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[RP] Le Black Bow, son équipage, ses aventures.

Hadelize
Depuis le départ trois semaines plutôt, chacun avait pris ses marques sur le Black Bow, plus ou moins facilement selon son aptitude à supporter le roulis.
L'océan atlantique s'était déchaîné quelques jours, la vie à bord fut difficile puis le calme revint.

Le Capitaine laissa sa place au Second-Capitaine après la tempête. Heureusement parce qu'il lui fallut s'habituer à la lourde barre faite d'acier et de bois. Un moussaillon restait à ses côtés pour l'aider.
Il semblait à la blonde que depuis plus de dix jours qu'elle vivait dans la cabine de pilotage, ses biceps avaient doublé. En rentrant à Bordeaux, elle pense s'inscrire à un tournoi de lutte.

L'équipage sous les ordres du Quartier-Maître qui savait se faire respecter, s'adonnent à la pêche.

Gibraltar approche. Hadelize sent l'appréhension de l'équipage mais la traversée se passe sans incident ou presque.
Et ce fut la Méditerranée, cette mer calme, d'un bleu particulier mais capable de grandes colères soudaines, qui les accueillent.

La première escale, Narbonne, approche. Ils longent les îles Pityuses, direction Barcelone.

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Pepin_lavergne
Pour être un beau bateau, c'était un beau bateau. Et pour Pépin qui n'était jamais monté à bord de quelque chose de plus gros qu'une barque, la Black Bow avait des airs de monument. Il était incroyable qu'une telle masse puisse flotter, d'ailleurs. L'Auvergnat avait toujours été impressionné par cet état de fait : même les choses les plus grosses flottaient.
L'installation s'était déroulée au mieux. Ils avaient leur petit coin à eux, que Narcysse avait parfaitement aménagé. Leurs affaires avaient été casées avec soin, et le petit lit de Tom ne risquait pas de chavirer à tout moment. Il n'y avait donc pas lieu de s'inquiéter, ni pour eux, ni pour leur fils.

Tout cela rappelait à l'Auvergnat les cabanes dans les arbres qu'il construisait étant enfant, en compagnie de son Oncle. Le confort pouvait paraître sommaire, mais lorsqu'on s'y installait pour de bon, on se rendait très vite compte que c'était confortable. Leur couche, à eux, garnie de plumes par les mains expertes d'Hélona, donnait envie de s'y allonger. Bien sûr, le dortoir se trouvait sous le pont, et nul ne pouvait contempler le ciel, la nuit, pour compter les étoiles avant de s'endormir. Mais ce n'était pas si gênant. Et en trois mois, ils trouveraient bien une nuit pour aller dormir là-haut. D'un autre côté, le roulis y était moins fort, ce qui était des plus appréciables. Car si l'estomac de Pépin était, jusque ici, resté bien accroché, il ne fallait pas trop lui en demander non plus pour l'instant.

Ils avaient fait connaissance avec la Capitaine. Et Pépin était bien décidé à lui accorder son entière confiance. Si elle avait su sortir son navire de la tempête qui les avait poursuivi depuis Bordeaux, Pépin était convaincu qu'elle saurait sans peine les tirer de tous orages malvenus jusqu'à Alexandrie. On n'entreprenait pas un tel trajet sans avoir une confiance aveugle envers ceux qui les y menaient. Un peu comme une brebis fait confiance à son berger pour la faire rentrer chaque soir à l'étable - comparaison paysanne due à son enfance passée auprès des moutons.

Le voyage en lui-même s'annonçait palpitant. Tout d'abord ils se rendaient en Turquie pour chercher un pèlerin abandonné, avant de gagner Alexandrie. Ils visiteraient ainsi deux pays nouveaux, inconnus, aux cultures différentes. Et cela emplissait l'esprit de Pépin de mille images fabuleuses. Ensuite, ils auraient l'occasion, tout au long du chemin, de voir danser les dauphins argentés. Et il avait hâte de voir de tels animaux. Peut-être même auraient-ils la chance d'apercevoir la silhouette - la plus lointaine possible - d'un serpent de mer, ou des sirènes qui agiteraient leurs nageoires depuis un rocher en tentant de les faire venir à elles - histoire que le navire se fracasse et qu'elles puissent gentiment les dévorer vivants. Mais il y avait aussi les travaux à accomplir à bord. De nouvelles tâches qui étaient, pour l'heure, encore inconnues à l'Auvergnat, et qu'il avait hâte d'apprendre. Hisser les voiles, les affaler, jeter l'ancre ou la remonter à l'aide du cabestan, situer le mât de misaine et grimper sur les vergues... Tant de choses à faire et à découvrir qui enrichiraient si considérablement ses connaissances ! C'était bien l'une des rares fois où Pépin avait hâte de commencer à travailler.

Et puis il y avait Hélona. Hélona, fille de la mer, dont les cheveux flottaient au vent comme une bannière. Hélona dont le ventre avait juste commencé à s'arrondir - il le sentait sous ses mains quand il lui touchait le ventre, et il le voyait lorsqu'elle ôtait sa robe. Hélona, son plus précieux trésor, sur laquelle il veillait avec attention. Il se rappelait comme si c'était hier... Le jour de leur rencontre, ou le lendemain. Elle lui avait confié vouloir partir pour Alexandrie, et il lui avait promis de l'y emmener. Ils venaient de se revoir après s'être mariés, tout à fait ivres morts. Et il lui avait promis ce voyage. Et enfin, après plus d'un an, il avait l'occasion de tenir sa promesse. Tout avait changé depuis leur mariage aviné. Ils s'aimaient, plus qu'il n'est possible aux mots de l'exprimer. Et ce voyage n'en était que l'une des preuves.

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Hadelize
Narbonne, le Languedoc, des ports pleins, demande d'accostage refusée et proposition d'aller soit à Uzès, soit à Barcelone.
Le Second Cap' envoie une demande d'accostage en Provence craintive pour ceux qui les attendent à Narbonne.
C'est son ami Pandacool qui lui parle du Seigneur de Nazareth qui a sa nave à quai et qui est de la même fratrie qu'elle, qui les sauve.
Echange avec leur Suzerain commun, demande fort peu ordinaire de la blonde au Capitaine du Revatio qui simplement parce qu'ils sont de la même mesnie, désamarre et leur laisse son anneau pour deux jours.
Parole donnée, parole tenue, ils accostent et repartent presque dans le délai imparti après avoir passé deux jours à terre.
Le plancher des vaches semblait tanguer plus que le pont du Black Bow.

Une nuit passée devant le port et le lendemain, le Black Bow prend le chemin de l'Empire ottoman.
L'équipage est plus qu'au complet.
La blonde sait qu'elle ne pourra rester aussi longtemps à la barre mais elle prévoit l'arrivée à Sarkoy dans trois semaines.

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Narcysse
Voilà déjà 4 jours que le Black est reparti, chargé d'un équipage plus que complet, d'une cale pleine à craquer, faisant voiles vers des terres totalement inconnues de tous à bord.
Depuis le départ de Narbonne, les vents sont plutôt favorable à l'avancée de la caraque. Le seul point inquiétant qui pourrait se profiler à l'horizon serait un navire pirate. Mais le Black est invincible. Du moins dans la petite tête de Narcysse. Persuadée jusqu'à la moelle que "la maman des poissons" est avec eux et qu'il ne peut rien leurs arriver. Régulièrement elle jette part dessus bord des bouts de pains et des restes de leurs repas, convaincue que par ces petites offrandes, le bâtiment et son équipage sont sous la protections des esprits de la Mer.

Cette nuit là, elle est en poste à la vigie. Perchée sur la hune, elle veille aux récifs que la grande bleue pourrait cacher entre deux vagues, mais surtout, elle guette un éventuel pavillon noir.
Mais cette nuit là, il n'y a rien à signaler. Tout est calme sur la Méditerranée .
Le plus gros de l'équipage est endormi , elle est seule sur son perchoir et apprécie les doux reflets doré que le levé du soleil fait scintiller sur l'étendue d'eau. C'est définitivement le poste qu'elle préfère à bord. A la fois très utile, primordial même, et pourtant tellement reposant, en plus d'être, à ses yeux, très enrichissant.
Les cheveux dansants légèrement au vents frais , elle se hisse jusqu'en haut du grand mât pour y voir au plus loin que la vue lui permet.
De là, elle peut voir la côté Languedocienne disparaître tout doucement au loin alors que de l'autre côté c'est l'Île de Beauté qui commence à se dessiner à travers la brume matinale qui essaye tant bien que mal de faire une barrière opaque à l'horizon.

C'est alors qu'elle apprécie cette aurore presque magique qu'un remous attire son attention. A quelques mètres de la coque des reflets argentés viennent casser le plat de l'eau.
Sans plus attendre, elle cale un pied dans un anneau de chanvre, une main solidement accrochée au crochet de la poulie et la voilà descendue sur le pont sans perdre une seconde.
Après avoir vérifié par dessus le bastingage qu'il s'agit bien d'un petit banc de dauphins, c'est presque en courant qu'elle disparaît dans la cale. Tant pis pour l'heure très matinale, elle est certaine de chez certaine qu'ils ne voudraient pas rater ça.

Arrivée au petit coin douillé de la petite tribu, elle passe sa tête entre deux rideaux, secouant d'une main la première épaule qu'elle trouve.


Pépin! Hélona! réveillez-vous!J'ai quelque chose à vous montrer!


Elle essaye de garder une voix douce malgré qu'elle soit toute excitée à l'idée de pouvoir leur offrir - sans trop d'efforts- un spectacle magnifique au premières lueurs du jour.
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Helona
    Cela faisait des lustres que je n'avais pas aussi bien dormi et j'aurais été bien en peine d'attribuer cela à un seul et même facteur. Il s'agissait d'une accumulation de bonheurs quotidiens, qui rendaient mon sommeil aussi léger qu'une bulle de savon. Le coin où nous dormions était bien moins confortable, pourtant, que notre chambre au Brocélianguedoc. Nous n'y avions pas cet épais matelas, ni les dizaines de couvertures que je m'amusais parfois à échanger au beau milieu de la nuit. Mais c'était douillet tout de même, parce que je m'y sentais bien. Je ne cessais d'être émue par les efforts que Narcysse avait fait pour que nous ne manquions de rien, y compris d'intimité.

    Un autre facteur à ma bonne humeur chronique était l'annonce de l'escale en Turquie. Je n'avais pas songé un seul instant que nous visiterions une seconde ville, en dehors de la rutilante Alexandrie. Et plus encore, un autre pays ! Si chacun répétait que nous n'y resterions pas longtemps, ça m'était parfaitement égal. Une escale, même d'une seule journée, m'emplissait de joie. Une autre culture, d'autres paysages, une autre langue ! C'était fabuleux et cela éveillait, plus que jamais, mes envies d'aventures et de voyages. Je craignais en réalité, qu'à peine rentrée en France je ne désire déjà reprendre la route. Mais j'aurais bien le temps d'y songer.

    Et puis il y avait Pépin, bien entendu. Imperturbable dans la perfection qu'il incarnait. Plus présent, plus aimant et plus attentionné que jamais. Ma grossesse, ainsi que l'avait fait la première, lui inspirait davantage d'amour qu'à l'ordinaire. Et j'ignorais pourtant qu'une telle chose était possible. Pour couronner le temps, l'équipage était incroyable. Du moins, ceux que j'avais croisés assez longtemps pour converser avec eux. J'avais une confiance inébranlable en notre capitaine, il y avait un médecin à bord, et Narcysse était aussi généreuse et affable que dans mes souvenirs. Tout allait, en somme, pour le mieux.

    Aussi étais-je profondément endormie lorsqu'un bras inconnu vint me tirer de mes rêveries, me secouant comme un prunier. Je ne suis pas facile à mettre de mauvaise humeur, en règle générale. J'ai de toute façon bien trop l'habitude que Pépin ne me tire de mon sommeil. Mais là, de reconnaître la voix de Narcysse, je n'ai pas besoin de plus d'une minute pour être parfaitement éveillée. Je me redresse d'un coup, un sourire barrant déjà mon visage jusqu'aux oreilles, et tire aussitôt sur le bras de Pépin.

    - Réveille-toi ! Narcysse a quelque chose à nous montrer ! M'exclamais-je.

    Elle avait quelque chose à nous montrer, nous étions sur un bateau, en pleine mer. Par conséquent, ce serait forcément fabuleux. J'attrapais la chemise Pépinesque qui traînait près du lit et m'arrivais largement à mi-cuisses, l'enfilais, et me levais tout à fait avec précipitation.

    - Je suis prête ! M'écriais-je, les cheveux encore ébouriffés, craignant de louper ce qu'elle voulait nous montrer.

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Merci au jidé Pepin_Lavergne pour la ban
Pepin_lavergne
Tout allait toujours bien, depuis l'embarquement. Mis à part qu'il n'avait pas encore réussi à achever sa lettre à Arnauld, Pépin effectuait son lot de tâches sans sourciller, prenant plaisir à travailler à bord. Et le soir le voyait s'endormir, épuisé - pas suffisamment bien sûr pour s'endormir directement, d'autant qu'Hélona était franchement irrésistible - après des heures de travaux tout à fait honnêtes. La vie de marin lui plaisait, aussi incroyable que cela puisse paraître. Il était Auvergnat, son élément, c'était la solide terre et la roche indestructible. Pourtant la mer était bien loin de lui déplaire. Elle avait quelque chose d'aventureux, de mystérieux. Il aurait pu passer sa vie à la contempler sans jamais en percer les secrets. Devaient vivre sous sa surface des bêtes incroyables. Calmar géant, serpent terrifiant, sirènes enchanteresses, et poissons colorés devaient se bousculer. A coup sûr, Poséidon en personne, dans son char tiré par quatre hippocampes gigantesques, devaient parcourir les profondeurs en surveillant du coin de l’œil le navire qui osait sillonner son royaume.

Ce matin-là, les appels d'Hélona le tirèrent de son sommeil, et la main qui lui secoua l'épaule acheva de le réveiller pour de bon. Il bailla largement et s'étira des quatre membres avant de tourner vers elle un regard encore endormi. Il lui fallut se concentrer quelques secondes avant de comprendre ce qu'elle lui racontait. Il marmonna vaguement qu'il se levait immédiatement, se mit en quête de sa chemise - qu'il retrouva sur le dos de son épouse parfaite, esquissa un sourire, et enfila ses braies sans plus attendre. Les cheveux plus en bataille que jamais, il souleva le rideau pour se planter face à Narcysse.


- Salut, fit-il d'une voix pâteuse en cherchant quelque chose à boire. Qu'est-ce qui se passe ?

Il but une gorgée d'eau, renonça à chercher une autre chemise, et glissa la main dans celle de son épouse.


- Vous avez quelque chose à nous montrer ? s'enquit-il d'un air curieux.

Si tôt, ajouta-t-il en pensée. Il ne doutait pas que ce devait être quelque chose de magnifique. Personne de sensée n'irait réveiller quelqu'un à l'aube pour lui montrer une chose tout à fait insignifiante. Et, le sommeil se dissipant tout à fait, Pépin était désormais terriblement curieux de savoir ce que c'était.
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Narcysse
Une chance quand même que les deux êtres qu'elle venait de secouer était indéniablement des gens merveilleux. Ils se font réveiller, tirés de force des bras de Morphée par une Narcysse surexcitée et alors qu'il ne fait pas encore jour, ils sourient. Il est certain qu'elle n'osera jamais, ô grand jamais, aller secouer Hirad ainsi. Encore moins son Capitaine-Père.
Ceci dit, s'il y avait eu un quelconque branle-bas , c'est à coup de grosse cloche dans les oreilles qu'ils auraient été sorti de la couchette, il peuvent donc largement deviner que c'est pour quelque chose de chouette que la brunette est plantée devant eux aux aurores.


Suivez moi.

Sans plus attendre, elle attrape la main d'Hélona - qui tient elle même Pépin - et les entraîne à l'étage du dessus.
Faut-il qu'elle leur dise d'emmener Thomas? La question lui traverse très très rapidement l'esprit alors qu'elle gravi les marches qui mènent à la surface et puis finalement, elle se dit que la surprise sera encore plus merveilleuse s'ils peuvent la savourer, ne serait-ce qu'un instant, en amoureux.
Une fois sur le pont, elle les tire doucement vers le bastingage pour finalement lâcher la main d'Hélona et s'y accouder, les yeux pétillants d'admiration.

Elle leur indique où regarder d'un signe du menton, le sourire figé sur son visage.
A quelques mètres à peine, quatre dauphins au dos argentés dansent entre les vagues, alternants sauts et plongée , brisants gracieusement la frontière entre le ciel et l'eau.
La jeune quartier maître n'a jamais eu l'occasion de les observer de si près. Du pont, ils peuvent facilement distinguer qu'un est plus petits que les trois autres, laissant deviner qu'il s'agit très certainement d'un plus jeune voire peut-être même d'un bébé.

Elle laisse un instant le couple profiter de ce moment magique pour aller chercher un seau de poissons.
Tout doucement, elle le pose sur le rebord.


Vous voulez les nourrir?

Elle sait ces sublimes créatures gourmandes et tellement pas peureuses. Avec quelques appât jetés à l'eau, ils devraient s'approcher sans crainte. Alors peut-être que la Capitaine second autorisera une descente en barque pour les voir au plus proche, peut-être même les toucher.
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Hadelize
Du bruit sur le pont, la blond ouvre un œil, puis deux, aperçoit une vague lueur de jour, se retourne sur le côté pour se rendormir trouvant que c'est vraiment tôt pour lever l'ancre mais des Plouf la fond se redresser.
Elle enfile vite une chemise et des braies et arrive en courant sur le pont.


Qui est tombé à l'eau? C'est quoi ce bruit?
Pourquoi vous avez quitté vos couchettes?


Surprise, elle s'arrête dans son élan en voyant le Quartier-Maître un seau à la main et les deux matelots penchés sur la rambarde, admirant les flots.
Elle fait de même craignant de voir une tête qui s'enfonce dans les vagues et des bras s'agiter dans tous les sens.
Qui a bien pu s'enivrer au point de passer par dessus bord?


Hooo les dauphins!
Ils nous suivent depuis hier!
Ho y a un petit!


Se tournant vers Helona Vous devriez en faire un tableau, vous qui savez dessiner et peindre.

Le soleil doucement se levait. L'horizon prenait des teintes de roses, de jaunes.
Le moment était magique et il fallait en profiter parce que dans moins d'une heure, ce serait le départ, les voiles à hisser, une journée en mer comme les autres.

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Hadelize
Quelques jours plus tard en mer tyrrhénienne,

BRANLE BAS DE COMBAT
Tous à vos postes.


C'est la voix du Second Capitaine qui retentit, laissant le Quartier-Maître surveiller l'exécution de l'ordre.
La veille au soir, Hadelize parlait de deux caraques qui étaient à l'horizon, une plus proche qui lui avait fait dévié un peu son itinéraire mais là c'est une armada que la vigie lui signale, armada qui arbore pavillon italien



Concertation avec Eddard le capitaine qui lui confirme qu'il est plus prudent d'éviter l'affrontement.

Barre au nord-est, amis ou ennemis?

Le second Capitaine ne quitte plus des yeux la vigie.

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Kheldar
Eddard n'avait pas quitté sa cabine depuis le départ, c'est à dire depuis plusieurs semaines. Ce n'était guère bon pour sa santé ou le moral de l'équipage, mais la quarantaine était nécéssaire le temps qu'il se rétablisse. Le traitement était peu orthodoxe et pouvait même être qualifié de traitement de cheval, le laissant parfois vidé de toute énergie affalé sur le sol plutôt que dans son lit.
Mais au final, il s'était révélé efficace, et pour la première fois depuis le début de leur périple, il pouvait envisager mettre le nez dehors.

Sa barbe retombait presque sur sa poitrine, il n'avait pas prit le temps de l'entretenir à renforts de ciseaux. Il était plus pâle qu'avant l'embarquement mais plus serein que les dernières semaines, et lorsqu'il franchit le pas de sa propre porte et sentit l'air marin mordre sa peau, il ferma les yeux, se sentant vivant comme jamais. Le vent était frais, et même un peu violent au point de faire tanguer l'immense navire de guerre qui le défiait bravement. Une nave aurait peiné à garder son cap, mais lorsque l'on était à la barre d'une Caraque de guerre, on se sentait capable de défier Mère Nature, ce que le Black Bow faisait depuis des semaines.

Second Hadelize, Quartier Maître Narcysse! Brailla t'il en esquissant quelques pas pour être aperçu de tous.

Braquant son regard acier sur les deux jeunes femmes qui, aidées par l'équipage s'attelaient à conduire le Bow à bon port, il reprit d'une voix plus ferme.

Vous avez quatre minutes pour m'organiser deux groupes de canonnades, je donnerai l'ordre de tirer à bâbord et à tribord à la fin de ce délai. Exécution!!!!

Après l'épisode où ils avaient faillit se retrouver bord à bord avec cinq Caraques de guerre de la koiné, Eddard avait prit la décision de mener l'exercice pour s'assurer des compétences de l'équipage en matière de canonnade.
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Narcysse
Le retour de la revanche du Capitaine qui contre-attaque.
Ça donne à peu près ça quand le Colosse sort de sa cabine après des semaines d’ermitage.

Alors que la quartier maître donne une petite leçon sur les différentes voiles à Pépin et Hélona pendant que Berthe s'occupe du petit Thomas entre deux nausées, le voilà, toujours aussi grand, toujours aussi fort autant en carrure qu'en prestance - et plus poilu que d'habitude- LE Capitaine.
Celui que tous attendait impatiemment, surtout elle. Il était grand temps qu'il sorte de ses quartiers et que l'équipage fasse enfin la rencontre avec celui dont elle ne cesse de tarir d'éloge à qui veut bien l'entendre. Fan? Complètement.

La voix grave retenti sur le pont et c'est presque au garde-à-vous qu'elle se redresse, abandonnant la leçon dans la micro seconde qui à suivi l'écho de son prénom.
Quatre minutes. Bordel c'est court ça!
C'est pas le moment de perdre du temps à expliquer en long en large et en travers aux novices que là, c'est le Capitaine qui donne un ordre et que par définition: ceci n'est pas (vraiment) un exercice.


Pépin, Hélona, à bâbord!

Dans sa tête son "équipe" est déjà organisée. L'action ça la motive. L'action ou le fait de voir son Capitaine-Père debout et plus en forme que jamais, peu importe, elle est au taquet.
Ni une ni deux, elle fonce au mess. Si mission canonnade il y a, Hirad doit en être. Il n'y a que Berthe et Thomas qui en sont dispensé. Et Hélona mais plus tard. Pour l'instant son ventre lui permets d'être active sur le pont et elle a bien compris qu'il était hors de question pour elle d'être exclue totalement. Chose que la brunette comprend bien. Mais, l'air de rien, elle fera attention à ce que la roussette ne fasse rien qui puisse nuire à la petite vie qui grandissait en son ventre.

Le scandinave ne mit pas trois lustres à lâcher son occupation du moment et fièrement,s ans qu'elle n'est besoin de lui dire quoi que se soit, il a prit place à bâbord en faisant signe au couple narbonnais de le suivre au canon le plus proche de la poupe.
Bâbord c'est son côté fétiche. Rapport au cadeau d'un ami à son départ de Blois, quand elle s'est mise en route pour embarquer sur le Black Bow. Un bracelet orange qu'elle porte depuis ce jour au poignet gauche. Si c'était au départ un aide mémoire pour la petite fille inexpérimentée qu'elle était, c'est aujourd'hui le symbole d'un choix décisif dans sa vie que jamais elle ne regrettera.

Lize organise son équipe à tribord , les mousses sont dispatchés des deux côtés afin que tous les canons aient suffisamment de bras.
Et parce qu'elle est plus qu'efficace dans l'urgence il lui fallut moins de quatre minutes pour se retrouver en bas des marches qui monte au carré , prête à faire suivre les ordres du Capitaine.

Si les mousses et Hirad savent quoi faire une fois l'ordre donné, Hélona et pépin ne sont pas aussi familiers avec les engins de guerre qui se trouve devant eux.
Pendant qu'ils s'activent à ouvrir les mantelets de sabords et avant que l'exercice commence, elle s'approche d'eux, l'air plus sérieux que jamais.


Hélo' tu te mets au tire-feu.


Cordon que la quartier maître tient dans sa main avant de le tendre à la canonnière en herbe.

Tu te place là, comme ça. Bien sur le côté, déconne pas. Quand le boulet part le canon entier recule.
Elle la place au bon endroit, lui mimant chaque mouvements qu'elle devra effectuer comme un apprend la soûle à un novice du ballon ovale. Placée derrière elle, elle lui repositionne les bras, les épaules, les jambes.

J'aurais le bras en l'air. Quand tu me vois le descendre en gueulant "feu", tu tire d'un coup sec sur le cordon et tu t'accroupie contre le bastingage sans perdre une seconde. Tu a le droit de te boucher les oreilles. C'est même plutôt conseillé.


Elle lui adresse un immense sourire histoire de la rassurer, ce n'est pas un branle-bas de combat, c'est juste une leçon, puis passe à Pépin

Pépin, Tu te charge de la platine. Tout en expliquant elle lui montre la partie supérieur arrière du canon, D'abord on va gueuler "parez", après on va gueuler "Chargez" et après ça sera "feu". Toi tu laisse les mousses parer, au "chargez", tu rempli la platine de poudre. Après ça tu te colle sur le côté. Elle les regarde, le regard pétillant,s ans savoir si ils vont aimer ça autant qu'elle.

Hirad, tu sais c'que t'as à faire. Evidemment qu'il sait. Vu sa taille, vu ses bras, il est au leviers qui permettent d'ajuster la mire.
Des questions?
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Hadelize
Hadelize est toute concentrée sur les dessins de la carte qu'on fait les aventuriers qui sont passés par ce détroit appelé Messines.
C'est qu'elle est consciente de prendre des risques, mais c'est le chemin le plus court et puis les risques, c'est ça qui rend la vie vivante, enfin elle, elle en est convaincue quand une voix retentit,

Kheldar a écrit:

Second Hadelize, Quartier Maître Narcysse!

Surprise mais si contente, le Cap' est redevenu lui-même.
Plus besoin d'aller le consulter dans sa cabine, d'être peinée de le voir si mal en forme, le voilà lui même!

Elle sort la tête par le porte du poste de pilotage, laissant le moussaillon tenir la barre suivant la direction qu'elle a donné et écoute.

Exercice de canonnage, Hadelize sourit.
Vrai qu'elle aurait aimé donner l'ordre de tirer contre cette caraque italienne, mais quand elle a vu l'Armada, elle était devenue livide surtout que l'équipage n'était pas formé et elle non plus.
Elle avait préféré éloigner le Bow ce que le Capitaine lui avait confirmé être la bonne décision.

Le Second Capitaine hésite, quitter la cabine de pilotage dans ce détroit dangereux, est ce la bonne position à prendre?
Luan lui a dit ses doutes, Pepin a dit lui faire confiance.
Un regard sur la vigie qui lui signale que RAS, elle s'avance pour donner les consignes.

Tribord pour elle, pourquoi pas, elle n'est que Second Capitaine
Aussi houspillant Luan, Pedroroy, Brixius, Tess, elle les place devant les canons, laissant le Capitaine expliquer comment s'en servir.

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Pepin_lavergne
Après l'épisode « dauphins au petit matin » voilà que venait l'épisode « bataille navale ». Etait-il utile de préciser que Pépin préférait largement le premier épisode ? Il avait franchement aimé regarder les mammifères marins sauter au-dessus des flots, et ce bébé, là, était parfaitement adorable. Certes, ça ne faisait pas viril. Il aurait du regarder le quatuor en lançant quelque chose du genre « Parbleu, ce n'sont qu'des poissons ! » avant de cracher et boire une longue gorgée de gnôle infecte. Mais Pépin n'avait pas de gnôle sur lui, et il aimait le spectacle de la vie. S'il était viril, il n'était pas insensible. Ce n'était pas une pierre, en somme.

Pourtant, ce jour-là, alors que Narcysse lui expliquait gentiment ce qu'il allait devoir faire, il aurait largement préféré être une pierre. Une pierre, ça ne s'inquiétait pas pour sa femme qui allait devoir tirer sur Déos savait quelle chevillette en vue de voir choir une énigmatique bobinette. Surtout qu'il y avait un retour de canon. Un retour de canon, c'était dangereux. Et si l'horrible engin heurtait son épouse adorée ? Et si elle se retrouvait écrasée ? Et si elle mourait, là, sous ses yeux horrifiés, pour avoir tiré trop fort ? Ca n'allait pas du tout, et puis d'abord, elle ne devait pas prendre part au combat, il fallait qu'elle aille se cacher, au plus profond du navire, avec Thomas, loin des bris de bois qui pouvaient jaillir de tous les côtés - et il eut l'odieuse vision d'un morceau de coque gros comme un barreau de chaise s'enfoncer dans l’œil si admirablement merveilleux de la femme de sa vie, et cette vision apocalyptique manqua de le faire vomir. Un comble, pour qui s'était avéré avoir plutôt le pied marin, finalement.


- Ouais non mais... J'peux peut-être...

Un regard à sa femme et Pépin se tut net. Elle détesterait qu'il la fasse passer pour une incompétente. Elle l'enverrait promener, se mettrait à pleurer, hurlerait qu'elle n'était pas si maladroite, quand même, à la fin, bon sang, merci pour elle... Il se sentirait mal d'avoir osé supposer ça devant tout le monde, il serait déconcentré durant sa mission, et finalement, il serait responsable de leur mort à tous. Aussi crut-il bon de reprendre in-extremis :

- J'peux peut-être faire ça de l'autre côté du canon... J'suis droitier... J'suis pas bien placé...

Crédible ? Il n'en avait cure. Pour l'instant, leur survie à tous était le plus important. Mieux valait un mensonge bancal que de dire « J'peux peut-être tout faire et Hélona irait se cacher parce qu'elle risque sa vie, là. » Strictement hors de question. Fou, d'accord, il l'était, mais pas non plus totalement stupide.


- Des questions ? Euh, non, non,
répondit-il, en jetant à Narcysse un regard qui pouvait se traduire par « Elle ne risque rien, hein, dis, à tirer sur la chevillette ? Elle ne risque rien, c'est bien sûr ? »
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Narcysse
Evidemment, elle aurait du penser que s'exercer au canons n'allait pas forcement plaire à un homme qui a sans doute pour but ultime dans sa vie de prendre soin de la femme qu'il aime. Et elle peut facilement le lire dans les yeux de Pépin que ça lui plait moyen l'histoire.
Elle voudrait le rassurer en luidisant que ce n'est qu'un exercice, qu'ils vont tirer dans le vide et que peut-être ils n'auront jamais l'occasion de mettre à l'oeuvre le leçon du jour sur de vraies cibles. Mais le Capitaine n'a donné que quatre minutes et plus de la moitié du délai est passé puis elle est quartier maître. Un quartier maître doit faire appliquer les ordres, pas faire dans les sentiments.
Alors elle regarde son matelot, droite comme un I, les bras croisés derrière son dos, et hoche la tête sur le côté.


Tu peux oui. Du moment que vous vous collez tous sur le côté quand le canon recule, droite, gauche c'est pas bien important.

Elle claque alors ses pieds l'un contre l'autre, se redressant au maximum en essayant de garder son sérieux devant un Pépin tellement attendrissant. Faudrait pas non plus le faire passer pour une lopette, ça ferait mauvais genre.
Un œil de quartier maître scrute Hirad , le géant scandinave, et avant qu'il n'ait pu l'ouvrir pour grogner que c'est chacun sa place, que droite ou gauche importe, si, et qu'ils vont pas commencer à tout mettre en bordel parce qu'un gars flippe que sa chérie se pète un ongle et que fallait pas monter à bord d'une caraque de guerre si on comptait faire bronzette sur le pont ... elle claque les doigts dans sa direction.


Va chercher Victor. J'le vois pas sur le pont.
Et alors qu'il passe devant elle, grommelant entre ses dent dans sa langue maternelle, elle lui tape amicalement dans le dos en lui glissant quelques mots à l'oreille.
C'est un exercice Copain, t'emballe pas.On va couler personne, en vrai c'pas la guerre ...
C'est qu'elle commence à le connaitre le bougre. Et avoir laisser Pépin se mettre de l'autre côté du canon, elle va en entendre parler c'est certain.

Hirad éloigné, elle peut aller vers ses matelots sans craindre qu'il ne l'engueule d'avoir faibli.


Vous en faites pas, c'est juste une leçon de canonnage. Si jamais l'armada Italienne avait ouvert le feu, on aurait été mal de pas vous avoir appris les bases. J'peux pas vous garantir que ça vous servira pas, le trajet est encore long jusqu'à notre retour, on va en faire des lieux en mer et il est pas improbable qu'on croise des pirates. Cela dit ...

Comment dire à Hélona que si jamais il y avait vraiment une bataille navale en vue, elle devrait rester dans leur quartier sans la froisser? Ce n'est pas qu'elle la sente pas capable de gérer en cas de feu ouvert, loin de là, c'est juste qu'elle se sent un peu responsable de son bien être et que si il arrivait quelque chose, à elle ou à la petite vie qui prend forme en elle, elle s'en voudrait toute sa vie.
Elle décide de rien lui dire, là, tout de suite. Autant la laisser profiter des tirs aux canons pleinement - ouais parce que pour Narcysse c'est génial de tirer aux canons. - et si bataille réelle il devait y avoir, elle aura qu'à lui donner l'ordre de pas faire surface. ça sera balancé avec d'autant plus de convictions et de fermeté si c'est fait dans la précipitation du branle-bas de combat que là, alors que tout est calme et que le capitaine veut juste leurs apprendre.


... Cela dit c'est pas sans risque pas top l'option choisi pour le coup ... tant pis, elle est lancée. J'insiste et je me répète mais quand ça gueule "FEU", je veux pas vous voir debout à côté du canon ou derrière. Droite ou gauche je m'en fous, jamais derrière. C'est tout ce que je vous demande. Un canon ça pèse un âne mort voire deux ou trois, quand ça recule, ça recule. Déconnez pas.

Sur son visage on peut lire qu'elle est on-ne-peut-plus sérieuse. Elle les a vu en action les canons, elle a elle même allumé la mèche, à la place de Pépin aujourd'hui, elle sait. Mais elle sait aussi pourquoi elle a mit Hélona au tire-feu. C'est le poste le plus reculé du canon, à aucun moment elle ne s'en approche ni ne se retrouve derrière. Elle tire sur sa corde, elle s'accroupie. C'est tout. Elle ne doit pas forcer ni manœuvrer un truc qui pourrait lui péter à la tronche et en même temps c'est un poste clef - sans lui le boulet part pas - et elle participe activement. Parce qu'elle l'a bien compris dans les courriers qu'elles ont échangé avant leur embarquement qu'il était hors de question de l'exclure sous prétexte qu'elle est enceinte. Un bon compromis donc, il lui semble en tous cas.

A vos ordre Capitaine!

Un dernier sourire pour les rassurer - Pépin surtout -alors qu'Hirad revient à sa place. A bâbord ils sont prêt. Y a plus qu'à.
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Helona
    Nous n'avions pas croisé le capitaine depuis l'embarquement. Si bien que j'avais fini par me persuader qu'il n'existait probablement pas. Du moins pas tel qu'on nous le décrivait. Il s'agissait très certainement d'un ancien marin, aujourd'hui maudit par Poséidon en personne. Sans doute son âme était elle prisonnière de la cabine du Black Bow, où il était condamné à errer jusqu'à la fin des temps. C'était, à peu de choses près, ainsi que je me représentais le père de Narcysse, donc.

    Aussi, quelle ne fut pas ma surprise lorsqu'un homme en chair et en os passa la porte que je croyais maudite ! Je me gardais, bien sûr, de tout commentaire sur le sujet, mais me promis d'en toucher deux mots à Pépin, plus tard. Mais là, tout de suite, l'heure n'était pas aux hypothèses farfelues. Nous avions failli nous retrouver en guerre contre des navires ennemis, et il était grand temps que nous soyons préparés à cette éventualité. La tension grimpe d'un cran, soudainement, et c'est pourtant la joie qui me gagne lorsque j'entends mon nom. L'espace d'une seconde, j'ai crains que Narcysse ne m'ordonne d'aller me cacher dans la cale.

    Ni une, ni deux, j'attrapais le cordon tendu par Narcysse, bien décidée à prouver que le sang de marin qui est supposé couler dans mes veines n'a pas sauté une génération. C'était le moment où jamais de prouver à mon père, où qu'il soit, que ses leçons n'avaient pas été vaines. Je hochais la tête d'un air déterminé à chacun des propos de Narcysse, veillant à suivre à la lettre ses instructions.

    Je fronçais le nez, observant mon mari qui demandait soudainement à changer de position, sans bien comprendre ce qui motivait son geste. Et la meilleure chose que je pouvais faire, dans ces moments-là, était encore de l'ignorer. Pépin avait déjà une tendance certaine pour la surprotection, en temps normal. Mais là, alors que j'étais enceinte, au beau milieu de la mer, ce devait être une véritable torture pour lui. Tous mes discours n'auraient rien pu y changer. J'avais beau répéter que j'avais arpenté de nombreux bateaux, durant mon enfance, il n'y avait rien à faire. Être enceinte, c'était comme être malade. Les gens vous regardaient avec empathie, comme si vous risquiez de vous briser au moindre pas. Je tâchais de faire avec sans devenir désagréable.

    - C'est bon, j'ai saisi. Je suis prête. Finis-je par déclarer.

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Merci au jidé Pepin_Lavergne pour la ban
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