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[rp]Le Bleuet et le Coquelicot

--Alexander_d_avh


    J'avais trouvé le chemin long depuis le château, puis il faisait froid dans la charrette, même si il y avait une grande bâche pour la couvrir, même si il y avait plein de couvertures dedans. Je me levais, maintenant que je savais marcher correctement, mais c'était sans compter sur les mouvements de la charrette, chaque cahot, chaque virage, une montée ou une descente, tout venait à me jeter au sol du véhicule. Si au début j'en avais ri, amusé de ma propre chute, maintenant cela m'énervait, les rires se muaient en pleurs.

    Birgit, Bi comme je l'appelais, son nom étant trop dur à prononcer en entier, m'avait attrapé et collé dans ses jupons pour me bercer. Après une colère assez mesurée, le sommeil avait fini par avoir raison de moi.
    Lorsque je rouvris les yeux, il faisait presque nuit. Le ciel était plein de nuages gris et on ne voyait plus le soleil. Je ne savais pas où j'étais. Je m'accrochais aux bras de Birgit, je ne voulais pas qu'elle me laisse tout seul dans cet endroit étrange.


Biii !! Mama ? A maison ... mama ?

    Devant nous se dressa une longue bâtisse en forme de L, puis un peu plus loin se dessinait les contours d'une autre maison, dont je ne voyais que les deux "yeux" brillants. Puis une porte s'ouvrit et ce fut comme si la maison baillait un grand coup. Moi aussi, j'étais fatigué.

    Le conducteur de la charrette descendit nos malles tandis que Bi me portait jusqu'à l'entrée de la maison. La porte s'ouvrit alors lentement, découpant dans l'obscurité de la nuit tombante la silhouette, qui me parut géante, d'un homme. Je me cramponnais aussitôt à Bi et enfouissais mon visage dans la chaleur de sa poitrine. Où m'avait-elle emmené ? Je ne voulais pas entrer là dedans.
Dacien_de_chenot


Depuis l'annonce de l'arrivée imminente le Ténébreux ne tenait plus en place. Tout devait être prêt et il ne laissa à personne le soin des dernières vérifications.
Il était bien placé pour savoir que les premiers instants d'Alexander dans cette maison seraient décisifs. Par la force des choses, il avait passé ses premiers mois éloigné de tous, vivant auprès de nourrices. Pour lui le monde se résumait donc à peu de choses et ce plongeon dans l'inconnu allait bouleverser sa vie. Tout devait être mis en œuvre pour que la transition se fasse en douceur et qu'il se sente chez lui en ces murs.

- La chambre est prête ? Avez-vous songé à allumer la cheminée ? la douceur d'une chambre...

Une chambre contiguë avait été préparée afin d'y loger Birgit et de ne pas couper l'enfant de ce qui avait été sa vie jusqu'à présent. Malgré tout, il avait conscience que le chemin serait long avant qu'Alexander appréhende ce nouvel univers.
Il aurait aimé que l'enfant arrive avant la nuit qui est source d'inquiétude. Alors il a fait allumer moultes flambeaux pour dissiper les ombres menaçantes.
Et lorsqu'enfin la charrette roule dans l'allée, il ne laisse à personne le soin de l'accueillir.

Conscient de sa stature, il s'accroupit à hauteur de l'enfant qui a disparu dans le cou de sa nourrice. Juste a t'il eu le temps de croiser un regard d'un bleu intense qui est resté accroché aux sinoples un moment si bref qu'il aurait bien pu le rêver.

La voix grave s'empreint de toute la douceur dont il est capable.

- Bienvenu chez toi, Alexander.


_________________
--Alexander_d_avh
*Il me connait ?*

    Le réflexe en entendant mon nom est de relever le nez. Et la question fuse à mon esprit. Moi, je ne le connais pas. J'ai la mémoire vive mais bien courte à mon age, peu de choses s'y figent. Je me souviens des biscuits tout chauds que la cuisinière couvre d'une petite couche de marmelade. Je me souviens de maman, de la dernière fois où je l'ai vue, à mon anniversaire.

    Mon regard s'habitue à la danse des lueurs et au contraste de la porte ouverte sur un foyer flambant, et je fixe l'homme un instant.


A'sander

    Je répète mon nom, je ne connais pas le sien. Son visage est ouvert, confiant, il ne fronce pas les yeux comme le font souvent les hommes face aux enfants tout petits. Il ne fait pas peur. Pourtant, par fatigue plus que par caprice, je reloge ma tête contre Bi, sans pour autant le quitter des yeux. Et la voix de Bi me berce, comme toujours, de son accent germanique.


Bonsoir messire, je m'appelle Birgit.

    Elle ploie légèrement pour le saluer et je m'accroche toujours à elle, de peur qu'elle me donne à lui.


La comtesse nous a demandé de venir, avec l'enfant, nous avons fait au plus vite.

    L'homme s'écarte légèrement pour nous laisser entrer. Mon attention se détourne de lui, pour regarder tout autour de moi. La maison est plus petite, elle semble à ma taille. Et la chaleur du feu m'enveloppe, m'obligeant à reposer ma tête sur Bi, les paupières lourdes.
    Mais quelque chose me retient, quelque chose me garde éveillé, il faut que je tienne encore un peu.
Elektra.
Dacien s'était occupé de l'installation de la maison. Il est vrai qu'avec l'ouverture de la boulangerie, Elektra, toujours aussi impatiente, avait absolument tenu à allumer les fours. Cela prenait un peu de temps. Et avec les premiers sacs de farine que son ténébreux lui avait offert, elle s'était lancée dans une première fournée. Ça lui avait pris encore plus de temps.

Finalement, après une bataille tout aussi épique que celle de Reims, elle avait réussi à faire du pain. Six pour être exact. Ce n'était pas beaucoup, et ils avaient une forme un peu étrange, mais elle se sentait assez fière d'elle.

Lorsqu'elle avait entendu le chariot crisser sur les cailloux de l'allée, elle s'était dépêchée de frotter ses mains sur son tablier puis de le retirer. Récupérant dans un panier les pains encore fumants, elle s'était précipitée vers la maison.

Cela faisait des mois qu'elle n'avait vu son fils, et si l'homme faisait la femme, l'enfant la sublimait. Il lui avait manqué plus qu'elle ne saurait le dire.
Elle poussa la porte de la maison de maitre qu'ils avaient acquis ensemble, heureux de ce renouveau dans leur vie, et stoppa un moment sur le pas avant de la refermer. Cette maison serait chaleureuse et vivante, elle n'en doutait pas. S'approchant, elle sourit à son ange, ne se doutant pas que le sourire amusé de celui-ci, bien qu'empreint de tendresse, venait du fait que ses boucles étaient pleines de farine et qu'il en restait une trace sur son nez. Puis elle s'approcha de Birgit, la saluant sans un mot pour surprendre l'enfant qui s'assoupissait, et le prit dans ses bras.


Mon petit amour ...

L'élan de son cœur une fois prononcé, elle serra son fils contre elle. Une vague de petits cris l'accueillit, entrecoupée de "mama" et de rires.
_________________
Dacien_de_chenot


Il n'a pas essayé de le soustraire à Birgit. Trop tôt pour autant de familiarité. L'enfant viendra à lui, il n'en doute pas. Mais il lui faudra le temps de se laisser apprivoiser. Le temps de le connaitre et de voir en lui un soutien.

Il a vu l'enfant se raidir dans un élan de tout son corps tendu vers sa nourrice. Surtout ne pas le brusquer. Le petit chasseur de dragon découvrira l'univers de cette maison où tout a été mis en œuvre pour qu'il se sente bien.
L'arrivée d'Elektra produisit une métamorphose qui éclaira la face sombre du Maistre d'Armes. Et le bonheur qu'il put lire alors sur le visage d'Elektra lorsqu'elle prit son fils dans des bras le détourna un instant de ses questionnements.
Le bonheur était là. A portée de leurs mains. Lui, devra trouver sa place dans cette huile bien ordonnée.
Il cherche alors à capturer l'attention du gamin par la promesse d'un lendemain :

- Demain, nous irons chasser les poules ! Sais-tu ce qu'est une poule Alexander ? Viens voir !


Et de lui montrer par la fenêtre, la dernière de ses acquisitions :


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--Alexander_d_avh
    Maman ! Elle était là ! Elle était toute sale, c'était rigolo, mais surtout elle était là. Je poussais des cris de plaisir, babillages et bruits en tous genres, parce que mes mots étaient limités, mais pas ma joie de la retrouver.
    Ça faisait tellement du bien de retrouver ses bras, sa chaleur, son odeur. Même si je passais le plus clair de mon temps avec Bi, c'était maman qu'instinctivement j'aimais plus que tout.


Demain, nous irons chasser les poules ! Sais-tu ce qu'est une poule Alexander ? Viens voir !

    Je regarde l'homme, je le détaille. Étrange. Son visage est plus souriant, et quand il me regarde ... non ... quand il regarde maman, ses yeux brillent encore plus que le feu de la cheminée. Lui aussi, ca le rend content de voir maman. Il a droit à un de mes sourires pour la peine.

    D'ailleurs maman le suit jusqu'à la fenêtre et se penche tout près de lui pour regarder dehors. Je m'accroche à son cou. Je ne veux pas qu'elle me lâche, pas encore, pas tout de suite, je veux rester. Mais elle cogne contre la fenêtre et je tourne la tête. Elle recommence et je vois de gros oiseaux qui piétinent, dans une petite cour que je n'avais pas vue depuis l'allée.


Pouyyyye !

    Je regarde l'homme à coté de moi et, en riant, je répète ce drôle de mot.


Pouyye ! Pouyye !
Dacien_de_chenot


Sourit devant l'enthousiasme manifeste de l'enfant. Pour un peu il se serait lancé dans une imitation clownesque des poules mais quelque chose le retient encore. Un semblant de timidité devant ce petit bout d'homme.

- Des poules... oui ! Tu verras comme il est amusant de les pourchasser. Mais pour cela il te manque quelque chose.


Fait mine de chercher, les sourcils froncés.

- Tu as tes bottes ? Oui... Voyons... voyons... de quoi diantre pourrais-tu avoir besoin ...
Elektra auriez-vous une idée ?


Doucement pour ne pas effarouché l'enfant, il enlace la mère d'un geste tendre qui se veut naturel.

- Que faut-il à un chasseur de dragons qui va affronter une horde de poules ?
Ohhhh je sais !!! Il lui faut une grande épée !!!




Et comme par magie, il tend à l'enfant l'épée soigneusement dissimulée jusque là.

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Elektra.
Alors que Dacien vient enlacer d'une main le blond chevalier, le bambin s'agite. Toutes ces informations, toutes ces nouveautés en si peu de temps, après un long voyage. L'énervement le gagne en plus de la fatigue.

Elektra sourit en écoutant Dacien. Son visage si proche du sien la trouble mais les cris d'Alexander rompt le charme de l'instant.


Elektra auriez-vous une idée ?

Elle secoue la tête négativement alors que son fils l'interroge du regard. Elle ne veut rien dire, laissant à Dacien le plaisir de lui faire la surprise. Et quand il dévoile son cadeau, Alexander reste d'abord sans voix, puis il se met à remuer comme un diable dans les bras de sa mère pour attraper l'épée en bois, gravée à son prénom.

Visiblement, c'est le cadeau idéal.

Elle laisse Alexander descendre au sol et s'emparer de l'objet presque aussi grand que lui, puis profite que l'attention de son fils soit toute accaparée par son cadeau pour dérober un baiser au Ténébreux.

Merci mon cœur ...

Ce n'était pas que pour le présent, c'était pour tout ce qu'il était, et pour tout ce qu'il serait dorénavant dans leur vie. Cette première rencontre était importante, mais Elektra n'avait jamais douté de Dacien. C'était un esprit fin, une sensibilité exacerbée, et surtout il aimait les enfants, elle le savait.

Bien, je crois que sa journée a été assez longue. Il est temps de mettre notre petit chevalier au lit.

Elle donna ses ordres à Birgit, qui avait déjà fait monter les bagages dans les chambres, puis embrassa son fils tendrement.

Dis bonne nuit à Dacien, mon bébé, il est l'heure de dormir.

Le petit garçon s'appliqua alors à prononcer un "bonnouit Dacien" tout en continuant de jouer avec l'épée.
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Dacien_de_chenot


Un élan vers la joue ronde est vite réfréné. Trop tôt pour les câlins. Il se contentera d'un sourire en attendant ceux du petit garçon. Un jour, il le sait, ses bras pourront se refermer, protecteurs et complices.

- Bonne nuit bonhomme.


Puis s'adressant à la nourrice :

- N'hésitez pas quoi qu'il vous manque.


Et tandis que la nuit tombait sur la capitale lorraine, de l'étage perlait le rire cristallin d'une aube nouvelle.
Le chevalier chercha le regard d'Elektra et sourit. Du bout du doigt il effaça la trace de farine qui barrait encore son front.

- Venez...


La voix rauque ne laissait plus aucun doute sur les intentions du Ténébreux qui referma sur eux la porte de leur chambre du bout du pied.

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--Alexander_d_avh


C'est bien connu, les enfants dorment peu et rechargent bien plus vite leur réserve d'énergie que n'importe quel adulte. A se demander parfois où ils peuvent bien trouver tout cela. Ce matin là, premier jour de sa nouvelle vie à Nancy, Alexander n'a qu'une idée en tête. Merci Dacien.


Biiii !! Pouyye ! Bi, pouyyyye !!!

    Bi, elle fait toujours celle qui m'écoute pas. Et plus je crie, moins elle m'écoute, et alors plus je crie. Je soupire longuement, avant de recommencer. Pour sur, toute la maison doit être réveillée à présent.


Biiiii !! A veux pouyye !!

    Je cours jusqu'à la fenêtre, trop haute bien sur, alors je grimpe tant bien que mal sur la chaise, à plat ventre, je m'accroche, je glisse un genou, puis l'autre, mes mains happent le dossier pour enfin me retrouver debout et face à un spectacle grandiose.

    Des poules, il y en a plein, je ne sais pas compter mais j'en vois plein, c'est sur. Je colle ma bouche sur la vitre et murmure un "pouyye" dans un nuage de buée.


D'abord on mange son gruau et sa tartine avec du beurre. Et on finit son verre de lait ce matin, sinon pas de poule !

    J'aime pas le gruau. Je grimace. Elle m'assoit sur un gros cousin sur une chaise et pousse le bol devant moi. Elle m'enfourne les deux premières cuillères de force, même si j'essaie de tourner la tête, puis elle me laisse continuer. Je prends la tartine où le beurre commence à fondre et je le lèche.

    Il me faudrait une diversion, qu'elle soit occupée ailleurs, à autre chose. Mais je connais Bi, elle ne me lâchera pas tant que je n'aurai pas tout avalé. Je soupire encore, très fort. C'est pas juste, je voudrais être grand comme ...

    Des pas lourds dans l'escalier. Je saute sur ma chaise, manquant tomber vu la hauteur avec le coussin. Un large sourire illumine ma figure et, dans un cri, je tends les bras vers mon sauveur.


Dacien !!! Pouyyyye !!!!
Dacien_de_chenot


Tadadadam dam

Il transpire sous le camail et l'armure. Sous le soleil, la lice blonde ne lui apparait qu'à la faveur de la fente de son heaume.
Des tribunes colorées lui parviennent les cris de la foule venue en nombre pour assister à sa victoire.
Car de sa victoire il ne saurait douter lorsque sur un signe des hérauts d'armes les cors ont sonné.
Au son des olifants il a saisi sa lance à dextre, enroulant de court les rênes à sénestre. Son destrier caparaçonné aux couleurs de Longefoy, piaffe d'excitation.
D'une pression des cuisses il a lancé l'animal à l'assaut du chevalier au sanglier de gueule qui se rapproche dans une nuée de poussière et de chaleur.
Le choc est imminent... Il ne voit plus que la lance adverse pointer sur sa poitrine.
Lorsque soudain un cri soulève la foule :

Pouyyeeeeeeeeeeeee !!!!

Un sursaut. Sa tête est sur le point d'exploser. Il ouvre ses paupières lourdes.


- Je crois qu'Alexander est réveillé...

Trop tard pour un tendre réveil. En soupirant il repousse les couvertures.

- Dormez encore un peu, amour il est tôt.

Suivant les cris de l'enfant qui le guident, il les rejoint dans la cuisine après une toilette sommaire et reçoit la petite boule tiède entre ses bras.

- Paré pour l'aventure, chevalier ? Birgit ! Il conviendra désormais de servir un petit déjeuner solide à cet enfant ! Exit le gruau ! C'est du jambon qu'il lui faut !
Viens enfiler tes bottes toi. Nous avons du travail.


Il l'aida au mieux dans cette entreprise, encore un peu maladroit dans le geste.

- Nous allons les attaquer ICI !

Et il campait le pré devant l'enfant attentif.

- Tu leur couperas la retraite LA !

Et le jeu prenait l'ampleur d'un champ de bataille.

- Nous nous glisserons ensuite en leur fortin pour voler leurs œufs. Les œufs des pouyes y'a rien de meilleur !
Chevalier ! Lame au clair !


Et la joyeuse troupe se répandit dans le pré.

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--Alexander_d_avh
    Super la diversion ! Et Bi n'ose même pas crier après Dacien, même pas qu'elle lui répond "non". Je rigole. Manger du jambon le matin, il a de drôles d'idées le monsieur de la maison. Bi, elle dit qu'il y a que le lait de bon pour les enfants, parce que c'est ca qui les fait grandir. Mais je crois que c'est un mensonge pour m'obliger à le boire. M'enfin, comme je sais pas trop, je le bois quand même.

    Bi tend les bottes que Dacien récupère et, assis sur un petit tabouret à coté de la cheminée, je l'observe en tendant un pied, puis l'autre. Il y a des questions auxquelles je n'ai pas de réponse. Pourquoi on habite dans sa maison ? Pourquoi il s'occupe de moi ? Pourquoi il me fait des cadeaux ? Mais ca, j'aime bien les cadeaux.


Mama où ?

    Je regarde vers l'escalier avant de sauter sur mes pieds alors que Dacien décrit la chasse aux poules. Enfin ... je crois ...


- Nous allons les attaquer ICI !
- Tu leur couperas la retraite LA !


    Mes yeux s'arrondissent comme des soucoupes.


A tape a pouyye !

- Nous nous glisserons ensuite en leur fortin pour voler leurs œufs. Les œufs des pouyes y'a rien de meilleur ! Chevalier ! Lame au clair !

    Là, je suis dépassé, je ne sais pas de quoi il parle, je ne comprends pas tout, sauf qu'on attaque les poules. Bi m'enserre le cou d'une écharpe, et je suis Dacien dehors, aussi vite que mes petites jambes le permettent, trainant derrière moi l'épée qui me ralentit.

    Aussitôt, oubliant les consignes d'attaque du général Dacien, je me jette dans tous les sens à grand renfort de cris et de gesticulations. Je me prends les pieds dans l'épée et je tombe à plat ventre au milieu des poules qui se moquent de moi. J'attends un instant, personne ne se précipite vers moi .... personne ne m'a vu ... je me relève l'air de rien, pas la peine de pleurer.

    Alors que je me retourne pour voir où en est Dacien, une énorme charrette débordant de meubles et autres choses en tous genres arrive sur le chemin qui mène à la maison. C'est le reste de nos affaires qui arrivent du château, tout ce que maman avait dit de prendre.

    Soudain, une petite boule de poils saute de la charrette et se jette sur moi.




Othon !!!! *

    Je lâche mon épée et attrape le chiot. Nous basculons tous les deux au sol et il me débarbouille de sa langue. Je me tortille en riant. Réussissant à me relever, je me dirige vers Dacien qui donne les ordres aux hommes de décharger les affaires.


Dacien !

    Je tire sur ses vêtements pour attirer son attention.


Othon ! Attaque a pouyye ! 'iens !

    Et de repartir en hurlant et en courant vers le pré aux poules, le chiot sur mes talons, ramassant l'épée au passage




*Othon est le chiot qu'Elektra a offert à son fils, un petit beagle lemon. Son nom est choisi par l'enfant et tiré d'un conte que lui raconte souvent sa nourrice, les aventures d'un chevalier parti en Terre Sainte lors d'une grande croisade, Othon de Grandson, dont la vie était presque une odyssée.
Dacien_de_chenot


Sitôt qu'il aperçoit l'ennemi, le gamin oublie les consignes et se jette à l'assaut du poulailler.
Le Ténébreux l'a suivi, pourtant il ignorera la culbute pour ménager sa fierté et le laisser reprendre contenance. L'herbe a amorti la chute somme toute sans gravité, les éclats de rire en témoignent.

Une poule s'est avancée au devant de l'enfant vite chassée d'un moulinet d'épée.

- Attends moi bonhomme, nous avons de la visite.


Une charrette s'est arrêtée dans la cour. Juste le temps de voir un chiot en sauter et se précipiter vers le petit garçon qui reçoit visiblement la boule de poil avec un plaisir évident.
Il aiguille le conducteur vers les communs.

- Voyez quoi faire de toute ça avec l'intendant. Il vous indiquera où décharger et où placer tous ces meubles.

Accroupi près d'Alexander il caresse le chiot.

- Othon... Si j'ai bien compris Othon va nous aider pour les poules ? Sauras-tu lui interdire de les blesser ?

Mais déjà l'enfant se redresse et file, son chien sur les talons et c'est une envolée de plumes qui répond à la question du chevalier.
Ne lui reste plus qu'à suivre le mouvement et à sauver ce qui peut l'être.

- Hééééééé attendez-moi !!

En deux enjambées il a rejoint l'avant garde. Et le jardin résonne de rires clairs, d'aboiements et de caquètements. La vie.. tout simplement.
Demain, d'autres enfants viendront peut être grossir la troupe. Mais pour l'heure, il est heureux de voir celui-ci investir les lieux de si belle façon.

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Elektra.


Ça, c'est Pouyye, la poule préférée d'Alexander. Elle court vite, et rien que ca, ca suffit à en faire la favorite. Mais voila ... Ce matin, Pouyye a disparu.

Après un petit déjeuner avalé à toute vitesse, où un mélange de jambon coupé en tous petits morceaux et d'œuf dur écrasé à remplacé le gruau, le jeune garçon a tiré sa mère jusqu'à l'extérieur. Il faut absolument qu'elle voit comment Pouyye va plus vite que toutes les autres poules. Et là ... c'est la catastrophe ! Impossible de poser les yeux sur Pouyye !


Allons mon chéri .... Elle a du aller se promener ... Ou peut-être qu'elle s'est cachée pour pondre ses œufs ....

Mais rien n'y fait. L'inquiétude est grande, les grands yeux d'Alexander commencent à se border d'une vague de larmes. Il est temps de déclencher l'alerte et déployer un plan de recherches pour sauver Pouyye.

Viens, allons chercher Dacien et à nous trois, nous la retrouverons. Rien ne résiste aux meilleurs des chevaliers.

Elektra sourit, pour le rassurer, réfléchissant déjà à un plan B pour remplacer la poule si spéciale aux yeux de son fils, par une en tous points identique.
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Dacien_de_chenot


- Comment ça, Pouye a disparu ?

Le Ténébreux fronce les sourcils.

- Nous allons la chercher et dussions-nous y passer la journée, nous la retrouverons. Foy de chevalier !

Il n'est pas homme à prendre à la légère la disparition d'une favorite aux yeux de l'enfant.
Une faille dans la clôture aurait-elle permis à un renard de s'emparer de cette proie de choix ? Auquel cas ils trouveront quelques plumes.
Son regard se pose sur Elektra dans l'espoir d'une solution mais sa compagne semble tout aussi dubitative que lui.

D'autorité il prend dans la sienne la menotte du gamin.

- Viens. Nous allons commencer par le poulailler. Il est possible qu'elle y couve ses œufs.
Sais-tu que parfois, une poule reste assise sur ses œufs durant des jours et des jours pour qu'enfin un matin en sortent des poussins ?


Il sera bien temps de lui expliquer que parfois aussi une poule meurt. C'est son rôle bien qu'il lui déplaise. Mais ils n'en sont pas là. La fugitive se cache peut être dans un recoin.

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