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Une visite, pour Son Eminence Eloin.

Makcimus.
La nuit étoilée avait laissé place, l’aube se levait. Le cavalier avait profité de la nuit pour pousser en les chemins sa monture. La fraicheur du matin promettait une belle journée à venir. Il traversa par les chemins le champ de houblon et contourna le verger.

Il adorait l’endroit. Lorsque les premiers rayons du soleil se posèrent sur l’édifice principal Makcimus descendait de sa monture. Il lissa sa barbe, songeant que certainement il serait à l’heure et a temps pour le premier office de la journée.

Il prit le temps de détacher une besace contenant de la charcuterie de montagne ainsi qu’un jambon fumé. Il savait pour avoir passé de nombreuses semaines en l’abbaye que cela devrait faire plaisir.

La grande carcasse se présenta à la conciergerie et devant le frère de permanence.
Dominus Vobiscum, Makcimus de Kersak… Je souhaite rencontrer Son Eminence Eloin. Il tendit la besace et ajouta d’une voix rocailleuse sur le ton du commandement… Tenez pour le réfectoire et que cela soit servi ce midi.

Apres quelques échanges il vit disparaître le moine… Il attendit donc sagement. en profitant pour lisser sa cape en un geste ample et arranger sa tenue. Il déposa armes et bouclier en l’endroit prévu a cet effet.
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Eloin
Par acquis de conscience, le moine s'éloigna vers le réfectoire après avoir refermé le judas de la lourde porte d'entrée de l'abbaye.
Un moment plus tard, il revint de son pas tranquille, et ouvrit l'une des deux portes pour laisser le passage au visiteur.


Soyez le bienvenu à l'abbaye de Noirlac, frère Makcimus. Mère Eloin rompt le jeune nocturne au réfectoire en compagnie de nos frères et soeurs, elle vous y attend. Venez, je vous montre l'écurie et je vous guide jusqu'à nostre rectrice.

A l'écurie, le soldat put installer sa monture et luy donner un sceau d'avoine et un autre d'eau ; puys ils rebroussèrent chemin en direction du cloître desservant les différentes parties de l'abbaye. Le portier laissa le visiteur devant la porte du réfectoire, et retourna à son poste.

A l'intérieur de la grande salle qui servait tant aux repas ordinaire des moines qu'aux réceptions de dignitaires, la rectrice et quelques cisterciens se restauraient en silence, autour une table sur tréteaux recouverte d'une nappe d'un blanc immaculé. Un grand sourire éclaira le visage de la moniale lorsqu'elle vit la large silhouette du soldat s'encadrer dans l'entrée, et elle le rejoignit de son pas lent mais décidé, pour s'arrêter à deux pas de luy.


Mon cher filleul, je suys fort heureuse de vous revoir ! Venez vous restaurer avec nous, d'ailleurs, plan mercè pour la charcuterie, cela nous change de nostre ordinaire pain au fromage !

Glissant un bras sous le sien, elle le guida jusqu'à la table et le fit asseoir à côté d'elle, avant de déposer devant luy une large tranche de pain cuit le matin mesme.

Voulez-vous un bol de lait chaud ? Ou un bouillon de légumes ? Pour le reste, je vous laisse agrémenter vostre pain à vostre guise.

Et elle reprit place à son tour, avant de porter son bol de lait à ses lèvres, ne se doutant point une seule seconde qu'il évoquerait prestement le sujet qui l'amenait à l'abbaye, et dont elle avait une certaine idée, au vu de leur récent échange épistolaire...
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Illustrations Religieuses
Makcimus.
Et il n’avait pas eu à attendre longtemps. Se laissant guider il posa son regard en les différents lieux traversés. Depuis combien de temps n’était il pas venu ? Il ne savait plus. La dernière fois… Sa licence en Aristologie… Ou alors peut être lorsqu’il était Grand Maistre de l’Ordre Teutonique afin de discuter des formations pour les milites suivant une licence. Oui cela devait être pour cela.

Mais le temps avait passé… Les choses changent sauf ici peut être.

Makcimus se présenta donc au réfectoire. Regard circulaire… Et enfin il l’aperçut. Elle non plus ne changeait pas. Il la laissa venir a lui puisqu’elle l’avait décidé ainsi. Il n’était pas du genre d’homme très obéissant malgré ce que l’on pourrait attendre de lui au vu de son passé. Mais, il n’était certainement pas du genre à contrarier sa Marraine. Elle l’avait toujours fasciné et il éprouvait un immense respect pour cette femme hors norme.

La voix rocailleuse s’éleva alors qu’il inclinait la tête respectueusement…
Eminence… Marraine… Le plaisir est donc partagé. Il chercha du regard, en un reflexe l’anneau cardinalice, mais il ne fut surprit qu’elle le garda hors de sa porté et de sa vue. Au lieu de cela elle le prit par le bras et la grande carcasse, en éprouva grande fierté, gonflant la poitrine en arborant un large sourire. Il ressentit immédiatement à son contact, une sensation de bien être.

Il se laissa guidé jusque sa table, saluant de-ci delà d’un signe de tête les personnes présentes. Il s’installa en silence puis…
Oh… Regard brillant et taquin… Les bouillons de légumes ont pour effet de me boquer les genoux. Le vert… Ne me sied pas très bien je dois malheureusement en convenir. Il se servit donc un bol de lait. Il dégustât le pain et le lait en silence.

Le moment venu… Marraine… Je suis venu pour confesse. Je crois qu’il est grand temps. Et… J’avais envie de vous revoir de vous parler de ma nouvelle vie et de la plus belle rencontre de ma vie. J’ai besoin de conseil et de me ressourcer en l’abbaye quelques jours.
Si cela est possible?
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Eloin
L'abbesse haussa un sourcil avant d'esquisser un sourire amusé devant sa réplique sur le bouillon de légumes, et le laissa se servir du lait. Elle le laissa se restaurer, et hocha la teste quand il exposa clairement ses doléances.

Tout visiteur est le bienvenu en nos murs, pour peu qu'il respecte le calme et la quiétude des lieux. Vous pouvez assister à toutes les messes journalières, bien que nous comprenons fort bien lorsque les fidèles se dispensent de l'office des mâtines...

Vous pouvez vous choisir une chambre dans le dortoir, et je puys vous mener à ma propre chambre pour vostre confession. Il fait trop froid dans l'abbatiale pour que je vous impose le confessionnal...

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Illustrations Religieuses
Makcimus.
Sourire aux lèvres il écouta sa marraine. Remarquant avec plaisir que sa boutade concernant le bouillon de légume avait fait son office, provoquant chez elle interrogation et un sourire.

Le regard brillant, la voix rocailleuse s’éleva…
Et bien je vous suis avec empressement… C’est qu’il n’y a pas de temps à perdre… Il y a du boulot.

Il se demanda si c’était lui ou elle, qui risquait de prendre froid en l’abbatiale… Un lieu ou la température serait clémente lui convenait parfaitement.
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Eloin
Ils se levèrent donc, quittèrent le réfectoire après avoir déposé leur bol et leurs couverts dans une grande bassine destinée à recueillir la vaisselle sale, et traversèrent le cloître, pour enfin pousser une des nombreuses portes qui perçaient l'un des murs de la promenade couverte.

Eloin prit soin de refermer la porte de la chambre après leur entrée, autant pour se préserver du froid de l'extérieur que pour assurer la discrétion de l'entretien qui suivrait, et invita son filleul à prendre place sur l'un des deux fauteuils installés devant la cheminée. Elle prit entre ses mains plusieurs petits fagots qu'elle posa dans l'âtre, et raviva le feu avant de s'asseoir à son tour.

Une foys qu'elle eut drapé une épaisse couverture sur ses genoux, elle se tourna vers le soldat.


Voilà, maintenant que nous sommes confortablement installés, je vous écoute...

On peut continuer le RP ici, ou bien sur le sujet de la chambre d'Eloin (lien dans ce message).

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Illustrations Religieuses
Makcimus.
Il avait donc suivi sa marraine en sa chambre. Il parcouru les lieux en un regard circulaire. Il s’installa donc à l’invitation en un fauteuil devant l’âtre de la cheminée. Il la regarda œuvrer se passant la main en sa barbe. Il resta quelques instant a regarder les flammes prenant vigueur. Les gémissements du bois ne tardèrent à se faire entendre, le sortant de ses pensées.

La voix rocailleuse finit par se décider a s’élever…
J’ai péché en paroles et en actions Eminence… Il laissa le silence retomber et porta a nouveau son visage vers la chaleur qui doucement était à se diffuser. A la fin des opérations militaires en Helvétie, j’ai laissé la colère m’envahir. Vous connaissez ma vie. Je suis venu ici pour entrer en la communauté des Fidèles, passer ma licence en Aristologie et j’ai intégreé l’Ordre Teutonique. J’y ai grimpé les échelons, j’ai même eu l’immense honneur dans être le Grand Maistre plusieurs mandats. J’ai été aussi le chef de guerre pendant des années et j’ai participé à toutes les croisades, toutes les mobilisations, toutes les escortes sans en manquer une seule, depuis le jour ou j’y suis entrée en les Sanctes Armées. J’y ai pris beaucoup de plaisir, je ne regrette rien et ma foi en Lui est toujours intacte.

Il porta a nouveau son regard en celui de sa marraine… Mais… J’ai laissé la colère m’envahir et a plusieurs reprises. J’ai même été enfermé en les cellules de la garde Pontificale après avoir manqué de tout casser en le Haut Conseil des Sanctes Armées.

Pendant toutes ces années a Le servir, j’ai vu la noirceur doucement envahir la citée éternelle. J’y ai vu la plupart de ceux supposé être des guides, tomber en l’orgueil, le déni, le mensonge. J’y ai vu l’incompétence, malgré de belles missives arborant les plus beaux sceaux. J’y ai constaté les effets d’une politique basé sur des dictas pseudo spirituel. Cette formule, je la reprends d’un ancien Cardinal avec qui j’ai correspondu dernièrement. J’y ai vu des chevaliers de l’Eglise se pavaner avec des belles épées d’apparats plus intéressés par les titres et s’impliquer d’avantage en le Temporelle qu’en leurs Ordres ou en les missions confiées. J’y ai vu l’incompétence d’un Haut Conseil et de son cardinal Connétable au mépris des Milites, qui sacrifie tout pour Servir.

J’ai laissé la colère m’envahir… J’ai décidé de les laisser à leur sort et en cela j’ai moi même abandonné mes amis, mes frères et sœurs qui pour la pluparts découragés se sont eux aussi éloignés des Sanctes Armées. J’ai rompu mon serment et j’ai abandonné l’Ordre Teutonique qui n’en a maintenant plus que le nom et qui est vide… Incapable de remplir la moindre mission même d’escorte tant son effectifs est faible et vide de toute croyance.

Et malgré cela Eminence. Malgré que je regrette d’avoir cédé à la facilité et en la colère. Je suis heureux… Comme rarement je l’ai été. Je suis un fervent fidèle, je crois en Lui. J’ai la foi… J’ai péché et pourtant je me sent bien. Droit en mes bottes, je m’adresse a Lui chaque jour, chaque jour je le remercie pour ce qu’Il m’apporte et je ne regrette rien de mes choix.

Makcimus n’avait pas fini… Pourtant… Il s’arrêta, portant une nouvelle fois l’azur de son regard en celui de sa marraine.
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Eloin
Le feu s'alluma, projetant des lueurs orangées sur les murs de la pièce, tandis que la voix rocailleuse du soldat s'élevait, sonnant le début de cette confession qu'il appelait de tous ses voeux.

Elle écouta attentivement les mots de son filleul, le regard perdu dans les flammes mais l'esprit bien alerte à ce qu'il luy confiait. Un sourire mélancolique ourla ses lèvres tandis qu'il parlait d'un ancien cardinal : elle se doutait de qui il voulait parler, elle aussi avait échangé quelques mots et plusieurs lettres avec Uriel, revenu d'un voyage extraordinaire. Pourtant certains prélats commençaient à se méfier de l'homme qui disait estre revenu de la mort dans un autre corps que celuy, mangé par la maladie, avec lequel il s'était rendu en terre d'Orient. Elle ne pourrait faire grand chose si ses pairs décidaient de l'exclure de l'Eglise en le jugeant hérétique ou elle ne savait quoi ; mais elle en serait grandement peinée, car ce serait là une preuve que la plupart des prélats restaient fermés aux miracles et autres actions divines sur terre.

Lorsqu'il se tut, elle resta un court moment silencieuse, rassemblant ses pensées pour répondre à ces premiers aveux.


Vous avez éprouvé de la colère en voyant ce que devenaient ceux qui vous dirigeaient, je puys le comprendre. Moi-mesme je ne partages point toujours l'avis de mes confrères, et certaines disputes restent mémorables entre les murs des salles accueillant les évesques ou cardinaux... Pour autant, il faut savoir apaiser son coeur et son âme lorsque le pêché s'est insinué en nous. Aviez-vous déjà confié ces tourments à quelqu'un, avant ce jour ? Vous estes-vous agenouillé devant Dieu pour le prier de vous pardonner, avez-vous entrepris de vous-mesme quelque action de repentance ?

Elle marqua un temps d'arrêt, avant de poser une dernière question, dont elle avait une petite idée de la réponse.

Vous vous estes finalement détourné de cette colère, grasce à vostre Foy en Dieu, et je ne puys que vous en féliciter. Mais est-ce la seule raison ?

Elle avait autre chose à luy mander, notamment ce qui le poussait à suivre un certain homme à la réputation sinistre, mais chaque chose en son temps.
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Illustrations Religieuses
Makcimus.
Et d’écouter attentivement certainement a ce jour le seul Cardinal en qui il a confiance. Et bien plus que cela encore puisqu’il éprouvait un profond respect pour l’œuvre de Eloin a Son service.

A l’évocation d’Uriel, il opina du chef, affichant une mine désabusée.


Et la voix rocailleuse s’éleva a nouveau… Chaque jour Eminence. Chaque jour et plusieurs par jour a chaque fois que je m’adresse a Lui de toutes mes forces je lui demande de me pardonner. J’avais confié à Uriel, il y a maintenant bien longtemps certaines craintes lors de mon enfermement en les cellules de la Garde Pontificale. Depuis… Non… Jamais je n’avais confié a quiconque ces tourments.

Il laissa le silence retomber. Prenant le temps de se frotter la barbe de dextre et a nouveau… Lorsque j’ai quitté les Sanctes Armées, je savais déjà où j’allais me rendre. Il y a fort longtemps, j’ai côtoyé régulièrement en les états majors des SA, un homme de guerre qui a été commandeur des armées Laïques pendant les croisades en Helvétie. Cet homme de Foi et de convictions, par ce qu’il l’a prouvé en de mainte reprise et en ma présence, n’a pas toujours bonne réputation. Par ce qu’il sait payer le prix de ses actes et décisions. Les hommes exprimant avec franchise et sans détour leur conviction, sans prendre de gants sont souvent décriés. Je l’ai été moi même en les SA et en cela, nous nous ressemblons beaucoup. Concernant l’Eglise, nous partageons le même point de vu sur le fond… Un peu moins sur la forme, même si certaines missives publiées en Rome, je dois l’avouer m’ont bien fait rire.

J’ai donc, sans la moindre hésitation, intégré aux services de la France, les rangs de Memento Mori sous le commandement du General Namaycush Salmo Salar. J’ai repris gout à la vie en cette compagnie. J’ai aussi découvert d’autre chose et je me suis ouvert sur le monde. Plus tard, Il déglutit et un sourire apparut sur son visage… Et j’ai rencontré une femme.

Et de porter son regard a nouveau en celui de sa marraine ne pouvant refreiner un sourireUne femme extraordinaire Eminence. Fauve Salmo Salar, fille du frère du General, Gorborenne Salmo Salar. Ma vie récemment a donc changé et nul doute que cela aussi m’a apaisé. Je…. Vous le savez, volontairement j’avais lors de mon service en les Sanctes Armées fais vœu de chasteté et vœu de pauvreté. Rien d’obligatoire et jamais je n’ai été ordonné mais je tenais a rester concentré et a ne pas me laisser détourner d’une quelconque façon de Lui. Ce que j’ai fait toute ma vie. Jamais une femme n’a pu retenir mon attention ou me faire douter de mes vœux. D’ailleurs ce qui est impossible a prendre suscite toujours convoitise et… Bien évidemment que j’ai été sollicité. Mais jamais… Je n’ai été attiré. Jamais une femme n’a pu m’atteindre. Jusqu'à Fauve. Oui elle m’apaise Eminence et cet amour que j’éprouve pour elle est sur cette terre, sans égal. J’ai rompu mes vœux. Et la encore chaque jour en mes prières je le remercie pour ce qu’Il m’a accordé et lui demande de me pardonner car une nouvelle fois, j’ai rompu serments.
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Eloin
Avec un hochement de teste, l'abbesse accueille les nouvelles informations, non sans pincer finement les lèvres en devinant l'identité de celuy qu'elle n'avait vu que deux foys, lors des deux réunions de l'AEF pour les élections royales, mais dont certaines actions l'avaient faite tiquer, comme nombre de ses collègues prélats.

Namaycush... Ainsi ce que j'ai ouï dire est vray concernant vostre appartenance à son armée... Dictes-moy, cher filleul, jusqu'à quel point partagez-vous ses idées ? Je m'explique : je ne vous reproche point de vous estre mis au service du Prince de Pontoise, j'ai mesme un certain respect pour l'homme de convictions qu'il est et pour le fait qu'il assume les conséquences de ses actes ; mais je ne puys accepter, en tant que clerc et pieuse fidèle, certains de ses combats, comme la récente prise de la cathèdre épiscopale de Besançon. Étiez-vous d'accord avec cela, y avez-vous mesme participé ?

La moniale grava dans sa mémoyre le nom de la femme qui faisait battre le coeur de son filleul, éprouvant un étrange soulagement en songeant que ce nom ne luy était point connu. Une bonne chose, étant donné la réputation du Carmin, que sa parente soit suffisamment respectable pour ne point faire la une des potins romains.

Elle vous apaise et vous rend serein, je le vois. Mais estes-vous prêt à franchir cette importante étape qu'est le mariage ? Cela paraît une évidence pour beaucoup de couples que de passer devant l'autel pour officialiser une relation, pourtant certains font ce choix à la légère. Si vous saviez le nombre de demandes de dissolutions de mariages nous devons traiter... Regretta-t-elle en soupirant.
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Illustrations Religieuses
Makcimus.
Il sourit intérieurement écoutant sa Marraine.

Il laissa un instant le silence envahir la pièce, le seul bruit de supplique du bois en l’âtre venait briser ce moment de réflexion.

Il finit par enfin se décider…
Bien plus que cela Eminence… J’ai décidé de servir au sein de Memento Mori, et je suis actuellement le Second. Non seulement je suis en accord avec nombreuses décisions et je les assumes.

En toute franchise, je n’aurais pas moi même donné ordres de prendre l’évêché de Besançon au vu de mon passé. Mais au vu de la mauvaise Foi dont fait preuve l’évêque en charge, cela était bien tentant. Je n’ai pas pris pars personnellement a cela mais je n’ai pas pris le temps de convaincre de l’inverse. Je suis intervenue et fais mon possible pour que Farnes ne soit pendu et purge simplement quelques jours de prison, pain et eau pendant quelques jours, j’en suis convaincu lui firent le plus grand bien. Cela lui aura donné le temps de se recentrer sur la Mission qui est sienne. Ce genre de Clerc me donne envie de vomir, j’ai prié malgré tout pour qu’il retrouve raison gardée. Je ne suis pas certain d’avoir été entendu. Bref.


Il hésita et…. Eminence, nous avons un homme de Foi, un homme en la personne de Namay a poigne faisant ce qu’il dit. Proposant, et je vais vous paraître prétentieux, mais je n’y suis pas pour rien, le rétablissement du Concordat Royale, un homme qui propose ce qu’aucun des candidats au trône, n’osera proposer et surtout faire. L’enjeu est tellement important pour la France et pour l’Eglise que personne en Son Eglise ne semble prendre la mesure des engagements qu’il prend et on décide de l’empêcher de s’exprimer devant les évêques de France!? . Alors… Oui…. Cela paraît improbable et impossible au vu de ce qu’a réalisé et fait croire le Roy fol…. Mais sérieusement… Pour des broutilles, car la il s’agit de broutilles en comparaison de ce qu’il y a à gagner. Je reste perplexe quant à la capacité de réelle de notre Eglise, à remplir la mission qui est sienne… Je doute je dois l’avouer des Clercs et des prélats.


Et un large sourire apparut sur son visage à l’évocation de Fauve et du mariage. Fauve fera prochainement partie de la communauté des Fidèles. Notre Mariage aura lieu prochainement, nous n’avons pas encore arrêté une date. Et le regard se fit brillant… A se sujet, j’en ai parlé a Son Eminence Uter et si vous le voulez bien… J’aimerais que vous puissiez officier avec lui en cette cérémonie ? Nous sommes sur de nous… Oui Eminence. J’ai pris la liberté de demander à Fauve de nous rejoindre ici même… D’ici quelques jours elle viendra ici en Noirlac vous rencontrer, elle attends missive pour prendre les chemins.
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Bardieu
Le cistercien entendu du bruit vers la porte. Deux personnes, une féminine et une masculine, parlait tranquillement. Il s'approcha et vit le frère Makcimus, tranquillement installé en papotant avec la sœur Eloin.

Mais voici notre frère, en voilà une excellente idée que de nous rendre visite en ces lieux si isolé. Vous tombez bien, j'étais justement sur le départ pour rejoindre la Guyenne. Bardieu sentit que l'ambiance n'était pas à la joie, mais plutôt à la confession, il préféra se taire et rester un peu à l'écart. Il indiqua un mot à soeur Eloin, et, d'un geste, se retira d'un mètre pour ne pas gêner les deux comparses en train de partager, visiblement, un moment de retrouvailles.

Ma soeur, nous allons commencer la cérémonie à Sainte Illinda.
Eloin
Eloin retint un sourire amusé en oyant le traitement qui fut réservé à mgr de Besançon durant son éviction, se souvenant des minutes de discussions qu'elle avait lues depuys qu'elle était entrée à l'Inquisition, tout récemment.

Je ne sais si cela luy aura servi de leçon, mais je gage que ce traitement luy aura fait savoir la colère des fidèles qu'il laisse ainsi à l'abandon ! J'ai ouï dire des choses sur son inactivité et son silence devant les demandes de ses ouailles, mais il n'est malheureusement point le seul dans ce cas, et la Primatie n'a point le temps d'enquêter sur chaque évesque pour savoir s'il fait bien son ouvrage ou non. En revance, nous recevons et écoutons attentivement les plaintes des fidèles, et l'équipe primatiale diligente généralement une enquête pour savoir ce qu'il se passe. Quelques prélats ont ainsi été révoqués de leur charge pour cause d'échec dans leur mission épiscopale, et furent remplacés quelques temps plus tard...

Elle presta ensuite une ouïe attentive à son laïus sur le chef de Memento Mori, mesme si sa propre opinion était faite depuys un certain temps.

C'est à cause de la prise de la cathèdre de Besançon que Namay a récemment été excommunié, et c'est à cause de cette mise au ban de l'Eglise que la plupart des évêques ont refusé de le recevoir, suite à majorité obtenue par un vote à l'AEF. Pourtant, le Primat a accepté de le recevoir en privé, afin de connaître ses opinions quant à la situation actuelle, et ses projets pour l'avenir.

Je vais estre franche avec vous, Makcimus, s'il n'y avait point eu cet incident qui s'ajoute à nombre d'usurpations de cathèdres prises par la force pour y mettre des évesques illégitimes, j'aurais certainement étudié avec plus d'attention la candidature de vostre mentor. Mais dans l'état actuel des choses, je ne le puys, c'est contraire à tous les serments que j'ai prêté en devenant clerc et récemment cardinal.

Je vous approuve sur le fait que ses idées sont bonnes pour la plupart et qu'il est le seul à proposer des discussions pour rétablir un concordat en Domaine Royal, mais je ne puys m'empêcher de douter, moy aussi, des politiciens. J'ai ouï, comme mes confrères, les rois Jean, Nicolas et la reyne Zehla promettre la reprise des négociations avec l'Eglise. A chaque foys ces promesses ont été piétinées pour telle ou telle raison par la royauté, au grand bonheur de certains grands officiers qui ne veulent aucunement apaiser la situation.

Il y a un grand manque de confiance dans chaque camp, et mesme si nous restons ouverts à toute discussion ou proposition pour revenir à une situation apaisée, nous restons méfiants. Nous avons trop été pris pour des idiots ces derniers moys...


La gorge sèche suite à ce monologue au cours duquel elle s'était quelque peu enflammée, la moniale saisit la cruche qui reposait sur le guérison posé entre les deux fauteuils, et servit deux verres de jus de pomme. Elle en but une gorgée, et s'apprêtait à luy répondre à nouveau, lorsque la porte s'ouvrit sur le père Bardieu. Eloin fronça les sourcils, avant de comprendre qu'il s'était trompé d'entretien. Elle sourit donc à celuy qui fut auparavant son supérieur.

Bonjorn, mon père. Mon filleul souhaitait se confesser avant de me présenter sa fiancée. Nous terminons et je prépare mon bagage, je vous retrouve à la coniergerie. Déclara-t-elle simplement, attendant qu'il se soit éloigné pour reporter son attention sur le soldat. Je serais très honorée et bien heureuse de pouvoir célébrer vos épousailles aux côtés de SE Aymé. Et en attendant oui, je veux bien rencontrer la femme qui fait battre vostre coeur ! Nous pourrons ainsi discuter des préparatifs de la cérémonie. D'ailleurs, avez-vous choisi le lieu de la messe ?

Elle se doutait bien qu'il aurait une petite préférence pour l'abbaye, mais sa douce amye ne serait peut-estre point du mesme avis...
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