Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   1, 2   >   >>

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

Bureau du Nizam de la guerre

Dacien_de_chenot
Simple et opérationnel, c'était un grand bureau clair meublé d'une immense table de travail et de chaises.
Sur l'un des murs des cartes de la région avaient été accrochées. Un autre était occupé par un immense tableau sur lequel on devinait un lac, seule touche personnelle. Une bibliothèque couvrait le dernier.

Derrière des tentures, une alcôve était réservée aux entretiens plus privés. Tables basses et fauteuils de cuir offraient une ambiance plus intimiste.

L'impératrice lui avait donné quelques indications :

Citation:

Armée

1 La mise sur pied de l'armée impériale relève de la compétence de l'empire et des royaumes.

2 L'armée impériale est constituée de régiments de soldats provenant de chaque royaume et en nombre égal.

3 Chaque royaume a l'obligation de fournir des régiments de soldats à l'armée impériale et à régulièrement fournir les soldats afin que chaque régiments soient complets.



Il devait déjà avoir une idée de la composition des armées de chacun des Royaumes, et connaitre leur effectif afin de savoir si prélever des hommes ne mettrait pas en péril l'équilibre militaire de régions à pacifier.

Ensuite il savait pourvoir compter sur l'armée de mercenaires arrivée avec lui. Elle était composée d'archers, de lanciers et de cavaliers. 5000 hommes en tout qui constitueraient le fer de lance de l'armée Impériale.

_________________
Dacien_de_chenot
Impératrice : Alinoé 1ère
Nizam de la guerre : Dacien de Chenot, dict Amir Hazin
Eran spahbod : commandant en chef (Dina ?)
Marzban : chef des Mélophores : Coligny
Savaran Sardar : (Elwin von Frayner ?)
Payygan salar :

Mélophore corps d'élite aussi nommés les Immortels
5000 hommes formant la garde rapprochée. Unité d'élite. Armée constituée en majorité par les mercenaires français.
Epéistes


Cavalerie :

Sous le commandement du Savaran Sardar


En partie constitué de régiments issus des royaumes


Infanterie :

Sous le commandement du Payygan salar

En partie constitué de régiments issus des royaumes

_________________
Elwin_von_frayner
L'atypique fille du prince de Clichy avait un goût prononcé pour la guerre et les voyages et c'est d'ailleurs ce qui l'avait conduite à répondre aux vœux de son père, actuel Capitaine de la Garde Royale qui avait souhaité l'avoir auprès de lui.
Près de lui jusqu'au jour où fut prononcé ce nom :

Tamerlan...

Elle en avait rêvé durant des jours avant de se décider à rejoindre celui qui venait de lui faire traverser une partie du monde connu au grand dam de ses amis qui l'avait mise en garde contre ce pays de "sauvages". Mais bien sûr, une fois sa résolution prise rien ni personne ne pouvait la détourner de ses choix : elle irait à Tamerlan, point barre.

D'un tempérament farouche la brunette s'exerçait depuis sa plus tendre jeunesse à regarder le monde de loin. S'habillant tel un garçon, ses chemises trop larges avaient longtemps dissimulé ses formes naissantes mais peu à peu, sa suzeraine, qui était femme jusqu'au bout des doigts, avait fini par la convaincre de porter des robes à quelques occasions et de laisser repousser les cheveux qu'elle portait coupés à la diable.
La métamorphose avait été lente mais spectaculaire et celle qu'on appelait la Brindille était devenue une fort belle jeune femme à l'opulente chevelure de jais et aux yeux qui épousaient toutes les nuances de bleu en fonction de son humeur.
Elle n'avait pourtant aucune idée des regards qui se posaient sur elle, focalisée qu'elle était sur sa carrière et fort peu pressée de convoler en justes noces et de se voir engrosser par un mari qui aurait tôt fait de l'enfermer dans son rôle d'épouse.
D'un naturel discret elle ignorait encore avoir hérité du charisme de son père et le pouvoir qu'elle exerçait par son calme et son assurance tranquille, ou, si elle en avait conscience, elle n'avait pas encore appris à en jouer.

Elwin était aussi assez secrète et n'avait jamais parlé de sa rencontre avec Dacien à un tournoi de joute.
Mais depuis ce jour ses pensées s'envolaient souvent vers lui. Il avait ce côté rassurant du meneur, côté qu'elle admirait tant chez son père. Elle aimait aussi cette propension qu’il avait de passer du dur au tendre. Elle devinait en lui le guerrier implacable et l’amant caressant qu’elle appelait de tous ses vœux. Et en plus, ce qui ne gâchait rien, elle le trouvait beau comme un dieu grec.

Au moment où elle se fait annoncer elle sent une chaleur irradier son ventre et son estomac se contracter. Mon dieu Elwin ! On doit entend battre ton cœur jusqu'en Guyenne !
Elle s'en voulait terriblement de ne pas mieux maitriser ses émotions dès qu'il était question du Seigneur de Roure.
Alors, pour se donner une contenance, elle visite la pièce des yeux, cherche à se concentrer sur tout autre chose comme cette musique lancinante qui vient des jardins et se met à battre du pied pour calmer son anxiété.
_________________
Dacien_de_chenot


Rien ne l'avait préparé à se retrouver face à ce qu'elle était devenue.
L'instant de surprise passée, il se leva pour l'accueillir.

- Elwin ?!?!!!


Peut-être garda t'il sa main un peu plus longtemps que nécessaire lorsqu'il la baisa mais c'est le temps qu'il lui fallut pour reprendre contenance.

- Soyez la bienvenue, Princesse ! Ainsi donc vous avez réussi à convaincre votre père de vous laisser tenter l'aventure !

Lui indiquant le mur du fond couvert de tentures il ajouta :

- Je vous en prie, suivez-moi, nous serons mieux pour discuter.


L'alcôve abritait une pièce moins spartiate. Il lui offrit un fauteuil de cuir et prit place face à elle.

- Mais d'abord, racontez-moi comment s'est passé votre voyage. Je vous sers un verre ?

_________________
Elwin_von_frayner
La surprise qui se dessine sur son visage a pour effet de faire retomber la tension qu'elle ressentait.
Lui aussi a changé et malgré son sourire ses yeux restent tristes, pourtant il reste étrangement séduisant. Ils sont loin les deux adolescents inconscients.
Invitée à le suivre, elle découvre une petite pièce assez surprenante, toute de cuir et de voilage, étonnant mélange d'orient et d'occident.
Elle décline le verre.

- Je ne vous cache pas que j'ai eu toutes les peines du monde à convaincre mon père et les promesses que j'ai dû consentir sont drastiques.

Elle lui sourit, espiègle.

- Mais je vous en prie, nous ne sommes plus en France, je vous fais grâce du protocole. Oubliez donc le 'Princesse', à moins que vous préfériez que je vous donne du 'Altesse Impériale" ? Mon oncle est à des milliers de lieues d'ici, il ne saurait me tancer pour mon irrévérence.
Laissez-moi en profiter un peu, je vous en conjure ! Vous savez à quel point parfois le carcan me semble pesant !


Bien sûr elle n'a pu échapper ni aux chaperons, ni au garde du corps mais depuis qu'elle a embarqué, elle se sent curieusement libre.

- Le voyage fut l'un des meilleurs moments de ma courte vie. La caraque de guerre sur laquelle nous avons fait la traversée n'offrait qu'un confort tout relatif mais j'ai adoré naviguer.

Elle scrutait ses yeux cherchant à lire ce qu'il ne disait pas.

- Mais dites-moi, Dacien, en quoi puis-je vous apporter mon aide ? Votre message sibyllin a éveillé ma curiosité.

Et sans ambages, elle posa son menton dans la paume de sa main.
_________________
Dacien_de_chenot


Dacien sourit. Il retrouvait bien là la jeune femme qui sautait à l'essentiel.

- Princesse je crains de vous avoir fait venir pour rien... hormis le plaisir du voyage. Quelques évènements font que je ne puis rester en Tamerlan. Vous pouvez tout à fait rester auprès de l'Impératrice qui aura sans nul doute besoin de vos services mais vous pouvez aussi choisir de rentrer avec moi en France.
Rien ne presse, vous avez quelques jours pour vous décider mais en attendant, il est une personne que j'aimerais vous présenter. Pardonnez-moi une minute.

Il se leva et regagna son bureau.
On entendit une porte s'ouvrir et Amir Hazin s'exprimer en un arabe qu'il maitrisait maintenant à la perfection.
Ordre fut ainsi donné de trouver son homme de confiance et de le prévenir qu'il était attendu.
Il rejoignit Elwin et posa sa main sur son épaule.

- Je suis désolé pour tout ceci Elwin. Nous aurons l'occasion d'en débattre. En attendant mon ami Coligny, puis-je vous offrir quelques pâtisseries orientales ?



_________________
Coligny.
Quelqu'un lui avait présenté ses quartiers. L'homme lui avait parlé et surtout fait comprendre à grand renfort de gestes qu'il serait non loin s'il avait besoin de quoi que ce soit. Mais Coligny savait déjà qu'il n'aurait pas besoin de lui. Il s'était toujours débrouillé seul et avoir un serviteur ce n'était pas trop son genre. Même la chambre luxueuse, ce n'était pas trop son genre.

Il déroulait son couchage à côté du lit bien trop épais pour lui et se débarbouillait quand on frappait à sa porte. Un linge d'un blanc immaculé dans la main, il disait d'entrer, finissant de s'essuyer le visage et les mains.

Un homme de belle prestance le saluait en baissant son torse en avant et en faisant ce geste étrange avec sa main allant de son ventre à son front. Dans un français qu'il jalousait presque, il l'informait que Messire Dacien De Chenot le mandait en son bureau
.

- Ah... un peu d'action... je commençais à rouiller.

Avec enthousiasme il récupérait sa veste, bouclait son épée à la taille et avec son air de pirate sanguinaire, suivait le guide dans le labyrinthe qu'étaient les couloirs du palais. Trois petits coups plus tard, il se retrouvait auprès de son ami lui faisant un sourire entendu.


- Dacien... Oh... veuillez me pardonner Madame... se corrigea t'il en remarquant la très belle jeune femme en compagnie de son ami, j'ignorais que vous n'étiez pas seul Dacien.

Il aurait bien fait un petit clin d'oeil à Dacien, mais quelque chose lui disait que cela aurait été très déplacé. Rien ne laissait entendre qu'il y avait quoi que ce soit entre eux. Dommage, si seulement Dacien avait trouvé un autre coeur à ravir, cela l'aurait certainement rendu plus heureux que son ami.

- Coligny, madame... si je puis me présenter...

Se reprenant rapidement, prenant une attitude des plus professionnelle en se tenant bien droit et digne, l'oeil légèrement plissé comme s'il était toujours prêt à faire face à de mauvaises rencontres, il ajoutait :

- Dacien, vous m'avez fait mander. Que puis je pour vous ? "'A part me vautrer dans ce fauteuil et de vider quelques bouteilles pour fêter notre arrivée en cette belle contrée" pensait il avec un petit sourire en coin.
Elwin_von_frayner
Deux prunelles céruléennes se posent alors sur celui qui lui a fait traverser une grande partie du monde pour lui annoncer qu'elle pouvait boucler ses malles sitôt arrivée. Oh pas que ça lui pose un problème de les boucler vu qu'elle les a pas encore défaites!
Son minois se plisse en l'observant. Ce départ ? Cet air triste ? Cause à effet ou simple coïncidence ?
Elle finira bien par tirer cela au clair. On a beau être Garde Royal, on n'en est pas moins femme.
Par contre, le temps octroyé pour la réflexion est inutile : rester sans lui, il n'en est pas question.

- Laissez-nous une semaine pour oublier les affres du voyage et nous repartirons avec vous. Peut-être pourrons nous faire quelques escales ?
Alexandrie, remonter le Nil... la Sicile aussi..
.

Un sourire s'affiche sur ses lippes, dans son imagination ce retour s'annonce comme une croisière à bord du costa concordia... en mieux.
Cet heureux caractère s’accommodait de tout et de tous.. ou presque. Elle se mettait si rarement en colère qu'on aurait pu la juger tendre. Pourtant lorsqu'elle disait "suffit !", plus rien ni personne ne pouvait arrêter l'ouragan. On avait d'ailleurs troqué son surnom de "Brindille" pour la nommer la Tu moult tueuse. Le jeu de mot était naze, mais l'idée bonne.
A côté de ça, elle avait ce don rare de voir le meilleur en toute chose. Ce retour inopiné aurait pu la contrarier. Mais il n'en était rien.

Elle fit la mou au regard des pâtisseries et ses sourcils se plissèrent. Son corps de liane témoignait de son manque de goût pour les aliments sucrés.

- Je vous remercie mais non. N'auriez-vous pas plutôt de ces petites graines grillées qu'on nomme pistaches, j'ai...


L'arrivée du garde du corps interrompit le badinage.
Il était grand et sombre. Inquiétant.
Mais la von Frayner ne se laissait pas impressionner facilement. Elle inclina du chef, tout en laissant à Dacien le soin de la présenter.
_________________
Dacien_de_chenot


Coligny ne s’embarrassait pas de protocoles et voyant une jeune inconnue il se présentait à elle sans ambages. Dacien acceptait l'homme tel qu'il était, franc, simple et terriblement efficace. Il reprit toutefois les présentation en règle souriant en coin lorsqu'il vit le regard qu'Elwin posa sur son ami et homme de confiance.

- Altesse, permettez-moi de vous présenter Coligny. Il a mon absolue confiance.


Se tournant vers son garde du corps il poursuivit :

- Coligny, voici Elwin von Frayner, fille cadette de Son Altesse Iohanes Sancte von Frayner, Prince de Clichy.

Il invita Coligny à prendre place. Il l'associait ainsi à la suite, le faisant non seulement acteur mais aussi partie prenante de la partie qui allait suivre.

- Quelques évènements sérieux me conduisent à quitter Tamerlan au plus vite. Je viens de rendre ma charge de Nizam de la guerre à l'Impératrice. Nous devons dès lors organise notre voyage de retour. Combien de temps te faut-il pour regrouper nos mercenaires ? Vois si certains souhaitent rester au service de l'Impératrice, les autres seront payés sur ma cassette personnelle. Je me charge de prévenir Djalal.ad.Din.

Il planta deux pupilles au vert impérial sur son homme de confiance afin de juger de sa réaction. Ils se connaissaient suffisamment pour qu'il n'ait pas besoin de lui en dire davantage mais n'ayant que peu de secret pour Coligny, les explications viendraient plus tard.
A nouveau son visage se ferma et le regard se durcit tant il était des choses qu'un homme d'honneur ne pouvait tolérer. Notamment la bassesse.

_________________
Coligny.
Le regard de la dame ne lui échappa pas. Voilà donc qu'elle ne tremblait pas en posant les yeux sur lui. Une pièce rare dans la gente féminine. La plupart d'entre elles ne l'aimaient que pour les pièces d'or qu'il était capable d'étaler pour avoir leurs bons soins le temps d'une nuit et les autres préféraient l'éviter comme la peste et tremblaient des pieds à la tête si jamais il s'approchait à moins de deux mètres.

Il comprit mieux lorsque son ami présenta la dame. Ses yeux se plissèrent en même temps qu'un fin sourire. Tenez donc.... Une princesse. Il allait vraiment devoir s'habituer à partager son quotidien avec des personnes hors du commun. Depuis qu'il avait retrouvé Dacien à Annecy, il n'avait cessé de croiser des personnes de haut rang que ce soit dans l'armée de sa majesté le Roi de France ou la famille de son ami, prince lui-même.


- Princesse Elwin Von Frayner. Tout l'honneur est pour moi de vous faire votre connaissance.

Il ne s'excusait pas de sa manière cavalière de s'être présenté en entrant. Il se contenta de jeter un regard significatif à son ami qui voulait dire "Tu as encore beaucoup de personnes aussi importantes à me présenter ? Pas sure que je m'y fasse un jour." et s'avança d'un pas ni lent ni rapide pour prendre place à l'invitation de Dacien.

Un léger froncement de sourcil indiquait que Coligny ne comprenait pas un changement aussi rapide dans leur plan. Repartir alors qu'à peine arrivés. Les raisons pouvaient être nombreuses mais Coligny ne posa aucune question. Pourtant la démission de son poste de Nizam de la guerre laissait entendre quelque chose de grave. S'il partait, ce n'était pas pour guerroyer.

L'homme de confiance soutenait le regard de son ami. Il savait qu'il ne fallait poser aucune question. Il avait offert son épée à cet homme et même beaucoup plus. S'il disait qu'il fallait partir alors... ils partiraient. Un regard à la Princesse qui semblait être au courant de ce départ inopiné :


- Les hommes peuvent être prêts en quelques jours. Je suis d'avis de laisser les mercenaires faire ce pourquoi ils sont venus. Si nous voulons nous déplacer rapidement, il vaut mieux ne prendre qu'une escorte légère d'une cinquantaine d'hommes, les meilleurs, bien armés, voyageant léger. A moins que vous ayez besoin de plus d'hommes. Tout dépend du but de notre voyage.

Il attrapait un verre sur la table et proposa à boire à la Princesse pour laisser son ami à ses pensées qui semblaient assez maussades. Quelque chose s'était passé ici, à Tamerlan et cela ne le rendait pas du tout aussi enthousiaste que lors de leur arrivée.

- Voulez-vous que je vous serve à boire Princesse ? Dacien ? fit il en levant son verre... A notre prochain voyage...
_________________
Elwin_von_frayner
Dieu tout puissant !
L'homme semblait bien pire lorsqu'il sourait. Ses lèvres s'affinèrent jusqu'à se réduire à un trait et son regard ne filtrait plus qu'au travers d'une fine fente. Telle une guivre inquiétante, elle sentait ses yeux qui l'observait comme s'il cherchait à l'évaluer.
Elle se rapprocha inconsciemment de Dacien avant de se reprendre en interceptant le regard que le garde du corps lança à son ami. La brune prit cela pour un défi. Et jamais elle n'avait refusé de ramasser un gant.
Elle soutint le regard et esquissa une ébauche de sourire.

- Plaisir partagé, Messire Coligny.


A nouveau elle posa ses saphirs sur Dacien.

- Mon escorte est composée d'une centaine de cavaliers et ma garde rapprochée de quatre chevaliers de la meilleure noblesse française.
Ils se rangeront sous votre bannière, Seigneur.


Le sourire avait quitté son visage. Il était aussi sombre qu'une nuit sans lune, et, dans ses yeux si verts, brûlait une flamme qui semblait le consumer de l'intérieur.
Elle-même brûlait de l'envie de réveiller sa joie de vivre. A considérer qu'elle en avait le pouvoir, la présence de l'homme de main mettait une barrière qu'elle ne saurait franchir.

Légère, sa main se pose sur l'avant-bras de Dacien et la voix se fait mutine pour ajouter,

- Finalement je prendrais bien un verre d'eau.
_________________
Dacien_de_chenot


Faire se côtoyer deux mondes était une gageure à l'issue des plus incertaines. Pourtant il aurait parié sur la rencontre entre la Von Frayner et Coligny. La donne est riche lorsqu'elle réunit dans la même main intégrité, droiture, humilité et une intelligence hors du commun, et le jeu dès lors est gagné d'avance.
Enfoncé dans son fauteuil, il surveillait les deux protagonistes dans leur premier round d'observation. Le ton fut rapidement donné et un instant il crut que l'affrontement allait se muer en pugilat. Toutefois, à une étincelle dans le regard d'Elwin, il comprit que la princesse ne ferait qu'une bouchée de Coligny, et que ce dernier se prêterait de bonne grâce à ce ludique combat.
Cela promettait de belles soirées en perspective. Malgré tout, il n'arrivait pas à se départir de ses préoccupations. Au prix d'un effort il parvint à recoller à la discussion quand tout l'aurait pourtant entrainé à se laisser porter. La main d'Elwin dans sa pudeur, ni était pas étrangère. Il la couvrit de la sienne.

- Double tes effectifs. Deux cent hommes me semblent idéal pour nous permettre une traversée rapide de Samar Khan et de Kopet Dagh. Il nous faut prévoir des vivres et de l'eau en quantité suffisante. Tous nos hommes sont armés. Vois si tu peux acheter une cinquantaine de chevaux supplémentaires et une dizaine de dromadaires, ils font d'excellents porteurs.

Comme à chaque fois qu'il était dans l'action il finissait par se transcender, oubliant tout ce qui pouvait parasiter ses actes jusqu'à en paraitre froid et sans âme.
Il pressa la main de son hôtesse et lui accorda un sourire à peine esquissé.

- Mais je parle et voilà que j'en oublie les règles de l'hospitalité en vous laissant mourir de soif ! Un verre d'eau ? Soit ! Mais ne voudriez-vous pas gouter au doogh ? C'est une boisson locale très prisée, faite de lait battu dans des outres en peaux de chèvre, de sel et de menthe. Par je ne sais quel procédé, la boisson devient pétillante. Cela vous tente ? Coligny ?...

_________________
Coligny.
La princesse soutenait son regard. Hum ! Qu'il aimait les femmes de cette trempe. On ne leur en comptait pas au moins. Coligny se demandait si elle le toisait pour lui montrer qu'elle ne craindrait pas un éventuel duel ou si elle tentait de comprendre ce qu'il se passait dans sa tête. L'homme de confiance n'avait aucune envie de défier Elwin. Il faisait peur à tout le monde de part son attitude générale et probablement sa façon d'examiner les gens sans retenue.

Dacien revint parmi eux après que la jeune femme lui ait délicatement posé la main sur l'avant bras. Petit geste qui ne lui échappait pas mais qu'il eut la pudeur de ne pas relever. Bien au contraire, Dacien était un très bel homme en plus d'être un bon parti. Quelle femme pourrait échapper à son charme ?

Le verre tendu, il reprit une attitude plus joviale et moins examinatrice. La princesse n'était pas un danger pour son ami, bien au contraire, il pouvait donc se détendre.


- Je prendrais cinquante hommes de plus avec chevaux. Dans ce cas nous serons prêts dans une petite semaine, fit il regardant le lait gazeux couler dans son verre. Il y a un marché en ville où je trouverais facilement des chameaux. Par contre, nous aurons besoin de chameliers. Pas sure que vos hommes sauront bien les dompter. Et j'aimerais étudier le terrain avant de partir. Si vous pouviez me faire passer une carte, vous savez que je n'aime pas les surprises de dernière minute.

Prévenant, organisé, calculateur.... trois adjectifs qui décrivaient bien la façon de s'organiser de l'homme de main. Il aimait tout prévoir et tout contrôler et détestait les imprévus qui pourraient mettre leur expédition en danger.


- Pensez-vous que nous aurons une quelconque résistance ? Des autochtones qui en voudraient à votre bannière Dacien, ou à la votre Princesse ?

Il but une gorgée de ce lait et fit une moue étrange en regardant son verre quand le liquide gazeux coulait dans sa gorge. Fort et parfumé... mais sa fraîcheur était surprenante. Puis il se mit à rire :


- Vous trouvez toujours les meilleures choses partout où nous allons Dacien. Vous ne changerez jamais. Rien ne résiste à votre palais raffiné. C'est délicieux. Vous êtes sure de vouloir rester à l'eau Princesse ?
_________________
Elwin_von_frayner
Malgré la présence de ce mystérieux Coligny, elle commençait à se détendre. Elle se sentait même étrangement à l'aise entre ces deux hommes. Il y avait entre eux quelque chose qu'elle aurait été bien en peine de définir mais qui créait un climat de confiance et de sérénité.

Son nez se retroussa comiquement lorsque le maitre des lieux proposa de leur servir une boisson locale. Du lait secoué dans des poils de chèvre ! Diantre !

- Oui, si cela ne vous dérange pas, je préfère m'en tenir à l'eau.


Il y a encore peu, elle aurait ponctué son refus d'une bousculade d'épaule et d'un "beurk".
Oui mais voilà, ça c'était avant ! Avant qu'elle ne se sente attirée par Dacien comme un clou par un aimant. Ce sentiment nouveau la murait dans une attitude plus distante. Et elle maudit ce temps, regrettant presque celui où elle ne ressentait pour lui qu'une complicité adolescente. Tout alors lui semblait plus facile. Elle l'aurait bousculé, et ils auraient ri dans l'insouciance de leur jeunesse. Pourtant elle n'aurait échanger pour rien la sensation de la main de Dacien posée sur la sienne qui avait fait naitre un frisson des plus agréables jusqu'au tréfonds de son ventre. Frisson qui la laissait insatisfaite.

Ignorait-il son trouble ? Elle le souhaitait de toute son âme. Il y avait en lui quelque chose de différent. Le jeune homme joyeux et malicieux qu'elle avait connu avait cédé le pas à un homme qui lui semblait accablé par une tristesse infinie. Et si cela lui donnait un nouveau charme très particulier, elle ne pouvait se départir d'une mauvaise impression, comme si un malheur allait arriver.
Ses yeux naguère d'un vert strié d'or, brillaient maintenant d'un éclat fiévreux. Se put-il qu'il fut souffrant ? Elle le détailla pendant que Coligny lui répondait.
La première chose qui sautait au yeux était l'éclat de son regard. Quand il vous regardait, il semblait sonder jusqu'à votre âme au point qu'il était difficile de soutenir son regard.
Bien qu'assis, on devinait qu'il était grand. Ses épaules étaient larges et la chemise de lin qu'il portait largement entr'ouverte laissait deviner une musculature puissante quoique fine. On aurait dit un de ces gros félins d'Afrique. Elle détourna les yeux, empourprée.

Mais, ce qui l'attirait peut être encore davantage était sa voix.
Si douce.
Si étrangement grave.
Elle se répercutait en vous comme ces tambours africains lancinants.
Une voix qui servait à merveille ses talents de conteur.

Elle porta le verre d'eau glacée à ses lèvres. Le contraste avec la chaleur ambiante lui fit un bien fou, mais en une réaction toute naturelle, elle sentit une moiteur recouvrir son corps. Sensation Ô combien désagréable qui la força à se lever pour prendre congé.

- Dacien, je vous revois au diner de ce soir ? J'ai grand empressement à découvrir la surprise promise. Pour notre voyage, l'un de mes chevaliers prendra contact avec Coligny pour préparer ce départ. Mais pour l'instant je n'aspire qu'à disparaitre dans un bain froid. La chaleur est si vive !


Elle se planta devant Coligny et attendit qu'il se lève pour la saluer.
Le jeu avait commencé....
_________________
Voiix.off
Le bureau était de nouveau libre. Le fils de l'impératrice était reparti avec ses hommes.
Tout ce qui lui appartenait avec été retiré. L'Impératrice ne voulait que d'autres personnes se servent des effets de son fils.

Le bureau avait été refait à minima quand l'Impératrice donna d'autres ordres. Elle fit refaire la décoration, un décoration assez féminine ma foi et elle fit ajouter un deuxièmes bureau qui lui était très masculin. la pièce était comme partagée en deux mais le chef décorateur ne donna aucune précision sur les nouveaux locataires de ce bureau.
See the RP information <<   1, 2   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)