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[RP] Le Black Bow, son équipage, ses aventures.

Thelianverenis
Un nouveau départ

Sa vie mise en danger par un sinistre et inconnu boiteux, Thelian du fuir précipitamment sa masure de Bruges.
Il trouva inopinément refuge auprès de navigateurs au long cours rencontré dans un des bouges à marins du port, qui l'invitèrent à prendre place à bord.

Membre d'équipage

Mais à bord, guère d'oisifs. La nef, une fière caraque, est destinée à la guerre. Et Thelian doit apporter sa contribution à la bonne marche du navire.

Il est accueilli par une frêle matelote et un colosse qui s'avère être le capitaine.
Lui-même n'est habitué qu'aux travaux des champs et des mines qui lui permettent de tenir sa place sur les manoeuvres, mais qui ne l'ont pas doté de la musculature précise d'un combattant ou d'un gabier. Le percheron n'est pas un destrier, ni un chat sauvage, et les courbatures à la veillée ne sont qu'un dur rappel.

Canonnier (c'est jouer avec le feu !)

Le capitaine présente donc à Thelian son nouvel environnement. Le mess, la poupe près de la coquerie, les hamacs sous le pont, le saut à vomi, et le plus important, la Sainte-Barbe.
La Sainte-Barbe, où celui qui s'introduit avec du fer n'a qu'une issue : être éparpillé sur deux lieu-carrées en petits morceaux de chairs éparpillées avec ou sans esquilles de navire selon que la poudre prenne feu à cause d'une étincelle ou que l'équipage prenne le fautif.

Suivent la familiarisation avec le matériel, des pierriers à culasse sur baquets et quelques couleuvrines ultra-modernes en bronze, avec des boulets de fer, pour la chasse en proue. Et, clou du spectacle un ribaudequin, comportant sept tubes pour le mitraillage du pont ennemi

L'étoupe, les tampons de bois, le sable.... Bref beaucoup à apprendre avant d'apprendre à manipuler. Mais Thelian n'est pas seul dans cette dure tâche, car la jeune Narcysse veille au grain.

Le premier feu a été aisé et un bon apprentissage.
Le deuxième feu nous a mis à l'épreuve, mais nous avons vaincu !
Jeanjakou
Il avait continué à servir à bord, malgré les crises de nerf avec le lapin (contre lequel il gardait toujours une dent), les "plans" sans accroc du Phil et les changements survenus dans l'équipage. Il avait depuis quelques temps l'impression diffuse que les têtes avaient changé et que lui-même s'isolait de plus en plus dans les tâches qu'on lui donnait.

Il avait appris à la volée le nouveau rôle de Narcysse, l'une des rares personnes dont il connaissait encore à peu près le visage (exception notable du capitaine, naturellement). La vie n'avait guère changée, même lors du passage fugace dans le Nord où il n'en était pas même reparti avec la gueule de bois. Preuve, s'il en était, que le Breton s'était enfermé dans une sorte d'engourdissement que même la promesse d'une canonnade n'avait pas complètement excité.

Et pourtant... les ordres avaient fini par être donné : on s'en allait couler de l'Artésien. Y avait-il parmi eux des personnes de sa connaissance, croisés lors de pérégrinations dans ce royaume étranger de France ?

Il avait donc embarqué, comme d'ordinaire, chaussées de bottes un peu usagées trouvées lors d'une partie de pêche et résigné à mourir. Il en était là, le Jakou, lui d'ordinaire si gai et insouciant !

Mais il avait suivi les ordres, nonchalamment, avait fait équipe avec un copain de canon avec lequel il n'avait pas échangé dix paroles, tiré et contribué à couler du "félon", de l'Artésien, de l'Aristotélicien, ou toute autre être humain passant à porté de tir du canon du
Black Bow. Il avait même été légèrement blessé lors d'un échange de "bons procédés", au cours duquel la caraque avait elle aussi subi quelques dommages.

La main pansée et l’œil à peine brillant, il errait depuis plusieurs jours à Fécamp, où le navire avait fini par débarquer pour y être réparé. Installé dans une auberge pleine de puces, il avait reçu un laisser-passer, étonné qu'on pût seulement envisager de l'empêcher d'aller boire un coup de calva à Rouen s'il le désirait.


Manquerait plus qu'on empêche les pauvres chairs à canon à aller se soigner la panse au "Bar à Raymond" !

Il avait froissé son laisser-passer en crispant la mâchoire. Sa main le faisait toujours autant souffrir et il se sentait fiévreux. Que lui arrivait-il ? Pour quelle raison lui manquait-il cette énergie qui le remuait autrefois ?
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Isab95
L'expérience avait été plutôt excitante. Attaquer d'autres naves, un rêve secret enfoui dans les plus noirs méandres de son esprit, et voilà que c'était arrivé. Bien sûr ce n'est pas elle qui avait mis le feu aux poudres mais quand même.

Du pont, elle avait observé le spectacle, senti l'odeur de la poudre, avait attendu que la fumée se dispersât avant de voir le navire artésien méchamment troué s'animer comme une fourmilière avant de sombrer dans les eaux foncées.
Oui, c'était excitant, elle ne pouvait le nier. Son regard s'était tourné vers Kheldar qui savourait sa victoire et brusquement elle avait réalisé que c'était ça qui l'animait : vaincre, conquérir, gagner.

Depuis un moment, elle laissait cheminer en elle l'idée qu'elle faisait fausse route. Ils ne naviguaient pas ensemble, ni même côte à côte. Quand il était à la proue, elle était à la poupe, quand il était dans sa cabine à étudier les cartes, elle était sur le pont, quand il veillait, elle dormait et inversement. Ils naviguaient dos à dos mais jamais main dans la main.
Ce n'était pas ce qu'elle avait espéré et elle luttait contre la nostalgie qui la prenait en pensant à ses Flandres, à ses enfants, à une vie moins austère, plus passionnée.
Elle était femme avant d'être navigatrice, et le titre de "second" du Black Bow ne l'avait jamais rendue première aux yeux de cet homme.

Il fallait se rendre à l'évidence : elle avait presque lié sa vie à un homme qui ne lui disait rien de ses projets et qui la considérait comme un matelot en jupons.
Elle lui avait rendu service, il lui avait offert un lapin. Ils avaient partagé quelques rares moments d'intimité où chacun avait pris et donné ce qu'il lui avait convenu, ils étaient quittes, elle devait partir afin de ne pas continuer à attendre ce qui ne viendrait jamais et qui finirait pas la blesser un peu plus. C'était ainsi, c'était sûrement écrit, il était temps de retrouver dignité et de lui rendre cette totale liberté dont il avait besoin.
Elle avait toujours su quitter ses amants quand la tiédeur s'était installée, quand la confiance s'était enfuie, quand l'absence la tuait d'ennui.

Ses bagages étaient prêts, elle ne remonterait pas sur le Black Bow. Kheldar la remplacerait comme on remplace n'importe quel matelot, n'importe quel ouvrier, n'importe quel paysan, n'importe quelle maîtresse.
Elle emporterait les souvenirs des débuts séduisants, des rires avec l'équipage et oublierait cette solitude qui s'était installée jour après jour un peu plus lourdement.

Au loin elle vit Narcysse, lui sourit sans même qu'elle la remarque et regarda la côte normande au loin.
Puis attendit qu'ils arrivent en un port. N'importe lequel. La terre ferme...

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Thelianverenis
Les quarts s'enchaînent avec les sommeils de plomb.
Quand les uns veillent au grain les autres dorment.

Comment sur un si petit lieu où règne une telle promiscuité peut-on se retrouver si seul ?
Cela n'est pas aussi contradictoire qu'on puisse le penser.

Chacun doit vaquer à sa tâche, se sustenter quand il peut, où il peut.
Attraper son hamac dès que l'occasion se présente.
Lorsque la poudre tonne et que le combat approche, alors c'est un bel unisson.
Jeanjakou
Il avait fini par remonter à bord, sans regrets. La ville de Fécamp n'avait pas beaucoup amélioré son humeur, ni ses sombres pensées. Peu à peu, il s'enlisait dans la solitude et perdait davantage goût à la vie. Malgré lui, sa main avait guéri, sans qu'il fît grand-chose pour la soigner.

Certaines personnes n'étaient jamais remontées à bord, d'autres avaient pris leur place, et pourtant Jean avait à peine remarqué le changement. Ils naviguaient toujours, recevaient régulièrement leurs ordres et avaient des tâches à accomplir. Heureusement d'ailleurs, car sans cela, le Breton se serait sans doute laisser dépérir.

C'était la nuit. Il avait fini son quart et s'apprêtait à s'endormir comme une bûche, épuisé de fatigue tant physique que nerveuse. Il marchait sur le pont presque comme un somnambule : les mois passés à bord lui avaient appris à connaître l'emplacement de la moindre ficelle, de la moindre embûche susceptible de le faire choir comme un vieux tronc mort.

Il aperçut soudain une ombre qui marchait près de lui. Il sursauta, presque effrayé d'être si proche d'un être vivant en une heure aussi tardive. Il chuchota quelques mots à l'inconnu, s'assurant par là qu'il n'était pas encore complètement fou :


Pss ! Hep ! Vous là-bas...
Narcysse ? C'est toi ?

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Narcysse
Une fois le Black remis à l'eau, tout l'équipage reprit sa routine.
Au mess, sur le pont, au dortoir, ils se relaient dans des échanges généralement brefs. Naviguer sur une caraque n'est pas chose aisée et quand le repos leur est accordé, ils sombrent tous aussi vite les uns que les autres, bercés par le mouvement perpétuel des vagues.

La jeune Narcysse est nommée quartier maître depuis quelques temps, elle est donc la plus à même de les voir tous plus souvent que ses autres compagnons. Peut-être plus souvent que leur Capitaine même. N'ayant plus de second à bord depuis le départ d'Isa, que la brunette a prit avec un certain pincement au coeur , c'est donc à elle qu'il délègue la distribution des taches et les attribution de postes. Evidemment, elle est encore trop peu expérimentée pour seconder réellement le Capitaine. Alors il lui fait des listes de choses à faire, à dire, à préparer et elle s’exécute en prenant soin de ne rien laisser au hasard.

L'équipage est réduit mais les deux dernières recrues sont prometteuses. Thelian et Sam' accomplissent leurs taches en temps et en heure tout en apprenant vite .
Lyza, bien que très discrète (chose qu'elle peut comprendre vu le temps qu'il lui à fallut à elle même pour se rapprocher de ses compagnons.) n'est pas en reste. Elle fait ce qu'elle a à faire et c'est ce qui compte.

Mais la petite fleur s'inquiète.
Elle et Jakou sont " les vétérans du Black Bow" d'après le Capitaine. Et c'est pas totalement faux vu que de l'équipage au départ de Montpellier, il ne reste qu'eux deux. Sauf que le breton, il se fait plus que discret depuis un certain temps.
Elle a bien remarqué qu'il n'était pas au top de sa forme.Même pas il a demandé de l'aide pour soigner sa main blessée durant la bataille navale. Il ne traîne plus au mess et erre sur le navire comme une coquille vide. Il n'a même pas bronché quand le Capitaine lui a annoncé qu'il serait peut-être envisageable qu'ils coulent du navire breton! Et ça, Narcysse elle a trouvé ça bizarre.

Elle n'aime pas le voir comme ça. Après tout, s'il perd gout à la vie en mer, elle sera l'unique vétéran. Et c'est un titre qu'elle aimerait bien partager encore longtemps.
Alors, elle a réfléchi longtemps à comment elle pourrait lui refiler un peu d’enthousiasme. Faut dire que sans Le Phil à bord, c'est calme et elle ... bin c'est pas vraiment une bout-en-train dans l'âme ...

La nuit tombe doucement, c'est un soir comme les autres sur la caraque de guerre. La plupart des matelots sont en train de dormir, tout est calme sur le pont. S'ils étaient sur terre, un loup hurlerait surement à la lune pour rajouter un peu de mystère au tableau. Mais bon ils sont en mer et là ... bin ya juste le clapotis des vagues qui viennent se fendre sur la coque.
Elle attend, cachée derrière des barils, que Jakou se mette en route pour sombrer dans les bras de Morphée. Quand elle l'a en vue, elle se couvre entièrement d'une grande toile brune qu'elle a préalablement troué au niveau des yeux et se plante devant lui, à quelque mètres.
Le ciel est sombre ce soir et c'est parfait. Il ne devrait apercevoir qu'une espèce d'ombre un petit moment.


Pss ! Hep ! Vous là-bas...
Narcysse ? C'est toi ?


Elle arrête de balayer l'air de ses bras, bouche bée sous son déguisement de fortune.

Merdum! il m'a reconnu! Mais non, c'pas possible ...

Elle fronce sourcils et se convainc qu'il a dit son nom au pif. Elle zigzague légèrement jusqu'à lui , battant l'air de ses fausses ailes ,en prenant la voix la plus tremblotante et la plus grosse possible.

JjjjAaaaaKouuuuu houuuuu houuuuuu

Elle le contourne en essayant de garder son sérieux et retourne se planquer derrière le mât qu'elle escalade tant bien que mal, sa toile plus grande qu'elle n'aidant pas.

JJJJEAAAAaaaaan le JjjjaaaaaAAAKOOOOUUUUUUUU houuuuu houuuuu houuuuu

Elle arrive à la première vergue tant bien que mal et s'y perche en s'agrippant aux cordages.

JE SSSSSUIS L'AAAAME DU BLAAACK BOOOOOOW

Elle termine sa phrase une main sur la bouche pour ne pas éclater de rire tellement elle se trouve ridicule. Bon, elle n'arrivera peut-être pas à lui faire peur, mais si elle réussi à , au moins, le faire rire, elle sera déjà super contente d'être allé jusqu'au bout de sa connerie.
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Thelianverenis
Thelian dormait profondément dans son hamac, harassé par une journée de labeur.
Habitué désormais au roulis et aux cris des oiseaux de mer, il arrive à dormir dans presque toutes les circonstances.

Mais là, un bruit soudain, presque un cri.
Ce n'est pas le sifflet de bosco auquel Narcysse s'essaye pour diriger la manoeuvre.
Ce n'est pas le mugissement des roues de la charrette de l'Ankou dont son compagnon breton a dépeint un portrait terrifiant.
Ce n'est pas non plus le hurlement d'une celtique banshee annonçant un trépas prochain, Non plus qu'un un couinement porcin

huuuuuuuuuuu houuuuuuuuuu
Il lui semble reconnaitre cependant la voix de la jeune femme.
Pourvu qu'un malheur ne soit arrivé !
Ship !! A big boat ! entend-t-il
Thelian se rue sur le pont, pensant la collision prochaine (ne sachant pas trop ce que puisse être un big boat), il s'étonne d'entendre parler anglois, lui-même n'ayant découvert que fortuitement qu'il avait du connaitre cette langue dans son passé d'amnésique.
En effet, il se remémore cette soirée arrosée de Calva à Fécamp, où, sautant sur la table et à la surprise de tous, surtout de lui-même il s'était mis à entonner une chanson à boire de moissonneurs anglois.

Voilà qu'elle lui arrive à nouveau dans la tête et qu'elle ne veut plus partir
"Your hay it's mow'd and your corn is reap'd, your barn will be full and your howel heap'd ! Come boys come ! Come boys come ! And merrily roar out our harvest home !"
https://www.youtube.com/watch?v=c_XfmC3TwoY

Ce n'est guère le lieu pour chanter cette chanson de fermiers, mieux vaut une sea shanty, une chanson de marin !

"Haul on the bowline, The bo'lin' haul!..." (lent)
Thelianverenis
Aller ! Tous en choeur !
Jeanjakou
La réponse de l'ombre lui fit dresser les cheveux sur la tête :

JJJJEAAAAaaaaan le JjjjaaaaaAAAKOOOOUUUUUUUU houuuuu houuuuu houuuuu

Devenu pâle, Jean s'adossa contre le mât pour éviter de choir de peur. Etait-ce l'un de ces fameux spectres dont sa terre natale était peuplée ? Non pourtant, il aurait juré qu'aucun d'entre eux ne sévissait au large, et pourtant il ne rêvait pas !

JE SSSSSUIS L'AAAAME DU BLAAACK BOOOOOOW

Il déglutit, s'épongea le front. Il avait beau être pratique, et aristotélicien, le Breton n'en menait pas bien large face à la vision menue et à la voix profonde.


Mais... Mais... Ben quoi ? Que me voulez-vous ?

Puis, un mouvement précipité annonçant l'arrivée d'un Thelian chantant dénoua la situation. Ou la compliqua d'un cran (tout dépend ici du point de vue). Le Jakou haussa les sourcils lorsque son compagnon proposa de chanter en anglais avec lui.

Saperlipouet-pouet !, marmotta le Tréguois.

Il fronça les sourcils et jeta un coup d’œil au "spectre", puis au Flamand. Il croisa les bras, plissa les yeux, réfléchit. Il jeta un nouveau regard à "l'âme du Bow", et, trouvant que décidément sa silhouette lui était familière, le désigna à Thelian :


Dis, un gars qui se fait appeler "l'âme du Black Bow", ça te dit un truc ?
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Thelianverenis
Ben, ça dépend, chus pas charpentier... J'aurais dit qu'ça devrait ben être un morceau de bois quelque-part....
Narcysse
Narcysse toujours perchée sur la première vergue, tente de ne pas éclater de rire mais c'était sans compter sur Thelian. Le voilà qui repart dans ses refrains anglois qu'il sort du fin fond de sa mémoire défaillante.
Perplexe quand à la suite de sa blague, elle pose ses poings sur hanches en prenant soin de ne pas lâcher le cordage qu'elle a en main.
Analyse de la situation: Jakou a eu peur et s'est prit dans son jeu. Jusque là tout va bien. Thelian débarque en chantant, l'air de rien et détourne l'attention de sa victime. Ça, ça va pas.
Qu'à cela ne tienne! Elle en aura deux pour le prix d'un.

Elle se dresse, les deux petits pieds nus sur la poutre de bois. Elle est prudente mais confiance. Elle s'est entraînée souvent à cet exercice alors que tout le monde dormait. Il n'y a aucunes raisons que ça ne fasse pas son petit effet.

La corde bien ancrée dans sa main, enroulé autour de son avant-bras, elle s'élance dans le vide. Dans ses répétitions nocturnes, elle réussi à chaque coup à atteindre le brancard du mât de misaine. Mais c'était sans compter sur son déguisement qui s'accroche à son perchoir et lui fait perdre son élan.


TREEEEEEEMBLEEEEZ MAAATEL[...]

Imprévu. Elle déteste ça. Et le temps qu'elle comprenne pourquoi ça ne marche pas, la corde glisse entre ses main, se déroule trop rapidement de son bras, abandonnant la quartier maître fantôme dans le vide.

[...]OOOOOOOOOOOOOOOOOO

Chance! ou pas.
Elle est pile au dessus de ses deux compagnons sur lesquels elle retombe comme une ... bouse ... mais légère quand même la bouse ...

Emmêlée dans sa toile,les trou des yeux sur les oreilles, étalée sur Thélian et Jakou, elle éclate de rire.
C'était pas du tout ce qui était prévu. Pas-du-tout. Elle devait donner l'illusion de voler ... c'est raté. Et c'est peu dire.

Bon, avouez que je vous ai fais peur un peu quand même, hein?
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Jeanjakou
Le Breton haussa les épaules et plissa les yeux pour réfléchir. Un bout de bois parlant ? L'idée pouvait être séduisante, mais peu probable. Peut-être que l'âme en question aimait le gâteau ? Soucieux de satisfaire le dogme, il sortit d'une poche un morceau qu'il conservait dans un morceau de tissu et commença à le déballer pieusement. Il était prêt à s'en défaire et à l'offrir pour calmer l'esprit du Bow. Mais les événements en décidèrent autrement : l'âme s'envola dans les airs, et tomba dans le vide.

Par tous les...

Horrifié, il avait reconnu Narcysse. Et elle chutait, chutait. Avant qu'il ait pu tenter un mouvement pour essayer de la rattraper au vol, elle atterrit lourdement (enfin, légèrement pour une chute lourde quand même) sur les deux matelots ébaubis. Un grand éclat de rire rassura le Jakou sur l'état de santé du quartier-maître.

Ah ben, heu, oui, hahaha ! c'était heu, réussi ! Ha ! Ha ! Ha ! C'était drôlement réussi... Ha ! Ha !

Il riait, mais davantage pour faire plaisir à la jeune femme que par réelle conviction. Il repoussa légèrement la jeune femme pour se relever. Il se rendit compte alors, pour son plus grand malheur, que son morceau de gâteau avait disparu.

Oh ! Narcysse ! Thélian ! L'heure est grave : mon gâteau a disparu !! Il faut le retrouver, c'est une question de foi !
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Thelianverenis
Du gâteau disparu, une enquête s'impose.
Mais comment cela peut-il être une question de foi ?
De foie peut-être ? Etait-ce un baba au calva ?
Ou un gâteau de foie....
Miam, je suis certain que les exocets (les géants en particulier) adorent le gâteau de foie.... Avec des quenelles et une sauce subtile.
Il est vrai que pour Thelian, il est l'heure du petit déjeuner et le coq a éteint ses feux pour la nuit....

Il essaye de se relever et aide Narcysse à faire de même.
Ce faisant il pose la main sur quelque-chose de mou qui se désagrège sous la main...
Légèrement tiède, il ne peut s'agir (encore) que d'un infâme guano d'Albatros....
En inspectant sa main, il se rendit compte que ce "guano" n'était pas gris, mais brun...
Jeanjakou
Sans attendre ses camarades, Jean commença son travail d'enquête. Il devait absolument retrouver cette part de gâteau, ou il ne pourrait jamais se pardonner une telle perte. L'air hagard, il tournait tout autour d'eux, persuadé qu'il n'avait pas pu tomber bien loin. Puis, remarquant que les jeunes gens se relevaient seulement quand lui était debout à leur tourner autour depuis plusieurs minutes, il rougit violemment et tendit - trop tard - la main pour les aider à se relever.

Mes amis, je m'emporte, et je vous oublie ! Mais je vous assure : l'heure est grave : j'ai perdu mon poudingue*.

Il agrippa nerveusement la main de Thélian et, au contact d'une matière spongieuse qui s'y était collée, la lâcha en grimaçant. Il regarda le jeune marin d'un air de profond dégoût et s'essuya la paume sur son pantalon. Puis, réalisant que la matière en question dégageait une bonne odeur, il fronça les sourcils, entrouvrit les lèvres en un o silencieux, soupira et finit par dire :

"Hélas, pauvre cake ! Je l'ai connu, Thélian, c'était un gâteau d'un moelleux infini, d'une délicatesse prodigieuse. Mille fois je l'ai porté dans ma poche ; et maintenant... cela me fait horreur d'y penser ! Mon cœur se soulève."**

Jean écrasa une larmichette, puis haussa les épaules. Tant pis : il ferait un gâteau à l'occasion, une fois arrivé à Bordeaux. Enfin, s'ils arrivaient en entier à Bordeaux et si ses talents culinaires se révélaient miraculeusement d'ici là...


[* : ici, il faut comprendre pudding, et non la roche sédimentaire (quoique...)
** : très librement adapté d'une adaptation française de Hamlet (W. Shakespeare, A5/S1)]

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Thelianverenis
Le groupe finit par arriver à Bordeau.

Thelian était fort désolé d'avoir ainsi malencontreusement écrasé le pouddingue de son ami de peine.

Je vous vois fort en peine par ma faute mon ami. Je crains de ne savoir exprimer mon regret à la hauteur de votre désespoir. Ce gâteau représentait-il quelque-chose de particulier, que vous le chérîtes ainsi ?

Le port était fourmillant d'activité, grouillant de gens affairés en toutes choses.
On pouvait de ci de là entendre des sabirs inconnus, des marchands, des nefs aux armatures étranges. Boutres, chébèques, galères côtoient cogues allemaniques, naves hispaniques, et barques bordées à clins des gens du nord.

Une telle promiscuité, un tel bourdonnement conjugué à la chaleur méridionale...
Thelian partit donc à la recherche de ses racines, écumant les auberges. Ecoutant les paroles. Une des maigres pistes étant la langue angloise, il tâcha de trouver des voyageurs dont elle est l'idiome.
De nouveaux indices il ne trouva point, mais il trouva une "amie" dont il se serait bien passée, la fièvre catalane.
Pendant presque deux semaines il vécut reclus, n'avalant que de maigres potages, évitant de fréquenter les lieux populeux : tavernes et autres.

Deux bons médicastres dévoués vinrent heureusement à son secours
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