en entendant, que le Très-Haut lui soit témoin, le bruit d'une feuille froissée sous son postérieur ! Non, ce ne fut pas une dame qu'il vit entrer, mais un autre spectateur, à croire que le tribunal était une salle de spectacle.

Non mais la honte ! Je vous jure, pas possible de faire autant de bruit dans un tribunal... C'est donc en toute discrétion, du moins, il tente, qu'il soulève juste un peu son séant pour attraper de la main gauche l'objet du bruit plus qu'indélicat, le chiffonne un peu plus, pour en faire une boulette qu'il tente de faire rouler derrière lui, d'un coup de pied qui n'aurait sans doute rien à envier à des joueurs de soule.

La boulette arrivera sans doute dans les pieds d'un spectateur, ou pas, allez savoir, mais elle n'est plus visible du jeune homme, qui peut enfin, de nouveau, se concentrer sur l'objet de son procès.

Tendre l'oreille à nouveau, surveiller les lèvres, mais ne rien voir bouger et un silence qui laisse entendre les mouches voler, voilà ce qu'il arrive à percevoir. Ce n'est pas vraiment une surprise, mais pour le blondinet, c'est légèrement agaçant. Il n'y aurait plus que voir arriver son Mestre Chevalier, et ce serait le pompon.



EDIT : pour retirer le vilain encart hrp.
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A LA DECOUVERTE DE LA BRETAGNE
Erwann.de.naueriels
L'accusation a appelé Trilo à la barre
Voici son témoignage :




Il aurait préféré de ne pas devoir présenter un témoignage dans ce tribunal mais maintenant qu'il avait reçu la convocation, il se présenta devant la cours.

Dame et messire de la cours, j'ai eu affaire à l'accusé ici présent dans le cadre de mes fonctions de Directeur de la Banque Bretonne. Il voulait faire un transfert pour monseigneur Cathelineau et l'église bretonne. Je lui ai dis que la BB n'était pas compétente pour cela mais qu'il pouvait déposer de l'argent sur le compte de l'Iliz Breizh qui est géré par le même monseigneur, il pouvait ainsi profiter de l'argent quand il le désirait. Je lui ai dis que s'il souhaité effectuer ce transfert, il devait se rendre aux bureaux de la BB, qui se trouvaient à l'époque dans l'ancien chateau de Bretagne. Je n'ai pas eu de réponse pendant plusieurs jours...

Puis le messire est revenu me contacter très énervé en insinuant que je ne voulais pas faire son transfert, que je le faisais exprès car j'étais contre l'église, que je faisais trainer les choses en longueur, que je n'avais pas à le faire venir sur l'ancien site du chateau. Je lui ai toujours répondu dans la journée par courrier en lui indiquant tout ce que je pouvais faire pour lui. Quand au siège de la BB, ils se trouvaient là où ils se trouvaient à l'époque j'étais dans l'attente de leur déménagement. Puisqu'il était impossible de le messire de se déplacer dans les anciens bureaux, je lui ai signalé que je ne pouvais pas l'aider dans l'état et qu'il devait attendre la construction des nouveaux locaux qui par ailleurs s'est effectuée une semaine plus tard. Autre rage folle, autres insinuations sur mes compétences et ma franchise et grosses critiques sur la Bretagne en générale...

Une fois les nouveaux locaux construits, la peinture n'était même pas encore sêche qu'il s'y est présenté toujours énervé contre moi. Il a fait un arrangement avec la mairie de Rieux pour avoir un mandat et il avait effectué quelques dons de 50 écus au duché, pour 350 écus en tout. Enfin, il a présenté un document que le duché avait fait à son tour un don pour 50 écus, donc normalement 300 écus de dons.

J'ai taché de remettre de l'ordre dans tout son désordre et de bien comprendre ce qu'il avait fait. Je lui ai signalé qu'il avait fait un don de 300 écus en plus du mandat qu'il avait de la mairie de Rieux. Il est revenu avec dédain en disant que je ne savais pas compter et qu'il fallait rajouter non pas 300 mais 350 écus de dons au mandat. Je lui ai répondu que ce n'était pas clair et qu'il devait expliquer cette histoire des 50 écus en trop car je lui ai dis que cela paraissait pour de l'argent détourné. Je ne l'ai jamais formellement accusé de détournement d'argent, juste qu'il devait bien expliquer ce qu'il s'était passé dans les comptes, car il y avait un soucis.

Le messire est revenu à la charge avec son arrogance coutumière, pas compétent, pas digne de confiance, fait exprès de trainer et en restant sur ses positions qu'en aux comptes... Désolé mais après deux semaines à devoir le supporter, mes nerfs ont laché et j'ai dis des choses que je regrette.

Bref, pour finir, monseigneur Cathelineau s'est présenté à la BB, a réussi à calmer le messire et est d'accord avec mes comptes...

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A LA DECOUVERTE DE LA BRETAGNE
Selenic
    Alors qu'elle tendait la main devant elle pour vérifier l'état de sa manucure, une petite boulette de papier vient s'échouer contre son pieds. Un sourcil s'arqua sur son visage alors qu'elle releva la tête pour parcourir la salle des yeux: Qui était l'abominable coupable de cet affront? Evidemment, elle barra méthodiquement les suspects: Ce n'était pas le témoin à la barre. Il était bien trop loin et trop occupé à faire son discours. Le juge? Impossible. Quitte à envoyer un objet à la gueule: autant choisir un objet lourd et contendant comme son marteau. Bezoard n'était pas présent non plus dans la salle pour lui rappeler son gâteau aux noisettes même s'il aurait fait un coupable idéal. Il était forcément coupable de tout. Le nez de la blonde se fronça un peu. La foule de spectateur était réduite à un nombre qui ne comportant qu'elle. Le coupable était évidemment ...Le coupable ! Ou du moins l'individu de sexe masculin assis sur le banc des accusés. Elle soupira une nouvelle fois avant de se pencher pour se saisir du gribouillis froissé qu'elle déballa pour lire. La curiosité la perdra, c'était connu et, en l'état des choses, elle s'en moquait comme de sa première paire de poulaines qu'elle n'avait jamais eue.

    Avec lenteur, elle se leva de son banc dont le siège était devenu bien chaud et marqué par son fessier et franchit l'allée pour rejoindre l'accusé sur le banc des accusés - et s'assoir évidemment à ses côtés, le poussant un peu pour se faire une petite place -lui accordant un regard tout à fait sanglant et noir. Vous savez, ce regard qu'ont les mères quand leur progéniture fait une connerie? Qui c'est qui allait l'en empêcher en plus? L'avocat? Il n'était même pas là. Son père, sa mère, ses frères et ses sœurs? Il n'y avait apparemment encore personne d'une quelconque famille. En plus, c'était un blond. Facile à faire passer pour un membre de sa famille. Quoi? Mentir devant une cour était interdit? Et alors? Elle jurerait sur son honneur qu'elle s'était plantée tout au pire. Un enfant ou un autre, c'est pareil. Ils se ressemblent tous ces sales mioches. Toutes les mères le confirmeraient: On avait tôt fait d'échanger son bébé.

    Elle lui agita sous le nez la petite note pour lui coller comme s'il était un petit animal qu'on punissait d'avoir pissé à côté du torchon en soufflant d'un ton bas " C'est quoi ce bordel? T'as pensé aux autres? Non mais tu te crois où? Baisse les yeux, sois pas hautain. T'es sur le banc des accusés, merde ! On lance pas ses déchets dans le public!" Elle leva un doigt avant qu'il ne puisse parler " Et ne t'avise pas de me répondre, insolent!" C'était prévisible: Quand l'acné bourgeonnait sur un visage, quand la voix déraillait de l'adolescence, il était courant qu'un jeune homme réponde. Elle, elle faisait ça pour lui. C'était pour lui éviter la gifle maternelle que ses ordres fusaient. Trop bonne, trop bonne était Sel.

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Erwann.de.naueriels


Les femmes ? Toutes des folles !

C'était à peu près la pensée que le jeune Erwann aurait sans doute plus tard, mais il est concentré, du moins, il tente de rester concentrer sur le merveilleux silence qui suit la déclaration du témoin. Lorsqu'il sent qu'on lui donne un coup de reins, il se redresse, choqué, et oui, les contacts physiques, ce n'est vraiment pas son truc, et va pour protester, mais fait un mouvement vif du tronc vers l'arrière, s'attendant à une claque de la part de la dame qui lui parle.

Froncement de sourcils, genre "t'es qui toi ! Je te permets pas ! Tu te prends pour ma mère ?" Bon, en même temps, si sa mère était là, le sang de l'italienne aurait fait sans doute pire. Après tout, leur première rencontre s'était soldée par la main italienne sur la joue de l'italobreton. Fantastique rencontre dont il se souvient encore, mais cuisante la gifle qu'il avait reçu.

Il fait la moue, vu qu'il s'est fait légèrement poussé, à la limite viré du banc des accusés, et qu'on lui fourre un billet sous le nez. Avec horreur, il se dit que c'est forcément LA boulette qu'il avait envoyée valser !

Grumph ! Non mais les femmes ! J'vous jure, toutes des folles !

Oui, là, il le pense, alors qu'il lit la note qu'on lui balance sous le nez.

C'est sans doute à lui de parler, mais il attend que la procureure ait appelé les témoins. Visiblement, ils n'ont pas trouvé de preuve qu'il les a insultés. Bah oui, pas de bol, mais il leur a témoigné le respect, même s'ils pensent le contraire, il ne les a pas insultés.

S'il s'était amusé de la parodie de "nan mais moi, je l'ai pas accusé" du témoin, il n'en avait pas moins noté la presque excuse du vicomte pour les propos tenus. Bah voilà ! On y était ! Il avait tout de même fallu qu'on en arrive au procès pour qu'il reconnaisse avoir été bien trop loin.

Le môme est tout de même conscient que lui-même n'est pas exempt de tout reproche, mais pour l'heure, c'est la blonde qui pourrait être sa mère tellement elle est vieille qui le préoccupe.

Sérieusement, elle fout quoi là, la vioc ? Il grimace légèrement. Le regard noir lui rappelle vraiment celui de son italienne de mère, mais baisser les yeux ? Jamais ! Il n'avait rien à se reprocher, que d'avoir osé parler, encore et encore à la salle des doléances, en même temps, c'est bien à ça que ça sert, une salle de doléances, à se plaindre.

Bref, inutile de polémiquer, s'il ne veut pas faire en prime un scandale dans la salle du tribunal, et là, il sait que ce n'est pas la place pour ça, ni pour se plaindre, ni pour râler, et donc, encore moins pour faire un scandale qui ferait qu'il pourrait être jugé par contumace, non pas parce qu'il aurait fui, mais parce qu'on l'aurait expulsé manu militari.

Re-grumph ! Elle abuse la blonde ! Il donne à son tour un coup de reins du genre : "C'est ma place, nan mais ho ! Tu vas pas me faire asseoir par terre non plus ! " Oui, dans les pensées, la politesse laisse à désirer, alors qu'il lui murmure un léger : "
Chut, s'il vous plait. Nous sommes dans un tribunal, pas dans une taverne, Dame ."

Pfff et re-re-grumph ! Pas pour dire, mais là, il savait même plus où il en était. C'était perturbant tout ça. Bon, il devait parler ? Ou pas ? Il préférait attendre le réquisitoire de la procureure, et aviserait ensuite.

Grrrrr !!!! re-re-re-grumph ! Puisqu'elle est là, autant qu'elle serve à quelque chose, la blonde qui est venu lui faire la leçon de bienséance, en faisant, comme par hasard, presque foirer la totalité de son procès, en agaçant un peu plus, enfin, si c'était possible, les membres de la Cour. Il lui murmure alors de nouveau :


Vous avez déjà assisté à des procès ? C'est à qui là ? Au procureur, non ?

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Servir et Protéger, ou périr.
A LA DECOUVERTE DE LA BRETAGNE
Ame_la_boiteuse
Bien sûr je n'étais plus juge... enfin, plus en ce moment puisqu'en disponibilité pour des affaires honteusement politiques, mais quand meme j'étais là, dans la salle d'audience, parce que c'est plus fort que moi, même loin de la Cour de Justice, il faut que je traine dans les salles d'audience du tribunal ducal.

C'est donc anonymement que j'avais installé mon auguste derrière sur un banc plus bancal que moi, là bas au fond de la salle.
Le prévenu prétendu coupable était sur la sellette.
J'aimais bien la vue qu'on en avait d'ici ; ça changeait de celle que j'avais l'habitude de voir. Et puis ça permettait d'entendre la logique du petit peuple qui faisait ses propres réflexions et ses pronostics.
Ouais j'aimais bien etre là...

Et somme tout, ce procès me plaisait. Je me voyais déjà en train de le traiter en appel. Parce que oui, sans vouloir présumer du verdict, je sentais qu'on allait se tartiner ce procès en appel....

A côté de moi, un couple sortit une miche de pain, un morceau de lard et une gourde de vin, et se mit en devoir de leur faire un sort.

Ouais, j'aimais bien etre là...

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Mike.de.naueriels
Oh que oui, ça allait swinger dans ce tribunal. Autant dire, que le procureur avait tout intérêt à être en forme afin d'éviter tout vice de forme.

C'est dans cette mentalité que le Nauériels interviendrait dans le cadre de ce procès, surtout quand c'était son écuyer qui était concerné et que le duché mettait en procès un jeune homme alors que par le passé, l'injustice fut tellement grotesque et à la vue de tous que ce procès était une vaste connerie.

Après s'être préparé de sa tenue habituelle, il avait laissé son écuyer le devancer pendant qu'il discutait avec un message de l'Empire qui venait l'informer des dernières avancées du front, et ce fut ensuite l'heure de rentrer dans le tribunal de Bretagne qu'il n'avait lui jamais écumé et pourtant, il avait été mille fois plus rude avec le duché que ne l'avait été son écuyer, ce qui l'amusait encore plus en faite.

Il poussa la porte, fit une entrée à la hauteur de son personnage et s'installa en adressant un sourire d'encouragement à son écuyer d'un air de dire "Fait honneur à ton nom".

Un autre sourire fut affiché à la vue de Selenic, sa bonne Selenic, sa vieille souer d'arme sur qui il vint poser sa main.

- Les autorités ne sont point encore là ?

Puis de chuchoter "Pourtant ils sont prompt à coller des procès quand ce n'est pas du tout nécessaire."

Puis regarde l'affiche du code civil....ah ouais, surement une nouvelle réforme, on cause dans le vide et on attend.

- Elle est belle la vue hein.

Il avait dit ça à son écuyer, qui devait adorer, et déboucha la bouteille de whisky qui l'avait ramené pour l'occasion et se prit une petite gorgée puis la proposa à Sel.

- Un petit coup ou je dérange ?

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Selenic
    Lui dire la vérité ou bien lui mentir, elle se pencha à son oreille d'un air de confidence, tout en gardant un oeil sur le Juge "Là, normalement, c'est au Procureur mais votre procès est déjà foutu, z'allez être condamné: Z'avez pas payé le juge ni un gros décolleté " avec un ton tout ce qu'il y a de plus détaché avant de se remettre au fond du banc tranquillement. Quoi?Elle gênait? il devrait faire avec.

    Un sourire se dessina sur son visage à la vue de Mike. Un petit moment, une lueur étrange brilla dans son regard avant de reporter son attention sur le jeune homme pendant que Mike lui chuchotait probablement des formalités ou une connerie. Il n'avait pas pour habitude de dire des discours très sérieux. Silencieuse, elle l'observa déballer son bordel, notamment la bouteille d'alcool qu'elle saisit sans retenue avant d'en prendre quelques gorgées et de reposer la bouteille.

    J'ai cru que tu ne m'en proposerais jamais, égoïste.

    Sel avait ce petit mot pour montrer son attachement ou même son amitié aux gens. Oui, c'était une amie hors paire surtout pour rassurer les gens ou être affectueuse. L'affection, c'était pour les donzelles. Oui, mais le problème était qu'elle en était une aussi. La jeune trentenaire qui ne l'était pas tout à fait posa sa main sur la cuisse de l'écuyer en souriant à Mike, avec un petit air tout ce qu'il y a de plus innocent et pencha la tête sur le côté très légèrement.

    C'est à dire que ...Tu nous déranges Mike, un peu. Nous allions justement commencer les préliminaires.

    Elle approcha ses lèvres de la joue du jeune homme jusqu'à l'embrasser, terminant sa phrase dans un murmure sensuel et portant son regard plein de désir totalement simulés sur le visage de Erwan. Il n'était pas encore interdit de malmenés les innocents, qui lui reprocherait? Les puceaux, elle adorait les emmerder et même s'il ne l'était plus, il lui semblait un peu ..trop retenu ou trop impulsif. Elle remontait lentement sa main sur la cuisse du jeune homme. Vraiment, elle s'amusait dans les limites de la décence.

    ...Ah moins que tu veuilles participer Mike? Plus on est de fous, plus on rit.

    Elle lui fit un énorme clin d'oeil malicieux. N'était-il pas connu et reconnu que Sélène était le diable en personne? On lui vendait son âme, son corps et on y perdait même ses écus et pourtant, les gens étaient heureux de se faire escroquer par une blonde et ça les rendait heureux, vraiment très heureux. La blonde était en fait un ange. Un ange déchu mais un ange quand même.

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Erwann.de.naueriels


Nan mais screugneugneu ! C'est pas possible ça ! Voilà que son Mestre débarque, et pour un peu, on se croirait dans une taverne, d'ailleurs, ça sent la charcutaille, bref regard dans le fond, et il voit qu'en effet, ça ripaille, vu qu'il n'y a rien d'autre à faire.

La main de son Mestre sur l'épaule de la blonde à demi-folle, pour le moins, n'est pas vraiment pour le rassurer, mais lorsqu'il le voit sortir une bouteille, il se dit que son boss est plutôt détendu, et qu'il est là comme il pourrait être au théâtre, à savoir, à faire le joli cœur... ou presque.

re-re-re-re-re-grumph (j'espère que vous avez compté lenombre de grumph : il y a récitation à la fin et je ramasse les copies)... Voilà qu'on lui prête des intentions qui ne sont pas du tout, mais alors pas du tout les siennes. Pas qu'il a pas remarqué le décolleté hein ! Il l'a bien vu, le ... hum... 'fin vous voyez quoi... mais il a détourné pudiquement le regard, en puceau qu'il est, le pauvre môme. Pas vraiment la même réputation que son Mestre, le jeune écuyer.

Si la vue était belle ? Virage au rouge cramoisi, léger détournement de regard pour admirer l'araignée qui tisse une belle toile près de la fenêtre, contemplatif, avant de les regarder picoler en plein tribunal. Son patron lui aura fait voir à peu près tout et n'importe quoi. Le jeune homme reste coi pour ne pas dire concon devant la scène. Sérieux ? Ils sont obligés de faire n'importe quoi là ? Nan mais ho ! Grrumph (on en est à combien ?) Il grognerait presque, mais se contente d'une légère moue muette.

Une chose paraissait claire : ils se connaissaient les deux là, et Blondie venait de traiter SON Chevalier d'égoïste ! Nan mais elle est folle !

Les femmes ? Toutes des folles !

Et donc, Blondie venait de confirmer l'adage.

Il sursaute soudain, et manque de choir du banc, tentant d'éviter le contact au maximum, mais à moins de se lever en plein tribunal, et de manquer de respect à la Cour, il est coincé. Il grogne pour de bon cette fois, avant d'ouvrir des yeux grands comme des soucoupes !


Non mais ça va pas la tête !


Oups ! C'était sorti tout seul ça. Il faut dire que la blonde abuse un peu, beaucoup ? Non ENORMEMENT ! Elle est folle à lier, oui ! Sa joue le brûle où se pose les lèvres de la blonde, et...

... et il fond... comme de la neige au soleil. Parce qu'il avait trop chaud, qu'il avait l'impression d'être devant un champs de bataille, et qu'il...

Attrape la main avant qu'elle n'arrive au point culminant qui rend ses braies trop petites, alors qu'il murmure un
"Garce!" Mais là où elle le surprend encore plus, c'est quand elle propose à son Mestre de les rejoindre. Non mais ça va aller oui ? Il lance un regard noir à la femme, complètement choqué, mais bon, il peut pas nier que le simple baiser sur sa joue, un simple regard et une simple main sur sa cuisse ont provoqué des répercussions chez lui et sur son anatomie. Il fait la moue, grimace, respire fortement, et tente de garder la tête froide, même si vraiment, tout, mais alors tout l'empêche d'aligner deux pensées cohérentes de rang. Grrrr !

Les femmes ? Toutes des folles !

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Servir et Protéger, ou périr.
A LA DECOUVERTE DE LA BRETAGNE
Selenic
    Mon Dieu ! C'est que la blondissime ronronnait sous les réactions pubères. Un plaisir non-dissimulé marquait son visage narquois. Les yeux céruléens scrutaient jusqu'à la moindre rougeur du visage masculin. Il était presque mignon l'écuyer: La couleur cramoisie lui allait parfaitement bien. Elle baissa son regard sur la main qui tenait la sienne, empêchant son geste avant de relever la tête pour sourire au compliment qu'il venait de lui souffler. Garce, oui, c'était dans le fond ce qu'elle était et elle en éprouvait une certaine fierté. On lui avait que trop rarement complimenté sa gentillesse car cette dernière était rarement sans intérêt. Un fin sourire se dessina sur ses lèvres alors qu'elle approcha sa bouche de la sienne pour l'effleurer tout en douceur le temps nécessaire pour se saisir de sa main qui la tenait et serrer à son tour le poignet masculin. La déstabilisation était tout un art.

    Elle murmura à voix basse "Vous faites moins le fier maintenant" tandis que sa seconde main vient se poser sur la joue dans une tendre caresse pour le forcer plus que l'inviter à la regarder droit dans les yeux. Sel avait cette manie de commander, de jouer, de manipuler ou à l'occasion de sortir ses griffes pour éventrer une petite souris quand le jeu n'avait que trop duré. Et là, cette petite souris était extrêmement fragile...Pardon, facile à perturber. Chaque faiblesse qu'elle repérait chez un quelconque interlocuteur était une arme qu'elle avait grande joie à retourner contre son possesseur. Le pire de tout était qu'il ne pouvait pas fuir sans risquer de se prendre une sévère remarque du Juge et elle, probablement un procès pour outrage à la cour mais nous ne vivons qu'une fois n'est-ce pas?

    Sa bouche vient se poser contre la sienne pour l'embrasser d'un baiser calme. Hin hin... Intérieurement, elle ricanait. Il allait payer au prix fort de l'avoir quoi déjà? Envoyer une boulette de papier oui ! d'avoir été insolent et bien sûr, elle lui trouverait bien d'autres reproches. Quand ses lèvres quittèrent les siennes, elle prit quand même le temps de lui sourire pour dire d'une voix presque doucereuse


    Vous voyez, quand vous voulez, vous savez perdre votre air hautain.

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Erwann.de.naueriels






Les maudits yeux d'un azur presque ténébreux attiraient irrémédiablement les agates de jade du jeune écuyer. Il serrait les dents, vert de rage contre lui-même, contre son corps qu'il ne maitrisait pas aussi bien qu'il l'aurait voulu. Il le voyait bien pourtant, qu'elle était telle l'araignée qu'il contemplait un peu plus tôt, qu'elle tissait sa toile, la garce blonde.

Mais elle avait des yeux si beaux...

Grumph ! Il se redresse, du moins tente, et recule la tête autant qu'il peut pour éviter la bouche si charnue, si douce, qu'il devine savoureuse, tel le fruit défendu, sans pouvoir éviter que leurs lippes ne se frôlent, au désespoir du jeune homme, qui n'espère plus qu'une chose là : l'intervention du procureure qui pourrait le tirer de ce guêpier. Le sourire charmeur, la bouche attirante, il serait dit qu'il ne ferait jamais rien comme les autres. Déstabilisé ? On le serait à moins... Il venait de recevoir son premier "vrai" baiser, bon sans la langue, mais tout de même, dans le tribunal de Bretagne ! Sérieusement ? Il va faire envoyer un bouquet de fleurs à la Proc' pour la peine té ! De toute façon, là, son esprit est largement plus du tout dans la salle du tribunal, il est focalisé sur quelques détails : la voix chaude, les lèvres pulpeuses, le cobalt des prunelles de Blondie.

S'il faisait moins le fier ? Ah ça oui ! Mais si lui ne faisait pas le fier, il y en avait une fierté qui était au garde à vous. Il déglutit, tandis qu'elle le force à fixer son attention sur elle, par une main, un doigté qui lui coupe le souffle.

Les femmes ? Toutes des folles !

En vain, n'ayant pas vraiment l'habitude, fuyant les contacts humains autant qu'il le pouvait, et pour cause, il n'avait jamais compris l'attirance de ces couples qui copuleraient presque en taverne, il tente de fuir l'araignée, mais il est sans doute déjà trop tard. Le baiser lui fait fermer les yeux, savourant les lippes pulpeuses, en réclamant plus, pour le coup, alors qu'il ne fuit plus, tous les sens affolés, et surtout, l'envie de baiser cette bouche. Lorsqu'elle met fin au baiser, il ouvre de grands yeux, son regard se levant vers son Mestre, alors qu'il réalise ce qui vient de se passer, et essuie ses lèvres d'un revers de main.


Cessez, je vous prie. Vous êtes... vous êtes....


Bah il est surtout à court de mots, tétanisé par l'atrocité qu'il vient de commettre, par le lieu où ils se trouvent, et par cette femme qui le dérange, l'emmerde clairement, n'ayons pas peur des mots. Une garce ? Il était en dessous de la vérité ! Une catin ! Il est rouge de honte, vert de rage, bleu d'apoplexie, bref, il passe par toutes les couleurs de l'arc-en-ciel, abasourdi, et pour une fois... à court de mots.

Le jeune homme se frotte de nouveau les lèvres de sa main, comme pour effacer ce baiser, cette douceur, ce plaisir indécent... jetant un regard haineux vers Blondie. Il l'arbalétise du regard, entendez par là que si les yeux d'Erwann étaient des arbalètes, Blondie serait sa cible, et elle serait transformée en hérisson vu le nombre de carreaux qu'il aurait décoché ! Sérieusement !!! Non mais sérieusement ?

Il n'y avait qu'à lui que ça pouvait arriver, de se retrouver à recevoir son premier baiser dans un tribunal. Bravo pour la réputation du jeune homme qui se veut chaste... T'as presque réussi, Erwann. Là, c'est publiquement que tu viens de passer pour un coureur de jupons ! Il est scotché, terrifié à la fois, perdu par les manières de la femme, lui qui rêvait jusqu'à il y a peu de devenir Chevalier, se retrouve à choir de son piédestal pour la seconde fois, la première étant quand il a du renoncer à suivre ses commandements pour son parrain.


Vous êtes... insupportable.

Oui, bon, on pouvait s'attendre à mieux, mais les jurons ne font pas vraiment partie de son vocabulaire habituel. Garce étant déjà pour lui une injure au top... Mouais, il va devoir y remédier, pour sûr, c'est pas suffisant pour Blondie !

Les émeraudes recherchent de nouveau les azurées, et il soupire légèrement, lâchant la main de Blondie.


Cessez je vous prie. Nous ne sommes pas dans un lupanar.

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A LA DECOUVERTE DE LA BRETAGNE
Selenic
    Son regard suit celui de l'écuyer sur Mike à qui elle offre son plus beau sourire innocent par contraste au regard affligé du jeune homme. Sélène n'était pas détestable, du moins, rarement pour les hommes. On lui donnait même un certain charme au point d'en être dangereuse, ce qui avait le mérite de l'étonner à chaque fois. Elle? Dangereuse? Avec son petit gabarit? Sans armes hormis un petit poignard qu'elle avait à sa taille pour découper de la viande ou une miche de pain. La petite bourgeoise reposa son attention sur l'écuyer. Il avait probablement autant de fierté qu'elle mais savait-il seulement en faire bon usage? Blondie ne le croyait pas. Un sourire compatissant se traça sur son visage en l'entendant balbutier. Il essuyait ses lèvres comme si elle lui avait donné la peste. Non, la peste, c'était elle et non l'humidité que ses lèvres contenaient. Pourtant, elle était sûre qu'il avait tout au fond de lui apprécier le baiser. Son regard haineux en disait long. Et plus le regard était noir, plus l'amusement était grand.

    Insupportable. Il était décidément fort gentil. Blondie pencha la tête d'un côté, puis de l'autre avec une expression taquine. Elle n'était absolument pas vexée, elle. Pourtant, elle donnerait cher pour savoir à quoi il pensait. Elle était à des lieues et des lieues de s'imaginer qu'elle puisse être une des rares personnes à l'avoir embrassé, ignorant simplement tout de la pudeur et de la chasteté du jeune homme. A son âge, la brigande avait déjà commis aussi bien des crimes de luxures que de mensonges. Sa paume vient se poser une nouvelle fois sur sa joue pour le calmer, lui chuchotant "Chut, détends-toi ..." d'un ton probablement rassurant s'il avait été dit par une autre personne. Sel n'avait jamais tué personne ou du moins, elle s'était gardée de se faire accuser de ses crimes. Ni vu, ni connu. C'était ça toute la différence.

    Elle se pencha pour lui chuchoter à l'oreille " Je ne suis pas une catin" comme pour lui ôter ses doutes qu'elle avait devinés dans sa dernière phrase. Venant frotter son nez contre le sien avec un étrange sourire, elle poursuivit dans un murmure " Je suis Chevalier par contre" avec une petite voix enjouée. Son regard se posa dans le sien, sa main glissa pour se remettre sur sa cuisse alors qu'elle vient ressaisir ses lèvres pour l'embrasser avec plus de tendresse. Quoi? Elle abuse? Si peu ... Mais si elle n'était plus une putain depuis longtemps, cela ne lui retirait rien son ego qui ne supportait plus ce genre de sous-entendus. Ils pouvaient bien le penser d'elle mais certainement pas lui dire ni même le sous-entendre de loin

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Erwann.de.naueriels


Qu'il se détende ? Elle en avait de bonnes blagues, la blonde ! Il était tendu comme un arc, et désespérait d'entendre la voix du Procureur le sortir de là. Il grogne au regard compatissant de Blondie, fâché pour le coup, énervé, en colère, bref, en un mot la fureur le gagnait. Mais la fureur de quoi ? De la frapper ? Ce n'était pas dans ses manières de frapper une femme, et rajouter outrage à la Cour en se levant, n'était sans doute pas une bonne idée lorsqu'on est accusé de faire caguer le monde et que l'on se retrouve en procès pour inconduite. La bonne farce aussi que celle-là, c'est le Vicomte qui admettait l'avoir insulté, mais c'était lui qui était coincé sur le banc des accusés et qui venait de se faire violer les lèvres ! Oui, parfaitement ! Violé ! Il serre les poings, et les dents, et son visage se renfrogne.

La brûlure sur sa joue suite au nouveau geste de Blondie le désarme de nouveau. Elle ne pouvait pas savoir mais la première paume qui lui avait touché la joue était la gifle de sa mère, la seconde, toujours une main maternelle, mais plus douce cette fois-là, et la troisième, ici même, dans ce tribunal. Il fronce les sourcils, et attrape la paluche de Blondie.

Un haussement d'épaule fût la réponse du puceau à l'affirmation que Blondie n'était pas une catin. Il ne voyait qu'une chose : il allait forcément finir damné, condamné aussi d'ailleurs s'il osait intervenir trop vivement, et c'est un regard inquisiteur qui se porte sur son père. Lui, il le teste... Sur que c'est un test de son Mestre/Père. Une moue fait suite à une légère grimace, alors qu'il ouvre la bouche pour répondre quelque chose, mais reste une nouvelle fois sans voix à l'annonce du titre de chevalier. Hein ??? Ca, c'est Chevalier ? Ce truc démoniaque qui vient de souiller ses lèvres ? et qui...

Il sursaute à la main qui vient ne nouveau sur sa cuisse, et n'a pas le temps d'esquiver le baiser qui suit. Rageur, il mordille la lippe qui venait s'insinuer sur les siennes. A la tendresse, c'est un louveteau qui réagit, plantant ses crocs dans la chair pulpeuse, et... y prenant un certain plaisir. Encore plus furieux, parce que son instinct parle plus que sa raison, il s'écarte vivement, une nouvelle et brusque montée de chaleur provoquant un peu trop d'émotions et de réactions incontrôlées, tandis qu'il met ses mains en coquilles pour protéger son entrejambe. Mauvaise réaction, la chaleur n'est pas vraiment un bienfait dans le cas présent, il change donc aussitôt de tactique, pour attraper la main et la reposer sur la cuisse de la jeune femme... Ce qui n'est pas beaucoup mieux.

Un léger sourire en coin, et il laisse la main sur la cuisse de la jeune femme, se décidant à jouer, lui aussi, pour le coup.


Vous feriez bien de cesser. Vraiment. Ce n'est ni le lieu, ni le moment.


Il reste courtois, même si là, en cet instant, il n'arrive plus trop à se concentrer sur grand chose d'autre que le décolleté, les lippes charnues, les céruléens, la main... Bref, l'objet de son désir présentement indécent et complètement hors de propos. De toute façon, il est déjà perdu. Il a menti, il a baiser (des lèvres, mais il les a baisées, embrassées), et il n'a pas su protéger son nom comme il l'aurait voulu, sur demande de son Inquisiteur et Archevêque de Parrain. Il lui reste la luxure, et il aura à peu près tout fait contraire à son enseignement depuis toujours.

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