[RP très ouvert] Palais Episcopal - Pastorales Limousines

Il semblait estre des périodes où les demandes de sacrements étaient plus nombreuses que d'autres, peut-estre l'approche de certains moments de l'année incitaient-ils les gens à venir se réfugier dans le giron de l'Eglise...

Ayant reçu demande de baptesme d'un jeune homme du diocèse, l'abbesse l'avait invitée à rejoindre le Palais Episcopal, et tout particulièrement la salle commune, pièce de dimensions raisonnables du rez-de-chaussée, dans laquelle se trouvaient plusieurs tabourets rustiques disposés devant la cheminée, dans laquelle l'intendante venait d'allumer un bon feu, en vue de recevoir le futur fidèle, et tous ceux qui souhaiteraient le rejoindre. Une chaise à haut dossier avait été amenée pour l'évesque, et un plateau comportant une cruche de vin chaud et des gobelets en cuivre trônait sur un guéridon voisin, afin de pouvoir désaltérer les volontaires.
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Un pigeon était arrivé au MAB afin d'informer la fratrie que l'évêque de Limoges avait décidé d'organiser des pastorales à l'échelle du Comté entier. S'ils avaient d'abord poussé de hauts cris, enfin surtout le hautain Gauthier, les 3 Altesses avaient finalement décidé de se joindre à la populace. Cela pourrait être divertissant et les changerait agréablement de la routine du MAB et de leur éducation.

Le Prince Gauthier avait donc quitté l'hostel familial de bon matin, décidé à profiter de l'aubaine pour faire d'abord un tour dans les rues de la capitale limougeaude. Il n'était suivi que d'un seul domestique, ne voulant guère en imposer d'entrée à la foule méditative que l'évêque avait dû assembler. L'épaisse cape de laine qu'il portait sur son habituel habit de cuir suffisait à l'isoler du froid piquant de cette fin d'octobre, l'automne étant enfin arrivé en Limousin. À sa grande déception, les rues étaient presque vides et rien de vraiment intéressant ne s'y déroulait. C'est donc d'humeur morose qu'il se dirigea vers le palais épiscopal, y entra et se fit indiquer la salle où auraient lieu les pastorales. Il ordonna à son valet de l'attendre, ne voulant infliger au pauvre homme les béatitudes sermonnelles qui l'attendaient, lui. Puis il fallait bien que quelqu'un veille sur sa cape.
L'adolescent ouvrit la porte, un discret soupir s'échappant de ses lèvres : il n'avait jamais été bien religieux et, s'il détestait les heures passées à l'étude du latin, il abhorrait bien davantage celles passées le cou plié sur la lecture du Livre des Vertus. Mais enfin, s'il fallait en passer par un baptême...

Un homme était déjà présent, attendant. Le Prince le salua d'un léger signe de tête, avant d'aller se planter dos à la cheminée. Au moins, ils n'auraient pas froid. C'était déjà quelque chose.
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L'abbesse, prévenue des arrivées par le chef de la garde, rejoignit la salle commune après avoir achevé le courrier qu'elle était en train de rédiger. Elle salua le trio présent d'un respectueux hochement de teste, et leur désigna de la main les sièges installés près de la cheminée. Une foys qu'ils furent tous assis, elle entama la discussion.

Lo bonjorn à tous. Je ne sais Leurs Altesses connaissent nostre troisième convive, auquel cas je vous laisse vous présenter tous trois. Déclara-t-elle, prenant le temps de servir à chacun un verre de vin chaud.

Tout d'abord, j'aimerais savoir ce que représente pour vous le sacrement du baptesme, et ce que vous pensez savoir de l'aristotélisme.

Autant commencer par ce qu'ils savaient, elle approfondirait ensuite si besoin.
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L'abbesse hocha la teste en prémices de réponse aux jeunes gens, constatant, comme elle pensait, que leur enseignement religieux s'était limité à l'essentiel. Cela ne l'étonnait en rien, vu le terrain en friche qu'avait laissé SE Childebert à ses successeurs, il y avait fort à faire pour remettre la religion sur le devant de la scène.

Vous avez de bonnes bases, nous allons donc pouvoir creuser un peu pour préciser certaines choses. Répondit-elle, avant de porter son regard sur Gauthier.Il y eut, effectivement, une grave querelle entre l'Eglise et le Royaume de France, sous le règne d'Eusaïs, je ne sais plus trop comment cela débuta car j'avoue ne m'estre guère mêlée de cela, le Limousin ayant souhaité rester neutre tout au long du conflit.

Toujours est-il que le roy déclara la fondation d'une nouvelle Eglise en terre françoise, menée par les ex-cardinaux Clodeweck et Verty, l'archevesque Henriques et la dauna Asphodelle. Cette formation schismatique eut grand succès dans les terres du Sud, particulièrement en Guyenne et en Toulouse, il reste d'ailleurs plusieurs évêchés aux mains de ces prélats illégitimes, maugré les effort successifs des roys Nicolas et Jean pour ramener ces provinces dans le giron de la Vraye Foy. Cette Eglise a été dissoute, sous le règne de Nicolas, je crois, et même si Jean a tenté de poursuivre cette oeuvre de réintégration des provinces réfractaires, tout n'est point achevé, la chaire de Cahors étant, par exemple, toujours occupée par un évesque schismatique.

Le nouveau primat de France et archevesque de Bourges, SE Arnault d'Azayes, a intégré dans ses projets le souhait de régler cette situation dès que possible, et ce par la voie diplomatique, puisque la voie militaire, via les Sainctes Armées, n'a pas tout résolu maugré de belles victoires ; et surtout, les choses tendent à s'apaiser avec le temps et la succession de conseils comtaux plus favorables à l'Eglise Aristotélicienne Romaine.

Elle marqua une courte pause, laissant la petite assemblée assimiler les informations qu'elle venait de donner, en profitant pour prendre une gorgée de vin.

Si vous n'avez point d'autres questions, nous allons continuer avec les vertus et pêchés. Son Altesse Mélissandre a évoqué Azazel et l'Enfer Lunaire, pouvez-vous me donner le nom des autres démons, des pêchés qui leur sont associés et, à l'inverse, ceux des archanges et des vertus correspondantes ?
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La princesse reposa sa tasse de vin chaud pour écouter attentivement Deal. Asmodée... Un sourire étrange étira ses lèvres. La démone la plus rependue, la plus dangereuse. Belial était un mal propre à la famille Malemort également. Péché d'Orgueil d'une famille royale qui vivait des liens aussi inextricables que profond.

Sa main se tendit, comme mue par une volonté propre, pour prendre celle de son frère de sang. Gauthy était une part d'elle même au même titre que Mélusine. Peutêtre plus encore, tant ils se ressemblaient. Tous deux étaient le sang et la chaire de Nebisa et de Cerberos, le couple le plus dissonant et le plus passionnément amoureux que la couronne royale ai vu passer.

Ne voyant rien à ajouter aux paroles de Deal, elle prit le partit d’acquiescer d'un mouvement de la tête en attendant une réaction de son prince de frère.
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Il fallait souvent faire preuve d'une santé physique à toute épreuve quand on servait les Malemort, encore plus quand on était le garde du corps de la chef de famille qui devait, en deux heures de temps, alterner entre les réunion du conseil et une pastorale tardive. Très tardive même. Même Dioclès qui était un athée comme on en faisait peu connaissait déjà depuis longtemps les bases de la religion catholique, les péchés, les démons, les saints, et tout ce qui allait avec, son oncle ayant vainement essayer de lui faire rentrer la foi chrétienne dans le crâne étant enfant. Ainsi le spadassin marchait d'un pas pressé sans pouvoir courir derrière sa maîtresse, transportant évidemment un imposant sac qui faisait trois fois la taille de la besace de la jeune femme, tout en essayant de comprendre comment les enfants d'une famille noble avait put passer outre la Pastoral au delà de leur quinzaine.

-Il vous faudra me l'expliquer un jour Ma Dame.

Arrivant devant le lieu saint, le Mime laissa le page qui les accompagnait reprendre sa besace à Blanche de Malemort qui se précipita vers le lieu où c'était réuni un petit groupe composé d'un inconnu, des enfants de Malemort et de l’Évêque de Limoges. S'appuyant contre le mur, le Mime déposa le sac avec le moins de bruit possible, sachant qu'un décibel de trop risquerait d'infliger une crise nerveuse aux bons croyants qui se confessaient d'avoir regardé le visage d'une jolie femme entre deux étalages du marché.

-Ça va être long... se dit-il en constatant que les Malemort avaient BEAUCOUP à revoir.

L'évesque eut un sourire approbateur en oyant l'énumération parfaite des démons et des archanges faite par le sieur Deal, les autres n'ayant du coup plus rien à ajouter.

L'aînée des Malemort arriva sur ces entrefaites, flanquée d'un garde qui s'installa discrètement dans un coin de la pièce. Eloin les salua tous deux, son hochement de teste se faisant plus appuyé à la princesse royale, avant de reprendre le cours de l'entretien.

Les sept pêchés et sept vertus nous ont parfaitement été donnés par sieur Deal, nous allons donc pouvoir continuer.

En quelques mots, dictes-moy qui sont Dieu, Aristote, Christos et Oane ; et en quoi la connaissance de leur parole ou de leurs actes est importante.
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La princesse cadette en savait plus que ce qu'elle ne le pensait, songea l'abbesse en l'oyant répondre brièvement mais avec précision.

Bien ! Maintenant, quels sont les sacrements qu'un croyant peut recevoir ?
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Foulques se réveillait avec un sacré mal de crâne, il avait passé une nuit arrosée en taverne, comment pouvait-il refuser toutes les bières qu'on lui offrait? En acceptant de boire cet alcool gratuit il pouvait alors devenir monsieur tout le monde et non pas rester le prince de sang coincé dans un coin de la taverne avec son gobelet rempli d'eau. En revanche il payait souvent ces nombreuses peintes d'un mal de crâne prononcé le lendemain matin. Ce qui lui arriva ce jours, jours pendant lequel le jeune Malemort devait effectuer sa pastorale.

Se levant et tenant sa tête semblant être frappée tel un tambour, il écarquilla alors les yeux en se rendant compte qu'il devait se rendre avec ses frères et sœurs aux pastorales. Il passa alors d'un état somnolant à un état d'affolement. Il se déshabilla tout d'abord car ses vêtement avec lesquels il était habillés étaient imbibés d'alcool, il chercha alors une tenue descente afin de se présenter à l'évêque de Limoges.
Il trouva alors des vêtements semblant fraîchement posés sur une chaise près de la fenêtre de sa chambre, ses gens avaient dû les déposer ainsi lorsqu'il dormait. Que ferait-il sans eux, se demandait-il.

Après s'être préparé convenablement à sortir il se mis alors à courir vers la sortie du château familial se dirigeant vers le lieu de rendez vous. Il ne savait pas quelle heure il était mais étant donné la hauteur du soleil dans le ciel il était nettement en retard, c'est alors essoufflé qu'il entre dans le Palais Episcopal.

Une fois arrivé et son souffle retrouvé il se demanda alors où devait-il se rendre déjà.

"La salle commune!!" s'écria-t'il faisant sursauter quelques passants qui d'un réflexe lui montrèrent l'emplacement de cette salle, le jeune homme les remercia de la tête et fonça vers la salle pour enfin débarquer dans la salle le regard stupéfait découvrant qu'il était le dernier arrivé.

Il se présenta alors à l'évêque en lui faisant la révérence.

Pardonnez moi Monseigneur Eloin, je sais que je suis terriblement en retard...

Il se recula alors et se plaça près de ses sœurs faisant un grand sourire à chacune puis à son petit frère, ainsi qu'à l'homme présent dans la salle qu'il ne connaissait pas.
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Le réponses s'enchaînaient, appuyées par les commentaires de l'évêque. Un sourire étira les lèvres de Gauthier lorsque son frère déboula en trombe dans la pièce. Restait à savoir la raison de ce retard... raison qui, comme d'habitude, ne pouvait être liée qu'à une taverne où son aîné passait beaucoup de temps ces derniers temps. À moins que la raison ne soit autre. Au final, peu importait. Foulques était bien assez grand pour faire ce qu'il voulait et, de toute façon, c'était à Blanche d'intervenir si jamais le besoin s'en faisait ressentir. Après tout, il fallait bien que jeunesse se passe.
La nouvelle question de l'évêque le tira de ses pensées et il prit aussitôt la parole, pensant connaître la réponse.

Ne serait-ce point l'ordination, Monseigneur ? Il me semble avoir retenu ce mot d'une discussion entendue à la cathédrale entre 2 membres de l'Église. Je ne l'ai pas compris sur le champ mais, maintenant que j'y pense, je suis presque sûr que cela désigne le sacrement reçu par vos pairs et vous-même.
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Foulques était plutôt satisfait du fait que l'évêque l'ai accepté lors de cette pastorale, il était assis aux côtés de ses frères et soeur et écoutait les paroles de la religieuse. Il écouta donc sa question et fouilla dans sa tête parmi ce qu'il avait appris en cours de religion et il trouva! C'est en allant donner la réponse qu'il se fit devancer par son frère et sa soeur... Il ferma alors automatiquement sa bouche qui s'entrouvrait pour donner la réponse. Dis donc ils sont en forme aujourd'hui pensa-t-il, il regarda Mélissandre et Gauthier et leur sourit.

Que rajouter de plus ils avaient déjà tout dit..
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Le jeune prince était abasourdit par ce qu’il entendait, il devait vraiment avoir raté toute la pastorale pour que ça se finisse aussi rapidement.. Il s'en voulait d'avoir laisser ses sœurs et son frère répondre à toutes les questions, mais en même temps il n'avait pas eu à répondre avec son mal de crâne encore présent, il faudra vite qu'il aille se confesser après ça, qu'est ce qu'il pêche en se moment le jeune Foulques!

En tout cas il fit un grand sourire à l'évêque qui était définitivement une sainte aux yeux du jeune homme, à sa place il aurait sûrement été moins clément.

Il lui répondit tout de même qu'il n'avait pas de question afin de répondre à au-moins une de ses questions..

Je n'ai pas de question en tête pour vous Monseigneur, en tous cas pas pour l'instant.

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Mélissandre sourit, heureuse d'avoir pu donner quelques réponses, puis se leva pour baiser la main d'Eloin.

- Monseigneur, je suis très contente d'avoir suivis ces Pastorales avec vous. Votre disponibilité n'a d'égale que votre bonté.

Elle regarda à la ronde.

- Pensez vous que nous puissions nous faire baptiser dans les prochaines semaines? Je pense qu'il est plus que temps que nous ne vivions plus loin des pas du créateur.
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La princesse sourit.

- Nous faut il nous rendre à la cathédrale pour ce baptême? Ou y dédier un lieu spéciale? Peutêtre preferez vous que nous passions chacun à notre tour?


[nouveau topic ou on rejoint la cathé?]
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Le jeune Prince avait fini d'écouter attentivement les diverses questions et réponses. N'ayant aucune question de son côté, il avait gardé le silence. Ces pastorales avaient finalement étaient bien plus courtes que ce qu'il avait originellement pensé. Peut-être la personnalité de l'évêque y avait-elle été pour quelque chose.

À la mention du baptême et des parrains et marraines éventuels, il s'exprima enfin :

Ma marraine sera la Duchesse régnante de Champagne, Sa Grasce Maltea di Favara. Quant à mon parrain, j'attends toujours une réponse de mon cousin, Sa Grandeur le comte Gailen.

Puis il se tut, laissant la parole aux autres.
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L'abbesse sortit son calepin et son fusain de la poche de sa robe, et prit note des noms donnés. Sa mémoyre défaillante ne retenait plus aussi bien qu'avant les noms ou les lieux, elle préférait donc noter plutôt que de passer pour sénile lors de l'office.

Pour Victoire_ et Erabal, je n'aurais point besoin de preuve du baptesme, je sais qu'ils sont bien fidèles aristotéliciens. Pour Sa Grandeur Gailen, je vais vérifier dans les registres du diocèse ; quant à Sa Grasce Maltea, si je pouvais consulter son certificat ou savoir dans quelle paroisse elle fut baptisée, cela me permettrait de vérifier.

Puys elle se tourna vers Foulques et Mélissandre, attendant leur réponse.


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Pour ma part il s'agira de Akane Giffard de Clairval, duchesse de cany et de vernon comme marraine et Romuald de Plantanièvre l'Abramada comme parrain.

Le jeune prince fit une révérence à l'évêque puis s'en alla suivant ses sœurs et son frère.
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Elle était revenue quelques heures plus tôt en la capitale du comté, ayant reçu deux courriers de croyants souhaitant recevoir le baptesme ; et une demande de visite d'un fidèle de Limoges. Aussi, lorsqu'une personne se présenta au palais épiscopal, le garde en faction à l'entrée put la prévenir de suite, ce qui luy permit d'estre auprès de la jeune femme en peu de temps.

Lo bonjorn, Eloin Bellecour, Evesque de Limoges, soyez la bienvenue. Vous estes damoyselle Madenn, je suppose ?
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L'abbesse sourit en oyant la jeune femme hésiter sur l’appellation adéquate.

Monseigneur est le titre qui correspond le mieux puisque je suys évesque, mais vous pouvez tout à fait utiliser "Ma Mère", si vous le préférez, cela ne me dérange point.

Venez vous asseoir près du feu avec moy, nous y serons plus à l'aise.Déclara-t-elle en désignant de la main les bancs disposés devant la cheminée où brûlaient deux bonnes bûches. Vostre futur époux nous rejoindra-t-il ?
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Eh bien, il semblerait que je fasse erreur sur le prédicat des évêques, je pensais devoir vous appeler excellence.

La jeune femme, venant de passer les portes du palais épiscopal, se signe, à la vue des lieux sacrés. Elle s'approche doucement, et s'incline devant l'évêque.

Monseigneur, je suis Aunslaug, je vous ai contacté par courrier. Je vous remercie de m'accueillir.

Madenn. confirme la venue de son futur époux, avant qu'une autre demoyselle ne les rejoigne, se présentant comme celle avec qui elle avait échangé quelques courriers. Enfin, Angelo_ les rejoignit, le sourire aux lèvres et l'air heureux d'estre là, ce qui égaya un peu plus l'abbesse. D'ordinaire, la plupart de ceux qui venaient demander le baptesme ne s'acquittaient que d'une formalité jugée rébarbative par bien des gens, lors, voir de jeunes personnes se présenter avec une mine heureuse ne pouvait que la satisfaire.

D'un geste, Eloin invita Angelo_ et Aunslaug à prendre place devant la cheminée.

Soyez tous trois les bienvenus, ne vous sentez point intimidés par quoi que ce soit en ces lieux, et n'hésitez point à poser toutes les questions qui vous viendraient à l'esprit.

Sieur Angelo_, vostre compagne m'a dit que vous estes jà baptisé, adoncques, je vous demanderais de bien vouloir laisser Madenn. et Aunslaug répondre aux questions que je poserais ; mais il est fort possible que je vous demande de compléter une réponse si besoin.

Après tout, une petite révision des bases de la religion dans laquelle il allait prochainement épouser sa moitié ne pouvait point faire de mal !

Alors, dans un premier temps, j'aimerais savoir ce que vous savez, ou ce que vous pensez savoir, de la religion aristotélicienne ; et s'il y a des sujets que vous souhaiteriez que nous évoquions au cours de cet entretien.
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Oui monseigneur, chacun personnifié par un Archange ou un Prince-Démon, anciens humains incarnant chacun l'une ou l'autre par leurs actes.

Elle regarde Madenn, lui laissant le temps d'intervenir si elle le souhaite.

Eloin échangea un regard avec les deux femmes, avant de se tourner vers celle qui avait répondu la première.

Aunslaug, je vous laisse me dire ce que vous savez des vertus et pêchés.
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Un hochement de teste approbateur précéda la réponse de l'évesque.

C'est tout à fait cela, en effet. Maintenant, dictes-moy, avec vos mots et selon ce qui vous en a été dit jusqu'à présent, qui sont Dieu, Aristote, Christos, et Oane ?

Et savez-vous à quel sainct ou saincte est dédié l'église de vostre paroisse ?

C'était la première foys qu'elle posait cette dernière question, mais l'idée luy parut bonne, sur le coup, d'ajouter une note locale à cet enseignement qui restait souvent général.
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La moniale haussa un sourcil en oyant les paroles de Madenn.

Certes, ce ne sont point les archanges qui décideront du devenir de nostre âme à nostre mort. Il n'empêche que connaître leurs noms et la vertu qui leur est associée est importante, puisqu'un bon aristotélicien tentera toujours de vivre selon l'exemple de ces hommes et femmes, en sus de respecter les préceptes d'Aristote et de Christos, nos deux prophètes.

Je conçois que vous ne soyez là que pour pouvoir recevoir les sacrements du baptesme et du mariage, mais il y a un minimum de choses à savoir pour devenir aristotélicien...
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Ce ne serait pas bien, en effet, et c'est fort honnête à vous d'avouer ainsi vostre ignorance. Répondit l'évesque en rendant à la jeune femme son sourire.

Pour faire court, Dieu est le Créateur de toutes choses, du ciel et de la terre, des enfers et du paradis, des hommes, des animaux et des plantes. Sans luy, nous n'existerions point, et c'est devant luy que nous nous présentons au jour de nostre mort, dans l'attente du jugement de nostre âme.

Aristote est le premier prophète de nostre religion, l'aristotélisme. Grasce à luy, les hommes de son époque ont découvert la parole de Dieu et les préceptes de la vie selon les sept vertus, ainsi que la morale et d'autres textes importants.

Christos, luy, a permis la mise en place à grande échelle de l'aristotélisme, en donnant sa vie pour nous et en permettant à ses disciples de répandre les préceptes d'Aristote de part le monde.

Enfin, Oane, maugré sa simplicité d'esprit, a su exprimer au Très-Haut ce qu'était le sens de la vie : l'amour de Dieu qui nous a offert la chance de vivre sur terre et de nous y développer au fil des siècles.

L'abbesse marqua une pause après cette explication, prit le temps de boire une gorgée de vin chaud, puys releva son regard vers Madenn.

Voilà, je crois que vous savez tout ce qu'il faut pour estre une bonne aristotélicienne. Avez-vous des questions particulières, avant que nous ne parlions de l'organisation de vostre baptesme ?
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Alors, il me faut savoir si vous souhaitez avoir un parrain et/ou une marraine, et en quelle village vous voudriez que la cérémonie ait lieu. Répondit simplement l'évesque.
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Après un bref échange de courrier et une arrivée à Limoges bien plus calme qu’il ne l’avait imaginé – pas d’embuscade au passage des portes, pas de tentative d’enlèvement – le jeune Médicis s’était retrouvé à rencontrer l’évêque - à sa grande surprise, une femme – pour discuter Baptême. S’il avait tenté l’expérience en tant qu’Ioseph, il doutait que cette identité lui soit utile pour faire râler sa mère – Puis il avait aussi un doute sur la véracité de l’Archiduchesse en tant qu’officiante et il refusait d’être la risée de celle qui l’a mis au monde en lui présentant un acte en papier carton. Non, il avait besoin de concret, de sûr, de vrai.

Mais plus encore, il avait besoin de se changer les idées.

C’est qu’il n’avait plus eu de nouvelle de l’Italienne depuis son départ de la Rochelle. Rien. Pas un mot. Et il angoissait le gamin. Le manque de réactivité à son arrivée dans la ville avait-il un lien avec ce silence ? Avaient-ils finalement eu ce qu’ils voulaient ? Sans avoir besoin de lui ? L’avaient-ils tué ? Ou était-elle ?

Alors plus que de provocation, c’est de réconfort du le môme avait besoin. Un réconfort qu’il ne pouvait demander à personne et qu’il tentait de combler par des occupations aussi diverses que varié. Aujourd’hui, un entretien ferait l’affaire et demain, peut-être un baptême.

A l’approche des hautes portes du palais épiscopale, le jeune Rital avisa l’approche d’un garde et il eu du mal à contenir un mouvement de recul qui aurait pu parautre suspecte à n’importe quelle sentinelle. Au lieu de quoi, il adressa un sourire au soldat, sourire parfaitement enfantin.


- « B’jour, je suis Jolan Mésurier, j’ai été convié par l’évêque. Puis-je entrer ? »


Et mieux – ou pire – qu’une bénédiction, il gagna une escorte. Entre les dents, il pesta et dû se faire violence pour ne pas fuir. Unique réconfort, ils montaient vers les étages au lieu de descendre vers les Geôles. Finalement, le brave l’abandonna après quelques minutes - non sans un sourire comme seuls les adultes savent en faire aux enfants et qui informa le jeune Médicis, qu’auprès de lui, le coup était réussi – devant une porte derrière laquelle, le gamin découvrit une vieille femme – enfin vieille de son point de vu de gosse.


- « Bonjour Monseigneur, je suis Jolan. Hm, je … vous dérange ? »
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Pénétrant totalement dans l’endroit en quelques pas, le gamin ralentit l’allure en s’approchant de l’Evêque. A sa manière, elle était assez impressionnante et il se permit de la détailler quelques menues secondes. Les mains de chaque côtés du corps, les doigts se tortillant entre eux – trahissant un brin d’anxiété – il inclina brièvement la tête à l’inclinaison.

- « G … Merci … »

Encore un peu et il trahissait une nouvelle fois ces origines.
Maudits Reflexes !
Sans attendre, le jeune Médicis prit place.

- « Je n’ai pas de préférence, j’ai l’habitude qu’on me tutoie. Faites à votre Convenance, Monseigneur. » Arriva ensuite les questions délicates. Mentir, ne pas mentir ? Mixer. « J’ai ma tante, qui m’a élevé depuis la mort de mes parents, mais je n’ai aucune nouvelle d’elle depuis des semaines … J’aime pas dire des mois … Ce n’est pas habituelle vous savez, pas du tout. Je l’ai cherché, je la cherche toujours mais personne ne semble l’avoir vu alors, je n’aime pas y penser mais … parfois … souvent … j’ai peur qu’elle soit déjà partie … » Le plus compliqué étant que son émotion, il ne la feintait pas cette fois le gamin. « C’est aussi pour ça que je vous ai écrit … Mais je vous assure qu’elle aurait été d’accord ! Ca j’en suis certain ! Nous en parlions régulièrement elle et moi, de me faire baptiser. Même si elle-même ne l’était pas … » Oui bon là d’accord, il ment comme un arracheur de dent. Puis il releva le regard qu’il avait baissé sur ces mains tordues de gêne. « Elle risque quoi, elle, si elle est parti sans l’être … ? »

Car oui, même pour un môme élevait dans son monde, s’était jamais agréable d’imaginer sa mère en Enfer.
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Le Grand mercenaire à son tour passait la porte et rejoignit les deux premières arrivées Paléo et Anne pour commencer sa pastorale.
Pas moins de 7 ou 8 futurs baptisés à baptiser pour l'Eveque du Limousin.

Le bon jour !! Je suis fin prêt et les autres ne devraient pas tarder. Je suis Black de Wurmstein pour ma part.

A mon tour de me diriger vers le lieu indiqué. Bha... oui, fallait passer par là pour pouvoir se marier...

Soit! Regard vers les présents, je souris aux filles avant de les biser, puis serrage de paluches avec Black et effleurement des lèvres pour la future mariée.

J'affiche un sourire de convenance, genre, je suis content d'être là, avant de poursuivre:
On attend quoi là?? Ils nous le donnent quand notre bon point? Z'avez remarqué, je suis propre comme un sou neuf! Pour ça aussi que je suis un poil en retard... Enfin bref...

Je cherche le ou la cureton des yeux, en vain... Pas de soutane en vue!

Ce fut l'évêque en personne qui vint les inviter à entrer et s'installer sur un banc.
A la demande d'Eloin, le grand mercenaire se lança le premier.

Je me nomme Black de Wurmstein, Monseigneur, et je viens de la ville de Ventadour.

Légère inclinaison de la tête et regard en direction de Paléo pour lui passer le relai.
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Je souris à ma brune au petit pois magique, bousculé par elle vers l'avant. A mon tour je pousse Siri, Black et Diny et je me positionne, tout sourire, face à mon interlocutrice:

Alors, bha... moi, c'est Untiens Legarrec ou plus simplement numéro Un. Je suis de Ventadour depuis des lustres bien que ma future femme soit de Murat.
Du coup et pour être un peu plus dans le vrai, on doit se situer à longueur de temps à peu près à mi chemin entre Murat et Ventadour, à la croisée des chemins quoi...

Petit regard vers la seigneuresse des plus... charmantes? Ca suffit pour les présentations ou vous voulez tout mon pedigree?

Moment de grande solitude malgré un regard appuyé à chacun des ses comparses. Instant crucial, se taire ou se lancer et manger gras. Seul l'avenir nous le dira.

Pour être honnête, vraiment honnête.....c'est la première réponse qui aurait pu sortir de la bouche de chacun d'entre nous. Enfin pas pour nous marier tous, ni entrer tous en politique attention ! Surtout qu'on vient juste de changer de Comte ce jour.

Mais là Monseigneur, non !

C'est le moment de faire de la couture made in Black.


Nous revenons d'un voyage en Espagne, et nous avons croisé des gens merveilleux !
Des ibères généreux, des petites gens, mais avec un cœur énorme. Nous avons partagés là bas une messe, chantés en chœur, et avons découvert la communion...un instant de liesse, de grâce.....qui .......

Légère pause. Espérant que quelqu'un allait venir à son secours. Car il commençait à naviguer à vue. Prêt à continuer, il poussa un soupir de soulagement qu'il masqua en fausse exaspération en entendant une voix voler à son secours.
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Cela ne se passait vraiment pas si mal après tout. Monseigneur Eloin avait l'air d'être une femme à l'écoute et Black lui retourna son sourire.

Sa question posée, il la regarda et se lança face au nouveau silence de ses compagnons.

Le baptème, la confirmation, le mariage, l'eucharistie chaque dimanche, la confession, l'onction des malades

Je me base là Monseigneur non sur mon propre vécu, mais de mon expérience de vie en ayant côtoyé d'autres aristotéliciens, pour vous répondre.
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Léger silence avant de lancer une réponse à Monseigneur Eloin.

L'ordination ?
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Hoche la teste avant de répondre.

Dieu est celuy à qui nous adressons généralement nos prières, de fait. Mais nous pouvons également prier l'un des prophètes, ou un sainct aristotélicien, voire mesme un bienheureux, selon nos préférences.
Cependant, je tiens à préciser que la première vocation d'une prière n'est point de demander quelque chose pour soy ou ses proches ; mais d'honorer le Très-Haut et ses saincts par cette marque de dévotion.

Pour ce qui est d'Aristote et de Christos, le Credo vous donnera une brève mais essentielle idée de ce qu'ils apportèrent à l'aristotélisme.

Et l'abbesse récita la prière universelle.

Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu’après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Éternelle.

AMEN

Elle marqua une courte pause, afin de leur laisser le temps de s'imprégner de la prière, avant de terminer le chapitre.

Enfin, Oane, maugré sa simplicité d'esprit, a su exprimer au Très-Haut ce qu'était le sens de la vie : l'amour de Dieu qui nous a offert la chance de vivre sur terre et de nous y développer au fil des siècles.
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Monseigneur Eloin, même s'il ne reste que moi à vous écouter en cet instant, j'ai vraiment envie que cette pastorale se termine et de pouvoir envisager mon baptême.
Non pas que je m'ennuie en votre compagnie mais je trouve malgré tout le temps long ....

Je vous écoute pour la suite.
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L'abbesse s'était quelque peu perdue dans ses pensées, attendant une intervention de ceux qui s'étaient le moins exprimés. Comme rien ne vint et que les deux plus attentifs se rappelèrent à elle, Eloin hocha la teste.

Bien je vous ais enseigné ce qu'il vous faut savoir pour devenir de bons aristotéliciens, nous allons donc pouvoir prévoir le lieu et la date de vos baptesmes. A moins que l'un de vous ne souhaite poser une questions avant que nous passions à ces détails ?
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Alors nous ferons cela en la cathédrale. Déclara l'évesque en réponse à la requête de Black07.Si tout le monde est d'accord, nous pouvons fixer une date pour la semaine prochaine, je vous laisse vous concerter et me dire le jour qui vous conviendrait le mieux...
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Cela me va également. Commenta simplement l'abbesse.
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Quelques jours après la précédente session de pastorale, un jeune homme se présenta au palais, au moment où l'évesque traversait le grand vestibule, sans doute pour se rendre à son bureau. Se tournant vers le nouvel arrivant, elle luy adressa un signe de teste avant de luy répondre.

Oui, moi ! Eloin Bellecour, Evesque de Limoges, enchantée. Que puys-je pour vous ?
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Jehan en aurait presque sursauté en entendant une voix distincte et racée lui répondre... A vrai dire, il ne s'y attendait pas vraiment... Alors qu'il tentait de se remettre de sa peur, il ouvrit la bouche mais avant qu'un seul mot en sorte, une deuxième voix, plus familière celle ci, retentit derrière lui. Se retournant, il sourit en voyant sa douce aimée le rejoindre, puis se retourna vers l'évêque, incertain de l'attitude à adopter. De peur de commettre un impair, il se contenta de s'incliner bassement devant elle avant de dire :

Monseigneur, je suis Jehan Duchesne. Nous avons eu un échange de courrier à propos d'un baptême... Hum...

Il se massa la nuque, signe d'embarras chez lui.

A vrai dire, c'est en prévision d'un mariage religieux... Je suis croyant, et je ne saurais continuer à vivre dans le péché... Alors si nous pouvions procéder au baptême, puis au mariage... Je crois que cela me conviendrait, ainsi qu'à ma promise...

Regard doux et interrogateur vers sa Lyse "C'est bien ça non ?" Avait-il l'impression de lui demander.
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Jehan & Lyse, une belle histoire qui commence et qui ne connaitra pas de fin

A la mention d'un échange épistolaire, l'abbesse hocha de nouveau la teste. Elle se souvenait bien mieux des échanges écrits que des conversations orales, la faute à cette mémoyre qui avait la fâcheuse manie de luy faire défaut. Elle n'eut point le temps de répondre qu'une jeune femme les rejoignit, à laquelle elle rendit son salut.

Sieur Jehan, je me souviens, oui ! Venez, suivez moi, déclara-t-elle en les guidant vers une salle de dimensions modestes, qui servait pour l'enseignement des pastorales de groupe.

Elle les invita à s'asseoir devant la cheminée, allumée durant les froides journées d'hiver lorsqu'elle recevait des fidèles, éteinte ce jourd'huy car il faisait suffisamment chaud. Une foys qu'ils furent installés sur un des bancs, elle prit place face à eux, dans la cathèdre qui luy était réservée.

Adoncques, vous souhaitez vous faire baptiser en vue de pouvoir ensuite vous marier. Avez-vous eu une éducation religieuse, durant vostre enfance ? Que pouvez-vous me dire sur nostre religion ?
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Jehan écouta l'échange silencieusement, puis intervint à son tour.

Monseigneur, mes parents ont eu cette bonne idée de m'inculquer les bases de la croyance aristotélicienne, étant croyants eux même, comme beaucoup de paysans en notre siècle.

Petit sourire franc.

Je peux donc sans rougir vous dire que j'ai déjà écouté les principaux textes du Livre des Vertus, vous citer les archanges et les anges démons, réciter le Credo, ce genre de choses...

Il s'interrompit un instant, se gratta le sommet du crâne, puis reprit, approuvant par là même les propres paroles de sa douce aimée.

Notre religion est basée sur les écrits d'Aristote, à qui le Très Haut a confié de transmettre son message divin. Message où il est dit qu'il faut se rapprocher du bonheur et trouver l'amitié pour se rapprocher de Lui, et surtout éviter les tentations du Sans Nom.
Je sais aussi que notre religion se base sur le Livre des Vertus, et non pas de la Bible, qui n'est qu'un recueil de textes écrits pour amuser les anciens.

Hum... à part ça... je sais pas quoi vous dire d'autre...
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Jehan & Lyse, une belle histoire qui commence et qui ne connaitra pas de fin

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Jehan & Lyse, une belle histoire qui commence et qui ne connaitra pas de fin

Un nouveau sourire ourla les lèvres de la moniale devant les réponses exactes du couple.

Et bien, je vois que je n'ai guère de choses à vous apprendre ! Commenta-t-elle avec amusement. Y-a-t'il des points que vous souhaiteriez approfondir, des questions à me soumettre ?
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Lyse sourit tendrement à son bien aimé et se tourne vers Eloin

_ Non plus Monseigneur je n'ai aucune question
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Lyse & Jehan, le parfait harmonie entre deux âmes inséparables...

Jehan sourit à sa douce et prit sa main dans la sienne, nouant leurs doigts tendrement.

Monseigneur, je souhaite le mariage car je sais que Lyse est la femme de ma vie. Ne me demandez pas pourquoi, je l'ignore, mais j'ai cette certitude.

Il pose son regard azur sur son interlocutrice

De plus, étant croyant, il est inconcevable pour moi de vivre dans le péché. Que cette union soit reconnue devant le Très Haut est un acte hautement symbolique, tant pour ma foi que pour mon âme et mon cœur. Le mariage religieux sera donc un acte reconnu devant l'Eternel, par toute la communauté Aristotélicienne, nous écartera du chemin du Sans Nom et de la damnation. Et nos enfants à venir seront des être bénis, qui ne seront pas nés du péché et auront ainsi toute légitimité, chose que je leur souhaite par dessus tout.
Pour finir, le mariage religieux nous encouragera à combattre les obstacles et les épreuves envoyées par le Très Haut ensemble, plutôt que de nous déchirer et nous séparer. C'est un acte à ne pas prendre à la légère, et j'en suis bien conscient, mais il est indispensable à mes yeux pour rester sur le chemin de la Foy et de la lumière divine.
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Jehan & Lyse, une belle histoire qui commence et qui ne connaitra pas de fin

Jehan écouta l'abbesse avec attention, puis hocha la tête.

Messire Nohman, de Limoges s'est proposé pour être le témoin de ma promise. Et j'ai ce grand honneur d'avoir l'actuel maire de Limoges, messire Deal, pour être le mien. Ils sont tous deux baptisés bien entendu.

Puis il se frotta la tête d'un air embarrassé.

Pour ce qui est des bans... Il y a un texte "type" ? Vu que je n'y connais pas grand chose... Et qui devra s'occuper de les publier ? Et où ?

Oui, beaucoup de questions, mais après les motivations, on passait au côté technique du mariage. Enfin, il se tourna vers Lyse, rayonnant à la perspective de pouvoir l'épouser :

Et toi mon amour, où voudrais tu que ça se passe ? La cathédrale ? ou l'église ?
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Jehan & Lyse, une belle histoire qui commence et qui ne connaitra pas de fin

- Et toi mon amour, où voudrais tu que ça se passe ? La cathédrale ? ou l'église ?

_ Cathédrale mon amour, par contre Nohman est pas baptisé donc il faut que je demande
à une autre personne à laquelle j'avais pensée et que j’apprécie

Puis souriante à Monseigneur Eloin elle continua

_ Personnellement je sais pas ce que Jehan en pense mais ça ne me gêne pas d'être baptisé en groupe...
Mais au sujet du mariage je pense que nous repousserons un peu la date ma robe est pas encore prête...

Elle sourit se tournant vers Jehan dans l'attente de sa réponse...
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Bien, répondit l'abbesse avant d'enchaîner.Avez-vous une préférence pour la date ?
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(hrp : désolé, gros soucis irl, je n'ai pas pu répondre plus tôt)

Souriant à sa douce, Jehan répondit :

Pour hier ? Avant hier ?

Se tournant vers l'abbesse, il reprit avec plus de sérieux :

Le plus tôt possible Monseigneur ?
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Lyse sourit amusée à la réponse de son bien aimé

_ Entendu, merci mon seigneur Eloin. Et en ce qui concerne le baptême Dame Victoire_ sera ma marraine
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