Lephil
Depuis que son propre comté avait envoyé par le fond sa luxueuse nave de plaisance, le gamin ne pouvait contempler le large sans que son sang ne bouille dans ses veines.
Ce jour là ce fut sa douce Owelie qui réveilla en lui l'appel du large plus fort que tout.
Mais lorsqu'elle lui expliqua avec enthousiasme le projet d'aller casser du pirate dans les Atlantiques pour le compte de l'amirauté, des pensées contraires livrèrent une bataille acharnée sous les cheveux ébouriffés du Phil.
D'un côté il y avait cette voix calme, posée et raisonnable qui lui disait:
« Quelle noble croisade contre les vils pirates des mers mon fils!
Tu vas retrouver ta mer.
L'aventure et le danger que tu aimes tant.
Et quand tu reviendras tu pourras être fier d'avoir uvré pour si glorieuse cause au service du bien! »
De l'autre cette voix grinçante et acide qui le tiraillait :
« Qwaaaa ???
Bosser pour les autorités ?
T'as pas encore pigé la leçon garçon?
Ça t'suffit pas que l'comté t'aie coulé ta nave après tout c'que t'as fait pour lui?
Quand t'auras bien risqué ta couenne c'est eux qui toucheront les honneurs et l'oseille!
Et toi le pauv'couillon on t'remerciera 'vec des belles paroles et un coup d'pied au cul!
Pis après y t'foutront au trou si t'insistes trop pour toucher ta paye.
Faut jamais faire confiance à ces gars-là! »
Le gamin sentait bien qu'il suffirait de quelques battements de cils de sa douce et d'un peu de miel pour le convaincre, comme à chaque fois.
Car s'il se plaisait à jouer les durs devant ses potes, il n'en était pas moins un vrai cur d'artichaut.
Alors il voulut demander conseil à sa Marraine.
Mais ô surprise!
Celle-ci s'était déjà engagée pour le voyage auprès du capitaine.
Et elle usait d'arguments beaucoup moins tendres que ceux de sa belle:
« Lephil !!!
Signez ici et point de discussion !! »
Le gamin se dit à lui-même:
« Mon gars... deux femmes contre toi tout seul...
J'ai bien peur que sur c'coup là tu fasses pas l'poids... »
Mais il fallait bien sauver la face.
Alors il négocia sec avec le capitaine.
Mais bien que paraissant honnête et loyal, celui-ci était dur en affaires et pas né de la dernière pluie.
« Mouais... faut voir... si y'a d'l'oseille à faire...
C'est bien payé comme boulot?
Bon...
Alors d'acc!
Si comme vous dites la Mirale m'aide à avoir une nave de combat j'marche dans la combine.
Mais 'tention hein!
J'fais pas le larbin et pas question que j'lave le pont!
T'façon ça sert à rien y va pleuvoir bientôt...
Allez trinquons marché conclu collègue capitaine! »
Le plus dur restait à faire.
Sauver son honneur devant sa belle.
Il la rejoignit et se campa fièrement devant elle, lui parlant d'une voix assurée:
« Querida!
Cette fois c'est moi qui décide !
Fais nos bagages parce que J'AI décidé qu'on embarque pour le voyage!
Non mais sans blague à la fin c'est qui l'homme ici, c'est moi ou c'est pas moi ?!
Euh... enfin... euh... si t'es toujours d'acc... sans vouloir te commander... ma p'tite douce... euh... alors t'es contente? »
.
Ce jour là ce fut sa douce Owelie qui réveilla en lui l'appel du large plus fort que tout.
Mais lorsqu'elle lui expliqua avec enthousiasme le projet d'aller casser du pirate dans les Atlantiques pour le compte de l'amirauté, des pensées contraires livrèrent une bataille acharnée sous les cheveux ébouriffés du Phil.
D'un côté il y avait cette voix calme, posée et raisonnable qui lui disait:
« Quelle noble croisade contre les vils pirates des mers mon fils!
Tu vas retrouver ta mer.
L'aventure et le danger que tu aimes tant.
Et quand tu reviendras tu pourras être fier d'avoir uvré pour si glorieuse cause au service du bien! »
De l'autre cette voix grinçante et acide qui le tiraillait :
« Qwaaaa ???
Bosser pour les autorités ?
T'as pas encore pigé la leçon garçon?
Ça t'suffit pas que l'comté t'aie coulé ta nave après tout c'que t'as fait pour lui?
Quand t'auras bien risqué ta couenne c'est eux qui toucheront les honneurs et l'oseille!
Et toi le pauv'couillon on t'remerciera 'vec des belles paroles et un coup d'pied au cul!
Pis après y t'foutront au trou si t'insistes trop pour toucher ta paye.
Faut jamais faire confiance à ces gars-là! »
Le gamin sentait bien qu'il suffirait de quelques battements de cils de sa douce et d'un peu de miel pour le convaincre, comme à chaque fois.
Car s'il se plaisait à jouer les durs devant ses potes, il n'en était pas moins un vrai cur d'artichaut.
Alors il voulut demander conseil à sa Marraine.
Mais ô surprise!
Celle-ci s'était déjà engagée pour le voyage auprès du capitaine.
Et elle usait d'arguments beaucoup moins tendres que ceux de sa belle:
« Lephil !!!
Signez ici et point de discussion !! »
Le gamin se dit à lui-même:
« Mon gars... deux femmes contre toi tout seul...
J'ai bien peur que sur c'coup là tu fasses pas l'poids... »
Mais il fallait bien sauver la face.
Alors il négocia sec avec le capitaine.
Mais bien que paraissant honnête et loyal, celui-ci était dur en affaires et pas né de la dernière pluie.
« Mouais... faut voir... si y'a d'l'oseille à faire...
C'est bien payé comme boulot?
Bon...
Alors d'acc!
Si comme vous dites la Mirale m'aide à avoir une nave de combat j'marche dans la combine.
Mais 'tention hein!
J'fais pas le larbin et pas question que j'lave le pont!
T'façon ça sert à rien y va pleuvoir bientôt...
Allez trinquons marché conclu collègue capitaine! »
Le plus dur restait à faire.
Sauver son honneur devant sa belle.
Il la rejoignit et se campa fièrement devant elle, lui parlant d'une voix assurée:
« Querida!
Cette fois c'est moi qui décide !
Fais nos bagages parce que J'AI décidé qu'on embarque pour le voyage!
Non mais sans blague à la fin c'est qui l'homme ici, c'est moi ou c'est pas moi ?!
Euh... enfin... euh... si t'es toujours d'acc... sans vouloir te commander... ma p'tite douce... euh... alors t'es contente? »
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