Ayena
[Samedi premier février de l'an mille quatre cent soixante deux : Mariage de Karg et de Melina de Valverde]
C'était le jour. Ayena avait mal dormi, éveillée sans cesse par les pleurs de ses deux frère et soeur nouveaux nés qui résidaient depuis quelques temps sous son toit, avec sa mère. Le fils d'Ayena, vexé de ne plus être le seul à qui l'on donnait de l'attention, en rajoutait une couche, au plus grand désespoir de tout la maisonnée.
La diaconesse s'était donc habillée de sombre, d'une robe qui se voulait confortable et chaude et qui ne ferait pas pas concurrence à la mariée. Un hennin coupé, parce que même un jour de mariage, il restait indécent de se promener tête nue, et la jeune femme s'en fut à pied et appuyée sur sa cane, alors que le soleil se faisait encore timide, vers l'église.
La Talleyrand entra dans l'édifice religieux en s'ébrouant : dehors, il pleuvait une neige fondue qui allait rendre les routes affreuses. Mais c'était tant mieux. Car on disait mariage pluvieux, mariage heureux, et c’est tout ce qu'elle souhaitait à ses premiers mariés, qui avaient semblé si plein d'affection l'un envers l'autre lors de la préparation.
L'église avait été balayée avec soin et quelques bancs aoutés dans le fond. Malheureusement, Ayena n'avait pas trouvé de fleurs, saison oblige, et c'était des bouquets de houx qui trônaient à l'entrée. Avec patience et se délestant pour un tant de sa cane, elle alluma une rangée de cierges neufs et achetés pour l'occasion, puis elle mit de l'encens à brûler dans les encensoirs et enfin observa le tout en souriant doucement. Reprenant sa cane elle alla s'isoler dans un coin et finit par s'agenouiller pour prier. Sans doute qu'on allait bientôt venir la déranger, mais ça serait pour la bonne cause : aujourd'hui, elle allait marier Karg et Melina.
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>Ayena est habillée par DECO. - Héraldique -
C'était le jour. Ayena avait mal dormi, éveillée sans cesse par les pleurs de ses deux frère et soeur nouveaux nés qui résidaient depuis quelques temps sous son toit, avec sa mère. Le fils d'Ayena, vexé de ne plus être le seul à qui l'on donnait de l'attention, en rajoutait une couche, au plus grand désespoir de tout la maisonnée.
La diaconesse s'était donc habillée de sombre, d'une robe qui se voulait confortable et chaude et qui ne ferait pas pas concurrence à la mariée. Un hennin coupé, parce que même un jour de mariage, il restait indécent de se promener tête nue, et la jeune femme s'en fut à pied et appuyée sur sa cane, alors que le soleil se faisait encore timide, vers l'église.
La Talleyrand entra dans l'édifice religieux en s'ébrouant : dehors, il pleuvait une neige fondue qui allait rendre les routes affreuses. Mais c'était tant mieux. Car on disait mariage pluvieux, mariage heureux, et c’est tout ce qu'elle souhaitait à ses premiers mariés, qui avaient semblé si plein d'affection l'un envers l'autre lors de la préparation.
L'église avait été balayée avec soin et quelques bancs aoutés dans le fond. Malheureusement, Ayena n'avait pas trouvé de fleurs, saison oblige, et c'était des bouquets de houx qui trônaient à l'entrée. Avec patience et se délestant pour un tant de sa cane, elle alluma une rangée de cierges neufs et achetés pour l'occasion, puis elle mit de l'encens à brûler dans les encensoirs et enfin observa le tout en souriant doucement. Reprenant sa cane elle alla s'isoler dans un coin et finit par s'agenouiller pour prier. Sans doute qu'on allait bientôt venir la déranger, mais ça serait pour la bonne cause : aujourd'hui, elle allait marier Karg et Melina.
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>Ayena est habillée par DECO. - Héraldique -
