Ceriera
Attention convoi exceptionnel ! Débarquement d'un vrai échantillon d'Orient chez Cerièra
un vrai bazar oui : des tapis, des coussins, quelques aménagements qui iraient à Tounis, du khôl pour trois vies de femme, du verre soufflé et de l'albâtre sous forme de contenants divers
un sacré inventaire, sans doute incomplet, mais toujours pas de raton laveur.
Et surtout Fathia, découverte à bord de la Yemaya à la moitié du chemin du retour, gamine enjouée et curieuse à laquelle il ne manquait que quelques cours de français, et Cerièra, qui l'avait prise sous son aile, lui chercherait vite un précepteur.
Une aide bienvenue, celle de celui qui ne la quittait plus, son doux vairon et une vie inespérée qui se profilait devant eux. Cerièra avait encore parfois du ma à réaliser que non, elle n'était plus seule dans la vie. Une anomalie pour cette grande solitaire, mais une merveilleuse anomalie.
Ils arrivaient en ralentissant près de chez elle, ce que la griotte ne remarqua pas vraiment la tête tout à la fois au voyage qui venait de se dérouler, qu'elle résumait à qui l'interrogeait dessus comme «révélateur» se demandant comment dire autrement l'indicible, et à ce qui l'attendait, qui les attendait au retour. Certaines perspectives heureuses évidemment, et si ce n'était Aryanna qui avait pris du retard sur eux, finalement son bonheur trouvait une sorte de résumé dans cette charrette, mais aussi quelques moments désagréables qu'elle s'attendait à rencontrer mais qu'elle relativisait.
C'est Sowelo qu'elle avait laissé mener la charrette jusque là, se laissant porter par son rythme, qui la sortit de ses pensées en lui murmurant : «Je crois que tu es attendue ma chérie.» C'est bien simple : elle n'avait pas fait attention qu'ils étaient déjà arrivés chez elle.
Hein ? comme par réflexe, le temps de jeter un il au seuil de sa maison. Bomacip. Qu'elle le sollicite et il vient. Qu'elle lui dise de ne pas se déranger et il vient ! Elle descendit de la charrette et se dirigea vers lui en lui lançant :
Qu'est-ce que tu fiches là toi ? Équivalent pyrénéen pour «mon cher ami, que je suis heureuse de te trouver ici, tu m'as tellement manqué !», chose qui serait évidente au vieil homme auquel elle souriait et qu'elle prenait déjà dans ses bras.
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Et surtout Fathia, découverte à bord de la Yemaya à la moitié du chemin du retour, gamine enjouée et curieuse à laquelle il ne manquait que quelques cours de français, et Cerièra, qui l'avait prise sous son aile, lui chercherait vite un précepteur.
Une aide bienvenue, celle de celui qui ne la quittait plus, son doux vairon et une vie inespérée qui se profilait devant eux. Cerièra avait encore parfois du ma à réaliser que non, elle n'était plus seule dans la vie. Une anomalie pour cette grande solitaire, mais une merveilleuse anomalie.
Ils arrivaient en ralentissant près de chez elle, ce que la griotte ne remarqua pas vraiment la tête tout à la fois au voyage qui venait de se dérouler, qu'elle résumait à qui l'interrogeait dessus comme «révélateur» se demandant comment dire autrement l'indicible, et à ce qui l'attendait, qui les attendait au retour. Certaines perspectives heureuses évidemment, et si ce n'était Aryanna qui avait pris du retard sur eux, finalement son bonheur trouvait une sorte de résumé dans cette charrette, mais aussi quelques moments désagréables qu'elle s'attendait à rencontrer mais qu'elle relativisait.
C'est Sowelo qu'elle avait laissé mener la charrette jusque là, se laissant porter par son rythme, qui la sortit de ses pensées en lui murmurant : «Je crois que tu es attendue ma chérie.» C'est bien simple : elle n'avait pas fait attention qu'ils étaient déjà arrivés chez elle.
Hein ? comme par réflexe, le temps de jeter un il au seuil de sa maison. Bomacip. Qu'elle le sollicite et il vient. Qu'elle lui dise de ne pas se déranger et il vient ! Elle descendit de la charrette et se dirigea vers lui en lui lançant :
Qu'est-ce que tu fiches là toi ? Équivalent pyrénéen pour «mon cher ami, que je suis heureuse de te trouver ici, tu m'as tellement manqué !», chose qui serait évidente au vieil homme auquel elle souriait et qu'elle prenait déjà dans ses bras.
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