Coligny.
Les soirées avant son départ pour Dole avaient été pleines de rebondissements. Il y avait eu l'enterrement du mal passé et puis cette nuit si particulière qu'il avait du mal à oublier. Une bien belle jeune femme avait accepté de le retrouver sous sa charrette. Il revoyait son sourire et n'arrivait plus à effacer la sensation incroyable qu'il avait eu de la tenir entre ses bras. Une seule nuit et cela avait changé sa vie. Il n'arrivait plus à penser à autre chose. Il lui écrivait même des petits mots. Lui qui détestait tenir une plume. Il lui préférait de loin la dague ou l'épée.
Il apprenait bien des choses sur cette jeune femme et soudain la quitter lui faisait quelque chose. Il devait bien se l'avouer. Même Ronce la cherchait le soir autour du feu de camp et tournait en rond sous la charrette se demandant surement pourquoi il manquait.
- Bon, tu viens te coucher Ronce. Arrête de bouger, tu m'empêches de dormir.
Il avait fini par la prendre dans ses bras mais elle puait l'humidité. Allez savoir où elle avait encore traîné ses pattes.
Et le lendemain fut comme les autres soirs. Il allait seul sous sa couverture et n'allait même pas voir ses compagnes de route au feu de camp. Kerjstin devait le trouver bien sauvage. Bon, il l'était un peu, mais là tout de même...
Il retrouva un peu son sourire. Disons plutôt une mine plus réjouie, parce que Coligny ne souriait pas beaucoup. Mais donc, il allait mieux quand ils reprirent le chemin du retour. Plus que quelques jours le séparaient ce cette femme qui l'avait un peu envoûté. Il se demandait bien souvent quel avenir ils auraient. Il était tellement solitaire, brutal, ignorant parfois, sachant tout juste écrire et lire, traînant derrière lui une pile de cadavres et des années de mauvaises vies. Qu'est ce qu'elle pouvait bien lui trouver ? Son visage était émincé, triste, balafré et le reste de son corps portait quelques stigmates de combats de guerre ou de bagarres dans des rues sombres derrière des tavernes.
Il se remémorait le dernier baiser qu'il lui avait donné, juste avant de partir. Un baiser pour ne pas l'oublier. Combien de temps la garderait il en mémoire ? Combien de jours avant qu'il ne se dise qu'il ne lui devait rien et qu'il reprendrait le chemin d'une taverne pour y trouver une fille de la nuit après avoir bu plus que de raison ? S'il était l'homme de confiance de Dacien de Chenot, il n'en était pas moins un personnage cédant à de nombreux vices. Par chance, il avait pour mission de ramener une amie de Dacien à bon port. Il évitait donc les lieux malfamés des villes dans lesquelles ils séjournaient. Ainsi, il se préservait un peu pour cette belle femme qu'il retrouverait sous peu.
Il apprenait bien des choses sur cette jeune femme et soudain la quitter lui faisait quelque chose. Il devait bien se l'avouer. Même Ronce la cherchait le soir autour du feu de camp et tournait en rond sous la charrette se demandant surement pourquoi il manquait.
- Bon, tu viens te coucher Ronce. Arrête de bouger, tu m'empêches de dormir.
Il avait fini par la prendre dans ses bras mais elle puait l'humidité. Allez savoir où elle avait encore traîné ses pattes.
Et le lendemain fut comme les autres soirs. Il allait seul sous sa couverture et n'allait même pas voir ses compagnes de route au feu de camp. Kerjstin devait le trouver bien sauvage. Bon, il l'était un peu, mais là tout de même...
Il retrouva un peu son sourire. Disons plutôt une mine plus réjouie, parce que Coligny ne souriait pas beaucoup. Mais donc, il allait mieux quand ils reprirent le chemin du retour. Plus que quelques jours le séparaient ce cette femme qui l'avait un peu envoûté. Il se demandait bien souvent quel avenir ils auraient. Il était tellement solitaire, brutal, ignorant parfois, sachant tout juste écrire et lire, traînant derrière lui une pile de cadavres et des années de mauvaises vies. Qu'est ce qu'elle pouvait bien lui trouver ? Son visage était émincé, triste, balafré et le reste de son corps portait quelques stigmates de combats de guerre ou de bagarres dans des rues sombres derrière des tavernes.
Il se remémorait le dernier baiser qu'il lui avait donné, juste avant de partir. Un baiser pour ne pas l'oublier. Combien de temps la garderait il en mémoire ? Combien de jours avant qu'il ne se dise qu'il ne lui devait rien et qu'il reprendrait le chemin d'une taverne pour y trouver une fille de la nuit après avoir bu plus que de raison ? S'il était l'homme de confiance de Dacien de Chenot, il n'en était pas moins un personnage cédant à de nombreux vices. Par chance, il avait pour mission de ramener une amie de Dacien à bon port. Il évitait donc les lieux malfamés des villes dans lesquelles ils séjournaient. Ainsi, il se préservait un peu pour cette belle femme qu'il retrouverait sous peu.