June
"Très bien, partez. Je n'ai pas besoin de vous."
Voilà les dernières paroles qu'elle lui avait adressées, alors qu'il partait, la laissant là telle une vieille chaussette. Fallait voir la gueule qu'elle lui avait tiré, aussi. Mais la tempête était passée. Voilà qu'il songeait à cette dernière scène, la dernière fois qu'il avait vu Rosalinde, la dernière fois qu'il avait claqué la porte.
Dommage qu'elle soit si loin. Il lui aurait bien envoyé une tonne de fleurs avec des dragées, puisqu'elle avait l'air d'aimer cela, et il se serait pointé avec une gueule de chiot qui vient de faire une bêtise et qui supplie de ses grands yeux qu'on le pardonne. Bref, il avait envie d'elle. Et il fallait bien l'admettre, aucune autre de ces donzelles qu'il avait fréquentées depuis n'avait été à la hauteur de la rouquine. Il sortit son visage du cou de la brunette qu'il avait dégotée ce soir-là, et il poussa un soufflement rauque tout en finissant la petite affaire qu'il venait d'entreprendre avec elle. Soupirant d'extase - il restait un homme -, il se laissa choir sur le corps de la femelle qui semblait comblée de ce moment. Elles le sont toutes, de toute façon. Relevant légèrement la tête après un moment de quiétude, il eut une idée.
"Tenez, passez-moi le vélin, l'encrier et la plume qui sont sur le guéridon, je vous prie." qu'il demanda à la brune, ce qu'elle s'empressa de faire sans poser de question. Au début, elle avait essayé de poser des questions. Puis, quand elle avait compris que sa seule réponse serait un coup de rein supplémentaire, elle avait finalement choisi de profiter de l'instant. Il s'installa à côté de sa partenaire du soir et posa sur son dos plat le vélin et commença son écriture.
Voilà les dernières paroles qu'elle lui avait adressées, alors qu'il partait, la laissant là telle une vieille chaussette. Fallait voir la gueule qu'elle lui avait tiré, aussi. Mais la tempête était passée. Voilà qu'il songeait à cette dernière scène, la dernière fois qu'il avait vu Rosalinde, la dernière fois qu'il avait claqué la porte.
Dommage qu'elle soit si loin. Il lui aurait bien envoyé une tonne de fleurs avec des dragées, puisqu'elle avait l'air d'aimer cela, et il se serait pointé avec une gueule de chiot qui vient de faire une bêtise et qui supplie de ses grands yeux qu'on le pardonne. Bref, il avait envie d'elle. Et il fallait bien l'admettre, aucune autre de ces donzelles qu'il avait fréquentées depuis n'avait été à la hauteur de la rouquine. Il sortit son visage du cou de la brunette qu'il avait dégotée ce soir-là, et il poussa un soufflement rauque tout en finissant la petite affaire qu'il venait d'entreprendre avec elle. Soupirant d'extase - il restait un homme -, il se laissa choir sur le corps de la femelle qui semblait comblée de ce moment. Elles le sont toutes, de toute façon. Relevant légèrement la tête après un moment de quiétude, il eut une idée.
"Tenez, passez-moi le vélin, l'encrier et la plume qui sont sur le guéridon, je vous prie." qu'il demanda à la brune, ce qu'elle s'empressa de faire sans poser de question. Au début, elle avait essayé de poser des questions. Puis, quand elle avait compris que sa seule réponse serait un coup de rein supplémentaire, elle avait finalement choisi de profiter de l'instant. Il s'installa à côté de sa partenaire du soir et posa sur son dos plat le vélin et commença son écriture.
Citation:
Chère Rosalinde,
Me voilà seul alors que je vous écris. Ainsi, mes pensées vont vers vous. Je vous espère en vie et en bonne santé, et surtout en sécurité.
Je tenais à m'excuser pour la dernière fois. j'ai fort mal réagi alors que vous espériez sûrement bien mieux de moi. Un soutien, des regrets de vous voir partir, du réconfort... Peut-être tout cela à la fois, ou peut-être pas. Quoiqu'il en soit, sachez que j'ai longuement regretté de vous avoir laissée ainsi sans ma compagnie, que vous aviez demandé par ce message quelques moments plus tôt dans la journée. A présent, vous voilà loin, et depuis Paris il sera difficile de me faire pardonner à vos beaux yeux.
Peut-être parfois faudrait-il arrêter de penser et agir tel que le coeur nous enseigne. Ce soir-là, j'avais grande envie de vous et de votre compagnie. Après tout, c'est là le meilleur langage que nous avons trouvé pour nous entendre, et l'apprendre un peu plus chaque fois sous vos draps n'a été que pur bonheur, soyez-en certaine.
Espérant que vous aurez ce message.
June.
Me voilà seul alors que je vous écris. Ainsi, mes pensées vont vers vous. Je vous espère en vie et en bonne santé, et surtout en sécurité.
Je tenais à m'excuser pour la dernière fois. j'ai fort mal réagi alors que vous espériez sûrement bien mieux de moi. Un soutien, des regrets de vous voir partir, du réconfort... Peut-être tout cela à la fois, ou peut-être pas. Quoiqu'il en soit, sachez que j'ai longuement regretté de vous avoir laissée ainsi sans ma compagnie, que vous aviez demandé par ce message quelques moments plus tôt dans la journée. A présent, vous voilà loin, et depuis Paris il sera difficile de me faire pardonner à vos beaux yeux.
Peut-être parfois faudrait-il arrêter de penser et agir tel que le coeur nous enseigne. Ce soir-là, j'avais grande envie de vous et de votre compagnie. Après tout, c'est là le meilleur langage que nous avons trouvé pour nous entendre, et l'apprendre un peu plus chaque fois sous vos draps n'a été que pur bonheur, soyez-en certaine.
Espérant que vous aurez ce message.
June.
Il plia le vélin et fit reposer l'encrier et la plume par la brunette. Il se leva un instant, entrouvrit la porte le temps d'appeler un servant et de lui demander de faire envoyer ça jusqu'à la Dame de Foulletorte.
Puis, imaginant dans de belles pensées que la rousse prenait la place de la brunette dans sa couche, il retourna à la besogne à laquelle la donzelle ne se fit pas prier.
Ah, les femmes. Toutes les mêmes.
Ou presque.
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